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CLERVAUX CITÉ DE L’IMAGE

contrastes de mondes coexistants sur l’île du Levant à travers des images calmes et sensuelles. Inspiré par l’approche de l’archéologie, Boris Loder réunit des objets, les examine et condense ainsi les identités des quartiers de la ville de Luxembourg et leurs stéréotypes dans des photographies sculpturales - visibles dans les Arcades de la Grand-Rue. Sur le plateau du Château, ce sont d’abord les photographies en noir et blanc à l’esthétique minimaliste de Marc Schroeder qui s’imposent à nous, captant des paysages urbains qui semblent obéir à une logique graphique stricte. Dans le jardin du Château, les femmes prises en portrait par Jeannine Unsen partagent avec nous un moment à la fois intime et intense. Ainsi se tissent différents chemins, lectures et connexions à travers ces rencontres qui n’arrêtent pas de nous interpeller.

Jeannine Unsen

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Jeannine Unsen met en scène des femmes qui se figent dans des décors soigneusement imaginés, soulevant la question de la vulnérabilité, de l’identité et de la représentation. Les contextes souvent intemporels dans lesquels les personnages se révèlent sont issus de voyages intérieurs de la photographe. Le processus durant lequel le portrait est pris témoigne de la connexion non-verbale établie entre la photographe, son modèle mais aussi le spectateur. L’artiste élabore avec beaucoup de délicatesse ces portraits et a le souci du détail.

Marc Schroeder

Cette photographie a été prise à Remich, au Luxembourg, juste après la levée du confinement général lié au Covid en avril 2020. C’est la première d’une série de onze «tableaux», chacun composé uniquement de détails architecturaux et urbains. Bien que les scènes individuelles de la série présentent des formes géométriques nettes qui imposent un ordre visuel strict, elles transmettent également une impression de vide et de stérilité. Elles représentent des espaces publics dépourvus de présence humaine, où les obstacles physiques ou leurs ombres entravent notre liberté de mouvement. En tant que telle, la série sert d’abstraction de la période de confinement général de 2020.

Boris Loder

Mon parcours photographique a commencé par l’exploration des environs de mon quartier, en particulier la zone autour de la gare. Ce lieu est souvent associé au trafic de drogue et à la prostitution, contribuant ainsi aux stéréotypes négatifs du paysage urbain luxembourgeois. Dans le but de remettre en question ces idées préconçues, je me suis lancé dans une quête pour découvrir la vérité sur des lieux spécifiques tels que les parkings, les terrains de jeux et les terrains vagues. Pour capter l’essence de ces lieux, j’ai commencé à collecter différents objets trouvés sur place.

V Ronique Kolber

Cette série rend hommage de manière incontestable à la tradition de la American Street photography. Ces rencontres éphémères dans les rues animées de New York soulèvent plus de questions qu’elles ne donnent des réponses. Chaque photographie capte un moment de réalité éphémère qui vibre de potentiel cinématographique, stimulant l’imagination.

Bruno Oliveira

L’île de Cape Verd mérite bien son nom. Là-bas, la couleur est un lieu, une pièce, un paysage, une personne, un souvenir.. Lorsque j’ai voyagé sur l’île natale de mon petit ami, Santo Antao, où nous avons rendu visite à sa famille en été 2018, tout semblait si familier et pourtant si étranger. Le chien sur cette photo a été la première âme errante rencontrée lors de mon voyage et la première que j’ai suivie. À travers les montagnes escarpées de Santo Antao, il m’a guidé vers des coins cachés que j’aurais manqués autrement. Son regard avait une certaine fascination, comme s’il avait quelque chose de vital à partager, mais quoi, cela restait un mystère. Néanmoins, sa présence a marqué mon voyage de son empreinte indélébile.

Marie Capesius

Monter au paradis et descendre en enfer ?

Ou monter en enfer et descendre au paradis ?

Dans la série Héliopolis l’image « Gate » dévoile le portail qui donne accès à la base militaire de l’île du Levant depuis le village naturiste Héliopolis. Cette porte devient symbole de la dualité entre ces deux mondes qui se côtoient alors que tout les oppose.