LA NUIT DE LA le concours de nouvelles écriture Plurielle
SCIENCE-FICTION
TEXTES LAUREATS des 3 catégories
Concours de nouvelles à écrire sur place
LA NUIT DE LA SCIENCE-FICTION le concours de nouvelles écriture Plurielle
LAURÉAT CATÉGORIE SYNOPSIS
SYNOPSIS - résumé de l'histoire. Souvent destiné à attiser la curiosité du lecteur, il se rapproche parfois du pitch - comme l'a judicieusement souligné Jean-Benjamin Jouteur. Pour l'édition 2019, l'ambiance est Cli-Fi... CLI-FI (Climate-Fiction) Courant dérivé de la SF apocalyptique, il se centre sur le dérèglement climatique : AquaTM, Jean-marc Ligny ; Une pluie sans fin, Michael Farris Smith ; Sécheresse, J.G. Ballard – Cécile Pontefract, BM Lyon. D’après le Cairn.info, le genre se caractérise par 4 clés. 1) l’environnement non humain est un acteur à part entière ; 2) les préoccupations environnementales sont aussi importantes que les préoccupations humaines ; 3) la responsabilité environnementale est valorisée ; 4) la nature apparaît comme un processus et non pas comme un cadre à l’activité humaine. – Céline Bernard, TVB 31..
LA NUIT DE LA SCIENCE-FICTION le concours de nouvelles écriture Plurielle
LAURÉAT CATÉGORIE SYNOPSIS
La terre est devenue un astre vagabond et est sortie de l’orbite du soleil. Retour à l’ère glaciaire, où la vie est presque morte à cause du froid. Cependant l’humanité survit protégée par d’immenses domes qui abritent des villes entières. Pour subsister, elle s’est adaptée et utilise désormais l’énergie éolienne des vents glaciaux qui soufflent sans relâche sur terre. Personne ne sort des dômes, par peur d’être tué, non pas par le froid, mais le vent. Certains le considèrent comme une divinité à laquelle il faut obéir en restant dans le dôme, et d’autres rêvent d’aventure. Mais comment faire pour survivre et qu’y a-t-il dehors?
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LAURÉAT CATÉGORIE INCIPIT
INCIPIT - Il s'agit de la première scène d'un roman. Est-ce que le lecteur va se retrouver in medias res, jeté en pleine action ou au contraire le narrateur prendra-t-il le temps de l'explication ? De l'avis général, les premières pages sont les plus importantes puisque le lecteur doit décider de continuer l'aventure ... ou pas ! Donc l'incipit s'appuie sur un ou plusieurs personnages que le discours anime. "Les auteurs se divisent en 2 catégories, avance Eric Maliska. Les architectes et les jardiniers. Il y a ceux qui ont construit d'emblée toute la structure de l'intrigue que les personnages suivent comme des rails - et ceux qui sèment des caractères et qui les regardent pousser !" Et vous alors, architecte ou jardinier ?
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LAURÉAT CATÉGORIE INCIPIT
Gnora avait pris un départ prometteur. “Magne-toi, vieux croûton ! “ lui lança-t-elle, espiègle, “sinon tu n’auras qu’une demie-ration !”Shoren la voyait zigzaguer entre les arbres, escamoter les souches, sauter par-dessus les haies.“On se retrouvera à la mer de boue”, tenta-t-il maladroitement de la narguer. Passée la quarantaine, tous, dans la communauté, savaient que les performances baissaient, malgré l’expérience et malgré l’entraînement. Il allait la rattrapper dans les marécages qu’il connaissait par coeur, mais depuis plusieurs semaines, cela ne faisait plus de différence au final. Quoi qu’il en soit, son boitier collecteur et mobilisateur d’énergie, branché sur sa poitrine, en témoignait déjà suffisamment. Plus aucun voyant vert indiquant le respect du quota énergétique à produire. Quelques voyants jaunes dans le meilleur des cas. Une demie-ration de nourriture.Il serait bientôt au rebut, et on ne revoyait jamais ceux qui partaient dans “l’usine de reforme”. Voir Enora, si insouciante dans sa jeunesse, insolente, déterminée à être la meilleure, à exploser tous les scores, lui crevait le coeur. Haletant douloureusement, il tenta d’augmenter sa vitesse en gravissant la colline pour enregistrer un pic énergétique. Le coeur lui sortait de la poitrine et il avait un goût de sang dans la bouche. Combien de temps avant qu’elle ne se retrouve dans le peloton des besogneux, noyée dans la masse, à réaliser lentement la fuite inexorable du temps et de sa jeunesse ?La mer de boue se profilait enfin, zone marécageuse qui faisait se tendre les muscles à l’extrême.Pas d’autre choix que de ramper pour la traverser, de faire corps avec cet autre corps, humide, résistant lui aussi de toutes ses forces. Enora pestait et rugissait, allongée au maximum, le visage maculé, pour limiter la résistance du sol.Curieusement, Shoren éprouvait toujours un soulagement à cet endroit. Il avait le sentiment qu’à certains endroits, le marécage le portait, le ressourçait, comme un courant de vitalité inattendue. Il n’en avait jamais parlé. C’est la seule chose qui lui permettait encore de tenir sur la distance. Un jour ou l’autre, on lui poserait la question.Le boitier enregistrait toutes les variations. De façon confuse et vague, quelque chose le poussait à protéger cet endroit.
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LAURÉAT CATÉGORIE CHUTE
CHUTE -Au-delà de l'histoire qui se finit bien ou mal, il y a la recherche d'un effet de surprise. L'auteur invite le lecteur à reprendre l'histoire depuis le début, soit qu'il ait solutionné une part du problème annoncé soit qu'il fasse une révélation révélant une vérité imperceptible pour qui n'est pas averti. Complicité et révélation, la fin est aussi le début d'une autre histoire... en puissance !
LA NUIT DE LA SCIENCE-FICTION le concours de nouvelles écriture Plurielle
LAURÉAT CATÉGORIE CHUTE
Le temps est suspendu.Une douleur fulgurante traverse mon flanc. J’ai fini par me faire toucher.J’agrippe le bord de mon gilet miteux et découvre mes mains poisseuses de sang.Tout va très vite à présent.Mes genoux se dérobent sous moi et ma tête heurte le sable chaud. Je ne peux pas partir, je n’ai pas fini.J’entends les balles sonner un glas funèbre. Elles semblent si loin. Des visages lointains semblent affolés. Leurs bouches muettes crient mon nom : “Neige ! Neige, relève-toi !”Neige.Le dernier nom que j’ai utilisé : Eau cristallisée qui maintient une forme solide et compacte par des températures basses. Quelle ironie : comme cette neige, je vais fondre sous les rayons ardents de Soen et Sian. J’ai si mal.Il n’y avait qu’un soleil avant, ça aussi j’aurais pu le leur enseigner. Le brasier ravage mon flanc. Je me recroqueville. Mon souffle est court.Crépuscule, bulle, câlin, aurore, orque… Tant de mots que je devais transmettre, tant de concepts que je devais raviver.Sans moi, les peuples vont oublier.Ma vision se brouille, je perds trop de sang.Je vois un visage. Des yeux pétillants me contemplent au milieu de pommettes crasseuses. C’est la gamine de la cabane.Elle m’avait promis de garder un fond d’eau de sa ration quotidienne pour voir les “anctons” grandir et sortir de l’eau pour devenir des animaux. Elle n’avait pas bien compris. Je n’avais pas eu le temps de lui expliquer en détails. Mais ça suffira. Tant que ce sourire édenté continuera de rayonner, il y aura peut-être de l’espoir.
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LES PARTCIIPANTS
LA NUIT DE LA SCIENCE-FICTION
Merci à Art Laeti Photos
L'ÉQUIPE ECRITURE PLURIELLE
KAETS
ERUTCEL
ED ÉTIMOC
CELINE BERNARD MELINDA SCHILGE
MEG
MICHEL JUSTE JB JOUTEUR
ERIC MALISKA
COACHS ECRITURE
MERCI ! A l'année prochaine ! Concours de nouvelles à écrire sur place
Samedi 12 octobre 2019 de 18h à minuit - Tout Public
RDV au U, 227 avenue du Plateau 69009 - Gratuit Inscription au 06 95 01 88 13 www.ecritureplurielle.fr ++ 2 RDV de préparation à la médiathèque de la Duchère ++ Vendredi 27 sept. à 17h : cercle de lecture SF Vendredi 4 oct. à 17h atelier d'écriture test