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Le Vote mondial empêché par l’armée

En Birmanie, aussi appelée le Myanmar, les enfants du peuple Karen découvrent leurs droits et la démocratie grâce au Programme du PEM. Lorsque ce pays était une cruelle dictature militaire, ils organisaient quand même leur Vote mondial démocratique. À présent, la Birmanie est à nouveau une dictature militaire. Certains enfants karens ont vu leur école brûler ou être détruite par des soldats, et on ne sait pas s’ils vont participer au Vote mondial cette année.

Mon premier Vote mondial

« J’habite avec mon grandpère car mon père est mort quand il a marché sur une mine de l’armée. Je dois marcher une heure pour aller à l’école. Je venais de participer au Programme du PEM et au Vote mondial pour la première fois. Avec Le Globe, j’ai découvert les droits de l’enfant : tous les enfants ont le droit d’aller à l’école et de jouer, et on ne peut pas les forcer à rentrer dans l’armée.

Un jour, mon grandpère m’a dit qu’un bombardier arrivait. Un peu après, on a entendu de grosses explosions, alors on s’est tous enfuis dans la forêt, à la recherche d’une grotte. On a pas eu le temps d’emporter des vêtements ou des couvertures.

Je ne comprends pas pourquoi l’armée birmane nous attaque. Nous sommes juste des villageois et nous ne les menaçons pas. »

Saw Ywa, 12 ans

Mon école a été bombardée

« Je dois marcher 45 minutes pour aller à l’école. Vers dix ans, j’ai commencé à participer au Programme du PEM Avec Le Globe, j’ai beaucoup appris sur les droits de l’enfant, et que les �illes ont les mêmes droits que les garçons. Avant, je n’avais aucune idée de mes droits, mais maintenant je sais comment les faire respecter.

Quand l’armée birmane a attaqué nos villages, je me suis enfuie dans la forêt. On n’avait qu’un peu de riz et de soupe de légume à manger.

Les militaires ont bombardé mon école. On faisait l’école dehors, dans la jungle. Je suis restée deux mois dans la jungle. Je n’arrive toujours pas à étudier calmement, je suis toujours sur le qui-vive, au cas où un bombardier nous attaquerait à nouveau. »

Naw Sha, 15 ans

Peur des serpents et des bombes

« Mon village est tout en haut d’une colline, pas loin d’un camp militaire. Je participais au Programme du PEM et j’allais à l’école Wai Nor Dern, où plusieurs écoles organisaient ensemble le Vote mondial. J’ai appris beaucoup de choses sur les droits de l’enfant, surtout sur les droits des �illes. Je sais que les enfants ont le droit d’aller à l’école et qu’on ne peut pas les forcer à devenir soldats.

L’avion est d’abord passé en début de soirée, puis encore trois fois pendant la nuit, tout près de notre maison, et il a largué des bombes à chaque fois. Tout le village s’est réfugié dans la grande grotte. Les enfants criaient et pleuraient. J’avais peur de l’avion, mais aussi des serpents et des insectes de la grotte, où je dormais par terre, sans couverture. »

Naw Lah, 12 ans

Les enfants karens de plusieurs écoles se rassemblaient ici pour le Vote mondial, mais cette année, les soldats et les bombardiers vont peut-être les empêcher d’y participer.

Dans la jungle on a creusé des fosses où les enfants peuvent s’abriter lorsque les bombardiers arrivent. Mais il faut être prudent, car il peut y avoir des serpents.