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pas timide”

Rencontre avec la danse – C’était difficile. J’étais triste, mais les nonnes étaient gentilles et je me suis vite fait beaucoup d’amis, dit Yen. Elle allait commencer l’école. C’était excitant, mais eff rayant avec tous ces nouveaux visages.

– Tu veux danser ? lui a demandé une nonne.

– Je peux essayer, a répondu Yen.

Les nonnes ont aidé Yen et ses amies à se coiffer avec de jolies coiff ures et à se maquiller pour qu’elles ressemblent à des poupées. Elles ont mis des robes de soie fine. Lorsque la musique a commencé, Yen n’a plus pu se retenir. Elle s’est mise à danser. Elle regardait les nonnes qui montraient comment se déplacer au rythme de la musique.

Puis les fi lles ont pu se produire devant les autres enfants. C’était excitant et bouleversant. Mais dès que la musique a commencé, Yen n’a plus vu le public. Elle a juste entendu la musique et a suivi les pas de danse qu’elle avait appris.

– Je me sens libre. La foule ne me dérange pas, a dit Yen. Elle a expliqué aux nonnes qu’elle aimait beaucoup danser. Elle dansait chaque semaine avec ses amis. Elle rêvait d’entrer à l’académie de danse et de devenir chorégraphe.

Voir maman

La mère et la grand-mère de Yen lui manquaient beaucoup. Elle savait qu’elles étaient quelque part à l’extérieur de la pagode.

– J’aimerais rencontrer ma grand-mère et ma mère, a dit un jour Yen à Minh Tú.

– Je comprends cela, dit Minh Tú. Nous pouvons nous organiser pour que tu puisses les rencontrer chaque année à Nouvel An.

Elle a expliqué à Yen que la chose la plus importante de toutes est qu’elle aille à l’école. Chez grand-mère et maman, Yen n’était pas sûre de pouvoir le faire.

– Elles n’ont pas beaucoup d’argent parce qu’elles ne peuvent pas travailler, a dit Minh Tú.

Yen comprenait, mais elle était heureuse de pouvoir voir sa mère et sa grand-mère. Beaucoup d’autres enfants de l’orphelinat n’avaient pas de parents du tout. Mais elle en avait, elle, même s’ils étaient malades et pauvres.

Lorsque Yen a pu sortir et rendre visite à sa famille, elle a pu voir autre chose que la pagode. Elle a pu voir l’ancienne ville de Hué. C’était grand avec beaucoup de gens et de magasins.

En grandissant, Yen a commencé à rêver de plus en plus de partir. Elle s’est mise à peindre et à pratiquer le karaté, quand elle ne dansait pas.

À l’aventure

À l’école, il y avait plusieurs camarades de classe qui vivaient à Hué avec leurs familles. Ils parlaient tou- jours de fêtes et de la façon dont ils faisaient leurs courses le week-end. Cela semblait excitant. Un jour, une amie à l’école a demandé si Yen et d’autres fi lles se joindraient à elles.

– C’est facile. D’anciennes élèves nous ont dit comment ça se passe, a dit l’une des amies de Yen à la pagode.

Après le dîner ce jour-là, Yen a aidé à coucher les plus petits. Elle a fait ses devoirs. Puis avec ses amies, elle s’est préparée pour aller se coucher.

Après l’extension des lumières et après que les nonnes se soient couchées, Yen et ses amies se sont levées. Elles étaient dix. Elles se sont changées et sont discrètement sorties en se glissant par la porte d’entrée. Elles avaient organisé le transport au bas de la rue et de là elles sont allées dans un grand centre commercial de Hué. Elles ont traîné avec leurs camarades de classe, ont ri, et parlé de tout en regardant les vitrines. C’était excitant de faire quelque chose d’interdit et une sensation agréable de s’éloigner de la pagode pendant un moment. Quand elles sont rentrées à la pagode tard dans la nuit, les nonnes les attendaient. Elles n’étaient pas contentes. Yen et ses amies ont été envoyées au lit immédiatement. Le lendemain, elles ont dû rester longtemps à genoux et réfléchir à ce qu’elles avaient fait.

– Ça ne fait rien. J’aime Minh Tú et les autres nonnes. Elles sont comme ma famille et je n’ai jamais peur quand je suis avec elles. En même temps, je veux être indépendante et faire ce que je veux. J’ai hâte de grandir, dit Yen. c