11 minute read

VOTRE NOUVEAU RENDEZ-VOUS

MAUCO CARTEX,

DE BEAUX PROJETS DANS LES CARTONS

Advertisement

Fondée en 1967, l’entreprise familiale Mauco a développé au fil des ans une véritable expertise dans le domaine de l’emballage personnalisé. Devenue Mauco-Cartex en 2016, suite au rachat de son fournisseur en carton ondulé, elle fait aujourd’hui référence dans le domaine de l’emballage sur-mesure avec une large gamme d’emballages et d’étuis, de coffrets et de caisses bois. Pour répondre à de nouveaux marchés et de nouvelles demandes, elle vient de s’équiper d’une imprimante Agfa Jeti Tauro H3300 LED couplée à une table de découpe Kongsberg.

Par Cécile Jarry

Cela va très vite. L’année dernière, Mauco-Cartex, spécialiste de l’emballage sur-mesure, investissait dans un outil de vente en ligne pour pouvoir générer des devis instantanés d’emballages personnalisés. Grâce au soutien financier du programme France Relance, l’entreprise familiale franchit cette année une nouvelle étape en faisant entrer dans son atelier une Agfa Jeti Tauro H3300 LED, couplée à une table de découpe Kongsberg. Son objectif : produire des emballages personnalisés à la demande, grâce à un flux de production optimisé, de la validation du devis en ligne à la livraison de la commande. « Nous n’y sommes pas encore, mais c’est notre objectif pour 2023. Les solutions d’impression et de découpe que nous avons choisies vont nous apporter la productivité et la qualité nécessaires pour relever ce nouveau défi », confirme Sarah Escat, la Pdg de Mauco-Cartex. L’entreprise a investi 1,2 million d’euros dans ce projet de développement, dont 30 % pris en charge par le plan France Relance.

UNE OFFRE WEB-TO-PACK COMPLÈTE POUR 2023

Depuis 1967, l’entreprise familiale installée au cœur de la Nouvelle-Aquitaine développe un savoir-faire autour de l’emballage pour vins et spiritueux. Cartons personnalisés, caisserie bois : elle est historiquement le fournisseur de nombreuses entreprises d’un grand quart sud-ouest de la France, qui irait de Cognac à Narbonne. Le dérèglement climatique, de par son impact sur la production viticole, va venir perturber cette belle harmonie au tournant des années 2010. « Avant, nos clients avaient cinq bonnes années et une mauvaise. Maintenant c’est l’inverse », constate Sarah Escat.

Tous visuels © Mauco-Cartex

Pour l’entreprise qui emploie 110 personnes, avec un chiffre d’affaires qui oscille entre 17 et 20 millions d’euros, il devenait urgent de se diversifier et de proposer son savoir-faire à d’autres secteurs. « Dès 2016, nous avons senti que nous devions proposer notre expertise à d’autres marchés. Nous avons racheté notre transformateur de carton ondulé Cartex, et investi dans un bureau d’études et des outils de découpe afin de développer de nouvelles solutions d’emballage. Avec cette idée, dès le départ, de proposer une offre sur-mesure », poursuit la dirigeante. En 2020, l’entreprise revoit sa charte graphique et modernise son site internet. Elle met également en place une solution de devisage instantané, grâce à la solution Hipe développée par le français Packitoo. « Nous avons déjà une offre disponible en web-to-pack pour nos produits en stock. Ce que nous visons pour début 2023, c’est l’extension de cette offre au sur-mesure. Nous voulons proposer, sur notre site, une expérience-client simple et fluide qui permette de démocratiser cet usage, avec notamment la possibilité de visionner ses produits en 3D », confie Sarah Lescat.

DES EMBALLAGES SUR-MESURE MADE IN FRANCE

L’unité de production de Mauco-Cartex spécialisée dans la transformation du carton ondulé se situe à Fléac, en Charente. L’usine de 1600 m2 produit les caisses américaines, les croisillons, les coffrets ainsi que les plaques, en petits et grands formats. C’est là aussi que sont imprimés les emballages, en flexographie pour les quantités les plus importantes et en numérique pour les petites séries personnalisées. « Notre outil industriel est désormais performant pour répondre à tous types de demandes. La presse Agfa va nous permettre d’apporter davantage de valeur ajoutée à nos imprimés, avec, par exemple, la possibilité de réaliser de l’impression en blanc sur du kraft ou de faire de l’impression en relief », précise Sarah Lescat. En termes de format, le potentiel de développement est très large. « Nous avons sciemment choisi une table en 3,30 m de laize pour ne pas nous limiter dans les produits que nous souhaitons développer », souligne la responsable. Dans les cartons de l’entreprise, des projets de PLV.

VOTRE NOUVEAU RENDEZ-VOUS STRASBOURG,

CAPITALE MONDIALE DU LIVRE 2024

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la ville qui a vu naître l’imprimerie n’avait jamais postulé à ce titre. C’est désormais chose faite avec une première candidature couronnée de succès le 20 juillet dernier. L'année des célébrations débutera le 23 avril 2024, lors de la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur de l’UNESCO. D’ici là, près de 200 projets seront mis en place pour mettre en valeur le riche patrimoine littéraire et culturel de la ville, tout en apportant un soutien affirmé aux professionnels de la filière du livre. IC Le Mag a choisi de suivre cette belle aventure au travers de ses pages. Dans chaque numéro, un reportage, un coup de projecteur ou une rencontre vous seront proposés pour vous faire vivre l’événement. Premier épisode : le Centre Gutenberg.

Par Bertrand Genevi et Cécile Jarry

Le 20 juillet dernier, la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, a annoncé la désignation de Strasbourg comme Capitale mondiale du livre pour 2024. Strasbourg est la 24ème ville à porter ce titre depuis 2001, et la première ville française à obtenir ce label. « En des temps incertains, beaucoup se tournent vers les livres pour y trouver un refuge et une source de rêves. Les livres ont en effet cette double capacité unique de nous divertir et de nous instruire. C'est pourquoi nous devons assurer l'accès de tous à la connaissance et à la réflexion par le livre et la lecture. C'est à ces fins que l'UNESCO désigne chaque année une Capitale mondiale du livre », a rappelé Audrey Azoulay. L'UNESCO et le Comité consultatif de la Capitale mondiale du livre — qui regroupe la Fédération européenne et internationale des libraires (EIBF), le Forum international des auteurs (IAF), la Fédération internationale des associations de bibliothèques (IFLA) et l'Association internationale des éditeurs (IPA) — ont été impressionnés par l'accent mis par Strasbourg sur le livre comme moyen de relever les défis de la cohésion sociale et du dérèglement climatique. Avec des programmes comme « Lire pour la planète », la ville a en effet choisi de mettre en lumière le rôle du livre dans le partage des préoccupations environnementales et des savoirs scientifiques, tout en donnant la priorité aux jeunes en tant qu'acteurs du changement. Strasbourg a également été retenue pour son patrimoine littéraire et ses projets d'activités visant à croiser la littérature avec d'autres disciplines artistiques, telles que la musique, l'écriture dramatique et l'illustration.

GUTENBERG REMIX 2024

« Le rayonnement du livre et de la lecture doit aussi passer par un soutien affirmé aux professionnels de la filière. Soutenir la vitalité et l’attractivité économique des acteurs du secteur du livre est un enjeu majeur pour Strasbourg Capitale Mondiale du Livre 2024 », souligne Anne-Marie Bock, cheffe de projet de Strasbourg Capitale Mondiale du livre UNESCO. Avec ses équipes, elle va porter près de 25 programmes, sous la bannière Lire notre monde. Ateliers, journées professionnelles, événements grand public, expositions, rencontres… Au coup d’envoi le 23 avril 2024 pour la Journée internationale du livre et du droit d’auteur de l’UNESCO, plus de 200 rendez-vous irrigueront tous les quartiers de la ville, s’adressant à toutes les générations. La création d’une plateforme européenne pour l’illustration et celle d’une bourse de jeunes talents font partie des projets qui verront le jour dans le cadre du

programme « Vitalité 2030 », dont l’objectif est d’assurer la pérennité des métiers pour les générations futures. En parallèle, le programme « Entreprendre pour la lecture » apportera son soutien à la microédition, favorisera le développement de l’attractivité des librairies et assurera la valorisation de festivals littéraires. Le programme « Gutenberg Remix 2024 » revisitera le patrimoine écrit mais aussi architectural ou technique de la ville, pour le rendre plus accessible. La naissance d’un Print Hub - Espace Européen Gutenberg fera le trait d’union entre le passé et le présent, depuis l’invention de la typographie jusqu'à nos jours (lire notre article ci-contre). Berceau de l’imprimerie, Strasbourg s’illustre aussi par le rayonnement de la Haute École des Arts du Rhin d’où est issu l’illustrateur français Claude Lapointe, ainsi que par son réseau de structures artistiques. Le programme « Illustrez-vous » aura pour objectif de valoriser les forces créatives dédiées à l’illustration, filière d’excellence, avec des Rencontres de l’Illustration ou encore le festival Schilick on Carnet.

Pour en savoir plus : www.strasbourg.eu/lirenotremonde

OBJECTIF 2025 POUR LE CENTRE GUTENBERG

Une équipe de professionnels passionnés d’impression et de typographie œuvrent depuis près de vingt ans à la création du Centre Gutenberg, à Strasbourg. Un lieu unique et vivant, dévolu aux métiers de l’imprimerie et aux arts graphiques, qui devrait ouvrir ses portes, aux professionnels comme au grand public, d’ici 2025.

Qui mieux que la ville de Strasbourg pouvait porter le projet d’un Centre Gutenberg ? Car c’est précisément lors de son séjour dans la cité du bassin rhénan, entre 1434 et 1444, que l’Allemand Johannes Gutenberg mit au point une technique révolutionnaire : l’imprimerie sur caractères mobiles. La trace que laisse l’ex-apprenti orfèvre derrière lui à Strasbourg est indélébile. Dès la fin du XVème siècle, plus d’une dizaine d’ateliers, installés au cœur de la ville, impriment quantité de documents qui traverseront les frontières. Le savoir-faire des imprimeurs alsaciens se transmettra ensuite de génération en génération, jusqu’à l’arrivée du numérique. Mais si la plupart des imprimeries ont aujourd’hui quitté le centre-ville de Strasbourg, l’ombre de Gutenberg plane encore sur la ville.

UN RAPPROCHEMENT FRANCO-ALLEMAND

Son héritage perdure notamment à travers l’association Espace Européen Gutenberg, créée en 2004 par des professionnels de la typographie et de la lithographie, désireux de conserver le riche patrimoine de Strasbourg. En 2013, la première Fête des imprimeurs est organisée, constituant la première manifestation dans le domaine de l’imprimerie organisée dans la ville depuis 1840 et l’érection d’une statue de Gutenberg sur une place à son nom.

STRASBOURG, CAPITALE MONDIALE DU LIVRE 2024

L’association Espace Européen Gutenberg porte une mission précise : créer un centre dédié à l’imprimerie et aux arts graphiques sous toutes ses formes, de la naissance du caractère mobile à l’impression 3D. Ce futur espace hybride est d’ores et déjà baptisé, il s’agira du Centre Gutenberg. « Ce n’est pas à proprement parler un musée, mais plutôt un espace au sein duquel différentes entités associatives et entrepreneuriales vont cohabiter », précise Marielle de Vaulx, vice-présidente de l’association Espace Européen Gutenberg. Depuis 2018, date du 550ème anniversaire de la mort de Gutenberg, le projet s’accélère avec un rapprochement avec des institutions allemandes. Un lien évident que souhaite cultiver l’association au quotidien. « Il nous semble essentiel de conserver ce lien historique initié par Gutenberg autour du bassin rhénan, martèle Marielle de Vaulx. Notre périmètre est européen, pas uniquement local ».

UN CENTRE DE RÉFÉRENCE

Si le futur Centre Gutenberg vise à valoriser un patrimoine, pas question pour autant d’en oublier l’époque dans laquelle nous vivons. Strasbourg jouit d’un vivier impressionnant d’illustrateurs, de designers graphiques, d’artistes et d’imprimeurs. « Nous souhaitons rendre le lieu vivant. D’une part avec la présentation du patrimoine matériel et immatériel du bassin rhénan, et d’autre part, avec un atelier d’entreprises », expose Laurine Sandoval, chargée de développement et de coordination au sein de l’Espace Européen Gutenberg. L’ambition de Marielle de Vaulx s’inscrit dans la même veine, entre transmission des savoirs et ancrage dans les pratiques actuelles. « Il s’agira d’un centre de référence dans lequel les visiteurs pourront se plonger dans l’histoire mais aussi obtenir des réponses à leurs questions sur le futur de l’écriture ou des moyens d’impression », avance la dirigeante. Un moyen, aussi, de valoriser tous les métiers de l’impression, car les visiteurs professionnels seront redirigés vers les ateliers strasbourgeois qui répondent à leurs besoins.

UN PROJET INSCRIT DANS LE TERRITOIRE

Dans un esprit d’ouverture, le Centre Gutenberg sera ouvert à tous les publics. En attendant d’investir un espace de 3500 m2, d’ici 2025, l’Espace Européen Gutenberg organise déjà des actions pédagogiques et des animations culturelles, qui contribuent à la promotion de l’imprimerie et des arts graphiques auprès de tous. L’association adapte son action (ateliers, conférences, rencontres, etc.) selon les publics, en impliquant l’ensemble de l’écosystème strasbourgeois. « On prend soin de développer un projet qui s’inscrit dans un territoire, en créant des ponts avec des structures existantes, car sans cela, le projet ne serait pas viable. Nous collaborons notamment avec la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg et le 5e Lieu, un espace d’exposition consacré à la ville », explique Marielle de Vaulx. Pour toucher les plus jeunes, l’association a développé une application smartphone. Disponible depuis septembre 2022, Via Impressio permet de déambuler dans le Strasbourg de Gutenberg, sous la forme d’un jeu immersif en réalité augmentée. « La ville et les ateliers de l’époque ont été modélisés en 3D pour offrir un parcours géolocalisé riche en histoire. On peut notamment y feuilleter la première Bible qui a été imprimée », pointe Laurine Sandoval. Une façon de faire dialoguer deux mondes chers à l’Espace Européen Gutenberg : le patrimoine et les nouvelles technologies.

Tous visuels © Espace Européen Gutenberg

This article is from: