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Un pont et des bombes, quand les Alliés ont attaqué Lyon

Les Américains de passage, notamment les soldats pendant la Seconde Guerre mondiale, ont laissé quelques traces dans l’Histoire mais aussi dans le paysage lyonnais.

Le 14 juillet 1918, Lyon était en liesse. Jour incontournable dans l’Histoire de France, c’était aussi l’occasion d’inaugurer le nouveau pont de l’Hôtel-Dieu, renommé pont Wilson. Pourquoi Wilson ? Le maire Édouard Herriot et les Lyonnais tenaient à rendre hommage au président Woodrow Wilson et aux soldats américains. La topographie lyonnaise a aussi joué dans la dénomination du pont. Se trouvant à proximité du pont Lafayette, le pont Wilson rappelle les liens et les services loyaux de la France pendant l’indépendance des États-Unis. La consécration de l’amitié franco-américaine, scellée par la construction d’un pont, s’avère être aussi un devoir de mémoire. L’ouvrage de 200 mètres de long et 20 mètres de large est achevé en 1916. Il succède à l’ancien pont construit entre 1837 et 1839 par l’entrepreneur Clauzel pour la compagnie des ponts du Rhône. Mais les autorités jugent son état « alarmant » et décident de le détruire entre avril et octobre 1912.

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Le bombardement du 26 mai 1944

Le 26 mai 1944, un bombardement allié détruit une partie de Lyon. L’aviation américaine s’est trompée de zone de bombardement, détruisant les quartiers du Moulin-à-Vent, du Grand Trou, de Gerland, la place Jean-Macé jusqu’à l’avenue Berthelot et une partie du quartier de la Guillotière.

Le cimetière en garde encore les marques. La centaine de bombardiers B24 venue d’Italie a largué 247 tonnes de bombes de 250 kg, visant deux points stratégiques : les dépôts de Lyon Mouche et la gare de Vaise. Cette erreur des Alliés a coûté la vie à 717 personnes et fait 1 100 blessés et 20 000 sinistrés.

Le consulat des États-Unis

Créé en 1826, c’est l’un des plus anciens au monde. Le consulat, anciennement au 7 quai Général-Sarail dans le 6e arrondissement, ferme entre 1992 et 1998 pour des raisons budgétaires. Les services consulaires sont désormais assurés par Marseille, Bordeaux et Paris.

Le consulat des États-Unis ouvre de nou veau ses portes en 1999, avec un service plus restreint, dans le 2e arrondissement. Sa responsabilité consulaire couvre les régions Rhône-Alpes, Auvergne (aujourd’hui Auvergne-Rhône-Alpes) et Bourgogne.

Le Moniteur de la Californie

En mars 1849, Le Moniteur de la Californie, journal de Lyon et des colonies, voit le jour. La situation économique étant inquiétante en France, le périodique invite les Lyonnais à se tourner vers l’Ouest américain.

À l’époque de la ruée vers l’or y figu- rait une publicité très attrayante : « Les découvertes minéralogiques faites en Californie ne peuvent plus être mises en doute aujourd’hui que des documents officiels ont constaté eux-mêmes, dans la partie à peu près inconnue de cette grande contrée, l’existence de gisements d’une richesse inouïe. » Mais l’aventure s’arrête au bout de deux mois, faute de moyens et de candidats.