Art Planete 2010

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Art’Planète

Comblanchien

Villars Fontaine Gevrey Chambertin

art!planète Nuits-Saint-Georges Magny-les-Villers Gilly-les-C”teaux

Festival d’art contemporain et d’art brut en Bourgogne... en pays viticole

Ne pas jeter sur la voie publique. Emportez la gazette chez vous!

| du 10 juillet au 16 août 2010 | Denis Bonnes | Lilian Bourgeat | Rapha‘l Galley | Mathieu Girard | Jadis | Véronique Lafont | L’art pour le dire | Lézardéco | Pedro Marzorati | Anita Molinero | Pierre Ravelle Chapuis |

Didier

Armelle

(Co-président Planète NSG)

(Directrice ART’PLANETE)

PRORIOL CARRASCO Edito

Eric LAMBERTMUYART Le Consortium (Membre de l’association LABEL EPIQUE )

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> La GAZETTE speciale art’planete Edito :

Didier PRORIOL, l’Art de bâtir un réseau

oici la 2e édition d’Art’Planète, Festival d’Art Contemporain et d’Art brut en Bourgogne en pays viticole. Planète Nuits St Georges vous convie toutes et tous à un événement entièrement gratuit destiné à apporter du beau, du sens et de la chaleur humaine dans nos vies. Une manifestation révélatrice des talents et des potentiels de nos territoires, alors même que tant d’entre nous doutent de notre capacité collective à agir dans cette société où ils perdent pied, peu à peu. Trop souvent, l’action collective ne répond plus aux attentes individuelles. Le système efficace, protecteur et rassurant, qui permettait à chacun de s’inscrire dans un projet de vie écrit, n’existe plus. Est-ce un hasard si les Français sont champions du monde… de consommation d’antidépresseurs ? Mal-être individuel, malaise collectif : chacun se retranche dans un individualisme défensif, stérile voire destructeur. Les réseaux sociaux n’ont jamais eu autant de succès. On n’a jamais eu autant « d’amis » en ligne depuis que l’on se laisse happer par le chacun pour soi, chacun chez soi. C’est ça, l’épanouissement ? Quel avenir réservons-nous à nos enfants inscrits dans des cursus scolaires qui ne garantissent plus l’emploi à la sortie ? Sans emploi, pas d’argent, pas de perspectives dans cette société de consommation… Comment les citoyens peuvent-ils avoir confiance en notre organisation collective quand nous peinons à gérer des catastrophes climatiques. Si tout nous échappe, quelles seront les clefs de la situation ? Une nouvelle crise ? Une guerre ? Face aux inquiétudes de leurs concitoyens, les membres de Planète NSG ont décidé d’agir sur leur territoire. Avec eux, je souhaite construire notre planète en redonnant une dimension humaine à toutes nos actions. Penser simple pour être efficace, pour replacer chacun sur la planète. Je crois dans des modèles simples de proximité, je crois que toute initiative locale est grande pourvu qu’elle ne laisse personne au bord du chemin. Planète NSG a choisi d’être promoteur pour donner envie. Ensemble, nous pouvons imaginer, proposer, bâtir, développer. Notre expérience nous permet de détecter les leaderships, d’utiliser les réseaux et de trouver les partenariats nécessaires à la réalisation de nos projets. Planète NSG communique ses savoir-faire et partage ses idées pour essaimer un état d’esprit. Je vous invite donc à profiter des expositions d’Art planète 2010. Cette nouvelle édition pleine de promesses est un vecteur extraordinaire de partage, de découverte et de promotion de notre pays viticole. Une initiative de Planète NSG pour réaliser à quel point nos actions locales peuvent être grandes ! Salutations citoyennes

Didier Proriol Co-président de Planète Nuits St Georges

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> la GAZETTE speciale art’planete

Armelle Carrasco

ART’PLANÈTE 2010 11 artistes seront exposés

Armelle Carrasco, co-fondatrice de l’association Planète Nuits-Saint-Georges et directrice du festival Art Planète, présente ce deuxième opus de cette manifestation d’art contemporain.

omment est né Art’Planète ? J’ai toujours été passionnée par l’art depuis l’enfance. Mes parents m’ont fait découvrir les plus grands maîtres. Je poursuis à présent cette découverte. J’ai vu de magnifiques expositions un peu partout dans le monde. C’est cela qui me motive depuis toujours ! Pourquoi ce festival ? J’ai toujours soutenu l’idée que le milieu rural regorge d’un patrimoine insuffisamment mis en valeur. C’est un vrai vecteur de développement économique. Si on veut assurer le maintien des potentialités économiques locales, il est important de développer l’attrait touristique. L’art est un vecteur d’attraction. D’une part, notre système éducatif en France n’ouvre pas assez sur les domaines artistiques. Cette démarche étant personnelle et volontaire, elle devient élitiste et finalement réservée qu’à une partie de la population. L’art est une façon d’ouvrir l’esprit et la créativité. C’est une véritable ressource et un enrichissement dans son quotidien. Nous avons une vraie volonté de donner l’envie de consommer cette discipline. Implanter un tel festival en milieu rural est une nouveauté, car l’art contemporain s’adresse généralement à

une population urbaine. Un des paramètres importants du festival est marqué par la diversité des œuvres exposées. Quel est le thème de cette édition ? Le thème de cette année est : « art et développement durable ». Ce n’est pas seulement une mode. Dans le monde de l’art,on peut facilement traduire et concrétiser la préservation de la planète, la fragilité de l’environnement, la surproduction, etc… Ces thèmes sont toujours évoqués à travers les œuvres présentées. Par exemple, Denis Bonnes et ses totems en matériaux de récupération ( douelles par exemple ), ou Pedro Marzorati avec la montée des eaux… Il s’agit là de la deuxième édition … Oui. Après le succès de la première, nous avons décidé de reconduire l’opération. Les communes de Villars Fontaine, Comblanchien et Gilly-les-Cîteaux ont souhaité poursuivre. Deux autres communes, celles de Gevrey-Chambertin et Magnyles-Villers se sont ajoutées. Notre festival ne s’attache plus uniquement au canton. Dorénavant, il est marqué par l’identité et le rattachement à la culture viticole. Comment avez-vous choisi les artistes ? Le choix s’est fait par nos propres réseaux. Des artistes ont répondu directement à notre appel à projets. Nous avons aussi un parte-

nariat avec le Consortium, acteur reconnu, dans le paysage de l’art contemporain par ses connaissances et les artistes qu’ils exposent, notamment avec des « Bourguignons montants ». Y avait-il une volonté de n’exposer que des artistes locaux ? Nous avons convié des artistes locaux et aussi de tous horizons, qu’ils soient étrangers tels que Pedro Marzorati qui est d’origine argentine ; ou venant d’autres régions de France comme par exemple Anita Molinero qui vit et travaille à Marseille. Cela offre une grande diversité artistique. Comment s’est déroulée la collaboration avec les différentes communes ? Dans l’ensemble, la collaboration est bonne et très favorable. Les équipes municipales sont très engagées. Pour un élu, imposer une œuvre très contemporaine, c’est impulser une vrai dynamique dans sa commune. Je trouve qu’ils ont fait preuve d’une ouverture et d’une collaboration immédiate. Les élus pourront, sur leur commune, faire la promotion de l’œuvre qui est présentée, par le biais d’un vernissage et la communication réalisée par nos soins. L’acceptation de ce festival a été visible instantanément. Les élus sont de véritable relais auprès des habitants .

L’association Planète Nuits-Saint-Georges ouvre ses locaux à cette période ? L’inauguration des locaux de Planète NuitsSaint-Georges sera l’occasion d’une offre culturelle et associative nouvelle. A cette occasion, les « Totems » de Denis Bonnes, artiste Carcassonnais, interpelleront les visiteurs. Ces locaux constituent la nouveauté et le point central qui permettront d’identifier le festival. A quand le « coup d’envoi » ? Il sera marqué par le grand vernissage le 9 juillet à partir de 18h à la Grange-de-Saulx. Ce vernissage est ouvert à toute personne qui a envie de participer à une soirée spectacle. C’est une façon de remercier l’ensemble des participants : artistes, élus, entreprises, partenaires, amis,… mais aussi de donner une autre image des vernissages, l’approche artistique et événementielle mise en place au cours de cette soirée qui incitera à découvrir l’ensemble des sites d’expositions. Ce sera un moment de convivialité exceptionnel… Mais que va-t’il se passer à cette soirée ? C’est un secret... Nous souhaitons proposer un véritable spectacle pour partager en famille et entre amis un instant magique ! C’est gratuit et ouvert à tous.


Le conseil régional accompagne �dèlement la création artistique en Bourgogne. Convaincue que l’art constitue un bien commun à partager, la Région Bourgogne soutient les initiatives en faveur de l’art lui-même et des actions culturelles qui en favorisent l’accès par tous, partout. L’œuvre d’art n’est pas une �n en soi et trop d’œuvres créées restent inconnues du public. Or, il n’est pas de création dont le public ne puisse juger si elle lui plaît ou l’ennuie, si elle le touche ou l’indiffère. L’appropriation des œuvres par le plus grand nombre est donc essentielle. C’est pour cette raison que le conseil régional est heureux de soutenir Art’Planète qui s’attache si bien à développer la relation entre les œuvres et le public, en les présentant dans des lieux aussi improbables pour elles que familiers pour lui : à l’extérieur, dans des caveaux, le long d’une rivière ou dans un village...

François Patriat, sénateur, président du conseil régional de Bourgogne

Photo : Vincent Arbelet / Conseil régional de Bourgogne - 2010

En inscrivant leur festival d’art contemporain et d’art brut ici en Bourgogne, en plein pays viticole, les organisateurs font plus que nous réjouir : ils font œuvre utile.


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> la GAZETTE speciale art’planete

Retour sur la deuxième édition des Fééries Nuitonnes, une action de Planète NSG organisée en novembre dernier. « Le principe de cet événement gratuit est de faire participer et regrouper la population autour d’un moment fort ou chacun est acteur avec une descente aux flambeaux accompagnée par l’illumination de la ville par ses habitants. Rire, chants, lampions et photophores ont envahi Nuits-Saint-Georges le temps d’une soirée. Le cortège a fait le tour de la ville en suivant la « Batoucada Taxi brousse » et ses percussions, ce qui a permis a chacun de déambuler sur les rythmes de musiques Brésiliennes. C’est sous les halles que les participants ont pu finir le parcours autour d’un vin chaud préparé par l’union commerciale. Rendez-vous en novembre 2010 pour une troisième édition !

La deuxième édition des féeries Nuitonnes

a été a nouveau un succès.

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(FRANK CHARLES co-président de PLANETE NSG.)

Nathalie Charles-Beaufour membre de PLANETE NSG : Comment avez-vous participé à l’organisation ? Je me suis chargé des relations avec les commerçants de Nuits-St-Georges . Cette animation a contribué au dynamisme du centre ville pour cette période d’avant les fêtes de fin d année. Et pour les enfants ? Mon action a également porté sur les écoles et sur les enseignants afin qu’ils intègrent dans leur programme pédagogique d’art plastique la fabrication de photophores à partir de matériaux recyclés. Les enfants ont été très prolifiques dans leurs réalisations. Les féeries réunissent petits et grands.

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> La GAZETTE speciale art’planete La petite dernière de

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Planète NSG

ersonne ne saurait être insensible par la douceur incarnée de cette jeune femme au regard clair et vif qui vient d’entrer dans le cercle de Planète NSG. Sandrine Leo, native et habitante de Saint Bernard, a rejoint en effet l’association à la suite de l’action « sauvons Haiti » Déjà engagée et militante dans l’association Asema, Sandrine est bien connue pour son implication dans le tissu associatif et dans son engagement à vouloir contribuer à un projet collectif. « je suis tombée dedans quand j’étais petite dit elle avec des parents très impliqués dans le comité des fêtes de notre village, tous les weeks-ends, on avait du monde à la maison ….. » A 32 ans Sandrine a envie de donner encore plus….mon métier m’amène à donner envie de bouger, d’amener la joie aux gens. Secrétaire médicale au SAMU à Dijon, cette jeune femme côtoie chaque jour des personnes dont le destin est frappé par la maladie ou l’accident. En réponse à cette injustice, elle souhaite mettre en place des actions nouvelles. Lesquelles ? Elle ne les révèle pas encore, mais elle ne manque pas d’idées. « Lorsque j’ai rencontré Didier Proriol, pour la collecte des vêtements dans l’opération « Sauvons Haiti », j’ai tout de suite compris l’ouverture possible et l’écoute qu’il me faisait » en effet, la diversité d’actions est une marque forte de Planète NSG. Sandrine Léo est, comme les amis de Planète, une citoyenne qui a envie de partager son dynamisme, sa joie de vivre et son entreprenariat. Elle souhaite aussi et surtout montrer que la vie réserve parfois des conditions difficiles à vivre et qu’il est important de pouvoir les surmonter dans un projet partagé.

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ASEMA,

humanitaire avant tout

réée en 2001, l’association ASEMA est aujourd’hui présidée par Jean-Claude Janusiewiecz. Elle compte une centaine d’adhérents et propose plusieurs événements qui sont devenus au cours des années, des manifestations incontournables du paysage associatif nuiton : foires aux livres de printemps et d’automne, soirée couscous…qui permettent également de financer les actions menées. Le but de l’association est d’aider les habitants de la région de Sefrou au Maroc, notamment dans les domaines sanitaire, hospitalier, culturel, et améliorer également les conditions de vie des différentes tribus du Moyen Atlas marocain. Deux fois par an, une expédition est organisée et les bénévoles partent à tour de rôle en camion, puis en bateau via le port

de Sète, pour rejoindre le Maroc. Pendant les premières années, l’association a fourni principalement des vêtements, du matériel scolaire et du matériel pour les personnes handicapées ou à mobilité réduite. Cette année, une nouvelle orientation a été donnée et ASEMA installe des fours solaires fabriqués sur place par les autochtones et des fours à bois artisanaux qui permettent d’obtenir un meilleur rendement et une plus faible consommation de bois. Pour arriver à populariser ces moyens de chauffage inhabituels, les responsables d’ASEMA comptent sur la coopération des bonnes sœurs du dispensaire voisin qui côtoient les populations locales et partagent leur quotidien. asema-21@orange.fr


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> la GAZETTE speciale art’planete

Villars Fontaine

Pierre Ravelle-Chapuis é en 1983, ce jeune artiste dijonnais n’en est pas à son coup d’essai. Diplômé de l’Ecole Nationale d’Art de Dijon avec les félicitations du Jury en 2007, ce petit prodige de l’art contemporain est lauréat du concours international de sculpture en 2008. Depuis 2003, il n’a en effet pas chômé et a exposé ses œuvres à Dijon, Lyon et Paris notamment, mais également en Corée du Sud, au Japon et en Australie. Selon la théorie “du tout”, ligne directrice de l’artiste, l’univers multidimensionnel se confronte à la réalité quotidienne pour en définir une nouvelle, multiple et fuyante. Son travail est quasiment toujours basé sur des objets ou phénomènes existants. Il détourne les matériaux et les objets, comme avec son échafaudage en pierre, ou ses livres en bois, imagine un monde en noir et blanc, et donne aux socles le rang de sculptures. L’œuvre qu’il

propose au public à Villars Fontaine est à la fois socle et caisse de transport. L’artiste nous décrit à la fois cette œuvre sans titre présentée durant le Festival Art’Planète ainsi que la problématique qui en découle : « La sculpture proposée présente dans le même temps son socle et sa caisse de transport, ramenant au même plan les questions de présentation et de conservation d’une œuvre d’art. Il s’agit d’interroger une approche double : dans le temps et dans l’espace. Ces questions se rapprochent étroitement de celle du développement durable. Dans le temps, nous avons le droit d’utiliser les ressources de la Terre mais le devoir d’en assurer la pérennité pour les générations futures. Dans l’espace, chaque humain a le même droit aux ressources de la Terre ». L’inauguration de son socle hybride aura lieu le 8 juillet.

Villars Fontaine VERNISSAGE le Jeudi 8 Juillet - 19h30

Lézardéco,quand ans sa démarche qui allie art et développement durable, l’association Ressources a souhaité faire un clin d’œil à la société de consommation dans une œuvre intitulée « consomma –cité » L’œuvre exposée à Villars-Fontaine projette le spectateur dans l’abus de la surconsommation des produits de grande consommation alimentaire « Surexposer des produits à une surexploitation de production compromet l’équilibre

environnemental et écologique ; source de menaces pour les générations actuelles et futures Il s’agit de caricaturer l’image que renvoie notre société de consommation en surdimensionnant des produits dans une taille gigantesque et surréelle dans un milieu où l’on pense être encore à l’abri du fléau de la mondialisation , déclare le président de l’association Ressources Claude Rigollet » « Consomma –cité » dresse une œuvre qui suscite chez le visiteur non avertit interpellation et interrogation et dans l’usage des

Pierre Lignier ierre Lignier et son équipe ont engagé leur commune dans une dynamique nouvelle, orientée vers la qualité de vie, avec humanisme et solidarité pour l’épanouissement des Fontanivillois. Profitant de la renommée grandissante de ses vins dont on dit qu’ils sont la lumière du soleil, de sa gastronomie et de la dynamique association des Amis de Villars, le conseil municipal étudie un programme d’actions culturelles et touristiques qui a pour objectif de valoriser et de développer le tourisme local. Ainsi, « Art de vivre à Villars » associera vins, arts, culture et gastronomie, mettant en valeur traditions et créations contemporaines. « Je prends prétexte à toute manifestation pour essayer de faire quelque chose et je souhaite associer les habitants à tous les projets. Du coup, cela fédère et cela permet d’animer et de faire vivre le village. Aujourd’hui, il y a une certaine prise de conscience, un nouveau regard » explique Pierre Lignier. Participer pour la seconde fois au festival d’art contemporain Art’Planète est à coup sur une évidence, pour ce petit village décrit comme la Porte des Hautes Côtes de Nuits.

l’art devient durable biens et des besoins que l’homme a dans la société Cette réflexion l’amènerait il pas aussi à poser la question suivante : la société de consommation est elle le produit d’une culture ? Est-elle l’apogée de la culture occidentale ? L’association Ressources créée en 1995 implantée à Dijon Mirande intervient dans le champ de l’insertion par l’activité économique et le développement local sur l’ensemble du territoire Côte d’Orien.

Elle conduit plusieurs actions au nombre desquels figure le chantier d’insertion Lézardéco qui emploie une quinzaine de salariés en insertion par an dont la mission s’inscrit principalement dans la réalisation de fresques décoratives sur des transformateurs électriques, elle fait valoir un partenariat avec ERDF depuis 2005 et a déjà réalisé plus d’une trentaine d’œuvres sur le département à la demande des collectivités locales.


> La GAZETTE speciale art’planete

Nuits-Saint-Georges Planète NSG un site

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où l’art expose l’insolite e 10 juillet prochain, date qui va marquer l’exposition de Denis Bonnes , sera l’occasion d’ouvrir un lieu de rencontres unique à Nuits-Saint-

Georges . Situé 3, Place de la République en centre ville, ce lieu deviendra alors le centre névralgique de l’association Planète NSG. A la fois lieu de découverte de nouveaux artistes, il sera aussi un endroit d’échanges et de partage pour les membres et les amis de l’association et plus globalement pour les habitants. C’est tout à fait le reflet que souhaite donner Planète NSG dans sa vision

de créer des moments privilégiés autour de sujets qui permettent à chacun d’apprendre, de découvrir, de se former sur des thèmes liés aux logiques culturelles et citoyennes. Encore une fois planète NSG se pose comme un véritable rassembleur de ceux qui entreprennent pour la construction d’une cité fraternelle. On rappellera dans les actions de Planète NSG , les Féeries Nuitonnes, le Grand Prix de la citoyenneté, Défib Planète, Planète Party, les conférences sur l’environnement … qui rassemblent toujours beaucoup de participants. Avec l’ouverture de ce lieu, Planète NSG renforcera sa présence à Nuits-Saint-

Georges et son aura déjà bien établie. On ne doute pas que le réseau de Planète NSG permettra à ses membres et ses amis de trouver toutes les réponses dont il ont besoin pour entreprendre des actions de qualité. En attendant, c’est Denis Bonnes, artiste incontournable à Carcassonne qui va inaugurer le lieu avec sa collection de « totems » issus de produits recyclés.

3, Place de la République 21 700 Nuits-Saint-Georges www.planetenuits.com

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Planète NSG VERNISSAGE le Samedi 10 Juillet - 11h00

Denis Bonnes

rtiste autodidacte né en 1946, Denis Bonnes expose pour la première fois en 1973. En 1996, il renoue avec la peinture, après plus de 20 ans consacrés à la musique. Mais les pinceaux ne suffisent pas à rassasier son appétit de créateur. C’est ainsi que trois ans plus tard, l’artiste originaire de l’Aude construit ses premiers totems. Au printemps 2001, lors de sa participation au marché de l’art d’Uzès, ses totems seront remarqués par Marthe Pelligrino-Créguet, Présidente de l’association 3A, organisatrice du Festival d’Art Singulier de Banne, qui l’exposera durant trois années successives. Cette entrée au sein de ce festival marque son adhésion dans le mouvement des « singuliers ». Ses œuvres ont régulièrement fait l’objet de récompenses, comme ce fut le cas en 2000 lorsqu’il reçu le 1er prix d’art plastique

au concours «L’art d’avoir 20 ans en l’an 2000», organisé par les quotidiens régionaux «L’indépendant et «Midi-Libre», ou encore en 2001 lorsqu’il s’est vu attribuer le prix de Prix de la créativité au cours du 8ième Salon National d’art plastique de Florensac dans l’Hérault. Il recevra même un prix pour l’ensemble de son œuvre en 2002, au Salon International d’art d’Argelès sur Mer. Les Totems de Denis Bonnes sont, de par leurs couleurs vives et leurs allures de jouets, un symbole de gaieté et de légèreté sont conçus à partir de matériaux viticoles tels que comportes, tonneaux, barriques, demi-muids, et pour les plus grands, de foudres. Ainsi l’artiste définit lui-même sa production « art plastique afro-occitan viticole ou « Pinart ». Un totem pouvant en cacher un autre, le carcassonnois les conçoit et les présente par série, chaque série ayant

un thème qui lui est propre. Préférant l’humour pardessus tout comme vecteur d’idées et de communication, il invente et crée la famille « Beug de Landemil », devenue ensuite « Beug de Lantroimil », afin de dénoncer « la mondialisation sauvage telle qu’elle nous est imposée ». Denis Bonnes présentera son travail artistique au sein des locaux de l’association Planète Nuits-Saint-Georges, dont l’inauguration sera célébrée le 8 juillet.

Le groupe CCIF

mécène d’Art Planète 2010 e monde de la finance peut paraitre uniquement pragmatique, éloigné de la fantaisie créatrice et du bouillonnement culturel… Le groupe CCIF a la volonté de s’écarter des apparences et de soutenir une initiative artistique. Conseil en gestion de patrimoine depuis plus de quinze ans, le groupe CCIF garantit à ses clients un conseil sur-mesure grâce à une totale indépendance. La réussite passe essentiellement par la qualité de nos échanges, et par la volonté de nouer une relation de confiance dans la durée. Aussi, naturellement, nous avons accepté bien volontiers la proposition d’Art Planète de devenir un de leurs mécènes et nous nous y engageons pleinement pour la première fois cette année.

Nous partageons ensemble notre passion pour la Bourgogne au sein de laquelle notre société s’épanouit depuis des années, tout d’abord à Auxerre et ensuite à Dijon. Nous apprécions le rapprochement entre des existences qui se croisent peu au quotidien, occupés chacun à leurs activités : artistes, villageois, viticulteurs et touristes de passage… Nous nous imaginons déjà partager cet été de multiples émotions lors de la découverte d’œuvres originales, qui bousculeront nos habitudes et l’approche spontanée de ce qui nous entoure. Nous aurons grand plaisir à convier à cette aventure nos clients, nos partenaires, nos collaborateurs pour les remercier de leur confiance et enrichir nos liens de ces instants exceptionnels.

Enfin, nous avons la fierté de faire partie de ceux qui vont permettre à ces expériences uniques de se dérouler en Côte d’Or. Mille fois merci à l’équipe qui a initié ce projet et qui sait mobiliser toute cette énergie.

Gilles Genest, Directeur du groupe CCIF


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Nuits-Saint-Georges L’Imaginarium

L’Imaginarium, la magie des bulles » propose une exploration sensorielle de l’univers des vins effervescents pour un public désireux de sensations et de connaissances. Le site a été conçu en trois étapes alliant innovations technologiques et convivialité, pour présenter au grand public un monde qui, d’habitude, est plutôt familier aux professionnels et aux amateurs de vins effervescents. Le parcours-découverte : espace scénographique surprenant dans lequel vous pénétrez, vous permet de vous familiariser avec tous les aspects liés aux vins effervescents, depuis la vigne jusqu’à la dégustation, en passant par leur élaboration. L’univers high-tech se mêle à la tradition pour vous présenter les méthodes viti-vinicoles.

La scénographie a été confiée à l’une des entreprises les plus performantes du moment et s’articule autour de mises en scène présentant la bulle sous tous ses aspects. Le film dans la salle : Le diaporama, réalisé par le photographe Denis Gadenne, complète agréablement la visite. En effet, il est projeté dans une salle exceptionnelle et unique, tant au niveau décor (assises design et murs de toiles tendues) que technologique (projecteurs haut de gamme, associés à des jeux de lumières multicolores et multiformes, et accompagnement olfactif). La dégustation La magie devient gustative ! Dans cette dernière partie de la visite, c’est votre palais qui sera à la fête ! Des vins effervescents vous seront proposés à la dégustation, suivant une thématique évoluant au gré des bulles…

La boutique : Pour prolonger le plaisir de la dégustation et garder en mémoire votre visite, l’Imaginarium propose une large sélection de vins effervescents (dont l’ensemble de la gamme Louis Bouillot), mais également une sélection de vins tranquilles, spiritueux et apéritifs du terroir, sans oublier les articles liés au service des vins et dans le futur, au tourisme et à la gastronomie locale. L’espace sensoriel : Des ateliers de dégustation axés sur la découverte sensorielle sont accessibles sur

rendez-vous. Les différents thèmes et expériences proposés vous permettent de mieux appréhender vos propres perceptions sensorielles...

JADIS ,

une artiste à part entière Il s’agit pour l’artiste de créer une œuvre abstraite en jouant avec les formes et les couleurs. Sans cesse à la recherche de l’équilibre, les toiles évoluent avec le travail et la maitrise de sa technique. L’artiste utilise diverses méthodes de travail, fabrique ses propres couleurs, passe du pinceau au couteau, de couches transparentes à des poses épaisses de peinture. C’est une peinture d’une grande force qui malgré tout décrit une émotion douce et sereine. Le talent de cette artiste a été très vite reconnu dans les divers salons. Elle a exposé en 2008 dans plusieurs grandes villes de France ainsi qu’en Suisse et en Allemagne. Les toiles de Jadis sont entrées en cotation (Drouot et Artprice) en Mars 2008.

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la Galerie Open Art 2113282

adis (Sandrine Fischer), artiste peintre autodidacte compte parmi les artistes les plus connus de l’Est de la France. Elle est née en 1969 à Mulhouse et vit aujourd’hui à Anjoutey, village du territoire de Belfort.Elle peint et organise également des stages de peinture acrylique dans son atelier. Depuis 2008 Jadis peint exclusivement l’abstraction. Ces toiles sont toujours d’un format conséquent. « Plus la toile est grande, plus je prends du plaisir à peindre… » me dit elle. La création du peintre démarre par le hasard de la pose des premières couches de peinture, pour finir par une recherche accrue de l’harmonie de sa composition.

www.open-art-galerie.com 8 Rue Auguste Comte 21000 Dijon 03 80 72 31 47


> La GAZETTE speciale art’planete

Nuits-Saint-Georges Le CASSISSIUM

roisième producteur Français de crèmes de fruits et leader sur le circuit professionnel, VEDRENNE, créateur du célébre SUPERCASSIS-crème de cassis la plus médaillées au monde- a imaginé et crée le CASSISSIUM. Dans le cadre d’un projet entiérement privé, ce site, unique au monde, représente le cassis « dans tous ces états », sous ses aspects historiques, géographiques, économiques, artistiques, aussi bien en Bourgogne que sur les cinq continents. Toutes les utilisations de la plante sont évoquées : la crème de

cassis bien sûr, mais aussi les autres produits de la gastronomie, les médicaments à base de feuilles, ou, plus étonnant, les grands parfums élaborés avec le bourgeon

de cassis. Le CASSISSIUM est un lieu de rencontres, réactualisé en permanence sur le thème de la célèbre groseille noire. Agronomes, chercheurs, industriels, par-

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fumeurs, gastronomes, s’y retrouvent pour échanger et partager leur savoir et leur passion pour ce « petit fruit » si cher à la Bourgogne. L’aménagement est prévu pour l’organisation de spectacles, évènements ou séminaires. Le CASSISSIUM est un lieu chaleureux, sympathique où l’on apprend en souriant à partager la passion pour un petit fruit symbolique d’un des plus beaux terroirs de France : Nuits-Saint-Georges en Bourgogne.

LE CASSISSIUM, rue des Frères Montgolfier, 21700 NUITS-SAINT-GEORGES Tél. : 03 80 62 49 70 Fax : 03 80 62 49 71

Véronique Lafont ée en 1969 en Gironde, Véronique Lafont expose pour la première fois à l’âge de 16 ans. Depuis 1985, l’artiste multiplie les expositions, qu’elles soient collectives ou individuelles, et notamment à Paris, où elle a vécu durant plusieurs années. Touche à tout, Véronique Lafont ne se limite pas à la peinture, puisqu’elle écrit également des ouvrages d’artistes auto-édités, et a multiplié les interventions sur des créations textiles (Création Passion, Marie-Claire Idées). Cette artiste est depuis quatre ans maintenant installée en Bourgogne. Plasticienne de vocation, elle empreinte des codes à toutes les disciplines lui permettant de mélanger les techniques et les matières : peinture, photographies, broderie couture, collage, tissu. Rien n’est laissé pour compte. Ses sources d’inspiration sont elles aussi multiples et variées. Les animaux, les végétaux, l’art populaire, l’usure, la patine du temps sont autant de petites muses qui lui permettent de créer et

renouveler son art au travers, notamment de peintures sur toile ou encore de sculptures « textiles ». C’est au paysage que ses peintures, à l’acrylique et à l’huile, mûries lentement sur plusieurs mois, empruntent leur vocabulaire aspect minéral, aquatique, flous, reflets, contraste des lumières. Entourée de notes photographiques ou dessinées, Véronique Lafont fait cohabiter fluidités, empâtements, repentirs, recouvrements, grattages, effleurements. Ses toiles aux couleurs et textures raffinées, s’adressent au voyageur immobile dont les sens aiguisés traduisent une aptitude à faire silence. Elle offre ainsi au public une porte sur la nature, un lien avec l’environnement qu’il soit végétal, animal, aquatique ou terrestre. Depuis 2009, elle est représentée en Bourgogne par la Galerie du mouton Bleu à Avallon. Ses œuvres sont à découvrir au Cassissium à Nuits-Saint-Georges pendant la période du festival.

Proposé par

Mouton Bleu www.moutonbleu.fr 48 Grande Rue Aristide Briand 89200 Avallon 06 08 81 43 27

Caves MORIN ennifer Dupuis, Dominique Poiraudeau, FrançoisXavier Baur, Soisic Falière, Marie-Christine Grégoire, ouvriers de production à l’ESAT Mutualiste «Le Mirande», ont travaillé sur le thème du corps peint, des peintures corporelles et du tatouage lors d’ateliers organisés en 2009 à L’Art pour le Dire. Après s’être imprégnés des peintures corporelles, les artistes ont créés des représentations d’eux-mêmes sur ce support sensible. Ces corps peints sont autant de reflets de nos propres corps, de nos images, et de l’attention que l’on peut leur porter. L’Art pour le Dire est l’endroit privilégié pour l’expression et le développement culturel des personnes fragilisées, en situation de handicap, et ce, quelque soit leur parcours de vie. Peu importe le support choisi, le lieu a pour mission de favoriser les rencontres et les échanges artistiques,

qui s’articulent autour d’ateliers. Chaque semaine L’Art pour le Dire reçoit des usagers de l’Etablissement et Services d’Aide par le Travail mutualiste Le Mirande pour des ateliers d’expression, dont la vocation développement de la personne, la détente, l’affirmation, l’intégration à un groupe, et la découverte l’environnement culturel local. Les supports et les techniques varient au gré des projets de groupe ou individuel : photographies, peintures, modelages, atelier de lecture, initiation aux arts graphiques... Les œuvres réalisées sont d’abord des formes d’expression qui n’ont pas nécessairement vocation à être exposées. Parfois l’œuvre entre dans la collection de L’Art pour le Dire et est valorisée sur un temps d’exposition dans l’une des galeries ou dans des lieux variés qui sont conventionnés en artothèque. Ce sont des expositions d’Art Différencié où des artistes régionaux peuvent être invi-

tés dans un esprit d’ouverture. Les galeries de Dijon et de Nolay, comme les expositions extérieures permettent de valoriser les productions artistiques réalisées dans les institutions, ou en marge, et de créer des rencontres. C’est aussi favoriser une meilleure reconnaissance de la personne handicapée. L’Art pour le Dire tisse des partenariats avec d’autres structures entreprises privées ou publiques, pour créer des rencontres, mettre à disposition des œuvres de l’artothèque, ou réaliser une commande artistique. L’Art pour le Dire s’établira au caveau Naudin le temps du festival Art Planète.

MORIN PERE & FILS 9, quai Fleury 21700 Nuits-Saint-Georges


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Gevrey-Chambertin evrey-Chambertin rejoint cette année le Festival Art’Planète en accueillant les œuvres contemporaines de deux artistes. La ville n’en est pas pour autant à son coup d’essai, puisqu’en 2000, à l’occasion de la SaintVincent Tournante, elle a fait l’acquisition d’une sculpture moderne qui trône désormais sur la place des Ecoles. Elle réfléchit actuellement à acheter une œuvre contemporaine qui pourrait être installée à proximité du château. « Le conseil municipal et moi-même sommes très réceptifs à l’art en général. Nous voulons associer notre commune à celles du secteur ; c’est un signe manifeste d’ouverture. C’est

également une invitation faite aux Gibriaçois pour les sensibiliser et démontrer que l’art contemporain, souvent élitiste, est en fait accessible à tous, même si parfois il est un peu provocateur. Il est intéressant d’ailleurs de constater comment, au fil du temps, le public s’approprie les œuvres. De plus, ce festival crée un centre d’intérêt supplémentaire pour les nombreux touristes, en s’intégrant dans le circuit découverte de notre ville » précise Jean-Claude Robert, maire et conseiller général. D’autant plus que cette deuxième édition intègre la notion et la traduction de l’art et du développement durable, thème d’actualité qui ne laisse pas indifférent l’équipe municipale.

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Gevrey Chambertin VERNISSAGE le Mercredi 7 Juillet - 19h30

Lilian Bourgeat é en 1970, Lilian Bourgeat enseigne à l’Ecole des Beaux-arts de Chalon-surSaône, vit et travaille à Dijon. Il fait partie de ceux suivant une ligne de conduite bien précise, qui ne souffre que de quelques écarts… Après une école du bois, les Beaux Arts et les galères habituelles des jeunes artistes, Lilian Bourgeat se distingue très vite par la conception de ses objets hors de proportions. Ses muses sont tout droit tirées du quotidien, de la réalité telle qu’on peut la vivre, avec des objets presque transparents à force de banalité, et auxquels il offre une seconde vie, un premier rôle, une loupe, en faisant d’eux des monuments, dont la taille peut être multipliée jusqu’à 10. De cette vingtaine d’objets réalisés depuis 1998, le choix des sujets n’est pas réglementé, il ne marche qu’au feeling. Il s’agit d’outils essentiels à nos vies contemporaines, des outils dont nous faisons un usage presque machinal et irréfléchi. Dans cette

contemplation d’objets monumentaux se pose la question de notion de valeur, de notre rapport à l’objet et de sa domination nouvelle. Par l’agrandissement, l’artiste fait ainsi basculer ces objets réels dans une caricature à la limite de la plaisanterie comme quelque chose de parodique voire grinçant, «Piggy Bank» (1998) en est l’exemple flagrant. Dans ce cochon-tirelire géant, l’artiste se joue des valeurs et des côtes du monde de l’art en dénonçant ses excès. L’objet en question se fond déjà dans le décor avant de se dévoiler dans une surdimension, dont seule la présence physique peut rendre compte. Pour le festival d’Art Planète, Lilian Bourgeat présente à la commune de Gevrey-Chambertin un de ces agrandissements, celui d’un pneu. Un pneu dont l’usage n’est pas à préciser. Un pneu que l’on peut imaginer bruler, partir dans une fumée noire, engendrant ainsi mille pollutions que nous ne connaissons que trop bien.

Raphaël Galley aphaël Galley est né en 1976, après avoir passé un BTS Agencement de l’environnement architectural en 1998, il obtient le Diplôme National d’Arts et Technique de l’ENSA de Dijon en 2001 avec les félicitations du jury. Cet artiste, d’origine dijonnaise, est caractérisé par ses œuvres conjuguant l’art à la technique et à la praticité. La création exposée par l’artiste n’est pas seulement un objet d’art puisqu’elle a été homologuée en tant que jeu pour enfants. Elle est donc exposée près de l’air de jeux de la commune de Gevrey-Chambertin. L’œuvre, tout naturellement intitulée « Maison », est une construction inspirée du travail d’architecture de Le Corbusier. Exceptionnellement, Raphael Galley a conçu ce mini édifice en 10 exemplaires, qui seront éventuellement mis en vente pour la commune. L’artiste a un souhait d’ouverture d’esprit chez les plus jeunes dans leur façon d’envisager l’habitat, et ainsi créer une certaine diversité dans l’approche des espaces de vie. Tout a été redimensionné spécifiquement pour les enfants âgés de 2 à 6 ans en tenant compte des normes légales exigées, sans pour autant

négliger l’aspect ludique qui est relayé par le jeu des couleurs et l’ouverture maximale de l’espace. Pour la réalisation de son œuvre, l’artiste a travaillé en collaboration avec des entreprises aux alentours de Gevrey-Chambertin qui se sont investies dans ce projet dont AJ3M à Couchey et Adepub à Marsannay la Côte. En terme de réalisation artistique, l’œuvre est constituée de panneaux en polymère thermoplastique normalisés pour une utilisation extérieure écologique et sécurisante, stérilisable et recyclable. Raphaël Galley intègre la problématique de l’environnement dans son travail d’une manière générale. Avec ce projet, Raphael Galley marque sa volonté d’investir les plus jeunes dans le questionnement sur l’espace et la construction.


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Comblanchien

olide comme un roc, Pierre Blondan est impliqué dans la vie de sa commune comme peut l’être un chêne robuste enraciné dans le parc municipal. Il faut dire que cet espace, arboré d’essences plusieurs fois centenaires, est un atout incontestable pour ce village qui compte un peu plus de six cents âmes. Ancienne dépendance du château communal, le parc est idéalement situé en bordure de la D 974. Outre un espace dédié au sport et un autre aux jeux pour enfants, la configuration des lieux semble propice à l’organisation d’évènements culturels et artistiques. Un aménagement paysager est en cours de réalisation et une fontaine sera bientôt installée dans la clairière. De nom-

breux visiteurs et touristes s’arrêtent d’ailleurs régulièrement pour pique-niquer sur place ou pour s’accorder un moment de détente. Toujours avide de découvertes et d’expériences nouvelles, le maire a donc accepté de participer pour la seconde année au Festival d’art contemporain Art’Planète. Même s’il se déclare profane en la matière, Pierre Blondan n’est pas pour autant insensible à l’art et aux réactions qu’il peut susciter. Cette année, les œuvres seront installées un peu en retrait de l’axe routier qui traverse le village. Cependant leur forme, leur couleur et leur luminosité sauront attirer un public toujours avide de nouveautés et d’étonnement.

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Comblanchien VERNISSAGE le Jeudi 8 Juillet - 18h00

Anita Molinero nita Molinero est née en 1953 et obtient son diplôme des Beaux-arts à Bordeaux en 1977. Artiste en marge dès le début des années 80, Anita Molinero est représentée par la galerie Alain Gutharc à Paris. Rendez-vous ! a été conçu dans le cadre de l’exposition Downtown produite par Arts Le Havre en 2008, avec le soutien de France Télécom, Orange et de la CODAH, et est, cette année, proposée par le Consortium de Dijon. Une partie de l’installation est d’ores et déjà visible à Dijon, mais à Comblanchien, l’œuvre dans son intégralité sera exposée. «Rendez-vous !» est composée de plusieurs cabines téléphoniques (1 élément simple, 1 élément double, 2 éléments triples), à l’intérieur desquelles se trouvent des conteneurs à déchets en plastique déformé. Ici, le but n’est pas la séduction, ni même une recherche d’esthétique. La vocation de cette œuvre est ailleurs, dans la fonction et les matériaux des objets détournés et dans leurs déformations.

Par l’ampleur du geste et les tortures endurées par les matières, «Rendez vous !» est une sculpture « virile » – selon les propres termes de l’artiste. En lien direct avec la problématique du développement durable, ces containers sont un maillon de la chaine du recyclage. L’œuvre d’Anita Molinero propose ici l’emploi d’objets plastiques prélevés dans notre quotidien pour être ensuite « défigurés ». Se positionnant comme une artiste de l’époque « post-Tchernobyl », nombre des transformations qu’elle organise repose sur un principe de thermo-fusion. L’environnement comme balise de l’espace social se trouve ainsi placé au centre de son univers artistique. L’œuvre mélange géométrie et transparence à des formes organiques et opaques comme autant d’« Aliens ». Deux éléments tirés de l’espace urbain sont ici associés : des cabines téléphoniques – objets voués à disparaître– et des conteneurs à déchets – objets aujourd’hui appelés à proliférer. Le pré-vernissage est prévu le 8 juillet, et le vernissage le 9 à la Grange de Saulx.

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Le Consortium

Partenaire d’Art’Planète 2010 Interview de Xavier Douroux, directeur du Consortium ourquoi avez-vous accompagné Art’Planète ? Je crois que la coopération et la convergence des énergies sont aujourd’hui le principal atout pour retisser les liens entre art et société, combler le fossé qui s’est malheureusement créé entre ce qui serait le soutien à la création artistique d’une part et l’action socio-culturelle de l’autre. L’art, de sa production à sa réception par le public, doit exister “naturellement” dans une société s’il ne veut pas progressivement s’enfermer dans un isolement cynique. Mais, à l’inverse, il doit rester soucieux de sa propre ambition et pour cela, il mobilise les efforts du spectateur et citoyen. Dans cette optique, la collaboration entre Art’Planète et Le Consortium est un exemple d’ouverture d’esprit et de volonté commune d’agir en pleine intelligence. Comment avez-vous choisi les artistes et pourquoi ?

Présentation du Consortium Le centre d’art contemporain Le Consortium, géré par l’association le Coin du Miroir, est actif depuis 1977 et a obtenu le label Centre d’Art en 1982. Ses objectifs sont la production et l’exposition d’œuvres contemporaines, l’enrichissement du patrimoine public en ce domaine, la promotion, la diffusion et la formation à l’art comme à la pensée d’aujourd’hui. Le Consortium s’inscrit également dans une démarche de réflexion et d’expérimentation dans le domaine de l’ingénierie culturelle et l’administration d’actions culturelles et artistiques liés aux Arts Vivants. Profondément lié au milieu associatif, le Consortium trouve son origine dans ces courants qui, durant les années 70, se sont donnés les moyens d’agir et ont installé, au cœur même du tissu urbain, des structures alternatives conçues comme des contrepouvoirs et des lieux de parole indépendants. En 1977, Xavier Douroux et Franck Gautherot entre autres fondent l’association Le Coin du Miroir. Ils sont rejoints en 1983 par Eric Colliard (décédé en 1995), cette même année les associations Le Coin du Miroir, A la limite et Déjà Vu se regroupent en une même entité. Ensemble, ils développent une réflexion critique sur la place et le rôle de l’art. Leurs premières actions se sont réalisées avec les artistes les plus contestataires vis-à-vis du langage ou de la manière de faire de l’art, comme Buren, Mosset, Toroni, Rutault, Boltanski, Messager, Le Gac, Baldessari, Luthi... Installée à ses débuts dans 30 m2 au premier étage d’une librairie alternative, la structure déménage rue Saumaise dans un « appartement-galerie » puis en 1982 occupe finalement un ancien magasin de 600 m2 au centre ville et parallèlement à partir de 1991, une ancienne usine de 4000 m2 située en proche périphérie. En 1996, Eric Troncy intègre le centre

Le choix des artistes est d’abord un choix d’œuvres pour des situations précises où elles pourront exister au mieux de leurs capacités formelles et de leurs apports de sens. Chacune visera, dans une proximité vivante avec les habitants, un éveil de leur curiosité à partager avec les visiteurs. Nombre de ces œuvres sont dues à des artistes, tels Raphaël Galley, Mathieu Girard ou encore Pierre Ravelle Chapius, impliqués dans leurs premières “expérimentations” dans l’espace commun. Certaines oeuvres - moins nombreuses - ont déjà été montrées ailleurs (Rendez vous! d’Anita Molinero ou Pneus de Lilian Bourgeat). Toutes visent à “parler” de manière simple à un public qui s’impliquera par le regard qu’il voudra bien leur accorder.

d’art en tant que co-directeur. Puis en 2000, Seungduk Kim rejoint l’équipe du Consortium en tant que commissaire associée et directrice de projets internationaux et de développement pour l’Asie. En 2008, le centre d’art investit une boutique au 16 rue Quentin, à l’entrée de l’espace d’exposition, destinée à la vente de livres et de multiples. En 2009, le Consortium ouvre un bureau rue Hoxton Street à Londres dirigé par Sophie Claudel.

Les activités du Consortium Le Consortium gère son activité à travers six départements : - un centre d’art contemporain organise 8 expositions monographiques d’artistes internationaux ou de groupe par an dans les deux lieux : au Consortium 16 rue Quentin, et à L’Usine, 37 rue de Longvic (de Chris Burden à Rémy Zaugg, en passant par Yayoi Kusama, mais aussi les premières expositions en France et même en Europe d’artistes aujourd’hui reconnus tels que Jorge Pardo, Maurizio Cattelan, Sylvie Fleury, Mark Leckey, Rachel Harrison, Charline von Heyl…) - un bureau de graphisme conçoit et réalise des catalogues, affiches et autres documents pour des institutions culturelles. - un Bureau d’Etudes et de Diffusion de l’Art Contemporain (Bedac) prend en charge l’organisation de diverses expositions extra-muros, par exemple : Pierre Huyghe au pavillon français de la Biennale de Venise en 2001, la Biennale d’Art Contemporain à Lyon en 2003, l’exposition Flower Power pour Lille Capitale Européenne en 2004, la Biennale d’Art Contemporain de Valencia en 2005, l’exposition collective Elastic Taboos à la Kunsthalle de Vienne en 2007, l’exposition

de commandes publiques Anyang Public Art Project à Anyang en Corée du Sud, l’exposition collective The Alliance à Pékin et Seoul en 2008 ou encore l’exposition d’Olivier Mosset à Pékin, des expositions de Yayoi Kusama à Munich (Haus der Kunst), à Bruxelles (Wiels), à Paris (Parc de la Villette), à Sydney (MCA)… - une collection de plus de 250 œuvres d’artistes internationaux qui ont d’ailleurs fait l’objet d’une exposition au Centre Georges Pompidou en 1998 et qui fait régulièrement l’objet de prêt pour des expositions à de nombreuses institutions. - un département Art & Société : Depuis 1991 Le Consortium est médiateur de la Fondation de France pour l’action Nouveaux commanditaires en Bourgogne. Soit, la possibilité pour des individus, des groupes en association, des entreprises en collectivités locales, de passer commande d’une œuvre d’art contemporain dans un contexte de proximité. Grâce à l’investissement de la Fondation aux côtés d’autres mécènes ou partenaires et par la mise à disposition du médiateur, cette initiative originale inscrit la création d’œuvres enrichissant le patrimoine de demain dans des contextes de développement local ou de tissage de liens sociaux. Près de 50 commandes ont déjà été réalisées, depuis

des oeuvres isolées, destinées à rejoindre les musées jusqu’à des ensembles sur le territoire bourguignon (Université, circuit des lavoirs du Châtillonais), des peintures (Yan Pei Ming) comme des éclairages publics (Christian Boltanski), des bâtiments (Patrick Berger) jusqu’au centre d’interprétation du Canal de Bourgogne –Cap Canalà Pouilly-en-Auxois (Shigeru Ban). - un département Nouvelles Scènes lié à la production et à la diffusion de musiques nouvelles. Le Consortium poursuit une logique de croisements des arts en initiant une relation constante avec les scènes de la danse contemporaine, du théâtre de recherche ou des musiques actuelles. Le sous-sol de l’Usine, adapté à des formes de spectacles de jauge modeste, a accueilli depuis de nombreuses années tout ce que le pays – et au-delà de nos frontières– compte de chorégraphes, metteurs en scène, performers et musiciens explorateurs radicaux (Olivia Grandville, Odile Duboc, Boris Charmatz, Philippe Découflé, Jérôme Bel, Alain Buffard, Julie Nioche pour la danse, Raimund Hoghe, Stanislas Nordey, Valère Novarina, Forced Entertainment, JeanCharles Masséra, Kasper Toeplitz, Pierre Henry, Dominique A et Françoise Breut, Bob Moog, Balanescu Quartet, David Shea, Yann Tiersen, Les Little Rabbits…)


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Gilly les Cîteaux

Comme on le rappelle souvent, le cœur de Gilly les Cîteaux balança longtemps entre la vigne et la plaine. Mais s’il y a quelque chose qui interpelle et qui donne au village un charme si particulier, c’est sa rivière, la Vouge dans laquelle sera installée la composition de l’artiste argentin Pedro Marzorati. L’eau apporte une toute autre dimension à l’œuvre en la rendant plus mouvante, plus fluctuante donc plus mystérieuse » explique Max Charles qui, en fédérant tous les moyens humains et financiers a su sauver et restaurer la grange Jacques de Saulx. Ce bâtiment emblématique du village, construit au 13e siècle a désormais repris sa place dans la

catégorie d’un des plus beaux témoins régionaux de notre passé. La bâtisse peut accueillir jusqu’à quatre cents personnes et c’est là que se tiendra d’ailleurs le vernissage général du Festival Art’Planète le 9 juillet prochain. C’est sur le domaine du Château de Gilly, ancienne résidence des Pères Abbés de Cîteaux, avec ses douves et son jardin à la française que l’œuvre sera disposée en enfilade, immergée dans la Vouge, à proximité du lavoir. « Une création qui s’inscrit en parfaite harmonie avec la magie des lieux » explique Florence Caramelle, attachée de communication dans l’établissement.

Pedro Marzorati edro Marzorati réside à Paris et travaille comme décorateur d’intérieur ; il expose ses créations dans toute l’Europe à travers de multiples Festivals et Galeries d’art et notamment à Paris dans les Galeries Lucie Weil/Seligmann et Wanted. Pedro Marzorati est un artiste argentin pluridisciplinaire qui, selon le sujet choisi, s’exprime avec différentes techniques: photographie, sculpture, dessin, installation, musique, multimédia avec toujours plus de poésie et d’esthétisme. Concerné par les problèmes environnementaux, l’artiste n’en est pas à son premier projet artistique intégré dans un paysage comme avec, entre autres, le projet Urban Nature en 2006 exposé dans des champs, ou encore Mirage Vert en 2010 : une installation végétale en gazon enroulée autour d’un arbre.L’œuvre exposée porte le nom

d’une nouvelle de Lord Dunsany, conteur et auteur dramatique du début du 20ème siècle, « where the tides ebb and flow » qui signifie littéralement « Là où la marée monte et se retire ». Cette œuvre fait référence au problème de la montée des eaux suite au réchauffement climatique à travers la mise en scène d’une série de onze bustes féminins immergés à des profondeurs différentes. Une platine métallique posée au fond de l’eau permet de stabiliser et régler les hauteurs des bustes. Ces bustes sont constitués de résine et conçus à partir de moulages. L’artiste souhaitait que, malgré la problématique abordée, la couleur des sculptures reflète quelque chose de pacifique et s’intègre en douceur dans l’environnement. Le bleu métal s’est alors imposé en affichant un lien direct avec les exigences de l’artiste et la thématique de son projet. Il explique que cette couleur, en tant que symbole de l’eau, relie la

matière première constituante de l’être humain au problème environnemental auquel il doit faire face. Exposée pour la première fois aux Pays-Bas en 2008 lors du Festival de land-art « Kielzog » près d’Amsterdam mais aussi au Festival « Sentier du Rhône 2009 » en France, « where the tides ebb and flow » remporte un grand succès en se positionnant comme un acte de « militantisme poétique », l’expression

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artistique de l’inquiétude de son créateur quant à l’avenir de la planète. «Where the tides ebb and flow » sera présenté dans sa version féminine, à Gilly les Cîteaux à partir du 9 juillet 2010.

Magny les Villers VERNISSAGE le Mercredi 7 Juillet - 18h00

Magny les Villers Matthieu Girard fin d’animer ce village, niché dans une écrin de verdure des Hautes Côtes, l’équipe municipale a accepté de participer pour la première fois cette année à la seconde édition du festival Art’Planète. « C’est avant tout une façon d’exister pour notre commune. Il ne s’y passe pas grand-chose et cette manifestation permettra certainement de faire connaître et découvrir notre village. La population a nettement rajeuni ces dernières années. Nous comptons actuellement une quarantaine d’enfants en primaire et cela est très motivant » explique Michel Juste le maire de la commune. Cette démarche s’inscrit dans la continuité des activités culturelles proposées dans le tout nouveau programme d’animation mis en place par le conseil municipal : théâtre, musique, spectacle pour enfants, chant, chorale…. « Il s’agit de partager ensemble, toutes générations confondues, des instants de convivialité et de joie qui permettent ainsi aux habitants de se rencontrer et d’échanger. Même si nous n’avons pas beaucoup de moyens, cela prouve notre dynamisme et notre envie d’exister ; c’est vraiment très valorisant » poursuit René Lapray.

e benjamin de ce festival, Mathieu Girard, étudiant à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts, est né à Dijon en 1986. Du haut de ses 24 ans, ce jeune artiste aux habitants de Gevrey Chambertin et à ses visiteurs présente son Pendulum qui consiste à fixer des rochers en suspension à des branches d’arbres, tels des fils à plombs. Le pendulum est une vieille technique de haubanage utilisée afin de diriger la croissance des arbres. Cette technique ancestrale représente ici l’intervention de l’homme sur la nature et sur son développement. Mathieu Girard explique son installation : « J’ai choisi de suspendre des rochers, qui sont en réalité des moulages en résine de rochers qui viennent d’une carrière de Comblanchien. Le fait qu’ils soient en résine, matériau très léger, permet de les pendre à des branches assez faibles qui n’auraient jamais pu supporter le poids d’une vraie pierre de cette taille. Cela est un

jeu sur la perception à travers ce contraste entre de très grosses pierres qui ont l’air très lourdes, et les branches très frêles auxquelles elles sont rattachées ». Ces « cailloux » en suspension illustrent également l’idée de fils à plombs, de pesanteur. Le travail de cet artiste repose essentiellement sur les différents moyens de reproduction. Recherchant l’opposition entre le naturel et le synthétique, il s’adonne à des transformations et donne ainsi une lecture nouvelle des objets qu’il détourne de leurs matériaux de prédilection.


> la GAZETTE speciale art’planete Eric LAMBERT MUYART,

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Quand un vernissage devient spectacle uel est ton parcours ? Diplômé de l’ESC Dijon, j’ai successivement travaillé chez IBM, SOFINCO, GROUPAMA (directeur commercial) et à l’AG2R comme Directeur des Ventes et des Partenariats. Depuis 6 ans, Secrétaire Général de l’Ordre des ExpertsComptables de Bourgogne FrancheComté, de la Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes, je suis également gérant de l’organisme de formation continue IRF Bourgogne Franche-Comté et de la société SARL Expert communication. Dans le cadre de mes fonctions, je m’investis également dans la promotion et le développement du mécénat d’entreprise. Les entreprises peuvent très facilement et utilement s’impliquer dans le mécénat. C’est aujourd’hui un moyen de communication citoyen et différent. Contrairement aux idées reçues, le ticket d’entrée peut être très faible (à partir d’une centaine d’euros). Le mécénat apporte aussi des potentialités importantes aux PME et de plus bénéficie d’avantages fiscaux non négligeables. Décris moi ton asso ? Nous avons créé l’association en octobre 2009. Elle est donc récente. J’en suis le trésorYeah ! Le but est de mettre sur pied des projets artistiques en associant les publics ayant souvent peu accès à la culture (zone rurale, population dite défavorisée), en mêlant diverses disciplines artistiques (spectacle vivant, musique et chant dans un éventail très large (de la musique médiévale au beat box), vidéo, danse, cinéma…). LABEL EPIQUE est un espace de création, de découverte et de bonne humeur, convaincue que l’Art est un des meilleurs vecteurs de lien social. Quelles manifestations marquantes pour l’asso ? Forcément affectivement le premier et les deux derniers en date : - Spectacle de lancement le 6 décembre 2009 sur la péniche La Cancale mettant en scène une

large palette artistique : Jazz manouche, Contes (Daniel FERNANDEZ et Emmanuelle VAIN), chansons françaises, performances gastronomiques, comédie musicale, vidéo, tango, musique médiévale, films d’animation,…). Éclectisme quand tu nous tiens ! - Réalisation d’un long métrage pour la ville de Dijon « Pour l’âme ailleurs et pour le Kir » présenté le 10 juin 2010, mêlant fiction, documentaire et fantastique (traité en cinéma d’animation). Cette action s’inscrit dans le cadre de la rénovation du quartier de la Fontaine d’Ouche et d’un projet pédagogique que l’association a accompagné pendant 6 mois avec les élèves et les enseignements de l’Ecole Alsace. - La défaite de la musique : le 21 juin 2010 dans les jardins du département dans le cadre du Festival Les enchantés initié par le Conseil Général de la Cote d’Or, l’association a le projet de créer une chorale éphémère et en prenant le pari de faire chanter en (des)harmonie les pires « casseroles » du département. Pourquoi participer a Art’Planète ? Le projet d’Art’Planète de créer de l’événement et de faire découvrir l’art contemporain en zone rurale, s’inscrit complètement dans les valeurs et les objectifs de LABEL EPIQUE. Nous partageons la même envie de faire connaître des artistes et des créateurs au plus grand nombre. Travailler ensemble sur un tel projet fait partie des passerelles culturelles et associatives qui sont la raison d être de notre association. Qu’allez vous proposer ? Nous projetons de rester dans la dynamique contemporaine, en présentant des extraits de l’étonnant spectacle « Kathadene » du percussionniste vocal et instrumental non moins étonnant Michaël SANTOS. Afro-beat, onomatopées, musique indienne, human beatbox, balkan-music, balle de ping-pong, valse asiatique, … La voix du musicien est universelle et devient la passerelle entre le ludique et le musical où tout s’amuse, s’enregistre, se restitue en

VERNISSAGE GENERAL Gilly les Cîteaux Grange de Saulx

le Vendredi 9 Juillet - 18h00

SPECTACLE GRATUIT OUVERT A TOUS

direct et se transforme… Michaël Santos ré-invente sa propre musique. Entre tradition et avant-gardisme, Michael SANTOS se prend au jeu du cuisinier sonore et musical : Il ne vous laissera pas indifférent, ce qui est le propre de l’artiste. Vous l’écouterez le temps d’une valse ou

d’un rythme jungle, vous gouterez les plats épicés et savoureux, où claquements de doigts, bruits de bouche, bribes de souffles rencontrent des bouées métalliques, des pédaliers d’effets, des samplers, des guimbardes et des tablas indiennes.


Le festival Art’Planète est géré par l’association Planète NSG ayant pour objet de favoriser des actions à visées citoyenne et culturelle sur le pays viticole cote d’Orien. Dans le cadre de l’action Art’Planète, l’association privilégie l’exposition d’œuvres artistiques contemporaines. L’association Planète NSG propose en 2010 la deuxième édition du festival d’art contemporain visant à faire la promotion des artistes locaux, nationaux et internationaux. Il s’agit de faire découvrir au grand public par un circuit artistique inscrit sur plusieurs communes rurales des œuvres insolites sur une période très prisée par le tourisme.

GRATUIT - FREE

Festival of contemporary art « Art planète » in BURGUNDY The festival Art Planet is managed by the association « Planet NSG »whose goal is to support actions aiming citizens and cultural dimensions on the wine country of Orien. Within the framework of the Art Planet action, the association privileges the exposition of contemporary artistic works on villages registered in the cantonal perimeter of Nuits-Saint-Georges and Gevrey-Chambertin. Association Planet NSG launch in 2010 the 2nd edition of the festival of contemporary art aiming to promote local, national and international artists. The purpose is the discovery with the general public through an artistic circuit registered on several rural communes of odd works over a period of grand tourism.

Comblanchien, Parc municipal « Rendez-Vous ! », par Anita Molinero, artiste provençale, proposée par le Consortium (Dijon) Une série de cabines téléphoniques habitées par des conteneurs à déchets en plastiques défigurés. Gevrey-Chambertin, Place des marronniers, Place de l’Eglise Œuvres Démesurées, par deux artistes Bourguignons proposées par le Consortium ( Dijon ) Gevrey Chambertin, « Pneus » par Lilian Bourgeat Reproduction surdimensionnée d’objets qui appartiennent à l’imaginaire collectif « Maison « par Raphael Galley Reproduction en miniature d’une construction de « Le Corbusier » Gilly-les-Cîteaux, bassin du lavoir derrière le Château « Where the tibes ebb and flow » par Pedro Marzorati , artiste argentin Une démonstration exceptionnelle de la montée des eaux suite au réchauffement climatique Magny-les-Villers, route de Villers-la-Faye « Pendulum » par Mathieu Girard, artiste Bourguignon proposé par le Consortium (Dijon) Une vue unique de rochers pendus à un arbre majestueux, un assemblage incongru où la gravité semble avoir disparu. Nuits- Saint- Georges Planéte NSG 3, Place de la République, centre ville Ouvert le samedi de 10H à 12H et de 15H à 17H et le dimanche de 14H à 17H « Les Robots »par Denis Bonnes, artiste Languedocien Une série de robots totems colorés construits à partir de produits recyclés.

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Nuits- Saint- Georges Le Cassissium, proche sortie autoroute Ouvert tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30 « Autres rives », Par Véronique Lafont , artiste Bourguignonne. Collection mise à disposition par la galerie Mouton bleu ( Avallon ) Peintures raffinées à l’aspect minéral, aquatique. Contraste des lumières entourées de photographies et dessins. Nuits- Saint- Georges L’Imaginarium proche sortie autoroute Ouvert tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30 Série de Peintures par Jadis artiste Franc Comtoise Collection mise à disposition par la galerie Open Art (Dijon) Toiles aux formats conséquents, œuvres abstraites aux formes et couleurs qui révèlent une grande force. Nuits- Saint- Georges Caves Morin , le long du Quai Fleuri Ouvert tous les jours de de 9H à 18H « Corps peints » Collection mise à disposition par « l’Art pour le dire » (Dijon) Peintures et sculptures, autoportraits imprégnés de tradition ancestrale et nouvelle forme artistique réalisés par des ouvriers de production de l’ESAT Le Mirande à Dijon. Villars-Fontaine ,Place de la Mairie « Transport plinth » par Pierre Ravelle-Chapuis , artiste Bourguignon, proposé par le Consortium (Dijon) Sculpture hybride à la forme d’un socle. Villars-Fontaine ,au centre du village, Allée du Château, «Consomma-cité » par une équipe de salariés en Insertion du Chantier Lézardeco (Bourgogne). Collection mise à disposition par L’Association Ressources ( Dijon ) Reproduction monumentale de packaging de produits de consommation.

Comblanchien

Villars Fontaine

Gevrey Chambertin

nète art!pla-Ge orges Nuits-Saint

Magny-les-Villers Gilly-les-C”teaux

Festival d’art contemporain et d’art

brut en Bourgogne... en pays viticole

| du 10 juillet au 16 août 2010 |

Galley | Mathieu Girard | Denis Bonnes | Lilian Bourgeat | Rapha‘l dire | Lézardéco | Pedro Marzorati | Jadis | Véronique Lafont | L’art pour le | Chapuis Ravelle Pierre | Molinero Anita Le Consortium

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