Accès Sport 4

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/ NUMÉRO 4 / ÉTÉ 2014 / GRATUIT

/ FOOT

INTERVIEW

JEFF LOUIS / RALLYE

QUENTIN GIORDANO

LA VITESSE SUPÉRIEURE FOOT / BASKET / HAND / VOLLEY / RALLYE / CYCLISME / PAINTBALL / ÉQUITATION



EDITO Histoire de coach La saison 2013-2014 aura été un mélange de surprises, de joies et de déceptions, les ingrédients de l’émotion qui nous font aimer notre passion parfois plus que de raison. Revue de saison au travers les cinq entraîneurs de nos équipes nancéiennes. Pablo Correa aura su redonner vie à l’équipe et permis aux supporters de croire en la montée jusqu’à la dernière journée. Déception du public mais une montée dès cette année aurait été prématurée. Le travail accompli doit être vu comme les fondations d’une nouvelle aventure, un mix de joueurs d’expérience et de jeunes du centre de formation, recette préférée du coach uruguayen. Au Palais des Sports, l’arrivée d’Alain Weisz fut un véritable vent de fraîcheur. On imagine la déception d’avoir été si près d’un titre cette saison mais le club est revenu au premier plan, et c’est là le véritable enseignement de la saison.

SOMMAIRE La tribune

D’OÙ VIENT L’ARGENT DU FOOT ? Par Claude Cuny

Football

INTERVIEW JEFF LOUIS Le diamant brut BENJAMIN MOUKANDJO Direction Brésil CARTE BLANCHE à FRANÇOIS BELLUGOU SC BACCARAT Du cristal au carré vert

05/ 06/ 08/ 10/ 12/

Basketball

14/

Handball

GRAND NANCY ASPTT HB Nouveau cycle

Volley-ball

EMMANUEL DUMORTIER Le chti de Nancy LACOMBE / TAKACS Un couple uni par le volley nancéien JULIE MOLINGER Une capitaine passionnée

Automobile

DOSSIER GIORDANO

16/ 18/ 20/ 22/ 24/

Un choix difficile a été fait du côté de l’ASPTT Nancy Handball, en poste depuis 2006, Thierry Toni ne sera donc plus sur le banc l’année prochaine. Stéphane Plantin, le champion du monde 2001, reprend les rênes d’ une équipe saine. Côté volley, chez les hommes d’Emmanuel Dumortier, la saison s’est terminée sur une défaite en Play off, avec le sentiment d’avoir réussi une excellente année de Pro B. Chez les filles de Cyril Wozniak la surprise est à la hauteur de la déception, les joueuses ont senti le parfum de la montée mais n’ont su la décrocher. L’agglomération a la chance d’avoir deux clubs sains et structurés en seconde division, la possibilité de les voir tous deux en Ligue A est grande. Maintenant place à la lecture de notre numéro quatre, et rendez-vous en septembre.

Cyclisme

NACER BOUHANNI Un vosgien prince d’Italie 28/ PARIS-NANCY 1905 340 km d’enfer 30/

Paintball

ON A RETROUVÉ LA 7ème COMPAGNIE

Equitation

QUAND LE CHÂTEAU DES LUMIÈRES devient théâtre équestre

32/ 34/

Accès Sport

DIrecteur de la publication

Publicité Julien Siffert

34 ter rue des jardiniers

Julien Siffert

07 87 77 79 47

54 000 Nancy

Directeur de la rédaction

julien.siffert@gmail.com

acces.sport.mag@gmail.com

Thomas Rezette

Ont contribué à ce numéro

Direction artistique et graphique :

Diffusion Thomas Rezette

Sylvain Savouret et l’équipe Accès Sport

07 70 25 11 23

Couverture : Quentin Giordano

thomas.rezet@gmail.com

Rédacteurs : Claude Cuny, Mickaël Biasutto, Hervé Fuca, Julien

Imprimeur :

Siffert, Thomas Rezette, Ludovic Chauvelot, Laurent Nisi.

La Nancéienne d’impression

Photographes : Pierre Rolin, ASNL.net, Vincent Desessard,

Jessica Colletti / 06 08 00 79 06

Laurent Nisi, Joy Winter, Julien Siffert.

ÉTÉ 2014

Thomas Rezette

AC C ÈS S PO R T /

Bonnes vacances!

Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. Tout droit de reproduction réservés. Le contenu des articles

ISSN 2268-8285

n’engagent que les auteurs.

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LA TRIBUNE

PAR CLAUDE CUNY

D’OÙ VIENT L’ARGENT DU FOOT ? professionnel, par le montant des transferts et celui des rémunérations

données

aux joueurs défrayent la chronique et soulèvent à juste titre, un vent d’indignation dans la société toute entière. D’où vient cet argent ? Pour répondre à cette question, il faut préalablement énoncer une loi incontournable : la compétition de haut niveau est une compétition économique. Elle porte en elle un germe de concurrence déloyale. Le mérite des résultats n’est plus le fruit de l’effort, mais celui de l’argent. Lequel, c’est bien connu, appelle l’argent. Certes il en faut, pas pour faire n’importe quoi.

Les cochons de payants. Prenons la publicité, est-ce une machine qui imprime des billets de banque ? Non ! Ce sont des entreprises, commerciales ou autres qui se servent du foot pour promouvoir leur chiffre d’affaires. Avec des achats effectués par des particuliers qui paient de leurs deniers personnels. Les produits dérivés itou, comme les places au stade, etc… Les subventions de fonctionnement ou d’équipement sont payées avec les impôts et redevances auxquels sont soumis les citoyens. Bref, cet argent provient des cochons de payants amoureux du foot ou simples citoyens, lesquels n’ont rien à dire. Même l’argent des plus fortunés, émirs du gaz ou du pétrole, est généré par les consommateurs que nous sommes à notre corps défendant. Le cas des dirigeants. Les Clubs n’existent plus en tant que tels, ils sont remplacés par des sociétés anonymes dirigées en conformité avec la loi. A ce titre, les dirigeants perçoivent les salaires qui leur conviennent et encaissent des dividendes en fonction de leurs apports dans le capital social. S’ils gèrent correctement leurs affaires, ils constituent des réserves pour les périodes rendues difficiles à cause de résultats sportifs parfois médiocres. Mais inévitables car, dans les compétitions par définition, il y a des premiers et des derniers. La plupart d’entre eux, pour ne pas dire tous, dépensent plus que le foot ne peut rapporter. Par passion, par spéculation, par mégalomanie et surtout par incompétence. Si leur société doit être gérée comme une entreprise, ce n’est pas une entreprise comme une autre. En cas de déficit d’exploitation, les plus fortunés mettent la main à la poche à leurs risques et périls. D’autres mettent la clé sous le paillasson en application d’un jugement de règlement judiciaire ou de liquidation pure et simple. Il y a bien plus grave, certains ont opté pour la cotation en bourse de leur entreprise, faisant appel à l’épargne publique pour financer des activités appelées à enregistrer des pertes ! L’appât du gain. L’époque, actuelle avec l’emprise de plus en plus importante des technologies, a introduit dans le foot un paramètre très important, celui des télévisions, ouvrant un énorme marché de téléspectateurs payants. Il faut imaginer, l’immense tas d’argent que représente l’apport des T.V. au beau milieu du système. Attirant des convoitises qui ravalent le foot au dernier rang.

Le fromage. Au sens propre, c’est le graphique qui résume les ressources financières, au sens figuré, il décrit une situation lucrative. Droits TV - 57% Sponsoring - 18% Recettes matches - 12% Produits divers - 13% Certes ce sont les résultats sur le terrain qui donnent accès à cette manne, lorsque l’effectif de joueurs est à la hauteur de l’enjeu. Ce qui explique tous les excès en matière de recrutement. Mais là, il y a loin de la coupe aux lèvres. Parce que dans ce domaine, si l’argent aide beaucoup, il n’est pas un critère de réussite garantie. Un véritable détournement de bien social. Il reste que les droits TV d’un montant annuel de 600 millions d’euros, appartiennent à l’ensemble de la discipline et non pas à une minorité de 43 équipes pros composées avec 1084 joueurs. Certes la logistique nécessaire entraîne la création de nombreux emplois (25 000 soit disant). Mais le foot c’est 17 753 clubs avec des régiments de bénévoles (plus de 300 000) qui encadrent 2 millions de licenciés. 10% des droits leur sont affectés. Le ratio est injuste, spoliant et discriminatoire. Les sommes considérables accaparées par des affairistes de tous poils, agents et dirigeants et distribuées à des joueurs mercenaires, qui exhibent des diamants d’oreilles, collectionnent les montres de prix exorbitants, les autos nombreuses et les plus chères. Sans compter de multiples turpitudes dégradantes, plus onéreuses les unes que les autres. Certes, ce n’est pas le cas général, mais c’est très fortement répandu, notamment au plus haut niveau. Celui des internationaux. 82 % de français sont contre. Ils dénoncent cet état de faits qui paradoxalement fait les choux gras des médias, au détriment dune discipline magnifique qui en subit les conséquences, morales et financières. Il est significatif de constater une diminution notable du nombre de licenciés.Les chiffres parlent, depuis 2007 la 3F a enregistré une perte de 320 000 licences. Chiffre énorme, équivalent à la totalité des licenciés du Rugby ! La marche à suivre. Sans le foot en tant que tel, les redevances n’existent pas. Le partage doit être équitable. Tôt ou tard, les cochons de payants finiront par y mettre bon ordre. Ce n’est pas compliqué. Le premier responsable est l’Etat et ensuite la Fédération française qui est mandatée pour y faire face et qui ne sait pas le faire. Si de nombreux diplômes sont exigés dans tous les rouages de la discipline, il reste que ceux qui la dirigent s’auto désignent sans aucun critère de qualification. Avec moins d’argent que n’en rapporte la TV.

ÉTÉ 2014

que véhicule le football

D’où vient l’argent ? Il suffit de poser la question au premier quidam venu. D’abord surpris et dubitatif, il finit par se lancer et en se creusant la mémoire, énonce : les spectateurs, la publicité, la télévision, les subventions, les sponsors. Si on le pousse dans ses retranchements, il ajoute : les produits dérivés, les abonnés, les supporters, les dirigeants. C’est le contenu de la corne d’abondance. Passons en revue cet inventaire à la Jacques Prévert qui mélange tout, sans poésie hélas.

AC C ÈS S PO R T /

L

es sommes faramineuses

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AC C ÈS S PO R T /

ÉTÉ 2014

FOOTBALL

JEFF LOUIS

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ASNL


Le diamant brut C

ela fait des mois que les supporters Nancéiens vibrent grâce à l’explosivité et au but de Jeff Louis. Accès Sport a souhaité vous faire découvrir l’homme et son histoire qu’il va vous racon-

ter, l’histoire d’un jeune haïtien qui rêvait d’Angleterre mais débarqua au Mans à 17 ans. Puis qui arriva chez nous pour quelques chiffres, puis quelques peines et ensuite pas mal de joie. L’ASNL n’est qu’une étape dans une carrière que beaucoup voit grande. Portrait !

par Thomas Rezette, photos

Laurent Nisi.

L’arrivée de Correa, du placard à la lumière. A son arrivée le coach m’a dit qu’il me connaissait bien car il me suivait lorsqu’il entraînait Evian. Les premiers jours étaient rassurants pour tout le groupe et Pablo Correa m’a fait confiance tout de suite. Avec lui le dialogue est permanent, comme par exemple suite à mon expulsion lors de la réception de Metz, j’étais vraiment déçu pour tout le monde et il m’a simplement dit : «Tu as fait une erreur, il faudra que tu t’en serves à l’avenir ». Je suis très déçu d’avoir raté la montée. Avenir rêvé en Blues. Si je devais rester à Nancy je resterais, on a un super groupe et je sais que je pourrais progresser. Cela dit j’aimerais à court ou moyen terme évoluer dans un club intermédiaire entre l’ASNL et Chelsea ; Chelsea depuis tout petit, c’est le seul club qui me fasse vraiment rêver. Ce qui est sûr c’est que mes choix seront sportifs, aucune chance de partir pour l’argent dans un championnat exotique ou autre.

Le Mans, terre d’accueil. J’ai adoré mon passage au Mans, déjà sur le plan sportif où je me suis très vite imposé, mais surtout sur le plan humain. Je suis quelqu’un qui porte une grande importance à l’affectif et aux valeurs humaines. Au Mans j’ai été accueilli par des gens extraordinaires qui ont tout fait pour que mon intégration se fasse bien. Le dépôt de bilan du club m’a affecté, je suis toujours en contact avec pas mal de personnes là-bas. Arrivée à L’ASNL. Honnêtement j’aurais aimé rester au Mans, cela dit le club était en grande difficulté et l’argent de mon transfert a permis au club de rester en L2. D’ailleurs à certains moments je sais que des gens ont dit que c’était la raison pour laquelle Nancy m’avait recruté. Pour un joueur, c’est quelque chose de blessant, surtout quand les choses ne tournent pas comme on le souhaite. Mais finalement c’est un mal pour un bien, je me suis servi de ce genre de chose pour travailler encore plus, car je n’ai jamais douté de mes qualités.

où, mais loin de Patrick Gabriel. Heureusement dans ces moments difficiles des joueurs m’ont soutenu et beaucoup apporté comme Joël Sami. Si j’étais touché par le départ de Jean Fernandez, j’ai vu le sien comme une délivrance.

L’ange noir Gabriel. Avec Patrick Gabriel cela s’est vraiment très mal passé. Dès son arrivée j’ai compris qu’il avait un problème avec moi. Le plus difficile était l’absence de communication, j’étais face à un mur ; d’ailleurs quand il s’adressait à moi c’était presque toujours blessant. Personne dans le groupe ne comprenait pourquoi il agissait comme cela avec moi. Avec lui j’ai beaucoup souffert, j’étais prêt à partir en prêt n’importe

Louis dans la vie. Même si c’est loin d’être Miami, une ville que j’adore je me sens vraiment bien à Nancy. La ville est jolie et j’ai des amis comme Joël Sami, Lossemy Karaboué et Fouad Rachid. Je regrette que les gens ne soient pas aussi joyeux et vivants qu’à Haïti, mais la culture est différente. Dans la vie je suis plutôt casanier, je suis très peu en soirée et je passe beaucoup de temps à communiquer avec ma famille et mes amis au pays. Je m’intéresse beaucoup à la NBA, mais je regarde aussi le tennis et notamment Novak Djokovic. Sinon j’écoutais beaucoup de musique, je suis ouvert à tout, même si j’écoute beaucoup Casting Crowns, un groupe US aux paroles religieuses. Je suis quelqu’un de très croyant, la foi m’a aidé à traverser les moments de ma vie qui ont pu être difficiles.

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Tremblement de terre vécu sur un terrain. Ce jour-là et ceux qui ont suivi je ne les oublierais jamais. J’étais sur un terrain avec un ami plus âgé que moi. J’ai entendu comme une énorme explosion, mon ami m’a alors dit de me coucher et là j’ai vu le terrain bouger comme des vagues sur l’océan. Là où je vivais on n’a pas vraiment pris conscience de la gravité . C’est seulement le soir en écoutant la radio que nous avons compris l’horreur. J’ai perdu des proches et vu Port-au-Prince très peu de temps après le séisme, cela ma profondément marqué.

Jean Fernandez. J’ai peu joué car ses choix tactiques ne correspondaient pas forcément à mon profil ; ensuite à cause de petites choses comme des retards à l’entraînement, j’étais sanctionné et parfois mis à l’écart du groupe. A l’époque j’étais encore un peu ado. Et Fernandez lui un peu dur mais toujours juste. Avec lui j’ai beaucoup progressé ; ses séances d’entraînement d’ailleurs étaient vraiment top, tout le monde prenait du plaisir. Malheureusement les résultats n’étaient pas là… Son départ m’a fait de la peine car il m’a fait venir, jouer et progresser. C’est une personne pour qui j’ai beaucoup de respect.

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Haïti, une enfance heureuse dans un pays difficile. Vue de France la vie là-bas parait très difficile, elle l’est, mais pourtant j’ai plutôt eu une enfance joyeuse et pas malheureuse. La famille est extrêmement importante, moi ma grand mère c’est toujours bien occupé de moi. Dès que je le peux je retourne à Haïti, mes vacances sont consacrées à çà ; j’aide beaucoup ma famille et je n’oublie pas d’où je viens. Le foot est très populaire, j’ai toujours eu le souvenir de jouer et d’aimer le football.

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FOOTBALL

ASNL

Destination

Brésil

BENJAMIN MOUKANDJO

S

eul Nancéien à être assuré d’avoir un billet pour la

coupe du monde, Moukandjo devrait être un joueur clés des Lions indomptables. Pour les nancéiens, c’est assurément le joueur à suivre car en plus d’avoir mérité sa chanson sur le terrain, le Camerounais a démontré également un véritable esprit club. par Thomas Rezette.

Après un début de campagne de qualifications plutôt poussif, le Cameroun a arraché son billet pour la coupe de monde à Yaoundé contre la Tunisie (4-1). Le Nancéien auteur du quadruplé est devenu le héros de tout un peuple et arrive au Brésil en excellent forme après comme toujours un excellent printemps avec l’ASNL.

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En délicatesse avec la DNCG, le club aurait pu l’être d’avantage si le Camerounais n’avait pas accepté de faire un effort financier en fin de saison dernière. Un geste devenu rare dans le football qui pourrait rapporter gros si le joueur marque les esprits durant cette coupe du monde. Proche du président qu’il considère comme un père, le joueur portera un autre maillot la saison prochaine afin de franchir un palier mais restera dans la mémoire des supporters.

/8

Au cotés de Landry N’Guemo, l’ancien Nancéien formé au club, et Guy Roland, Ndy Assembé, Moukandjo et le Cameroun auront fort à faire pour se sortir d’un groupe extrêmement difficile comprenant le Brésil, la Croatie et le Mexique. La préparation au mondial, comme souvent pour les camerounais a plutôt mal commencé avec une polémique sur le montant des primes, mais sur le terrain les Lions Indomptables ont dompté la Macédoine (2-0) puis tenu en échec l’Allemagne (2-0) sans Samuel Eto’o. Cette coupe de monde est la plus excitante pour tout les Français depuis très (trop) longtemps, nul doute que Nancy vibrera encore davantage car du vert se mélangera un peu au bleu !

Benjamin Moukandjo Né le 12/11/1988 à Douala International Camerounais Attaquant/Milieu offensif


LE CLASSICO Le football et le sport comme identité

A

partir du 15 juin la même question reviendra tous les jours, dans quel endroit suivre les matchs de la coupe du monde ? Accès sport a choisi pour vous, spécialiste des soirées football, le

Classico sera l’endroit idéal pour vibrer devant vos équipes favorites. Présentation !

La convivialité fait partie de l’identité du Classico, fort de son succès, des clients d’équipes différentes sont mélangés mais toujours dans un état d’esprit fairplay et positif «Durant les derniers PSG-OM les supporters des deux équipes chantaient de leur coté. Ce fut une superbe soirée pour tout le monde ». Bien entendu le Classico retransmet toutes les rencontres de l’ASNL ; la température de l’établissement monte parfois durant les matchs. «Un des groupes de supporters (Red Sharks) a ses habitudes, ils sont venus une fois et ont adopté les lieux, une vraie

valeur ajoutée », mais également une preuve de reconnaissance. Enfin tout fan de foot a déjà été confronté à une copine ou à un copain peu enclin à suivre 90 minutes de football. Pour eux le Classico a la solution grâce à son voisin, le Trader’s, John nous le présente : « Depuis le Classico, nos clients, pas forcément fans de foot, peuvent accéder au Trader’s, bar boursier festif mais sans connotation football, le Trader’s c’est l’idéal pour les groupes d’amis : comme à Wall Street nos clients viennent acheter aux meilleurs prix leurs consommations. Ils suivent les fluctuations des tarifs des boissons sur des écrans comme dans une vraie bourse et sont acteurs de leurs soirées. Une fois la rencontre terminée, ils peuvent donc choisir l’un ou l’autre des bars selon leur envie ». Même entité mais avec deux identités bien différentes, ces deux bars pourraient être vos partenaires émotion lors de vos soirées foot !

LE CLASSICO BAR SPORTIF • 1 rue Général Hoche • Place de la croix de Bourgogne • 54000 Nancy

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Nouveauté pour cette coupe du monde, les clients pourront s’adonner à des concours de pronostics avec notamment un cadeau par jour, mais aussi un maillot floqué au choix à la fin de la compétition. Durant les rencontres de l’équipe de France, divers jeux sont prévus. John, le gérant, nous donne un exemple : «Sur chaque table

apparaîtra le nom d’un joueur, si ce joueur vient à marquer, une consommation est offerte aux clients de cette table ! » Le savoir-faire du Classico saura faire vivre des soirées alliant confort et ferveur aux supporters. Un autre atout pour le Bar, l’écran géant est parfaitement visible sur toute la superficie de l’établissement, y compris depuis la zone vitrée réservée aux fumeurs.

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Quand les joueurs de l’équipe de France enchaînent leurs matchs de préparation, le Classico, lui, les a déjà terminés depuis longtemps. Ouvert depuis 2011, le Classico est devenu rapidement le lieu privilégié pour les soirées foot des Nancéiens ; dans un cadre cosy et une ambiance conviviale les clients vivent le match ensemble dans un espace de plus de 60 places assises. Doté d’un des plus grands écrans sonorisés de la ville (2m40/1m60), le Classico proposera de la petite restauration avec en plus un service à table et des tarifs attractifs pour les consommations entre 17h30 et 19h.

9/


CARTE BLANCHE

FRANÇOIS BELLUGOU F

rançois Bellugou est passé du statut de «recrue» à celui de «titulaire incontesté» pour finir très vite capitaine de l’équipe. Son regard est lucide sur cette saison compliquée qui s’achève sur

une évidente déception. Le sympathique défenseur de l’ASNL a répondu à ma série de questions, entamée il y a plusieurs semaines déjà et qui s’est achevée au lendemain du triste verdict que l’on connaît. Rencontre avec un grand monsieur, au propre comme au figuré.

Interview et illustrations par

Hervé Fuca. Parlons de toi. / Peux-tu te présenter en quelques mots ? François Bellugou, 26 ans, originaire de Montpellier. Arrivé cette année à Nancy. Précédemment je jouais à Guingamp. / Lorsque tu étais petit, tu rêvais de faire quel métier ? Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours rêvé d’être footballeur. C’est étonnant d’ailleurs, parce que je ne viens pas d’une famille de sportifs… Avec mon père j’ai plutôt suivi la pétanque mais attention, pas la pétanque du dimanche… la pétanque de haut niveau ! Oui, oui, ça existe ! Et je tiens à préciser car cette nuance lui tient (à juste titre !) à cœur ! (rires)

/ Décris-nous le meilleur moment de ta vie de footballeur. Mes premiers matchs avec Guingamp ! Quand j’ai enfin réalisé que mon rêve se concrétisait… Depuis, j’essaie à chacune de mes entrées sur le terrain de me dire que c’est ça mon rêve de gosse… Bien sûr, il y a des moments plus ou moins bons. Après le match à Metz perdu 3-0, quand on revient à Picot, il faut faire beaucoup d’efforts pour se rappeler que, petit, on rêvait de ça. L’accueil a été si mauvais ? Ce n’était agréable pour personne. Ni pour les supporters ni pour les joueurs.

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/ Tu peux rejouer ta vie : tu changes quoi ? Ce serait mon retard de maturité physique quand j’étais jeune. Si j’avais été plus précoce, cela m’aurait sûrement bien aidé... J’ai eu pas mal de problèmes de croissance... En fait j’ai grandi très tard et très vite… d’un coup ! Ce qui m’a occasionné pas mal de blessures.

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/ Quels sont tes modèles dans le foot ? Des joueurs plutôt lents, qui n’ont pas spécialement de Recruté il qualités physiques hors normes mais qui réussissent cependant à jouer en très haut niveau. Alors que la puissance et la vitesse sont des choses très importantes et (un peu trop) valorisées dans le foot.. Tu nous donnes des noms ? Des joueurs comme Riquelme, Lucho, Pirlo ou Laurent blanc, plutôt lents, voire nonchalants et pourtant… C’est aussi ton cas ! Oui, à un niveau moindre (rires). Ta vie de footballeur. / Quel est le club de tes rêves ? Quand j’étais plus jeune j’étais passionné par le foot italien, c’était le meilleur championnat à l’époque. Là où évoluaient les plus grands joueurs ! Maintenant ce serait plutôt le championnat espagnol. Un club en particulier ? Le club ultime pour quelqu’un qui aime le foot, c’est le Barca !

y a un an, incontesté à présent.

/ Quels sont tes points forts ? Et tes points faibles ? Mes points forts : je dirais la qualité technique, la vision du jeu. Mes points faibles : je peux encore m’améliorer sur l’aspect défensif du poste, c’est dû au fait que j’ai reculé très tard ! Mais une de mes principale qualités, c’est aussi de connaître mes défauts. C’est une très bonne qualité ! / Avant tu jouais plus haut ? Oui, jeune je jouais milieu offensif, puis en arrivant à Guingamp j’ai évolué milieu défensif pendant 3 ans et ensuite arrière central. / Tu n’as jamais joué dans l’élite ? Tu en avais pourtant l’occasion en restant à Guingamp... Explique-nous ! Alors celle-là on me l’a posée… pff… s’il y a 300 jours qui se sont écoulés depuis

que j’ai pris cette décision, je pense qu’on a dû me la poser au moins 400 fois (rires) ! Je l’ai senti comme ça ! Je n’ai pas vraiment envie de m’expliquer sur ce point, mais j’ai estimé qu’il fallait que je parte. Ça a été une décision difficile à prendre mais je suis convaincu qu’en prenant cette décision j’ai gagné du temps ! Et voilà, comme toute décision, une fois qu’elle est prise, il faut l’assumer. C’est ce que je fais ! / Donc c’est plutôt un départ de Guingamp qu’une arrivée à Nancy ? C’est les deux. Disons que j’ai choisi de partir de Guingamp et après j’ai pris la meilleure solution qui se présentait à moi. / C’est ta première saison à Nancy, est pourtant tu as très vite obtenu ton titre de capitaine, ça fait quoi ? C’est une chose à laquelle je ne m’attendais pas. Après, c’est toujours un honneur de porter le brassard d’un club comme Nancy, car ce n’est pas n’importe quel club en France ! Ça ne me met aucune pression supplémentaire, bien au contraire et je ne considère surtout pas ça comme un acquis et encore moins comme un passe-droit. J’essaie de rester moi-même, tout simplement. Je n’essaye surtout pas de ressembler à un autre. Je parle beaucoup, à chacun, dans le vestiaire avant les matchs, et ensuite sur le terrain. Mais je ne le fais jamais devant tout le monde ! Plutôt au cas par cas ou par petits groupes. Je pousse chacun à apporter ce qu’il peut au groupe en fonction de sa personnalité. Par exemple, je pousse les deux Thomas (ndlr Ayasse et Mangani) ou Alex (ndlr Cuvillier) à motiver tout le monde à l’échauffement. Car j’estime qu’ils sont plus efficaces que moi dans ce domaine. J’essaye aussi de pousser un tel à raisonner un autre, car je sais qu’étant proche de lui, le message passera facilement. Je sais par exemple que Jeff est très à l’écoute de Joël. Ce sont des exemples parmi tant d’autres mais c’est ma façon de faire. En fait, c’est moi qui porte le brassard pour l’instant mais il faudrait le partager à quatre ou cinq ! Enfin, je


/ Comment vois-tu l’évolution de ta carrière ! Pour l’instant je suis à fond dans le projet de Nancy et j’espère participer à la remontée du club, tout simplement ! Et plus loin ? Après, me faire un nom en ligue1 comme j’ai réussi à le faire en ligue2. Et encore plus loin ? Après la carrière de joueur ? Je ne sais pas. On entend souvent dire d’un joueur qu’il a explosé à 22 ans… d’un autre à 23 ans. Parfois avec Thomas Mangani, je rigole là-dessus en disant que, moi, je vais exploser après le foot, mais je ne sais pas encore dans quoi ! Et l’équipe alors ! / Quelle image avais-tu de l’ASNL avant de venir en Lorraine ? Et maintenant, qu’en pensestu ? Celle d’un club qui compte dans le paysage du foot français, habitué à l’élite ! Un club qui reste peu de temps en ligue2 quand il y retourne. De bonnes structures, c’est ce que j’ai trouvé en arrivant. Donc pas déçu ? Non ! / Lors des soirées à l’hôtel : tu fais quoi, où et avec qui ? Je suis en chambre avec Joffrey Cuffaut. On parle beaucoup de foot, de notre situation… Quand on sort du repas, je vais toujours une petite demi-heure dans la chambre de Tom Mangani et Ben Jeannot. On y rigole un peu et après je retourne dans la chambre avec Joffrey. / Donne-nous ton sentiment sur cette saison ? Il s’est passé énormément de choses… une préparation difficile, avec beaucoup d’incertitudes pendant le mercato et l’impossibilité de recruter. Puis un début compliqué, la claque de Metz et le changement de coach. Et là une nouvelle saison à démarrer. Ce groupe est vraiment particulier ! A chaque fois qu’on semblait mort, on est arrivé à revenir et chaque fois qu’on avait la possibilité de vraiment franchir le pas on a eu du mal… / Qu’est ce qui a ramené l’espoir ? L’état d’esprit de chacun. Dans les moments difficiles, et vraiment il y en a eu pas mal, on ne s’est jamais tiré dans les pattes… C’est un groupe qui a toujours bien vécu ensemble ! En refaisant le film de la saison on peut trouver pas mal de points sur lesquels on aurait pu être meilleurs… C’est sur ces points qu’il faudra s’améliorer mais je pense que l’on a un bon point de départ pour repartir la saison prochaine. Une saison où il faudra s’y prendre étape par étape: avoir l’objectif de gagner le premier match, puis le deuxième, etc... / Est ce que les derbys Nancy-Metz sont comparables aux derbys Guingamp-Rennes ? Non ! Guingamp contre Rennes c’est un peu la campagne contre la ville, c’est plus festif ! Alors qu’entre Metz et Nancy, il y une vraie rivalité historique et vraiment plus d’animosité entre les deux clubs. C’est une ambiance lourde pour

La question du Forum / Peux-tu nous parler de ton association avec Joël Sami ? Eh bien ça ce passe bien, on s’entend bien et surtout il a des qualités que je n’ai pas et inversement donc on est très complémentaires. On évolue dans des registres totalement différents. Nous ne sommes pas comparables. C’est un travail en binôme. Pour toutes ces raisons, je suis très content de sa prolongation. / Quelle chanson connais-tu par cœur ? Quelques chansons de Goldman et de Balavoine. / Si tu avais l’occasion de faire une émission de téléréalité, ce serait laquelle ? Je ne suis pas trop téléréalité. Mais dans Secret Story, mon secret ça serait « Je suis footballeur » et il y en a peu qui le trouveraient !

J’ai eu une période où j’y allais beaucoup mais les résultats se faisaient attendre donc je me suis un peu découragé… mais je vais m’y remettre l’an prochain, promis ! / Peux-tu nous parler de ton secret de jouvence, ta coupe de cheveux ? Ben en fait j’ai un visage juvénile alors quand je me coupe les cheveux court, je perds 10 ans ! Plus tard ça m’aidera… (rires). / Quel était ton podium idéal en début de saison ? Nancy, Dijon et Niort parce que j’estime que ce sont les trois équipes qui jouent le mieux au ballon ! / La blague à François ! Quand quelqu’un a une chemise à carreaux, je vais vers lui et je lui demande : « Ben elle est pas à toi la chemise ? ». Alors en général la personne répond « Ben si ! ». Alors je lui dis « Ben non ! Elle est à Caro ! »... Voilà ! C’est fini… / Les champions du Monde 2014 ? Le Brésil au Brésil, c’est écrit. / Mac ou PC ? J’y connais rien à l’informatique moi... / PES ou FIFA ? FIFA. / CR7 ou Messi ? CR7. / PSG ou OM ? Le Nantes des belles années. / Blanc ou Deschamps ? Laurent Blanc. / Starsky ou Hutch ? Je ne me rappelle plus qui est l’un et qui est l’autre… (rires). Pour finir… / As-tu un message particulier à passer à quelqu’un ? A Thomas Mangani ! Ma rencontre à l’ASNL c’est lui ! C’est mon rayon de soleil au quotidien.

/ Quel a été le dernier plat que tu as cuisiné ? Je ne suis pas un cuistot comme Thomas Ayasse ! D’ailleurs, il m’invite souvent chez lui pour goûter ses dernières créations. Tu es plutôt cobaye alors ? Oui ! Parfois je lui dis que « c’est donner du lard à un cochon ! » parce que lui il y met beaucoup de cœur et moi je ne suis pas un fin gourmet. Je pense franchement que je ne savoure pas à la hauteur de tout ce qu’il a donné (rires) ! / Quel est ton film préféré ? « Les trois frères » j’aime bien. J’ai harcelé tout le monde pour aller voir la suite et il y a personne qui m’a suivi… et ils ont eu raison ! Mais ce n’était pas grave, je suis fan ! / Quel est le film qui t’a fait le plus peur étant petit ? « Scream » ! Ça m’avait bien traumatisé ! Après, quand j’allais me coucher, je regardais sous mon lit, j’ouvrais les portes de placards et tout ce qui était possible pour être sûr d’être bien seul dans ma chambre (rires). / Un génie t’offre un vœu… ? Achever ma carrière sans regrets et me construire une belle vie dans le sud avec ma femme et mes enfants… voilà je ne demanderai pas plus ! / Ne penses-tu pas que tout ce temps passé en salle de musculation est un peu du temps de perdu ? (Rires) Oui ! J’ai lâché l’affaire depuis.

ÉTÉ 2014

/ Nancy-Istres, un nouvel artificier est né ? Raconte-nous. Oui ! J’avais dans l’idée de prendre ma chance sur un coup franc aux abords de la surface car j’estime que j’ai une bonne frappe enroulée. C’est rentré dés le premier coup ! Tant mieux ! Ça ne rentrera pas à chaque fois ! Mais une fois de temps en temps, ça me semble possible.

quelqu’un qui n’est pas d’ici alors ? Oui car il y a une animosité palpable, et non car on joue au foot pour jouer ce genre de match, dans des stades pleins, avec un enjeu fort. Comme je disais toute à l’heure, petit, c’est de ces matchs dont on rêve ! / Cette ambiance lourde a joué sur le match aller ? Sur l’ensemble de la saison on a vraiment toujours abordé tous les matchs avec beaucoup de cœur. Mais je pense qu’on s’est trompé sur celui là. Le match retour, à l’inverse on l’a vraiment abordé comme il fallait ! Mais ça n’a vraiment pas tourné en notre faveur sur plusieurs petits détails… Un seul à la 45e minute ! Oui mais c’est un gros celui-là ! Quand on marque le but alors que nous ne sommes plus qu’à 10 contre 11 et qu’il est refusé pour hors-jeu cela se joue à ça (il montre 2 cm avec ses doigts) c’est un autre petit détail qui aurait pu aussi faire basculer le match quand même. On va dire que nous avons perdu sur un gros détail et quelques petits !

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donne mon ressenti au coach sur la vie du groupe quand il me le demande.

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FOOTBALL

AMATEUR

SC BACCARAT Du cristal au carré vert L

a ville de Baccarat est mondialement connue pour son cristal, les passionnés de football amateur la connaissent

aussi pour son club de football réputé et en plein essor. Après avoir décroché une place en finale de Coupe District (qui se jouera le 14 juin face à Fléville, club de 1ère division), le Sporting a des ambitions fortes et ne compte pas se reposer

Cédric Mathieu, Marc Leroy, Fabien François et Jérémy Henry.

sur ses lauriers… Rencontre avec Marc Leroy, le président

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ÉTÉ 2014

depuis 3 ans. par Laurent Nisi.

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Un nouveau visage Initialement baptisé « La Paroissiale », « Football Club Baccarat » puis « La Bachamoise », le Sporting Club de Baccarat a progressé dans énormément de domaines et, sous l’impulsion d’une équipe dirigeante dynamique, provoqué des (bons) changements… Désormais, chaque équipe est considérée de la même façon, sans traitement de faveur et c’est la formule magique qui a permis au club d’être plus fort et de voir de nombreuses arrivées (anciens mais aussi nouveaux joueurs). Profitant d’un jumelage avec Glonville et de l’arrêt du club de Bertrichamps, le club a gagné en moyens : joueurs, infrastructures (terrains à Baccarat, Azerailles et Bertrichamps) et aides. A l’image de ses locaux et de sa tribune, inaugurés en 2011, le club a de quoi faire rougir les autres clubs amateurs. Appuyé par une municipalité ayant une vraie politique sportive et associative, le club a su transposer cette spirale positive sur les

joueurs… Et aujourd’hui, Marc Leroy l’affirme : « La population, les joueurs, les dirigeants se réapproprient l’image du club, on les sent plus proches, plus concernés et en ressort un vrai état d’esprit ! » La Cristallerie ? Un détail, une poussiére. Pour couper court aux légendes urbaines : la Cristallerie de Baccarat ne reverse aucun centime au club… La marque de luxe considérant qu’elle n’a pas à être associée au football. Il fut néanmoins une période où l’entreprise aidait le club… « Mais ça, c’était avant que la société devienne une entreprise financière… » glisse le président. La mentalité ouvrière de la ville, et donc du club, disparaît petit à petit, les jeunes viennent d’horizons différents et ne restent pas car le bassin de vie n’offre pas l’attractivité des autres villes, notamment en termes d’emplois. La difficulté première étant de donner envie aux

joueurs et aux bénévoles de rester… Lunéville et Raon-L’étape restant des pompes aspirantes… Le football : de la pédagogie avant tout. Par le passé, le club a commis de nombreuses erreurs et a pris conscience que sans fondations solides, les ambitions à long terme étaient inenvisageables. Au revoir les recrues de joueurs bien payés de Nancy, désormais la priorité c’est la formation et la préparation des futures générations, notamment envers les entraîneurs. Par le biais de l’OMS de Baccarat (Office Municipal des Sports), le club peut par exemple bénéficier de prise en charge des frais de formations : « Un sacré coup de pouce quand on sait que le budget est serré ! » Des ambitions réalisables. Même si aucune différence n’est faite entre les équipes, l’objectif premier du club est que la A puisse monter en


Ligue dans un objectif de 3 ans… Actuellement, le club n’a pas les moyens pour viser au-delà et connaît ses limites. Le grand rendez-vous est la finale de Coupe de District où « nous ne partons pas favoris puisque Fléville est une division supérieure à la nôtre, mais comme tous les matchs que nous jouons : on jouera le jeu et le coup à fond ! ». (Durant notre entretien, le téléphone du président a sonné, au bout du fil le Maire de Baccarat qui lui propose l’organisation de bus et d’offrir des maillots aux joueurs… Une véritable politique foot et sport en général !). Épaulé par Fabien François, vice-président et adjoint de l’équipe première, de Cédric Mathieu responsable de l’école de football créée il y a 6 ans, et de Jérémy Henry nouveau responsable des U18 féminines, le président avoue être

confiant sur l’avenir du club grâce à une envie collective de bien faire les choses et de bénévoles fiers de leurs couleurs. L’arbitrage, le caillou dans la godasse. S’il y a bien un sujet qui hérisse le poil de chaque président de club, c’est bien celui de l’arbitrage… « 1800€ ! C’est le budget que nous coûte l’arbitrage, ça me fout en l’air ! La Ligue ne fait rien : les clubs paient des amendes si on a pas d’arbitres mais ces mêmes arbitres se monétisent. Même chose pour les sanctions : le club doit payer les cartons (34€ le jaune, 57€ le rouge) car la Ligue ne force pas les joueurs à payer, elle préfère se retourner sur le club ! Trop facile… 150€ par match pour trouver des arbitres, c’est une honte ! ». Marc Leroy n’est pas le premier à tenir de tels propos

dans nos pages et malheureusement ça ne risque pas d’être le dernier… L’ASNL. Comme d’autres clubs amateurs, le SC Baccarat profite d’invitations, de la venue de joueurs,… mais il déplore un manque d’échanges de bons procédés avec le club professionnel : beaucoup de détection envers nos jeunes et aucune aide pour promouvoir le football amateur… « L’éloignement géographique de Nancy est peut-être une raison, mais pas une excuse ! ». Les abonnements de l’ASNL impactent par exemple sur presque la moitié de l’effectif de l’équipe féminine, où les joueuses préfèrent aller à Marcel Picot plutôt que de venir s’entraîner.

ON PREND DES NOUVELLES ÉTÉ 2014

Jarville U11 Champions

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Le Jarville Jeunes Football Club, catégorie U11, a participé au tournoi international d’Antibes du 20 au 21 avril (ndlr lire Accès Sport n°3). Durant ce tournoi, les rencontres ont été jouées avec sérieux et application. Les jeunes ont battu les équipes de l’OGC Nice et de St Etienne avant d’arriver en finale contre l’équipe de St-Sylvestre (région Nord). Celle-ci a été gagné aux tirs au but (6-5). Nous remercions les parents qui nous ont suivi dans cette aventure ainsi que les partenaires de l’équipe [ Le bistrot d’Alsace, Idéal coiffure, World fitness, Joly électricité, M’Coiffure, Brandstatter, Bioflamm, Millot Xavier, Institut canin, Royal Kebab, Cap’taine Saveur, Olympe Est Immobilier, Dépann’Vite, Bar au Tiercé PMU ]. Forza Jarville ! Les jeunes de Jarville célèbrent leur victoire.

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BASKETBALL

SLUC NANCY BASKET

MERCI LES COUGUARS E

ncore une saison qui s’achève mais quel plaisir au palais des sports cette année. Il

y avait beaucoup de travail pour la rentrée du Sluc, digérer une année difficile, l’arrivée d’un nouvel entraîneur et un effectif renouvelé à 90% . Autant dire que le SLUC n’était pas dans les favoris en octobre 2013. Le terme qui qualifie le mieux cette équipe est la combativité. D’une exigence, Alain Weisz, l’entraîneur, en a fait un style de jeu. par Julien Siffert.

Alain Weisz entouré de ses joueurs.

Déjà dans le recrutement avec cette équipe de « revanchards », le Sluc avait soigneusement choisi des joueurs avec un état d’esprit de combattant. D’abord Florent Pietrus et Randal Falker. Une paire intérieure, aspiratrice de rebonds, à faire pâlir ceux qui osaient s ‘approcher du cercle nancéien. Clevin Hannah, meneur souvent inspiré et shooteur bien habile à 3 points, aura souvent mené son groupe à la victoire mais sa jeunesse et son influence contestée dans les moments décisifs n’ont pas convaincu le staff, tout comme Marcus Banks, son jeu rapide et ses muscles en ont fait le héros du match 3 en demi-finale de play-off mais son égo en a fait l’ange déchu du match 4. Le jeune Benjamin Sene quant à lui a su convaincre avec le temps de jeu qui lui été accordé. Pour les arrières et les ailiers, l’équipe a pu s’appuyer sur Paul Junior Harris, Austin Nichols, Nicholas Pope, Kenny Grant et Jean Michel Mipoka, pas toujours régulier au shoot mais capable de s’enflammer à n’importe quel moment, et le palais des sports avec. Pour ce qui est des résultats, l’équipe a tout joué, 4ème de la saison régulière, qualifiée en leaders cup, finaliste de coupe de France (50-55 face à Nanterre) et surtout cinq matchs incroyables en demi-finale des play-off face à Strasbourg, 1er de la saison régulière. C’est un excellent bilan pour le club lorrain qui retrouve le haut du classement de la Pro A. Face au jeu développé et à la série de victoires on a eu tendance à oublier que le groupe était jeune, en construction. Comme souvent au basket les matchs clés se gagnent dans le quatrième quart temps voire dans les trois dernières minutes, et c’est là où Nancy sera et devra être plus fort l’année prochaine.

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ÉTÉ 2014

Pour la période de transfert, on sera donc très attentif à l’arrivée d’ un meneur expérimenté dans la philosophie du groupe, au renfort qui devrait aussi arriver pour les extérieurs. Pour l’instant, l’international Florent Pietrus se plaît bien à Nancy mais il ne s’est toujours pas prononcé quant à la suite donnée à son contrat. Se reposer et se soigner avant de rejoindre le groupe France le 21 juillet est sa priorité.

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Randal Falker, MVP étranger du championnat.

Le travail réalisé par Alain Weisz et tout son staff est à la hauteur de la joie apportée au public tout au long de la saison. L’an dernier le Sluc partait d’une feuille blanche ou presque pour reconstruire une équipe, aujourd’hui il faudra affiner un groupe qui a pris ses marques et les valeurs préconisées par le coach.


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HANDBALL

L

a saison vient à peine de se terminer pour le GNASPTT Handball que déjà les prémices de la saison 2014-2015 se dessinent. Le

président Phillipe Fabris l’a déclaré : « nous entrons dans un nouveau cycle, et nous avons en ligne de mire la LNH ». Après une première partie de championnat compliquée, l’équipe a su faire preuve de caractère en 2014 en ne s’inclinant qu’à trois reprises en treize rencontres et c’est finalement aux portes des play-off, à la 6ème place, que Nancy conclut sa saison. par Julien Siffert, photo Pierre Rolin. / Comment expliquer les difficultés en première partie de championnat ? Il y a plusieurs raisons. L’absence de joueur cadre pour cause de blessure a obligé à protéger le physique des joueurs présents. Il y a eu un manque de concentration et des décisions discutables du banc, huit matchs à l’extérieur. La défaite en coupe de France et la spirale négative ont entamé la confiance et le moral des joueurs. / Le facteur X en 2014 ? Le travail paye, voilà une phrase que l’on entend souvent dans ce club. Le groupe a toujours continué à travailler et ses efforts se sont faits ressentir dès le match de reprise contre Pontault Combault au parc des sports. On a remarqué une défense plus agressive, compacte, avec un soutien retrouvé. L’adresse des arrières a augmenté avec des attaques placées mieux gérées. Il y a eu une prise de conscience des capacités du groupe, comme la victoire à Istres 19-22, futur vainqueur des play-off. / Doit on regretter la non qualification au playoff ? Au vu de 2014 et rien que pour le spectacle on aurait tous adoré vivre les play-off, mais en proD2, si tu joues c’est pour la montée en LNH et là le club n’est pas prêt, enfin pas encore. Donc merci au groupe de nous avoir fait vivre cette fin de championnat haletante avec beaucoup d’enjeux et on les attend encore plus fort la saison prochaine.

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ÉTÉ 2014

/ Ce qui va changer pour la saison 2014-2015 ? Ce qui est sûr, c’est que le groupe va rester assez stable avec seulement trois départs, Max Fortemps qui met fin à sa carrière, Jossip Ilic et Yann Polydor qui quittent le GNASPTT

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HB et vont aller découvrir respectivement le championnat Luxembourgeois et Allemand. L’équipe a donc besoin de se renforcer au poste d’arrière droit et de demi-centre, deux recrues sont prévues. Le changement sera à observer du coté technique et tactique puisque désormais Stéphane Plantin va occuper le poste d’entraîneur. Et ce n’est pas sans ravir les spectateurs, car même si le nouveau coach veut s’appuyer sur les bases solides du collectif nancéien, c’est vers un jeu plus ambitieux qu’il compte amener ce groupe. / Le choix de Stéphane Plantin ? Certes on attendait plutôt un entraîneur expérimenté pour passer une étape et accéder à la LNH. Ce jeune coach n’a jamais entraîné une équipe de ce niveau. Mais en observant de près cette décision, on comprend rapidement l’intérêt du club. Tout d’abord il y a la carrière du joueur, il a une parfaite connaissance de l’exigence du haut niveau. Ensuite il y a sa formation, il est titulaire d’un DUT technique de communication, les diplômes nécessaires pour encadrer une équipe professionnelle. Il est aussi titulaire d’un master en management de club sportif professionnel, la même promotion que Emmanuel Petit et le 2ème handballeur après Bruno Martini à suivre cette formation. Après sa carrière de joueur il devient directeur sportif de Toulouse pendant plus de deux ans et gère ensuite la partie développement et commerciale, lui donnant ainsi une connaissance globale d’un club de handball de très haut niveau. Il est bien sûr attendu comme coach, le travail ne lui fait pas peur et l’adhésion au projet du club est déjà bien affirmée.

GRAN

STÉPHANE PLANTIN le nouvel entraîneur

Né le 16 décembre 1971 à Vitry-sur-Seine Poste joueur > ailier droit 16 ans en LNH Vainqueur de la coupe de France avec Toulouse en 1998 Meilleur ailier droit du championnat de France 72 sélections en équipe de France 168 buts (1997-2006) Champion du monde en 2001 Ses valeurs : • la combativité • le dépassement de soi • l’abnégation


ND NANCY ASPTT

Yann Ducreux s’envole sur son aîle.

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Nouveau cycle

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VOLLEY-BALL

MAXÉVILLE NANCY VOLLEY-BALL JARVILLE

EMMANUEL DUMORTIER Le Chti de Nancy N

ous avons rencontré Emmanuel Dumortier coach de l’équipe masculine évoluant en Ligue B, pour découvrir un personnage

qui s’emploie depuis plusieurs années à faire évoluer le club maxévillois et du coup le volley-ball lorrain. par Mickaël Biasutto/Thomas Rezette

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Ce passionné de 45 ans a grandit près de Tourcoing, le volley ball est rentré dans sa vie à l’âge de 6 ans par le biais de son oncle Pierre Dumortier fondateur du club de Tourcoing, fraichement champion 2014 de ligue B, c’est à l’âge précoce de 16 ans qu’il découvre la nationale 3. Il a grandit avec ce club : « c’est simple j’ai connu toute l’évolution du club, de 86 à 91 où on accède à la ligue A, nationale 3, nationale 2, ligue B, on a participé aux coupes d’Europe, c’est un parcours de joueur local. » Après avoir joué 22 ans dans le Nord Manu a voulu voir autre chose et posa ses valises de joueur à Saint Quentin pour deux saisons, puis il rejoignit Beauvais où il connu la montée en ligue B, ensuite c’est à Marseille qu’il a atterrit en tant qu’entraineur joueur le club évoluait alors en nationale 1 : « c’est à Marseille que j’ai passé le diplôme d’entraineur, j’entrainais déjà auparavant des équipes de régionale 2 garçons, des équipes de jeunes pour remplacer, j’allais entrainer pour dépanner, et donc je suis resté 6 ans à Marseille, on a connu deux fois la montée en ligue B mais des problèmes financiers récurrents me fatiguant, j’ai voulu autre chose.» Autant Manu s’était bien acclimaté au mode de vie qu’impose la ville phocéenne où « il fallait se battre pour chaque créneau d’entrainement pour avoir la salle. » autant sa femme avait du mal à s’y faire, il était donc temps de trouver un nouveau projet et c’est Nancy, en 2008, par l’intermédiaire de Michel Hentzen qui ont séduit Manu Dumortier avec une nouvelle fois l’ambition de faire monter un club en ligue B.

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En abordant la ville de Nancy, en le questionnant sur la ville de Nancy, Manu nous a confié que la ville et la région possèdent de réels avantages : « l’intégration à la ville s’est très bien passé, c’est ce qui nous a fait revenir, puisque après mes 3 premières saisons avec Nancy je suis partis à Beauvais, l’histoire s’est mal finis avec Beauvais, j’ai eu plusieurs opportunités dont Nancy, au final, ma famille et moi avons choisit de retourner à Nancy, les enfants s’y sentent bien, je m’y sens bien, c’est dynamique, à taille humaine, la ville propose des bonnes conditions de travail que ce soit le complexe Marie Marvingt ou les infrastructures que nous disposons tout autour, cela offre une réelle stabilité et un confort de travail, choses

que je ne disposais pas à Marseille par exemple. » Parlons désormais du présent et du futur de notre club, le Maxéville Nancy Volley Jarville. Désormais le club est bien ancré en ligue B, les deux dernières saisons il s’est classé en milieu de tableau ce qui est très honorable par rapport au budget limité du club. Manu Dumortier et les dirigeants possèdent deux axes très attractifs pour charmer des joueurs de plus en plus performant, il s’agit d’une part la réputation du club à honorer les salaires de leurs joueurs en temps et en heures, car d’autres clubs peu scrupuleux ne payent pas leurs joueurs comme ils leur promettent et cela est forcément important pour un joueur de qualité, d’autre part, la qualité universitaire nancéienne reconnu nationalement, ce qui permet aux jeunes joueurs de pouvoir continuer leurs études et/ou aux plus anciens d’effectuer des études ou formations pour préparer leurs reconversions professionnelles : « c’est le cadre que nous voulons développer, c’est pour ça qu’on arrive à attirer des jeunes car je ne conçois pas que les gars ne possèdent pas de diplômes, on les incite dans ce sens pour qu’ils ne se retrouvent pas sans rien après leurs carrières. » Une autre jolie phrase qui m’a marqué : « Si tu fais des hommes intelligents, tu feras des joueurs intelligents, et cela ne nous coûte rien ! »

Recrues saison 2014/2015

DAVID FEUGHOUO [ pointu ] Camerounais / 2m05 / 25 ans > Calais

GEOFFREY MEYER [ réceptionneur attaquant ] Français / 1m91 / 26 ans > Cambrai

MAXIME MOURIER [ passeur ] Français / 1m95 / 26 ans > Orange

CHRISTIAN FUAHEA [ central ] Français / 1m95 / 31 ans > Orange

MIRKO RADEVIC [ central ] Serbe / 203cm / 27 ans > Krajelvo

GUILLAUME DI BETTA [ réceptionneur attaquant ] Français/204cm/20 ans > Orange

JELLE RIBBEN [ libéro ] Belge / 183 cm / 22 ans > Orange

À côté de cela Manu nous a parlé « d’explosion » tant il croit au club et à l’équipe, il pense sincèrement qu’il ne manque pas beaucoup pour permettre au club de passer au niveau supérieur : « Le côté sportif amènera les soutiens des partenaires, en réalisant un top 3 au championnat, on aurait l’argument de faire parti des 15 meilleures équipes françaises et tout ça avec un très petit budget, niveau sportif on fait le boulot on donne une bonne image de Maxéville, de Nancy, de Jarville, du Grand Nancy, on mériterait d’être aidé, et on serait très très proche d’une explosion, et du coup d’une très belle histoire. » Tout ceci a du sens, surtout quand on se retourne sur la saison qui vient de s’achever où l’équipe de Dumortier était à deux doigts de créer l’exploit en étant à 3 points de se qualifier pour les demi finales des play-offs du championnat : « On reste sur une énorme frustration parce qu’on se disait qu’avec tous nos « bras cassés » on n’était pas loin de faire l’exploit, c’est le sport, on a le ressenti du devoir accompli en ayant réaliser les objectifs du club et en même temps de pas avoir été au bout de l’aventure, car je suis persuadé que si on aurait passé les quarts on aurait été jusqu’en finale! » Mais ce coach originaire du Nord, a-t-il une méthode « Dumortier » ? Comment est-il avec ses propres joueurs ? Son gabarit et sa grosse voix peuvent en impressionner plus d’un, voici son ressenti sur sa façon d’être : « Je pense être très direct, je ne sais pas mentir, les joueurs savent vite si je suis content ou pas. Je fonctionne ainsi, parfois ça déplaît, mais personne pourra dire que « je lui fais un enfant dans le dos. » Avec l’âge j’arrondis les angles parce qu’on me l’a demandé. C’est normal qu’il existe des tensions, à l’entraînement par exemple c’est là où on doit échanger et dire ce que l’on pense mais en match par contre c’est moi le chef d’orchestre! » Cela a le mérite d’être clair. On va terminer par parler de la saison prochaine où les têtes pensantes de la ligue ont décidé de faire descendre cinq équipes de ligue B en nationale, du coup il ne faudra pas se louper et d’ailleurs le coach nous a affirmé que de toute façon l’an prochain le Maxéville Nancy Volley Jarville vise la montée, et pour se faire, à l’heure actuelle le club compte sept recrues de poids (ndlr : voir encadré) et le prolongement de joueurs cadres !


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VOLLEY-BALL

Zsofia Takacs Vandœuvre-Nancy VB Hongroise • 1m82

27 ans / Pointue

Un couple uni par le volley nancéien

LACOMBE/TAKACS V

incent Lacombe libéro du

Vincent Lacombe Maxéville Nancy Volley Jarville Français • 1m90

25 ans / Libéro

Maxéville Nancy Volley et

Zsofia Takacs pointue du VNVB sont aujourd’hui un couple à part entière dans l’aggloméra-

AC C ÈS S PO R T /

ÉTÉ 2014

tion nancéienne. Accès Sport a

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décidé de les rencontrer pour mieux les connaître.


Vincent Lacombe Originaire de Cannes, ville de volley, fils d’une ancienne joueuse pro de volley qui lui a laissé le choix de son sport Vincent nous évoque comment il n’a pu éviter ce sport : « au début ma mère ne voulait pas que je fasse du volley elle préférait que je découvre d’autres sports, mais petit à petit je suis revenu au volley naturellement, c’était là où j’étais doué tout simplement. » Il faut croire que la passion et le talent du volley a été héréditaire pour Vincent, du coup il a tenté sa chance à fond et a quitté la côte d’Azur à l’âge de 15 ans pour rejoindre le centre de formation de Montpellier jusqu’à ses 20 ans : « C’était mon choix, je rentrais que pour les vacances, c’était dur pour mes parents mais c’était ce que je voulais donc je ne pouvais pas m’en plaindre. Au final tout s’est bien passé, c’est une superbe ville, ça m’a permis de progresser et c’est là bas que j’ai commencé mes études. » Comme souvent dans ce sport vers 19/20 ans les jeunes espoirs comme Vincent doivent trouver et choisir leur voie sportive, trop juste pour la ligue A en tant que réceptionneur attaquant, il envoie des CV, prend des contacts un peu partout, finalement c’est Nancy par le biais d’Emmanuel Dumortier qui lui ont proposé une place dans le groupe mais en tant que libéro : « J’ai dit oui, j’ai voulu tenter l’expérience, je suis arrivé en Lorraine à 20 ans. » Nous lui avons demandé si la région, si le nord est, n’a pas effrayé un jeune originaire de Cannes qui a grandit à Montpellier : « Nancy, j’avais vu que c’était une ville sympa, ville étudiante qui bouge, dès la première année je m’y suis bien plu. » Aujourd’hui Vincent est, avec Florin Balhaceanu, le plus ancien du groupe « Avec le club cela se passe bien, ils sont content de moi, ils veulent me trouver un CDI à côté du volley puisque j’ai fini mes études de commerce l’an passé. »

Zsofia Takacs Hongroise de 27 ans, Zsofia Takacs débuta très jeune le volley sans jamais avoir comme but de devenir pro, elle fait partie d’une famille très sportive donc grimper les échelons rapidement pour se retrouver au très haut niveau à 16 ans lui a paru quasi normal: « Durant toute ma vie, il y avait le sport autour de moi, mais je n’avais pas pensé devenir joueuse pro, très vite j’ai essayé de coïncider le sport avec mes études, j’ai fait l’université du sport pour pouvoir justement faire du sport et avoir des diplômes à côté. » Pour illustrer son talent suffit de regarder son palmarès hongrois, elle remporta 3 championnats d’Hongrie et 2 coupes au niveau national avec le club du VASAS Budapest. Elle compte également plusieurs sélections avec l’équipe nationale, ce qui prouve la qualité de cette joueuse. Son diplôme qu’elle a obtenu en Hongrie est celui qui lui permettra, après sa carrière sportive de haut niveau de devenir professeur de sport, et aussi, s’occuper d’handicapés. En 2011 elle décida de tenter sa chance à l’étranger, elle raconte : « J’avais un contact en France, j’ai envoyé des vidéos à plusieurs clubs et Marcq En Baroeul m’a pris, j’y ai joué deux ans en DEF, l’intégration s’est bien passée, aujourd’hui j’ai fini mes études pour être professeur de sport, car il faut penser à après le volley. » Zsofia nous a surpris avec sa maitrise de la langue française, en trois années elle a réussi à bien pratiquer le français : « Quand je suis arrivé en France je n’avais que le volley, j’avais besoin de me « fatiguer le cerveau », d’apprendre, et c’est pour ça que j’ai beaucoup appris la langue, mais c’est surtout depuis cette année, grâce à Vincent et aussi grâce au cours de français que le club nous impose une fois par semaine. » Ceci est d’ailleurs une riche idée du VNVB, ce qui permet aux filles étrangères de leur faciliter l’intégration au sein de l’équipe mais aussi au quotidien.

Le Couple

Former un couple de volleyeurs professionnels procure un avantage certain en termes de complicité au niveau du volley, par exemple quand l’un rentre de son entrainement ou après un match il est plus facile de parler de ce que l’on a ressentit, des tensions, des problèmes que l’on a avec un système de jeu ou autres avec quelqu’un

« On ne peut pas que parler volley tout le temps. » mais cela a des limites comme nous l’explique Zsofia : « quand je rentre, moi je veux me détendre et donc parfois je préfère laisser le boulot à la salle et parler d’autres choses, on ne peut pas que parler volley tout le temps. » Niveau organisation on s’imagine que ça ne doit pas être évident à vivre en permanence entre les entrainements, séances de musculation, et matchs les samedis soirs : « on se croise beaucoup en fait, on a pas du tout les mêmes horaires d’entrainements, en plus quand elle joue à

domicile nous, nous jouons à l’extérieur. Par contre j’ai pu venir m’entrainer deux ou trois fois avec les filles, c’était marrant » raconte Vincent. Désormais, le couple franco-hongrois, a le désir mutuel de poursuivre leurs carrières de joueurs professionnels mais surtout de vivre ensemble quitte à devoir réaliser quelques sacrifices que ce soit d’ordres financiers ou même sportifs, Vincent ajoute : « trouver une ville avec une équipe pro autant chez les filles que chez les mecs avec un projet intéressant, c’est assez limité, après on n’est pas focalisé que sur la France, si on trouve deux contrats en Hongrie ou même ailleurs pourquoi pas, mais nous ne sommes pas les meilleurs joueurs du monde, c’est compliqué car on se situe entre le monde du travail et le monde sportif très pro. » Ils doivent trouver le bon compromis entre opportunités sportives et professionnelles pour l’un et l’autre, il s’agit là d’une équation qui n’est pas simple à résoudre, mais après quelques minutes passées avec eux on peut certifier que le jeune couple possède la lucidité nécessaire face à ces futurs choix.

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Vincent étant le plus ancien dans la cité ducale déclare : « Quand je suis arrivé à Nancy il y avait plus de contacts entre garçons et les filles, il y avait aussi plus de filles françaises. Cette année comme nous commencions notre saison bien après de celle des filles nous sommes venus les voir avec les mecs du volley, elles sont venus quelques fois également, on se connait un peu, on parle ensemble, et avec Zsofia de fil en aiguille nous nous sommes rapproché, on s’est vu en dehors du volley et puis voilà. »

qui possède le même vocabulaire que vous , Vincent explique : « Avec d’anciennes relations ça prenait beaucoup de temps quand je parlais volley parce que la personne ne comprend pas le monde pro, avec Zsofia on peut se conseiller mutuellement et cela en quelques mots, du coup on passe sur autre chose rapidement »

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Accès Sport a voulu en savoir plus sur la genèse de ce couple, savoir comment les filles du VNVB et les hommes du Nancy Volley se fréquentent, s’il existe entre les deux groupes des amitiés, des fréquentations où si au contraire ils restaient plutôt discret l’un envers l’autre sans vraiment se côtoyer.

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VANDŒUVRE-NANCY VOLLEY-BALL

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VOLLEY-BALL

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Julie Mollinger sait recevoir.


JULIE MOLLINGER

Une capitaine passionnée ! avec le club vandopérien, une montée que les joueuses, le club, le public, Vandœuvre, le Grand par Mickaël Biasutto et Thomas Rezette.

Issue d’une famille entièrement composée de mordus de volley Julie possède depuis toujours une passion sans limite à ce sport. De naissance parisienne, c’est à Bordeaux que Julie grandit jusqu’à partir au pôle France à Toulouse, puis elle intègre son premier club pro Albi à l’âge de 18 ans pour une saison, nous étions en 2008/2009, suivirent une première saison avec le VNVB un départ à Évreux et enfin un retour illico presto à Vandœuvre et, à l’heure actuelle, elle est en route pour une 4ème saison d’affilée au club du président Raineri. En parallèle elle honora depuis 2010 plusieurs sélections en équipe nationale où elle y compte une dizaine de sélections. L’an dernier elle a été rappelé malgré le fait qu’elle jouait en deuxième division mais, cette année le sélectionneur national a changé et a fait confiance seulement à des joueuses de première division, voici son opinion sur le sujet : « C’est sûr que d’être en DEF (deuxième division féminine) ce n’est pas une bonne publicité pour moi, après je ne sais pas ce qu’est le mieux pour l’équipe de France entre une joueuse sans temps de jeu qui joue en Ligue A et une titulaire qui joue le haut de tableau en DEF… » Julie possède un caractère bien trempé, ce qui lui a valu de devenir capitaine très tôt il y a 3 ans déjà, à l’âge de 20 ans, elle sait que ce rôle est important et elle essaye de montrer l’exemple en termes de motivation, de ligne de conduite sur le terrain : « Avec mon caractère explosif cela n’a pas été toujours facile mais j’ai beaucoup appris et j’apprends encore, j’essaye de me remettre en questions, on a des filles avec beaucoup plus d’expériences que moi, forcément on a pas le même relationnel, personnellement c’est sur le terrain que je joue le plus ce rôle, après dans le vestiaire j’ai mon caractère je pense que ça plait à certaines et à d’autres moins, prendre la parole ne m’a jamais

posé de problèmes, bien sûr que tout le monde a le droit de parler et d’exprimer ses opinions, si Florentina (ndlr : Florentina Nedelcu, doyenne de l’équipe) prend la parole, je sais qu’elle a plus de vécu que moi, je vais forcément l’écouter aussi. »

Sportivement Julie à pour ambitions, bien légitime d’ailleurs, de retrouver au plus tôt la ligue A et le monde pro car elle sait que son destin en bleu passe par là, mais pour cela elle n’est pas forcément prête à quitter le VNVB la saison prochaine : « Dans un court terme je souhaite retrouver la pro (ligue AF) pour moi c’est quand même une déception d’être descendu de niveau, et l’équipe de France avec. Mon projet c’est de faire parti d’une équipe professionnelle qui ne joue pas le maintien chaque saison, sain de l’intérieur, et Nancy répondait à tous ces critères et était idéal pour moi. Aujourd’hui je veux rester au club, mais il faut voir le budget de l’an prochain, le projet du club, il faut que l’effectif suit pour de nouveau viser la montée. Des réductions de budget pourraient faire mal au club et à l’équipe. » Il est vrai que cela fait deux saisons coups sur coups que le VNVB échoue à l’objectif de la montée pour juste un set ou deux de perdus durant la saison, cela ne doit pas être facile à vivre pour les joueuses, mais c’est la loi du sport de haut niveau. Accès Sport aime sa région et aime connaitre le ressenti des joueurs, venant de partout en France, sur la région et pour ce qui est de Julie

sur la ville de Nancy. Elle avait 19 ans quand elle y a débarqué la première fois, avec beaucoup de manteaux… elle raconte : « Très vite j’ai été rassuré, j’ai vu tout de suite que c’était une ville très dynamique avec beaucoup d’animations, je savais que le club était chaleureux. C’est à Évreux que je me suis rendu compte l’importance de la ville car à Évreux il n y’a pas grand chose à voir et l’année fût compliquée. Je travaille à Nancy, j’ai trouvé mon conjoint ici. Nancy je m’y sens bien, en termes de ville et de club. Je me sens nancéienne ! » Pour ce qui est de son meilleur souvenir sportif Julie n’a pas hésité longtemps avec le championnat d’Europe en 2011 avec l’équipe de France, elle ne croyait pas à sa sélection de plus, il y avait eu un match amical au préalable à Nancy, ce fut une magnifique expérience d’avoir pu côtoyer de très grande joueuses. Le sélectionneur avait, à l’époque, choisit de jeunes talent prêt à exploser au très haut niveau comme Julie et avait laissé du coup sur le carreau des joueuses ayant beaucoup plus d’expériences avec un bon palmarès : « Cela a été une surprise, après j’y croyais parce que cela faisait trois mois que je travaillais avec l’équipe nationale. C’était vraiment génial ! » Nous avons demandé à Julie si elle devait convaincre des parents pour que leurs enfants pratiquent le volley quels arguments mettraitelle en avant : « le volley féminin est l’un des sports le plus gracieux, et il s’agit vraiment d’un sport complet avec de nombreux gestes et actions différentes, on saute, on tape, on plonge. Pour moi, c’est aussi un sport où nous sommes dans un petit espace et où il faut savoir gérer ce petit espace à six, donc en termes de relations humaines, en communication, le volley apporte beaucoup pour la vie de tous les jours. »

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Nancy méritent !

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encontre avec notre jeune capitaine qui souhaite plus que tout retrouver la Ligue A Féminine

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AUTOMOBILE

RALLYE

QUENTIN GIORDANO C’est du sérieux !

L

e pilote nancéien a confirmé au Portugal sa vitesse de pointe, de bon augure pour la suite de la saison, car tous les moyens sont mis en œuvre pour sa réussite ! C’est lors d’une séance d’essais

asphalte près de Langres que Quentin Giordano, Nicolas Bernardi, son coach et ancien champion de France, Guillaume Duval, son copilote, et l’équipe PH Sport nous ont reçus pour évoquer leur premier rallye mondial au Portugal et de leurs prochaines échéances.

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Le rallye du Portugal fût fort en apprentissage, car dès les reconnaissances des conditions mété orologiques ass ez exc eptionnelles bousculèrent l’organisation : « Suite à de fortes pluies les routes étaient inondées, nous devions traverser des gués où l’eau arrivaient jusqu’aux essuies glaces, on laissait passer ceux qui avaient des grosses quatre roues motrices, d’ailleurs quelques moteurs ont cassé sur des voitures de reconnaissance d’autres concurrents, et nous, nous étions pas rassurés… » Cet épisode folklorique terminé Quentin et Guillaume débutèrent le rallye avec de bons résultats aux alentours de la 5ème place confirmant la belle pointe de vitesse du pilote lorrain, ce qui est l’enseignement majeur de ce rallye face à la jeune concurrence relevée du championnat du monde junior.

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Mais la dernière spéciale du vendredi réserva une mauvaise surprise à l’équipage de la DS3 R3, une crevaison qui anéantissait ses chances au classement scratch : « Nous n’étions pas trop loin de l’arrivée j’ai décidé de continuer à rouler, mais la jante s’est découpée et s’est coincer dans la biellette de direction au point de tout bloquer ! Du coup nous sommes repartis le lendemain en Super Rallye (ndlr : le Super Rallye permet aux pilotes ayant abandonné de pouvoir repartir le lendemain avec une pénalité équivoque.) » Une trentaine de minutes furent perdus dans cette mésaventure. Une erreur de jeunesse qui n’entama pas la motivation des deux compères puisqu’ils réalisèrent, samedi et dimanche, un rallye quasi idéal avec de bons chronos leurs permettant de décrocher leur premier point en mondial. Un rallye mondial c’est forcément particulier surtout son premier, Quentin a adoré les paysages qui ont défilé durant ce rallye, par contre physiquement il s’attendait à quelques choses de plus intense plus éprouvant, preuve qu’il est bien préparé pour affronter les épreuves mondiales. Il a apprécié aussi la proximité des

stars mondiales et autres pilotes d’usines, il a pu converser et échanger avec notamment Mads Ostberg pilote officiel Citroën ou encore Andreas Mikkelsen pilote Volkswagen qu’il apprécie. Du côté du JWRC (ndlr : championnat du monde junior) certains adversaires sont très axés sur la compétition et manque du coup de convivialité et d’autres sont beaucoup plus ouverts et amicaux où le partage et la bonne humeur représente un état d’esprit agréable. La prochaine manche du championnat du monde junior se déroulera en Pologne, fin juin, où les

spéciales en terre fine sont rapides, Quentin désire avant tout réaliser un rallye sans fautes car chaque erreur se paye cash à ce niveau, et reste confiant pour réaliser un top 5 et peut être même un podium! Suivront le rallye d’Estonie en juillet qui servira d’essai grandeur nature pour la manche suivante, le mythique rallye de Finlande. Mais entre le Portugal et le rallye de Pologne, le nancéien a inscrit deux épreuves supplémentaires à son calendrier, deux rallyes français, le rallye de la Luronne où il réalisa le rallye de la Luronne où il réalisa le meilleur temps dans la première spéciale avant de se poser en contrebas de la route dans la seconde spéciale, heureusement sans bobos, l’équipage dû abandonner, et surtout, le rallye de Lorraine qu’il disputera avec le numéro 1 sur les portières en tant que dernier vainqueur : « Je sais que la concurrence sera élevée

par Mickaël Biasutto.

avec des plus grosses autos face à moi, plusieurs WRC notamment, j’espérais le disputer avec une auto plus puissante, avec une DS3 R5, mais Citroën n’a pu tenir les délais, on va essayer de défendre notre titre avec la R3. » Pour pouvoir suivre cette cadence sportive, Quentin doit se préparer sur tous les fronts car un rallye se gagne aussi en dehors de la voiture : « côté physique je travaille beaucoup le cardio, je possède un home trainer à la maison, je vais également dans une salle de sport pour bosser. Nicolas Bernardi me guide dans cette préparation. Pour ce qui est du mental, Nicolas m’a conseillé d’aller travailler avec une sophrologue, chose que j’ai débuté il y a peu de temps. Après, mon gros gros travail c’est le visionnage de vidéos des spéciales, c’est le meilleur moyen pour se rendre compte du profil d’un rallye. Je le fais avant le rallye avec des vidéos que je trouve et surtout juste avant le départ du rallye avec les vidéos de nos reconnaissances avec les notes. » Et cette séance d’essais ? Elle avait pour but de tester différents réglages asphalte et également plusieurs gommes en vu des futurs manches asphalte, en particulier le rallye d’Allemagne qui est un rallye que Quentin attend avec impatience car il sait que c’est sur ce rallye qu’il aura le plus de chance de remporter la victoire. Pour une très bonne séance d’essais il vous faut un ingénieur, deux mécanos, Nicolas Bernardi, une bonne base d’essai et gaz ! Durant la journée Quentin essaya différents angles de carrossage et différentes combinaisons de compression/ détente d’amortisseurs : « Ce que j’apprécie avec Ph Sport c’est que malgré l’expérience de l’ingénieur qui a travaillé avec des gros calibres comme Ogier, Raikkonen, Kubica, Jean Joseph, il ne m’impose rien, on est parti de mes réglages de l’an passé et des set up que PH Sport possède déjà et on peaufine tout ceci, l’ingénieur veut trouver des réglages en fonction de mes ressentis et de mon pilotage. Au début j’ai eu peur de n’être qu’un numéro pour PH Sport mais il en n’est rien, c’est vraiment des conditions optimales pour progresser. »


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Vitesse de pointe en centre ville.

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AUTOMOBILE

RALLYE

Notre envoyé spécial dans le cockpit aux côté de Quentin Giordano.

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evenons un peu plus en détails sur cette séance

d’essais réalisée un mardi grisonnant à Courcelles Vals d’Esnoms près de Langres, où le calme rural fût brisé par les décibels de la bête aux chevrons en déplaisent aux Massey Fergusson locaux ! Biasutto et Thomas Rezette.

par Mickaël

Cette séance avait pour but de tester différents réglages asphalte et également plusieurs gommes en vu des futurs manches sur goudron, en particulier le rallye d’Allemagne qui est un rallye que Quentin attend avec impatience car il sait que c’est sur ce rallye qu’il aura le plus de chance de remporter la victoire. Pour une très bonne séance d’essais la recette est simple, il vous faut un ingénieur ici Sébastien Chevallier, deux mécanos, Harry Losdat et Laurent Masante (ndlr : à noter que les ingénieurs en mondial pour Quentin sont : Nicolas Desbait Matthieu Bassou tandis que les mécanos sont : Sébastien Paturel, Pierre Douard et Guillaume Chance) Nicolas Bernardi le coach, une bonne base d’essai et gaz ! Durant la journée Quentin et Nico essayèrent différents angles de carrossage et différentes combinaisons de compression/ détente d’amortisseurs ainsi que plusieurs hauteurs de caisse : « Ce que j’apprécie avec Ph Sport c’est que malgré l’expérience de l’équipe et de l’ingénieur qui a travaillé avec des gros calibres comme Ogier, Raikkonen, Kubica, Jean Joseph, il ne m’impose rien, on est parti de mes réglages de l’an passé et des set up que PH Sport possède déjà et on peaufine tout ceci, l’ingénieur

veut trouver des réglages en fonction de mes ressentis et de mon pilotage. Au début j’ai eu peur de n’être qu’un numéro pour PH Sport mais il en n’est rien, c’est vraiment des conditions optimales pour progresser. » Après des heures de roulage avec Nicolas à ses côtés, Quentin nous réserva une surprise… Nicolas est descendu de la voiture casque à la main et a demandé : « À qui le tour ? » En tant que fan depuis mes 15 ans du pilote originaire de la côte d’Azur, j’ai répondu le premier ! Quelques secondes après il m’habilla pour rejoindre le cockpit, et c’était partit pour un moment de pur bonheur gravé à jamais. Que dire des sensations ressenties ? Que ce soit Thomas, mon patron…, ou moi-même nous avons eu le même vocabulaire pour décrire l’efficacité de cette auto, ça freine fort, ça motrice en permanence, ça tracte fort, les pneumatiques de course sont magiques, les suspensions absorbent tous les défauts de l’asphalte. L’effort physique est réel à se demander comment font ses équipages pour réaliser des spéciales de 30 kms en restant concentrés pour faire des temps. Après cette journée, l’équipe d’Accès Sport remercie Quentin, Guillaume, Nicolas et l’équipe PH Sport, pour cette journée de rêve, parole de passionné ! www.quentingiordano.com

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NICOLAS BERNARDI

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Pilote de rallye depuis 1995, Nicolas a décroché plusieurs titres, vainqueur de l’opération Rallye Jeunes FFSA en devançant Sébastien Loeb, vice-champion du Monde WRC junior 2004, champion de France des rallyes 2005, élu espoir par le magazine Échappement, pilote Équipe de France rallye pendant une dizaine d’années, vainqueur du Trophée Andros promotion, vainqueur du Volant Peugeot 206 WRC. Grâce à ses nombreux titres, Nicolas, a intégré de nombreuses équipes officielles dont, Peugeot Sport, Renault Sport, Ford Rallye Sport, Suzuki World Rally Team, Oreca, Porsche, ce qui lui a permis d’acquérir une expérience sur tous types de terrains (rallye Monte-Carlo, Finlande, Tour de Corse, Acropole, San Remo, Espagne, Grande Bretagne, etc…) Aujourd’hui, il est directeur sportif de l’opération Rallye jeunes depuis 2011, et gérant d’une école de pilotage rallye dans le sud de la France. NBR Driving Nicolas est également coach de pilotes de rallye. Il a accompagné le champion de France des rallyes 2013 et aussi le vainqueur de la coupe de France des rallyes 2013. Il suit également l’évolution de certains pilotes en championnat d’Europe des rallyes ou championnat du Monde tel Éric Camilli ou Quentin Giordano.


Fondé en 1990 et dirigé par Bernard Piallat, Ph Sport est à l’heure actuelle une des plus grosses équipes de rallye françaises, elle est basée à Chalindrey dans la Haute Marne. Son professionnalisme fait d’elle une référence mondiale dans la discipline, le palmarès est beaucoup trop long pour le citer.

l’abus d’alcool est dangereux pour la santé - à consommer avec modération

L’ÉQUIPE PH SPORT

C’est simple elle fait tout ! Elle monte les moteurs, les boite de vitesses, les trains avants et arrières, les caisses, le montage des voitures, peinture, carrosserie, assure les essais, assure les assistances en course, la logistique. Ph Sport s’occupe de tous types de voitures, allant des petites C2 R2 ou 208 R2, en passant aux DS3 R3, 207 S2000, DS3 RRC et aux grosses WRC que sont les C4WRC et DS3 WRC. Ils savent tout faire ! En 1999 a connu un tournant important dans son développement lorsque Citroën a confié des voitures pour un programme mondial, à partir de cet instant PH Sport est devenue le team satellite Citroën et a connu dans ses rangs des pilotes comme Loeb, Ogier, Jean Joseph, Bouffier, Gilbert, Raikonnen, Kubica pour les plus connus. Terminons avec une phrase du patron qui résume bien la mentalité de l’équipe : « Pou moi, la meilleure des promotions est un client satisfait de nos prestations. Peu importe son niveau ! » Site internet : http://www.ph-sport.com/

2003 Pilote officiel Renault Sport San Remo 1er Super 1600 / Catalogne meilleur performeur Super 1600 2002 Pilote officiel Ford Rally Sport 2001 Pilote officiel Peugeot Sport JWRC 2000 Vainqueur du Volant Peugeot 206 WRC. 1997 à 2005 Membre de l’Equipe de France FFSA. 1995 Vainqueur de l’opération Rallye Jeunes Site internet école de pilotage : http://www.nbrdriving.com/

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2012 Vainqueur du Trophée Andros «Promotion» Ford Fiesta 2007 Pilote officiel Suzuki Sport WRT - Tour de Corse Pilote d’essai Renault Sport Clio R3 2006 Pilote d’essai Peugeot Sport 307 WRC 2005 Pilote officiel Peugeot Sport,Vainqueur des rallyes Alsace-Vosges, Mt-Blanc, Touquet, Cévennes et Var, CHAMPION DE FRANCE Pilote officiel Total Peugeot Sport Marlboro WRC 307 WRC - Tour de Corse 8éme 307 WRC - Catalogne 6éme 2004 : Pilote officiel Renault Sport JWRC, Monte-Carlo 1er, Espagne 1er, VICE CHAMPION DU MONDE

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PALMARÈS

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CYCLISME

NACER BOUHANNI Un vosgien prince d’Italie

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vec trois victoires d’étapes et le maillot rouge sur les épaules, le spinalien a tout simplement ébloui le Giro par son talent et sa maturité. Seul ombre au tableau, l’incertitude de sa

participation au Tour de France. Explications. par Thomas Rezette.

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Un duo impossible. Nombre d’équipe se sont déjà engagées sur le tour avec plusieurs sprinters, cela dit peu de chance de voir les deux coureurs cohabiter ensemble. La concurrence entre les deux s’est transformé au fil des mois et d’une interview à l’autre en guerre ouverte, une guerre où le reste de l’équipe à pris parti pour l’un ou pour l’autre.

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Arnaud Démare, le frère ennemi. Comment un jeune coureur Français de 23 ans, considéré comme un des meilleurs sprinters du monde et qui sort d’un Tour d’Italie proche de la perfection peut ne pas être sélectionné pour le Tour de France. La réponse a pour nom Arnaud Démare (22 ans), autre étoile montante du sprint mondial, Démare est aussi un coureur de la Française des Jeux et un seul des deux rivaux sera sélectionné pour le tour. Problème de riche pour la FDJ mais dont la décision si elle basculait pour le Picard serait extrêmement difficile à accepter pour Bouhanni qui rêve déjà des Vosges.

Sportivement difficile de choisir. Sportivement difficile de trancher, du côté du palmarès comme du vécu, les deux coureurs ont des profils similaires. Si le maillot rouge du Giro à déjà été sacré champion de France sur route l’année dernière, Arnaud Démare, champion

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du monde espoir en 2011 vient de remporter pour la seconde fois consécutive les quatre jours de Dunkerque. Ensuite si le jeune Picard n’a jamais participé au Tour de France, la première participation du vosgien en 2013 s’est pour le moins mal passée avec une chute et un abandon dés la première semaine. Du côté

Pour Marc Madiot, le vosgien doit encore apprendre. du style en revanche de grosses différences séparent les deux hommes : Nacer Bouhanni est un gabarit léger (1m75, 66kg) qui se faufile parmi ses adversaires en prenant parfois de très gros risques. Caractère parfois volcanique il n’hésite pas à tancer ces équipiers, ce qui pourrait le fragiliser. Arnaud Démare quant à lui est un sprinteur-rouleur qui sur les arrivées au sprint a davantage besoin d’un train pour l’amener sur la ligne. L’extra-sportif en faveur de Démare. Marc Madiot patron de la Française des Jeux et personnage du cyclisme ne l’a jamais caché,

il a un vrai faible pour Démare qui pour lui serait plus mature et plus calme avec ses équipiers. Même si il ne conteste en rien son talent, pour lui le vosgien doit encore apprendre. Plus problématique pour Nacer Bouhanni, la situation contractuelle de son rival qui a prolongé son contrat. A la FDJ depuis fin 2010 et en fin de contrat, Bouhanni n’a toujours pas prolongé, courtisé par nombre d’équipes le sprinter attendrait une sélection pour le Tour afin de signer sa proposition de contrat, bref sur la route comme en dehors, les deux sprinters mènent une bataille à distance dont l’épilogue sera heureux pour l’un et terriblement cruel pour l’autre ! Un seul vrai gagnant, la Française des jeux ? Du côté de la Française des Jeux ce duel à distance est une excellente mise en lumière, Pour Marc Madiot ce « problème de riches » créée une vraie émulation dans l’équipe qui touche même les grimpeurs. Bouhanni ou Démare , la FDJ à déjà l’assurance d’avoir un sprinter capable d’aller poser des problèmes à l’anglais Mark Cavendish. Rajoutez à cela la présence du grimpeur Thibaut Pinot et du jeune puncheur Arthur Vichot, l’équipe Française a toutes les cartes en main pour briller et faire retentir la Marseillaise.


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Nacer Bouhanni enchaîne les performances.

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L’HISTOIRE

CYCLISME

PARIS - NANCY 1905

340 kilomètres d’enfer C

e vendredi 11 juillet quand le vainqueur de l’étape Epernay-Nancy franchira la ligne d’arrivée, la ville de Nancy rentrera encore un peu plus dans la riche histoire du Tour. La première

rencontre entre la ville et la Petite Reine fut le 9 juillet 1905, le Tour n’avait que 3 ans mais était déjà l’événement sportif majeur en France et en Europe qu’il est aujourd’hui avec une ferveur parfois démesurée. Récit !

par Thomas Rezette.

Un départ au tombé du jour et des menaces. La première étape de l’édition 1905 devant conduire les 60 coureurs accompagnés de leurs entraîneurs à Nancy débuta à Noisy-le-Grand en banlieue parisienne à 5 heures du matin. Clairement le climat est pour le moins tendu, des tricheries ont entaché la précédente édition. Il faut dire qu’avec des étapes pouvant dépasser les 450 kilomètres dans des conditions de roulage épouvantables la tentation pour une minorité était parfois trop forte. L’édition 1904 a vu des coureurs parcourir une partie des étapes en voiture, en train, et même parfois en stop. Ainsi sur la ligne de départ les organisateurs de la course prirent la parole pour signifier une surveillance très active à bord de véhicules et une répression impitoyable à la moindre tentative de fraude. La mise au point terminée, place au sport et aux 350 kilomètres d’étape qui les attendent.

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125 kilos de clous sur la chaussée. La première partie de l’étape voit une véritable hécatombe dans le peloton, des manifestants entre Meaux et Châlons-sur-Marne jetèrent des clous et autres objets coupants sur la chaussée. Le peloton se désintègre et les nombreux spectateurs assistent à des scènes affligeantes, voyant parfois 20 cyclistes réparer en l’espace de 100 mètres. Les entraîneurs qui courent au coté de leur coureur donnent leur vélo, mais après quelques kilomètres le coureur crève encore et se retrouve isolé. En 1905 réparer une roue prenait près d’une demi-heure !

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L’échappée d’Epernay, le retour des ennuis et la première d’un champion. Après 4 heures de course 7 coureurs traversent Epernay dont Louis Trousselier et Lucien Petit-Breton ; aucun des 7 coureurs n’a encore son entraîneur ; derrière certains favoris accusent déjà un retard d’une heure sur l’échappée. Même s’il reste beaucoup de kilomètres à parcourir, les hommes imaginent l’enfer derrière eux. Malheureusement à l’approche de Vitry-le-François les clous font leur retour, cette fois c’est un véritable tapis noir qui recouvre la route. René Pottier, qui gagnera le tour en 1906, est celui qui parait s’en sortir le mieux avec 3 minutes d’avance sur ses compagnons de galère ; malheureusement pour

lui il chute et voit Louis Trousselier le dépasser et gagner l’étape. Louis Trousselier prouvera tout le long de ce tour que cette victoire n’est pas due à la chance, vainqueur de toutes les étapes, exceptée la deuxième, Nancy-Besançon première étape de montagne de l’histoire gagnée par René Pottier surnommé plus tard «roi de la montagne », Trousselier remporta son unique tour de France à 24 ans.

depuis la veille. Près de Château-Thierry, une accumulation de crevaisons l’a laissé seul et désemparé au milieu de nulle part. Avec sa tenue de coureur et sa casquette le francoargentin se mit à chercher la gare la plus proche et pris un billet pour Paris. Dans la capitale il rencontre le journaliste Robert Coquelle qui le reconnaît immédiatement : « Je te croyais au Tour ! » Lucien Petit Breton lui expliqua ses

L’arrivée à la pépinière, l’heure des comptes Place Stanislas et la suite du Tour en suspens. Louis Trousselier vainqueur devant des milliers de Nancéiens, mais derrière c’est la Bérézina. A peine 15 coureurs ont franchi la ligne d’arrivée, certains accusent même un retard de plus de 12 heures. Henri Desgranges , créateur et patron du Tour, est effondré, pour lui le Tour doit s’arrêter à Nancy. Il écrit « Des mains criminelles ont semé d’innombrables quantités de clous sur presque la moitié du parcours. Ce véritable attentat a été fait à l’aide d’une voiture, lorsque la provision première fut épuisée, la route redevint praticable puis les clous réapparurent sur une vingtaine de kilomètres ». Desgranges décidé à arrêter la course cède sous la pression et décide de repêcher tous les coureurs y compris ceux arrivés en taxi. Ce tour restera dans la légende mais pas pour les meilleures raisons, des clous referont leur apparition entre Bordeaux et Nantes, entre Lucien Petit Breton mène le train. Lyon et Marseille ; 200 supporters d’Antoine Fauré arrêteront le peloton pour permettre au coureur de gagner chez lui, et des Nîmois malheurs et le journaliste apporta furieux de voir leur coureur fétiche Ferdinand sa pierre à l’édifice d’une étape qui fera date Payan disqualifié pour s’être aidé d’un engin dans l’histoire du Tour. « Je connais Desgranges, motorisé jetteront des pierres sur les coureurs. compte tenu des circonstances il t’autorisera à reprendre la course. Je vais lui téléphoner pour Lucien Petit Breton, et l’Orient Express en plaider ta cause. » Le lendemain matin en gare direction de Nancy. Au lendemain de l’arrivée de Nancy, Lucien Petit Breton débarqua à tout à Nancy le tour s’accorde un jour de repos juste une heure d’une étape de 299 kilomètres. dans la Cité Ducale avant de franchir les Plus fascinant pour gens de notre époque, c’est Vosges en direction de Besançon. Alors que les à bord de l’Orient Express, qui à l’époque faisait coureurs pansent leurs plaies et que Gustave halte à Nancy, qu’il fit le voyage ! Guillarme, seul Nancéien du peloton, profite des siens, aucune trace de Lucien Petit Breton. Le coureur a tout simplement disparu des radars


Louis Trousselier, le vainqueur de l’étape.

Henri Desgrange, patron du Tour en 1905

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Une crevaison nécessite 30 min du réparation

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PAINTBALL

MAIS OÙ EST PASSÉ LA 7ème COMPAGNIE ?... E t bien figurez-vous qu’elle était juste là, sous nos yeux... à Nancy ! En effet, « La 7ème Compagnie » est l’équipe de paintball qui représente la Lorraine dans les différentes compétitions internationales

en Europe. Elle voit le jour au début des années 90, alors que tout le monde a les yeux tournés vers

la Guerre du Golfe en Irak, une bande de Lorrains décident de s’attaquer à un nouveau jeu venu des USA : le paintball. par Ludovic Chauvelot.

Ils décidèrent d’aller pratiquer cette discipline dans un bois appartenant à un ami, avec des armes factices qui tirent des billes de peintures. Cependant, ils ne savaient pas que ce terrain était voisin d’un complexe militaire ; et comme en tant de guerre le soldat est plutôt méfiant et susceptible, je vous laisse imaginer la crainte du petit sergent qu’on avait placé dans le mirador en lui disant « Ne t’inquiètes pas, on est en Lorraine ici... c’est tranquille. »

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Cette phrase résonnait dans sa tête au moment où une dizaine de personnes armées et très mobiles semblaient encercler la zone. Il déclencha directement le Plan Épervier de l’époque, plus connu sous le nom de : « Y’a un truc qui cloche colonel, si j’étais vous je raserais la zone au napalm... » Du calme soldat ! Commençons par surveiller les assaillants.

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La troupe d’amis était loin d’imaginer que l’hélicoptère qui survolait la forêt était pour eux. Après plusieurs passage en rase-motte, les faux terroristes décidèrent tout de même de sortir de leur place forte afin de comprendre ce qu’il se passait. L’accueil fût surprenant, la gendarmerie et l’armée s’étaient rassemblées : « Jetez vos armes..!!! », l’étonnement allait changer de camp lorsque les forces de l’ordre comprirent que ces jeunes gens, du reste pacifiques, n’étaient que des joueurs de paintball. La 7ème compagnie était née.

Car il ne faut pas oublier que ce sport est récent et longtemps méconnu du grand public. De nos jours il n’est pas rare d’aller enterrer une vie de garçon à base de billes de peinture, ou encore d’aller régler les problèmes entre collègues de boulot à coup de pistolet à air comprimé. Cette discipline a été inventé par les cow-boys australiens et américains qui utilisaient des pistolets à peinture pour marquer le bétail au début des années 80. On imagine facilement que dans ces vastes étendues, le cow-boy s’ennuie vite et chassez le naturel il revient au galop... « Hey Bobby, pourquoi n’utiliserions-nous pas ce pistolet sur James qui est en train de faire la sieste devant le saloon ? » Et James répliqua, donnant ainsi naissance à cette activité ludique. La 7ème compagnie pratique la branche la plus sportive du paintball, composée de 2 équipes de cinq joueurs équipées de combinaisons aux couleurs vives, sur un terrain de 50 mètres de long comprenant des obstacles gonflables placés de façon symétrique. Les équipements et le terrain sont complètement démilitarisés car ce sport a longtemps souffert d’une image de mercenaires avides de guérillas. Le but est simple mais très tactique, vous bénéficiez de 10 minutes pour marquer le maximum de points, le score évolue quand un membre de votre équipe parvient à se saisir du drapeau adverse situé dans leur base. Il est évidemment recommandé

de ne pas se faire toucher sur votre armure ou sur votre matériel, sous peine d’être éliminé et de devoir rejoindre votre ‘’Pit crew’’ ou arrêt au stand pour nettoyer et recharger. Les armes appelées ‘’marqueurs’’ ont une capacité de 200 billes et une cadence de tir de 10,4 billes par seconde. A ce rythme là, l’équipe de Nancy composée de 15 joueurs doit être bien entraînée, c’est le rôle de Patrice au sein du groupe, il compose souvent des tactiques à l’aide du ‘’Lay Out’’ c’est-à-dire le plan du terrain que l’organisation des compétitions lui fournit 1 mois avant l’épreuve. Il décide alors de placer soit 2 attaquants (chargés de prendre le drapeau le plus rapidement possible), 1 milieu (qui balaye la zone en couverture) et 2 défenseurs (qui défendent le drapeau), soit de développer une autre stratégie. Cette pratique est très coûteuse et il faut tirer notre chapeau à ces passionnés qui auto-financent régulièrement leurs déplacements à travers l’Europe. (Allemagne, Turquie, France et prochainement Londres au mois de Juillet) Le paintball peut être pratiqué en loisir ou en compétition mais il permet vraiment de développer l’esprit d’équipe, le sens tactique et une bonne dose de sensations fortes. Si vous n’avez pas encore testé... Même les gendarmes et les soldats s’y sont mis !


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Sortez couverts !

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ÉQUITATION

LUNÉVILLE

QUAND LE CHÂTEAU DES LUMIÈRES DEVIENT THÉÂTRE ÉQUESTRE P

our cette 4ème édition, le château des Lumières accueillera les 21 et 22 juin prochain plus de 150 chevaux, ânes et poneys, 18

compagnies de théâtre et spectacles équestres sans oublier des ateliers et animations pour les enfants… Des Conférences Samedi 21 et Dimanche 22 juin – 11h Parc du château – entrée libre

Lecture ostéopathique d’un cheval par Jean-Michel Boudard, ostéopathe

Du Cinéma Jeudi 19 juin – 20h30 - Chapelle – entrée libre Chamane film de Bartabas en présence de Jean-Louis Gouraud - auteur Vendredi 20 juin – 20h30 - Chapelle – entrée libre Serko film de Joël Farges en présence du réalisateur et de Jean-Louis Gouraud – auteur Lundi 23 juin - 20h30 - Chapelle – entrée libre

Okavango, les chevaux du delta documentaire de Didier Parmentier en présence du réalisateur

Des Expositions Du 30 mai au 30 juin

La femme et le cheval, des siècles d’Histoire de Rosine Lagier

Galeries des lumières – Commun nord – entrée libre Tous les jours sauf mardi, 10h-12h / 14h-18h

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Du 21 juin au 28 septembre Sauvat, les chevaux de Jean-Louis Sauvat Espace restaurés, chapelle - entrée libre Tous les jours sauf mardi, 10h-12h / 14h-18h

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Plus de 100 artistes vous attendent pour une ballade au cœur des 19 hectares de verdure du parc du château à la rencontre du cheval sous toutes ses formes. Cirque à cheval, théâtre équestre burlesque, solo équestre et clownesque, parenthèse de cirque, théâtre de rue, charivari, formes itinérantes, art de la liberté, restaurant équestre, mini opéra rock inuit, dressage en basse et haute école, littérature, expositions...

Samedi 21 et Dimanche 22 juin de 14h à 19h – accès libre

Buvette et restauration sur place dès 11h

LES SPECTACLES EN SOIRÉE SUR RÉSERVATION

CUISINE EN RUYNES restaurant équestre

VEN 20, SAM 21, DIM 22, LUN 23 - 20h30 35 € repas et spectacle 03 83 76 04 75

INUA

mini opéra rock équestre JEU 19 – 19H30, VEN 20, SAM 21 – 20H30 10 € et 5.5 € (à partir de 8 ans) 03 83 76 48 60

PROGRAMME COMPLET www.chateauluneville.cg54.fr De haut en bas Cuisine en Ruynes – Restaurant équestre • L’envol de Jack – Comédie familiale burlesque • Carnets de voyage – Théâtre équestre itinérant • One Man Chewo – Solo clownesque équestre • Cabaret Panik – Cirque à cheval • Les Horsemen – Parodie à cheval •



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