Peut-on mentir ?
L
a position de la Torah sur le sujet de la vérité et du mensonge est très délicate. La mitsva de nous « éloigner du mensonge » n’interdit pas seulement les mensonges verbaux qui causent une perte directe ou indirecte à notre prochain, mais elle comprend également tout geste, ou même un silence, pouvant être interprété de manière trompeuse.
Malgré cela, la Torah permet de transformer la vérité, si c’est pour amener la paix, accomplir une mitsva, louer une jeune mariée, ou préserver son humilité ou sa pudeur. Cette indulgence de la Torah n’est valable que dans les cas où ce mensonge ne nuit à personne, où il n’y a pas d’autre solution et à condition de ne pas en abuser. Au bout du compte, celui qui s‘efforce d’être honnête dans tout ce qu’il fait « marche dans les voies d’Hachem » et maintient le monde entier par ses actes.
Ce cours abordera les questions suivantes : Qu’est-ce qui détermine un mensonge : les mots que l’on dit ou le message compris par l’auditeur ? Si en restant silencieux, notre auditeur en vient à en conclure un message erroné, est-ce considéré comme un mensonge ? Si tout le monde transforme la vérité et dénature les faits, doit-on penser que le mensonge est acceptable? Y-a-t-il des cas où l’on peut effectivement déformer la vérité ? Si oui, cela veut-il dire que tout, y compris le mensonge, peut être justifié dans un but noble ?
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Ben Adam Le’havero