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Dans les obscurs étages supérieurs du ABP et/ou Kruger – Pauline Litzler

Dans les obscurs étages supérieurs du ABP et/ou Kruger

Pauline Litzler, candidate à la maîtrise professionnelle en agroforesterie sous la direction de Jean-François Bissonnette.

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Titre : Facteurs d'adoption des systèmes agroforestiers chez les femmes du projet PAEF au Mozambique

Et avant : baccalauréat en agronomie à l’Université Laval.

devait impliquer pour moi un stage au Mozambique avec l’ONG Socodevi. Le projet porte sur l’autonomisation économique des femmes et j’aurais étudié plus précisément les facteurs d’adoption des systèmes agroforestiers. Le but était de documenter ce que les gens aiment ou pas des systèmes agroforestiers et pourquoi iels installent des systèmes agroforestiers à certains endroits et pas ailleurs. Avec la pandémie, le déroulement de ce stage a été retardé plusieurs fois.

C’est quoi l’agroforesterie ?

En gros, l’agroforesterie c’est la rencontre des arbres et des champs. Soit on amène des arbres dans un système agricole, soit des cultures dans un système forestier. On parle de haies brise-vent sur les bords des champs, de systèmes intercalaires (haies d’arbres au milieu du champ) et de forêts nourricières, par exemple. Cela inclut aussi les produits forestiers non ligneux (PFNL) et les cultures sous couverts forestiers. C’est donc assez large. Ce qui m’intéresse dans l’agroforesterie c’est d’intégrer les arbres aux cultures, plus précisément dans un contexte tropical.

Est-ce une pratique courante ?

C’est une pratique assez ancienne, mais qui s’est perdue en grande partie dans les pays à haut niveau de revenus avec l’industrialisation de l’agriculture (p. ex. on enlève les arbres des champs pour laisser passer le tracteur et la machinerie…). Plus ce sera connu comme pratique et plus ce sera populaire, car l’agroforesterie a beaucoup d’avantages, tant pour le maintien de la qualité des sols, la biodiversité, l’hydrologie.

Quel est ton sujet de maîtrise ?

Alors c’est un peu particulier dans mon cas. Je fais une maîtrise avec projet d’intervention, ce qui devait impliquer pour moi un stage au Mozambique avec l’ONG Socodevi. Le projet porte sur

Qu’est-ce qui t’a mené au choix d’un tel sujet ?

C’est un sujet qui m’intéresse. Déjà au baccalauréat, j’ai étudié un peu les facteurs favorisant l’implantation de systèmes agroforestiers au Sahel et j’ai même fait un stage au Sénégal où j’ai étudié ce sujet à nouveau, avec une zone géographique plus petite. Pour mon projet au Mozambique, j’ai contacté par courriel une chercheuse de Socodevi qui a fait un doctorat sur un sujet similaire dans la même région et je lui ai demandé si elle connaissait d’autres chercheur·e·s qui recherchaient des stagiaires. Elle m’a mise en contact avec deux chercheur·e·s dont un qui m’a proposé ce projet au Mozambique. Donc petite leçon de l’histoire : on ne perd rien à envoyer des courriels.

Le début de ma maîtrise s’est passé à distance. J’ai fait toute ma première année depuis la France en fait. J’ai trouvé cela assez rushant, mais c’est difficile de savoir si c’est à cause du mode d’enseignement (distance / présentiel) ou à cause des cours (cours de 1er cycle / cours d’étudiants gradués).

Quels sont les cours que tu as suivis durant ta maîtrise ?

Agroforesterie (AGF-6000), Agroforesterie tempérée (AGF-7001), Enjeux contemporains de la propriété des ressources (AGF-7004), Fondement et principe de l’agroécologie (AGE-7001), Systèmes alimentaires et transition agroécologique (AGF7000), Ruralité et sous-développement (AGC-7001), Gestion du développement agricole et rural (AGC7005), Aménagement écosystémique : principe et fonctions (FOR-7024), Analyse qualitative en recherches sociales et environnementales (GGR7026), entre autres. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a beaucoup de cours de disponibles. Ce sont les cours que j’ai choisis moi, en fonction de ce qui m’intéressait, mais il y en a plein d’autres. On peut vraiment bâtir le cheminement que nous souhaitons. Par exemple, il y a plusieurs cours d’économie, de SIG et de sociologie même, selon nos intérêts agroforestiers.

Où es-tu rendue dans ton projet ?

Physiquement je suis à Québec, haha. Plus sérieusement, je suis rendue à ma dernière session de cours et il va me rester mon projet d’intervention, potentiellement cet automne (au Mozambique ou au Pérou…). Je travaille aussi pour le Congrès mondial d’agroforesterie qui se déroulera à Québec cet été. Je suis dans plusieurs sous-comités d’organisation et je suis aussi responsable des communications. Je gère notamment les réseaux sociaux. Ce congrès se déroulera du 17 au 20 juillet, au Centre des congrès de Québec. Voici le lien vers le site internet du congrès : https://www.agroforestry2022.org/fr J’ai aussi commencé une deuxième maîtrise en développement international et action humanitaire en septembre 2021. C’est aussi une maîtrise de cours, et comme il y a des cours qui sont communs à mes deux maîtrises, il y en a qui sont déjà crédités.

Pourquoi faire une deuxième maîtrise ?

Ce que j’aimerais faire comme travail après mes études serait de monter des projets de systèmes agroforestiers. Ce serait comme utiliser l’agroforesterie en développement international.

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