Bulletin bois 100/2011

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Bulletin bois 100/2011 Panorama Surélévation à l'avenue de Cour, Lausanne Lotissement ‹Goldschlägi›, Schlieren Lotissement ‹SunnyWatt›, Watt Auditoires dans une ancienne usine d'aiguillages, Berne Nouvel aménagement scolaire St. Martinsgrund, Sursee Salle de gymnastique double, Borex-Crassier Bâtiment administratif de l'entreprise Küchler AG, Schlieren Hôtel City Garden, Zoug Nouvelle cabane du Mont Rose, Zermatt ‹Rifugio›, Frasco Nouveaux thermes de la Tamina, Bad Ragaz

Les treillis multiples des porteurs principaux laissent filtrer la lumière et offrent à l'espace une atmosphère particulière. Architectes: Graeme Mann et Patricia Capua Mann, architectes EPFL FAS SIA, Lausanne


Bois et construction: paroles d’architectes Als 1979 das Holzbulletin Nr. 1 erschien, war Bauen mit Holz völlig out. Die hundert seither erschienenen Holzbulletins haben viele gute Argumente für die Renaissance des Holzbaus geliefert: Der Rohstoff ist nachwachsend, einheimisch, bindet CO2 und ist problemlos in der Entsorgung. Räume in Holz wirken einladend, strahlen Wärme aus und können hohe ästhetische Qualität haben! Oliver Dufner, dipl. Architekt ETH/SIA, Dr. sc. tech., Geschäftsleitender Partner und Mitinhaber Burkard Meyer Architekten BSA, Baden Holz kann wie kaum ein anderer Werkstoff auf unterschiedlichste Weise bearbeitet werden und ist daher polyvalent einsetzbar. Dadurch vermittelt das Material je nach Anwendungsart und -form archaische Heimeligkeit oder moderne Eleganz und wird so zur Projektionsfläche für unterschiedlichste kulturelle Wertvorstellungen. Als Architekten wählen wir Einsatzbereich und Erscheinung des Holzes bewusst und verleihen so dem Werkstoff im Kontext unseres Entwurfs eine sinnfällige Gestalt. Bassel Farra et Olivier Fazan, Farra & Fazan architectes epfl sia urbanistes fsu, Lausanne L’utilisation du bois autorise des réalisations qui ne pourraient pas exister en maçonnerie traditionnelle. Légèreté, maniabilité, rapidité de mise en œuvre: le bois est un allié précieux, qui sait aussi se faire discret. S'il est parfois la condition essentielle de son existence, le bois ne définit pas l’architecture, il se met à son service. Roger Moos, dipl. Architekt FH, moos. giuliani. herrmann. architekten, Uster Holz als Baumaterial fasziniert uns seit unseren ersten Bauten. Seine Eigenschaften Belastbarkeit auf Druck und Zug, reduzierte Wärmeleitfähigkeit und geringes Gewicht lassen eine Vielzahl ablesbarer Konstruk­ tionen zu. Durch die Möglichkeit der Vor­fabrikation erhält ‹Bauen mit Holz› eine zusätzliche Dimension. Joseph Smolenicky, dipl. Architekt ETH/BSA/SIA, Smolenicky & Partner Architektur GmbH, Zürich In der Tamina-Therme wurden 2200 Tannen verbaut. Diese Menge an Holz wächst in den Schweizer Wäldern in 2,5 Stunden wieder nach. Es ist wunderbar, es ist wie Zauberei. Graeme Mann et Patricia Capua Mann, architectes EPFL FAS SIA, Lausanne

Le bois nous séduit comme moyen de conception pour sa matière, ses performances statiques, et les ambiances qu’il peut apporter à un espace et à une pensée poétique. Flexible et résistant, épais ou en fine couche, visible ou invisible, porteur ou en revêtement, le bois est un matériau exceptionnel, une haute technologie fournie par la nature et dont les performances techniques à venir sont considérables.

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Nicola Baserga e Christian Mozzetti, Baserga Mozzetti Architetti, Muralto

Nella tradizione edile del Ticino la costruzione in legno è presente soprattutto nelle valli prealpine e come elemento costruttivo secondario in tutto il Ticino. Utilizziamo il legno con questa consape­volezza, ossia non come il principale materiale costitutivo della struttura edile ma intendendo i nostri edifici in legno come parti particolari legate alle singole specificità del territorio. Le capanne alpine e le case unifamiliari da noi progettate cer­cano di cogliere gli aspetti particolari del sito, con l’intento di leggerne ed interpretarne le specificità. In questo ambito il legno rappresenta per noi una pregiata materia prima, adatta e malleabile, che soddisfa le esigenze tecniche odierne. L’edificio Rifugio di Frasco rappresenta per noi un’inte­ res­­sante esplorazione ai limiti di questa prerogativa: un edificio pubblico con un’importante condizione urbanistica. Il legno in questo caso assume carattere di materiale ‹forte›, la connotazione architettonica ricerca solidità e urbanità. La scelta del materiale si spiega inoltre e soprattutto in quanto l’edificio cerca di emergere dalla banalità del contesto ‹pseudovernacolare›, proponendo l’esasperazione di un apparente paradosso, il legno riesce a dimostrarsi urbano e degno della veste pubblica. Lorenzo Giuliani und Christian Hönger, giuliani.hönger, Zürich

Beim Projekt Hörsaalgebäude Weichenbauhalle konnten wir das Raumkonzept eingestellter Hörsaalkörper mit vorfabriziertem Holzelementbau ideal umsetzen. Der Einbau der Elemente in die bestehende Halle erfolgte in kurzer Zeit und erfüllt schlank und effizient sämtliche technischen Anforderungen. Die Weichenbauhalle kann um weitere 100 Jahre bestehen, gleichzeitig ist aber auch ein Rückbau immer einfach möglich. Prof. Andrea Deplazes, ETH-Studio Monte Rosa, Departement Architektur, ETH Zürich Anstatt des typischerweise beidseitig beplankten (das heisst geschlossenen) und dazwischen gedämmten Rahmenbaus wurde für die Aussenwand der neuen Monte-Rosa-Hütte neu ein einseitig offener Holz­ rahmenbau entwickelt, welcher die Stäbe, Schwellen, Pfosten und Abbinder raumseitig offen zeigt, während aussen mit Hilfe leichter Stegträger eine 30 Zentimeter dicke Mantelschicht aus Wärmedämmung aufgebaut wurde. Bei der Fügung der Stäbe wurden die heutigen Möglichkeiten des digital gesteuerten, vollautomatischen Holzabbunds geometrisch und konstruktiv ausgereizt. Das filigrane Wesen und der konstruktive Charakter des Baustoffs Holz werden auf diese Weise begreifbar. Die Plastizität der Oberfläche verleiht dem Raum eine geborgene Atmos­phäre und stellt einen Bezug her zu den ersten archaischen Holzhütten des SAC.

Photos: Karin Gauch/Fabien Schwartz (Giuliani Hönger), autres photos mises à disposition par les architectes

Beat Kämpfen, M. A. UC Berkeley/dipl. Architekt ETH/SIA, kämpfen für architektur ag, Zürich


Surélévation à l'avenue de Cour, Lausanne La densification du bâti existant est la plu­ part du temps subordonnée à un changement du plan d’affectation qui permet de tracer des lignes directrices pour conserver la cohé­ rence du quartier et intégrer les aspects ur­ banistiques. C’est le cas pour cette opération qui vise la création d’une vingtaine de loge­ ments dans un quartier agréable et apprécié, dont l’artère principale fait l’objet d’une politique de modération du trafic avec un aménagement urbain adapté. L’îlot comprend un ensemble hétérogène de bâtiments. Outre des immeubles des années 30 dont les caractéristiques justifiaient leur maintien en l’état, les deux unités bordant l’artère au sud offraient d’intéressantes opportunités de densification. Ainsi, conduite en deux phases, l’intervention vise dans un premier temps la surélévation d’un immeuble en terrasse des années 70, suivie de la revalori­sa­ tion complète d’un immeuble cinquantenaire. Le socle comportant quatre niveaux, il a été possible d’ajouter deux niveaux supplémentaires. Ceux-ci accueillent 11 nouveaux logements: quatre 2,5 pièces en simplex, un 3,5 pièces en simplex, cinq 5,5 pièces en duplex et un 6,5 pièces en duplex. Conservant la typologie du socle, l’extension joue des décrochements pour proposer terras-

ses et balcons aux appartements qui s’interpénètrent en plan et en élévation. Cette concrétisation occasionne certes des contraintes phoniques mais elle permet de varier l’offre et la taille des logements conformément aux souhaits du maître de l’ouvrage. De lumineuses unités sont ainsi créées, qui profitent de la double hauteur du séjour agrémenté de larges baies vitrées à chaque étage pour mettre en valeur le dégagement vers le lac et les Alpes. Le choix du bois pour la réalisation de l’extension offrait de multiples avantages. D’une part le poids de l’opération, limité, permettait de faire l’impasse sur un renforcement du socle et de travailler en construction sèche. Ce faisant il était possible de maintenir les locataires de l’immeuble existant dans leur logement et de limiter au minimum les nuisances qu’ils avaient à subir. Les possibilités offertes par la préfabrication, d’autre part, autorisaient un montage rapide et réduisaient l’emprise du chantier qui ne pouvait empiéter sur l’artère fréquentée qui borde la construction. Bien que la structure de la surélévation soit entièrement en bois, les façades reçoivent une isolation périphérique en fibre de bois crépie qui donne à l’extension un aspect minéral prolongeant ainsi la matérialisation du socle. La toiture plate est quant à elle recouverte d’un substrat végétalisé et de panneaux solai-

res qui permettent de couvrir 30 % des besoins énergétiques pour l’eau chaude sanitaire de la nouvelle construction. Une attention particulière a été portée à l’isolation phonique, entre appartements et contre l’avenue longeant le bâtiment au sud. Si en vertu des exigences de protection incendie, le bois de la structure disparaît dans les logements derrière des plaques de plâtre fibrées, on le retrouve néanmoins au sol où les parquets offrent aux espaces une note de raffinement.

Situation

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4e étage

5e étage

6e étage

Coupe longitudinale

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40 m

Coupe transversale


Composition toiture: Substrat végétalisé Couche de rétention d’eau 80 mm Etanchéité bi-couche Isolation 200 mm Pare-vapeur Panneau trois plis 27 mm Solivage 200 mm Plaque de plâtre fibrée 15 mm

Lieu Avenue de Cour 90 – 96, 1007 Lausanne Maître d’ouvrage Bâloise vie SA, Bâle Planificateur général Consortium Cour-Mont d’Or Architectes Farra & Fazan architectes epfl sia urbaniste fsu; collaboratrice: Aurélie Joubaire Direction des travaux Pragma Partenaire SA, Lausanne Ingénieurs civils Alberti Ingénieurs SA, Lausanne Construction bois Atelier Volet SA, St.-Légier Bois mis en œuvre Structure: BLC 7 m3, carrelets d’ossature 54 m3, bois massif recollé 53 m3; Panneaux: trois plis 27 mm 1020 m2, OSB 15 mm 280 m2, plaques de plâtre fibrées 3600 m2; Revêtement de façade: panneaux de fibres crépis 1100 m2 Surface de plancher 1237 m2 Volume bâti surélévation SIA 416 10 739 m3 Coûts CHF 5.75 millions Durée de construction Juin 2010  –  avril 2011 Photographe Corinne Cuendet, Clarens

Composition parois extérieures: Plaque de plâtre fibrée 15 mm Montants 160 mm/Isolation Plaque de plâtre fibrée 15 mm Isolation en fibres de bois 80 mm Crépi Composition plancher: Parquet Chape ciment 70 mm Isolation au bruit d’impact 20 mm Isolation 20 mm Panneau trois plis 27 mm Solivage 200 mm/Isolation 20 mm Vide d’installation isolé 80 mm Plaques de plâtre fibrées 2 x 12.5 mm

Coupe façade

Composition plancher: Parquet Chape ciment 70 mm Isolation au bruit d’impact 20 mm Isolation 20 mm Chape de nivellement Dalle béton existante

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Lotissement ‹Goldschlägi›, Schlieren Le lotissement ‹Goldschlägi› se dresse sur une parcelle des CFF sise directement à côté de la gare en plein centre de Schlieren dans l’agglomération de Zurich. Le projet des architectes Gigon et Guyer est le fruit d’un concours initié par le maître d’ouvrage pour valoriser cet espace situé en bordure des voies ferrées. La mise en œuvre d’un principe constructif associant le bois au bé­ ton a permis des économies importantes. L’implantation des locatifs parallèlement aux voies du côté nord permet de dégager au sud une zone d’accès et de verdure pour les appartements. La masse imposante du volume est cassée par des décrochements, autant en plan qu’en élévation. Les hauteurs varient entre 3 et 6 étages et le volume ainsi créé définit des espaces extérieurs différenciés. Le concept urbanistique se poursuit dans la typologie des appartements. Les pièces peu sensibles au bruit telles que les noyaux de distribution, les cuisines, les sanitaires et les salles à manger sont orientées sur les voies ferrées au nord. Les chambres et les salons ainsi que des balcons généreux s’ouvrent au sud vers les espaces verts. Les balcons en porte-à-faux offrent aux habitants un espace extérieur abrité. Les balustrades ainsi que les séparations entre appartements sont en panneaux de verre colorés, qui tout en garantissant une certaine intimité, génèrent avec le soleil des ombres bleutées, leur conférant une ambiance balnéaire. Le lotissement offre 105 appartements de différentes typologies et grandeurs (2,5-, 3,5-

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et 4,5-pièces). Tous possèdent une pièce traversante, éclairée sur chaque face, qui peut être utilisée comme pièce de séjour, salle à manger ou cuisine et permet un mode de vie contemporain. La cuisine forme avec la salle de bain un module qui, par une disposition variée, génère un grand nombre de type d’appartement. Du côté des voies, les façades longitudinales sont peintes en rouge vif. Les fenêtres légèrement décalées avec leur cadre foncé ainsi que les grandes ouvertures de la cage d’escalier animent la façade. Les faces latérales et sud sont crépies blanc et les cadres de fenêtres et les protections solaires sont en aluminium eloxé. La structure porteuse du bâtiment est formée de dalles et poteaux béton. La stabilisation est assurée par les noyaux de distribution ainsi que les parois des façades pignon. Le squelette en béton est complété par des éléments de façade rideau préfabriqués en bois de 160 mm d’épaisseur, avec vide d’installation isolé de 40 mm vers l’intérieur, et revêtus de panneaux ventilés crépis à l’extérieur. Toutes les cloisons intérieures non porteuses et les parois de séparation entre appartements sont en ossature bois. Ce système constructif associant le bois et le béton est particulièrement efficace et compétitif. Il utilise chaque matériau là où il est le plus approprié et permet également de garantir une grande flexibilité d’usage.

Situation


Coupes transversales 20 m

4e étage

3e étage

2e étage

Rez-de-chaussée

100 m

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Coupe façade et élévation

Lieu Güterstrasse 12 – 34, 8952 Schlieren Investisseur Caisse de pension Migros, Zurich Architecte Annette Gigon / Mike Guyer, Architekten, Zurich; Collaborateurs: concours: Gilbert Isermann; planification et exécution: Markus Seiler (direction de l’équipe), Martin Bischofberger (direction du projet), Rolf-Werner Wirtz, Florian Isler, Daniel Trepte, Kristin Sasama, Sebastian Beck Entreprise totale Halter Generalunternehmung AG, Zurich Architecte paysager Rotzler Krebs Partner, Winterthour Concepteur couleurs Harald F. Müller, Öhningen (D) Ingénieur civil ARP André Rotzetter + Partner AG, Baar Physique du bâtiment Raumanzug GmbH, Zurich Ingénieur électricité R + B engineering AG, Zurich Technique du bâtiment HL-Technik AG, Schaffhouse (projet), Turrin Engineering, Hegnau (réalisation) Ingénieur bois Josef Kolb AG, Utwil Construction bois Knecht AG, Oberwil Bois mis en œuvre Structure: montants d'ossature 165 m3; Panneaux: OSB 15 mm 4200 m2, plaques de plâtre fibrées 18 mm 4200 m2 Coûts totaux CFC 1 – 9 CHF 31,1 millions Coûts CFC 2 CHF 28,9 millions dont CFC 214 CHF 0,8 millions Surface de terrain SIA 416 9573 m2 Surface bâtie SIA 416 2380 m2 Surface de plancher SIA 416 16 693 m2 Volume bâti SIA 416 54 828 m3 Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 527.– Durée de construction 2007– 2009 Photographe Lucas Peters Photography, Adliswil

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Composition parois extérieures: Plaques de plâtre cartonné 2 x 12,5 mm Lattage 40 mm monté sur bandes de feutre OSB 15 mm, joints étanches Montants 160 mm/Isolation Plaque de plâtre fibrée 18 mm Lattage 40 mm Plaque support de crépi 12 mm Crépi Composition zone linteau: Elargissement de cadre 35 mm Isolation 50 mm avec profil alu Caisson de store 120 mm Plaque de plâtre fibrée 18 mm Lattage 40 mm Plaque support de crépi 12 mm Crépi

Coupe

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Lotissement ‹SunnyWatt›, Watt SunnyWatt est le premier lotissement à ener­ gie positive la région zurichoise. L’architec­ ture, l’énergie et l’écologie s’associent de ma­ nière symbiotique pour former la base d’un logement agréable. Le soleil procure l’énergie gratuite dont il est fait une utilisation ration­ nelle. La construction respecte le label Miner­ gie-P-Eco et correspond ainsi aux plus hautes exigences actuelles en matière de construc­ tion respectueuse de l’environnement. Les quatre bâtiments s’orientent selon leur ligne de faîte. La rangée au nord est composée d’unités de quatre étages comprenant des appartements d’un seul niveau pour l’une et des duplex pour les quatre autres, alors que la rangée au sud est composée de maisons individuelles de deux étages seulement. On accède aux appartements directement depuis la rue au nord, tandis que l’accès à la rangée sud a lieu au niveau inférieur où se trouvent également la place commune et les maisons disposant chacune d’un jardin privatif au sud. Complétant les installations communautaires, la place de jeux accessible à tout le lotissement se situe entre les deux séries de maisons contiguës. Toutes les constructions s’orientent vers le soleil et possèdent une forme et une matérialisation unitaires. Les façades nord ainsi que les façades latérales sont plutôt opaques et revêtues de mélèze. Au sud au contraire, les bâtiments s’ouvrent largement afin de profiter au maximum des gains solaires passifs. Les balcons continus sur l’ensemble de la face sud apportent

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par ailleurs un ombrage bienvenu en été et évitent ainsi la surchauffe estivale. L’espace entre les con­structions et leurs hauteurs différenciées sont conçus de telle manière que les rayons bas du soleil hivernal puissent atteindre même le rez-de-chaussée de la rangée arrière de bâtiments. Le lotissement, comprenant au total 19 logements, offre des espaces pour différents besoins. Ainsi les duplex disposent chacun soit d’un jardin, soit d’une vaste terrasse. Alors que, séparée par une cage d’escalier extérieure, l’unité à l’ouest accueille des appartements d’un seul niveau. La majorité des pièces de séjour et des chambres à coucher s’orientent au sud, alors que les espaces secondaires sont disposés au nord. Les unités d’habitation possèdent chacune leur propre entrée ce qui donne une touche personnelle aux appartements et leur confère un caractère de maison individuelle. Le premier lotissement zéroénergie de la région zurichoise concrétise ce concept de manière cohérente. Avec des mesures passives, la lumière du soleil est stockée dans le bâtiment sous forme de chaleur. Pour ce faire des collecteurs solaires sont intégrés dans la structure du bâtiment et permettent de produire l’eau chaude sanitaire. La chaleur de chauffage est obtenue par une sonde géothermique couplée à une pompe à chaleur et introduite par l’aération douce. La toiture est munie d’une installation photovoltaïque qui produit l’élec­tricité pour l’ensemble du lotissement, des installations techniques

du bâtiment jusqu’à l’électricité pour les ménages. Le sous-sol du complexe est en béton armé, alors que les superstructures sont composées principalement de bois. L’optimisation de la construction en bois a eu un poids parti­culier dans le processus de planification. Les exigences de logistique et de précision de l’exécution étaient en effet élevées. Les éléments ont été préfabriqués, ce qui a amené des avantages déterminants en termes de durée de montage, de qualité et de sécurité du travail. Lors de la déconstruction, les éléments pourront être facilement dissociés et les matériaux pour la plupart recyclés de manière individuelle. Les parois extérieures sont composées d’éléments de grande taille, tandis que les planchers sont en construction mixte bois-béton avec panneau trois plis inférieur visible. L’offre diversifiée de logements permet de satisfaire des exigences sociales durables par la mixité des catégories d’âge susceptibles de résider dans l’ensemble. Malgré des standards énergétiques et écologiques élevés, les logements se trouvent en outre dans un segment de prix usuel. La cour intérieure, qui procure une atmosphère de villégiature, sert de place de jeu et de lieu de rencontre et soutient ainsi la composante sociale souhaitée du projet. Les aménagements extérieurs complètent l’aspect écologique par le choix d’essences indigènes pour les arbres et les buissons; une allée d’arbres au nord crée de plus un cordon de bienvenue pour les visiteurs.


Rez-de-chaussée

1er étage

2e étage

Situation

Attique

10 m

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Lieu Haldensteinstrasse 28 – 42, 8105 Watt Maître d’ouvrage Kämpfen Bau GmbH, Zurich Architecte kämpfen für architektur ag, Zurich Ingénieur CVC Naef Energietechnik, Zurich Ingénieur bois Timbatec GmbH, Zurich Fenêtre 1a hunkeler, Ebikon Entreprise bois Hector Egger Holzbau AG, Langenthal Bois mis en œuvre Structure: montants d'ossature et BLC 352 m3; Panneaux: trois plis 8505 m2, plaques de plâtre fibrées 8990 m2; Lambris 2890 m2 Coûts CFC 2 CHF 12,1 millions dont CFC 214 CHF 2,7 millions Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) 770.– Surface bâtie SIA 416 1130 m2 Surface de plancher SIA 416 5470 m2 Volume bâti SIA 416 16 080 m3 Durée de construction Août 2009  –  décembre 2010 Photographes Rene Rötheli, Baden, et kämpfen für architektur ag, Zurich

Coupe transversale

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Composition toiture: Installation photovoltaïque Sous-construction Contre-lattage 60 mm Lé de sous-couverture Lattage 27 mm Structure en treillis avec e = 1000 mm/isolation 160 mm Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervure 240 mm/isolation panneau trois plis 27 mm Eléments de suspension 160 mm Plaque de plâtre cartonné 15 mm Composition parois extérieures: Plaque de plâtre fibrée 15 mm Montants 120 mm/isolation Panneau trois plis 27 mm, joints collés Montants 240 mm/isolation MDF ouvert à la diffusion 15 mm Lattage 30 mm Lame douglas 20 mm Composition planchers dans duplex: Dallage de pierre naturelle 15 mm Chape ciment 80 mm avec chauffage au sol Couche de séparation Isolation 20 + 50 mm Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures 180 mm/isolation 80 mm panneau trois plis 27 mm

Coupe de détail façade

Composition planchers entre duplex: Dallage de pierre naturelle 15 mm Chape ciment 80 mm avec chauffage au sol Couche de séparation Isolation 20 + 50 mm Dalle béton 180 mm Panneau trois plis 27 mm

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Auditoires dans une ancienne usine d’aiguillages, Berne L’usine d’aiguillages de von Roll a été construite en 1914 et a servi des années du­ rant à la fabrication d’aiguillages pour les chemins de fer. Elle forme le cœur du site industriel de von Roll à Berne, qui dans les prochaines années, sera transformé pas à pas en centre pour les sciences de l’éduca­ tion commun à l’université et à la haute école pédagogique de Berne. Le projet de transformation découle d’un concours ouvert sur le plan européen. La réaffectation de l’usine d’aiguillage en bâtiment public accueillant 7 auditoires comprenant 1500 places assises constitue le cœur du nouveau campus. L’édifice étant classé aux monuments historiques, la transformation devait s’accorder avec des principes de con­ servation du patrimoine. La nouvelle affectation du bâtiment a simplifié la mise en place du concept spatial de ‹maison dans la maison› générant un espace intermédiaire nécessitant des exigences climatiques moindres. D’un point de vue spatial, ce concept a permis la création de foyers différenciés, alors que d’un point de vue constructif, il a permis de concilier les exigences patrimoniales de conservation intégrale de l’enveloppe avec des exigences énergétiques poussées. Les auditoires sont posés dans la halle comme des boîtes isolées et détachées de la façade, sauf en toiture, où ils s’appuient contre le nouveau toit isolé. Le grand auditoire constitue une entité, tandis que les 6 autres salles avec pièces annexes, forment une deuxième entité. A travers la forme plastique donnée à ces deux unités – le bas du grand auditoire est découpé, tandis que l’autre partie est coupée en haut et accessible – le vide des espaces de circulation s’imbrique dans la masse des constructions. Entre la peau extérieure conservée, la structure porteuse existante et la

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nouvelle façade, des espaces tempérés passionnants sont créés pour le foyer, les espaces de distribution et de rencontre. Le foyer est une zone de transition thermique entre les salles et l’extérieur. Les jours de grand froid, l’air peut être chauffé à 15 degrés avec les rejets de la ventilation des salles. Les parois et la toiture de la nouvelle structure sont composées d’éléments en bois hautement isolés d’un point de vue thermique et acoustique. Grâce à ces éléments performants sur le plan énergétique, la maçonnerie de la halle d’origine ainsi que la structure métallique n’ont pas été touchées. Seules des fenêtres intégrant une protection solaire textile ont été placées à l’extérieur pour protéger les vitrages à carreaux existants. Ils expriment l’intervention et apparaissent comme des vitrines, dans lesquelles les fenêtres d’origine sont exposées. La toiture et la verrière, qui n’étaient toutes deux plus dans leur état original, ont été reconstruites en collaboration avec les monuments historiques pour répondre aux exigences actuelles. La nouvelle verrière translucide amène une lumière tamisée à l’intérieur des auditoires, ce qui permet de faire l’économie de lumière artificielle. La construction des éléments en bois à l’intérieur de la halle existante a représenté un défi logistique. Les éléments de hauteur d’étage ont été insérés par le toit entre les porteurs métalliques puis montés en peu de temps. La structure de la toiture, nouvellement isolée, a été renforcée par des profilés métalliques qui reprennent également les éléments de toiture préfabriqués en bois. La conception des liaisons complexes entre construction métallique et construction en bois a nécessité une collaboration étroite entre l’ingénieur civil et l’ingénieur bois. Le revêtement des boîtes vers le foyer est composé de panneaux de particules liées au

ciment gris, qui assurent la protection incendie et leur confèrent un caractère industriel. Ces panneaux sont non traités et fixés de manière visible. Vers l’intérieur, les mêmes panneaux sont appliqués mais de couleur grisbeige et liés avec un ciment plus clair, et sont, selon les besoins, perforés pour la protection phonique. Les plafonds des salles sont revêtus d’éléments acoustiques en métal. Dans le foyer le plafond de la halle est revêtu de plaques de plâtre fibrées pour des raisons de protection incendie et peint. Le sol est composé d’un revêtement en béton industriel, les tribunes sont en éléments en béton préfabriqués, alors que le mobilier est composé de chaises en contreplaqué teinté et de pupitres en planches de chêne collées et teintées.


Situation

Composition toiture: Plaques ondulées de ciment fibré 57 mm Lattage 60 mm Contre-lattage 60 mm Lé de sous-couverture Eléments nervurés: MDF 15 mm nervures 200 mm/Isolation panneau trois plis 27 mm Elément de plafond réfrigérant avec sous-construction 100 mm (auditoire) ou plaque de plâtre fibrée 12,5 mm (foyer)

Composition plancher: Béton égalisé, imprégnation transparente 80 mm Couche de séparation Isolation phonique 8 mm Isolation thermique 50 mm Eléments mixtes béton-métal: béton 150 mm tôle profilée construction métallique 500 mm Eléments de plafond suspendus 80 mm/Isolation Plaques de plâtre cartonné 2 x 12,5 mm Réfrigérant avec sous-construction 100 mm Composition paroi intérieure: Panneau de fibres de bois liées au ciment 18 mm Plaque de plâtre fibrée 15 mm Montants 180 mm/Isolation thermique Plaque de plâtre fibrée 15 mm Lattage/Isolation thermique 50 mm Panneau de fibres de bois liées au ciment 18 mm

Coupe de détail

Composition radier: Béton égalisé, imprégnation transparente 100 mm Couche de séparation Isolation phonique 8 mm Isolation thermique 130 mm Pare-vapeur 10 mm Radier béton armé 250 mm Béton maigre 50 mm

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Coupe longitudinale

Rez-de-chaussĂŠe

Etage

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40 m


Lieu Fabrikstrasse 6, 3012 Berne Maître d’ouvrage Canton de Berne, Office des immeubles et des constructions (AGG) Architectes giuliani.hönger, Lorenzo Giuliani et Christian Hönger, Zurich; Equipe de projet: Julia Koch (direction de projet à partir de 2008), Gabriele Oesterle (direction de projet jusqu'à 2008), Bianca Hohl, Caroline Schönauer Management de projet b + p Baurealisation, Zurich Direction des travaux Eberhart Bauleitungen, Berne Ingénieur civil Dr. Schwartz Consulting, Zoug Ingénieur bois Walter Bieler, Bonaduz Planification protection incendie Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Installation technique Amstein + Walthert, Berne Physique du bâtiment Bakus Bauphysik & Akustik, Zurich Construction bois Wenger Holzbau, Unterseen Bois mis en œuvre Bois de construction: montants/ poutres DUO 220 m3, BLC 68 m3; Panneaux : trois plis 2610 m2, plaques de plâtre fibrées 9170 m2, MDF ouverts à la diffusion 2265 m2, panneaux de particules liées au ciment 4665 m2 Surface de plancher SIA 416 4367 m2 Volume SIA 416 26 185 m3 Durée de construction Septembre 2007– mai 2010 Photographe Walter Mair, Zurich

Coupe transversale salles de cours

Coupe transversale auditoire


Nouvel aménagement scolaire St. Martinsgrund, Sursee L’extension des pavillons existants pour compléter le complexe scolaire est réalisée par deux bâtiments distincts: une salle de gymnastique et un bâtiment scolaire de deux étages. Les deux nouvelles unités sont légèrement différenciées en hauteur afin de respecter l’échelle des bâtiments adja­ cents et forment ainsi avec l’édifice initial un ensemble cohérent. Les trois bâtiments se regroupent autour d’une place extérieure, qui fonctionne comme le centre du nouveau complexe scolaire. Elle sert à la foi de lieu de rencontre et de distribution puisqu’il est possible d’atteindre depuis là l’ensemble des installations. Grâce à la zone de jeux et aux plantations d’arbres, cet espace acquiert une présence particulière. L’ensemble est complété par le parking pour les utilisateurs et les visiteurs, ainsi qu’une place en dur au nord de la salle de gymnastique et un terrain de jeu en herbe qui clôt les installations à l’est. Les deux niveaux du corps de bâtiment scolaire sont similaires. Les classes et les demi-classes s’orientent au sud-est. Au rez-de-chaussée se situent les classes maternelles et élémentaires associées à un espace extérieur accessible directement et protégé par une palissade située dans le prolongement des façades. Au même

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niveau, on trouve la bibliothèque, la salle de musique et une cantine. L’étage accueille la salle des maîtres ainsi qu’en façade, les salles de travaux manuels. Une vaste zone de distribution centrale permet d’atteindre tous les locaux. Le bâtiment comporte un soussol où sont regroupés les locaux techniques et différents espaces de stockage. La salle de gymnastique peut être à l’occasion également utilisée comme aula. Elle accueille au rez-dechaussée, outre la salle de sport, les locaux techniques et les espaces de rangement pour le matériel tandis qu’à l’étage se situent les vestiaires pour les écoliers et les enseignants ainsi que la centrale technique. Les deux corps de bâtiment sont, pour des raisons économiques, particulièrement compacts et conçus de manière modulaire. L’enveloppe extérieure hautement isolée associée à la ventilation contrôlée des espaces permettent à la construction d’atteindre le standard Minergie et assurent de faibles coûts d’exploitation à long terme. En réponse d’une part à l’affectation scolaire dans un environnement rural, et d’autre part aux exigences de durabilité d’un bâtiment public contemporain, la construction est en bois et comprend un noyau en béton armé brut. Il a ainsi été possible de recourir à la préfabrica-

tion et d’atteindre une flexibilité dans la répartition des locaux. Le poids réduit de la structure constituait par ailleurs un paramètre non négligeable en relation à la mauvaise qualité du sol de fondation. L’apparence du bâtiment est marquée par un jeu de zones opaques, à claire voie, translucides ou vitrées. Selon l’angle de vue et la lumière, le bâtiment apparaît ainsi tantôt clos et massif tantôt léger et aérien. Grâce à la pigmentation métallique de la peinture qui assure par ailleurs la durabilité du revêtement bois, la peau extérieure acquiert des reflets nobles et souligne le caractère des nouveaux bâtiments.

Situation


40 m

Rez-de-chaussée

Etage

Coupe transversale salle de gymnastique, élévation école

Coupe transversale

2123


Lieu Säugasse/Zellweg, 6210 Sursee Maître d’ouvrage Commune de Sursee Architecte Burkard Meyer Architekten BSA, Baden; concepteur responsable: Oliver Dufner; collaborateurs: Hannes Küng, Marianne Sigg, Simon Holenstein, Thomas Steiner, David Sidler, Patrick Rüdisüli, Christiane Illing Direction de travaux locale Kunz Architekten, Sursee Ingénieur civil Kost + Partner AG, Sursee Ingénieurs bois Makiol + Wiederkehr, Beinwil am See Ingénieur électricien WeyvPartner AG, Sursee Ingénieur CVC Künzle + Partner AG, Horw Ingénieur sanitaire Arregger + Partner AG, Lucerne Physique du bâtiment Ragonesi Strobel & Partner, Lucerne Aménagement extérieur Bucher + Partner, Sursee Supervision du projet Cornel Meyer, Neuenkirch Construction en bois Renggli AG, Sursee Bois mis en oeuvre Bois de structure: carrelets d’ossature 105 m3, BLC 196 m3; Panneaux: trois plis 22, 27,40 mm 5740 m2, OSB 15, 18, 22 mm 1850 m2, plaques de plâtre cartonné 810 m2, plaques de plâtre fibrées 1000 m2; Revêtement de façade: lambris rainé crété 850 m2, lambris vertical 600 m2; lambris à claires-voies 1020 m2; Plaques de jardin 720 m2 Coûts CFC 1–9 CHF 12,9 millions Coûts CFC 2 CHF 6,8 millions (bâtiment scolaire, y c. honoraires), CHF 3,263 millions (salle de sport, y c. honoraires) dont CFC 214 CHF 1,464 million (bâtiment scolaire), CHF 0,805 million (salle de sport) Surface de plancher SIA 416 2610 m2 (bâtiment scolaire), 1030 m2 (salle de sport) Volume bâti SIA 416 10 330 m3 (bâtiment scolaire), 6650 (salle de sport) Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 658.– (bâtiment scolaire), CHF 490.– (salle de sport) Durée de construction Juillet 2008 – août 2009 Photographe Roger Frei, Zurich

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Composition toiture: Végétation extensive et gravier 100 mm Etanchéité Isolation 240 mm Pare-vapeur Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures 380 mm/isolation 60 mm panneau trois plis 27 mm Eléments acoustiques 62 mm Composition plancher: Revêtement de sol à base de xylolithe 14 mm Chape ciment 70 mm Isolation au bruit d’impact 20 mm Isolation 20 mm Dalle de jardin 40 mm Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures 380 mm/isolation 60 mm panneau trois plis 27 mm Eléments acoustiques 62 mm Composition parois extérieures: Plaques de plâtre cartonné 2 x 12,5 mm Lattage 40 mm Frein-vapeur OSB 18 mm Montants 200 mm/isolation Panneau de fibre isolant 35 mm Pare-vent Lattage Lambris de façade Coupe façade

2125


Salle de gymnastique double, Borex-Crassier Couronnée par de nombreux prix d’architec­ ture, la salle de gymnastique double de Borex-Crassier repose sur la mise en œuvre judicieuse d’un principe constructif simple, la poutre à treillis multiple, qui, tout en assu­ rant la fonction statique, possède une force expressive remarquable. La lumière filtrant à travers la résille de bois génère une ambian­ ce particulière offrant même aux plus récalcitrants un univers propice aux activités physiques. Situées aux pieds du Jura, les communes de Borex et de Crassier se partagent à leur frontière des infrastructures scolaires et sportives. Suite à l’évolution démographique, le besoin d’agrandir la salle de gymnastique s’est fait sentir. Issu d’un concours d’architecture, le nouvel édifice s’insère dans le prolongement de la salle existante et marque la limite avec la campagne environnante. Cette implantation dans une cassure du terrain permet de limiter l’impact du bâtiment dans le site et de délimiter le préau. A ce niveau, un hall d’entrée commun avec foyer surplombe la nouvelle salle. Ce volume lie les deux corps de bâtiment et permet d’accéder aux salles de sport en contrebas et aux différents espaces de services tels que vestiaires, sanitaires et locaux techniques. Ce parcours, animé par des ambiances, des lumières et des vues différenciées, est couronné, dans la nouvelle halle, par la découverte du paysage qui apparaît à travers une large ouverture de plein pied. C’est le choix d’un système constructif particulier, la poutre à treillis multiple, qui a permis cette mise en scène de la vue, soulignée par l’absence de porteurs verticaux sur 32 mètres de longueur. Breveté en 1820 par un architecte

2126

et ingénieur américain Ithiel Town, ce système a été utilisé à large échelle dans la construction de ponts couverts sur tout le continent américain. Ainsi sur trois côtés, les imposantes poutres de plus de 30 m de longueur et 5,80 m de hauteur, reposant sur des appuis en béton ponctuels, délimitent le nouvel espace. Chaque élément est constitué de deux membrures en BLC reliées par une double nappe croisée de diagonales en épicéa et triplée par une rangée de montants verticaux. Les poutres ont été assemblées à l'aide de simples clous et vis en atelier avant d’être acheminées sur le chantier par des convois exceptionnels et montées en 2 semaines. Ce système hyperstatique offre une bonne résistance à la flexion grâce aux membrures, conjuguée à la reprise de l’effort tranchant par le couple diagonales/montants. La toiture en elle-même se compose de quator-

Situation

ze poutres simples en BLC de 27 m de portée qui prennent appui sur la membrure supérieure des poutres transversales. La stabilisation du toit est assurée par un diaphragme réalisé à l’aide de panneaux multiplis. Outre leur rôle structurel majeur, les poutres à treillis multiples génèrent de subtils jeux de lumière animant la résille de bois qui entrent en résonance avec le revêtement intérieur aux tons chauds, constitué de panneaux plaqués d’essences nobles. Cet effet est accentué par la présence d’une peau en verre dépoli triple de 42 mm d'épaisseur à l’extérieur. Entre deux, un espace d’un mètre d’épaisseur permet de réguler le climat intérieur et d’assurer l’entrée d’air frais par des clapets contrôlés mécaniquement. Des stores en toile soutenus par des bras articulés assurent le cas échéant la protection solaire.


Lieu Rue de la Tour 55, 1263 Crassier Maîtres de l’ouvrage Communes de Borex et de Crassier Architecte Graeme Mann et Patricia Capua Mann, architectes dipl. EPFL FAS SIA ; collaborateur: Rodrigo del Canto Direction des travaux Regtec SA, B. Flach, Lausanne Ingénieur civil AIC ingénieurs-conseils SA, Lausanne Entreprise bois Zaugg AG Rohrbach, Rohrbach Bois mis en œuvre Bois de structure: BLC 197 m3; Panneaux: trois plis 60 mm 50 m3, trois plis 40 mm 5,8 m3, trois plis 27 mm 4,7 m3 Coût total (CFC 1–9) CHF 8,25 millions Volume SIA 416 14 300 m3 Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) 470.– CHF Années de construction 2005 – 2007 Photographes Corinne Cuendet, Clarens; Thomas Jantscher, Colombier (page 2129, en haut)

2127


Niveau –1

Niveau 0

Coupe longitudinale

40 m

Coupe transversale


Composition toiture: Toiture végétalisée extensive Granulat 80 mm Etanchéité bitumineuse Isolation verre cellulaire 160 mm Couche de séparation Panneau multiplis 65 mm Poutres BLC Revêtement de plafond Composition parois extérieures: Verre dépoli 42 mm Sous-construction aluminium et vide de régulation thermique 1,0 m Poutre à treillis multiple épicéa Composition dalle: Sol sportif Chape flottante 85 mm, chauffage au sol Feuille PVC Isolation thermique 100 mm Radier béton armé Béton maigre 100 mm

Coupe façade

2129


Bâtiment administratif de l’entreprise Küchler AG, Schlieren Entre la ligne ferroviaire Zurich-Baden et l’autoroute A1, la zone industrielle de Schlie­ ren accueille, parmi d’autres, l’entreprise Küchler AG. Celle-ci, marchand de bois en gros, a souhaité s’étendre pour proposer une vaste exposition de parquets au grand public. Les surfaces destinées aux clients, installées dans les combles du bâtiment in­ dustriel des années 70, ainsi que la nouvelle organisation des espaces de bureau et des salles de séminaire, nécessitaient une nou­ velle zone de distribution qui puisse marquer l’identité renouvelée de l’entreprise. Grâce au nouveau bâtiment phare de quatre niveaux édifié à l’angle nord du volume existant, c’est l’ensemble qui acquiert une présence plus marquée depuis la rue. Cette extension, qui permet d’accéder aux installations, reprend le design et le logo de la firme développés en parallèle et concourt à renouveler l’image de l’entreprise. De plus, elle harmonise les volumes différenciés de la halle de stockage et de l’aile administrative, jusqu’alors simplement juxtaposés, en un ensemble cohérent. Le visiteur pénètre dans le bâtiment par l’entrée principale de l’extension. Par l’ascen­ seur vitré, à travers lequel il aperçoit l’ancienne usine à gaz de Schlieren, il atteint la nouvelle exposition de parquets. Celle-ci se décompose en une zone destinée au conseil personnalisé, une partie principale où se situe un choix d’échantillons de parquets et une aire de jeux destinée aux enfants. Outre la création de

2130

l’exposition de parquets, l’aile de bureaux a été réorganisée et rénovée. Cette nouvelle organisation comprend, entre autres, le transfert de la réception dans le nouveau bâtiment et l’implantation d’une salle de séminaire au premier étage auquel on accède par un escalier tournant au caractère monumental. L’ajout de quatre niveaux, construit en ossa­ ture bois, est habillé d’un revêtement métallique. Les éléments de parois intégrant 200 mm d’isolation et les planchers en bois massif avec leur chape en ciment atteignent la résistance au feu nécessaire REI 60. Outre les éléments en bois, trois piliers mixtes acier-béton assurent la reprise des charges verticales. Les éléments de façade autoporteurs d’une hauteur d’étage, intégrant des vitrages aux cadres en pin protégés à l’extérieur par des feuilles d’aluminium, prennent également appui sur ces éléments. Pour l’adjonction, seuls des matériaux issus de l’assortiment de l’entreprise ont été utilisés. Ainsi les parois intérieures sont revêtues de panneaux de particules plaqués frêne et le sol reçoit un parquet de la même essence. Des fenêtres de grand format équipées de stores à lamelles de frêne ainsi que des portes vitrées plaquées assurent la liaison entre les volumes existants. La peau de façade en plaques métalliques de couleur gris aluminium laisse rayonner les tons chaleureux du bois de l’aménagement intérieur. De l’extérieur déjà, l’image de l’entreprise Küchler est ainsi marquée par le bois. Les surfaces extérieures des façades

existantes ont elles été assainies et revêtues avec des tôles profilées du même ton que l’extension. L’aménagement raffiné de l’étage sous toiture de l’entrepôt, converti en exposition de parquets, offre la possibilité de présenter les différents produits au public intéressé. 160 échantillons de plus de deux mètres de haut, suspendus, permettent aux clients une vue d’ensemble saisissante de l’assortiment. Des meubles épars en MDF laqué blanc mat sont placés dans les espaces visiteurs, tels que la réception située au rez-de-chaussée, le desk d’information ou la zone de jeux pour les enfants au sein de l’exposition de parquets. Ils acquièrent dans ces locaux au caractère industriel une certaine élégance. Les interventions dans la zone administrative se sont limitées au nouveau sol gris en résine époxy, à la peinture des fenêtres, des portes et des parois ainsi qu’au démontage du revêtement de plafond. Les nouveaux éléments acoustiques en frêne plaqué avec éclairage intégré confèrent à cet espace un aspect contemporain.


Situation

Lieu Industriestrasse 3, 8952 Schlieren Maître d’ouvrage Küchler AG, Schlieren Architecte moos.giuliani.herrmann.architekten, Uster, Diessenhofen et Andelfingen Direction des travaux Planungs- und Baumanagement, Zurich Ingénieurs civils Henauer + Gugler AG, Bauingenieure ETH SIA USIC, Zurich Signalétique Weiersmüller Bosshard Grüninger WBG, Zurich Aménagement de l’exposition Walter Allemann Industriedesign, Berne Planification construction bois Holzbasis GmbH, Gossau Construction bois Holzbau Oberholzer, Eschenbach Bois mis en œuvre Bois de structure: montants 9,5 m3, BLC 8,5 m3; Parquets massifs 28 m3; Panneaux: trois plis 60 m2, OSB 650 m2 Coûts CFC 1–9 CHF 980 000.– (extension) dont CFC 214 CHF 285 000.– (extension) Surface de terrain SIA 416 14 000 m2 (surface totale) Surface d’étage SIA 416 191 m2 (extension) Volume construit SIA 416 899 m3 (extension) Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 1008.– Durée de construction Septembre 2007 – juillet 2008 Photographe Beat Bühler, Zurich

2131


ElĂŠvation

Plan


Coupe longitudinale

10 m

Coupe transversale

2133


Hôtel City Garden, Zoug Le Parkhotel de Zoug a décidé de construire une annexe temporaire sur un terrain public voisin, qui servira de place d’installations de chantier pour un projet routier dans 12 à 15 ans. Malgré sa durée de vie limitée, le bâtiment devait disposer des qualités d’un établissement hôtelier quatre étoiles et posséder une forte expressivité. En raison de la pénurie de lits en ville, le canton et le maître d’ouvrage se sont accordé pour réunir les parcelles voisines afin d’ériger une annexe à proximité directe de l’hôtel. Cette parcelle bénéficie d’une situation idéale, proche de la gare et d’un centre commercial, avec un espace vert s’étendant aux portes de l’hôtel. Le projet s’est basé sur le caractère sériel des bâtiments hôteliers. La répartition habituelle des chambres est modifiée par la rotation des modules de chambres qui confère à la façade une expression plastique et qui génère à l’intérieur un couloir animé. Les pignons sont également exprimés de manière marquante. La situation idyllique entre les arbres en lisière de forêt a conduit au concept d’une façade miroir en acier chromé poli. Le bâtiment à facettes reflète ainsi la nature environnante et un effet kaléidoscopique entre construction et végétation se produit. Les fenêtres généreuses mettent en relation la chambre avec le jardin et la forêt.

2134

Le bâtiment comprend 4 étages et un attique accueillant une pièce technique. Le plan d’étage se base sur un module de chambre. Chaque étage se compose de 26 modules, permettant la création de 24 chambres de standards variés, et deux unités comprenant des locaux annexes et les cages d’escaliers. Au total, l’hôtel offre 82 chambres et suites. Elles sont divisées de manière classique en un espace de séjour/lit et sanitaires. La salle de bain se démarque du reste de la pièce par ses parois colorées. Dans les chambres au confort supérieur, le lavabo est intégré dans la chambre et un miroir en acier chromé poli assure une séparation spatiale. Des tissus avec motifs floraux apportent une touche colorée aux têtes de lits. Les fenêtres aux dimensions généreuses offrent une vue agréable sur les environs. Dans les suites triangulaires situées en fin de bâtiment, des baies vitrées de hauteur d’étage occupent la quasi totalité de la largeur de la chambre. Le lobby est aménagé avec un sol en terrazzo noir, un stuc noir habille les parois et des fenêtres de hauteur d’étage accentuent la présence du jardin dans l’espace. Trois colonnes en forme de papillon habillées de miroirs forment le centre de la pièce. Outre leur fonction structurelle de descente des charges, elles contribuent à créer un effet spatial

étonnant. Le cours laps de temps d’amortissement a imposé le choix d’un mode constructif rapide. C’est pourquoi l’hôtel a été édifié en bois, à l’exception du radier et des noyaux de distribution. Pour les mêmes raisons, le bâtiment n’a pas été excavé. En raison de l’affectation du bâtiment, du nombre de niveaux et de l’utilisation du bois, un concept de protection incendie spécifique a été exigé. Les deux noyaux de distribution fonctionnent comme chemin de fuite. Chaque chambre forme un compartiment coupe-feu, avec des revêtements de parois incombustibles avec résistance au feu de 60 minutes (EI 60). Les gaines techniques aussi, qui traversent tous les étages, sont compartimentées par étages et revêtues à l’intérieur avec un matériau incombustible EI 60 (icb) et entièrement isolées. Le bâtiment est par ailleurs entièrement protégé par une installation sprinkler. En raison de l’aspect répétitif et modulaire du plan, les éléments en bois ont été préfabriqués. Les parois ont été réalisées en ossature bois, alors que les planchers et la toiture sont des éléments en caissons. Tous les éléments ont été isolés et équipés de toutes les conduites en atelier, permettant de limiter à 10 mois la planification et la réalisation du bâtiment.


Coupe transversale

Coupe longitudinale

20 m

Rez-de-chaussée

Etage

Situation

2135


Composition toiture: Végétation extensive 100 mm Etanchéité Isolation avec forme de pente 160 mm Etanchéité de chantier/Etanchéité à l’air Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures 160 mm/isolation 60 mm/sable 100 mm panneau trois plis 27 mm Plaque de plâtre fibrée 2 x 12,5 mm Revêtement de plafond sur sous-construction Composition plancher: Parquet Chape ciment 60 mm Isolation phonique 2 x 20 mm Plaque de plâtre fibrée 15 mm Eléments en caisson: panneau trois plis 27 mm nervures 160 mm/sable 145 mm panneau trois plis 27 mm Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm Suspension/Vide technique Revêtement de plafond Composition parois entre chambres: Plaque de plâtre fibrée 12,5 mm Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm Montants 120 mm/Isolation Isolation 30 mm Montants 120 mm/Isolation Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm

Détail paroi de séparation entre chambres

Lieu Metallstrasse 20, 6304 Zoug Maître d’ouvrage MZ-Immobilien AG, Zoug Exploitant Hotelbusiness Zoug AG Architecte EM2N, Mathias Müller et Daniel Niggli, Zurich; direction du projet: Bernd Druffel, Benjamin Nordmann Management du projet Ghisleni Planen Bauen, Zoug Ingénieur civil Berchtold + Eicher, Zoug Ingénieur bois Pirmin Jung Ingenieure für Holzbau AG, Rain Ingénieur CVSE Gruenberg + Partner, Zurich Electricité IBG B. Graf, Baar Physique du bâtiment Gartenmann Engineering, Zurich Planification de façades Fiorio Fassadentechnik, Zuzwil Architecture d’intérieur IDA 14, Zurich Signalétique Bringolf Irion Vögeli, Zurich Construction bois Renggli AG, Schötz Bois mis en oeuvre Bois de structure: montants 310 m3, BLC 89 m3, éléments de planchers en bois massif 81 m3, lamibois 60 m3; Panneaux: trois plis 42 mm 100 m2 et 27 mm 7000 m2, OSB 300 m2, plaques de plâtre fibrées 29 500 m2, panneaux de particules liées au ciment 250 m2; Lambris brut de sciage 320 m2 Surface de plancher SIA 416 3978 m2 Volume SIA 416 15 500 m3 Prix/m3 SIA 116 (CFC 2) CHF 950.– Durée de construction Avril–décembre 2009 (total), juillet – août 2009 (construction bois) Photographe Roger Frei Architekturfotografie, Zurich

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AxonomĂŠtrie

2137


Nouvelle cabane du Mont Rose, Zermatt La première cabane du Mont Rose a été construite par le Club Alpin Suisse en 1894 et comprenait 25 places. Des travaux d’agrandissements et de rénovations en 1984 ont augmenté la capacité à 160 pla­ ces. Sur l’initiative de l’EPF de Zurich, une transformation d’envergure a été déc­idée au tournant du siècle, et réalisée de concert entre le CAS et l’EPFZ. La nouvelle cabane du Mont Rose a été implantée 90 mètres plus haut que l’ancienne. De là, une vue magnifique et panoramique s’offrait aux montagnards sur le massif du Mont Rose et la pointe Dufour. De plus, le terrain formait une petite terrasse naturelle et abritée du vent sur laquelle pouvait venir prendre place le nouveau bâtiment; une source d’eau de fonte coulait à proximité directe et seuls de petits travaux d’entailles dans le rocher étaient nécessaires pour les fondations. La forme architecturale se base sur l’idée d’un corps de bâtiment solitaire qui s’appuie librement sur un éperon rocheux. Le volume offre protection contre le froid, le vent et les intempéries. Se basant sur la forme idéale d’une sphère ou d’un cylindre, le bâtiment présente un volume intérieur maximal, avec la plus petite enveloppe possible. De plus avec son apparence marquante, la cabane fonctionne comme point d’orientation et montre la voie aux randonneurs cheminant à travers le glacier. A l’intérieur, la solitude de la situation est, si l’on peut dire, comprimée et le visiteur est placé au centre fictif de cette nature sauvage: l’espace est organisé en étoile et s’oriente dans toutes

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les directions de manière égale. En partant du centre, le plan du bâtiment est divisé avec 5 axes en dix segments. L’emprise du bâtiment est déterminée par les pièces les plus gourmandes en espaces, soient le réfectoire et la cuisine. Pour des raisons d’exploitation, elles sont placées au rez-dechaussée, avec accès direct à la terrasse. Pour simplifier les travaux de fondations, cette emprise est la plus petite possible. Au sous-sol se trouvent les pièces techniques et annexes, ainsi que l’entrée principale, avec les vestiaires et les locaux d’hiver. Les étages accueillent les chambres. La distribution verticale se situe en façade. Il en résulte un escalier en cascade qui intègre des dimensions spatiales étonnantes dans la vie intérieure normalement très cloisonnée d’une cabane. Cette spirale d’escaliers se développe sur 5 étages en couvrant un angle de 250 degrés. Elle est accompagnée d’une bande vitrée qui se déroule sur tout le pourtour du bâtiment. A cette altitude de 2883 mètres, il n’était possible de travailler que de mai à septembre. C’est pour cette raison et pour limiter la logistique des transports en téléphérique et hélicoptère, que le bâtiment a été conçu entièrement en bois. Malgré son poids moindre, le bois est statiquement et constructivement un matériau très efficace, qui grâce à des techniques de production modernes permet un haut degré de préfabrication. Il constitue ainsi un mode constructif rapide et économique. Le nombre élevé de niveaux demandait cependant un concept de protection incendie

spéci­fique, où la sécurité des visiteurs et du personnel puisse être garantie. Un escalier de secours extérieur permet donc, outre le chemin de fuite court de toutes les pièces, une possibilité supplémentaire de fuite. La cabane est également équipée d’une alarme incendie avec surveillance de toutes les pièces. Elle gère les clapets de ventilation, les portes coupefeu et l’installation d’extraction de fumée et de chaleur. Un éclairage de secours garantit une fuite sûre. Pour lutter contre le feu, des extincteurs et des seaux-pompes sont à disposition. En dehors de la cabane, 120 sacs de bivouacs sont mis à l’abri pour offrir une protection contre le froid aux personnes évacuées. Les sous-sols et la cage d’escaliers sont en bois et présentent une résistance au feu de 60 minutes, avec revêtement incombustible des surfaces. Les éléments de construction du rez-dechaussée, qui ne sont pas revêtus, présentent aussi une résistance au feu de 60 minutes. Les compartiments coupe-feu des étages ont une résistance de 30 minutes avec revêtement combustible. La stabilisation au vent et au séisme est assurée principalement par les parois intérieures placées sur les 5 axes. Les forces de soulèvement sont transmises au rocher par une sous-construction métallique en étoile et des clous d’ancrage dans la roche. Les planchers formant diaphragme sont placés entre les parois intérieures. Les planchers, les façades et la cage d’escaliers contribuent à la résistance à la torsion du bâtiment. Pour des raisons tant conceptuelle que statique, la structure reste lisible à l’intérieur. Elle est composée de montants de 120 x 120 mm, res-


pectivement 120 x 140 mm, revêtus de panneaux trois plis de 30 mm d’épaisseur vissés collés. Les planchers et la toiture sont des éléments nervurés, sauf le plancher du restaurant qui a été réalisé en éléments en caisson. La nouvelle cabane fonctionne à 90 % en autarcie. Une installation photovoltaïque dans la façade sud produit l’électricité stockée dans les batteries et des capteurs solaires chauffent l’eau chaude sanitaire. L’eau de fonte saisonnière est collectée et accumulée dans une caverne, garantissant un apport d’eau fraîche pour la cuisine, la lessive et les douches. Les eaux usées sont régénérées dans une installation à microfiltre et réutilisées pour les wc, pour laver, ou rejetées dans la nature. Les gains solaires passifs par le bandeau de fenêtre au sud sont utilisés pour réchauffer le réfectoire et la cage d’escaliers, qui fonctionne également comme gaine de ventilation pour les chambres. Les chambres sont chauffées par les rejets de chaleurs, ce qui permet d’éviter une surchauffe locale de la cabane. Situation

2139


2e sous-sol

10 m

1e sous-sol

Rez-de-chaussée

Lieu Untere Plattje entre le glacier du Mont Rose et le glacier de Grenz, 3920 Zermatt Collaboration pour le projet EPF Zurich et Club Alpin Suisse CAS Maître d’ouvrage CAS Section Mont Rose Architecte ETH-Studio Monte Rosa, département d’architecture, EPF Zurich, Prof. Andrea Deplazes, Marcel Baumgartner (direction du projet), Kai Hellat; Bearth & Deplazes Architectes AG, Coire/Zurich, Daniel Ladner Planification de l’exécution Bearth & Deplazes Architekten AG, Coire et Zurich Direction de chantier Architektur & Design GmbH, Zermatt Ingénieurs civils WGG Schnetzer Puskas Ingenieure AG, Bâle, et Matterhorn Engineering AG, Zermatt Ingénieurs CVS Lauber IWISA AG, Naters Physique du bâtiment BWS Bauphysik AG, Winterthour Ingénieurs bois Holzbaubüro Reusser GmbH, Winterthour, et SJB Kempter Fitze AG, Herisau Construction bois Arbeitsgemeinschaft Holzbau AG, Mörel, et Zimmerei Mauro Ferrari-Biner, St. Niklaus Bois mis en oeuvre Bois de structure: bois massif recollé 180 m3, BLC épicéa/sapin 33 m3 et mélèze 10 m3, montants d'ossature 1058 m; Panneaux: trois plis 20 – 40 mm 3775 m2 et 120 mm 75 m2, lamibois 39 mm 341 m2, plaques de plâtre fibrées 2530 m2; Lambris épicéa/sapin 1395 m2; Chevilles en hêtre 1 m3; Hêtre pour les escaliers 2,4 m3 Coût total CHF 6,5 millions dont construction bois CHF 1,2 million Surface de plancher SIA 416 1154 m2 Volume SIA 416 3699 m3 (total), 3369 m3 (chauffé), 330 m3 (froid) Durée de construction Juin 2008 – septembre 2009 Photographes ETH-Studio Monte Rosa/Tonatiuh Ambrosetti

2140


1e étage

2e étage

3e étage

2141


Composition toiture: Revêtement aluminium à joints debouts doubles Voligeage 27 mm Lattage 60 mm Sous-couverture Lambris 27 mm Eléments nervurés: nervures 360 mm/isolation panneau trois plis 30 mm Composition parois extérieures du rez-de-chaussée au 3e étage: Bois massif 140 mm Panneau trois plis 30 mm Montants 300 mm/Isolation Lambris 27 mm Lé de façade Lattage 60 mm Voligeage 27 mm Revêtement aluminium à joints debouts doubles Composition plancher sur rez-de-chaussée: Plaques de plâtre fibrées 2 x 12,5 mm Isolation phonique 10 mm Panneau trois plis 30 mm Eléments nervurés: nervures 180 mm/isolation panneau trois plis 40 mm Composition parois intérieures 1e étage: Bois massif 140 mm Panneau trois plis 40 mm Isolation 15 mm Panneau trois plis 40 mm Bois massif 140 mm

Coupe

Composition parois intérieures rez-de-chaussée: Bois massif 200 mm 10 m

2142


Détail de liaison : afin d’assurer la liaison au cisaillement entre les parois au passage des étages, des cales en bois dur ont été mises en œuvre, et liées par des vis entièrement filetées. Les sollicitations de flexion, décomposées en couple d’efforts normaux dans les parois, sont reprises par des tôles entaillées et des broches.

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‹Rifugio›, Frasco Le nouveau refuge de Frasco fait partie des mesures de protection contre les avalanches de cette communauté du haut val Versasca. En cas d’évacuation, le bâtiment offre un hébergement provisoire aux ménages situés dans les zones d’avalanche. Le danger étant susceptible de s’étendre sur une période de plusieurs mois, comme durant l’hiver 1950/51, l’ouvrage a été conçu pour une vie communautaire de longue durée. Le nouveau bâtiment se situe au sud de Frasco à côté de la route cantonale. Les aspects déterminants dans le choix de son implantation ont été la sécurité face aux avalanches et la possibilité d’y accéder aisément depuis les zones d’évacuation, en tenant compte de la fermeture possible de la route cantonale pendant plusieurs jours en cas de danger. En raison de la taille de l’ouvrage et de son caractère public, il était difficile de l’intégrer dans le tissu des bâtiments locaux, caractérisé par de nombreuses constructions individuelles de faibles tailles parfois dispersées, parfois regroupées en différents noyaux compacts. La nouvelle réalisation située en limite de l’aire bâtie s’oriente donc perpendiculairement à l’axe nord-sud de la localité et crée ainsi une relation entre la bourgade, la vallée et la rivière qui coule en contrebas. La solution retenue met en valeur de manière particulière les façades nord et sud. La première s’oriente vers le village alors que la seconde lui offre comme un portail monumental. Le lieu d’implantation est situé dans une zone sensible. Les précipitations souvent violentes, l’élévation périodique du niveau de la nappe phréatique ainsi que le ruissellement important

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provenant de la montagne ont rendu nécessaires une amélioration préalable du sol et la construction d’une digue de 1,5 m. L’infrastructure d’hébergement comprend deux niveaux hors-sol entièrement réalisés en construction bois préfabriquée, prenant appui sur un radier en béton armé. L’intégration du bâtiment dans son contexte influence son architecture. La partie publique au sud, exposée, contient les espaces de distribution et les locaux communs. La typo­ logie reprend, par analogie, les galeries des fermes locales, où non seulement ont lieu toutes les activités de jour, mais où se croisent également les circulations horizontales et verticales. La concrétisation architectonique de ce concept s’incarne dans une véranda généreuse où se déroulent la vie communautaire et les rencontres. Les différents locaux, répartis en bande, donnent directement sur cet espace, tandis que la forme de la toiture permet une vue saisissante sur les sommets voisins, au sud, et sur le village au nord. Le rez-de-chaussée abrite la salle à manger et la cuisine avec les locaux de stockage et administratifs, une chambre accessible aux handicapés ainsi que les locaux techniques. A l’étage prennent place le reste des chambres avec douches et toilettes, un local de réserve ainsi que les pièces de service avec notamment une buanderie. En tout, 11 chambres doubles et triples sont à disposition, permettant d’héberger un total de 44 personnes. La taille et l’ameublement des chambres prennent en compte la fonction de refuge tem­ poraire en cas de danger et une attention particulière a par ailleurs été portée à la valorisation touristique de l’infrastructure. Pendant la saison

estivale, le restaurant est ainsi ouvert et les chambres de l’étage louées, ce qui permet d’assurer la fonctionnalité du refuge et une meilleure couverture des frais d’exploitation. La véranda qui s’étend sur l’entier de la face sud permet en hiver une utilisation passive du rayonnement solaire et par là même, une réduction des besoins énergétiques. Dans les mois d’été, elle peut être ventilée et refroidie par de nombreuses ouvertures et retrouve ainsi sa fonction de galerie ouverte. Les autres façades sont isolées de manière optimale ce qui réduit les pertes en hiver et la surchauffe estivale. En accord avec le concept architectural, le choix des matériaux vise à limiter la charge environnementale du bâtiment et ses coûts d’exploitation. En regard au nombre considérable d’occupants en cas d’urgence, des exigences particulièrement élevées ont été posées à la résistance au feu des parties de construction. Les planchers, les parois de séparation entre les chambres et entre celles-ci et les corridors présentent une résistance au feu de 60 minutes. Des éléments en caisson forment la toiture tandis que de simples solivages sont mis en œuvre pour les planchers. Les parois sont en ossature et accueillent, le cas échéant, un revêtement de façade en lames de mélèze. La même essence a par ailleurs été choisie pour les piliers de la véranda.


Lieu 6636 Frasco Maître d’ouvrage Commune de Frasco Architecte Nicola Baserga et Christian Mozzetti, Muralto Direction des travaux Danilo Soldati, Gordola Ingénieur civil Studio Ingegneria Sciarini SA, Vira Gambarogno Construction en bois Laube SA, Biasca Bois mis en œuvre Bois de structure: bois massif recollé 65 m3, BLC 10 m3 BLC de mélèze 12 m3; Panneaux: trois plis 1900 m2, OSB 700 m2, plaques de plâtre fibrées 2200 m2; Façade: lambris mélèze 350 m2 Coûts CFC 2 CHF 2,5 millions dont CFC 214 CHF 780 000.– Surface brut d’étage SIA 116 755m2 Volume SIA 116 3100 m3 Prix/m3 SIA 116 (CFC 2) CHF 800.–/m3 Durée de construction Octobre 2008 – décembre 2009 Photographe Nicola Roman Walbeck Photography, Düsseldorf (D)

Situation

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Coupe transversale

Coupe longitudinale

Rez-de-chaussĂŠe

Etage

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20 m


Composition toiture: Lé d’étanchéité de toiture Voligeage 30 mm Lattage 30 mm/Ventilation Lé de sous-toiture Lambris 30 mm Solivage 160 – 300 mm/Isolation Lattage 50 mm Plaques de plâtre fibrées 2 x 15 mm

Composition toiture: Couverture en ciment fibré Lattage 60/60 mm Contre lattage 30/50 mm Lé de sous-toiture Eléments en caisson isolés 271 mm Composition planchers: Revêtement de sol caoutchouté 5 mm Chape anhydre 50 mm Panneaux isolants acoustiques 2 x 25 mm OSB 28 mm Eléments en caisson 240 mm, isolés, avec perforations acoustiques (REI 60)

Composition plancher: Revêtement de sol caoutchouté 5 mm Chape anhydre 45 mm Panneaux isolants acoustiques 2 x 25 mm Panneau trois plis 27 mm Solivage 200 mm Lattage 50 mm Plaques de plâtre cartonné 2 x 15 mm

Composition parois extérieures: Panneau trois plis 19 mm Montants 180 mm/Isolation MDF ouvert à la diffusion 15 mm Lé pare-vent Lattage 25 mm Revêtement de façade mélèze 25 mm

Composition radier: Revêtement de sol caoutchouté 5 mm Chape ciment 50 mm Isolation 70 mm Isolation 20 mm Etanchéité Radier béton armé 250 – 350 mm Coupe de détail

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Nouveaux thermes de la Tamina, Bad Ragaz La construction des nouveaux thermes de la Tamina à Bad Ragaz apparaît comme une réalisation en bois légère et élégante. Sur 7300 m2, la structure en épicéa laqué blanc protège les installations qui comprennent diverses piscines intérieures et extérieures, des jacuzzis, des bains à remous et un canal à cascades offrant ainsi de nombreuses opportu­ nités de détente pour le corps et l’esprit. Les sources de la Tamina ont été découvertes au haut Moyen Age, mais c’est seulement dès 1840 que l’eau a été amenée par des conduites de quatre kilomètres jusqu’à Bad Ragaz. En 1872, les Thermes de la Tamina ont été ouverts et constituaient, à cette époque, la première piscine thermale d’Europe. Ainsi commença l’ascension de la station thermale qui ne tarda pas à devenir un lieu de villégiature mondialement connu. En 2007, l’ensemble vieillissant a été démoli pour faire place à un complexe moderne et fonctionnel. La forme actuelle des thermes de la Tamina a pour origine un concours d’architecture en deux phases initié en 2003. Dans une première étape, l’impact architectural de l’intervention devait être coordonné avec la substance bâtie de l’ensemble s’étendant sur près de 90 000 m2. Il s’agissait d’implanter le nouvel hôtel cinq étoiles et l’extension du centre médical ainsi que l’accès au centre thermal public dans le complexe. Le volume total d’investissement s’élevait à CHF 160 millions en incluant les nouvelles constructions et les transformations. Dans une deuxième phase, il s’agissait de concevoir les deux nouvelles infrastructures, à savoir l’hôtel et les thermes. Le caractère urbain du complexe est dominé par des bâtiments de prestige entourés de parcs d’agrément. Il diffère ainsi de manière marquée de l’identité du village de Bad Ragaz. Deux embranchements connectent le complexe à la route principale de Bad Ragaz à Maienfeld. Les thermes ont été situés sur celui qui relie les

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parties publiques du complexe à savoir le nouveau centre de congrès, le casino et le clubhouse du golf. La deuxième voie est réservée à l’accès aux trois grands hôtels et possède ainsi une atmosphère plutôt calme et privée. Le corps du bâtiment des thermes n’a pas été conçu comme un ensemble monolithique, mais cherche au contraire à intégrer les espaces extérieurs dans la composition. Dans la zone des bains par exemple, les espaces s’ouvrent sur la pelouse et sur les cimes boisées des alentours. La vue passe au-dessus des bâtiments existants masqués par des groupes d’arbres récemment plantés. Les hôtes profitent d’une situation bucolique soulignée par les sommets en toile de fond, et le complexe conserve ainsi son atmosphère de quiétude, malgré un tissu densifié. L’entrée principale de la station thermale est placée dans l’axe de la voie secondaire afin de la rendre visible depuis la route principale et de souligner son caractère public. Les Thermes de la Tamina font référence à la culture des grands palaces. L’identité culturelle et esthétique du projet cherche ainsi, parallèlement à la tradition suisse, une parenté avec les palaces de la mer baltique, à l’image de ceux d’Heiligendamm. Ce faisant, l’ouvrage possède un caractère monumental, afin de s’inscrire dans la lignée des autres bâtiments de l’ensemble. Il relativise néanmoins le caractère presque urbain des bâtiments hôteliers en construction massive, par sa matérialisation en bois laqué blanc qui renvoie à l’architecture des pavillons de vacances. L’ovale des fenêtres souligne cette volonté. A l’intérieur, celles-ci acquièrent la fonction de cadres photographiques surdimensionnés – à l’image des vedute de l’époque Biedermeier où les cadres de forme ovale étaient courants. Les espaces intérieurs du projet sont définis par analogie à l’exploitation forestière où des arbres sont abattus afin d’amener de la lumière. Il s’agit de l’inverse d’un processus de conception habituel. Les espaces extérieurs naissent de la

même manière par suppression de poteaux dans la périphérie. Structurellement, le bâtiment apparaît comme une forêt où les arbres sont matérialisés par les 115 poteaux qui supportent la toiture. L’intérieur et l’extérieur possèdent la même expression puisque le lambris blanc immaculé revêt également les espaces intérieurs. En ce sens, il n’existe pas pour cet ouvrage d’aménagement intérieur à proprement parler, mais uniquement d’architecture. Le revêtement est constitué d’un lambris en sapin/épicéa revêtu de peinture acrylique en quatre couches. La structure porteuse quant à elle est constituée d’une ossature en lamellé collé revêtue par des panneaux trois plis. La toiture se compose de poutres en treillis sur lesquelles prennent appui des panneaux à base de bois surmontés du système de toiture et de la couverture en pierres naturelles. La structure en bois du bâtiment n’est pas seulement déterminée par des critères de portées. Il s’agit moins d’une structure d’ingénieur cherchant à franchir les espaces les plus importants, mais bien plus d’une structuration de l’espace intérieur qui procure une atmosphère féerique aux baigneurs et redéfinit la notion même de baignade en lui procurant une touche de raffinement supplémentaire.


Situation

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Coupe bassins intérieurs et extérieurs

Coupe hall d'entrée

Rez-de-chaussée

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40 m


Lieu Pfäferserstrasse 8, 7310 Bad Ragaz Maître d'ouvrage Grand Resort Bad Ragaz AG, Bad Ragaz Architecte Smolenicky & Partner Architektur, Zurich; Architecte: Joseph Smolenicky; directeur de projet: Philipp Röthlisberger; collaborateurs: Simon Krähenbühl, Petr Michalek, Juan Carlos Smolenicky Muñoz Entreprise générale HRS Real Estate AG, Frauenfeld CVS et technique des bains Kannewischer Ingenieurbüro AG, Zoug Entreprise bois Blumer-Lehmann AG, Gossau SG Bois mis en œuvre Utilisation totale de bois 2000 m3 Coûts CFC 1–9 CHF 41 millions dont CFC 214 CHF 10 millions Surface de terrain SIA 416 6789 m2 Surface bâtie SIA 416 3535 m2 Surface de plancher SIA 416 10 306 m2 Volume bâti SIA 416 41 656 wm3 Prix/m3 SIA 416 (CFC 2) CHF 865.– Durée de construction Mars 2008 – juillet 2009 Photographe Roland Bernath, Zurich

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Lignum Holzwirtschaft Schweiz Economie suisse du bois Economia svizzera del legno

Rédaction Roland Brunner, Lignum, Mélanie Pittet-Baschung et Denis Pflug, Lignum-Cedotec

Falkenstrasse 26 CH-8008 Zurich

En Budron H6, CP 113 CH-1052 Le Montsur-Lausanne

Conception graphique BN Graphics, Zurich

Tél. 044 267 47 77 Fax 044 267 47 87 info@lignum.ch www.lignum.ch

Tél. 021 652 62 22 Fax 021 652 93 41 cedotec@lignum.ch www.lignum.ch

Impression Kalt-Zehnder-Druck AG, Zoug

Bulletin bois, septembre 2011 Editeur Lignum, Economie suisse du bois, Zurich Christoph Starck, directeur

Administration, abonnements, expédition Andreas Hartmann, Lignum

ISSN 1420-0252

Le Bulletin bois paraît quatre fois par ­année, en allemand et en français. Abonnement annuel CHF 48.– Publications isolées CHF 20.– Classeur (10 numéros) CHF 140.– Classeur vide CHF 10.– Prix sous réserve de modifications. Les membres de Lignum reçoivent le Bulletin bois et le Lignatec gratuitement. Les droits pour la publication des diffé­rents objets présentés restent réservés aux architectes respectifs. Les informations publiées ont été recueillies auprès des concepteurs.


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