Le cirque de ,,Cathecl~.alLake".
Photo: Andrd Roch
J e baptisai mon sommet le Ski-Hayden. Son altitude depasse juste 4000 metres. E t j'en descendis rapidement. Par un col je rejoignis un autre bassin plus au nord et bientot j'atteignais nos traces, dans un petit vallon que nous avions explore deux jours auparavant. Apres ce premier succhs, nous n'efimes guere l'occasion de recommencer avant un certain temps, car les hates se succedbrent 8 la Lodge et nous devions las accompagner. Malgre le peu que nous connaissions encore du pays, nous pouvions d6j8 les conduire dans les endroits skiables. Au cours d'excursions, il Btait frequent de rencontrer des daims. Souvent on les surprenait; en descendant h ski sans bruit on pouvait arriver jusqu'au milieu du troupeau. Les coyotes etaient farouches, on en voyait plus rarement. I1 y avait, parait-il, aussi des elans (moose) et des lions de montagnes (puma), mais nous n'etimes pas l'occasion d'en rencontrer. Une fois nous vimes un loup et une autre fois quatre moufhns (Mountain Sheep). Le mois de mai est le plus favorable pour les grandes excursions. La neige fondait au soleil, mais comme, presque tous les jours, il en tombait, nous eumes chaque fois de l'excellente poudreuse. Le docteur Langes avait gravi Une pointe situee au nord du Hayden Peak, qu'il avait baptisee Frida-Peak. Peu apres, nous fimes, Billy Fiske, le D' Langes et moi, la premibre ascension 8 ski du Hayden Peak. Ce fut la plus magnifique excursion de tout l'hiver. Le temps etait absolument clair et vingt centimbtres de neige fraiche recouvraient le pays. En montant, les ombres bleues violettes des coniferes et le soleil dans les trembles (Aspen tree) etaient un enchantement. Au dessus des arbres, les immenses etendues blanches, dans lesquelles nous laissions Une trace minuscule, promettaient Une descente magnifique. Nous abandonnons nos skis sur une arete secondaire, que nous suivons sans difficulte, jusqu'au sommet. De 18, la vue est unique et je photographie le tour complet du Panorama. La descente sur Ashcroft peut etre comparee au haut de la descente du Parsenn. D'immenses ,,Schuss", oii le visage se gele au courant d'air et oii la neige se soulbve en poussiere, de sorte que le skieur qui descend ressemble 8 une fusee, glissant au ras du sol. 451