VOYAGES & STRATÉGIE n°183

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N°183 - AVRIL - MAI 2015 - 13€

www.voyages-strategie.com

Le magazine de référence de la meeting industry Stratégie

Hausse du dollar, quel impact pour le MICE ? Action

Martinique, le goût du paradis Zapping

L’esprit de Marrakech

MILAN accueille le monde


L’ISLANDE, UNE DESTINATION MICE ORIGINALE À SEULEMENT 3 HEURES DE PARIS

Quotidien toute l'année au départ de Paris CDG1 pour Reykjavik !

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ÉDITO

Douce Europe…

Pas facile la vie de chef de projet ! Chaque matin en arrivant au bureau, il doit se demander quelle mauvaise nouvelle va encore lui tomber sur la tête… Il y avait déjà la crise qui plombe l’activité depuis sept ans, les modifications fiscales qui l’obligent à des tours de passe-passe pour continuer à faire son métier… Le voilà qui doit s’improviser expert en géopolitique, le nez dans les journaux et les yeux rivés sur les chaînes infos pour jongler avec les troubles de la planète et rassurer des clients qui ont le vertige. Certes, la situation n’est pas nouvelle. Mais elle s’est encore dégradée ces derniers mois. Après le Printemps arabe, on espérait enfin – à défaut de voir l’Égypte reprendre des couleurs – que la Tunisie sortirait la tête de l’eau. Les DMC de la région semblaient même optimistes en début d’année. Mais ça, c’était avant que l’attentat de Tunis ne ruine définitivement leurs espoirs. Une agence nous disait même récemment avoir dû rapatrier en urgence une opération de plusieurs centaines de personnes de Tunis à Marseille ! Plus inquiétant, ce sont désormais tous les pays « musulmans » qui paient les exactions de l’État islamique, d’Al-Qaïda et consorts, comme le rappelait récemment Jean-François Rial, le patron du tour-opérateur Voyageurs du monde. De la Turquie à la Tunisie, de l’Indonésie au Kenya, la fréquentation plonge en ce début d’année.

Même le Maroc boit la tasse. Quatrième destination du voyagiste en 2013, mais seulement 12e en 2014, il devrait sortir du Top 15 cette année. Dans le sillage des voyageurs individuels, les groupes sont nombreux à se détourner du royaume chérifien. Pourtant, comme le rappelle notre reportage du mois, Marrakech ne cesse de se réinventer. À défaut de booster sa fréquentation, Voyages & Stratégie se devait de soutenir – au moins sur un plan rédactionnel – la ville rouge… C’est désormais l’envolée du dollar (voir p.26) qui jette un froid. Avec une hausse du prix des prestations terrestres de plus de 20% aux ÉtatsUnis mais aussi en Amérique Latine et dans de nombreux pays d’Asie où les transactions se font en billet vert, les entreprises risquent d’y regarder à deux fois… De quoi renforcer un peu plus le statut de destination refuge de l’Europe ; et de la France en particulier. Les réceptifs de la région nantaise (voir p.62) les bords de Loire peuvent être tout aussi exotiques que les rives du Mékong ou les rapides du Colorado… Laissez-vous surprendre !

Thierry Beaurepère Rédacteur en chef

Avril / Mai 2015 | Voyages & Stratégie N°183 | 3



NEWS AGENCES NEWS AGENCES

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MILAN P.30 183 2015 N° 26 année

SOMMAIRE

AVRIL - MAI

FRANÇOISE HOUDEBINE, vice-présidente ventes et marketing de Louvre Hotels Group

■ NEWS

Martinique, le goût du paradis Zapping

L’esprit de Marrakech

MILAN accueille le monde Voyages & Stratégie Le magazine de référence de la meeting Industry en

FRANCE – BELGIQUE – SUISSE – LUXEMBOURG Voyages & Stratégie – 26e année Le magazine de référence du tourisme d’affaires en France – Belgique – Suisse – Luxembourg 6 numéros par an. Société éditrice : Acta Média –136, rue Perronet 92200 Neuilly sur Seine – France. Tél. 01 49 64 47 47 Fax. 01 49 64 47 48 Directeur de la publication : Hervé Josserand Editeur : Hervé Josserand Rédacteur en chef : Thierry Beaurepère Rédacteur en chef adjoint : Arnaud Cabanne arnaud.cabanne@acta-media.com, +33 1 49 64 47 21 Ont collaboré à ce numéro : Christophe Chalon, Philippe Charollois, Pascale Mougenot, Nicolas Langis, Arnaud Cabanne Rédacteur-graphiste : Jennyfer Buzenac PUBLICITÉ : Directeur de publicité : Eric Montaufray eric.montaufray@acta-media.com, +33 1 49 64 47 49, Chefs de publicité : Nicolas Cangi nicolas.cangi@acta-media.com, +33 1 49 64 47 28 Anthony Ogor anthony.ogor@acta-media.com, +33 1 49 64 47 15 Stanislas De Vaugelas stanislas.devaugelas@acta-media.com,+33 1 49 64 47 02 Marketing & Partenariats : Laurence Piquemal-Kühn Diffusion-bases de données : Sylvie Alves sylvie.alves@acta-media.com, +33 1 49 64 47 47 Administration-Comptabilité : Dominique Bruzzi dominique.bruzzi@acta-groupe.com Dépôt légal : à parution. Imprimé en France. Photos couverture : ©Fotolia © 2015. Tous droits réservés pour tous pays. Commission paritaire 0616K91274 ISSN 2119-0615 Ce numéro comprend deux suppléments : Supplément Voyages d’ affaires, Événements & Conventions

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Toute l’actualité MICE • Agences • Réceptifs • Transports • Hôtels • International • Congrès/Salons • Croisière

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■ STRATÉGIE

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■ REPÉRAGE PAYS

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Hausse du dollars, quel impact pour le MICE ?

MILAN accueille le monde

■ ACTION

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■ ZOOM SUR

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Agences MICE / hôtels, quelles relations pour demain ?

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L'esprit de MARRAKECH

■ TABLE RONDE

■ ZAPPING

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action

MARTINIQUE, le goût du paradis

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Le magazine de référence de la meeting industry Stratégie

Hausse du dollar, quel impact pour le MICE ?

■ ENTRETIEN

BRATISLAVA, l'étoile montante de la Mitteleuropa

■ REPÉRAGE FRANCE ©Fotolia

N°183 - AVRIL - MAI 2015 - 13€

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NANTES, dans le tourbillon de la Loire

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ENTRETIEN Françoise Houdebine

vice-présidente ventes et marketing de Louvre Hotels Group

« Louvre Hotels ouvre

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une nouvelle page de son histoire »

Avec son rachat par Jin Jiang, le numéro deux de l’hôtellerie française devrait trouver de nouveaux moyens pour accélérer son développement, notamment sur le marché du voyage d’affaires.

Louvre Hotels Group vient d’être racheté par le Chinois Jin Jiang. Qu’est-ce que cela change ? Il est encore trop tôt pour en connaître toutes les conséquences. La vente par notre actionnaire Starwood Capital – pour 1,4 milliard d’euros – n’est effective que depuis le 28 février. Mais Louvre Hotels Group et Jin Jiang se connaissent depuis longtemps, notamment à travers un accord de commercialisation croisée mis en place il y a quatre ans. Ce choix de Jin Jiang, alors que plusieurs candidats étaient sur les rangs dont Accor, a été accueilli comme une bonne nouvelle pour la pérennité de nos marques et leur développement, alors que nos deux groupes sont très complémentaires. Nous ouvrons une nouvelle page de notre histoire.

Quel est le poids du nouvel ensemble ? Jin Jiang est le premier opérateur chinois avec 1 600 à 1 700 hôtels, pour l’essentiel en Asie ; et plus particulièrement en Chine, qui concentre 90% des établissements. Le groupe a des hôtels équivalents aux nôtres sur chaque segment de marché et commence à

explorer le marché Premium, voire le luxe avec un hôtel annoncé à Shanghai sous la nouvelle enseigne J. Pour sa part, Louvre Hotels Group détenait un parc de plus de 1 130 hôtels au moment du rachat. Avec 2 700 à 2 800 unités et 242 000 chambres, le nouvel ensemble

communes, ou encore des synergies pour les achats. Mais le premier impact sera commercial. 98 millions de Chinois voyagent chaque année à l’étranger, dont 1,7 million en France ; un chiffre que les autorités françaises souhaitent tripler dans les 4 ans. Au-delà de l’hôtel-

Avec 2 700 à 2 800 hôtels et 242 000 chambres, le nouvel ensemble se hisse au 10e rang mondial. se hisse au 10e rang mondial. Il existe également de nombreuses similitudes dans les modes de gestion, avec un recours important à la franchise de part et d’autre.

Quels seront les premiers chantiers ? Plus qu’un rachat, c’est une véritable coopération entre les deux équipes, qui passe par le partage des expériences et un transfert de compétence qui fonctionne dans les deux sens. Louvre Hôtels apporte notamment son expertise pointue des produits. Plusieurs chantiers sont d’ores et déjà engagés, avec des enjeux majeurs autour de la distribution à travers le développement de plateformes de réservation

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lerie, Jin Jiang est un gros opérateur touristique, qui possède des agences de voyages, des tour-opérateurs. Nous sommes donc particulièrement armés pour capter ces flux de clientèles dans nos établissements. Il existe également des réflexions autour de la fidélisation. Jin Jiang a lancé un programme baptisé J Club il y a 18 mois, qui regroupe déjà 16 millions de membres… Nous allons rapidement examiner les synergies possibles avec le programme Flavours de nos 230 hôtels Golden Tulip.

Dans ce nouveau contexte, qu’en est-il des projets d’expansion de votre parc ? Nous ne communiquons pas d’objectifs, le temps d’examiner avec notre


ENTRETIEN

nouvel actionnaire les cohérences et les opportunités de croissance. Mais ce rapprochement nous offre très clairement des possibilités pour investir de nouveaux marchés, notamment avec Campanile et Golden Tulip, notre marque fer de lance à l’étranger que Jin Jiang va vraisemblablement vouloir pousser, et notre cheval de Troie pour nous implanter dans de nouveaux pays. L’objectif est de nous installer sur de nouveaux territoires, en Afrique, en Amérique du Sud ou en Asie, plutôt qu’aux États-Unis où il faut une force de frappe considérable et un nombre d’hôtels immédiatement important pour peser. En France, Golden Tulip a plus que doublé son parc d’établissements en trois ans, passant de 7 à 16 hôtels fin 2014. Et plusieurs projets sont dans les tuyaux, à Marseille ou Montpellier.

Plus globalement, quelles sont les performances de Louvre Hotels Group ? Le premier semestre 2014 a été difficile, notamment en France sous l’effet de la hausse de la TVA. La deuxième partie de l’année a été beaucoup plus soutenue, en particulier en Grande-Bretagne ou en Espagne. Au final, nous avons réussi à maintenir notre RevPar (revenu par chambre disponible, ndlr) en 2014, dans un contexte tendu. Surtout, notre indice de pénétration du marché a progressé de 0,6 point, pour atteindre 2,4% pour l’ensemble de nos marques. L’année 2015 est encourageante, avec un premier trimestre en progression de 3% par rapport à 2014 et des perspectives positives pour les prochains mois. On constate aussi un renversement de tendance pour la restauration, après plusieurs années de déclin. Nous avons notamment repensé l’expérience client dans nos Campanile, qui est le quatrième restaurateur français, à travers le concept « Le Comptoir » lancé fin 2014. Il s’agit de répondre aux nouvelles tendances de consommation à travers le réaménagement des espaces

EN CHIFFRES Chiffre d’affaires global en 2014 : 1,6 Milliard d’€ 1 136 hôtels dans 48 pays : • Europe : 984 hôtels • Moyen Orient : 46 hôtels • Amérique Nord /Sud : 39 hôtels • Afrique : 31 hôtels • Asie Pacifique : 36 hôtels 6 marques : • Première Classe : 261 hôtels • Campanile : 381 hôtels • Kyriad : 243 hôtels • Tulip Inn : 83 hôtels • Golden Tulip : 149 hôtels • Royal Tulip : 15 hôtels à vivre en décloisonnant le lobby, le bar et le restaurant, et d’en faire un vrai lieu de convivialité. Une dizaine d’hôtels ont déjà adopté ce nouvel aménagement, avec une incidence positive sur le prix moyen par repas et les ventes de boissons.

Quelle est votre stratégie sur la cible « affaires » ? Les voyageurs d’affaires génèrent 60% de notre activité, toutes enseignes confondues. C’est un segment essentiel, notamment les voyageurs individuels. Nous venons de lancer le programme PassForYou Entreprise, qui concerne dans un premier temps nos trois marques économiques. Les hôtels Golden Tulip devraient intégrer ce programme dans les prochains mois. Il s’adresse aux PME et entreprises de taille intermédiaire, qui constituent notre cible principale. Au-delà de réductions sur l’hébergement et la restauration, et de privilèges comme la priorité de réservation ou le chek-out tardif, il permet surtout la centralisation des paiements. Les entreprises adhérentes ne reçoivent plus qu’une facture par mois, qui regroupe les dépenses de tous leurs voyageurs. Le prix de la carte

démarre à 80 € par an et par voyageur. Il est ensuite dégressif selon le nombre de voyageurs. Nous en avons déjà distribué 3 800 en quelques mois. C’est en quelque sorte de l’avance sur trésorerie, nous sommes les seuls à le faire !

Et le MICE ? L’activité MICE est variable selon les établissements et leur localisation, et plus importante pour certains Golden Tulip comme la Villa Massalia à Marseille. Nous travaillons sur une remise au goût du jour pour le mois de mai de notre programme « Welcom Meetings », qui propose des forfaits incluant la location des salles de réunion, la restauration… Nous voulons lui redonner du poids à travers notamment une nouvelle identité visuelle et de nouvelles actions commerciales.

Les agences en ligne, telles que Booking, sont dans le collimateur de nombreux hôteliers. Quelle est votre position sur ce sujet ? Le chiffre d’affaires hébergement généré par les agences en ligne représente 17 % du chiffre d’affaires émanant des canaux de distribution centralisés de Louvre Hotels. Ces agences font désormais partie de notre écosystème. À nous de travailler sur nos marques pour inciter les clients à réserver directement sur nos canaux. Nous avons ainsi repensé nos sites Internet en 2013, dans le but d’optimiser leurs contenus pour améliorer les référencements et de faciliter les réservations, nous avons signé un accord avec Tripadvisor et avons déployé des applications pour tablettes et smartphones l’an dernier. Avec des résultats majeurs puisque les réservations au travers du mobile pour l’ensemble de nos marques, en particulier à travers l’application du groupe HotelForYou, ont progressé de 150% en 2014. n Propos recueillis par Thierry Beaurepère

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NEWS AGENCES

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• FlightAdventure s’agrandit Vivre les sensations d’un pilote de chasse, voilà ce que propose le centre de simulation aéronautique FlightAdventures depuis trois ans. Installée au cœur de l’aéroport international de Strasbourg, la société a décidé de s’agrandir et de distinguer son offre BtoB de celle dédiée aux particuliers. Ainsi le centre faisant 350 m2, dont un nouvel espace « chasse » de 150 m2, pourra accueillir jusqu’à 40 personnes simultanément à l’étage « Business » de l’aéroport pour des séminaires, workshops… Il comporte un cockpit d’avion de ligne, un simulateur d’aviation légère et plusieurs chasseurs.

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’ANAé veut apporter des règles aux appels d’offres dans le domaine de l’événementiel. Pour ce faire, l’Association des agences de communication événementielle qui regroupe une soixantaine de membres a lancé son Label Qualité Agence ANAé et participe à l’initiative « la belle compétition ». Le label s’appuie sur 50 engagements portant sur la qualité, allant de la relation et satisfaction client, jusqu’à la prise en compte des enjeux de sécurité et la responsabilité sociétale des entreprises. Le label est attribué pour une période de 3 ans par un organisme indépendant. 24 agences ont déjà été labélisées. Grâce à cet outil l’association espère mettre en valeur le travail des agences membres et de permettre aux annonceurs

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Les petites décapotables jaunes à trois roues et deux places de Canaricar vont sans aucun doute se multiplier. Offrant une nouvelle manière de visiter Paris, elles sont dotées d’un système de navigation audio-guidé permettant de se promener à travers ses quartiers tout en racontant leur histoire, expliquant leur architecture… Quatre itinéraires sont proposés dont le tour des incontournables ou la balade des amoureux de Paris, mais il est aussi possible de définir soi-même son trajet. Privatisable pour des séminaires ou des team buildings, leur vitesse qui n’excède pas les 50 km/h laisse le temps à ses passagers de profiter du spectacle grandiose qu’offre notre capitale.

L’ANAé travaille la relation client

d’avoir un point de référence dans la multiplicité de l’offre événementielle. « La belle compétition », quant à elle, regroupe L’AACC (Association des agences-conseil en communication), l’ADC (Association design conseil), l’ANAé, le SYNTEC Conseil en relations publics, l’UDECAM (Union des entreprises de conseil et achat média) et l’UDA (Union des annonceurs). Elle a pour but d’instituer une démarche de transparence et responsabilité dans le processus d’appel d’offres.

La SNCF embarque les entreprises

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n connaît le Train des pièces jaunes, mais pas toujours Trains Expo SNCF en charge de l’organisation de l’opération. La filiale événementielle de la SNCF a récemment organisé une présentation sur les quais de la gare de Lyon pour mettre en avant son offre, à savoir des « rails shows » itinérants, aussi bien dédiés aux organismes publics qu’aux entreprises privées. Créée en 1972 avec une rame Mistral (en aluminium), elle a élargi ©DR

• Canaricar : laissez-vous guider !

son offre depuis 2012 avec une rame TGV. Une vingtaine de personnes (décorateurs, scénographes, régisseurs…) sont chargés de mettre en scène les demandes, à partir de rames de 2 à 8 wagons de 55 m2 chacun. Totalement personnalisables, ils peuvent accueillir des expositions, conférences, cocktails, dîners. Depuis sa création, Trains Expo SNCF a fait circuler 267 trains, du train contre le cancer au train Harry Potter…

L’agence Coulter rejoint MCI

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ette fusion va permettre à MCI Group d’installer durablement son activité aux États-Unis. L’entreprise américaine Coulter, existe sous deux entités, l’association, qui fournit des services de management et un ensemble de solutions pour la

gestion des projets externalisés, et l’agence spécialisée dans les services de conseils et d’organisation d’événements pour les sociétés. Pour un acteur de l’industrie des réunions internationales et des congrès tel que MCI, qui propose des solutions

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de communication événementielles, le rapprochement semblait naturel. La marque compte plus de 1 800 professionnels dans 60 villes et 31 pays. Ce mariage n’entraînera ni changement de nom, ni changement dans l’exécutif des deux entreprises.


Tunisie, la liberté de s’y retrouver Dans Voyages & Stratégie, Croisière jaune est ici. Et vous, que faites vous pour convaincre vos annonceurs ? Croiser des valeurs d’entreprise avec l’actualité donne du sens et de la force à vos événements.

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NEWS RÉCEPTIFS

• La première édition des Rencontres SB MICE SB MICE CONSULTING, bureau de représentation de DMC sur une vingtaine de destinations, a lancé cette année ses premières rencontres entre professionnelles : les « Rencontres SB MICE ». Elles se sont déroulées le 5 mars dernier à l’appartement Si Unique, rue Saint Florentin à Paris. Cet événement, qui va devenir récurrent, permet aux agences réceptives de présenter les nouveautés de leurs destinations, et d’échanger sur leur savoir-faire et leur expertise.

• Jouez au jockey La sulky expérience est une initiation aux courses de chevaux proposée par Un jour aux courses, une agence événementielle spécialiste des courses hippiques. Organisée autour de cette fameuse voiture hippomobile à deux roues, les différents formats d’activités que l’entreprise proposent vont du simple galop le long de la plage jusqu’aux compétitions par équipes pour un team building mouvementé, en passant par l’organisation de courses privées.

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www.unjourauxcourses.com

Native Destinations au cœur des États-Unis

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’agence réceptive Native Destinations, spécialiste des États-Unis, est née en 1996 sur la côte Ouest avant d’ouvrir un second bureau en 2010 à New York. Toujours à la recherche de nouveaux concepts et de nouvelles idées, ses équipes proposent aussi bien des balades en vieilles voitures américaines style Pontiac Firebird couplées à un cocktail dans l’atelier de mécanique du club qui les possède, que des visites de fermes bio sur les toits de Brooklyn, des ateliers gospel, des performances d’artistes de rue ou des régates en voilier de 6 à 7 personnes sur l’Hudson. Mais elles ne se cantonnent pas seulement aux classiques activités incentive et développe de nouveaux aspects des voyages d’entreprise autour de rencontres réunion et formation. « Dernièrement, nous avons fait se rencontrer un groupe avec 5 ou 6 intervenants sur le développement durable. Les retours ont été très bons. Nous en organisons de plus en plus souvent. C’est un nouvel aspect de notre métier. Nous passons du temps à sélectionner les intervenants pour que ces rencontres soient intéressantes, il est important que les agences nous fassent confiance », explique Hervé Goujon, président de Native Destinations.

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La fusion des deux entités est effective depuis le 17 mars. Elle implique la relocalisation du personnel d’Abbey Incentives et de Moloney & Kelly Travel dans de nouveaux bureaux situés au 5 City Gate, Dublin 8, Irlande. Pas de changement de contacts, ni de dirigeants, pour cette société spécialiste de l’Irlande dans le domaine du voyage Incentive. Moloney & Kelly Travel a été acquise par Abbey Tours en juillet 2013, l’entreprise bénéficie de l’agrément « on-site » pour le réseau Virtuoso, ainsi que de l’exclusivité pour Signature Travel Agency.

La première agence événementielle mexicaine en France

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e Mexique mène de nombreuses actions pour doper son secteur MICE en Europe. Avec l’ouverture en mars dernier de Strategy & Events, une agence qui a pour but de réaliser des congrès, conventions, salons et expositions, ainsi que des événements d’entreprises européennes au Mexique, la destination montre son dynamisme. L’entreprise, qui est la première société mexicaine à commercialiser ce type de services en Europe, est soutenue par le Conseil de promotion touristique du Mexique, les gouvernements locaux à travers les bureaux de conventions et les ministères du Tourisme, les associations d’hôtels et de motels et de grandes

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alliances avec des fournisseurs et des parcs d’exposition. Le Mexique compte 68 centres de conventions et d’expositions, 3 100 hôtels, 57 aéroports internationaux, et occupe le 25e rang dans le classement de l’ICCA sur 184 pays.

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• Abbey Incentives rejoint Moloney & Kelly Travel


PUBLI-REDACTIONNEL

Radisson Blu Royal Bruxelles

Tout beau tout neuf, cet établissement du groupe Rezidor compte 18 salles de réunion rénovées et une offre Meetings & Events thématisée avec des éléments typiquement belges.

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itué à Bruxelles, à deux pas du très symbolique Théâtre de la Monnaie, le Radisson Blu Royal Hotel a fait peau neuve avec la rénovation de ses chambres et de ses 18 salles de conférence. Elaborées dans un « Urban Style », les nouvelles chambres se distinguent par un design épuré orné de détails en cuir élégants, pour une atmosphère chic et moderne. La fameuse Grand Place, patrimoine mondial de l’Unesco, à 5 min à pied de l’hôtel, est représentée de manière grandiose dans le Foyer qui surplombe l’époustouflant atrium. Les plafonds des salles de réunion évoquent pour leur part les ciels bleus des tableaux de Magritte, avec un papier peint signé Fornassetti, fameux designer italien, qui, comme Magritte, partage le goût pour l’imaginaire onirique. Deux artistes qui incarnent l’esprit surréaliste belge. Des touches artistiques et ludiques typiques de la « belgitude » se reflètent ainsi dans la nou-

velle décoration des espaces Meetings & Events. C’est également pour rappeler le monde théâtral présent dans le quartier que le jeu de lumière des nouveaux espaces de réunion a été créé dans un style cabaret. Profitez donc du cadre raffiné du Radisson Blu Royal Bruxelles pour déjeuner, dîner ou bien savourer une bière belge.

Les produits belges à l’honneur Réputé pour la qualité de sa restauration, le Radisson Blu Royal Hotel met les produits belges à l’honneur, notamment à travers une palette de Belgian Tapas & Bar. Vous pourrez notamment

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La belgitude by Radisson déguster les incontournables Tomates aux Crevettes Grises ou le véritable Coucou de Malines au Sirop de Liège en verrine, le tout orchestré par Frédéric Fournaux, Chef Blanc Bleu Belge, dans le groupe Rezidor depuis 7 ans. Vous aurez également la possibilité de découvrir la formule Belgian Bar proposée à la demande qui vous permettra de goûter le Biercée Gin, 100% belge, ou le Rufus, un vin effervescent de la région de Mons élaboré selon une méthode traditionnelle. Dégustez également le pain du fossé-aux-loups ou pain à la grecque, une pâtisserie bruxelloise constituée par un rectangle de pain au lait à la cassonade et à la cannelle, saupoudré de sucre cristallisé. Une des nombreuses gourmandises belges servies lors des « coffee-break » tenus lors des réunions et conférences. www.radissonblu.fr

EXPERIENCE MEETINGS, LE CONCEPT POUR UN ÉVÉNEMENT RÉUSSI Experience Meetings est un concept Meetings & Events lancé par la marque Radisson BLU, et qui regroupe les éléments essentiels pour la réussite de vos événements : Brain Food : une approche de la cuisine novatrice mise au point par des chefs et des nutritionnistes pour optimiser la capacité de concentration des participants et dont les six principes de base sont : une cuisine saine et savoureuse faite avec des aliments frais et locaux, des ingrédients purs, transformés le moins possible, poissons, céréales complètes, fruits et légumes de saison, moins de viande, et jamais plus de 10 % de teneur en matière grasse. Enfin, des sucres naturels, jamais plus de 10 % de sucre rajouté Brain Box : réfléchir autrement. Un espace-atelier conçu pour libérer la créativité des participants et optimiser leur efficacité, avec des accessoires originaux qui contribuent à faire émerger des idées. Wi-fi gratuit & illimité pour tous les participants, y compris ceux qui ne séjournent pas à l’hôtel.

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NEWS TRANSPORTS 3 QUESTIONS À... Sébastien Calmejane, directeur des ventes d’easyJet en France « 24% DE NOS PASSAGERS VOYAGENT POUR RAISONS PROFESSIONNELLES »

Quelles sont vos nouveautés ? La France est un marché prioritaire pour easyJet. Nous sommes actuellement le 2e opérateur de l’Hexagone en termes de réseau et nous continuons à nous développer depuis nos bases, à Paris comme en province. Cette année, nous lançons 15 nouvelles lignes, par ■

exemple Bordeaux-Glasgow, MarseilleManchester ou Nantes-Porto. À Nice, nous ouvrons un vol pour Amsterdam. Au total, plus de 30 lignes seront desservies par easyJet depuis notre base azuréenne cette année. Nous lançons également 5 nouvelles routes depuis Toulouse, estivales ou pérennes. Quelle est votre politique vis à vis des voyageurs d’affaires ? 24% de nos passagers voyagent pour raisons professionnelles, et près de 40% des entreprises du CAC 40 ont conclu des partenariats avec easyJet. Notre tarif Inclusive (réservable uniquement via GDS et SBT) comprend un bagage en soute de 20 kg ou la gratuité des frais de gestion et des frais de paiement par carte. Nous proposons également des formules ■

Avico achète un nouvel avion pour ses vols en apesanteur

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d’abonnement comme easyJet Plus, avec de nombreux avantages : le Speedy Boarding, le choix gratuit du siège ou encore des tarifs avantageux pour la location de voitures ou la réservation d’hôtels. Depuis le 19 mars, les membres du programme peuvent aussi voyager en cabine avec un bagage supplémentaire (sac à main, sacoche d’ordinateur portable...), en plus de leur bagage cabine habituel.

Lufthansa achève sa mue

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a société d’affrètement d’avion Avico, qui propose des vols en apesanteur en compagnie de l’astronaute Jean-François Clervoy depuis deux ans, a annoncé qu’elle avait acheté un nouvel Airbus A310 ZERO-G. L’appareil peut être affrété pour 40 personnes pour des opérations incentive et des team buildings. À chaque vol, il fait 15 paraboles permettant, durant chacune, de flotter pendant 5 minutes en apesanteur. Avico annonce aussi qu’elle propose une nouvelle expérience avec des vols en patrouille en avion de chasse pour des groupes de 3 à 20 personnes. Les sessions comprennent un briefing, une présentation des avions, et un débriefing après le vol.

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Quel est le bilan 2014 d’easyJet en France ? À l’image de ce qui se passe à l’échelle de l’entreprise, il est très positif et source d’optimisme. En 2014, notre chiffre d’affaires total s’est élevé à 4,53 milliards de livres (6,3 milliards d’€, ndlr), en hausse de 6,3% par rapport à l’année précédente. En France, nous avons transporté 14,7 millions de voyageurs. ■

’année 2015 est importante pour la compagnie allemande Lufthansa. D’ici le troisième trimestre de l’année, la modernisation des cabines de l’ensemble de sa flotte sera terminée. Elle passe, notamment, par l’installation de sièges haut de gamme pour toutes les classes, ou l’accès à l’Internet haut débit en wi-fi sur tous les vols long-courriers. Son éventail d’offres sera aussi revu. La Business class va voir ses services plus personnalisés, avec une table individuelle pour chaque passager, et des repas et boissons apportés directement du coin cuisine. Du personnel de bord supplémentaire sera aussi affecté sur les vols longcourriers. À l’automne, trois nouvelles offres coexisteront en Economy class : Light, spécialement pensée pour les personnes voyageant seulement avec un bagage main. Classic, permettant aux voyageurs d’enregistrer un bagage sans frais supplémentaire et de choisir sa place préférée à bord de l’appareil. Et Flex, qui permet, entre autres, de modifier sa réservation sans frais supplémentaires et d’obtenir le remboursement de son billet avec retenue sur le montant. Ainsi que la possibilité de prendre un vol antérieur à la réservation initiale le jour du départ. Pour finir, Lufthansa ouvrira cinq nouvelles lignes telles que Tampa, Cancún, Panama, Malé et l’Île Maurice.


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NEWS HÔTELS

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Citadines ouvre une seconde résidence de luxe à Paris, avenue Kléber (entre les Champs Élysées et le Trocadéro). Dans un immeuble réhabilité qui mêle architecture haussmannienne et bâtiment moderniste conçu par Ricardo Bofill, Citadines Suites Arc de Triomphe Paris dévoile 112 chambres et appartements luxueux, de 30 à 108 m2. La résidence propose aussi bien une formule hôtelière classique que des appartements équipés d’une cuisine.

• Le Hilton Paris Orly au calme Le Hilton Paris Orly est le premier établissement français à obtenir le label Quiet Room. Plusieurs tests ont été réalisés afin de mesurer l’isolation phonique des 340 chambres de l’hôtel. Ils portent sur l’équipement (ventilation, douche, ascenseur, WC), et, bien sûr, sur les nuisances sonores relatives à la proximité de l’aéroport. Les chambres ont toutes reçu le label et sont donc parfaitement insonorisées.

• Four Seasons débarque sur la Côte d’Azur À partir du 8 mai, la gestion du GrandHôtel du Cap-Ferrat sera confiée à la marque Four Seasons Hotels and Resorts. Le groupe hôtelier canadien annonce vouloir préserver la réputation de ce fleuron des palaces de la Côte d’Azur en misant toujours sur le luxe et un service personnalisé.

Le groupe hôtelier IHG fidélise les agences

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e groupe hôtelier InterContinental Hotels Group qui gère 9 marques à travers le monde dont InterContinental Hotels & resorts, Hotel Indigo, Crowne Plaza Hotels & Resorts, Holiday Inn Hotels & Resort, ou encore, plus récemment, Kimpton Hotels & Restaurants, vient de lancer son nouveau programme de fidélité IHG Business Rewards. Volet BtoB du programme de fidélité IHG Rewards Club qui compte 84 millions de membres, il a été pensé pour récompenser les professionnels qui réservent des chambres, des salles de réunion, etc. Valable dans les 4 800 hôtels IHG répartis dans le monde, les membres pourront gagner des points IHG Rewards Club pour leurs réservations faites par des tiers, sans minimum de dépenses, les points seront cumulés

dans un solde unique, et permettront d’accélérer l’obtention des statuts IHG Rewards Club Gold Elite ou Platinum Elite. Ces points pourront aussi servir à obtenir des récompenses, des nuits gratuites, des billets d’avions, des locations de voiture, des logiciels ou des fournitures de bureau. IHG Business Rewards fusionne les avantages de quatre programmes régionaux : Booker Rewards Club (Asie), BusinessClub/AGENT (Europe & Moyen Orient), Elite Diamond Club (Chine) et IHG Meeting Rewards (Amériques).

Marriott développe sa marque Moxy en Europe

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e groupe Marriott International a connu une excellente année 2014 en termes de croissance. Il a de nombreux projets, entre autres, sur le marché américain avec huit ouvertures prévues à New York (Chelsea, Mid-town et Lower Manhattan), San Francisco, Seattle, La Nouvelle-Orléans et Chicago. Mais c’est en Europe qu’il compte mettre

Riu Hotels & Resorts s’installe à l’Île Maurice La chaîne hôtelière espagnole ouvre son premier resort sur la péninsule du Morne de l’Île Maurice. Composé de trois établissements 4 étoiles : Riu Le Morne (219 chambres), Riu Creole (145 chambres) et Riu Coral (166 chambres), ce complexe installé

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• Citadines parie sur le luxe

face à la mer proposera un total de 530 chambres. Le Riu Coral est, quant à lui, toujours en travaux de rénovation pour investissement de 70 millions d’euros. La marque Riu Hotels & Resorts compte plus d’une centaine d’hôtels répartis dans 16 pays.

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l’accent. Il annonce vouloir tripler sa présence sur le Vieux Continent et prévoit que plus de 70 % des chambres créées appartiendront à des marques lifestyle telles que Moxy Hotels, Courtyard, AC Hotels et Residence Inn. Pour ce faire, 150 hôtels Moxy devraient voir le jour d’ici 2020. Cette stratégie s’appuie sur le succès du Moxy Milan Malpensa, ouvert en septembre 2014, ainsi que sur une étude récente indiquant que ce genre d’enseigne attire particulièrement les voyageurs d’affaires qui se déplacent fréquemment. Cette annonce renforce l’idée que, comme dans le domaine de l’aérien, la clientèle affaires est une cible privilégiée pour les hôteliers.


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NEWS INTERNATIONALES • L’Allemagne toujours plus attractive L’Allemagne avec 50 millions de voyages et une progression de 4% par rapport à 2013 est la deuxième destination la plus visitée en Europe après l’Espagne. Suivent la France, l’Italie et l’Autriche. En janvier 2015, l’Office Fédéral de la Statistique comptait au total 4,1 millions de nuitées d’hôtes étrangers dans des établissements de dix lits et plus.

Les Émirats arabes unis attirent toujours plus

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• Indonésie : une belle année 2014 Avec 9,4 millions de voyageurs internationaux soit une hausse de 7,2% par rapport à 2013, la destination Indonésie se porte bien. Près de 205 505 touristes français s’y sont rendus, une progression de 4,4%. La France reste au deuxième rang des marchés émetteurs en Europe.

• Une année record pour Malte Le nombre d’arrivées de touriste français à Malte en 2014 a été de 125 511, une augmentation de 7,7% par rapport à l’année précédente. La France est le 4e marché touristique derrière le Royaume-Uni, l’Italie et l’Allemagne. L’archipel a noté une progression de la clientèle business qui représente près de 8% du total des arrivées.

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ous les pays musulmans ne sont pas logés à la même enseigne. Si la Tunisie et l’ensemble de l’Afrique du Nord souffrent du contexte international, les Émirats arabes unis sont, quant à eux, en pleine forme. Le Dubai-Department Tourism and Commerce Marketing a publié ses chiffres de fréquentation. En 2014, les hôtels de la ville ont accueilli 11 629 578 touristes, soit une hausse de 5,6% par rapport à 2013. L’Europe représente 2,8% des clients. Avec 204 747 touristes ayant séjournés dans ses établissements, les Français sont la troisième nationalité européenne la plus représentée après les Anglais et les Allemands. Une hausse de 10% par rapport à 2013. Cette croissance toujours impressionnante est soutenue par une politique de construction qui l’est tout autant. De son côté, Abu Dhabi n’est pas en reste. Tourism & Cultural Authority Abu Dhabi vient d’annoncer que ses 160 hôtels avaient accueilli 3 494 063 clients soit une augmentation de 400 000 visiteurs internationaux par rapport à 2013. Le taux d’occupation moyen a atteint 75% soit une croissance de 6% par rapport à 2013. 57 923 Français ont séjourné à Abu Dhabi l’année passée.

L’Île Maurice change de stratégie

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Plus de 590 000 touristes sont entrés sur le territoire péruvien en janvier-février 2015 soit une augmentation de 11% par rapport à l’année 2014. En ce qui concerne l’Europe, l’Espagne est le premier pays émetteurs avec plus de 21 000 voyageurs. La France est seconde avec 10 950 visiteurs et une augmentation de 13% par rapport aux mêmes mois de l’année précédente.

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’Île Maurice cherche à revigorer son secteur touristique, son premier ministre adjoint et ministre du tourisme et des communications extérieures a révélé son plan d’action. Il veut travailler sur trois axes majeurs : l’amélioration de l’accès aérien, la revitalisation de la stratégie marketing et la restructuration des institutions. Il a donc annoncé de nouvelles dessertes aériennes avec des vols supplémentaires durant la haute saison, ainsi que des démarches pour mettre l’accent sur la préservation de l’environnement et le bien-être des populations locales. Un système de classification des hôtels sera introduit, et une plateforme interactive pour permettre

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aux voyageurs d’exprimer leur ressenti mise en place. Enfin la Mauritus Tourism Promotion Authority et la Tourism Authority seront réorganisées, dotées de nouveaux effectifs, et un bureau dédié au MICE sera créé en leur sein pour doper ce secteur important.

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• Le Pérou accueille le monde et les Français

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NEWS INTERNATIONALES

En 2015, Singapour fête 50 ans d’indépendance lue première destination à visiter par le guide Lonely Planet en 2015, Singapour prévoit une année faste. Le comité d’organisation des festivités a annoncé qu’il allait financer une centaine de projets durant toute l’année pour près de 5 millions de dollars. Pour ce jubilé, la population locale est invitée à s’engager en groupes ou individuellement dans cette célébration, en faisant preuve de propositions dans tous les domaines, sportifs, culturels et économiques. De nombreux événements et concours s’égraineront tout au long de l’année, comme les Jeux d’Asie du Sud Est ou le Singapore Dance Day, festival dédié à la diversité de la danse. En France, Singapour sera l’invité d’honneur de Art Paris 2015, et sa

culture sera mise en valeur dans plusieurs villes de France dans le cadre du Festival Singapour en France qui aura lieu du 6 mars au 30 juin 2015. Il sera mis en œuvre par l’Institut français, le National Heritage Board et le National Arts Council, avec le soutien du ministère de la culture, des communautés et de la jeunesse de Singapour. L’île n’oublie pas les entreprises. Cette année, cinq conventions et conférences internationales devraient drainer plus de 30 000 participants. Les infrastructures et activités sont nombreuses. Avec, entre autres, le Sands Expo and Convention Centre, ©B.Van Der Beek

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Singapore Expo et Suntec Singapore, le parc d’attraction de l’île de Sentosa, ou encore le Royal Albatros, le grand voilier de luxe asiatique privatisable.

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NEWS CONGRÈS/SALONS

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• Spacebase, une autre solution pour l’événementiel Créé en août 2014, cette plateforme en ligne recense plus de mille lieux dans dix pays différents et permet de les réserver pour l’organisation de réunions, conférences, séminaires et toutes autres formes d’événements d’entreprise. Le choix va de salles classiques à des espaces événementiels plus originaux. Le site peut aussi proposer des prestations tels que le traiteur ou la sonorisation.

• Une croissance continue pour 1001 Salles Le groupe, spécialisé dans la location de salles et l’organisation d’événements privés et professionnels, a annoncé avoir réalisé un chiffre d’affaires de 3 M€ en 2014 soit une croissance de12% par rapport à 2013.

• Atout France à Strasbourg

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Strasbourg sera la ville d’accueil du prochain événement Atout France : France Meeting Hub 2015, une opération de promotion du tourisme d’affaires français, qui se déroulera du 5 au 7 octobre.

We are Africa et Indaba unis sous la même bannière

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n ne présente plus Indaba, le plus grand salon touristique panafricain, dont la 35e édition se déroulera du 9 au 11 mai à Durban. À quelques semaines de l’ouverture, les organisateurs annoncent la présence de quelque 1 500 exposants, acteurs publics et privés venus d’une quinzaine de pays d’Afrique, en hausse de 30% sur 2014. Plus confidentielle, la 2ème édition de We are Africa se tiendra pour sa part au Cap du 4 au 7 mai, avec 201 exposants issus de 18 pays. Initié par l’organisateur de salons Beyond Luxury Media spécialisé dans le tourisme de luxe (on le retrouve aussi derrière PURE Life Experiences à Marrakech et LE Miami), ce nouveau rendez-vous entend donner une image plus moderne, plus dynamique et plus « vibrante » du secteur. Sponsorisé par South African Tourism, We are Africa s’est associé à Indaba dès sa création sous la bannière « Deux Salons, Une Afrique ». L’objectif est de présenter le meilleur de l’Afrique aux acheteurs internationaux : une sélection de marques « extraordinaires » au Cap, une offre quasi exhaustive à Durban, et des dates qui se suivent de près, permettant de combiner les deux manifestations en un seul voyage. www.indaba-southafrica.co.za / www.weareafricatravel.com

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L’annuaire dédié aux professionnels parisiens de l’événementiel qui regroupe : centres de congrès et d’expositions, hôtels, lieux événementiels, PCO et DMC, activités incentives et prestataires de services, est disponible en version dématérialisée et téléchargeable sur le site Internet de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris.

Le Canada accueille les pros

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’est sur les rives tumultueuses des chutes du Niagara que se déroulera le prochain salon Rendezvous Canada, du 26 au 29 mai. À cette occasion, plusieurs centaines de fournisseurs et réceptifs canadiens rencontreront les professionnels (tour-opérateurs, agences de voyages et MICE) du monde entier. Au-delà de rendez-vous programmés permettant de dénicher de nouveaux produits, de nouer des contacts et signer des contrats, la manifestation sera l’occasion pour l’état de l’Ontario de mettre en avant sa richesse touristique. Depuis quelques années, le Canada affiche d’excellentes performances. Le pays a accueilli plus de 482 000 visiteurs français l’an dernier, un record. Au-delà des valeurs sûres comme le Québec, la destination surfe notamment sur le développe-

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• Le guide Meeting in Paris 2015/2016

ment de marchés de niche adaptés au MICE, comme les aurores boréales dans le nord ou les ours polaires au Manitoba. L’année 2015 devrait s’inscrire dans la même tendance, portée notamment par l’ouverture d’un vol direct Paris/Vancouver par Air France qui va contribuer à développer l’ouest canadien aux paysages de montagnes somptueux.


NEWS CROISIÈRES

Ponant mise sur les agents de voyages et les croisières thématiques

lors que la compagnie vient de réceptionner son nouveau bateau le Lyrial, qui complète sa flotte constituée du Boréal, de l’Austral et du Soléal, Ponant annonce avoir fait un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros l’année passée, un indicateur en hausse de 20% par rapport à 2013. Pour accentuer cette tendance, le croisiériste compte sur les agences de voyages en s’appuyant sur le constat que le nombre de clients ayant réservé leur croisière dans une agence de voyages a augmenté de 40% par rapport à 2013. Pour ce faire, Ponant organise des éductours et des soirées en province dans le but de mieux faire connaître son offre aux vendeurs. Hervé Bellaïche, vice-président exécutif, souligne : « Nous pensons avoir beaucoup de relais de croissance en Europe et plus particulièrement en France ». Notre pays est devenue le 4ème marché du

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Vieux Continent. « Elle a le potentiel pour rattraper les autres marchés surtout sur le luxe », ajoute-t-il. La compagnie axe aussi énormément son offre sur les croisières culturelles et thématiques dont le nombre devrait augmenter de 30 à 40% dans le futur. Ponant a d’ailleurs racheté en novembre dernier l’opérateur américain Travel Dynamics,

spécialiste dans ce genre de voyage. « Les gens veulent de l’expérience ! », lance le vice-président qui annonce que la compagnie organise une vingtaine de croisières à thème allant du tour en Antarctique jusqu’à la thématique golf, en passant par la gastronomie ou la musique classique en partenariat avec Radio Classique.

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lors que la compagnie Royal Caribbean International annonce l’escale inaugurale à Marseilles d’Allure of the Seas le 26 mai prochain, elle a annoncé avoir pris livraison d’Anthem of the Seas, son 23ème navire. Le second bateau de la classe Quantum partira de Southampton, son port d’attache jusqu’au mois d’octobre, pour une

traversée de la Méditerranée. Anthem of the Seas pourra accueillir 4 180 passagers répartis parmi 2 090 cabines sur ses 16 ponts. Il est doté du fameux observatoire The North Star, une nacelle en verre qui s’élève à plus de 90 mètres au-dessus de l’océan, de simulateur de chute libre et de nombreuses autres nouveautés…

AVIS D’APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE APPEL D’OFFRES OUVERT PASSÉ CONFORMÉMENT À L’ORDONNANCE 2005-649 DU 6 JUIN 2005 ET SES DÉCRETS D’APPLICATION

Marché public couvert par l’accord sur les marchés publics ▼ Objet du Marché L’Institut français est un établissement industriel et commercial (EPIC), opérateur du Ministère des Affaires étrangères pour l’action culturelle extérieure de la France. Dans le cadre de ses missions l’Institut français souhaite faire intervenir un prestataire afin de réaliser pour son compte l’ensemble des prestations relatives aux déplacements aériens de personnes tant internes qu’externes à son établissement ainsi que la réservation de chambres d’hôtel. L’appel à candidatures du marché a été publié au BOAMP et au JOUE le 13 avril 2015, sous la référence N°15-55444 et la date de remise des plis étant fixée au 5 juin à 12h. Les pièces du DCE sont téléchargeables sur le site de l’Institut Français http://www.institutfrancais.com/fr/avis-de-marche-consultations

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Royal Caribbean dévoile ses nouveaux navires


TABLE RONDE

En collaboration avec

Agences MICE/hôtels, quelles relations pour demain ? Entre la volonté des entreprises de mieux négocier leurs budgets hôtels et les nouveaux outils digitaux qui favorisent les ventes directes, les relations commerciales entre les groupes hôteliers et les agences MICE sont à la croisée des chemins. Pour autant, chacun a toujours besoin de l’autre… Table ronde animée par Thierry Beaurepère

Les participants à la table ronde :

COACH OMNIUM Perrine Edelman

ACCOR Xavier Guillemin

ORMÈS Dorothée Detourbet

BEST WESTERN Véronique Delasalle

ECHAPEVOO Alia Boukhris

HYATT Annette Botticchio

MÖVENPICK Emilie Maisonobe

Photos de Cyril Etien

LOUVRE HOTELS GROUP Olivier Daurat

20 | Voyages & Stratégie N°183 | Avril / Mai 2015


TABLE RONDE

Quel poids pour le MICE ? Perrine Edelman Pour les hôtels actifs sur ce segment, le MICE représente entre 20 et 30% de leur chiffre d’affaires. Plus qu’une baisse de budgets, c’est une activité imprévisible qui caractérise le marché depuis 2009. On se décide en urgence, au dernier moment, en fonction d’un budget qu’on a réussi à dégager.

Olivier Daurat Chez Louvre Hotels, le MICE se décline à travers nos marques Campanile, Kyriad et Golden Tulip. Chez Campanile et Kyriad, nous avons un fort réseau de proximité, avec plus de 900 hôtels en France et quelques belles adresses en Europe. Dans certains établissements, les groupes affaires peuvent représenter jusqu’à 40% de l’activité. Encore plus pour Golden Tulip, avec des hôtels qui possèdent de vastes amphithéâtres, comme au Maroc. Xavier Guillemin Sur un réseau de 3 700 hôtels Accor dans le monde, 2 000 hôtels peuvent accueillir des opérations MICE. L’activité a représenté 1,2 milliard en 2014, pour un chiffre d’affaires global de 5,5 milliards. Accor a fait de ce marché une priorité, notamment à travers sa stratégie digitale, dans le souci de se rapprocher des clients et d’être plus efficaces, en connectant tous les hôtels à travers le monde. Il nous faut pouvoir apporter une réponse personnalisée dans les 24h.

Emilie Maisonobe Le Mövenpick Paris Neuilly est le seul établissement de la chaîne en France. Le MICE représente environ 20% de la partie hébergement, 30 à 35% pour l’ensemble du chiffre d’affaires. Après deux premiers mois 2015 difficiles, la tendance est à la reprise depuis mars. Dans un marché difficile, il faut proposer une vraie valeur ajoutée pour attirer le client, aller très loin dans la relation.

Avril / Mai 2015 | Voyages & Stratégie N°183 | 21


TABLE RONDE Annette Botticchio Hyatt possède 575 hôtels dans le monde. Le MICE peut représenter 35%, voire 50% du chiffre d’affaires dans certains établissements. Quand il y a un groupe MICE dans un hôtel, on sait que le mois sera bon ! En France, nous avons 7 hôtels, contre trois il y a deux ans. Cette évolution a poussé Hyatt à faire un très gros travail sur le MICE au niveau européen, quand les choses se faisaient auparavant localement, hôtel par hôtel. Le Hyatt Regency Paris Charles de Gaulle est par exemple devenu notre laboratoire européen. Depuis septembre, il expérimente un produit baptisé Le Campus, à savoir une offre tout inclus et flexible répondant aux nouveaux besoins des entreprises. Véronique Delasalle Le siège français de Best Western réalise un chiffre d’affaires MICE de 4 M€ par an. Mais la chaîne regroupe des hôtels indépendants, nous n’avons pas la capacité de mesurer ce que représente le marché pour l’ensemble de nos adhérents. En France, 220 hôtels sur un total de 300 peuvent accueillir des séminaires. Le marché reste tendu, les restrictions budgétaires sont toujours présentes. Il faut développer toujours plus d’actions pour attirer les clients, les commerciaux sont très sollicités.

Quelle évolution du marché ? Perrine Edelman Coach Omnium réalise une étude annuelle sur le marché MICE. Nous observons depuis quelques années une régression de la demande pour l’hôtellerie par rapport à d’autres infrastructures. Jusqu’à récemment, 90% des entreprises privilégiaient l’hôtellerie pour organiser un séminaire ; on est à moins de 60% en 2014 ! Elles se tournent vers des centres de convention, lieux atypiques… Au-delà du besoin de surprendre, cette évolution est liée au fait qu’il y a moins de séminaires résidentiels incluant une nuit, pour des raisons budgétaires. Les journées d’études sont en fort développement, les entreprises sont donc moins tributaires de l’hôtellerie. Olivier Daurat Après une année 2014 stable, 2015 a démarré difficilement. Nous avons constaté une vraie cassure après les attentats de Paris, puis les vacances en février, et un redémarrage en mars qui se poursuit jusqu’en juin. Plus globalement, la tendance reste la même : les organisateurs veulent faire plus avec moins, ils demandent plus de flexibilité, de services… On est

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en pleine réflexion sur une refonte de nos offres packagées pour répondre à ces attentes. Dorothée Detourbet Jusqu’il y a 3 ou 4 ans, on pouvait se projeter à six mois. Aujourd’hui, nous bouclons des affaires pour dans trois semaines, aussi bien pour la France qui représente la moitié de notre activité, que pour l’international. Nous traitons actuellement une opération de 3 000 personnes pour mi-juin ! C’est dans cet environnement que l’on opère, il faut s’y habituer. Il faut aussi intégrer les éléments de fragilisation géopolitiques qui génèrent des interrogations, des changements. L’année 2015 est loin d’être faite. En revanche, 2016 se dessine déjà bien. Alia Boukhris 2016 se présente effectivement bien mieux que 2015. Au delà, je regrette la stratégie grandissante de «rapetou» des hôteliers ; c’està-dire je prends tout et je ne laisse rien aux agences, aux réceptifs ! Les hôteliers sont en train de récupérer intégralement les clients, du début à la fin, et même jusqu’à l’organisation de la soirée de gala. Dorothée Detourbet Il est vrai qu’une fois que nous avons une réponse de la part de


TABLE RONDE l’hôtel, de plus en plus de clients s’empressent d’appeler l’établissement en direct. Le problème est que souvent, ils obtiennent alors un meilleur prix ! Cela contribue à éroder la confiance entre l’agence et son client. Cette politique de l’hôtelier ne se justifie pas, même économiquement. Une agence fournit un service que l’hôtelier n’a pas à faire comme les rooming lists, sélectionne dans l’offre de l’hôtel ce qui lui paraît être le plus approprié par rapport à la demande d’un client… Nous devons avancer main dans la main, ou que les hôteliers choisissent leur camp !

Xavier Guillemin C’est effectivement un vrai problème que nous essayons de traiter. Mais avec un réseau aussi large que celui d’Accor, il est difficile de sensibiliser les commerciaux de chaque hôtel. Nous avons besoin de nous améliorer sur ce point. Mais je vous réponds aussi par une question : comment se fait-il qu’après une cotation, le client vienne nous voir directement ? Olivier Daurat La centrale de réservation de Louvre Hotels permet de tracer au mieux le client ; de dire « attention », c’est l’agence X qui est sur ce dossier. Si nous identifions une entreprise qui appelle ensuite en direct, nous avons la déontologie de lui faire une

offre qui ne mette pas en porte à faux l’agence. Mais nous ne sommes jamais à l’abri d’une erreur commise par un hôtel. Il existe une réelle volonté chez Louvre Hotels de protéger les intermédiaires. Perrine Edelman Dans notre étude, nous constatons qu’effectivement, les entreprises font de moins en moins appel aux agences, sauf si la réunion est complexe ou se déroule à l’étranger. S’il ne faut qu’une salle, quelques chambres et un dîner en France, l’entreprise se débrouille désormais seule en direct avec l’hôtel, afin d’optimiser son budget. D’autant plus qu’avec Internet, les choses sont grandement facilitées. Dorothée Detourbet Le séminaire d’un jour n’a plus aucun intérêt économiquement pour une agence ; et c’est valorisant pour l’attaché de direction d’organiser ellemême un événement. On ne va pas se bagarrer sur ça. D’ailleurs, nous ne sommes même plus interrogés pour ce type de prestations ! Il est vrai que dans ce cadre, la valeur ajoutée de l’agence est faible ; si ce n’est qu’elle gère quelques tracasseries à la place de l’annonceur. Mais pour une demande sophistiquée, l’organisation de plusieurs plénières, des sous-commissions, une agence sera toujours dans la course. Notre valeur ajoutée est dans la réflexion, le contenu, l’accompagnement, la création de concept…

Alia Boukhris Tout dépend aussi du pays. Partir à Oman ou au Portugal, c’est deux choses différentes ! Même en Europe, les comportements sont différents. Pour une opération en Grèce, une entreprise contractera rarement en direct.

Quelle relation commerciale demain ? Alia Boukhris Le DMC est plus proche du commercial de l’hôtel, que du siège de la chaîne… Tant que la relation de confiance existe entre les deux, on peut tout obtenir d’un hôtelier. Un hôtel répond à des process, sans beaucoup de place pour l’inventivité. S’il a des bonnes relations, le DMC pourra l’obliger intelligemment à se surpasser. C’est la valeur joutée que l’on apporte à l’agence,

Annette Bottichio J’ai en effet l’impression que les gros clients, notamment à l’international, préfèrent toujours passer par une agence et un DMC, avec la préoccupation de mieux comprendre leurs achats MICE et de mieux maîtriser leurs dépenses. Les agences arrivent toujours à faire valoir leur valeur ajoutée. Il y a 5 ans, je faisais la moitié de mon activité MICE en direct avec l’annonceur, aujourd’hui, ce n’est pas plus de 15%... Avril / Mai 2015 | Voyages & Stratégie N°183 | 23


TABLE RONDE impact sur sa rémunération ? Il faut travailler ensemble pour trouver le modèle de demain.

et donc au client final. Le DMC et l’hôtel doivent continuer à développer cette relation de confiance. Les hôteliers ont tout à gagner de continuer à travailler avec nous…. Annette Botticchio Jamais un hôtel n’aura l’expertise client que peut avoir une agence. Il faut à l’avenir améliorer la transparence entre l’hôtel, l’agence et l’entreprise ; expliquer par exemple que l’on refuse une opération parce que bloquer 100 chambres pour une seule nuit va « flinguer » toute une semaine. Il faut le dire clairement, dans une vraie relation de confiance, un vrai partenariat. Véronique Delasalle Les outils technologiques sont importants, notamment pour avoir de la visibilité. Mais ils remplaceront jamais la relation avec les agences, qui non seulement connaissent leurs clients mais qui n’en représentent pas qu’un seul ! Elles sont aussi notre porte-parole. Seul problème : l’agence ne nous communique pas toujours le nom du client. C’est important que nous le connaissions, notamment pour identifier des entreprises qui nous interrogent ensuite en direct. Dorothée Detourbet Il faut aussi travailler sur la réactivité, avec des réponses plus rapides et adaptées dès le premier tour. Sinon, on rate le train… Autre problème : dans beaucoup d’hôtels, nous avons de nouveaux interlocuteurs qui ne

sont pas de la qualité de leurs aînés. On aimerait retrouver une professionnalisation en partie disparue, un vrai goût du service. Il faut que l’hôtelier donne l’impression qu’il a envie de nous recevoir… Aujourd’hui, on parle trop souvent à des tableaux Excel ! Enfin, il faut avancer sur les aspects techniques. Il n’est plus recevable aujourd’hui d’avoir du wi-fi payant ou instable pour une opération MICE, de payer des sommes astronomiques pour brancher un appareil ! Xavier Guillemin Avec les nouveaux outils en ligne, Il est facile pour une entreprise d’envoyer directement un brief à 20 hôtels et de se passer d’une agence. C’est une réalité pour les opérations les plus simples. Mais la volonté d’Accor est de continuer à travailler avec les intermédiaires, nous avons besoin des agences. Cet échange doit toutefois se faire dans les deux sens. Quand on reçoit des briefs, il nous faut la totalité des informations dès le départ pour apporter la réponse la plus qualitative possible. Et si notre offre n’est pas retenue, il nous faut un retour d’informations sur les points qui nous ont fait perdre… Parallèlement, il faut aussi prendre en compte les nouvelles tendances du marché. De plus en plus d’entreprises souhaitent signer des contrats annuels pour le MICE, en fonction de volumes. Doiton supporter seul l’impact de cette révolution ? Quelle est la place de l’agence dans ces conditions ? Quel

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Dorothée Detourbet Mais attention ! Certes, nous accompagnons nos clients dans l’organisation de leurs événements, c’est là qu’est notre valeur ajoutée. Si nous réussissons à les convaincre de nous rémunérer au temps passé, pas de problème. Mais ce n’est pas toujours le cas… Plus on part loin, moins on est rémunéré sur cette notion de service. Et plus l’opération est sophistiquée, plus c’est le cas. Il est inconcevable que nous perdions de l’argent à l’avenir sur la partie hôtelière ! Financièrement, les hôteliers ne pourront pas être moins disant éternellement vis-à-vis des agences.

Olivier Daurat Une agence reste un apporteur d’affaires, il faut continuer à rémunérer cette mission. Tout dépend ensuite de l’évolution du métier face aux acheteurs, aux meetings planners… Personne ne sait comment le modèle va évoluer… Au-delà, la qualité de la relation ne doit pas être occultée, tant au niveau du siège que de chaque hôtel. On n’a pas le droit de répondre « je ne sais pas ». On peut développer beaucoup d’outils pour faciliter la réservation ; mais prendre son téléphone, s’assurer de vive voix qu’une proposition correspond au cahier des charges, reste essentiel. Le faire plaisir est important, il faut garder de la liberté et de la spontanéité pour que le client se sente accueilli… n


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Hausse du dollar,

quel impact pour le MICE ? Avec une envolée de plus de 20% en un an, la monnaie américaine est devenue un frein pour les opérations aux États-Unis ; mais aussi de nombreuses destinations long-courriers qui utilisent le dollar lors de leurs règlements. Les agences s’organisent pour gérer cette situation… Par Nicolas Langis

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’est une vertigineuse glissade, orchestrée par les autorités européennes. En un an, l’euro a perdu plus de 20% de sa valeur par rapport au dollar, passant d’un taux de 1,3 $ pour un euro en mars 2014 à 1,08 $ en mars 2015, son plus bas niveau depuis douze ans. Oublié l’époque de la création de la monnaie unique en

1999, lorsque son taux était alors fixé à 1,18 dollar ; révolue (au moins pour un temps) l’époque triomphante de juillet 2008 lorsque l’euro équivalait à 1,6 $ (un record !), donnant aux Français un pouvoir d’achat supérieur de 48% à celui d’aujourd’hui lors d’un voyage aux États-Unis ! Certains experts tablent désormais sur une parité euro/

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dollar dans les prochains mois ; tout en rappelant que la monnaie européenne a fait pire, comme en octobre 2000 lorsque l’euro avait atteint son plus bas niveau historique, à 0,83 $. Ces fluctuations sont le quotidien des entreprises, en particulier dans le tourisme. Mais cette fois-ci, la rapidité de la hausse oblige à être


attentif. D’ores et déjà, les réceptifs français se frottent les mains. L’Hexagone n’avait pas été aussi attractif pour les étrangers (hors zone euro) depuis la fin du 20e siècle ! En revanche, pour les agences orientées vers l’ « outgoing », le choc pourrait être rude. En particulier les spécialistes du MICE. Dans le tourbillon d’une crise qui s’éternise depuis sept ans, et pénalisées par les troubles qui touchent toutes les destinations dites « musulmanes », elles n’avaient pas besoin de cette difficulté supplémentaire. Même s’il convient de modérer les conséquences de la hausse du dollar. Car comme le rappelait la dernière étude de l’ANAé, l’Europe (hors France) concentre 50% des destinations dans lesquelles les agences ont réalisé leurs plus grosses opérations ces six derniers mois ; avec au palmarès l’Espagne, l’Italie et la Grèce…

Un marché stable « Pour l’heure, les tour-opérateurs qui envoient des clientèles touristiques aux États-Unis, perçus comme une destination sécurisante, affichent des réservations satisfaisantes. Les Français n’ont pas encore intégré la hausse du dollar. Ce n’est souvent qu’à leur retour qu’ils s’en rendront compte, lorsqu’ils feront le bilan des dépenses sur place » estime MichelYves Labbé, président du Visit USA Committee France (l’organisme qui œuvre à la promotion de la destination en France). Et ce alors que 1,6 million de visiteurs français ont voyagé aux États-Unis l’an dernier (+8%/2013). La situation est différente pour le MICE. « Dans ce cas, les prestations terrestres – comme les repas ou les excursions – sont incluses, ce qui augmente le prix facial ; et le voyage est généralement plus haut de gamme. Les entreprises perçoivent immédiatement la hausse des tarifs, et peuvent être tentées de se reporter vers d’autres destinations » ajoute Michel-Yves Labbé.

TROIS QUESTIONS À... Dominique Plaissetty, directeur général de Micefinder.com

« LES ÉTATS-UNIS RESTENT MEILLEUR MARCHÉ QUE D’AUTRES DESTINATIONS LONG-COURRIERS » n Quel est l’impact de la hausse du dollar sur le MICE ? Cette hausse joue sur les prestations locales ; pas sur le transport aérien qui lui, bénéficie de la baisse du pétrole. Nous parlons donc d’une incidence globale de quelques pourcents sur une cotation, pas de quoi paniquer ! Et il ne faut pas oublier que c’est la monnaie utilisée par un grand nombre de destinations longs-courriers, quelles soient asiatiques ou américaines... C’est donc l’ensemble de ces destinations qui sont concernées, en particulier les plus chères. Or, tous les professionnels vous le diront : les ÉtatsUnis restent meilleur marché que beaucoup de pays d’Asie ou de l’océan Indien...

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DOSSIER STRATÉGIE

n Dans un contexte anxiogène, la hausse du dollar est-elle un problème de plus pour la profession ? Cela change la donne temporairement et pénalise une profession qui doit ajouter cette contrainte à toutes les autres... Mais ne sommes nous pas justement des professionnels sérieux, compétents, réactifs, et imaginatifs ? La hausse du dollar n’est évidement pas un facteur positif, mais rien de comparable avec un problème sécuritaire. Et puis, parlons-nous réellement d’une hausse du dollar ou d’habitudes prises à cause d’un dollar exceptionnellement bas pendant une longue période ? n Quelles sont les solutions à moyen terme ? Certains pays peuvent devenir moins « attirants ». Mais cela voudrait dire que seul le prix compte ! Choisir une destination MICE se fait aussi en fonction d’autres critères : industriels, commerciaux ou professionnels. Si malgré tout, c’est une raison strictement budgétaire qui motive le choix, les prestataires locaux doivent réagir et maintenir des prix acceptables au risque de voir le client – et donc l’agence – se tourner vers une autre destination. De mon point de vue, la réduction des prestations ou de leur qualité serait le plus mauvais choix... On oublie vite une hausse de quelques pourcents, pas un mauvais souvenir ! Dominique Plaissetty, directeur général du moteur de recherche Micefinder.com, et membre du Visit USA Committee, est plus nuancé. « Micefinder enregistre chaque mois plus de 15 000 requêtes d’acheteurs MICE du monde entier, dont près de 10 000 Européens. Sur les deux derniers mois, je ne constate pas de baisse de recherche pour les États-

Unis. Ça n’a rien à voir avec l’impact immédiat que peuvent engendrer des troubles terroristes ou politiques dans tel ou tel pays. Si les longs-courriers sont globalement en baisse depuis trois ans sur le segment MICE, c’est beaucoup plus en raison de la morosité économique ou de la frilosité de certains responsables d’entreprises. Car si on compare les consultations

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DOSSIER STRATÉGIE

De la difficulté de répercuter la hausse

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entreprises, et à des procédures très strictes. « Le processus d’achat auprès des fournisseurs doit être très verrouillé. Et je stipule systématiquement sur les devis aux clients que le prix est susceptible de modification en fonction du taux de change » explique Corinne Martin, directrice générale D’Aventure & Co. Enfin, un mois avant le départ (quand il n’est plus possible juridiquement d’ajuster le prix), la dirigeante exige la totalité du règlement à ses clients. « Ils tiquent un peu, mais finissent par comprendre ». Pour autant, il n’est pas toujours simple de faire passer le message.

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Le plus simple est donc de répercuter la hausse si elle dépasse un montant que l’agence ne peut absorber. Plus que jamais, l’heure est donc à une sensibilisation des

ÉVOLUTION DU TAUX DE CHANGE EURO/DOLLAR

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« L’agence n’a aucune responsabilité sur les fluctuations de devises. Elle a cependant un devoir d’information et le client doit être sensibilisé des risques en amont. Mais nous devons parfois faire face à des entreprises récalcitrantes, qui sont promptes à demander un réajustement à la baisse mais à refuser celui à la hausse ! » témoigne Michel Dutertre, pdg d’Ormès. Il ajoute que son agence ne prend jamais à son compte le risque de change. « Au moment de l’établissement du contrat, nous proposons à nos clients de choisir entre deux options : un prix révisable, à la hausse comme à la baisse, par rapport au devis initial, en fonction des fluctuations monétaires ; ou un prix ferme en euro, ce qui induit alors un achat à terme des devises nécessaires à la réalisation de l’opération ». C’est Ormès qui réalise cet achat à terme, à travers un accès direct à la salle de marché de sa banque. « Dans les 2/3 des cas, le client choisit cette option d’achat à terme, qui lui permet de maîtriser son budget, tout en ne renchérissant le coût du voyage qu’à la marge » ajoute Michel Dutertre. Même politique chez Arep. « Il est toujours compliqué commercialement de réajuster un prix à la hausse une fois un devis réalisé. J’ai parfois été obligé de faire un effort sur ma marge vis-à-vis d’entreprises qui avaient signé avec

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sur Micefinder à celles des Belges, Allemands, ou Anglais, la baisse de recherches est très supérieure pour les Français... Nos entreprises sont plus timorées, elles crient avant de se brûler. La hausse du dollar est un prétexte de plus pour se recroqueviller ! » Comment gérer au mieux cette hausse du dollar pour des opérations déjà engagées ? Même si certaines entreprises peuvent être tentées d’annuler, ce n’est assurément pas la bonne décision. « Si un contrat est signé, des hôtels réservés, des places d’avions bloquées…, le remède serait pire que la maladie, les frais d’annulations bien supérieurs à l’impact de la hausse du dollar » rappelle Dominique Plaissetty. Pas question pour autant pour les agences – dont les marges sont déjà étriquées – de supporter la différence de parité, entre le moment où le contrat a été signé et celui où le voyage est payé.


DOSSIER STRATÉGIE nous depuis longtemps, mais ça reste anecdotique. Je préfère une stratégie d’achats de devises à terme qui permet de verrouiller le prix » ajoute Guillaume Ernié, directeur de l’agence. Seul « risque » : que le taux du dollar baisse de manière importante après l’achat, une baisse dont l’entreprise ne pourrait pas bénéficier… « Cette pratique de prix garanti, avec pour corollaire l’achat à terme de devises, n’est toutefois pas commune dans le MICE » précise Dominique Plaissetty.

Une diminution de la qualité des prestations À plus long terme, c’est clairement la place des États-Unis sur le marché MICE qui est en cause, et plus globalement celle des destinations « dollar ». « Il est trop tôt pour voir si les États-Unis vont être éjectés des appels d’offre, car devenus trop cher.

rapport à l’ensemble des monnaies qui est en cause. Récemment, nous avons facturé à un client une augmentation de 50 000 € par rapport à son budget initial, au titre du changement de parité entre l’euro et le bath thaïlandais » complète Michel Dutertre. « Les entreprises sont rarement attachées à un pays. Elles vont là où leur budget pourra être le mieux utilisé. Je n’ai par exemple pas vendu d’Argentine depuis un an, alors que c’était un pays majeur pour l’agence » ajoute Corinne Martin. Dans ces conditions, pour des clients souhaitant absolument aller aux ÉtatsUnis ou dans une destination « dollar », la solution passe par une diminution de la qualité des prestations sur place, en privilégiant un hôtel 3* plutôt qu’un 4* ; ou par la diminution de la durée des opérations. « Mais il est difficile de faire pire, les entreprises

Alors qu’une partie du globe est « interdite » au MICE pour des raisons sécuritaires, des destinations « dollar » risquent de sortir du marché. Mais le risque est réel, au bénéfice de destinations européennes en vogue, comme Berlin, Lisbonne ou Bruxelles » estime Ludovic Kintgen, directeur de l’agence Compagnie Meeting. « Actuellement, il s’agit moins de la hausse du dollar que de la baisse de l’euro par

ont déjà beaucoup réduit leurs prestations dans le passé. C’est aussi son image qui est en jeu » estime Corinne Martin. « La hausse du dollar va tout particulièrement toucher certains prestataires qui avaient la main trop lourde ! Lorsque vous séjournez quatre

nuits dans un hôtel dont la chambre est facturée 700 dollars, la variation du taux de change augmente le prix final de 250 à 300 euros. Pour un hôtel à 200 dollars, cela ne représente plus que 60 à 80 euros » estime pour sa part Dominique Plaissetty.

Une aubaine pour la France « Pour les réceptifs sur place, le seul levier est de rogner sur nos marges ou de baisser la qualité des activités proposées pour rester dans les budgets, par exemple passer d’un menu de 4 à 3 plats » complète Véronique Perret, directrice du DMC new yorkais Event Première. Elle constate aussi que les clients négocient de plus en plus les contrats, et réclament des baisses de prix, une situation difficile à concilier avec des délais de plus en plus courts, parfois quelques semaines seulement avant une opération. « Mais les Américains ne sont pas les champions de la négociation commerciale » ironise Guillaume Ernié. Quant au paiement de prestations en euros en dehors de l’Europe, il reste cantonné à des relations commerciales particulières et privilégiées, la plupart des pays préférant conserver le dollar comme devise étalon. Bref, alors qu’une partie du globe est désormais « interdite » au MICE pour des raisons sécuritaires, de nombreuses destinations « dollar » risquent à leur tour de sortir partiellement du marché. L’Europe, et la France, se frottent les mains. « Il faut voir le côté positif de cette variation de parité. Notre pays va devenir encore plus attractif, pour les entreprises françaises et pour nos amis américains » conclut Dominique Plaissetty. n


REPÉRAGE PAYS… XXXXXX

Milan

accueille le monde Plus connue pour son industrie que pour sa « dolce vita », pour ses boutiques de luxe et ses magasins de design que pour l’éclat de ses monuments, la capitale économique de l’Italie compte sur l’Exposition Universelle (jusqu’au 31 octobre) pour mettre en avant son patrimoine méconnu, son dynamisme et son extraordinaire créativité. Par thierry Beaurepère


REPÉRAGE PAYS… XXXXXX


REPÉRAGE VILLE… MILAN

Milan,

élégante et vibrante…

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Au-delà de son cœur historique, la capitale italienne de la mode et du design se révèle bien plus riche qu’on ne l’imagine, réinventant ses vieux quartiers ouvriers pour les transformer en de nouveaux lieux « arty » propices à de belles opérations. Autour du « dôme »

grimpant sur les terrasses ; histoire de donner du souffle à un groupe ! Tout à côté, la vertigineuse Galleria Vittorio Emmanuele II – ancêtre de nos galeries marchandes et chef d’œuvre néoclassique – achève son lifting. On a nettoyé les mosaïques de son sol, décapé ses murs noircis. Cet été, les amateurs de sensations fortes pourront même grimper sur sa verrière qui abrite boutiques de luxe et restaurants chics ; comme le célèbre Savini ou Camparino in Galleria, deux adresses de choix pour un dîner de quelques dizaines de convives.

Certes, Milan n’a ni le charme intemporel de Rome, ni l’élégance raffinée de Florence. Pour autant, la ville dissimule quelques joyaux. Impossible de manquer le Duomo – la troisième plus grande cathédrale du monde – encore plus belle au coucher du soleil, quand le marbre blanc de sa façade vire au rose. Une forêt de 135 flèches couvre son toit, que l’on découvre en

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La culture sur tous les tons Depuis le cœur historique, la culture prend des chemins de traverse. On pourra opter pour la Pinacoteca di Brera et sa collection de toiles de maîtres italiens, de Titien à Véronèse ;

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ou préférer l’art contemporain au Museo del Novecento qui a investi un bâtiment austère des années 30 auquel on a ajouté une rampe futuriste en spirale… À l’étage, le bistrot du musée dévoile une vue imprenable sur le Duomo. Il faut enfin filer jusqu’au Castello Sforzesco. Demeure de la puissante dynastie des Sforza durant la Renaissance, l’énorme forteresse de briques rouges abrite aujourd’hui un bric-à-brac de sept musées, de la préhistoire aux arts appliqués… On organise des cocktails très exclusifs dans son patio baptisé Elephant Colonnade. Alors que devant le monument, deux pavillons éphémères – pyramides futuristes de tubes et de verre – accueillent les visiteurs à la recherche d’informations sur l’Exposition Universelle…


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Un soir à la Scala Tenue élégante de rigueur pour assister à un opéra, un ballet ou un concert à La Scala ! Détruit en 1776 par un incendie et reconstruit dans un style néo-classique, le plus célèbre théâtre lyrique du monde dévoile six niveaux de loges et balcons ornés de dorures et tissus cramoisis. Durant les six mois de l’Expo, ce lieu hors du temps ouvre ses portes tous les soirs, pour la première fois de son histoire. De Carmen (en juin) à la Bohème (août), le choix est large. Dans le cadre d’un incentive, le spectacle peut se doubler d’une visite des ateliers de décors et de costumes, puis du joli petit musée de la Scala (objets, tableaux, costumes, instruments de musique…), dans lequel il est possible d’organiser un cocktail (100 p.) ou un dîner assis (30 p.). Le foyer du théâtre, au 6e étage, accueille également des soirées de prestige (150 p.).

« Fashion addicts » Même pour les habitués de l’Avenue Montaigne, Milan est un choc ! Si les entreprises liées à la mode et au luxe ne sauraient faire l’impasse sur le quartier de Montenapoleone (le bien nommé « Quadrilatero d’Oro »), les autres en prendront aussi plein la vue. Dans ce carré magique de 6 000 m2, plus de 500 boutiques de luxe – gardées par de fiers cerbères qui portent le costume ajusté –, se disputent les « fashion addicts ». Ici, on se lance des « mia cara » (ma chérie !) à chaque coin de rue, les boutiques Prada, Versace et Armani sont plus nombreuses que chez nous les boulangeries… Cette virée shopping est

encore plus exclusive si ponctuée de quelques pauses, dans le restaurant Trussardi à la décoration contemporaine, le jardin du Bulgari Hôtel pour un cocktail, ou dans le club select Armani Privé pour une fin de soirée branchée… À Montenapoleone, le spectacle est aussi dans la rue, incarné par des Milanais beaux comme un tableau de Botticelli, fiers jusque dans leurs excès… À l’image de ces Fiat 500 customisées aux couleurs de Ferrari ; le comble du luxe !

DES LIEUX POUR TRAVAILLER OU RECEVOIR Fondazione Stelline En plein centre, cet ancien orphelinat a été transformé en centre de congrès, avec 20 salles à la sobriété monacale (280 p. pour la plus vaste). On peut privatiser la galerie d’arcades qui cerne le jardin, planté en son cœur d’un magnolia. Palazzo Reale (Palais Royal) En face du Duomo, c’est l’ancienne demeure des Habsbourg. De style néo-classique, elle fut en partie détruite par les bombardements de la dernière guerre. Sa superbe salle des caryatides accueille des événements (500 p.).

Un apéro au bord de l’eau Pour une ambiance moins sophistiquée, optez pour l’ancien quartier ouvrier des canaux (Navigli), au sud de Milan. Aux beaux jours, des bateaux y proposent des croisières. Leurs rives réhabilitées accueillent des antiquaires et boutiques vintage – et désormais des galeries d’art – dans une ambiance bohème ; mais aussi des bars par dizaine qui ont fait de « l’aperitivo » (apéritif ) leur marque de fabrique. Pour une dizaine d’euros, on boit tout en profitant d’un buffet à volonté ! Pour rester dans le ton, il faut privatiser une des multiples adresses. Ces apéritifs « bobos » attirent désormais les grandes marques à l’affût des nouvelles tendances. Armani et Diesel ont d’ailleurs installé leurs sièges sociaux à deux pas de là, au milieu des immeubles graffités du quartier de la Zona Tortona. Tout autour, showrooms déjantés et restaurants décalés profitent de cette nouvelle effervescence…

La Triennale (Palazzo dell Arte) En lisière du parc Sempione, ce bâtiment strict des années 30 rappelle que Milan est aussi une capitale du design. Au-delà du musée, il accueille l’exposition temporaire « Arts & Foods » à l’occasion de l’Expo. Son théâtre (500 p.) se prête à des réunions. Museo Poldi Pezzoli Un palais du XIXe siècle du centre ville qui abrite une riche collection de 6 000 œuvres d’art. Du grand escalier néobaroque à la salle des armures, la passionnante visite se combine à un dîner de gala ou un cocktail. Spazio Edit Dans le nouveau quartier bobo de Porta Nuova, ce site industriel du XIXe siècle (ambiance loft new yorkais…) a été reconverti en lieu événementiel. On peut utiliser sa petite cour pour un cocktail, utiliser ses salles pour une séance de travail ou un dîner (180 p). ©DR

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REPÉRAGE VILLE… MILAN

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REPÉRAGE VILLE… MILAN

Expo Milano réinvente la ville Sur le site de l’Expo comme partout dans Milan, animations, expositions, spectacles et folles soirées vont placer la capitale lombarde au centre du monde durant six mois.

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Jusqu’au 31 octobre, Milan accueille le monde à travers l’Exposition Universelle, dont le thème est « nourrir la planète, l’énergie pour la vie », avec l’ambition d’imaginer les solutions de demain pour alimenter sainement et durablement neuf milliards d’individus. C’est près du site de Fiera Milano (qui accueille les foires), au nord-ouest de Milan, que se dresse le site de l’Expo. Reproduisant le plan d’une ville romaine antique traversée par un axe central long de 1,5 km, il accueille 147 pays dans une cinquantaine de pavillons nationaux et dans des « clusters » qui réuniront plusieurs nations autour d’une thématique (le riz, le cacao, les épices...). Autant dire qu’une journée ne suffira pas pour explorer le million

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Une Expo écolo et gourmande

de m2 du site ! Revendeur agréé en France pour la billetterie, la société 5B s’est associé à Meet and Com et Djoca Travel pour assurer la promotion de l’événement et sa commercialisation auprès des professionnels du tourisme d’affaires. www.expo2015.fr

France, la force du bois Parmi les audacieux bâtiments conçus par des architectes prestigieux (tels Zaha Hadid ou Daniel Libeskind), le pavillon français de l’Expo symbolise une version contemporaine des halles de nos villages. Il se démarque par son architecture graphique représentant un paysage inversé, et par ses matériaux. Démontable, il est construit en bois du Jura, tout en courbe et avec des assemblages invisibles, dans un esprit « low tech » et à très basse consommation d’énergie. On y accède via un jardin agricole labyrinthique, avant de pénétrer sous la voûte du pavillon lui-même.

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Forums, débats et colloques l’animeront, mais des animations festives sont également programmées… Le lieu abrite par ailleurs des boutiques, des espaces VIP et un restaurant « Le café des chefs » orchestrée par GL Events, où vont se succéder les plus grands cuisiniers français. www.france-milan-2015.fr

Une soirée au cirque… On le connaît pour ses spectacles grandioses et féériques qui tournent partout sur la planète et pour ses shows permanents à Las Vegas ou Orlando. Le Cirque du Soleil s’est associé à l’Expo pour concevoir un spectacle inédit, baptisé Allavita. Fidèle à sa tradition, l’entreprise québécoise décline un show mêlant danse et musique sur le thème de la relation qui unit la nourriture et la vie, avec des numéros très visuels entre rêve et poésie. Le spectacle, qui réunit une cinquantaine d’artistes italiens



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TROIS QUESTIONS À...

Daniela Serrati, présidente de Studio Esse

et internationaux, se déroule dans un théâtre en plein air installé sur le site même de l’Expo, jusqu’au 23 août. Il s’inscrit dans le cadre du programme Expo by Night 2015 qui développe le thème de l’exposition à partir d’événements divertissants comme des concerts, des spectacles, des dîners et des dégustations.

Sur les traces de Léonard de Vinci Léonard de Vinci a laissé son empreinte partout dans Milan. On pourra marcher sur ses traces en démarrant par l’exposition « Leonardo 1452-1519 » – la plus grande jamais consacrée à l’artiste en Italie – qui se tient au Palazzo Reale jusqu’au 19 juillet pour accompagner l’Expo. Mais la capitale lombarde est d’abord la ville de La Cène (qui représente le moment où le Christ annonce à ses apôtres que l’un d’eux va le trahir). La fresque couvre tout un mur de l’ancien réfectoire du couvent de Santa Maria delle Grazie, sur presque 9 m ! La découvrir lors d’un incentive, c’est contourner les difficultés liées au contingentement du public… On pourra achever ce Da Vinci Tour par le musée des Sciences et de la Technologie, où des maquettes de machines ont été fabriquées à partir des dessins du génie de la Renaissance. Installé dans un monastère du 16e siècle, le musée vaut aussi pour son pavillon de l’air et des transports. On

n Comment définissez-vous Milan ? C’est une ville passionnante, riche culturellement même si elle n’est pas aussi séduisante que Rome ou Florence. Elle se mérite ! L’Expo va la mettre sous les feux de l’actualité… On y trouve de nombreux lieux méconnus pour des opérations, dîners de galas, que d’autres villes italiennes n’ont pas ; et des hôtels uniques, comme Armani Hôtel ou Bulgari Hôtel. n Quel est le programme type ? Les groupes restent 3 ou 4 jours, avec généralement un tour de ville, une soirée à la Scala, la visite de quelques musées et églises. Tout est possible, depuis l’organisation de défilés privatisés jusqu’à des concerts exclusifs de chanteurs d’opéra. Lorsque nous avons le temps, nous allons jusqu’au lac Majeur ou de Côme ; ou au lac d’Orta, un petit joyau que j’adore !

peut organiser un cocktail (100 p.) au milieu des locomotives à vapeur ou sous les ailes de vieux coucous. Plus classiquement, l’ancien réfectoire du monastère décoré de fresques et la bibliothèque ornée de colonnes ouvrent leurs portes à des réunions ou dîners, respectivement pour 100 et 300 p.

Parmi eux l’Unicredit Tower (231 m) ou encore Bosco Verticale aux balcons plantés de 900 espèces d’arbres ! Tout autour, les rues s’habillent de cantines gourmandes et boutiques de jeunes talents, peut être les stars de demain ! Comme 10 Corso Como, extravagant showroom associé à un café noyé dans la verdure ; ou Eataly, gigantesque mégastore culinaire « made in Italie » pour bobos esthètes…

Une porte ouverte sur le futur Comme un écho à l’Expo, Milan regarde désormais vers le futur. Dans une ville où le tombé d’une robe suffit à faire la différence, la mode ne cesse d’explorer de nouveaux territoires, entraînant dans son sillage tout ce que la métropole compte d’hipsters barbus et de « Barbie » arty. Pour se mettre au parfum, il faut explorer le quartier en devenir de Porto Nuova. Impossible de le manquer, avec ses nouveaux gratte-ciel éco-responsables qui font de l’ombre à la tour Pirelli, monolithe emblématique de l’architecture moderniste érigé en 1956.

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n Qui est Studio Esse ? J’ai créé l’agence en 1996, un rêve que j’ai réalisé alors que j’organisais quelques événements au sein d’un cabinet d’avocats. Studio Esse est plus particulièrement spécialisé sur les événements haut de gamme. Nous travaillons partout en Italie, de la Sicile à Venise, aussi bien pour l’organisation de congrès que d’incentives ! La France représente 60% de nos clients…

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« MILAN EST UNE VILLE QUI SE MÉRITE ! »


REPÉRAGE VILLE… MILAN

Lombardie,

entre terres et lacs…

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Tout autour de Milan, lacs étincelants et villes historiques permettent d’ajouter une touche nature ou sportive à une opération. Une jolie respiration, avant de replonger dans la frénésie milanaise…

À une cinquantaine de kilomètres de Milan, le lac de Côme se faufile entre les versants verdoyants des Préalpes. De tous temps, aristocrates et artistes en ont fait un lieu de villégiature prisé. Pour le découvrir sans limite, il faut d’abord emprunter le funiculaire qui relie la ville de Côme au village perché de Brunate. À 720 m d’altitude, la vue file à l’infini… Mais le meilleur moyen d’explorer le lac, c’est encore d’en faire le tour ; de préférence au volant d’une voiture de collection ou, pourquoi pas, en Vespa ! On peut aussi privatiser un bateau pour caboter le long de ses rives. À condition de se donner le temps car il faut la journée pour

en faire le tour, soit 140 kilomètres d’un parcours jalonné de villages dégoulinant de la montagne pour s’échouer au bord de l’eau. Bellagio est le plus célèbre d’entres eux. Comment ne pas être charmé par ses maisons roses et orangé, le dédale d’escaliers fleuris de camélias et rhododendrons et les bateaux qui dodelinent sur les rives ? Sur place, on pourra faire un stop au restaurant de la Villa Serbelloni ; ou explorer les jardins de la Villa Melzi. Liszt y composa une sonate romantique, c’est dire !

Une villa au bord du l’eau Georges Clooney a fait de la Villa Oleandra (dans le village de Laglio), Avril / Mai 2015 | Voyages & Stratégie N°183 | 37

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Autour du lac de Côme

sa résidence secondaire ! À défaut de pousser ses portes, il existe une multitude d’autres riches demeures du 19e siècle, les pieds dans l’eau ; parfaites pour des soirées de gala. Toutes sont équipées d’un ponton, pour une spectaculaire arrivée en bateau… Jadis propriété de la famille Visconti, la Villa Erba (400 p.) vous permettra de marcher dans les traces de l’acteur américain. C’est ici qu’il a tourné sa dernière pub pour une célèbre marque de café ! Rien ne manque : ni les murs couverts de lierre, ni le hall et son escalier monumental, ni les salles richement décorées. Dans les jardins plantés de cyprès, un vaste centre de d’affaires contemporain accueille conventions, séminaires et dîners (1 500 p.). Moins sophistiquée, la Villa Del Grumello ouvre ses portes à des réunions (70 p.), des dîners (150 p.) ou cocktails. Si la célèbre Villa d’Este (l’un des quatre hôtels


REPÉRAGE VILLE… MILAN

« Dans une ville qu’on appelle Bergame… » « Dans une ville qu’on appelle Bergame, je te ferais construire une villa » chantait Diane Tell. La ritournelle a plus fait pour l’image de la ville que n’importe quelle publicité ! À une cinquantaine de kilomètres de Milan, Bergame dévoile deux visages : une ville basse moderne et une exquise cité médiévale plantée sur un rocher et cernée par 6 km de remparts. On vient d’abord ici pour sa place bordée d’un palais vénitien et dominée par une tour carrée du Moyen Âge dont l’horloge sonne 100 coups tous les soirs, à 22 h ! Entre l’éblouissante chapelle Colleoni ornée de marbres colorés et la riche basilique Santa Maria Maggiore, le poids de l’histoire est omniprésent ; jusque dans les ruelles

pavées qui conduisent à la Via Colleoni, passage obligé pour déguster la Polenta (le gâteau local). Le Palais Moroni, une bâtisse du 17e siècle richement meublée, accueille pour sa part des dîners de gala (120 p.). Autour de Bergame, le lac d’Iseo mais aussi de nombreuses sources thermales (c’est dans la région que jaillit la célèbre San Pellegrino) et les vignobles du Valcalepio permettent d’ajouter une touche nature à un incentive milanais.

Au pays de Ferrari… Du 4 au 6 septembre, Monza verra rouge ! A une demi-heure de Milan, la ville est le théâtre du Grand Prix de Formule 1 d’Italie. Depuis les tribunes, la course est spectaculaire. Mais lorsqu’il s’agit de prendre le volant, l’adrénaline monte encore d’un cran. Certes, pas pendant le Grand Prix ! Mais toute l’année, le circuit accueille des groupes pour quelques tours de piste à bord d’une Ferrari, d’une Porsche ou d’une Lamborghini, avec un pilote… Pour motiver une équipe, on peut aussi s’essayer à un « pit stop » (changement de pneus…) dans les stands. Les amateurs de grosses cylindrées

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Né en 1930, l’aéroclub d’hydravion de Côme est le plus ancien du monde. Dans son hangar, neuf appareils sont sagement stationnés, dont un Caproni CA100 datant de 1931 qui vole encore. Les avions ne peuvent embarquer que 2 à 5 personnes, autant dire que l’activité est réservée à des petits groupes ! Il faut d’abord s’installer dans l’appareil avec précaution en grimpant sur ses flotteurs, puis mettre le casque pour communiquer avec le pilote. Un coup de « starter » et voilà l’hélice qui s’emballe, après quelques ratés… Enfin, c’est le décollage dans une gerbe d’eau. À une centaine de mètres d’altitude, le survol dévoile des images inédites, depuis les villages pittoresques jusqu’aux riches villas, invisibles depuis les rives.

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Du lac… au ciel !

MIZAR FAIT DANS LA SOIE… Installée à Côme, Mizar compte sur l’Expo Universelle (à 30 minutes) pour doper son activité. «Nous sommes régulièrement interrogés, même si certains clients sont effrayés par les prix qui pourraient grimper à Milan» explique Maddalena Fumagalli, à la tête du DMC. Pour rassurer, elle rappelle que les hôtels de Côme sont 30% moins chers, et qu’une charte a été signée par les acteurs locaux réunis au sein de Lake Como Events Network pour éviter les dérapages. Sur place, Mizar ouvre les portes de villas privées, organise des découvertes du lac et des tours axés sur la gastronomie et le vin. Elle organise aussi des visites de la ville de Côme, fameuse pour sa cathédrale et sa promenade le long du lac, plantée de quelques jolies villas (comme la Villa Olmo). Autre possibilité : la visite des ateliers de soierie (comme Mantero & Ratti) qui ont fait la réputation de la région. D’Hermès à Chanel, les grandes maisons de couture s’approvisionnent toujours ici…

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5* autour du lac) est réservée à des événements VIP, la Villa Carlotta accueille elle aussi quelques petites réunions mais surtout des gardenparties dans ses jardins botaniques. Les jardins sont aussi le point fort de la Villa del Balbianello, où Georges Lucas tourna certaines scènes de Star Wars….

pourront ensuite pousser jusqu’ à Maranello (160 km de Milan), siège de… Ferrari. On vient du monde entier pour visiter le site de production mais aussi le musée où sont exposées quelques voitures emblématiques. Il accueille des réunions, cocktails et dîners. Deux simulateurs de conduite ajoutent à l’expérience…


REPÉRAGE VILLE… MILAN CARNET PRATIQUE Office national italien du tourisme, 23 rue de la Paix, 75002 Paris. Federica Galbesi Tél : 01 42 66 82 25. www.enit.it et www.italia.it Eventing Milan – né à l’initiative du centre de congrès Mico, l’organisme regroupe 50 partenaires liés au MICE. Diana Cora Tenderini – Tél : +39 333 29 06 808. www.eventingmilan.it Lake Como Events Network regroupement de 18 opérateurs de la région du lac de Côme. Tél : + 39 031 34 91. www.lakecomoevents.com

Y aller EasyJet propose un véritable pont aérien vers Milan, avec 11 vols par jour de Paris, aussi bien d’Orly (un vol quotidien pour Linate) que de Roissy (relié à Malpensa). La compagnie propose aussi 5 vols par semaine depuis Bordeaux. Dès le 25 octobre, elle étoffera encore son offre avec 12 vols par semaine supplémentaires depuis Roissy. www.easyjet.com

À savoir

rées, à quelques minutes du quartier de Porto Nuova. Murs noirs en ardoise, faïences argentées, 141 chambres aux couleurs grise/marron et au mobilier en acier… il propose une ambiance urbaine, pour une clientèle branchée qui appréciera également sa terrasse arborée et son spa. L’hôtel propose 300 m2 d’espaces élégants pour les réunions. www.mgallery.com

À Milan

Excelsior Hôtel Gallia Sur la place de la gare centrale, cet hôtel historique à la façade Art déco vient d’être repris par le groupe Starwood, qui l’a rénové de fond en comble dans un style design. Matériaux chics, lignes sobres, produits Trussardi dans les 235 chambres ultra-connectées… tout donne le tournis. À commencer par le grand escalier des années 30, décoré d’un lustre de 30 mètres composé de cylindres en verre de Murano, ou le spa panoramique installé au 6e étage. Un centre de congrès (12 salles, 400 p. pour la plus grande) a pris possession d’une nouvelle aile contemporaine. www.excelsiorhotelgallia.com ■

Château Monfort À quinze minutes du Duomo, l’hôtel affilié à la chaîne Relais & Châteaux a pris possession d’un ancien palais. Ses 77 chambres aux couleurs pastel déclinent le thème des contes de fées. Le petit lobby s’ouvre sur un agréable bar circulaire éclairé par une verrière, parfait pour un cocktail privatif. Un spa et une petite piscine romantique ajoutent à la touche glamour. Les anciennes oubliettes du sous-sol (architecture voûtée en briques) hébergent deux salles de réunion, dont une circulaire pour des dîners (100 .p), ainsi qu’une cave à vin. www.hotelchateaumonfort.com ■

Milano Scala Dans le quartier central de Brera, ce boutique-hôtel cosy affilié à la chaîne Châteaux & Hôtels Collection propose 62 chambres, sur le thème du théâtre de la Scala ; jusque dans le petit déjeuner, accompagné par une harpiste ! Il dispose de trois salles de réunion (80 p. pour la plus grande), élégantes mais sombres. Éco-responsable (il est certifié zéro émission), l’établissement propose un toit-terrasse privatisable pour un cocktail ou une soirée, avec vue à 360°. www.hotelmilanoscala.it ■

À Côme

Liste des DMC +39 Events AIM Group Dolce Vita Incentives Edrisi Viaggi Incoming Partners Liberty I & C (Mickael Alouf ) Mizar Promoest Petite Events (Carré Destinations) See Italia & Contact Studio Esse Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs, ainsi que leurs coordonnées, dans notre guide des DMC.

Palace Hôtel Sur les bords du lac, c’est l’adresse historique de la ville de Côme. Derrière un bâtiment de style Liberty se cache 94 chambres (dont 62 rénovées) qui déclinent les thèmes de la région (lac, soie…). On évitera les plus anciennes de l’aile Pianella, dans un style méditerranéen dépassé. Cinq salles accueillent les séminaires (20 à 230 p.), à compléter par un dîner de gala dans l’élégant restaurant ou au Ceccato, un lounge bar avec terrasse donnant sur le lac (60 p.). www.palacehotel.it n ■

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• F ormalités : passeport ou carte d’identité • Climat : étés chauds et humides et hivers froids, avec parfois de la neige. Privilégiez le printemps et l’automne. • Langues : l’italien et l’anglais, plus rarement le français • Monnaie : l’euro

ADRESSES EN VUE

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S’informer

La Gare Hôtel Milano - MGallery Dernier né du groupe Accor à Milan, cet hôtel est installé près de la gare centrale, dans un immeuble moderne d’une douzaine d’étages aux lignes épu■

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ZAPPING… MARRAKECH

L’esprit de

Marrakech On peut aller cent fois à Marrakech sans jamais faire le même voyage. Portée par une aura exceptionnelle, la ville impériale est devenue un city break d’envergure internationale où luxe et traditions font bon très bon ménage. Par Pascale Mougenot

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ne cité ocre sous un ciel bleu Klein, des couchers de soleil incandescents sur une médina millénaire et un art de vivre mêlant traditions ancestrales et influences internationales : Marrakech est un mythe sans cesse réinventé. Lyautey, résident général à l’époque du protectorat français au Maroc, a été le premier à imaginer que ce pouvait être « un endroit de repos pour les touristes fortunés ». Il y invite des artistes, dont le peintre Jacques Majorelle qui participe à la décoration de la Mamounia, le premier palace de la ville, où défile bientôt le gotha planétaire. À la fin des années 1960, les Rolling Stones l’inscrivent sur la carte du « hippy trail ». Dans leur sillage, ils sont nombreux à embarquer à bord du « Marrakech Express », du titre d’un tube de Crosby, Stills, Nash & Young, fascinés par cet orient mystérieux aux volutes ensorcelantes... Quarante ans plus tard, les « people » sont toujours là. Vedettes du show business, ténors de la politique et patrons du CAC 40 se pavanent dans les lieux à la mode ou se la jouent incognito dans leurs riads très privés et leurs somptueuses villas de la Palmeraie. Lunettes noires et limousines, ils entretiennent la légende

de « Kech » la bling-bling, à qui ils assurent une généreuse couverture médiatique. Ce vernis superficiel n’occulte pas le charme de la plus africaine des villes impériales du Maroc : site magique, ensoleillement généreux, culture bien vivante, Marrakech reste une évasion incomparable. Au fil des années et malgré les crises – par un effet de domino, l’attentat de Tunis a déclenché la dernière en date – elle est d’ailleurs devenue une destination mondiale et l’aéroport de la Ménara, en phase d’agrandissement, est connecté à une soixantaine d’aéroports internationaux.

Marrakech, la résiliente Les chaînes hôtelières du luxe veulent toutes être à Marrakech. Beaucoup y sont déjà implantées mais comme nombre de chantiers touristiques sont à l’arrêt, les nouvelles ouvertures prennent désormais du retard à l’instar de Park Hyatt et Baglioni, adossées à des programmes immobiliers. Brouillés avec leurs propriétaires marocains, Taj et Delano ont jeté l’éponge l’an dernier tandis que Mandarin Oriental prépare son retour après un premier essai malheureux. W est aussi

annoncé en 2018 dans le voisinage du futur musée de la Photographie et des Arts visuels. Aux côtés d’événements récurrents comme le Festival du Film, le Marrakech Grand Prix de course automobile ou Pure Life Expériences, dédié au tourisme de luxe, la ville attire aussi de plus en plus de congrès et de réunions d’affaires. Citons le Spa World Summit, le Big Data World Congress et le Forum mondial des Droits de l’Homme en 2014, le Congrès des agences de voyages américaines (ASTA) et celui de l’AFM, l’Association française du marketing, en 2015. En revanche, l’incentive souffre, surtout en provenance de l’Hexagone. Pierre-Yves Marais, de l’agence Destination Evasion, pointe un vrai malentendu : « Jusqu’alors, on n’a jamais utilisé le MICE pour faire découvrir les traditions marocaines. Pourquoi venir jusqu’ici juste pour faire la fête ? » Convaincu que le secteur doit privilégier des opérations « avec du sens », il a créé le campement Terre des Étoiles au cœur du désert d’Agafay et préconise des activités ancrées dans la culture berbère de la région. Marrakech est une résiliente : elle dispose de tous les atouts pour s’adapter à cette tendance.

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ZAPPING… MARRAKECH

Des hôtels au caractère affirmé

© Ivan Franchet

■ Hébergement

et équipements

Cet hôtel très chic construit selon les règles du feng shui prend ses aises dans un magnifique jardin ponctué de vastes pièces d’eau. Il se compose de trois palais et d’un ensemble de villas avec piscines privées offrant une parfaite intimité à leurs hôtes. Colonnades et dômes dorés, les palais de style mauresque abritent chacun quelques chambres et suites. Plusieurs restaurants dont une table gastronomique, un bar avec vue panoramique joliment nommé No Mad, en deux mots, des piscines, un superbe spa et une salle de réunion (40 p.) complètent les équipements de ce palais au décor très abouti. www.palaisnamaskar.com L’avis de V&S

Cadre grandiose et qualité de service impeccable, cette adresse élégante peut être privatisée palais par palais ou en totalité.

SOFITEL PALAIS IMPERIAL & SOFITEL LOUNGE & SPA

■ Hébergement et équipements

Si chacun des hôtels dispose de son propre lobby, ils partagent les jardins, les piscines, les restaurants, le spa et les espaces de réunion (jusqu’à 100 p.). Partout, des peintures et sculptures contemporaines créent un cadre de séjour « arty ». Le bar se prolonge en terrasse et So Night Lounge, se métamorphose au fil des heures. Côté privé, les 88 chambres et 119 chambres du Palais Impérial déclinent des teintes ocre, rouge et jaune et cultivent une ambiance marocaine ; les 139 chambres et suites du Lounge & Spa privilégient pour leur part une palette blanche et beige qui s’harmonise avec un mobilier en bois argenté. www.sofitel.com/Marrakech

© Jack Burlot

Dans un jardin fleuri de l’Hivernage, Sofitel propose deux hôtels en un : le Palais Impérial déploie un décor arabo-mauresque tandis le Lounge & Spa joue la carte du design épuré.

L’avis de V&S

Idéalement située et toujours très animée, c’est une adresse emblématique de Marrakech. À noter que la partie Lounge & Spa sera fermée pour rénovation à partir de juin 2015.

HÔTEL DU GOLF

Dans la Palmeraie, à 20 minutes de voiture des remparts, le dernier-né des hôtels de Palmeraie Resorts bénéficie de toutes les facilités du complexe, notamment son centre de conférences et son golf 27 trous. ■ Hébergement et équipements

Ouvert à l’automne 2011 au sein du resort qui s’est développé autour de l’historique Palmeraie Golf Palace, l’hôtel du Golf a opté pour un style résolument design. L’immense lobby aux lignes aériennes se donne des airs de loft new-yorkais et les restaurants bousculent les perspectives avec des miroirs au plafond. Un bar lounge et une cuisine inspirée par les saveurs du monde, l’esprit du lieu est caractérisé par une modernité affirmée. Modernité que l’on retrouve dans les 315 chambres et suites lumineuses dotées de tous les détails qui signent les adresses tendance. Très réussies, elles ouvrent sur le golf ou les vastes jardins. www.hoteldugolf-marrakech.com L’avis de V&S

L ’hôtel communique avec un centre de conférences high-tech pouvant recevoir clés) 1500 personnes en séance plénière ; la proximité du Palmeraie Golf Palace (325 nt. permet de réunir un groupe importa

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© DR

PALAIS NAMASKAR

Dans la palmeraie, à 25 mn de la médina, une immense propriété accueille un palais de 41 clefs membre de la Oetker Collection. Ouvert au printemps 2012, il associe architecture orientale et design contemporain.


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ZAPPING… MARRAKECH

FOUR SEASONS MARRAKECH

■ Hébergement et équipements

Passée la réception, le vaste lobby ouvre sur un parc fleuri orné de fontaines et de plans d’eau, à la manière des jardins arabo-andalous. Un bâtiment principal et des pavillons d’un étage de couleur ocre sont répartis autour d’immenses piscines. Ils abritent 114 chambres et 27 suites lumineuses ; leur décor est contem-

© Alain Keohane

L’avis de V&S

Voilà un lieu doté d’une forte personnalité ! Sa capacité relativement modeste se prête aux privatisations.

■ Hébergement

© Alain Keohane

et équipements

Née du rêve d’une riche famille de Casablanca passionnée de chevaux, cette adresse aménagée dans un parc paysagé a été décorée par l’architecte d’intérieur Jacques Garcia. Des teintes sombres – marbre noir au sol, murs de tadelakt anthracite – et un mobilier Empire ou Napoléon III confèrent aux espaces communs une ambiance feutrée. Ouvrant sur les jardins ou la piscine, les 54 chambres spacieuses sont plus sobres, couleurs chaudes et aménagement douillet. Un restaurant principal et un autre au bord d’une longue piscine, un spa proche de deux autres petites piscines et une salle de fitness complètent les équipements. À l’extrémité du domaine, les écuries abritent des pur-sang que l’on peut voir batifoler. www.selman-marrakech.com

Sur la route d’Amizmiz, à douze kilomètres des remparts, une oliveraie centenaire accueille le Domaine Royal Palm, un resort écoconscient composé de villas privées, d’un golf 18 trous et d’un hôtel de 134 clefs.

et équipements

Au cœur du domaine, l’hôtel Royal Palm Marrakech s’étale dans un parc paysagé. Lignes épurées et murs en pisé, son architecture s’inspire des codes de la culture berbère. Dès l’entrée, une baie vitrée dévoile la gigantesque piscine et le golf dessiné par Cabell B. Robinson, les montagnes de l’Atlas en toile de fond : le luxe se vit ici en communion avec la nature. Mêlant design contemporain et éléments d’artisanat marocain d’une exquise finesse, le bâtiment central abrite les restaurants, le bar et les espaces de réunion (jusqu’à 80 p.). Dans les jardins, 124 suites et une poignée de villas avec piscine ouvrent sur le golf. Leur atmosphère est chic et chaleureuse et leur confort sans faille. Un spa by Clarins avec 15 cabines et une salle de sports high-tech dotée d’une piscine de nage complètent les équipements de ce palais contemporain à l’hospitalité généreuse. www.domaineroyalpalm.com L’avis de V&S

Première adresse du groupe Beachcomber hors océan Indien, Royal Palm Marrakech a ouvert ses portes il y a un peu plus d’un an. Décor sophistiqué, prestations luxueuses et service prévenant, il est le digne « grand » frère du palace mauricien.

© Alain Keohane

Sur la route du Barrage, à quelques kilomètres au sud des remparts, cet hôtel aux allures de palais est adossé à une écurie de pur-sang arabes. Selman est d’ailleurs le nom d’un légendaire étalon…

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L’avis de V&S

Arrivée en juin 2011, cette enseigne réputée pour son élégance et ses prestations impeccables bénéficie d’une situation privilégiée.

ROYAL PALM MARRAKECH

SELMAN MARRAKECH

■ Hébergement

porain, rehaussé de touches marocaines. Le resort accueille plusieurs restaurants et plusieurs bars (dont l’un est installé au sommet d’une réplique de la tour de la Ménara), une salle de sport ultra-moderne, un spa avec 15 salles de soins et des espaces de réunion high-tech, notamment un ballroom d’une capacité de 560 personnes. www.fourseasons.com/fr/marrakech

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Installé à la frontière de l’Hivernage sur un domaine proche des Jardins de la Ménara, Four Seasons s’est inspiré de son prestigieux voisin pour créer un resort composé de villas et d’un hôtel aux petits airs mauresques.


ZAPPING… MARRAKECH

Des lieux chics et authentiques LES XXXXXXXXX RIADS DE LA MÉDINA

élégance intemporelle. On déguste ici une excellente cuisine marocaine à agrémenter d’animations ancrées dans la culture locale : intervention de conférenciers spécialistes de l’art arabo-andalou, défilé de caftans haute-couture, concert de oud … www.marrakech-riads.com L’avis de V&S

KOSY BAR

PALAIS JAD MAHAL

En lisière du Mellah, sur la charmante place des Ferblantiers, ce bar restaurant lounge au décor orientaliste s’étage sur plusieurs niveaux et se privatise à la demande. On y trouve un bar, plusieurs salons douillets et, surtout, deux terrasses panoramiques d’où l’on domine l’agitation en observant le ballet des cigognes qui nichent dans les ruines du palais el Badi, juste en face. Le chef japonais propose une carte éclectique mêlant spécialités marocaines et plats de sushis sur laquelle figure aussi une excellente sélection de vins marocains. www.kosybar.com

Dans le quartier de l’Hivernage, cette institution du Marrakech festif prend ses aises dans un palais dont le décor sophistiqué associe influences orientales et indiennes. À chaque heure, son ambiance : bar lounge avec DJ à l’apéritif, restaurant de cuisine fusion avec apparition surprise de danseuses du ventre au milieu du repas, scène de musique live en fin de soirée et discothèque en sous-sol pour danser jusqu’au bout de la nuit. www.jad-mahal.com

L’avis de V&S

Les espaces peuvent se privatiser en partie pour accueillir un groupe d’entreprise mais on a envie de le déconseiller : c’est pour son ambiance, joyeuse et un brin canaille, que les beautiful people se pressent au Jad Mahal. On vient ici autant pour voir que pour être vu…

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L’avis de V&S

Une adresse trendy où le scénario idéal consiste à prévoir un apéritif sur les terrasses à l’heure du soleil couchant avant de laisser les convives s’égayer dans les différents espaces pour une soirée festive sur fond de musique live.

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Fils de la médina, Abdelatif Aït Ben Abdallah a créé la collection Marrakech Riads au fil du temps : les lieux sont tous différents, comme autant de fenêtres ouvertes sur le patrimoine marocain, gérés par une équipe ayant un réel savoir-faire dans l’événementiel.

Avril / Mai 2015 | Voyages & Stratégie N°183 | 45

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De nombreux riads de la médina, ces demeures traditionnelles organisées autour d’un patio central, ont été reconvertis en restaurants ou en hôtels de charme. À défaut d’y séjourner, y prévoir un dîner fait définitivement partie de l’expérience marrakchie. D’abord pour la balade dans les recoins secrets de la vieille ville. Ensuite parce que certains d’entre eux sont des bijoux d’architecture islamique. Dar Zellige par exemple, niché dans le quartier populaire de Sidi Ben Slimane. Datant du XVIIe siècle, il déploie autour d’un patio planté d’orangers deux salons cosy : pureté des lignes, dentelles de stucs et plafonds en bois de cèdre richement ornés, le cadre est d’une


ZAPPING… MARRAKECH BELDI COUNTRY CLUB mini-souk, lanternes dans les jardins, le Maroc traditionnel est à l’honneur. Entre initiation aux techniques du verre soufflé, atelier de poterie et cours de cuisine, les activités proposées valorisent aussi la culture locale. www.beldicountryclub.com L’avis de V&S

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Un petit air de campagne aux portes de Marrakech, le goût très sûr du propriétaire fan de brocante, ce lieu plein de charme offre des prestations très « pro ». La Kasbah Beldi, installée en surplomb du lac de barrage Lalla Takerkoust, cultive le même esprit rustique chic et se privatise à la demande.

TERRES D’AMANAR

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TERRE DES ÉTOILES

Marrakech n’est qu’à trente minutes mais le dépaysement est total : dressé sur un plateau rocailleux du désert d’Agafay, le campement Terre des Étoiles offre des vues panoramiques sur un paysage lunaire. Son concepteur s’est lancé dans l’agriculture biologique et la visite du potager fait partie de l’expérience. Mieux, les hôtes sont invités à semer ou à planter un arbre pour participer à la création de l’oasis, selon les principes de la permaculture. Dix tentes lodges disposant de tout le confort accueillent les petits groupes souhaitant séjourner dans ce lieu d’exception qui s’adapte aussi et de manière très professionnelle aux opérations événementielles d’envergure. En journée, une pléthore d’activités est proposée entre balades à vélo, à cheval ou à dos de dromadaire, ateliers de découverte de la culture berbère, vols en montgolfière, séances de yoga ou de méditation… En soirée, place aux sons et lumières, aux concerts live et aux animations assurées par des jongleurs, des cracheurs de feu, des acrobates ou des danseuses du ventre… Les fantasias sont réalisées par les villageois de la région et l’observation des étoiles en compagnie de passionnés ravira les contemplatifs. Une grande tente caïdale abrite le restaurant mais il est aussi possible de prévoir un dîner autour d’un feu de camp, à la lueur des bougies. Des bivouacs peuvent être montés pour des groupes importants. www.terredesetoiles.fr L’avis de V&S

Un espace magique dans sa simplicité, des activités ancrées dans la culture locale, un engagement en faveur du bio : Terres des Étoiles inscrit l’événementiel dans l’authenticité.

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Aux portes du Parc National du Toubkal, à 40 minutes de Marrakech, le domaine des Terres d’Amanar s’étend sur 120 hectares au pied du Haut-Atlas, dévoilant des vues spectaculaires. Conçu avec les populations locales, qui constituent la majorité des employés, le lieu respecte les principes du développement durable et arbore le label environnemental Clef Verte. Accro parc, randonnées équestres, polo à dos d’âne, course d’orientation ou olympiades, c’est le site idéal pour construire des sessions de team building, l’activité phare étant la tyrolienne avec le plus grand parcours d’Afrique, réellement impressionnant. Terres d’Amanar est aussi un écolodge proposant un hébergement en dur ou sous tente (120 lits au total) et s’adapte aux soirées événementielles, entre restaurants aux capacités généreuses et bivouacs géants montés à la demande. www.terresdamanar.com L’avis de V&S

Un petit air de campagne aux portes de Marrakech, le goût très sûr du propriétaire fan de brocante, ce lieu plein de charme offre des prestations très « pro ». La Kasbah Beldi, installée en surplomb du lac de barrage Lalla Takerkoust, cultive le même esprit rustique chic et se privatise à la demande.

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À quelques kilomètres au sud de la ville, une magnifique oliveraie accueille ce Country Club pas comme les autres. Recomposant un village (beldi signifie campagnard), ses bâtiments en pisé s’éparpillent dans des jardins d’une remarquable beauté, avec une mention particulière pour l’immense roseraie. Ils abritent plusieurs espaces de restauration et de réception, un très grand spa et un hôtel de charme. De longues piscines agrémentent ce coin de paradis où la gentry locale vient volontiers passer la journée au vert. En événementiel, le Beldi est plébiscité pour ses soirées (jusqu’à 1 000 personnes) : troupes folkloriques,


La seule offre média complète sur le marché du MICE > Trois magazines diffusés ensemble pour proposer des contenus spécifiques et approfondis sur chaque métier du MICE 4 Voyages & Stratégie pour le Tourisme d’Affaires international 4 Voyages d’Affaires pour les déplacements d’affaires 4 Événements & Conventions pour l’Événementiel en France

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ZAPPING… MARRAKECH

Des activités en lien avec la culture MAGIQUE MÉDINA

Le Jardin Majorelle est le joyau du Guéliz, le quartier dit « moderne » et qui, en réalité, regorge d’édifices Art déco. Il porte le nom du peintre français qui défricha une palmeraie pour créer un jardin botanique où il fit construire une villa inspirée par Le Corbusier. À sa mort, le site resta longtemps à l’abandon. Tombés amoureux de cette « oasis où les couleurs de Matisse se mêlent à celles de la nature », Yves-Saint-Laurent et Pierre Bergé la rachètent au début des années 1980 pour la sauver des promoteurs. Il n’est pas possible de privatiser mais on peut débuter ici, dans la douce lumière de la fin d’après-midi, une visite sur le thème du « swinging Marrakech », dont Saint-Laurent fut une figure tutélaire. Un mémorial a été construit dans le jardin en hommage au couturier et l’atelier de Majorelle est devenu un musée berbère. À quelques pas, le Grand Café de la Poste est parfait pour prendre l’apéritif, comme nos artistes d’hier. Dîner ensuite au Dar Yacout, une institution gourmande de la médina décorée par le légendaire Bill Lewis, qui fut le premier à poser du « tadelakt », matériau jusqu’alors réservé aux hammams, dans des pièces à vivre. Terminer la soirée par un verre à La Mamounia. En quelques lieux, le mythe s’incarne…

C’est à bord d’élégantes voitures de collection ou de vaillantes 4L Renault que l’on embarque pour un rallye dans la vallée de l’oued Ourika, qui débute à une trentaine de kilomètres au sud de Marrakech. Terre rouge, vergers et cultures en terrasses, le décor a des accents méditerranéens ; villages berbères et souks ruraux défilent derrière la vitre. À Tnine, prévoir une pause au Jardin bioaromatique et à Tafza, une visite de l’Écomusée berbère aménagé dans un ksar. Perchée sur une colline surplombant un canyon de roches rouges, la Kasbah Bab Ourika est une escale idéale pour déjeuner d’une cuisine authentique aux accents bio dans un jardin d’Eden.

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L’OURIKA, VINTAGE ET ÉCOLO

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SWINGING MARRAKECH

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Cernée de murailles et s’étalant sur 600 hectares, la médina de Marrakech est l’une des plus vastes du Maghreb et il serait dommage de se contenter d’un petit tour dans ses rues très commerçantes débouchant sur la place Jemaa el-Fna. Car si l’engouement des Occidentaux pour les riads a modifié sa sociologie, la vieille ville reste un espace fascinant où quelque 40 000 artisans travaillent au quotidien, répartis par corporations. C’est en compagnie d’un guide érudit qu’il faut l’explorer pour découvrir son histoire millénaire, son organisation spatiale et ses codes : du souk des babouches à celui des forgerons, on s’enfonce dans des ruelles labyrinthiques en se frayant un chemin parmi les charrettes à bras et les mobylettes pétaradantes. Au fil de la balade, des trésors se dévoilent. La Medersa Ben Youssef, merveille d’architecture arabo-andalouse, est incontournable. Dénicher aussi le petit musée de la Photographie et sa terrasse avec vue, Dar Cherifa, un café littéraire installé dans un sublime riad, et la Fondation Dar Bellarj, dédiée à la création contemporaine. La virée s’achèvera immanquablement à Jemaa el-Fna, cœur battant de la ville dès la nuit tombée : déambuler au milieu des acrobates, des conteurs et des charmeurs de serpents avant de s’attabler à l’une des gargotes éclairées de loupiotes pour déguster une brochette est une expérience fabuleuse. En version panoramique, des terrasses perchées offrent des vues plongeantes sur cet incroyable cabinet de curiosités.


ZAPPING… MARRAKECH

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À moins d’une heure de route de Marrakech, le lac de barrage Lalla Takerkoust et le désert d’Agafay dévoilent un tout autre monde. Ici, la magie de l’eau qui se prolonge en ondulations ocre, les sommets de l’Atlas en toile de fond. Là, un désert aux airs de steppe asiatique pour peu qu’une pluie fugace pare de vert tendre une palette essentiellement minérale. Les deux se combinent à merveille. Que l’on opte pour une excursion à la journée ou en prévoyant une nuit sur place, en bivouac ou en campement chic et charme, l’aventure douce est au rendez-vous. L’accent sera mis sur la culture avec la visite de villages berbères ou sur l’action avec des activités de team building suivies d’un méchoui pour lequel les participants auront participé à la recherche du bois. Pour déjeuner en bordure du lac, Le Flouka est une très bonne adresse.

3 QUESTIONS À... Hervé Kozar directeur général commercial adjoint de Transavia.

CARNET PRATIQUE S’informer Office National du Tourisme marocain www.visitmorocco.com

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À savoir

© François Lehmann

« UN SERVICE EST SPÉCIALEMENT DÉDIÉ AUX GROUPES À PARTIR DE 9 PERSONNES » ■ Quel est le plan de vol de Transavia vers

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LAC ET DÉSERT, CÔTÉ NATURE

Marrakech ? Est-il possible de prévoir un retour d’une autre ville ? Transavia a étoffé son offre vers Marrakech avec 2 vols quotidiens au départ de Paris-Orly, 5 vols par semaine au départ de Nantes, 4 vols depuis Lyon et 2 depuis Strasbourg. Il est tout à fait possible de revenir d’Essaouira, Agadir, Fès et bientôt Casablanca vers Paris. ■ Quelles sont les facilités que Transavia propose aux groupes

d’entreprises partant au Maroc ? Un service est spécialement dédié aux groupes à partir de 9 personnes. Il offre aux entreprises une grande flexibilité et de nombreux avantages : tarifs spéciaux, devis personnalisés, étalement du paiement, mise en place d’options d’1 à 2 semaines et modification du nom des passagers jusqu’à 5 jours avant le départ, annulation sans frais de 10% des passagers jusqu’à 2 mois avant le départ... Il est aussi possible de prévoir en amont un repas servi à bord à l’ensemble du groupe. ■ Ces prestations sont-elles proposées sur d’autres destinations?

Ces prestations spéciales groupes sont disponibles sur l’ensemble de notre réseau. La compagnie dessert aujourd’hui plus de 70 destinations dont 10 nouvelles : Casablanca, Fès, Dublin, Munich, Varsovie, Thessalonique, Tirana, Valence et Amsterdam au départ de Paris Orly, Madrid au départ de Nantes.

• Formalités : passeport en cours de validité • Décalage horaire : moins 1 heure • Climat : si l’ensoleillement est quasi permanent, le printemps est particulièrement agréable. • Langues : l’arabe ; le français reste la langue de travail de nombreux secteurs et est très largement parlé. • Monnaie : le dirham. 100 DH = 9€ environ

Liste des DMC 360 Travel Expérience Across Morocco Activ’Travel (Safran RP) Atlas Events (Carré Destinations) Business Class Destination Evasion (Mice Connections) Difa Tours First Class Travel INTOUR Incentive & Tourisme Liberty I&C OnlyOne Morocco Terres d’Amanar Terre des Hommes.ma Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs, ainsi que leurs coordonnées, dans notre guide des DMC.

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La Martinique, le goût du paradis

Pour assurer sa promotion, la Martinique s’est assurée le concours de « Bâtisseurs de Paradis » venus de chaque commune. Soleil et plages de sable blanc bordées de cocotiers, rhum et héritage créole, musique et végétation luxuriante : ils n’ont que l’embarras du choix pour faire partager l’amour de leur île.

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Par Philippe Charollois


©Coopmannja.com/Comité Martiniquais du Tourisme

ACTION PAYS… MARTINIQUE

Le Fort Saint-Louis

minutes après son départ, il vient accoster au pied du bastion fortifié de Fort Saint-Louis, toujours utilisé comme base de la marine française. Occupé par les militaires, le fort se visite pourtant, grâce aux guides qui en ouvrent régulièrement les grilles. Des escaliers étroits mènent au sommet des remparts de la place forte. Les militaires sont invisibles, mais entre les courtines des iguanes arpentent les murailles pour admirer,

La bibliothèque Victor Schœlner

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comme le font les visiteurs, la Baie des Flamands, classée parmi les plus belles du monde.

Fort-de-France se réinvente

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oséphine de Beauharnais, la première épouse de Napoléon, serait bien étonnée si elle revenait dans son village natal de Trois-Ilets. Les plages de sable fin devaient être déjà là, mais pas les restaurants, ni les nombreuses activités proposées aux touristes venus visiter la Martinique. L’horizon aussi a bien changé : le modeste Fort Royal de son époque est devenu Fort-de-France, qu’on aperçoit de l’autre côté de la baie. Pour s’y rendre, il suffit de rejoindre les pontons de la marina. Des bateaux embarquent les amateurs de plongée, et ceux qui partent à la rencontre des dauphins. Un autre se contente d’assurer la navette jusqu’à Fort-de-France. Il porte le doux nom d’Ile aux fleurs, mais lors des congrès, il est possible de réserver une véritable flottille pour assurer aux participants un agréable transfert. Une trentaine de

Au pied du fort, l’ancien marécage qui entourait les fortifications n’est plus qu’un souvenir. Il a cédé la place à La Savane, grande pelouse bordée de palmiers, et à la plage de la Française, qui permet une baignade au cœur de la ville. Un peu plus loin, les palissades encore dressées sur le Malécon disparaîtront dans quelques mois pour laisser passer le tram qui devrait faciliter la circulation. Proche de La Savane, un bel édifice à coupole et façades colorées mêle les styles architecturaux. C’est la Bibliothèque Victor Schœlcher, l’homme qui contribua à l’abolition de l’esclavage en 1848. D’abord utilisée pour l’Exposition Universelle de 1889 à Paris, l’édifice


et les senteurs des fruits, des fleurs et des épices que l’île produit avec abondance. On peut aussi s’attabler Chez Geneviève ou Chez Carole, pour observer les petites scènes de la vie foyalaise, tout en se régalant d’un repas créole.

©David Giral/CMT

©Luc Olivier/CMT

ACTION PAYS… MARTINIQUE

Sur la route de la forêt

La Cathédrale de Fort-de-France

a parfaitement trouvé sa place sous les tropiques, et c’est assurément le plus bel édifice de la ville. La Cathédrale se trouve à quelques pas. Ses portes grandes ouvertes laissent entrer un peu d’air frais et le bruit des coups de marteaux des ouvriers qui rénovent l’édifice, ce qui ne semble pas troubler la ferveur des nombreux croyants. Les rues animées du quartier commerçant mènent au Grand Marché abrité sous une Halle signée, comme la bibliothèque et la cathédrale, par Henri Pick. Sous la structure métallique, les étals offrent les couleurs vives

La forêt tropicale débute dans les hauteurs de la Fort de France, mêlée à la mosaïque des innombrables quartiers qui constituent la ville. Elle entoure Balata, étonnante copie du Sacré Cœur de Montmartre posée dans la verdure, avec vue magnifique sur la baie et la ville. La Route de la Trace débute ici. Ouverte par les Jésuites au XVIIIe siècle pour contourner les pitons, elle déroule ses lacets étroits dans la forêt, sur une trentaine de kilomètres, en plongeant dans le cœur sauvage de l’île. Sur le parcours, une halte au Jardin de Balata s’impose, pour découvrir la merveille végétale – 3 000 espèces de plantes tropicales et plus de 200 essences d’arbres – collectée pendant plus de 20 ans par Jean-Philippe Thozé. Diverses expériences peuvent s’y vivre en groupes, comme la promenade depuis les ponts suspendus à plus de 15 mètres de hauteur aux mahoganys géants. Plus loin sur le

La montagne Pelée

bord de la route, des randonneurs empruntent les divers sentiers qui parsèment l’itinéraire. Celui-ci s’achève à Morne Rouge, bourg posé sur un plateau entouré de mornes et de pitons rocheux. De là, on peut se lancer à l’assaut des 1 397 m de la montagne Pelée, le sommet de la Martinique. Difficile de ne pas ressentir une émotion particulière en traversant SaintPierre par la route littorale. La ville, ancienne capitale de l’île, n’est plus qu’une bourgade assoupie depuis ce jour de mai 1902, lorsque la nuée ardente venue de l’éruption de la Montagne Pelée fit disparaître la ville et ses habitants. L’Habitation Céron est située au-delà du Prêcheur et de la montagne Pelée, dans l’extré-

© Luc Olivier/CMT

©David Giral/CMT

Le Jardin de Balata

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ACTION PAYS… MARTINIQUE

©Luc Olivier/CMT

Idée Incentive

La distillerie Clément

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mité la plus préservée de l’île. Après 7 ans de fermeture, elle accueille à nouveaux les visiteurs, et les Martiniquais qui en avaient la nostalgie s’en réjouissent. De nombreux groupes locaux sont d’ailleurs déjà venus trouver Jean-Louis, le propriétaire, pour privatiser les lieux. Perdu au cœur d’une incroyable végétation, le site était probablement déjà occupé du

temps des Indiens Caraïbes. Il est surtout connu depuis le XVIIe, lorsque 250 esclaves et leurs maîtres vivaient en autonomie dans l’ancienne sucrerie. Le chant des oiseaux est presque couvert par celui de l’eau, partout présente, et qui glisse de fontaines en bassins, s’échappe dans tous les sens, mais finit par former la jolie rivière qui vient alimenter les grands bassins. Ils seront bientôt remis en service pour élever, comme autrefois, de délicieuses écrevisses, semblables à celles qui sont servies au restaurant. Si les bâtiments qui bordent la rue cases-nègres sont en ruine, le parc, lui, se porte bien, à l’image de cet incroyable « Zamana » vieux de 250 à 300 ans. Il paraît que huit personnes se tenant par la main parviennent à entourer son tronc monumental. Il vaut pourtant mieux ne pas s’y frotter : Matoutou falaise, une grosse mygale, y a élu domicile. C’est pourtant sous son ombre protectrice que les propriétaires s’apprêtent à relancer la culture du cacao, notamment pour fournir

L’habitation Clément

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La Martinique, entre mer et forêt DMC : Carib Recept Groupe Caribtours Durée : 3j/2n Jour 1 : Pot d’accueil autour de la piscine de l’hôtel Pierre & Vacances. Départ en début de soirée pour une « soirée en blanc » au Club Med Les Boucaniers. Privatisation de La Belle Créole pour un dîner buffet. Concert sur la plage avec le duo musical Kav Kons. Cigares et vieux rhums à disposition. Retour à l’hôtel Pierre & Vacances. Jour 2 : Embarquement matinal à bord de 6 catamarans (en 4X4 pour ceux qui ont le mal de mer). Open bar à bord des bateaux. Navigation entre Sainte Luce et le Cap Chevalier. Apéritif dans l’eau sur l’îlet Hardy grâce à deux bars flottants. Transfert en bateau de pêcheurs vers la plage de Ti sable aménagée pour l’occasion. Déjeuner de langoustes sous la tente. Accueil en musique et spectacle en costumes pendant le déjeuner par 15 artistes, musiciens et danseurs. Initiation aux percussions. Activités au choix dans l’après-midi : initiation à la voile en yole traditionnelle, balades en jet skis ou en kayak sur les fonds blancs de l’îlet chevalier, course de crabes. Retour au Pierre & Vacances. Dîner au restaurant de plage et dans les jardins. Spectacle contes et traditions créoles dans le théâtre de verdure, suivi d’une animation musicale par le groupe Ronald Tulle. Jour 3 : Journée Rallye patrimoine après le petit déjeuner. Répartition des équipes et remise d’un roadbook. Différentes épreuves pendant le rallye : tyrolienne, test de saveurs à l’aveugle… Arrivée à l’Habitation Grand Case pour un apéritif en musique suivi d’un déjeuner gastronomique. Aprèsmidi détente. Départ pour l’aéroport et embarquement pour le vol retour.


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ACTION PAYS… MARTINIQUE

L’habitation Clément

les Frères Lauzéa, les chocolatiers stars de l’île qui souhaitent utiliser des fèves locales pour fabriquer un chocolat 100% Martinique.

Rhum et histoire Sur l’autre façade de l’île, au François, l’Habitation Clément est devenue un des lieux de visite les plus prisés de l’île. La distillerie n’est peut-être pas la plus authentique, mais son grand parc conjugue les plaisirs de l’art, du patrimoine créole et de la botanique. Et du rhum bien entendu, dont on peut humer la « part des anges » en visitant les chais. Encore en chantier, mais bientôt achevé, un vaste édifice contemporain permettra d’accueillir la collection Clément et des expositions temporaires. Les visiteurs se dispersent ensuite dans le parc parsemé d’œuvres monumentales. La palmeraie leur montre l’étonnante diversité de la famille des Arécacées. La grande maison créole,

aujourd’hui classée, raconte l’histoire de la famille Clément et celle de l’île par la même occasion. Plus loin le visiteur découvre un moulin autrefois tracté par des bœufs, et tout un parc de machines utilisées dans les temps anciens. De retour dans les bâtiments, on découvre les différents types de cannes à sucre, et les processus imaginés pour distiller le rhum de Martinique, le seul à disposer d’une AOC. Il est alors temps de passer à la dégustation, dans une salle qui peut se privatiser d’autant plus facilement qu’une nouvelle, plus vaste, est sur le point d’être inaugurée.

Un patrimoine naturel exceptionnel Un peu plus bas sur la côte Atlantique, Pointe Chaudière n’est pas facile à trouver, mais tous les participants arrivent peu à peu, après avoir suivi la route empierrée qui

mène à la plage. Marc, Max et Harry nous y accueillent chaleureusement. Les trois amis exercent des métiers « sérieux », dans l’immobilier ou l’informatique. Ils ont aussi une passion : le patrimoine naturel de leur île. Pour le faire découvrir, ils ont créé Fleur d’Ô et cassé leur tirelire pour s’équiper de kayaks transparents qui permettent d’admirer les fonds marins. Les clients du jour sont des particuliers, mais des entreprises font régulièrement appel à eux. Après quelques minutes d’explication, tout le monde embarque, à deux personnes par kayak. Un bateau à moteur nous précède pour indiquer le cap à suivre. Tout le monde suit le rythme et pagaye avec ardeur jusqu’au magnifique fond blanc, étonnant dépôt de corail qui permet d’avoir pied en pleine mer, puisque l’eau dépasse à peine les genoux. Tout en dégustant dans la bonne humeur un rhum planteur ou un jus de fruits faits maison, les trois associés rapellent que ce paradis est en danger depuis que l’éco système de l’île a été perturbé. La barrière de corail disparaît au fil des ans et les oursins comme les lambis, ces coquillages tant appréciés des Martiniquais, se font de plus en plus rares. Une nouvelle navigation permet de rejoindre la mangrove, elle aussi menacée. Sur la petite plage de sable blanc qui a trouvé sa place entre les palétuviers, il est temps de déguster les accras qui constituent le déjeuner. Le ventre plein, pagayer devient plus difficile au retour, d’autant que le vent et les vagues se liguent

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L’activité kayak de Fleur d’Ô

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ACTION PAYS… MARTINIQUE

L’Îlet Oscar

contre nous. Et c’est en bateau que tout le monde rejoint la rive où s’achève l’excursion. Renaud vit au paradis. Plus précisément, sur l’îlet Oscar, l’un des

huit bouts de terre qui émergent dans la baie du François, sur la côte Atlantique. Il a ouvert des chambres d’hôte et un restaurant dans sa jolie maison créole dont l’histoire semble sortie

d’un roman : jusqu’en 1935, elle trônait sur l’îlet voisin, avant d’être déplacée à la suite d’une partie de poker perdue par l’ancien propriétaire. Elle a été aussi vue au cinéma, dans quelques scènes du film Le Sauvage, avec Deneuve et Montand. Les pêcheurs du coin – demandez Gilles ou Dimitri – assurent la traversée. Lorsque l’îlet est privatisé, ils peuvent avoir jusqu’à 200 personnes à transporter. Si vous arrivez en solo, Renaud vous laisse aux bons soins d’Odile, la cuisinière, qui a concocté ce jour là une darne de dorade accompagnée d’un gratin de christophine et de pois d’Angole. Ceux qui veulent de l’activité peuvent emprunter un kayak et rejoindre la Baignoire de Joséphine, le célèbre fond blanc, où Joséphine de Beauharnais – dit la légende – venait prendre le bain. On peut aussi simplement profiter de l’îlet. On y ressent ce qu’il peut arriver de mieux à un lieu : l’envie de ne pas en partir.


ACTION PAYS… MARTINIQUE

© Christophe Mastelli/CMT

France, notamment visible depuis l’agréable piscine à débordement. Parmi les 132 chambres et 6 suites réparties dans plusieurs bâtiments, les bungalows avec terrasses situés directement face à la plage sont particulièrement plaisants. Du petit Salon Hibiscus à la grande salle Chateaubriand de 600 m 2, l’hôtel est adapté aux réunions. Une navette maritime proche permet de rejoindre la capitale. www.hotel-bakoua.fr

Hôtel La Batelière 4* Non classé, mais parfois affiché en 4*, l’hôtel bénéficie surtout de sa belle situation à Schœlcher (donc proche de Fort de France et de l’aéroport) et face à une jolie baie. De plus l’hôtel de 190 chambres possède un éventail 10 salles et salons ce qui explique que l’ancien Hilton soit souvent utilisé par les organisateurs d’événements. L’hôtel devra cependant entreprendre d’importants travaux de mise à niveau. www.hotel-bateliere-martinique.com

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L’hôtellerie de l’île est sur la voie du renouveau. Les établissements du groupe Karibea vont, parmi d’autres, être rénovés. L’île pourra aussi compter sur de nouveaux établissements, comme l’hôtel situé à proximité de la tour de la Pointe Saint-Simon, probablement sous enseigne Novotel. L’ancien hôtel Méridien devrait rouvrir ses portes, entièrement rénové, mais pas avant 2016/2017.

Hôtel Plein Soleil 3* La route qui mène à Plein Soleil est en mauvais état, mais la récompense est au bout du chemin. Car l’hôtel situé au François, à Pointe Thalémont, est une belle adresse, dans l’esprit des demeures créoles. Les parties communes sont pleines de charme. Les bungalows sont dispersés à flanc de colline dans la végétation, avec des chambres vastes et bien décorées. Certaines terrasses sont équipées de petites piscines privées. ■

Club Med Les Boucaniers - 4 tridents Situé à proximité de Sainte-Anne, le vaste village profite de la belle plage de la baie du Marin. Ses 292 chambres sont réparties dans des bungalows de 1 à 3 étages répartis en quartiers dans le jardin. Grâce à ses nombreuses infrastructures et à son expérience, le Club accueille régulièrement des séminaires et des congrès. www.clubmed.fr ■

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■ Hôtel Bakoua 4* Sur la commune des Trois-Îlets, l’hôtel fait face à la Baie des Flamands et à la ville de Fort de

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NOTRE SÉLECTION D’HÔTELS


ACTION PAYS… MARTINIQUE et 250 m2 modulables) avec lumière du jour complètent l’offre. Un espace traiteur est disponible dans le centre. Juste à côté, le restaurant Le Deck est privatisable. www.madiana.com Atrium Martinique Dans le centre de Fort de France, l’Atrium est un lieu culturel dédié aux concerts, aux pièces de théâtre et aux expositions, mais la Salle Aimé Césaire (jauge de 957 personnes) et la Salle Frantz Fanon (270 personnes) accueillent aussi des manifestations d’entreprises. www.cmac.asso.fr

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Cap Est Lagoon & Spa 5* Au François, le Cap Est (Relais & Châteaux) est l’adresse de prestige de l’île. Dès l’entrée, l’élégant lobby d’inspiration coloniale donne le ton. Les 50 suites sont réparties dans 18 villas dispersées dans un jardin tropical face au Lagon. Pour travailler, une agréable salle de conférence (50 p.) en lumière du jour se trouve située à côté du lobby. L’hôtel dispose aussi d’un spa, d’une base nautique et d’un bateau privé. www.hotel-cap-est-francois.auxantilles.fr ■

LIEUX DE RÉCEPTION La Martinique s’est lancée dans une « Réforme de la politique de développement touristique » qui devrait s’achever à l’horizon 2020. Le tourisme d’affaires en est l’un des axes majeurs de ce vaste plan. Cela se traduit notamment par la création en cours d’un Bureau des Conventions en lien avec un « Cluster » qui regroupe divers acteurs du secteur (réceptifs, hôteliers…).

Habitations-sucrerie et distilleries Au François, la privatisation complète du site de l’Habitation Clément est rare, mais parfois possible. Plus simplement, il est possible d’y organiser une visite du parc et des collections, ou une dégustation de rhum. Au Prêcheur, l’Habitation Céron et son restaurant se privatisent. D’autres Habitations, des distilleries ou quelques musées thématiques reçoivent également des groupes. Le Zoo de Martinique, à l’Habitation Latouche, entre Le Carbet et Saint-Pierre, vient juste d’ouvrir ses portes. ■

Tour Lumina À la Pointe Simon de Fort-de-France, sur le front de mer en cours de réaménagement, la Tour Lumina et son complexe immobilier sont en passe de devenir un centre d’affaires à vocation internationale, avec tous les équipements nécessaires aux besoins des entreprises. ■

Survol de l’île La Société Héliblue propose un choix de vols touristiques au départ du Domaine Château Gaillard aux Trois-Îlets ou d’autres hélisurfaces réparties sur tout le territoire. Outre les circuits classiques, la compagnie propose aussi des vols personnalisés. Décollage possible depuis un site particulier sous réserve de terrain adapté. n www.heliblue.com ■

Palais des congrès de Madiana À Schœlcher, dans la banlieue de Fort de France, Madiana est un cinéma multiplexe équipé de 10 salles de projection de 111 à 417 places. Toutes bénéficient d’un équipement de projection de qualité cinéma. La dernière salle est équipée de sièges amovibles et rétractables ce qui autorise une double configuration. Deux grandes salles (600 m2 ■

CARNET PRATIQUE S’informer Le Comité Martiniquais du Tourisme, qui va déménager prochainement ses locaux dans la Tour de la Pointe Simon à Fort-de-France, assure la diffusion de l’information. Le CMT dispose aussi d’une antenne à Paris, à la Maison de la Martinique. www.martinique.org Maison de la Martinique 2 rue des Moulins - 75001 Paris 
Tél. : 01 44 77 86 00 maisondemartinique@martiniquetourisme.com www.lamaisondemartinique.com

Y aller Air France, Air Caraïbes, Corsair et XL Airways se partagent la desserte de l’île depuis la métropole.

À savoir

• Formalités : carte d’identité • Décalage horaire : 6 heures de décalage en moins qu’en métropole en été. 5 heures de moins en hiver. • Climat : la Martinique connaît un « éternel été », avec une température moyenne de 26°. L’année est partagée entre deux saisons : la Carême s’étale de décembre à mai/juin, avec une température moyenne de 27°. De juillet à décembre l’hivernage est la saison la plus humide, avec risque de cyclones, et une température moyenne de 24°. L’eau, que ce soit côté mer des Caraïbes ou océan Atlantique, descend rarement en dessous de 25°. • Monnaie : euro

Liste des DMC Caribrecept Passion Outre-Mer Tropical Tour Nouvelles îles Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs, ainsi que leurs coordonnées, dans notre guide des DMC.

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Bratislava,

l’étoile montante de la Mitteleuropa

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par Pascale Mougenot

La plus discrète des capitales d’Europe centrale offre un centre historique plein de charme, des environs bucoliques et un excellent rapport qualité-prix. C’est la botte secrète des agences MICE friandes d’inédit à deux heures de Paris.

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ratislava comme la Slovaquie sont encore méconnues. Après la dissolution de la Tchécoslovaquie, à la fin de l’année 1992, la Tchéquie a pris toute la lumière, portée par l’aura exceptionnelle de Prague, occultant son binôme d’hier. Carte en mains, on découvre que la capitale de la discrète Slovaquie est curieusement excentrée : ancrée à l’extrême-ouest du territoire, Bratislava est beaucoup plus proche de Vienne, à une soixantaine de kilomètres, que de Kosice, la deuxième ville de la République slovaque. De la terrasse de son château perché sur une colline, le regard embrasse aussi les vastes plaines hongroises, toutes proches. Curieuses frontières de l’Europe centrale, issues de la dislocation successive des Empires austro-hongrois et soviétiques… Adossée aux Petites Carpates et tra-

versée par le Danube, Bratislava est une ville à taille humaine (moins de 500 000 habitants), dont les quartiers modernes et sans grâce s’étalent autour d’un ravissant centre historique. Ruelles médiévales flanquées d’églises gothiques et de palais Renaissance, clochers baroques et façades Art nouveau, on y retrouve ce concentré des styles qui caractérise la Mitteleuropa.

Abordable et branchée Aujourd’hui, la petite capitale est devenue branchée, en particulier l’été, quand des jeunes fêtards y débarquent en bataillons serrés, attirés par des prix doux. L’argument vaut aussi pour les groupes MICE car bien qu’intégrée à la zone euro, la Slovaquie est une destination très abordable. « D’autant qu’elle propose une TVA autorégulée aux professionnels du tourisme »,

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glisse Bertrand Caillard, patron de Meeting Europe Centrale. Convaincu de son potentiel et puisque Vienne est la plate-forme aéroportuaire la plus pratique pour se rendre à Bratislava, il a imaginé le programme « Trois pays en un week-end ». De Vienne, il préconise un transfert en bateau, véritable mini-croisière qu’il est possible de personnaliser à loisir. Et c’est vrai que c’est une bien jolie manière de rallier la ville, une partie du parcours offrant le spectacle d’une nature restée sauvage. Pour que la promesse « trois pays » soit tenue, le dernier déjeuner est prévu dans une auberge de la campagne hongroise mais c’est bel et bien la Slovaquie qui constitue le cœur de cette escapade originale. Bratislava a l’avantage d’être au centre d’une région bucolique, invitant à multiplier les balades, dans les terres ou


ZOOM SUR... BRATISLAVA

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impressionnantes et un centre de fauconnerie dans ses jardins. Non loin, la propriété viticole Elesko offre la surprise d’un édifice au design minimaliste au cœur des vignobles : visite de chais ultra-modernes, dégustation d’un excellent vin blanc et découverte de la collection d’art contemporain des propriétaires des lieux.

en suivant le grand fleuve, omniprésent. Son dynamisme économique est également susceptible d’attirer les entreprises, notamment du secteur automobile, Bratislava accueillant plusieurs usines de montage figurant parmi les plus modernes du monde.

S’informer

Ambassade et consulat de la République slovaque Tel : 01 71 93 73 33 http://slovakia.travel/en

Y aller Il y a un aéroport à Bratislava mais pas de desserte aérienne régulière. L’accès se fait par Vienne (vols directs avec Air Berlin, Air France et Austrian) ; compter 35 mn de route pour rallier Bratislava, 1h15 par bateau.

n Modernité au fil du Danube À Bratislava, le restaurant UFO est installé au sommet de la pile d’un pont futuriste : décor design, cuisine fusion et vue époustouflante. Plus au sud, à l’endroit où le Danube marque la frontière entre la Slovaquie, l’Autriche et la Hongrie, un audacieux bâtiment semble flotter sur le fleuve : Danubiana est l’un des plus jeunes musées d’art moderne d’Europe. Entre les deux, l’idéal est d’embarquer à bord d’un speed-boat, 20 mn d’émotions fortes garanties.

LES INCONTOURNABLES n Vieille ville de Bratislava Un lacis de ruelles, des églises baroques et d’élégantes façades aux teintes pastel, Bratislava exhale tout le charme des villes de l’Empire austro-hongrois. Elle fut d’ailleurs l’une de ses capitales, du temps où elle s’appelait Presbourg, et trois siècles durant rois et reines ont été couronnés dans la cathédrale Saint-Martin. La visite sera érudite ou plus ludique, une série insolite de statues en bronze pouvant servir de fil conducteur à un rallye pédestre. Le soir, la vie s’anime follement, notamment au club Rio Grande, où papillonne la jeunesse dorée.

À savoir

• Formalité : carte d’identité ou passeport en cours de validité. • Décalage horaire : aucun • Langue : slovaque, anglais largement pratiqué. • Monnaie : l’euro

Liste DMC

DZK (SB Mice Consulting) Enjoy Slovakia Liberty I & C (M.Alouf International) Meeting Europe Centrale (Carré Destinations) Senator Travel (Safran RP) Supravia

NOTRE SÉLECTION D’HÔTELS n Kempinski Hotel River Park 5 *

n La route des vins

En bordure du Danube, cet hôtel inauguré en 2010 est la meilleure adresse de la ville, cadre design très élégant et équipements luxueux. Il accueille 231 chambres et suites impeccables, un restaurant se prolongeant en terrasse sur le fleuve, un bar à vin, un superbe spa avec piscine et 5 salles de réunion hightech et modulables (jusqu’à 350 p.). Possibilité d’arriver directement en bateau ou même en hélicoptère.

À un jet de pierre de Bratislava, Cerveny Kamen est l’une des plus belles forteresses Renaissance de Slovaquie, érigée sur un piton rocheux des Petites Carpates. Elle abrite des caves

n Radisson Blu Carlton Hotel 4 * Dans le centre historique, cet hô-

tel plus que centenaire fut autrefois le palace de la ville. Il abrite 170 chambres spacieuses (certaines au décor un peu vieilli, d’autres récemment rénovées), un restaurant, un bar et 8 salles de réunion (jusqu’à 380 p.). n

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Liste non exhaustive. Retrouvez l’ensemble des réceptifs ainsi que leurs coordonnées sur notre guide DMC

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CARNET PRATIQUE

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ŠM. Argyroglo


REPÉRAGE VILLE… FRANCE

Nantes, dans le tourbillon de la Loire Entre lieux naturels protégés, lieux artistiques classiques ou décalés et fleurons industriels, Nantes et l’estuaire de la Loire ont réussi l’alchimie parfaite entre économie, culture et chlorophylle. Pas étonnant que les entreprises s’y précipitent ! Par Christophe Chalon

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elle que l’on a longtemps surnommé la Cité au bois dormant s’est réveillée ! En quelques années, Nantes est devenue une destination de premier plan en matière de MICE. La capitale des Pays de la Loire bénéficie à la fois de son accessibilité ferroviaire et aérienne, de son dynamisme économique (dans les domaines de la santé, des biotechnologies, de l’industrie...) et de son renouveau urbain, tout autant audacieux que respectueux de l’environnement. Elle fut d’ailleurs désignée capitale verte de l’Europe en 2013…

Rénovations urbaines

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En quelques années, la ville s’est transformée, avec notamment la restauration du château des ducs de Bretagne, de l’ex-biscuiterie LU, la transformation du palais de justice en hôtel design et surtout, la reconquête de l’île sur la Loire symbolisée par l’installation depuis 2007 des célèbres Machines de l’île. Ce site, à mi-chemin entre avant-gardisme et poésie, a radicalement modifié l’image de Nantes ; tout comme la Folle Journée, un événement axé

sur la musique classique ou encore les installations d’art contemporain de l’Estuaire Nantes-Saint-Nazaire. En 2016, cette offre culturelle sera complétée par le grand musée d’art, qui ouvrira au cœur de la ville. La plupart de ces lieux sont privatisables ou servent de fil conducteur à une découverte de la ville. Et ce jusqu’à Saint-Nazaire, qui a entrepris la même politique de reconquête de son territoire, redonnant vie à sa base sous-marine et réhabilitant son front de mer. « La municipalité est très ouverte à l’idée de privatiser des espaces publics afin de donner à Saint-Nazaire une image de destination dynamique et de villégiature », confirme Jean-Yves Coueffé, gérant de Cap Image. Plus globalement, c’est toute la région qui se plie en quatre. Au-delà des villes, les sites d’Airbus et des chantiers navals STX (qui se visitent), les vignobles, les marais salants et le parc naturel de Brière forment un territoire riche et varié.

Un parc hôtelier en progrès « Nantes est devenue une ville majeure pour les conventions, grâce à

son aéroport et son hôtellerie de qualité », ajoute Vincent Lecam, directeur commercial de Skippage. En 2014, la Cité des Congrès de Nantes a ainsi accueilli 188 opérations réunissant 191 000 congressistes, dont 52 610 étrangers. L’International Congress and Convention Association (ICCA) classe la ville au 6e rang en France, et au 126e dans le monde. L’objectif est d’intégrer le Top 100 dès cette année. À ce titre, une charte d’accueil comportant 27 engagements a été signée entre la Cité des Congrès, ExpoNantes, le Zénith et les organismes public de la région (la société publique Le Voyage à Nantes chargée de la promotion culturelle de la métropole et Saint-Nazaire Tourisme et Patrimoine). Reste un écueil : si l’offre hôtelière se développe (Radisson Blu, Okko Hotel...), l’absence de gros porteurs dans le centre reste un frein. Il faut aller en périphérie (La Chapellesur-Erdre) pour disposer d’un hôtel de 300 chambres, avec le Westotel 4*. C’est là où La Baule – toute proche – joue l’une de ses cartes, avec une large offre hôtelière, et face à la mer ! Mais en LoireAtlantique, l’océan n’est jamais très loin...

Février / Mars 2014 | Voyages & Stratégie N°177 | 63


REPÉRAGE FRANCE… NANTES

Bibuloba réinvente les lieux de Nantes

Des lieux « arty » et décalés Parmi tous les lieux, Le Nid (un bar/ restaurant installé au sommet de la Tour de Bretagne, « l’équivalent local de la Tour Montparnasse ») bénéficie d’une attention particulière. Outre la vue, le bar est aménagé dans une sorte d’immense cigogne dont les œufs font office de sièges ; une œuvre originale de l’artiste

©J.-D. Billaud

I

nstallée à Nantes depuis 2005, Bibuloba est fine connaisseuse de la capitale des Pays de la Loire. Elle traite des groupes de 20 à 600 personnes, pour des événements nationaux et désormais européens, avec la notoriété grandissante de la ville. « Nous sommes dans la motivation et le plaisir, afin de donner le sourire aux participants », résume Séverine Coulombier, l’une des deux fondatrices de l’agence. « Au travers de jeux et d’activités de team building, je privilégie la découverte de la cité avec le château des ducs de Bretagne, les vieux quartiers, ou encore le parcours artistique du Voyage à Nantes, dont certaines œuvres contemporaines sont pérennes... ».

Jean Julien. Adapté aux événements, le Lieu Unique (l’ancienne biscuiterie LU reconvertie en centre d’Art) a également les faveurs de l’agence. Enfin, à défaut d’organiser des visites dans le musée installé dans le château des ducs de Bretagne, l’agence met à contribution les remparts de la forteresse. « Ils sont en accès libre, offrent un beau point de vue et permettent de raconter de belles histoires sur Nantes », explique Séverine Coulombier. Côté hébergement, la jeune femme préfère le Mercure Grand Hôtel et le Radisson Blu, installé dans

OKKO HOTELS PREND SES MARQUES

©J.Galland

Il y a un an, le premier hôtel Okko ouvrait à Nantes dans le quartier Bouffay, près du château des ducs de Bretagne. Précurseur d’une nouvelle chaîne 4*, l’établissement fait la différence avec ses 80 chambres au look design et son concept novateur : absence de desk d’accueil, formule tout compris, tant pour la restauration (du petit déjeuner à un encas dans la journée) que les équipements (wi-fi, vidéo à la demande, accès à la salle de sport...). L’absence de salles de réunion (même si l’établissement propose un business corner) peut toutefois constituer un handicap pour l’accueil d’opérations MICE.

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l’ancien palais de justice. « Mais tous les clients n’ont pas les moyens de choisir ces hôtels ».

La terre de Jules Vernes Natif de Nantes, Jules Vernes constitue bien évidemment le fil conducteur de nombreuses opérations MICE. Une chasse au trésor permet de découvrir les endroits qui ont inspiré l’auteur. Les Machines de l’île, étrange site installé sur une île jadis industrielle et reconvertie en lieu culturel, lui rendent également hommage au travers d’un étonnant bestiaire mécanique ; comme un éléphant géant et un Carrousel des Mondes marins. « Ces étranges machines sont un formidable terrain de jeux ». La soirée peut se terminer non loin de là : au Hangar à Bananes qui abrite plusieurs restaurants et bars ainsi qu’une salle de danse ; ou au Nautilus, une barge flottante qui propose une terrasse sur la Loire. Autre option plus classique : un dîner-croisière sur L’Erdre avec les Bateaux Nantais. Enfin, dans le cadre d’une course par équipes, le Navibus est utilisé pour rejoindre Trentemoult, un ancien village de pêcheurs devenu un quartier pittoresque.


REPÉRAGE FRANCE… NANTES

Skippage prend le large à La Baule

« Contraction de skipper et équipage, Skippage est très axé sur les thématiques liées à la mer mais pas seulement », précise Vincent Lecam, directeur commercial. « Nous organisons des régates, des chasses au trésor avec des embarcations semi-rigides, ou simplement des balades le long de la côte ». Les entreprises privilégiant davantage le travail qu’auparavant, les activités se limitent toutefois de plus en plus souvent à une demijournée ou à quelques heures, après les réunions de travail. La plage devient alors le terrain de jeu pour des team buildings visant à souder un groupe. « Les équipes tournent sur différents ateliers, en fonction de la taille du groupe », ajoute Vincent Lecam. Au choix, les participants peuvent calculer un cap à l’aide d’une carte maritime, réaliser des nœuds marins, effectuer une course

en Seagway voire, si la météo le permet, s’initier au stand up paddle. Depuis Pornichet, les groupes peuvent ensuite embarquer pour une balade en bateau, qui les mène jusqu’à une petite île où un apéritif est servi. « Le lieu se prête aux entreprises qui recherchent un moment de partage et de convivialité ».

Au pays de l’or blanc Hors de l’eau, Skippage est tout autant à son avantage. Et d’abord au travers de rallyes dans les marais salants autour de la jolie ville médiévale de Guérande, le pays de « l’or blanc ». « Nous organisons un atelier avec les paludiers. Ils expliquent leur métier avant un concours de ramassage de sel, et une dégustation d’huîtres accompagnée d’un verre de Muscadet », raconte Vincent Lecam. Les clients apprécient également la visite des domaines produisant ce vin AOC. Là encore, les possibilités sont variées : balade en voitures de collection, dégustation dans les chais ou les vignobles, course d’orientation au milieu des vignes, dîner guinguette dans un château, avec soirée dansante... « Au final, la région se prête à des programmes variés. En arrivant par l’aéroport, il est facile d’organiser une visite

©Skippage.com

décalée de Nantes, un dîner dans les vignobles et un hébergement en bord de mer, à La Baule », conclut Vincent Lecam.

UN AIR DE THALASSO À PORNICHET

Situé face à l’océan, le Relais Thalasso Château des Tourelles (105 chambres) a ouvert ses portes en 2013. Classé 4*, le lieu offre un cadre haut de gamme, avec l’avantage pour les participants de pouvoir profiter de quelques soins de thalassothérapie après le travail. Il regroupe des salles pour des réunions ou des dîners de 20 à 80 personnes. Différentes formules de séminaires sont proposées : 1/2 ou journée d’étude, forfait semi-résidentiel ou résidentiel, avec accès à l’espace Hydromarin. www.thalasso-tourelles.com

©DR

En mer ou sur la plage…

©Skippage.com

O

pérant sur toute la façade atlantique, et plus particulièrement en Bretagne et Pays de la Loire avec l’organisation d’une cinquantaine d’événements par an, l’agence Skippage fête, cette année, ses 20 ans. Si Nantes est devenue une destination à part entière, La Baule est prisée par les entreprises, pour la beauté de sa baie et son hôtellerie de qualité; avec notamment le Mercure Majestic et les établissements du groupe Barrière, l’Hermitage et le Royal-Thalasso. Au-delà de ces « classiques », les entreprises plébiscitent également le Château des Tourelles, l’Escale Oceania et plusieurs résidences de tourisme.

Avril / Mai 2015 | Voyages & Stratégie N°183 | 65


REPÉRAGE FRANCE… NANTES

Cap Image rejoue l’histoire de Saint-Nazaire

L’océan pour horizon

En matière de tourisme d’affaires, Saint-Nazaire (port historique de Nantes) aime également prendre le large ; avec le Bélem, cet élégant voilier-école qui se privatise pour des soirées ou de courtes sorties en mer, mais aussi avec l’ancienne gare transatlantique, récemment transformée en théâtre. L’ex-base sous-marine abrite quant à elle Escal’Atlantic, musée d’interprétation sur l’histoire des paquebots. « On peut investir cet espace, mais aussi les différentes alvéoles de l’ancienne base avec l’appui de Saint-Nazaire Tourisme

qui gère ces lieux. Ils sont adaptés à des lancements de produits ou des soirées événementielles », précise JeanYves Coueffé. Située en face, Cineville n’est pas en reste. « La capacité de la plus grande salle est de 600 places. On peut y organiser une convention en journée, avant une soirée de gala à Escal’Atlantic. »

Au-delà de la ville, Cap Image s’appuie sur les solutions de l’organisme public Le Voyage à Nantes et des sites de l’Estuaire (voir encadré) pour une découverte « arty » originale. Les parcours de golfs de la Baule, Pornic et Savenay sont également un atout pour des séminaires plus confidentiels, de même que les canaux du parc naturel régional de Brière, à découvrir lors de promenades à bord de chalands. « Pour des team buildings originaux, nous utilisons également le décor de la station balnéaire de Saint-Marc-sur-Mer, où Jacques Tati tourna Les vacances de monsieur Hulot ». Autre personnage célèbre pouvant servir de fil conducteur :

©DR

De Monsieur Hulot à Tintin…

Tintin, qui embarque à Saint-Nazaire dans ses aventures dessinées. Cap Image collabore avec l’association Les 7 Soleils afin de construire des programmes autour du héros. Enfin, l’agence s’associe parfois avec AMT, autre acteur local de l’incentive, pour organiser des rallyes en 2CV dans la région. n

L’ART AU FIL DE L’EAU

Avec l’Estuaire, l’art contemporain a investi les rives de la Loire, entre Nantes et SaintNazaire. Servant de fil conducteur à une découverte du fleuve, 28 œuvres sont présentées sur 60 km. Certaines sont devenues de véritables icônes, comme la « Maison dans la Loire » de Jean-Luc Courcoult à Couëron, le « Bateau mou » d’Erwin Wurm sur le canal de la Martinière, la « Villa Cheminée » de Tatzu Nishi à Cordemais, ou encore « Les Anneaux » de Daniel Buren et Patrick Bouchain, à Nantes... www.estuaire.info/fr

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©J.Depagne

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ap Image travaille depuis 20 ans sur un vaste territoire, devenu aujourd’hui la métropole Nantes-Saint-Nazaire. « L’avantage de Saint-Nazaire est d’être une ville bénéficiant d’un territoire économique dynamique », résume JeanYves Coueffé, gérant de cette agence qui emploie12 personnes. De fait, la cité vit au rythme des commandes d’avions avec l’usine Airbus, et de bateaux avec STX (ex Chantiers de l’Atlantique) qui construisent quelques-uns des plus beaux paquebots de croisière du monde. La visite de ces deux sites industriels fait partie des incontournables pour nombre d’entreprises qui organisent des opérations à Saint-Nazaire. Elles peuvent profiter d’une hôtellerie abordable avec un millier de chambres, dont 841 classées 3*. « Beaucoup de nos clients préfèrent toutefois résider à La Baule, à quinze minutes. La station dispose d’une offre haut de gamme, avec notamment le groupe Barrière », ajoute Jean-Yves Coueffé.


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Voyages&Stratégie N°183 | Avril / Mai 2015

L’esprit de Marrakech

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