Magazine arts martiaux budo international 283 2 février 2015

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« La douleur est inévitable, mais la souffrance est facultative.” Bouddha

ous apprenons plus vite que nous le voudrions qu’une certaine quantité de douleur est inhérente à la vie. La société moderne nous a affaibli à bien des égards : le confort ramollit et les approches vitales erronées engourdissent la lucidité que la voie naturelle éveille naturellement. La capacité à percevoir la douleur est directement proportionnelle au degré de sensibilité. La consolation réside ici dans le fait que la capacité de sentir le plaisir l’est également. Si au centre est la vertu, douleur et plaisir habitent aux extrémités, opposés et complémentaires, ils s’équilibrent à des degrés similaires dans notre oscilloscope vital, selon notre nature. Tous les êtres humains ne possèdent pas le même degré de sensibilité mais on peut, comme presque tout, la développer. Physiquement, la douleur est un seuil d’accélération moléculaire et elle ne survient jamais s’il n’y a pas un certain degré de pression. Cette définition de la douleur me semble spectaculaire, parce qu’elle concentre ses causes sur un plan de compréhension complètement différent de l’habituel. Son précurseur, un génie, à mon avis, José María Sánchez Barrio, a donné un nouvel éclairage sur une question qui, galvaudée et inconfortable, n’a été affrontée en médecine (et même psychiatrie !) qu’avec des inhibiteurs du système nerveux. La douleur physique a besoin de tous ces éléments : pression, accélération consécutive et finalement inflammation. L’étymologie d’inflammation du latin « inflammatio » (allumer, faire du feu) définit clairement les conséquences des processus de pression. Il suffit de placer un doigt sur la peau et d’appuyer pour comprendre que tout est une question de seuil. Finalement, la zone est chaude, parce que toute la pression, en dose ou en fréquence suffisante, finit par accélérer les molécules qui, se frictionnant de plus en plus, s’échauffent, enflamment les tissus et ceux-ci en s’étendant compriment les terminaisons nerveuses. La douleur est liée dès lors, au froid et à la chaleur, d’où la grande efficacité des thérapies liées à la thermorégulation, de mon vieux maître Sánchez Barrio. La douleur est un seuil d’avertissement. Un mécanisme de défense par lequel les animaux se défendent des situations et des environnements hostiles. Ce n’est pas une malédiction divine, c’est une protection évolutive précieuse. Les êtres vivants non-mobiles n’ont pas besoin d’un si grand niveau de la sensibilité, de sorte que les plantes ne possèdent pas un degré de perception aussi élevé. La sensibilité est donc une réussite de l’évolution et en tant que tel est directement proportionnelle au moment d’apparition de chaque espèce. Un lézard ne sent pas la même chose (dans la forme ou l’intensité) qu’un taureau, ni un taureau qu’un humain. Le support que l’évolution a

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« Qui connaît la douleur, connaît tout. » Dante Alighieri

développé pour cela, a grandi de plus en plus en taille et en complexité dans l’échelle évolutive. Il s’agit du système nerveux, couronné par ce grand interprète de signaux qu’est le cerveau. Nous ne pouvons pas étudier la conscience, ni le mystère de la perception, sans considérer et étudier profondément la base physiologique de ce mécanisme biologique, essentiel de toute évidence, pour partir avec une base solide dans cette recherche. Comme il existe une corrélation continue entre le corps, l’émotion, la pensée et l’esprit, il n’est pas négligeable d’éclairer les conséquences possibles de cette découverte sur les origines de la douleur, en tenant compte des « autres » douleurs qui affligent l’être humain. Les lois de l’excès et du défaut ne connaissent pas de frontières et la douleur, qui parfois devient souffrance, se positionne comme un point d’intérêt maximal sur l’échelle des valeurs personnelles et collectives. C’est une question essentielle et tous ceux qui ont eu une rage de dent savent ce que je veux dire, mais aussi tous ceux qui ont souffert d’amour, de la déchirure d’une perte ou de l’affliction du malheur. Ce n’est pas pour rien que l’on représente l’enfer, dans les cultures les plus diverses, comme un four, un enfermement, ou ses extrêmes opposés, car il existe aussi des enfers glacés. Le monde en général, pour nous placer dans l’espace-temps, subit un processus de réchauffement, un processus d’accélération et enfin un processus de pression croissante. Nous utilisons constamment ces termes et ces concepts dans notre vie quotidienne parce que tout est un produit de l’environnement et parce que nous sommes tous insérés dans la même bulle. L’augmentation de la pression, le manque de temps, l’accélération, sont tous des signes facilement reconnaissables et leurs résultats ne peuvent être autres que ceux décrits ci-dessus, touchant inévitablement tous les niveaux de l’être humain. Les plus sensibles sauteront nécessairement avant, soumis à cet ensemble de sur-stimulation, et essayeront de comprendre pour s’adapter avant face à cette réalité. Cependant, le prix est toujours élevé et les cicatrices, inévitables. Personne ne fait volontairement le chemin de la conscience, personne ne se réveille au monde subtil de la spiritualité de son propre gré. La pression évolutive : vers l’avant, vers le haut, vers l’intérieur, vers le Tout, transcende les niveaux physiques. L’environnement d’aujourd’hui ne laisse pas beaucoup d’options et accélère à pleine vitesse les processus de transformation individuelle et collective. La douleur ne peut être exclue de ce processus et la traiter simplement avec des tranquillisants physiques ou de la conscience, est une erreur monumentale. Tuer le messager n’est pas la réponse à la pression de l’environnement, c’est juste un


Alfredo Tucci est Général Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. E-mail : budo@budointernational.com

recours exceptionnel dont il ne faudrait pas abuser, parce que cela a aussi des conséquences, et dans un monde où les choses se produisent à toute vitesse et en très grand nombre, il faut redoubler d’attention. En outre, les symptômes de ce moment extrême sont sans équivoque et la sur-stimulation de toutes les formes d’information finissent par engourdir naturellement les destinataires qui se « déconnectent » ou poussent les individus tête baissée dans cette direction et, que ce soit avec de vieux moyens (alcool, marijuana, champignons…) ou de nouveaux (psychotropes, drogues chimiques, etc.), le résultat est similaire… La saturation et le processus d’annulation de la conscience incluent les effets les plus variés (de vieux chiens avec de nouveaux noms) qui grandissent exponentiellement : Alzheimer et autisme sont deux exemples qui ont leur corrélation similaire au niveau de conscience d’être. Le résultat est épouvantable et le champ de bataille de l’humanité est semé de cadavres. Le pire, c’est que beaucoup de ceux qui sont tombés sont précisément ceux dont nous avons le plus besoin des conseils parce qu’ils étaient doués d’une extrême sensibilité ; ils formaient la première ligne de défense pour nous tous et pour cela, les pertes à ce poste sont les plus grandes. La douleur est consubstantielle de la vie, mais pas la souffrance, elle est toujours optionnelle, car nous pouvons agir sur elle, aussi bien en lui ôtant ses sources d’approvisionnement (pression, accélération, inflammation) qu’en dérivant l’excès d’information qui l’accompagne. La fuir ne résout pas les mécanismes qui la produisent, il les renforce plutôt. Il ne sert à rien de marcher derrière elle parce qu’elle viendra sûrement. ¿ Se cacher ? Il n’existe aucun endroit hors de sa portée ; comprendre sa fonction, c’est commencer à la désactiver, accepter son existence, c’est d’accepter les règles du jeu. https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5




De vieux enregistrements exceptionnels ; des sĂŠances de combats des Dog Brothers de novembre 1997.


Woof ! Dans le monde réel, nos règles d’engagement (ROE) et notre conscience de l’environnement sont généralement plus importantes que nos aptitudes physiques au combat. Certains d’entre nous ont déjà clairement travaillé notre ROE. C’est bon. Avoir une idée de ce pourquoi on est (ou pas) disposé à lutter est un ingrédient essentiel afin de ne pas se mettre dans des histoires pour lesquelles on n’est pas prêt de se battre. Celui qui n’y a pas vraiment pensé peut se trouver à devoir résoudre les choses au vol en étant sous pression. Et ce n’est pas bon !!!



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ar exemple, quelqu’un gueule et instinctivement on répond en gueulant pour une question de respect de soi et/ou des spectateurs. Parfois, tout va bien, la situation s’apaise. Mais parfois, la situation dégénère et un terrible problème surgit. On doit alors déterminer si on va se battre. Si non, alors on peut craindre que ne se crée une chute d’adrénaline et que cela soit très mauvais pour de futures interventions et décharges d’adrénaline. On peut craindre d’être perçu comme un lâche et on peut alors décider de se battre. On accepte de se battre mais… pourquoi ? Certainement pas pour une chose pour laquelle on se serait battu si on avait déjà travaillé mentalement ! Pour moi, un principe fondamental, c’est que « ce que vous pensez de moi, ce n’est pas mon affaire ». Bien sûr, il peut y avoir des variations, mais dans l’ensemble si quelqu’un me gueule dessus, c’est très simple : selon les réalités physiques de la situation, je peux soit laisser passer, soit répondre avec des techniques de judo verbal de désescalade.


Dog Brothers Si celles-ci échouent, alors il sera clair à la fois pour moi et pour tous les témoins présents que j’ai cherché à éviter le combat et que je dois maintenant agir. Ceci permet d’avoir un esprit sans entrave et un niveau d’action supérieur. Et un témoignage favorable s’il fallait en arriver là. Ma règle d’engagement suivante c’est « éviter les trois S ». C’est-à-dire éviter les gens stupides dans les lieux stupides faisant des choses stupides. Réunir ces trois règles (conscience de l’environnement ; « ce que vous pensez de moi, ce n’est pas mon affaire », et éviter les trois S) permettra d’éviter la plupart des problèmes avant même qu’ils ne débutent.

Pourtant, le doigt capricieux du destin peut nous atteindre et nous placer dans des situations difficiles. Certes, être conscient de l’environnement inclut être conscient de ce qui se passe dans notre corps. Vous devez être capables de gérer les contacts inconnus. Aller voir par exemple le DVD « Combat pratique à mains nues » de notre catalogue qui contient un matériel exceptionnel réalisé par un agent de police en civil, un instructeur des forces de l’ordre hautement considéré et mon ami « Southnark ». Mais aujourd’hui, je veux vous parler d’un aspect en particulier de la conscience de l’environnement qui est le radar interne

de la plupart des gens pour se mouvoir dans la jungle juridique dans lequel nous nous trouvons. Comme mon professeur de droit pénal à l’école nous disait : « Nous n’avons pas un système de justice. Nous avons un système juridique. » Il est clair que ses règles et ses valeurs peuvent être très différentes de votre sens de la loi naturelle !!! N’oubliez pas que les commentaires qu’on peut trouver dans les forums d’Internet peuvent n’avoir que peu ou pas de fondement. En outre, il faut noter, que peu d’entre nous se trouvent dans une seule juridiction tout le temps ou en même temps. En Amérique, il y a la municipale,

« Apprenez la loi de l’endroit où vous vivez, travaillez, étudiez et jouez. Ayez-le sur votre étagère comme référence avant de vous déplacer. C’est ça aussi vous mouvoir comme un guerrier pour le restant de vos jours. »


l’étatique et la fédérale, et cela quand vous vous trouver à un seul endroit, si vous vous déplacez vous vous trouvez dans les différentes législations des différents États. En fait, nous avons cinquante ensembles différents de lois étatiques et il peut y avoir des différences importantes entre elles. Cette diversité est une bonne chose. Dans la sagesse de nos pères fondateurs (divinement inspirés à mon humble avis), notre système fédéral est un laboratoire de la liberté pour que nous puissions essayer différentes approches et nous éloigner de celles qui ne nous conviennent pas pour aller vers celles qui nous conviennent.

Quoi qu’il en soit, connaître clairement la loi d’où vous êtes à un moment donné doit également faire partie de votre conscience environnementale. Si vous allez avancer comme un guerrier pour le restant de vos jours, vous devez savoir si vous pouvez être armé ou pas, si vous êtes tenu de vous retirer et, si oui, dans quelles circonstances, quelles sont les règles concernant le fait d’aider quelqu’un d’autre, quand vous pouvez utiliser la force mortelle, ce qui est considéré comme une force mortelle, ce que vous pouvez et ne pouvez pas faire aux criminels en fuite, les conséquences pénales possibles de vos actions, et d’autres choses.

Normalement, nous ne connaissons pas vraiment les réponses à ces questions. Moi en tout cas, je sais que je ne les connais pas, du moins pas comme je le voudrais ! Nous avons peut-être lu certains commentaires dans un forum, mais est-ce que cela va vraiment nous donner une idée claire et systématique de ce que peut être la loi de la jungle juridique dans lequel nous exerçons nos activités ? Pas quand l’adrénaline circule ! Le procureur de district ne va pas se soucier de ce que nous disons avoir lu sur Internet, ni notre avocat dont nous payons les honoraires ou le juge et les jurés qui décident de notre sort. Alors, que faire si nous voulons être conscients de notre environnement juridique ?



Et bien… vous devriez demander ! Comme certains d’entre vous le savent, il y a très, très longtemps, dans un univers très, très lointain, pendant un an (1982), je fus avocat à Washington DC, où j’ai travaillé comme associé dans un cabinet d’avocats qui n’avait absolument rien à voir avec le droit pénal. Mon lien formel avec la loi en général et le droit pénal en particulier était essentiellement celle d’un juriste à moitié formé. Bien sûr, les effets de cette formation et l’expérience persistent et étant donné ma ligne de travail actuelle, il est naturel que je fasse attention à ces questions de droit général et de droit pénal centrées sur l’auto-défense. C’est dans cette optique que je dis que j’ai trouvé ce que j’allais dorénavant utiliser dans ma propre vie. C’est un livre appelé « Self-Defense Laws of All 50 States », écrit par le procureur Mitch Vilos et Evan Vilos. À mon avis, ce livre est tout simplement remarquable. En tant qu’avocat (techniquement parlant, j’en suis encore un, quoique « inactif » pendant ces 29 der nières années), j’apprécie la nature approfondie du travail qui a été fait dans ce livre. Les citations de l’autorité légale permettent facilement des recherches supplémentaires bien ciblées, si, Dieu nous en préserve, de telles recherches devenaient nécessaires. La qualité des citations me donne également confiance dans la qualité et le niveau de la recherche qui a été utilisé dans ce livre. Bien que les lois et les citations sont présentes, la valeur profonde du livre se trouve dans les exemples simples mais convenablement nuancés qui sont communiqués efficacement à des personnes réelles qui veulent un sens pratique des lois et une appréciation des règles. C’est beaucoup plus que : « voici la loi et une explication simple qui est si vague qu’elle est inutile. » Par exemple, dans mon état de Californie, une simple lecture de la loi donnerait l’impression d’être dans le Texas du 19ème siècle, mais avec une rigueur louable, les auteurs vont au-delà de la loi elle-même pour expliquer comment les véritables normes s’appliquent à votre comportement et

comment elles se trouvent dans les directives aux jurés. En d’autres termes, en faisant ce travail, ils ont réalisé que la Californie avait besoin de quelque chose de plus et de différent pour que le lecteur puisse avoir une bonne idée de la vraie réalité. Dans tous les États, on donne divers exemples d’histoires pour illustrer les lois et les questions présentées. Il me semble que, sans compromettre la qualité de l’analyse, le matériau est facile à comprendre par des personnes réelles. Je voudrais ajouter que, contrairement à d’autres articles et livres que j’ai vus dans lesquels l’auteur était plutôt guindé, ces auteurs me semblent tout à fait à l’aise avec l’idée que certaines bonnes gens ont des fusils et des couteaux et qu’il y a des situations où ça peut être un bonne chose. Après quelques grands chapitres d’analyse globale, chaque chapitre est consacré à un état particulier et répond à la même matrice de questions: Défense de soi et des autres Force non létale Force mortelle Utilisation de la force mortelle pour prévenir les crimes graves Défense des tiers Exceptions à la self-défense justifiée Les agresseurs initiaux La provocation Commettre un délit grave ou un acte illicite Le combat mutuel Les exceptions aux exceptions Se retirer et communiquer (aux autorités) Devoir ou ne pas devoir se retirer, en général Défense de la (ou des) personne (s) dans des endroits particuliers (maison, entreprise, véhicule occupé) Devoir se retirer ou de ne pas se retirer des endroits particuliers Co-habitants, co-employés, devoir de retraite Présomption de caractère raisonnable dans les lieux publics Responsabilité envers les tiers innocents Responsabilité civile Défense de la propriété Définitions utiles relatives aux lois de légitime défense

Sujets non expliqués dans les lois de cas

Ainsi, peu importe l’État, la matrice est la même. C’est très précieux. Nos connaissances au lieu d’être aléatoires, deviennent désormais systématiques ! Si je pars en voyage dans un certain État, tout ce que je dois faire c’est lire ce chapitre et je serai informé sur les lois de la jungle juridique dans lequel je me trouverai ! En outre, lire simplement ce matériel est un bon exercice pour clarifier votre propre pensée et penser à certaines choses qui, autrement, ne vous seraient pas arrivées. Comme vous avez pu le constater, nous n’encombrons pas notre liste d’un tas d’éléments. Si quelque chose est là, c’est qu’il y a une bonne raison. J’ai été tellement impressionné par ce livre que j’ai appelé l’auteur, Mitch Vilos, pour lui dire qui nous étions et comment nous essayions d’aider les gens à avancer comme des guerriers pour le restant de leurs jours. Je suis ravi d’annoncer que nous vous l’offrons maintenant dans notre catalogue pour 30 dollars. Je sais que 30 dollars, ça peut sembler beaucoup d’argent pour un livre, mais je tiens à souligner que ce livre est, dans une grande mesure, un travail de passion réalisé par deux hommes qui veulent vous faire connaître vos droits et vous éviter les nombreux pièges que rencontrent ceux d’entre nous qui cherchent à prendre la responsabilité de leur propre défense, celle de leur famille et des innocents. Comme vous pouvez l’imaginer, le travail que représenta le fait de rassembler les 50 États en un livre cohérente, bien organisé, bien raconté, fut considérable et le volume des ventes est tel que le prix est ce qu’il est – et à mon avis, c’est plutôt une bonne affaire en termes de ce rapport qualité-prix. Achetez-le. Apprenez la loi de l’endroit où vous vivez, travaillez, étudiez et jouez. Ayez-le sur votre étagère comme référence avant de vous déplacer. C’est ça aussi vous mouvoir comme un guerrier pour le restant de vos jours. L’aventure continue, Guro Crafty









Fu-Shi Kenpo

FU-SHIH KENPO : LES FEMMES DANS LES ARTS MARTIAUX Il suffit de lire les titres des différ ents médias (télévision, journaux, magazines, Internet…), pour se rendre compte de la violence et des risques que court notre propre existence dans une société moderne, mais généralement incapable de nous procurer la sécurité et l’harmonie entre nos pairs. C’est pour cette raison que gymnases, clubs et écoles d’arts martiaux atteignent un plus grand nombre de sympatisants, fans, spécialistes et pratiquants, plus que tout autr e spor t dans le monde. De même, pour les diverses organisations qui existent aujour d’hui r elatives « aux mauvais traitements des enfants ou à la violence domestique », dans le cadre familial ou sociale.



Fu-Shi Kenpo

O

n appelle violence domestique dans une famille toute agression physique ou psychologique de l’auteur envers les personnes de l’entourage familial ou domestique, à condition de vivre « sous le même toit ». La différence fondamentale avec le délit de violence à caractère sexiste se trouve dans l’auteur du crime, car dans le cas de la violence domestique, il ne s’agit pas strictement d’une agression mâle-femelle, mais d’une agression où n’importe quel membre de la famille ou de l’entourage de convivialité peut être auteur et/ou victime de celui-ci. La violence de caractère sexiste est un acte d’agression physique ou psychologique contre la femme, qu’elle soit le conjoint, l’ex-conjoint ou une personne particulièrement vulnérable qui vit avec l’agresseur. Dans ce cas, l’éventail des victimes s’ouvre, car l’auteur ne sera pas seulement un homme, mais peut être également une femme et la victime ne sera pas seulement du cercle familial, mais de beaucoup d’autres. Les arts d’Extrême-Orient et les arts modernes de création occidentale n’ont jamais été considérés par la société, les médias et les milieux économiques comme des sports d’élite qui font se déplacer les masses. Mais cela ne veut pas dire que les statistiques montrent clairement que ce sont les sports les plus complets. Ça ne fait aucun doute, si l’on considère qu’il n’existe aucune autre pratique conçue pour atteindre autant de qualités physiques, mentales, morales et spirituelles chez l’individu. En outre, les différentes caractéristiques des arts martiaux et de leur monde complexe forment intégralement chaque individu qui les pratique. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont des arts et pas simplement des sports. Enfin, le nombre de licences dépasse largement celui de tout autre sport connu, surtout si l’on considère qu’ils reçoivent peu d’aide du


Raúl Gutiérrez gouvernement pour les exercer. Très peu atteignent la réussite professionnelle, économiquement parlant. Mais ils sont là… Jour après jour, de plus en plus de femmes débutent dans ces pratiques, afin de se former comme il le faut pour avoir pour une vie sûre et comme une méthode préventive contre une société de plus en plus violente et dangereuse, où ce sont généralement elles qui souffrent, peut-être en raison de leur faiblesse physique et technique apparente. La violence fait aujourd’hui partie de notre vie ; les agressions, les vols, les attaques à main armée, les viols et les assassinats sont, malheureusement, presque normaux dans notre société. Beaucoup de gens ont peur de sortir, de se promener dans les parcs et les lieux publics, d’aller en boîtes ou de circuler tard le soir dans certains quartiers ou certaines rues de la ville. Les moyens policiers ne parviennent pas à assurer une protection adéquate et nous faisons généralement appel à eux pour raconter des faits qui ont « déjà eu lieu ». C’est très malheureux ! Les délinquants ne se contentent pas de voler, ils veulent aussi faire souffrir leurs victimes, même si cela n’a pas de sens. Et c’est alors que la victime paie le prix. Tout cela est devenu si fréquent et banal parmi nous, que chaque jour nous entendons, lisons ou commentons ce genre de situations. Pourtant, très peu sont ceux qui prennent les mesures nécessaires et très peu prennent des précautions et consacrent une partie de leur temps à la formation « préventive », pour éviter des situations graves qu’ils regretteront plus tard. La pire erreur est de penser que cela ne leur arriver jamais et de compter sur leur chance. Mais les statistiques disent le contraire, l’augmentation de la violence et le nombre de morts ne cessent de croître, atteignant des chiffres alarmants. La prévention contre les enlèvements et les viols est une question qui devrait concerner toutes les femmes et les hommes aussi. Selon la législation espagnole (très similaire dans les pays occidentaux), cette violence se produit comme une manifestation de la discrimination, de la situation d’inégalité et les relations de pouvoir des hommes sur les femmes et est exercée par ceux qui sont et ont été leurs conjoints ou ceux qui sont ou ont été liés à elles par des relations de type affectif, même sans cohabitation. La violence de caractère sexiste visée par la loi comprend tout acte de violence, physique ou psychologique, y compris les agressions à la liberté sexuelle, les menaces, les coercitions ou la privation arbitraire de liberté. La loi intégrale réglemente dès lors la violence exercée contre une femme par un homme qui est ou a été son partenaire. La violence sexiste touche toutes les femmes peu importe l’âge, la classe sociale, la situation d’emploi, la taille de la municipalité de résidence, le niveau d’éducation, l’option religieuse ou le positionnement idéologique.

Sans aucun doute, la manifestation la plus extrême de cette violence sont les femmes tuées par leurs partenaires ou ex-partenaires. Les statistiques des décès par violence sexiste four nissent des informations sur le nombre et les caractéristiques sociodémographiques des femmes qui meurent chaque année en tant que victimes de la violence sexiste et de leurs agresseurs. Les statistiques espagnoles peuvent servir de référence à d’autres pays occidentaux, pour arriver à des conclusions intéressantes. En 2013, 54 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex partenaire. Cela représente une augmentation par rapport à l’année précédente, où 52 femmes avaient été tuées. Seules 11 victimes mortelles (20,4% du total) avaient dénoncé leur agresseur et seules 4 victimes mortelles (7,4% du total) bénéficiaient de mesures de protection en vigueur au moment des faits. Selon la relation entre la victime et l’agresseur, dans 31 des cas, il s’agissait d’un couple (conjoints, partenaires sentimentales ou petits amis) et dans 23 des cas, il s’agissait d’un ex-partenaire ou d’une instance de séparation. Les pourcentages des deux circonstances sont de, respectivement, 57,4% et 42,6%. La victime et l’auteur vivaient ensemble à l’époque de l’homicide dans 29 des cas (53,7% du total) et il n’y avait pas de coexistence dans 25 des cas (46,3%). Par groupe d’âge, les victimes de moins de 30 ans sont au nombre de 14 (représentant 25,9% du total) victimes mortelles ; les femmes de 31 à 64 ans étaient au nombre de 33 (61,2%) et il y avait 7 femmes de 65 ans ou plus (12,9%). Sur les 54 victimes mortelles enregistrées en 2013, 38 (70,4%) avaient la nationalité espagnole et 16 (29,6%) étaient des étrangères.

Ce que doit ou peut faire une personne comme mesure préventive 1) Essayez d’être plus consciente de ces problèmes. Faits, détails, type et forme. Connaître ou chercher des solutions. 2) Trouver des moyens de réduire et d’éliminer les risques. C’est précisément la question que nous voulons traiter et discuter ici.

« Les moyens policiers ne parviennent pas à assurer une protection adéquate et nous faisons généralement appel à eux pour raconter des faits qui ont “déjà eu lieu”. C’est très malheureux ! »


Fu-Shi Kenpo 3) Nous voulons vous informer des problèmes qui existent et de ce qu’il faut faire en tant que mesures correctives. Avec peu d’effort vous pouvez y parvenir et nous voulons vous aider.

Quel rôle joue la police par rapport à ces faits 1) Comme on pouvait le supposer, les forces de police fonctionnent parfaitement, pour autant qu’elles soient présentes dans les lieux, qu’elles arrivent à l’heure ou selon les circonstances, qu’elles aient prévus à l’avance une éventuelle attaque. Cela dit, je ne mésestime pas l’efficacité de leur travail, au contraire, leurs moyens et leur expérience donnent toujours de bons résultats et, on le sait, à la fin le droit vaincra toujours et la justice l’emportera. Le problème naturel, comme nous le savons tous, c’est que tandis que la police réalise son travail louable de la défense des faibles et en faveur de la société, les délinquants nous surprennent avec leurs crimes inattendus. C’est pourquoi la police va toujours derrière le délinquant. C’est aussi simple que cela. 2) La présence policière ou la sécurité repousse d’elle-même toute disposition à réaliser un crime. Autrement dit, le délinquant cherchera toujours à agir en dehors des limites du balayage de la police. 3) Une fois qu’un crime a été commis, la force de police est appliquée et généralement avec un grand succès. Le problème c’est que les dommages causés, s’ils sont matériels, peuvent être réparés, mais réparer les dommages physiques et psychologiques pourrait prendre toute une vie…

« Une fois qu’un crime a été commis, la force de police est appliquée et généralement avec un grand succès. Le problème c’est que les dommages causés, s’ils sont matériels, peuvent être réparés, mais réparer les dommages physiques et psychologiques pourrait prendre toute une vie… »


Le « Programme de contrôle tactique du Kyusho » (KTCP), a été conçu pour contrôler l'escalade des conflits à travers la recherche légale, médicale, du déploiement tactique, des essais sur le terrain et la coordination. Ce programme est spécialement destiné, bien que pas exclusivement, aux forces de l'ordre, au personnel de la sécurité et des urgences, aux gardes côtes, aux militaires, aux organismes gouvernementaux, aux escortes et aux gardes du corps. Ce module de base se compose d'un ensemble de 12 objectifs principaux intégrés dans quatre modules de contrôle de l'escalade de la force. Il existe de nombreuses structures faibles dans le corps humain qui peuvent être utilisées par un agent pour obtenir simplement le contrôle d'un individu, plus efficaces que l'utilisation conventionnelle de la force tel que l’indique le protocole. Au-delà du stade de l'ordre verbal, dans une situation d'escalade du conflit, par ces points (vitaux) de Kyusho, l'agent peut utiliser des systèmes internes de contrôle physique, tels que les nerfs, la structure des tendons et les réflexes nerveux naturels du corps. Il n’exige pas une grande force ni un contrôle moteur ou visuel complexe… soumis à l'échec dans les situations d'adrénaline élevée. Cette information est dédiée aux membres courageux et résistants des agences du monde entier… Merci pour ce que vous faites !

REF.: • KYUSHO 22 Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

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MANSUR ENSEIGNE COMMENT SE DÉFENDRE DES SOUMISSIONS DU JIU-JITSU Considéré comme l’une des plus grandes autorités au monde dans l’art d’enseigner le Jiu-Jitsu brésilien, le Maître Francisco Mansur, 9e grade, lance un DVD montrant des défenses contre les techniques de soumission du Jiu-Jitsu les plus redoutées. Texte : Marcelo Alonso Photos : www.budointenational.com


Brazilian Jiu Jitsu


On a toujours dit qu’un maître est celui qui est capable d’aller là où d’autres n’arrivent pas. Le Maître Mansur accepta notre défi et le fit sans ciller. Assis devant la table du bureau, pendant que nous travaillions à la mise en page de son dernier livre, je lui ai demandé : « Mansur, tout le monde parle de la manière de soumettre un adversaire. Ces techniques sont-elles infaillibles ? ». Mansur a réfléchi un moment et m’a dit : « Tout technique de Jiu-Jitsu a sa contre-technique, c’est un jeu infini où il y a toujours un meilleur joueur que l’autre ». « C’est très bien, mais personne ne se mouille. On dirait que personne ne veut expliquer comment sor tir des principales techniques de soumission comme s’il s’agissait d’un secret bien gardé. Vous feriez un vidéo d’instruction sur le sujet ? », lui ai-je dit. « Tu es un sale gamin, m’a-t-il répondu, mais je suis pire parce que j’aime les défis ». Il s’en alla donc se coucher ce soir-là en gribouillant des notes par-ci par-là et le jour suivant, il enregistra un travail magnifique qui semblait ne pas vouloir se terminer. À la fin de la journée, nous avons pris des photos. Le Maître était radieux et enchanté. Le résultat est heureusement aujourd’hui à la portée des experts et des passionnés. Un travail qui marquera une époque. Un défi de plus qui démontre la capacité didactique et le savoir faire de ce titan des tatamis, un homme qui roule dessus depuis plus de 50 ans, avec l’esprit et l’attitude d’un véritable samouraï.




Brazilian Jiu Jitsu elui qui entend le Grand Maître Francisco Mansur parler de sa technique pour enseigner le Jiu-Jitsu a l’impression de découvrir que l’art souple est aussi facile à apprendre que monter à vélo. « Et cela ne l’est-il pas ? Le Jiu-Jitsu est un art que quiconque peut apprendre car il n’exige pas de grandes habiletés, mais bien la capacité d’avoir de bons réflexes. Hélio Gracie a tout préparé, l’avion, la piste d’atterrissage et maintenant nous sommes en route vers la lune », dit souvent Mansur qui a une véritable admiration pour le Maître qui lui donna la ceinture rouge et noire 9e grade. Mais si Hélio Gracie « l’a conduit à la Lune », personne ne peut nier que Francisco fut un excellent astronaute. En fin de compte, en près de 45 ans, il a enseigné le Jiu-Jitsu à plus de 19.000 élèves, 39 d’entre eux étant arrivés à la ceinture noire. Tous à travers une méthode didactique développée par le Maître et appelée système Kioto. « Personne ne crée rien dans le Jiu-Jitsu. Ce que j’ai fait, c’est prendre tout ce qu’Hélio Gracie m’a enseigné et le mettre dans un ordre qui vous permette d’apprendre mieux et plus vite. J’ai seulement facilité les choses pour que vous puissiez apprendre comment chaque chose doit être faite », révèle le maître de 66 ans, reconnu au Brésil pour avoir l’école de Jiu-Jitsu pour enfants la meilleure et la plus grande du pays. Grâce à son impressionnante capacité didactique, Mansur a également développé une méthode d’enseignement qui utilise le Jiu-Jitsu pour aider à la récupération de handicapés physiques (problèmes neurologiques, sourds, muets, autistes, problèmes de coordination motrice). « Le Jiu-Jitsu est une bénédiction de Dieu » a coutume de dire ce lutteur croyant qui fit 39 combats de Vale Tudo aux temps où il s’entraînait à l’Académie d’Hélio Gracie. Avec l’autorité d’être l’un des maîtres de Jiu-Jitsu les plus didactiques du monde, Francisco Mansur met son génie au service de l’enseignement de l’art souple pour le grand public. Après avoir lancé « La Bible du Jiu-Jitsu brésilien », montrant en 200 pages couleurs ses meilleures techniques et un DVD où il montre les techniques de base les plus importantes du système Kioto de

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Brazilian Jiu Jitsu Jiu-Jitsu, le maître Chico (maître Paco) comme l’appellent affectueusement ses élèves, ouvre aujourd’hui le coffre de son savoir pour montrer comment se défendre des principales soumissions du Jiu-Jitsu. Déjà très enthousiaste après la répercussion du lancement de sa « Bible du Jiu-Jitsu » et du premier DVD qui offre une vision globale des principales techniques enseignées dans les premiers cours du système Kioto, Mansur croit que le nouveau DVD aura encore plus de succès. « Le Jiu-Jitsu, c’est comme un jeu d’échec du corps, chaque position a une attaque et une défense et le jeu continue ainsi jusqu’à ce que l’un des deux fasse échec et mat, autrement dit une

soumission », résume le maître brésilien qui réside actuellement à New York. Dans ce nouveau DVD, Mansur montre exactement comment utiliser la technique du JiuJitsu pour échapper à l’échec et mat et souvent appliquer, immédiatement après, la soumission qui définira le combat. « Le Jiu-Jitsu est un art fantastique où vous jouez avec l’erreur de votre adversaire. Il se peut que l’adversaire soit dans mon dos, prêt à me placer un étranglement, mais je peux appliquer une clé de pied et l’obliger à renoncer avant qu’il ne réussisse à s’approprier mon cou », donne comme exemple le professeur qui aujourd’hui encore considère Rickson Gracie, fils de son maître Hélio, comme le plus grand combattant



Brazilian Jiu Jitsu de tous les temps. « J’aimerais voir naître un combattant aussi parfait que Rickson, mais c’est très difficile. Je dis généralement qu’Hélio a élevé Rickson de sa main », déclare Mansur en guise d’éloge. Considéré comme l’un des élèves en qui Hélio Gracie avait le plus confiance, Mansur fut choisi pour arbitrer le combat de Vale Tudo entre Rickson Gracie et « Le Roi Zulu », qui eut lieu au Maracañazinho en 1983. « Je suis très fier d’avoir arbitré cet affrontement. Rickson a agi comme un

samouraï et Zulu, comme un guerrier. À la fin, la technique du samouraï l’emporta », se souvient le maître avec les yeux brillants en parlant de l’idole qu’il a vu grandir.

Mouvements progressifs Mansur explique que son plus grand souci dans le système Kioto, c’est de suivre un système de mouvements progressifs qui facilitent l’apprentissage. « Si vous avez une fiancée et qu’elle vous aime, mais ne

veut pas vous embrasser, vous devez apprendre à l’immobiliser pour pouvoir arriver à lui donner un baiser. Pas vrai ? C’est la même chose avec le Jiu-Jitsu. Pour arriver à la soumission, vous devez commencer par dominer. C’est le détail de mon programme », prend comme exemple le Maître, avec son humour particulier, mettant en évidence l’importance de la pratique pour que l’athlète puisse évoluer. « Au début, vous devez pratiquer l’élémentaire, car nous commençons toujours avec des difficultés dans l’une ou l’autre position.


Si vous assimilez bien les positions de base, l’évolution vient naturellement dans les phases suivantes. Tout, dans le Jiu-Jitsu, se base sur le principe de l’action-réaction et beaucoup de pratique. Quand j’ai vu le Cirque du Soleil, j’ai compris que rien n’était impossible avec un bon entraînement ». L’idée des mouvements progressifs, pilier essentiel du système Kioto de Jiu-Jitsu, peut également être observée dans « La Bible du Jiu-Jitsu ». « C’est le premier livre de ma série. Il y a 42 cours. Quand vous passez du libre 1 au livre 2, vous êtes déjà tombé amoureux du Jiu-Jitsu. Dans mon école, pour gagner la ceinture bleue, vous devez connaître toutes les techniques du livre 1 et 2. Si vous connaissez celles du livre 3, 4 et 5, vous pouvez arriver à la ceinture violette », affirme le créateur du système Kioto. Dans les trois DVD de défense des soumissions, le maître conserve également l’idée des mouvements progressifs. « Armlocks, américaines, étranglements, leglocks et clés de pied. En Jiu-Jitsu, pour tous ces coups, il existe une défense qui vous permet normalement une contre-attaque qui met l’adversaire dans une situation difficile », explique Mansur enthousiaste. Il est souvent invité par le département de la police de New York pour donner des séminaires et des cours. « Le Jiu-Jitsu est un art martial passionnant. En trois ou six mois, un policier, de n’importe quel coin du monde, devient un pratiquant de Jiu-Jitsu. En tant que policier, il ne peut pas avoir peur. Le Jiu-Jitsu nous aide à nous maîtriser et à acquérir ce contrôle ». Très heureux du résultat de la collection de trois DVD de défense des soumissions, Mansur parle déjà de son prochain projet : des DVD de self-défense.

Self-défense, le prochain chapitre Programmé pour être lancé en novembre en Europe, le nouveau DVD où Mansur révèle les meilleurs techniques de self-défense de Gracie Jiu-Jitsu compte tout pour être l’un des plus intéressants de la série. « La self-défense fonctionne comme un revolver, elle est entraînement et acte réflexe, rien de plus. Même celui qui a une vie sédentaire parvient à apprendre tout cela. C’est un pur acte réflexe », assure le Maître Mansur, avec sa simplicité toute particulière. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à attendre pour le vérifier.


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e Yoroi Kumi-Uchi ou tout simplement Kumi-Uchi, lorsqu’il était pratiqué sans armure, était la forme spécifique des mouvements utilisés sur le champ de bataille. Avec des caractéristiques particulières, le Kumi-Uchi diffère selon l’école ou le clan. Cet art conserva des idées particulières et certains maîtres spécialisés expliquent que le Yoroi Kumi-Uchi était utilisé immédiatement quand un samouraï perdait son épée au combat. Mais certains affirment que le Yoroi Kumi-Uchi était simplement une réserve de mouvements stratégiques du corps, afin de se protéger de l’ennemi sur le champ de bataille. Litiges et opinions de côté, ce qui importe c’est que les séries séquentielles de mouvements atteignirent les XXème et XXIème siècles sous le nom de Kumi-Uchi. Yoko-dori signifie en japonais « voler », « arracher » et fut d’abord enseigné comme une sorte de Heiho, soulignant, par la pensée, un chemin vers la victoire. Cependant, il y a de nombreuses séries d’application qui contiennent cette pensée, par conséquent, certains maîtres préfèrent enseigner les tactiques Yoko-dori comme une partie du Kumi-Uchi ajoutée de manière prédéterminée. Par conséquent, le Yokodori est le Seiteigata qui forme Tori, à pouvoir utiliser des techniques de Kumi-Uchi, après avoir perdu le katana, afin de pouvoir saisir l’adversaire et profiter de la proximité pour lui dérober l’arme qu’il porte – tanto, aiguchi et wakizashi – pour, avec elle, terminer le combat. Nous pouvons percevoir dans le Seiteigata des modifications et des ajustements qui sont regroupés dans chaque technique pratiquée, afin de permettre l’utilisation de l’arme de l’adversaire. Voyons cela. Le Kumi-Uchi se caractérise et diffère du Yoroi Kumi Uchi par les entrées qui ne sont pas interrompues par le volume de l’armure. Il est facile de faire la différence entre ces deux points, quand on les expérimente pour les comparer. Le poids et le volume de l’armure et du casque rendent impossibles une série de mouvements, ce qui limite la pratique du Yoroi Kumi-Uchi lorsqu’elle est effectuée avec tout le



costume. Ses mouvements se résument en de petites séries, correspondant plutôt à la ligne de pensée de l’attaque et de la défense, qu’à une capacité de confrontation réelle et durable. Nous comprenons dès lors que, naturellement, les techniques évoluent et la nécessité d’une amélioration pousse l’homme à chercher des réponses et des succédanés pour le développement de ses formes d’attaque. Cependant, le Kumi-Uchi réalisé sans le costume de guerre est riche et spécialisé dans les techniques de grappling et les immobilisations, qui permettent unaffrontement prolongé. De toute évidence, ces formes développées dans la période Edo, pour que le samouraï puisse porter deux épées, ont abouti dans le Kumi-Uchi aux innombrables variables sur le Yoko-dori, postérieurement réorganisé et défini en tant que Seiteigata. Beaucoup de pratiquants de Bugei, utilisant ce qu’ils ont appris dans le Kumi-Uchi ou quand ils passent un examen, ont des difficultés en utilisant les techniques d’approximation et d’immobilisation de l’adversaire debout, soit avec une saisie – qui est le plus commun – soit avec les techniques pratiquées dans le Seiteigata. D’une manière ou d’une autre, une fois que la difficulté se présente, il faut traiter le point précis où elle se produit et utiliser la technique originale comme support pour la solution. Naturellement, si nous analysons une technique pratiquée dans une série combinée et une autre dans le combat réel, nous voyons que les deux, même si elles restent dans la même ligne de pensée, présentent des caractéristiques différentes, en raison de la nécessité de s’adapter au moment. Notre pensée est identique ; elle dépend d’une adaptation pour comprendre et placer le mouvement attendu. Un adversaire s’approche, il ferme la main ou prend un Tanto (couteau) ou même un Katana (si nous pensons comme anciennement) et décharge un autre coup en direction de notre tête. Avant qu’il n’approche et ne déplace sa main contre nous, il présentera des signes qui indiquent son intention de lancer une attaque. L’observation est la première étape qui permet de bien se positionner face à une attaque. Bien que l’attaquant essaie de déguiser ou de dissimuler ses intentions, comme nous pouvons le voir dans des cas réels documentés par des caméras de



sécurité dans les lieux publics, il y a toujours un moment précis, où il présentera les premiers signes de son intention d’avancer. Un deuxième point c’est la distance exacte qui doit exister entre nous et l’adversaire. La distance est ce qui nous protège principalement dans le cas où l’adversaire est porteur d’un objet perforant et/ou coupant. Il faut garder la distance exacte, de sorte qu’elle exige de l’attaquant une attitude, une avance, une attaque… Et c’est à ce moment que notre pensée doit être prête à comprendre le mouvement de cette attaque. Il nous faut bien comprendre l’adversaire et l’utilisation possible de ses bras et de ses jambes, ainsi que les voies possibles d’approche qu’il utilisera, les directions possibles des attaques, observer si sa main est en bas et quelles sont les attaques probables à partir de cette direction, et la même chose si sa main est en haut, de côté, etc.. Si nous nous baissons pour avancer dans un mouvement de saisie, quelles seraient nos possibilités de nous défendre ? Il faut toujours chercher à avancer à contretemps, demandant à la tête de travailler plus qu’à nos membres. Toujours chercher des angles qui ne sont pas favorables à ses séries d’attaques, etc. Tous ces petits détails favorisent toujours une bonne réponse aux difficultés initiales dans la poursuite de toute réalité pratique. Il est important de noter que la meilleure façon de prévenir une attaque, qu’elle ait lieu dans la rue ou dans un lieu public, c’est de ne jamais nous y trouver. Ça ne vaut pas la peine quand la vie est en danger ! Nous analysons les situations pour améliorer la technique utilisée et revenant à notre analyse, l’observation fait tout ! Observer les mouvements, les temps, la distance et surtout la respiration de l’adversaire. Elle révélera dans une grande mesure son état nerveux. Nous pouvons dire que, généralement, l’homme commun croit tout simplement qu’il est imbattable s’il est bien entraîné. L’homme immature, supposant que quelqu’un peut être imbattable, exalte le doute pour obtenir la meilleure réponse. Mais l’homme doué d’une certaine compréhension croit, en se basant sur des principes naturels de convivialité et pas sur les idées simplistes de l’homme ordinaire, ni sur le doute de l’autre, et comprend que le respect et la rationalité de la



conscience, au moyen d’un moment unique, manifeste toutes les techniques et est capable de vaincre toutes les armées seulement avec ses seuls principes. Dans la sagesse des techniques appliquées dans le Kumiuchi, nous apprenons que le simple est toujours fort et puissant. Autrement dit, c’est une voie qui favorise les actions rapides et efficaces. Tout le monde peut sûrement comprendre qu’une voie plus simple favorise une façon de penser plus claire et plus cohérente. En outre, nous savons que non seulement ce facteur renforce leur efficacité. Une technique efficace est une technique qui a un début et une fin, sans interruption. Dans le Kumiuchi, étreindre Uke pour le renverser semble être le mouvement le plus naturel. Pour certains, il est nécessaire que ces mouvements soient corrigés, afin d’accroître la capacité de résistance à l’usure causée par l’exercice physique d’impact et d’explosion. Un athlète qui consomme beaucoup d’oxygène pendant un combat est exposé à une plus grande fatigue qu’un autre athlète qui en consommerait moins. Dans le passé, cela a fait la différence entre la vie et la mort dans les nombreux affrontements où l’on défendait l’honneur. Afin de contrôler la consommation d’oxygène il est nécessaire de recourir à l’ « économie de mouvements ». Cette « économie de mouvements » signifie avoir une bonne coordination motrice pendant le combat ou la lutte et chercher les voies les plus faciles, évitant les mouvements inutiles qui portent préjudice à l’action de Tori. Pour avoir une bonne coordination motrice et de réussir ainsi à obtenir lors des combats cette « économie de mouvements », nous devons considérer les questions suivantes : Il est nécessaire de renforcer les muscles abdominaux – ce qui se reflètera dans l’utilisation du Hara et des jambes ! Et pourquoi est-ce nécessaire ? Tout simplement parce que rien de consomme plus que la nécessité de défendre et d’attaquer simultanément. Lorsqu’on a une bonne formation de base, celle-ci facilite l’avantage d’Uke et lui permettra une économie de mouvements. Il suffit de regarder les maîtres plus âgés, qui durant tout le combat, résistent presque sans faire d’efforts – du moins en apparence – et d’un seul mouvement projettent parfaitement l’adversaire. Lorsque le poids est


maintenu vers le bas correctement, il devient difficile à Uke de projeter Tori. De nombreux exercices sont pratiqués dans la plupart des écoles traditionnelles, qui permettent de renforcer cela. Beaucoup de maîtres savent que nous avons tous des capacités naturelles. Selon Perez Gallardo (1993), les capacités naturelles « sont celles qui se caractérisent par être présentes dans tous les êtres humains, indépendamment de leur situation géographique et de leur niveau socio-culturel et qui leur servent de base à l’acquisition de compétences culturellement déterminées ». Dans de nombreux cas, ce que nous avons besoin de faire c’est de les développer, en effectuant des exercices qui développent la coordination motrice et la notion d’espace. Il est facile de vérifier dans certains Seiteigata plus anciens, la quantité de mouvements qui utilisent le sol comme une arme secondaire par rapport à la technique exécutée. Dans la plupart des cas, les mains et les jambes assument des postures différentes qui encouragent la mise en œuvre d’angles qui favorisent l’impact, lorsque la technique s’effectue en projection ou en lancement. J’ai un jour eu l’occasion de voir un maître de Kumiuchi effectuer des mouvements en utilisant les parties de son corps comme des pièces de rebond pour les parties molles du corps

d’Uke. Fait intéressant, j’ai entendu dire par l’un des plus âgés, qui assistait également à la présentation, que cette forme était antérieure à celle qui était exécutée dans les Seiteigata originaux, où le sol était le plus important. Des deux formes, nous pouvons comprendre qu’en plus des projections, le Kumiuchi classique est original dans ses façons d’utiliser le corps et ses artefacts comme des armes secondaires. Dans une étude réalisée par un élève qui est docteur en médecine, nous avons eu l’occasion de vérifier que l’impact d’un corps dans la projection au sol, surtout si on chutait sur la tête, causerait un traumatisme crânien. Notons que dans le Kumiuchi ancien, on ne se préoccupait pas de la technique parfaite, comme on le fait maintenant en judo. La manière d’exécuter le mouvement et de positionner les mains, qui favorisent l’impact de la tête, que ce soit par terre ou sur les parties les plus dures du corps de Tori, a des conséquences implacables. On croit que ces techniques ont été développées avec beaucoup d’ardeur, en raison de l’utilisation de l’armure à la période Sengoku Jidai au Japon. La nécessité d’une technique efficace a fait que, de plus en plus, on perfectionne l’utilisation au combat de ces techniques destructives. Dans une étude réalisée par des professionnels de la médecine, nous voyons que le traumatisme crânioencéphalique (TCI) est une cause majeure de décès et de


déficience physique et mentale, dépassée seulement par l’accident vasculaire cérébral (AVC) en tant que pathologie neurologique ayant le plus d’impact sur la qualité de vie. Les traumatismes crânio-encéphaliques peuvent être classés en trois types selon la nature de la blessure du crâne : traumatisme crânien fermé, fracture avec enfoncement du crâne et fracture ouverte du crâne. Le traumatisme crânien fermé est caractérisé par l’absence de blessures à la tête ou, tout au plus, une fracture linéaire. Lorsque qu’il n’y a aucune blessure structurelle macroscopique de l’encéphale, le traumatisme crânien fermé est appelé commotion cérébrale. Contusion, lacération, hémorragies et œdèmes peuvent avoir lieu dans un traumatisme crânien fermé avec une lésion du parenchyme cérébral. Les traumatismes crâniens avec fractures avec enfoncement sont caractérisés par la présence de fragments d’os fracturés enfoncés, qui compriment et endommagent le tissu cérébral adjacent. Le pronostic dépend de l’ampleur du préjudice causé au tissu cérébral. Dans les traumatismes crâniens ouverts avec fracture du crâne, il y a lacération des tissus péri-crâniens et communication direct du cuir chevelu avec la masse encéphalique, à travers des fragments d’os enfoncés ou brisés. Habituellement, ce type de blessure est grave et il y a une grande possibilité de complications infectieuses intracrâniennes. Aujourd’hui, ces techniques ne se pratiquent que dans l’obtention du grade de Chuden et Okuden, mais de nombreuses écoles préservèrent l’esprit de l’époque, ainsi que leur forme et les conséquences de leur exécution. On observe donc une grande différence entre la pensée de l’époque et leurs utilisations reflétées dans des séries techniques préalablement ordonnées. Certains en sont venus à attribuer à ce type de connaissance, la grande arme de guerre de l’armée japonaise, même au XXe siècle. Les maîtres les plus expérimentés savent quelles techniques sont classées en fonction des conséquences de leur impact. Beaucoup affirment que les maîtres les plus experts acquirent une grande perfection du fait de leur connaissance de la



science médicale pendant le Moyen Age au Japon à cette époque, effectuant même des études anatomiques sur les corps des prisonniers de guerre. Les écoles plus traditionnelles enseignaient à leurs élèves à utiliser des armes légères, qu’ils cachaient dans leurs mains et causaient des blessures très spéciales. Lorsque ces armes étaient utilisées, les fractures du crâne peuvent se présenter sur la partie convexe du crâne ou à la base. Ces fractures pouvaient être linéaires, enfoncées ou composées. Les fractures du crâne enfoncées sont le résultat de blessures provoquées par des objets à faible vitesse. L’intérieur du crâne souffrent plus de dégâts que l’extérieur. Ces fractures peuvent déterminer la lacération de la membrane de revêtement externe du tissu cérébral ou du cerveau. Les fractures composées sont caractérisées par une lacération osseuse. Elles peuvent conduire à des fistules avec liquide et être sources potentielles de méningite, tumeurs et autres infections intracrâniennes. Les fractures de la base peuvent également endommager les nerfs crâniens, dont les terminaisons se trouvent là. Les lésions encéphaliques peuvent être classées comme primaires et secondaires. Les lésions primaires surviennent à la suite de l’impact, mais habituellement elles étaient déjà présentes au moment de la réception de l’impact. Les lésions secondaires viennent progressivement, elles sont la conséquence d’ecchymoses, œdème, ischémie ou l’hypoxie, pouvant entraîner des lésions neurologiques retardées. Le tissu cérébral peut être blessé directement à l’endroit de l’impact (blessures par coup) ou sur des points diamétralement opposé à l’impact (blessures par contrecoup). Les parties inférieures des lobes frontaux et temporaux sont les plus sujettes à des blessures par contrecoup, car les os de la base du crâne, en particulier sur les fosses temporales et frontales, ont des surfaces rugueuses, pleines d’accidents anatomiques. On a constaté qu’au-delà des fins d’auto-défense, le Kumiuchi avait un grand nombre de stratégies de combat qui allaient bien au-delà du simple arsenal de projections, clés et étranglements, ainsi que dans les objectifs de leurs formes de combat.











Evan Pantazi repasse ses douze premières années avec nous. Douze années de collaboration, 21 vidéos et plusieurs livres en cinq langues, des centaines d’articles, des enregistrements, des rencontres et de bons moments. Nous pensons que l’heure est venue de faire une pause et de regarder en arrière, la vie va trop vite et il est bon de s’arrêter et d’admirer les fruits du travail réalisé. Quand nous avons commencé notre collaboration, le Kyusho était presque inconnu, en dehors des États-Unis où il avait d’ailleurs une réputation douteuse. Le travail approfondi et détaillé de Maître Pantazi a changé ce paradigme. C’est actuellement l’une des façons de travailler inter-styles les plus appréciées et reconnues du monde martial. Une réussite qu’il faut attribuer à son enseignement détaillé et aux explications pas à pas basées sur une lecture scientifique de son travail. Alfredo Tucci Ce fut un long voyage avec vous et Budo international afin de révéler l’ancienne méthode de Kyusho. Ce fut très enrichissant et cela a permis la diffusion du Kyusho à travers le monde, favorisant le développement des individus, des groupes et des styles. Au début, le sujet était très controversé, mais en 12 ans, il est devenu une réalité. Sa valeur, son étude de plus en plus approfondie de l’anatomie humaine et de la physiologie et sa fonctionnalité ont été acceptées et largement intégrées. Ceci a été réalisé grâce à plus de 20 vidéos impliquant plusieurs niveaux intégrés d’enseignement dans chacun d’eux, offrant au novice ainsi qu’aux plus expérimentés, une source constante de développement de ce savoir.


12 années, 21 vidéos, le programme de Kyusho le plus complet En surface, nous pouvons facilement voir une introduction à ce savoir et un vaste programme d’étude physique qui commença par des méthodes uniques permettant la réanimation du corps après ces attaques. Le principe est la sécurité, mais dans la dualité, utilisant à l’inverse le Kyusho servant à provoquer des disfonctionnements pour la santé… Un aspect qui a ensuite été approfondi dans la vidéo concernant les premiers secours. Au début nous avons utilisé la terminologie la plus acceptée du moment (la désignation des points d’acupuncture), mais nous avons constamment avancé dans l’usage des noms des nerfs et des autres structures anatomiques que nous utilisons. Pour que cela ne soit ni un choc ni une surprise pour tous ceux qui pratiquaient déjà le Kyusho, nous avons lentement enseigné toutes les structures réelles et les causes sous-jacentes de la dysfonction. Tout ce que nous avons fait a été exhaustivement étudié et vérifié par des spécialistes, médecins et scientifiques appartenant de nombreuses spécialités… nous l’avons testé sur le terrain des centaines de fois avec des milliers de pratiquants à travers le monde. Plus nous avons avancé dans nos recherches, plus nous avons pu informer de participants sur ce qui fonctionnait, ce qui ne fonctionnait pas, et pourquoi. Chaque vidéo propose une application technique de niveau de base et les cinq premiers DVD illustrent la plupart des objectifs pratiques pour une utilisation au combat. Nous montrons les exercices et les moyens d’améliorer le ciblage en mouvement… un grand progrès pour les instructeurs de Kyusho qui généralement utilisent l’application de manière statique. La série suivante concer ne l’application en situation en utilisant les mêmes objectifs avec des résultats spécifiques pour les renversements, saisies, manipulations articulaires et attaques d’armes. Ces objectifs sont centrés sur le point à cibler plus que sur la technique spécifique qui est sujette à l’échec en situation de stress important et d’adrénaline dans une attaque réelle. Et dans le processus nous avons aidé plusieurs milliers d’artistes martiaux de tous les styles à améliorer leurs méthodes et à augmenter leur efficacité… nous avons même répondu aux questions qu’ils avaient relatives à certaines postures ou à certaines actions dans leur propre style. Après cette compréhension de base, nous avons réalisée une deuxième série qui a approfondi certaines habiletés martiales corrélatives telles que la Chemise de Fer, comment découvrir les significations cachées dans les formes des



Points Vitaux arts martiaux, les compressions, l’importance des outils ou des armes que l’on choisit et les techniques inversées du Kyusho nécessaires pour les premiers secours. Dans cette deuxième phase de formation au Kyusho, nous nous sommes concentrés davantage sur les aspects physiologiques et fonctionnels du corps humain et la façon de les perturber ou de les restaurer de manière plus approfondie que dans la première phase. Chacun de ces DVD a un niveau technique facilement compréhensible, mais chacun contient aussi des informations plus approfondies. Par exemple, le DVD sur la Chemise de Fer donne, en surface, des directives sur la façon de protéger le corps contre une pénétration et des effets plus profonds des attaques de Kyusho. À un deuxième niveau, il expose le but caché de nombreux mouvements présents dans les formes des arts martiaux. Mais il va plus loin encore. Un troisième niveau indique comment aller au-delà de ces protections. Je sais que ceci est évident pour tous, dès la

présentation du premier niveau, mais il montre également comment faire face au phénomène de la « non réaction ». Cela concerne les 5% d’individus que les méthodes typiques de Kyusho n’affectent pas du fait d’une structure physiologique différente (un système nerveux plus en profondeur ou des seuils sensoriels plus élevés). Les procédés expliquent et montrent comment utiliser ces points sur les individus non-réactifs et, plus important encore, sur des attaquants gonflés d’adrénaline. Par ailleurs, à un autre niveau, cette connaissance peut aider ceux qui utilisent les méthodes sanitaires à obtenir des réponses chez ceux qui ont des seuils de résistances plus grands. Tous les DVD offrent ces niveaux au spectateur qui les atteindra après avoir réalisé de nombreuses expériences pratiques physiques. Lorsque vous utiliserez les informations du premier niveau superficiel et que vous aurez assimilé ces co mpét ences , les aut res niv eaux s e rév élero nt progressivement.



Le premier DVD est une introduction et un aperçu sur le Kyusho et les différentes idées qui existaient à l’époque. Il présente les trois principales méthodes de réanimations comme un enseignement multidimensionnel utile pour toutes les habiletés futures. En plus de parler des réanimations ou des moyens de récupérer la fonctionnalité corporelle interrompue par l’application de Kyusho, il présente l’idée de ce qu’est réellement le Kyusho. En utilisant le Kyusho nous provoquons en fait un déséquilibre fonctionnel que le cerveau ne peut pas facilement ou immédiatement rééquilibrer par lui-même. Ces déséquilibres se corrigeront tout seuls, mais en attendant ils peuvent engendrer des effets négatifs tels que étourdissements prolongés, nausées, troubles de la vision, diarrhée, maux de tête et autres. Ces réanimations enseigne à l’utilisateur à rééquilibrer rapidement la fonctionnalité pour empêcher ou éliminer ces conséquences. On y parvient en réalisant un transfert de messages neurologiques internes, par l’intermédiaire d’un transfert d’énergie externe ou stimulation. Le pratiquant entame ainsi le processus de compréhension de la nature physiologique de l’homme et de l’influence profonde qu’il a en réalité sur elle, la base de tout le Kyusho.

Le deuxième DVD est consacré à la fonctionnalité anatomique et physiologique des bras. Le premier niveau de surface concerne l’induction de la douleur, la perte musculaire ou contrôle moteur, les réflexes et réactions physiques et des méthodes pour les provoquer. Les niveaux plus profonds présentent la façon dont les nerfs sont situés entre d’autres structures qui servent en réalité à les protéger, et qui sont plus faciles et plus efficaces à atteindre dans une éprouvante application en mouvement. C’est une idée (qui sera plus tard élargie dans le DVD sur les saisies)… mais ce n’est pas la seule méthode. L’idée de se centrer sur les cibles et les outils plutôt que sur des techniques qui échouent quand on en a rapidement besoin dans des situations agressives, spontanées et stressantes, représente un autre niveau qui prépare l’esprit pour l’entraînement suivant. Le Kyusho n’est pas bloqué par un ensemble de techniques, il se développe plutôt librement et est ouvert en fonction de l’aptitude et des capacités de chaque individu.



Le troisième DVD de la série démontre l’effet puissant que le Kyusho peut avoir sur le corps, car nous y explorons la structure anatomique de la tête. En nous appuyant sur un système réflexif de réponse neuronale programmée (qui ne doit pas être considéré comme de la PNL), cet entraînement, qui était unique dans le Kyusho, s’est élargi en une approche synergique qui élabore des réponses précises et puissantes. Partant de la grande quantité d’exercices programmés, nous avons développé avec succès d’autres méthodes d’entraînement. Le KO statique longtemps critiqué a été écarté et le Kyusho affronta la réalité pour une réelle protection. Beaucoup de pratiquants de Kyusho constatèrent qu’ils mettaient accidentellement KO leurs partenaires d’entraînement lors d’une pratique légère. Cela créa une base pour construire une méthode basée sur la surprise et la précision qui était de loin supérieure à la méthode statique ou réalisation de la technique. Les aspects les plus profonds incluent l’affaiblissement de la Chemise de Fer des destinataires (couverte plus en détail plus tard dans la série) avec ce que de nombreux défenseurs du Kyusho croyaient avoir besoin dans leur étude : la polarité.

Le quatrième DVD est consacrée à des objectifs plus faibles du corps qui sont sensiblement plus difficiles d’accès. Les difficultés comprennent vêtements, protections des bras, objectifs en dessous de la ligne centrale et autres. Nous avons à nouveau inclus des exercices pour accéder à ces objectifs instinctivement avec une méthode spontanée. En surface, l’accès à la cible semble être la leçon principale, comme pour tous les DVD. Mais, il y a beaucoup de niveaux additionnels tels que l’attaque aux organes ainsi que les tactiques qui vous affectent en situation de stress. La dynamique et les difficultés de ciblage et le corps en mouvement bourré d’adrénaline entraînent la nécessité de contrôler et/ou de positionner d’abord le corps pour être capable de manier la réalité. Ainsi, une fois que le matériau de surface est assimilé, le Kyusho enseigne à attaquer des niveaux plus profonds de l’être humain.



Points Vitaux

Le cinquième DVD est consacrée aux points faibles des jambes ainsi qu’aux nerfs, muscles, vaisseaux sanguins, cellules musculaires fusiformes et autres qui s’y trouvent. Encore une fois au niveau plus superficiel, les objectifs sont extrêmement puissants et capables même de rendre la personne inconsciente. Les cibles ont également une dualité, stabilité et mouvement ou armes d’attaque… des possibilités uniques existent donc. Les postures dans les arts martiaux ont été développées en partie pour protéger les jambes ; comprendre par l’expérience ce que chacune fait et leurs points faibles est crucial pour toute votre formation. En fait, il faut adéquatement entraînées dans les deux domaines afin que vos jambes ainsi que vos bras puissent cibler avec succès ces outils puissants. Mais cela y a aussi de nombreuses ramifications profondes au niveau de la stabilité cérébrale, l’équilibre et le contrôle du système nerveux. Les attributs du mouvement et des déplacements sont essentiels à ce niveau de travail, mais rarement compris quand on a peu d’expérience. C’est une clé très importante, mais trop vaste pour la portée de cet article.


Le sixième DVD montre, au niveau superficiel, des manières faciles d’affaiblir le corps pour que l’adversaire tombe du fait de sa propre perte de fonctionnalité avec beaucoup moins d’action physique ou de risque pour vous d’être contré. Ces méthodes simples donnent beaucoup plus de résultats que la méthode utilisée par l’artiste martial centré sur les techniques d’attaque et de contre. Mais, encore une fois, plusieurs niveaux sont présentés pour les élèves avancés. À ce niveau, nous apprenons à affaiblir la base en déséquilibrant l’adversaire. Comme le cerveau, à travers le corps, se bat pour retrouver son équilibre, il est en même temps plus faible. Oui, les renversements sont magnifiques et très efficaces… et peut-être est-ce tout ce dont vous avez besoin pour atteindre vos objectifs de compétences personnels, mais si vous prévoyez de passer à des niveaux plus élevés, les leçons profondes doivent être comprises.

Le septième DVD se centre, à un niveau de surface, sur l’application du combat au sol avec des cibles qui pourraient affaiblir l’adversaire, échapper de certaines positions, contrôler ou soumettre l’adversaire. Le niveau plus profond consiste à aider le combattant au sol dans la façon de devenir plus efficace ou de penser à de nouvelles manières de travailler les méthodes qu’ils utilisent. Ce ne sont pas les techniques mais les descriptions des cibles sensibles et vitales exigeant moins de puissance pour causer la douleur, le dysfonctionnement ou le contrôle qui doivent être assimilées, peu importe le style ou les méthodes que vous utilisez. Mais un niveau encore plus profond consiste à en savoir plus sur la résistance de l’adversaire afin de mieux profiter et interpréter cette résistance (de nouveau, on entrera plus en détail dans le DVD de la Chemise de Fer). À titre d’exemple, quand quelqu’un prend une position de force, cela engendre une faiblesse simultanée… L’entraînement non seulement permet au pratiquant de s’en rendre compte, mais encore lui enseigne la meilleure façon d’y accéder. Quand vous acquérez la capacité innée à passer une force pour accéder à une faiblesse, vous devenez bien plus redoutable.


Points Vitaux « Ce fut un long voyage avec vous et Budo international afin de révéler l’ancienne méthode de Kyusho. Ce fut très enrichissant et cela a permis la diffusion du Kyusho à travers le monde, favorisant le développement des individus, des groupes et des styles. »


« Comme dit un vieil adage : “Lorsque l’élève est prêt, le maître apparaît”… Le maître est en vous et une fois que vous aurez fait l’expérience du Kyusho, vos arts ne seront plus jamais les mêmes ! »



La huitième DVD fut certes le plus déroutant pour les gens car il était difficile pour beaucoup d’aller au-delà de leur entraînement habituel et utiliser les structures nerveuses derrière la manipulation des articulations. Cependant, à mesure que l’on progresse dans la connaissance des nerfs à un degré supérieur et dans l’ensemble des compétences nouvelles, les aspects tactiles augmenteront sensiblement à cet endroit. Mais encore une fois, il existe plusieurs autres niveaux qui aident le pratiquant à un degré supérieur. C’est par exemple un moyen visuel, tactile, empathique et donc valable pour apprendre et comprendre le quotient énergétique lors de l’utilisation du Kyusho et la profondeur de ses effets sur le corps. Tous les repères visuels corrects se présentent quand les nerfs sont attaqués à partir de ces positions tendues (une autre couche plus profonde)… ce qui aide le pratiquant à se rendre compte du déséquilibre neurologique inter ne ou dysfonctionnement qu’il inflige. C’est une confirmation valable et honnête de votre habileté personnelle… et que les instructeurs de Kyusho doivent rechercher pour comprendre la profondeur de l’attaque des pratiquants.

Le neuvième DVD représentait un défi ou un obstacle encore plus grand pour la plupart, pas tellement dans la difficulté de l’utiliser physiquement, mais dans celle d’accepter mentalement le Kyusho contre les attaques d’armes, et fut le plus controversé. L’approche, l’idée et la simplicité de la méthode furent difficiles à accepter pour la plupart au début. Cela bien sûr jusqu’à ce que ce soit assimilé et naturel. Les facettes cachées sont nombreuses, mais pour en mentionner quelques-unes, il y a l’idée d’avancer par seulement pour une question de sécurité, mais pour débuter le Kyusho car vous n’arrêterez pas un attaquant en reculant. Il propose la réponse simple de, simultanément, rompre l’équilibre des adversaires, avant une série de déplacement, mouvement et défense. Dans l’aspect le plus interne, le corps passe de la fonction motrice à sensorielle pour submerger l’esprit conscient et ses attributs physiologiques. Cela débute une étude approfondie de la programmation neuronale des niveaux postérieurs.


Le dixième DVD… est le plus surprenant… Ce DVD qui a été ridiculisé comme n’ayant rien à voir avec les arts martiaux (mais il a à voir avec eux) est celui qui a été le plus vendu pendant des semaines. La mise en scène de l’amélioration de l’intimité n’illustrait pas seulement quelques idées pour augmenter le plaisir sexuel, mais surtout l’emplacement des nerfs et leur recherche d’une manière plus subtile. Lorsque nous dominons certains objectifs de Kyusho, nous obtenons de bons effets. Mais pour avancer dans la compréhension et la capacité tactile, nous devons freiner la seule approche agressive. En creusant plus profondément dans les avantages que cela a pour le pratiquant de Kyusho, on découvre la notion de retardement ou d’avancement dans les effets… ce sont des informations très avancées et étonnantes… et la pratique est géniale.



Le onzième DVD sur transfert énergétique fut bien sûr très populaire car le terme de KO apparaissait en couverture. Les gens ont cru que ce serait une collection de KO qu’ils pourraient copier ou apprendre… (comme s’il n’y en avait pas eu assez dans les DVD antérieurs). En réalité, il s’agit plutôt d’une étude pour stimuler le système nerveux des adversaires à divers degrés et en différents endroits. Le concept de conduction électrique est abordé d’une autre façon afin d’aider à clarifier le processus pour les pratiquants de Kyusho… avec des termes scientifiques qui n’avaient pas été utilisés avant. Les bénéfices ou les informations plus profondes résident dans la découverte et la capacité de produire certaines complications vibratoires chez l’adversaire (oui, vous devez vraiment avoir une bonne base de Kyusho pour voir ce sujet). Une fois que ce niveau est atteint conjointement aux niveaux antérieurs, vous pourrez vous auto-perpétuer dans vos compétences de Kyusho et votre compréhension pour aider les autres.

Le douzième DVD travaille le Kyusho dans les formes classiques pour percer les secrets cachés dans la forme et en libérer les potentiels pour le pratiquant. La base de la leçon est d’illustrer que ce qu’on voit dans n’importe quelle forme n’est pas une image complète et qu’avec un simple changement dans la pensée, vous pourriez doubler au moins vos capacités et vos possibilités. Cela fut largement démontré en utilisant l’idée que les blocages pouvaient être des coups, les positions de la main, des multiples armes, et les mouvements de retrait de la forme de Wing Chun, une attaque. Il y a beaucoup plus que cela, cette vidéo explique comment aider quiconque à se servir n’importe quelle forme pour développer un vaste potentiel, pour la pratique, la protection ou des idées pédagogiques. Il explique également les relations entre le yin et le yang et comment la plupart d’entre nous s’appuie sur un seul de ces concepts jusqu’à introduire les points vitaux concernés. L’un des concepts les plus profonds était la différence d’effet sur l’attaque négative… ou l’idée qu’on ne surcharge pas toujours l’adversaire, mais qu’on apprend aussi la façon de réduire sa capacité personnelle, sa puissance ou son énergie. Une bibliothèque infinie est à votre portée avec ces informations.



Le treizième DVD concerne la Chemise de Fer. Cela semble inquiétant ou mystique, mais c’est une compréhension simple et beaucoup, beaucoup, plus profonde du Kyusho. Il porte sur la lecture de la physiologie du corps bien au-delà l’approche tactile du DVD sur les saisies. C’est à mon avis l’information la plus approfondie relative au Kyusho. En surface, il nous enseigne à protéger nos zones les plus vitales, au niveau secondaire, il nous dit comment passer outre ces protections. À un niveau encore plus profond, il nous permet de mieux comprendre le contrôle conscient du cerveau et le suivi de la fonctionnalité physiologique. Tout le Kyusho montré et expliqué se rapporte à ce niveau de compréhension et de contrôle. Et c’est tout ce dont quelqu’un a besoin pour avoir un bon niveau de compétence, mais ce n’est encore que les premiers 20% du potentiel. Nous nous rendons compte que la majorité sera satisfaite d’avoir atteint ce niveau de compétence et d’être bien meilleure dans leurs styles et leurs habiletés… En fait, ils ne pourront plus jamais revenir aux arts traditionnels purement physiques purs sans impliquer le Kyusho. Toutefois, pour l’homme en perpétuelle évolution, il y avoir plus et avec une récompense plus grande encore. Et si vous regardez de plus près cette vidéo, vous aurez un aperçu de ce potentiel… Ce sont des informations révolutionnaires en Kyusho ; comme la plupart des vidéos… Mais briser les barrières et progresser continuellement dans l’art et ses habiletés exige cela.

Le quatorzième DVD est une suite des DVD antérieur sur le Wing Chun et la Chemise de Fer pour illustrer pleinement qu’observer en profondeur chaque action peut vous permettre de libérer un potentiel illimité. Ce DVD explore cinq mouvements simples de la main (qui se trouvent dans la forme Sil Nim Tao du DVD 12) qui sont percés et élargis à travers le Kyusho pour vous montrer la quantité infinie de possibilité que le Kyusho libère pour vous. En outre, il est lié aux neuf premiers DVD pour illustrer davantage que le programme contenu dans le DVD n’est pas un format indépendant, mais au contraire un programme pleinement et universellement adaptable à vos besoins ou passions personnels. L’un des concepts les plus profonds est la capacité de sentir tactiquement les résistances ou les ouvertures de l’adversaire (en partie, l’essence de la Chemise de Fer). C’est un sujet crucial dans le Kyusho et il doit être pleinement réalisé par le pratiquant pour aller vers son potentiel optimal.


Le seizième DVD révéla de tout nouveaux domaines pour les pratiquants de Kyusho et les artistes martiaux à travers le monde… les secrets des compressions. Oui, tout le monde savait que l’on pouvait comprimer certaines artères et provoquer une syncope vasovagale (évanouissement) comme avec l’étranglement sanguin sur la carotide. Mais ce qu’on ne savait pas, c’est que le même mécanisme pourrait être également utilisé sur les nerfs ou même en des endroits plus éloignés comme l’intérieur de la cheville pour provoquer les mêmes effets. Il y avait aussi la vitesse ou l’efficacité pour causer un dysfonctionnement instantané par opposition au délai de l’attaque sanguine… Et tout cela n’est encore que la surface en matière de compressions. Nous avons ajouté différentes réanimations pour gérer cette nouvelle réalité du Kyusho et nous avons distingué le Dim Mak du Kyusho afin mettre les choses au clair (ce n’est pas la même chose !). Nous avons donné un premier aperçu du Dim Mak comme attaque de type sanguine, pas aux points d’acupuncture de la médecine traditionnelle chinoise, mais aux vaisseaux sanguins réels et aux organes accessibles à l’attaque. Les informations plus profondes résident dans les aspects légendaires de « l’effet retardé » et dans de nombreux autres, mais qui feront l’objet d’une discussion ultérieure.


Le dix-septième DVD ouvrit un ancien artefact d’armes spécialisées pour améliorer les attaques Kyusho, actionner les attaques de Dim Mak et augmenter l’habileté de tous les pratiquants. En surface, nous avons expliqué les six mains présentées dans l’ancien Bubishi (beaucoup de grands instructeurs de Karaté le considèrent comme la Bible du Karaté). Ces mains non seulement s’adaptent aux structures anatomiques pour accéder aux cibles vitales à un degré plus élevé, mais représentent aussi le transfert énergétique secret de l’énergie cinétique que la majorité manquent au début de leur formation en Kyusho. C’est ce qui fait que le Kyusho semble être réalisé sans effort et que ce qui augmente sensiblement la précision même dans les actions dynamiques stressées. Comme si cela ne suffisait pas, il contenait également plusieurs niveaux d’impacts transitoires et expliquait pourquoi même les plus vieux des anciens instructeurs conservaient leurs aptitudes au combat bien au-delà du moment dans la vie où la vitesse, la puissance et l’agilité diminuaient. Mais plus important encore, il préparait le terrain pour la troisième phase du Kyusho (à ce moment, seule la première phase était ouvertement enseignée, démontrée ou discutée).



Le dix-huitième DVD offre un nouvel examen de l’arme présenté dans le sixième DVD, pour illustrer la portée infinie d’un outil à la fois correct, puissant et simple. En surface, il montrait la position correcte de la main dans le Kyusho, pourquoi elle travaillait comme elle le faisait et la meilleure façon de l’utiliser sur un certain nombre de cibles que beaucoup n’auraient pas envisagé d’utiliser avec elle (sauf le Kyusho). Les niveaux plus profonds exposent les méthodes de compression du quinzième DVD dans une attaque à plus petite échelle avec les mêmes effets dévastateurs pour le Kyusho et le Dim Mak. Et comme un aspect informationnel particulier associé, on démontra même l’attaque comme une attaque de Kyusho au tronc cérébral et la profondeur de l’incapacité que le Kyusho peut provoquer avec une seule arme et une petite amplitude de mouvement. On démontra ici le niveau d’intensité bien supérieur à de celui des applications du Dim Mak ainsi que de nouveaux niveaux de possibilités qui n’étaient jusqu’alors que présumés. Et pourtant, il reste encore beaucoup d’informations à révéler… car avec cela, on n’a libéré que 20% du potentiel du Kyusho. Pour libérer le reste… il faut travailler sur une base anatomique et scientifique plus approfondie.

Le dix-neuvième DVD a été intitulé Premiers Secours, mais il était loin d’être juste ce niveau d’application, d’inversion ou de réanimation du Kyusho. Le niveau de surface montra les attaques et les mesures pour réparer celles-ci… ce qui est une révélation en Kyusho, même pour ceux qui le pratiquent depuis des décennies, car c’était tout nouveau pour eux, mais notre mission fut double dès le début. Les niveaux plus profonds se trouvaient dans les interconnexions exposées qui éclairèrent ce que beaucoup observaient en exécutant le Kyusho, mais sans faire les connexions. Nous avons fait ces connexions et nous les avons validées et vérifiés grâce à une multitude de professionnels de la santé dans les domaines neurologiques… et bien sûr dans une application effective à partager avec vous. Ce détail et les recherches transversales expliquent pourquoi nous avons excellé dans le domaine bien au-delà des autres et montrent comment nous avons basé nos programmes de formation sur la réalité… nous n’allons pas enseigner ce ne fonctionnera pas en situation de nécessité et de stress réel. Il y a encore des couches plus profondes impliquées ici, mais le plus important est de comprendre que ce concept est également la clé pour interpréter ce que l’on explique dans tous les DVD, en utilisant des procédés des techniques inversées. Mais ce n’est pas seulement valable pour le Kyusho, cela vaut pour tout art martial… C’est une clé pour vous pour comprendre plus profondément n’importe quel style.



Volumes supplémentaires Kyusho Top Ten (DVD 15) fut un DVD supplémentaire au milieu du programme d’études et une impulsion du moment. D’habitude, quand j’allais à Madrid, en Espagne… je restais deuxtrois jours au siège de Budo international et nous enregistrions deux vidéos chaque jour. Ces DVD n’étaient pas préparé et ni répétés, c’était tout simplement des cours d’instruction spontanés car c’est plus confortable et plus intéressant de cette façon. Le seul DVD qui suivit un canevas fut celui des premiers secours car nous ne voulions oublier aucun niveau, mais malgré cela, il ne fut pas préparé et fut spontané. Cette fois-là cependant, nous avons tourné la troisième et la quatrième vidéo en la moitié du temps et il nous restait une demi journée de libre. Alors, répondant à une envie impromptue, nous avons filmé cette vidéo qui est une compilation de mes dix meilleurs points de Kyusho. Nous voulions aussi changer un peu le format et filmer à l’extérieur pour montrer quelques idées simples de self-défense avec ces cibles. Ce DVD supplémentaire, fait sur un coup de tête, est devenu pour Budo International l’un des DVD les plus vendus de sa longue histoire… et il représente toujours une idée très concise et très simple d’une self-défense réelle. Le vingtième DVD de la série TKD, était une demande spéciale du représentant en chef de l’ITF à Taiwan, Horacio Daniel Obon. Il avait vu le Kyusho et avait commencé à l’apprendre et s’était rendu à des séminaires partout dans le monde (ce qui n’est pas facile depuis Taiwan). Il était convaincu que le Taekwondo pourrait grandement bénéficier du Kyusho et, à partir de là, il m’a demandé de faire un programme de collaboration pour le style. J’ai bien sûr accepté le défi (je n’ai jamais pratiqué le TKD) et j’ai commencé cette série de DVD. Cette première version embrassait les neuf premiers niveaux du programme de Kyusho et les travaillait à travers leur première forme appelée Chong Ji. Juste avant de réaliser ce cours filmé, M. Obon m’envoya les informations, les données préliminaires du film et le projet d’un programme complet pour le leader de l’ITF en Corée et fils du fondateur Général Choi, le grand maître Choi Jung Hwa… qui a exprima son appui et l’approuva… en attendant d’autres volumes dans le futur qui sont déjà filmés et prêts à être produits. Le vingt et unième DVD sur la self-défense des femmes est le dernier DVD tourné jusqu’à présent et le deuxième qui n’ait pas été réalisé au siège de Budo… c’est également le début d’une nouvelle approche du Kyusho. Comme nous l’avons dit, tout doit évoluer et avancer afin de ne pas devenir obsolète et insignifiant, pour le Kyusho ce n’est pas différent. Ce DVD au niveau de la surface est une méthode simple et efficace d’utilisation rapide et réussie du Kyusho pour la self-défense. Le mannequin Daniele Hailey a été embauché comme un modèle sans aucune expérience préalable. Nous avons filmé comment nous entraînions la jeune femme, et ses réussites et les effets furent bien réels et provoqués par elle. Elle a accepté pleinement ce que nous lui avons demandé de faire et elle l’a fait facilement. Quand nous sommes allés à l’extérieur pour faire un test un peu plus réaliste, elle l’a fait de manière spontanée… illustrant qu’après une seule séance d’entraînement, elle avait acquis les compétences nécessaires pour se protéger avec le Kyusho. À un niveau plus profond, nous avons travaillé avec la programmation neuronale croisée et un processus que nous avons extrait d’une forme de l’ancien Bubishi… Il nous permet de servir de base à la troisième phase du Kyusho dans son approfondissement croissant. Donc, à tous les milliers de fans qui ont acheté ces DVD… et même ceux à qui j’ai enseigné pendant le tournage, je leur demande de revenir maintenant en arrière après avoir acquis les premiers niveaux de compétences. Lorsque vous les reverrez, vous y découvrirez plus de choses… Comme dit un vieil adage : « Lorsque l’élève est prêt,


le maître apparaît »… Le maître est en vous et une fois que vous aurez fait l’expérience du Kyusho, vos arts ne seront plus jamais les mêmes ! Je dois aussi remercier les gens formidables de Budo qui, depuis plus de 12 ans maintenant, ont montré un intérêt et un enthousiasme indéfectible pour le projet Kyusho. D’abord et avant tout il y a Alfredo Tucci, directeur général de Budo International, aujourd’hui un ami cher et un phare pour tous dans les arts martiaux. Je me souviens de la première fois que je l’ai rencontré, agréable, chaleureux, plein d’enthousiasme, d’optimisme et d’énergie. Il avait entendu les revendications du Kyusho et était lui-même sceptique, mais il se montra ouvert à explorer l’idée. Il s’assit pour suivre le premier tournage et être témoin de la nouvelle approche (basée sur une ancienne compétence)… il fut convaincu et a pleinement soutenu ce projet, croyant que celui-ci valait la peine pour les arts martiaux dans leur ensemble. Et puis il y a Javier, que puis-je dire de lui qui a enregistré ces vidéos et créé de grandes expériences visuelles pour les personnes. Merci aussi à Marga pour la production des magazines, à Guillermo et tout le reste du personnel pour son hospitalité et sa patience envers le grand nombre de personnes que j’ai fait venir aux tournages… ce ne fut pas facile de travailler avec toute cette foule. Et bien sûr merci à tout ceux qui se sont offerts pour recevoir les coups et souffrir la douleur, le dysfonctionnement et les états d’inconscience ou de maladie (communs dans les applications du Dim Mak), ils avez donné d’eux-mêmes pour aider les autres à apprendre. Beaucoup ne se rendront jamais compte que cette douleur et ces expériences qu’ils ont traversées pour permettre la formation de beaucoup, mais je tiens à remercier chacun d’entre eux. Beaucoup de gens sont venus et puis sont repartis, certains pour former leurs propres groupes, d’autres pour d’autres raisons… mais tous à un moment, ont donné un peu d’eux-mêmes pour vous aider.



Silat


Arts de Combat Satria Arts martiaux de Nusantara C’est pour moi une grande satisfaction de présenter les arts de combat Satria aux lecteurs de Budo international. Je vais vous montrer le programme du SFA (Satria Fighting Arts) sous forme chronologique, technique et tactique, mais j’aime toujours bien commencer d’abord par ce qui se comprend bien, et je commencerai par un bref résumé sur moi et mon parcours dans le SFA. Ensuite, je vous donnerai un aperçu de certaines de nos méthodes d’entraînement, philosophie et principes de notre pratique, qui me furent transmis par mon dernier maître, le Guru Ma Prem.

MON BACKGROUND ET MON HISTOIRE Enfant, j’ai grandi dans l’un des quartiers les plus difficiles de Londres, j’ai su dès mon plus jeune âge que pour survivre à l’intimidation constante que je rencontrais pendant des premières années d’école, je devais apprendre rapidement à me défendre. Mon père avait boxé à l’armée (il avait servi en Espagne) et quand j’ai grandi, il m’a appris l’une ou l’autre chose de la Boxe. J’ai pratiqué différents systèmes. Le Wing Chun fut le premier, mais je trouvais qu’il ne m’aidait pas car je continuais d’être battu. J’avais environ 11 ans quand j’ai rencontré mon premier véritable maître, le Sifu Gerry Tann. Il m’enseigna l’art du Kuntao, un système de combat de rue féroce. Je me suis entraîné avec lui jusqu’à environ 19 ans. Gerry m’avait conduit, ainsi que certains de ses élèves supérieurs à divers tournois, qu’il domina pendant plusieurs années. Puis, en 1989, pendant le tournoi ouvert au championnat national de Birmingham, j’ai eu une expérience sur le tapis qui allait changer le cours des choses. Mon entraînement avec Gerry était arrivé à son terme et il me conseilla de faire sept jours de jeûne, ce qui m’a amené à mon maître suivant.

Vision d’une guerrière Le septième jour de mon jeûne, j’ai eu une vision claire d’une guerrière indonésienne qui se déplaçait comme si elle dansait, avec un mouvement fluide et doux que je n’avais encore jamais vu. J’avais à peine vingt ans et je pouvais sentir le changement qui se préparait. Je sentais que mon évolution me conduisait de cette façon et je savais que je devais lui faire confiance. Je n’avais aucune idée d’où aller, ni de qui voir, mais en allant en Hollande, je me sentais bien. Tandis que je dormais dans le train, j’ai senti une envie de me réveiller, je suis immédiatement descendu à Rotterdam et je me suis dirigé vers le centre-ville. Sur le chemin, il y avait un restaurant indonésien appelé Raden Mas. Il était encore tôt le matin et le restaurant était fermé. En dessous du restaurant, il y avait un magasin ouvert qui vendait des casseroles et des ornements en terre cuite. J’ai décidé de me renseigner sur le Pencak Silat. La préposée du magasin était en train d’ouvrir son courrier et n’avait aucune idée de ce dont je parlais. À ce moment-là, elle a ouvert un dépliant avec des informations sur Guru Ma Prem, Pencak Silat, Ayurveda, l’entraînement Alpha, etc., et un numéro de téléphone. J’étais sur le point de partir, quand elle m’a rappelé et m’a remis le dépliant ! Alors bien sûr, j’ai su que ça devait être ça !!

GURU MA Guru Ma Prem provient d’une famille royale javanaise. Elle a grandit dans la périphérie de Java Barat, dans un village appelé Bandung. À l’époque de l’occupation japonaise, elle a déménagé en Hollande comme tant d’autres Indonésiens dans les années 1940 et 1950. Elle a grandi avec le Pencak Silat, la danse traditionnelle indonésienne et le mysticisme javanais comme mode de vie. Elle eut une grande influence au sein de la communauté indonésienne et souvent protégea son peuple du contrôle des autorités néerlandaises. Elle était très évoluée et très bien informée, elle a écrit plusieurs ouvrages sur la littérature ésotérique qui sont aujourd’hui utilisés à la Sphinx University. Elle a créé l’école (Sphinx University) et a enseigné le Pencak Silat, les études ésotériques, les études religieuses,


l’entraînement Alpha, le Yoga et l’Ayurveda dans le cadre d’un programme complet et intégral. Après avoir étudié pendant plusieurs années avec elle, faisant des allers et retours depuis Londres, Guru Ma, m’a enseigné les principes et les exercices qui ouvriraient mon corps et mon esprit à cet art magnifique, me laissant les clés les plus incroyables pour comprendre l’écoulement naturel du mouvement corporel et du mouvement en général. En 1999, après avoir rassemblé toutes les méthodes et principes d’entraînement qu’elle m’avait enseignés, elle et moi avons décidé de les réunir méthodiquement, pour les enseigner et aider les élèves à les apprendre systématiquement. De là surgirent les arts de combat SATRIA (guerrier) qui consiste actuellement en la pratique des arts classiques. À part ça, elle créa aussi le SATRIA YOGA, une méthode d’entraînement basée sur 144 postures pratiquées, suivant les principes du yoga, conjointement à des exercices de respiration spécifiques. Pendant le temps avec elle, j’avais aussi visité son pays natal, l’Indonésie (ancien Nusantara) à plusieurs reprises et appris les différents styles de Silat, complétant le Cimande avec Guru Makmur, le Silat Wali Mahmud avec Pendekar Jumhi, un style familial de Minang Silat avec Bapak Rusli et le style familial de Padang avec Guru Asnan. De tout cela, je donne des cours séparés au sein des arts de combat Satria. Malheureusement, Guru Ma décéda le 13 Juin 2012. Son fils aîné, Chris, est devenu son successeur à l’université de Rotterdam.

Les arts de combat Satria « Pourquoi le nom d’arts de combat Satria ? » Eh bien, après m’être formé dans tant d’arts différents et après avoir terminé d’apprendre les différents styles de Silat, j’ai réalisé que Guru Ma m’enseignait beaucoup plus que juste un tas de techniques, d’applications et de méthodes de combat. Elle m’enseignait le mode de vie des arts guerriers. Les Satrias (en sanskrit, « Kshatriya ») étaient les protecteurs des faibles, des pauvres, des nécessiteux, et les assistants des faibles dans leurs communautés, c’étaient aussi des hommes et des femmes de lumière et d’inspiration. Guru Ma m’a appris des postures, des exercices, des techniques et des méthodes d’entraînement qui allaient toujours dans le sens d’une manière de vivre plus profonde et plus unifiée. Une vie qui encourage chacun à évoluer près de la nature et à apprendre les nombreuses leçons qui se présentent à nous dans nos vies. Ce qui est également unique dans le SFA, c’est qu’il a son propre système de Yoga (SATRIA YOGA). Ma femme, Laarni, est la représentant principale et l’instructrice en chef de ce programme d’étude, elle donne également des cours d’instructeur à travers l’Europe. Le yoga Satria peut être pratiqué comme


ÂŤ Le mode de vie des arts guerriers. Le Satria (Kshatriya, en sanskrit). Âť


Indonesian Arts un complément au SFA, mais il peut également se présenter comme une pratique individuelle pour préparer et renforcer le corps, parmi beaucoup d’autres bénéfices.

LA STRUCTURE DU S.F.A. La structure des arts de combat Satria couvre tous les aspects des arts de combat avec leurs méthodes d’entraînement physiques, techniques et mentales. Il couvre tous les aspects de la mise en condition physique : vitesse, force, puissance, agilité, mobilité, endurance, souplesse, relaxation, force des tendons et méthodes de respiration spéciales pour renforcer tout ce qui précède. Sur le plan technique, il couvre la frappe en utilisant l’ensemble du corps, les zones dures et les parties molles, les projections, les luxations, les étranglements, le combat au sol, les saisies, les prises, les dégagements, les feintes, les balayages, les attaquants multiples, les armes (dures et souples, longues et courtes). L’entraînement mental comprend la concentration, l’entraînement cognitif et les méditations. Le SFA possède 144 postures de base (beaucoup plus quand on les détaille) qui sont divisées en postures « féminines » et « masculines ». Ces postures s’expriment à travers une danse appelée le « Kembangan ». Avec cette danse, les postures deviennent des mouvements qui sont assimilés par l’élève, puis sont acquis et exprimés naturellement en fonction de son cadre individuel, son caractère et sa personnalité. Il n’y a pas deux personnes qui se déplacent de la même manière. Phase 1 « SEMBAH ». Le « salut » original parmi les Asiatiques du Sud-Est. Depuis cette posture, on apprend les bases de Bela Diri (auto-défense), on apprend à utiliser la structure correcte et à corriger la biomécanique avec des coups et quelques évasions. Durant cette phase, l’élève apprend la précision, le contrôle, la vitesse, la concentration, l’équilibre, l’alignement, la fluidité et la sensibilisation. Dans cette phase également, il réalise des exercices en binôme, le travail avec paos et le sparring. Phase 2 « RETOUR AU SOL ». À travers les postures (masculines et féminines) de Kucing (Chat), Harimau (Tiger), Buaya (Crocodile) et Kura Kura (Turtle), on apprend tous les principes et techniques de combat qui concernent le combat au sol dans son intégralité. On met l’accent sur la préparation du corps pour le rendre fort, rapide et souple. Phase 3 « GARUDA ». Couvre douze étapes différentes (six masculines et six féminines) et tous les angles. Les postures de Garuda sont conçues pour enseigner aux


élèves des coups rapides et souples, des dégagements qui fonctionneront contre plusieurs attaquants et l’entraînement avec les armes. Il n’y a aucun élément de sol, sauf pour une posture, et on l’utilise principalement pour le combat debout, le combat à un contre un ou contre plusieurs attaquants. Sa principale force est la structure qui se déplace, protégée, mais rapide comme l’éclair ! Phase 4 « GERAK - GERIK DAN GARUDA OLEH URAT PANA » Gerak-Gerik signifie « action et réaction appropriée », c’est une ancienne méthode d’entraînement pour améliorer et élargir la compréhension des applications possibles et en explorer de nouvelles. Elle est également utilisée pour développer la sensibilité et la conscience du corps. Elle est aussi accompagnée de respiration dans les postures, aidant le corps à s’ouvrir et à renforcer les tendons, les muscles et le fascia. Cette méthode d’entraînement est profondément influencée par l’Ilmu Kesadaran (la connaissance de la conscience du corps). Phase 5 « SARANG LABAN LABAN » (toile d’araignée). C’est une phase d’entraînement tactique qui enseigne aux élèves comment mettre en place des

« Guru Ma m’a appris des postures, des exercices, des techniques et des méthodes d’entraînement qui allaient toujours dans le sens d’une manière de vivre plus profonde et plus unifiée. »


Silat

« La structure des arts de combat Satria couvre tous les aspects des arts de combat avec leurs méthodes d’entraînement physiques, techniques et mentales. »


pièges, un peu comme un jeu d’échecs et qui améliore la capacité de combattre en distance courte, moyenne et longue, contre plusieurs attaquants, les feintes, les angles de frappe aux points nerveux, plusieurs exercices de respiration pour améliorer l’endurance ainsi que la connaissance des voies énergétiques dans le corps. PHASE 6 « LA KEMBANAGAN » (danse de la fleur). Cette phase, à mon avis, est la plus belle, mais la plus mal comprise et la partie sur laquelle Ma met le plus l’accent. C’est la phase où l’élève rassemble tout ce qu’il a appris dans une danse fluide qui est également utilisée au combat et pour entrer dans le « sasaran » (la zone d’entraînement). À mesure que l’élève poursuit son développement, le Kembangan devient un outil pour beaucoup de choses, y compris la guérison et l’équilibre de son corps et des niveaux d’énergie. PHASE 7 « L’ENTRAÎNEMENT AVEC ARMES ». L’entraînement SFA avec armes est une méthode très sophistiquée d’entraînement avec des armes souples et dures, longues et courtes, et un mélange de tout. Certaines des armes utilisées sont Pisau Bedik, Pisau Belati, Pisau Badik (couteaux longs et courbes), Golok (couteau court et épais), Karambit (lame en forme de griffe incurvée), Sepasang Pedang Pendek (épée de longueur moyenne, double et simple), Sebiah Keris, Sebialh Keris Berleuk, (Keris droits et courbes). Les armes souples (féminines) incluent Destar (foulard de tête), Selendang (écharpe), Sarong (paréo entourant la taille et les hanches). PHASE 8 « LE KERIS SACRÉ ». Dans cette phase, on enseigne une connaissance plus approfondie des points d’anatomie et des points nerveux à travers seize postures qui couvrent en tout 108 parties du corps. PHASE 9 « ILMUS NAPAS ». Dans cette phase, on enseigne cinq exercices de respiration. Ces exercices de

respiration aident à renforcer l’ensemble du corps du pratiquant, l’aide à mieux résister aux coups, à augmenter la souplesse, la dureté, la légèreté, la stabilité ainsi que la fluidité. PHASE 10 « UNIFORME COMPLET » ou « LOTUS KEMBANGAN ». Cette phase est l’union complète des postures et des énergies masculines et féminines, y compris tout ce qui a été appris et exprimé à travers le Kembangan. Dans ces articles, je ne vais pas seulement parler du SFA. Je vais aussi vous donner un aperçu de tous les autres styles de Silat que j’ai appris et terminé, dans l’espoir de vous permettre d’approfondir votre compréhension des beaux arts indonésiens.

Cours d’instructeur SFA Tout comme dans un programme de cours complet, la SFA possède un « Cours d’instructeur » pour ceux qui souhaitent devenir instructeurs de cet art. Nos certificats d’instructeurs ont le sceau ou timbre de la Sphinx University et offrent un manuel complet. Nous offrons ces cours dans divers pays.

SATRIA SEMBAH PUKULAN DVD / Téléchargement Il y a plusieurs années, j’ai produit un DVD pédagogique appelé « Practising the Sembah ». J’ai également réalisé une suite de ce DVD, la nouvelle version « SATRIA SEMBAH PUKULAN » (ce mois-ci en DVD et téléchargement en ligne). Il vous donnera quelques conseils pour l’apprentissage de la première phase du SFA, le Sembah, et comment utiliser certaines des parties dures de votre corps pour frapper et attaquer en mouvement. Pour voir ou obtenir votre copie du DVD, vous pouvez visiter notre site Web sur: www.satria-arts.com Rendez-vous le mois prochain !


Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre art martial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes. Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiaux traditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votre corps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVD de l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (Close Quarters Battle) moderne. L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de la principale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait être prioritaire sur le simple entraînement physique. Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincants entre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents de l’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verrons également des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparation intelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif, inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : davidgramage@gmail.com" davidgramage@gmail.com


REF.: • KAPAP8


Avi Nardia « Toute personne qui n’est pas mon élève et qui prétend enseigner le KAPAP, “le véritable KAPAP” est malhonnête ou dérangé. Pouvez-vous imaginer que pendant la vie de Bruce Lee, quelqu’un soit apparu soudain prétendant offrir le véritable Jeet Kun Do ? »

Texte et photos : Avi Nardia, Ken Akiyama et Tim Boehlert

Faire confiance aux gens est la seule façon de savoir si vous pouvez ou pas leur faire confiance, mais soyez comme l’oiseau qui fait confiance à son aile et non à la branche sur laquelle il est posé et qui, quand la branche faible brise la confiance, l’oiseau simplement s’envole car l’oiseau sait que la branche de l’arbre est verte pendant quelques jours, puis qu’elle se dessèche. C’est mon simple test dans KAPAP depuis des années aux instructeurs et « partenaires » ainsi qu’à mes élèves qui pensent qu’après avoir obtenu le premier niveau de confiance après une semaine d’entraînement du Kapap de niveau 1 ou une deuxième semaine de niveau 2, ils ont tout ce dont ils ont besoin. Mais sans l’éthique morale et le code de guerriers, les titres ne sont que des papiers vides. C’est comme s’ils se testaient eux-

mêmes, ils ne sont pas conscients qu’ils affrontent leur propre ego, qui est comme un miroir et que c’est la raison pour laquelle la plupart d’entre eux échouent. 75% des personnes échouent au test de l’ANA (Avi Nardia Academy), car aujourd’hui, semble-til, nous n’avons plus de code moral ni dans les arts martiaux ni dans la vie. Et leurs actions le montrent mieux que leurs discours. Afin de maintenir la plus haute qualité des instructeurs, à l’ANA (Avi Nardia Academy) nous utilisons le test Gédéon. À un moment donné, nous avons des dizaines de candidats instructeurs de Kapap dans les niveaux 1 à 4 de notre programme. En fonction de la personne, réussir le programme d’instructeur KAPAP est, soit très facile, soit tout à fait impossible.


Self-dĂŠfense IsraĂŠlienne


Avi Nardia « Il vaut mieux chercher pendant 15 ans pour trouver le bon professeur, qu’étudier pendant 15 ans avec le mauvais professeur. »


Avec suffisamment de temps et d’effort, n’importe qui peut acquérir les compétences techniques et tactiques pour devenir un instructeur de KAPAP. Cependant, la plus grande épreuve du KAPAP, c’est de parvenir à démontrer l’intégrité, un attribut que candidats possèdent soit les complètement, soit pas du tout. Par exemple, ceux qui cherchent seulement à obtenir des certificats pour satisfaire leur ego trouveront notre programme de KAPAP impossible. Nous utilisons ainsi le test Gédéon afin de distinguer les membres de notre équipe. L’histoire de Gédéon nous raconte comment Dieu a rapidement distingué les 300 meilleurs guerriers parmi 32.000 soldats. Premièrement Dieu ordonna à Gédéon de proclamer : « Que celui qui a peur et qui tremble s'en retourne et se retire de la montagne de Gelboé. » En réponse à l’ordre du Seigneur, les deux tiers des soldats se retirèrent. Avec les dix mille hommes restant, Dieu a dit à Gédéon qu’il y avait encore trop d’hommes. Il a alors dit à Gédéon de mener ses hommes en bas de la colline, comme s’ils allaient attaquer l’ennemi. Lorsque l’armée passa près l’un cours d’eau, Gédéon observa les hommes qui s’arrêtaient au bord de l’eau pour boire. La plupart des hommes laissaient leurs boucliers et leurs lances par terre, se mettaient à genoux et buvaient anxieusement avec les deux mains comme dans une tasse. Gédéon ordonna à ces hommes d’abandonner le groupe. Quelques guerriers cependant burent de l’eau différemment. Ces soldats s’arrêtèrent prudemment au bord de la rivière, avec leurs lances et les boucliers dans leur main droite tout en prenant l’eau avec leur main gauche. Si l’ennemi apparaissait tout à coup, ils seraient prêts.

Dieu a dit à Gédéon : « Ce sont les hommes que j’ai choisis pour libérer Israël. » Même s’il n’y avait que 300 hommes dans ce groupe, chacun d’eux incarnait l’esprit d’un vrai guerrier. Ils s’étaient concentrés sur leur but et avaient maintenu leur conduite en dépit de la soif et de la distraction. Ils étaient vigilants et ne seraient pas victimes d’une attaque surprise, pas plus qu’ils ne manqueraient leur chance d’arracher la victoire au moment opportun. C’est ainsi que Gédéon sélectionna 300 guerriers parmi 32.000 hommes. J’ai déjà écrit cela avant : il vaut mieux chercher pendant 15 ans pour trouver le bon professeur, qu’étudier pendant 15 ans avec le



Self-défense Israélienne

mauvais professeur. Dans le KAPAP, nous pensons qu’il s’agit aussi de trouver les bons élèves. Il y a quinze ans, j’ai commencé à ouvrir mes enseignements aux civils. Avant cette époque, je n’avais enseigné mon système de KAPAP que pour sélectionner des militaires et des policiers en Israël. Comme première étape de l’ouverture du KAPAP, nous avons donné un cours intitulé Kapap niveau 1 d’instructeur. Ce fut une formation de base de 5 jours complets. L’objectif principal du cours était d’évaluer l’ampleur des progrès que les élèves devraient faire pour être considérés comme des maîtres Kapap. J’ai souligné que le cours était plutôt une phase « d’entrevue » pour les élèves. Même si dans les informations que j’avais lues sur leur curriculum beaucoup d’élèves étaient classés comme « experts », ils ont rapidement démontré que ce classement était loin de la réalité quand on en venait au combat sur le tatami. Ces candidats venaient d’un art martial moderne particulier qui stipulait expressément que ce n’était pas un art martial traditionnel, que ce n’était pas un art martial sans aucun sens. Quand ils sont venus chez nous apprendre le KAPAP, le système en tête, notre évaluation fut qu’ils étaient « pleins » de non-sens et rien de plus. Ils portaient des titres exagérés et leur idée de légitime défense reposait sur trois mouvements de base avec beaucoup d’effets sonores (fu, fu, fu…) et de chorégraphie. Même si un candidat n’a que très peu de compétence, je suis heureux de lui enseigner aussi longtemps qu’il a un bon cœur et qu’il conserve son intégrité.


Avi Nardia Je n’ai jamais refusé un élève simplement parce qu’il manquait de talent physique (en fait, un de mes projets les plus enrichissantes fut d’enseigner aux enfants handicapés). Bien que je ne sois pas en manque de candidats instructeurs qui veulent apprendre les aptitudes physiques de KAPAP, seuls une fraction de ces candidats sont intéressés à respecter nos mœurs et notre éthique. À l’ANA (Avi Nardia Academy), nous travaillons en permanence pour distinguer nos combattants/instructeurs Gédéon. Afin de trouver ceux qui vont diriger le KAPAP dans l’avenir, nous en excluons d’autres qui ne poursuivent que les certificats et les titres et sont incapables de se comporter comme des professionnels. Ce processus constant assure que notre équipe maintient les normes les plus élevées. Après tout, Gédéon aurait pu ordonner à ses troupes de conserver leurs armes. Au lieu de cela, il a préféré observer leurs actions afin d’en apprendre davantage sur leur nature. De même, je crois que le


meilleur moyen de savoir si une personne est digne de confiance c’est de lui faire confiance et de voir si elle en est digne chaque jour. Le long de ce parcours, certaines personnes oublient que les niveaux 1, 2, 3, et 4 de Kapap sont un processus de sélection. Si un de mes élèves oublie la morale, l’éthique, l’intégrité ou le développement des compétences, il rate le test Gédéon. Gédéon a rejeté les soldats qui momentanément avaient mis leurs boucliers et leurs lances de côté. À la Avi Nardia Academy, nous n’admettons pas ceux qui mettent la morale et l’éthique de côté. C’est l’épreuve de l’esprit d’une personne. Nous pouvons essayer d’enseigner les techniques et corriger les erreurs, mais sans le bon esprit, on ne peut pas apprendre beaucoup. Jusqu’à présent, seul un très petit nombre d’instructeurs de Kapap ont passé les quatre niveaux. Nous donnons des certificats de niveau 1 afin qu’ils puissent commencer à apprendre quel type de personnes ils sont vraiment. Je ne dis jamais que je teste mes élèves. Au contraire, ce sont eux-mêmes qui révèlent leur propre personnage à travers leurs actions. Si quelqu’un échoue au test Gédéon à n’importe quel niveau, il échoue complètement et est exclu du KAPAP. Je ne peux que sourire quand je vois de nouveaux « grands maîtres » apparaître dans les arts martiaux israéliens et qui ont échoué au KAPAP ou ont simplement regardé nos DVD. Soudain, des techniques qui sont uniques au KAPAP deviennent le nouveau plan d’étude officiel de leurs systèmes. Toute personne qui n’est pas mon élève et qui prétend enseigner le KAPAP, « le véritable KAPAP » est malhonnête ou dérangé. Pouvez-vous imaginer que pendant la vie de Bruce Lee, quelqu’un soit apparu soudain prétendant offrir le véritable Jeet Kun Do ? À ma grande surprise, certains de mes anciens élèves qui n’apprirent qu’une petite fraction du KAPAP, ont maintenant ouvert leur propre « fédération » et prétendent offrir le véritable KAPAP. Il y en a d’autres que je n’ai même jamais rencontrés et qui prétendent enseigner le KAPAP. Personne ne peut offrir le véritable KAPAP s’il n’a jamais appris la première leçon : l’intégrité. Il y a un dicton : il ne faut pas discuter avec des gens stupides ou ils vous entraîneront vers le bas à leur niveau, il faut les battre par l’expérience. C’est curieusement vrai. Il y a des moments où il faut se battre, mais surtout le faire à la manière d’un guerrier zen, permettant à nos ennemis de se

détruire eux-mêmes. À l’Avi Nardia Academy, nous demandons aux gens de rester vraiment ou de rester bien loin. En tant que fondateur du Kapap Combatives, je dirige le KAPAP dans le monde entier suivant un modèle familial. Je suis très heureux d’attirer autant de membres et de représentants de qualité. Aujourd’hui, cela fait 15 ans que j’ai commencé à enseigner le KAPAP au public, je suis fier de voir le KAPAP déployer ses ailes et commencer à s’élever très haut avec de nouveaux membres dans le monde rejoignant mon équipe chaque jour. « Un oiseau posé sur une branche n’a jamais peur que la branche se brise, parce que sa confiance n’est pas dans la branche, mais dans ses propres ailes. Croyez toujours en vous. »



Le DVD «Krav Maga Recherche et Développement» est né de la volonté de 4 spécialistes du Krav Maga et des sports de combats, Christian Wilmouth et Faustino Her nandez, Dan Zahdour et Jérôme Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à la tête de plusieurs clubs et d’un groupe d’une vingtaine d’instructeurs et moniteurs multi-disciplines allant du Krav Maga au MMA. Ce DVD n’a pas pour but de mettre en avant, ni une nouvelle méthode ni un courant spécifique de Krav Maga. Il s’agit juste là, de présenter un programme de Krav Maga axé sur l’importance du «contenu» et le partage de nos e

REF.:KMRED1

Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

COMMANDES : Budo international.com



Combat Hapkido L’ÉPIDÉMIE DE TITRES Grand Maître John Pellegrini

Au cours des derniers numéros, nous avons discuté de certains sujets très sérieux et controversés. Pour cet article, j’ai donc décidé qu’il était temps de jeter un regard amusé à l’une des préoccupations les plus triviales (mais toujours très débattues) des arts martiaux : la pléthore de titres utilisés et abusés par des instructeurs d’arts martiaux. Mais d’abord une information historique…


« Les titres d’arts martiaux, tels qu’ils sont utilisés aujourd’hui, sont une innovation relativement récente qui a commencé au début des années 1950. »

L

es titres d’arts martiaux, tels qu’ils sont utilisés aujourd’hui, sont une innovation relativement récente qui a commencé au début des années 1950. Jusque-là, il n’y avait que quelques titres honorifiques de base destinés à distinguer simplement les élèves des maîtres et à montrer du respect aux membres éminents d’une famille, d’un clan ou d’un groupe. Avec l’introduction et la commercialisation subséquente des arts martiaux asiatiques en Occident, la prolifération des titres utilisés par des instructeurs commença. Elle a atteint maintenant les proportions d’une épidémie (de manière très comique, diraient certains). Aujourd’hui, il ne suffit plus d’être reconnu ou d’être simplement appelé « Maître » ou « Grand Maître ». Beaucoup ont le sentiment qu’ils doivent utiliser des titres supplémentaires pour affirmer leur position élevée dans la hiérarchie des arts martiaux. Peu leur importe (ou ils ne réalisent pas) que certains de ces titres sont redondants, inappropriés ou incorrects ; ils ont l’air si importants, si irrésistiblement exotiques qu’ils doivent être ajoutés à leur nom. Je vais prouver mon point de vue (et m’amuser en même temps) avec quelques exemples. Il y a quelques années, j’ai remarqué que certains grands maîtres déjà importants n’étaient pas satisfaits avec ce titre très élevé et commencèrent à utiliser celui d’ « Éminent Grand Maître » et même celui de « Suprême Grand Maître ». Mais quelle sera la prochaine étape ? « Éminent Suprême Grand Maître ». Et pourquoi pas « Ultime Grand Maître » ou « Suprême Grand Maître Glorifié », ou peut-être même Sublime Divin Grand Maître » ?

Un autre exemple est l’utilisation éhontée des titres académiques tels que docteur et professeur, par lesquels, comme par hasard, ils s’approprient les institutions officielles. Soyons francs… il n’y a pas de véritable et légitime université des arts martiaux délivrant des doctorats ou des titres de professeur dans les arts martiaux. Alors, comment obtiennent-ils ces titres ? C’est facile… il suffit de croire qu’on y est autorisé et de les utiliser. D’ailleurs, ils sont encore plus impressionnants quand ils sont utilisés conjointement à d’autres titres, par exemple : « Grand Maître professeur XYZ » ou « Suprême Grand Maître docteur XYZ ». Mais la partie réellement intéressante de ce phénomène vient avec l’utilisation des titres de langues asiatiques, principalement japonais, chinois et coréens (philippins et indonésiens également). Le plus populaire et bien-aimé est le titre de « Sensei » qui en japonais signifie simplement « Monsieur » et reconnaît la compétence et l’habileté d’une personne dans un art ou une profession tel que : enseignant, médecin, avocat, écrivain, peintre, musicien, etc. J’aime particulièrement l’utilisation de ce titre dans sa version « américanisée », placé avant le nom, comme dans « Sensei Joe », au lieu de son utilisation correcte après le der nier nom, comme dans « Shimabuku Sensei ». J’ai également rencontré ce terme polyvalent utilisé comme renfort pour


Combat Hapkido

« Soyons francs… il n’y a pas de véritable et légitime université des arts martiaux délivrant des doctorats ou des titres de professeur dans les arts martiaux. Alors, comment obtiennent-ils ces titres ? »


d’autres titres, comme dans « Maître Sensei XYZ » ou, encore plus audacieux (et avec un flair multi-culturelle, mélange de japonais et de coréen), comme dans « Sabumnim Sensei XYZ ». La redondance insensée se poursuit avec des perles telles « Grand Maître Shihan XYZ » (Grand Maître chef instructeur d’un dojo) et « Hanshi Grand Maître » (Maître Senior -Grand Maître). Concluant la variété japonaise, on a le titre de « Soke » sur-utilisé et abusé dont beaucoup croit qu’il veut dire « Fondateur ». Cependant, vous ne trouverez jamais un authentique, véritable fondateur japonaise d’un art martial utiliser le terme de « Soke », seuls des instructeurs américains et européens qui prétendent avoir « créé » un nouvel art martial l’utilisent avant ou après leur nom, souvent en plus des autres titres. Ainsi, vous trouverez d’impressionnantes appellations sonnantes telles que « Soke Sensei XYZ » ou « Grand Maître XYZ, Soke ». Et peu importe que l’art martial en question soit coréen, chinois ou même qu’il soit une concoction américaine… Le mot « Soke » est tellement sexy qu’il traverse toutes les frontières culturelles et ajoute instantanément statut et crédibilité à n’importe quel « fondateur » de 25 ans ! En réalité, le sens historique et correct du mot « Soke » est : « tradition artistique originale d’une famille ou d’un clan » établie au fil des générations. Mais ne nous inquiétons pas de ces détails mineurs. Le mélange, la redondance et la surutilisation des titres ne sont pas associés à un art martial spécifique ou à une nationalité spécifique, bien que les instructeurs américains semblent exceller à cet idiosyncrasie et il n’est pas rare de trouver des « Maître Sensei » et « Kwanjangnim Grand Maître » qui ont seulement 20 ou 30 ans. Les arts martiaux chinois, bien que pas totalement à l’abri, ont, pour la plupart, échappé au pire de « l’épidémie des titres », probablement en raison de différences culturelles. La plupart des arts martiaux chinois utilisent essentiellement que le titre « Sifu » (professeur) et, dans quelques cas, le

titre « Sigung » (professeur de professeurs), parfois américanisé comme « Grand Maître ». Très peu de personnes ont été reconnues comme « Zong Shi » ou « Shi Zu » (fondateur) et ces titres sont rarement utilisés en Occident. Mais cela n’a pas empêché quelques âmes courageuses de venir avec des innovations ridicules comme un classement « Dan » pour le Tai-Chi. Ainsi, il est désormais possible de voir des publicités pour « Maître Sensei Joe, 7e Dan de Tai-Chi ». Les lecteurs familiarisés avec les arts martiaux en provenance des Philippines, d’Indonésie, de Thaïlande ou de l’Inde peuvent probablement citer de nombreux exemples intéressants de mésusage et de l’abus des titres tels que « Guru, Guro, Bapak » et autres. Mais je crois qu’il n’est pas nécessaire de donner plus de preuves de l’existence réelle de cette épidémie. Personnellement, je m’en fiche du nom et du nombre de titres que les instructeurs d’arts martiaux aiment utiliser, même quand cela devient tout à fait ridicule et que cela frise la mégalomanie. Je pense juste que, quand il s’agit de titres (spécialement de titres autoproclamés), la modestie et l’humilité nous seraient plus utiles si nous voulons que le reste de la société nous respecte et nous prenne au sérieux. Et, paradoxalement, si vous voulez que les autres vous prennent au sérieux, je vous recommande de commencer par l’adoption de l’un des principes directeurs de ma vie : « Ne vous prenez jamais trop au sérieux et apprenez à rire de votre ego ! » Je crois que si plus de gens suivaient ce conseil, il y aurait beaucoup moins d’anxiété et de conflits dans le monde.

« Les arts martiaux chinois, bien que pas totalement à l’abri, ont, pour la plupart, échappé au pire de “l’épidémie des titres”, probablement en raison de différences culturelles. »





On dit qu’à l’ombre d’un grand arbre, un autre ne peut pas grandir. Mais il existe aussi un dicton qui dit que celui qui s’adosse à un bon arbre est protégé par une bonne ombre. L’arbre sur lequel s’est appuyé le Guro Dave Gould fut sans doute l’un des plus grands qu’ait donné l’Escrime d’aujourd’hui : Edgar Sulite. Son existence, bien qu’éphémère, marqua pourtant beaucoup de gens et laissa une trace profonde sur la manière moderne de comprendre cet art philippin par excellence. Le maître qui nous rend visite aujourd’hui a grandi et est devenu fort à l’ombre de Sulite. Il possède une expérience longue et approfondie des arts de la guerre et a trouvé dans le Lameco Eskrima l’expression parfaite de tout ce qu’il cherchait, tant du point de vue martial que du point de vue humain. Son travail est considéré comme l’un des plus avancés et des plus intéressants de nos jours. C’est ce qu’affirment les véritables experts en la matière et ce que nous affirmons nous aussi après avoir vu son travail dans nos studios. Il nous a laissé un très beau vidéo d’instruction sur l’une de ses spécialités, le couteau, et cet article qui, espérons, vous plaira.

Lameco Eskrima Original Le combat au couteau implique beaucoup plus de choses que le simple apprentissage des techniques et leur démonstration contre un camarade d’entraînement soumis. Le besoin absolu du combat dicte toujours notre réponse et notre habileté –si elle est adéquate– détermine l’efficacité générale du combat. Au moyen d’un entraînement basé sur la réalité, nous cherchons à acquérir l’habileté d’appliquer efficacement n’importe quelle technique que nous ayons apprise, dans une situation de stress, quand nous sommes immergés d’un coup dans l’incertitude, le chaos et la confusion d’un affrontement de rue violent et hautement compliqué. À ce moment-là, la qualité de notre entraînement nous aidera dans le combat. Mais si nous hésitons et si nous avons été négligents, nous ne serons pas à la hauteur du combat. Mon instructeur, Puning Guro Edgar G. Sulite, fondateur du Lameco Eskrima, nous a appris que la manière de nous préparer à l’entraînement se reflètera dans notre réponse lorsque nous serons

Texte : Guro Dave Gould www.LamecoEskrima.com Photos : www.budointernational.com

« La majorité semble penser que lorsqu’une situation violente se produit, un couteau va soudain apparaître dans leur main comme par magie et qu’ils se battront courageusement contre un agresseur totalement soumis. »


Eskrima « Le combat au couteau implique beaucoup plus de choses que le simple apprentissage des techniques et leur démonstration contre un camarade d’entraînement. »


obligés de défendre notre vie dans la rue. Si nous nous entraînons mollement et poliment, cela se reflètera dans le combat et rapidement nous conduira à une défaite humiliante inacceptable. Pour que la faiblesse et la politesse ne surgissent pas lorsque nous devrons défendre notre vie, nous devons les éliminer de notre entraînement. Ce n’est qu’alors que nous nous libérerons de leurs graves limitations et restrictions, ce qui nous permettra de nous battre efficacement et avec détermination pour mieux atteindre notre objectif de survie. Punong Guro Sulite avait coutume de nous rappeler que dans le combat, il n’y a pas de « garanties », seulement et tout au plus « une brève opportunité ». Ou nous profitions de ces opportunités lorsqu’elles se présentaient et pendant qu’elles duraient, ou nous


Eskrima


devrions affronter les graves conséquences du doute et de l’échec au moment d’agir. La majorité sous-estime l’insécurité d’une situation de combat compliquée. D’un côté, il y a ce que nous croyons que nous allons faire dans un combat, et de l’autre, ce que nous finirons par faire par nécessité, ce qui, souvent, est assez différent de ce que nous espérions au départ. Nous devons donc développer et maintenir notre habileté à percevoir, réagir, adapter, ajuster, localiser et re-localiser n’importe quelle opportunité ou menace inattendue dans un combat jusqu’à être capables de résoudre et d’éliminer complètement la menace. Nous devons pour cette raison toujours faire attention à l’entraînement. Le seul objectif acceptable doit être de survivre à tout prix. Dans le dernier DVD (« Essential Knife ») que j’ai enregistré pour Budo Inter national, l’un des thèmes qui apparaissent constamment est celui de rester toujours en alerte par rapport à notre environnement et d’être capables de sortir l’arme (le couteau) même lorsque survient ce besoin de manière inattendue. Actuellement, beaucoup de systèmes et d’élèves ne prêtent pas à cette question l’attention qu’elle mérite. La majorité semble penser que lorsqu’une situation violente se produit, un couteau va soudain apparaître dans leur main comme par magie et qu’ils se battront courageusement contre un agresseur totalement soumis qui ne résistera pas aux tentatives destinées à en finir avec sa vie. Rien de plus éloigné de la réalité. Quand quelqu’un nous attaque avec un couteau, nous avons, littéralement, moins d’une seconde pour répondre efficacement, car nous nous verrons forcés à utiliser le couteau pour défendre notre vie. Ce n’est qu’alors, avec le couteau en main, que nous pourrons commencer à nous défendre efficacement, espérant pouvoir sortir sain et sauf de ce moment des plus critiques. À quoi nous servent les techniques pour se battre avec couteau si nous ne pouvons pas y accéder quand nous en avons besoin ? Si nous ne pouvons pas sortir et utiliser le couteau en moins d’une seconde, ça veut dire que nous sommes trop lents et que la mort pourrait nous surprendre. L’utilisation et la conservation de l’arme devraient être prioritaires dans n’importe quel système basé sur les armes et pour que ce soit efficace, il faut les pratiquer quotidiennement. Ainsi, en Lameco Eskrima, nous entraînons, avec les deux mains, la manière d’utiliser l’arme et sa conservation. Le Lameco Eskrima est en effet un système absolument ambidextre. Punong Guro Sulite nous enseigne que nous n’avons pas une main gauche et une main droite, mais deux mains également capables. La main la plus proche de la menace est celle qui devra y faire face, la survie étant l’objectif ultime. On doit pratiquer des milliers de fois la manière de sortir l’arme de la poche jusqu’à la position d’usage, jusqu’à ce que cela ne coûte plus aucun effort, parce que la répétition est la mère de toutes les habiletés. En Lameco Eskrima, nous avons neuf positions d’où commencer à utiliser l’arme. Apprendre à sortir l’arme avec les deux mains pour chacune de ces positions en fonction de la situation est une chose absolument nécessaire et qui fait partie de notre entraînement quotidien.


Eskrima

« La majorité semble penser que lorsqu’une situation violente se produit, un couteau va soudain apparaître dans leur main comme par magie et qu’ils se battront courageusement contre un agresseur totalement soumis qui ne résistera pas aux tentatives destinées à en finir avec sa vie. »


J’ai toujours sur moi un couteau principal et deux autres d’appui. L’un des couteaux d’appui est plus petit que les deux autres, il est fait pour être utilisé dans un espace plus restreint, par exemple, dans la voiture, une cabine de téléphone, une toilette ou par terre. Nous nous entraînons pour être capables de sortir notre couteau d’appui immédiatement, dès que nous avons perdu le contact avec le premier couteau en cas de désarmement pendant le combat. Au cours de notre entraînement, Punong Guro Sulite nous désarmait soudain de notre premier couteau et nous attaquait agressivement, nous obligeant à utiliser le couteau d’appui ou à payer le prix de l’échec, dans une circonstance où le temps et la pression sont des éléments essentiels. N’importe qui est capable d’utiliser un couteau, si on lui donne le temps nécessaire pour le faire. Mais l’épreuve du feu consiste à pouvoir le faire quand un homme de plus de cent kilos vous charge agressivement avec l’idée de vous arracher la tête dans un combat à mort. Dans cette situation, nous nous verrons obligés à sortir le couteau et, soit nous serons conscients des difficultés et des pressions que nous pouvons rencontrer, soit nous ne le serons pas, auquel cas nous pouvons mourir. Le fait d’être obligés de répondre rapidement dans un combat avec couteau et d’échouer se traduit par une mort assurée. Dans une situation très stressante, il est prouvé que la plupart d’entre nous deviennent maladroits et commettent des erreurs avec l’urgence. Il vaut franchement mieux commettre ces erreurs au cours de l’entraînement, où les conséquences sont moins graves que dans la rue où elles sont plus importantes et où nous sommes responsables de tout ce que nous

« Ce que les débutants doivent pratiquer en premier lieu, c’est comment sauver leur vie, en deuxième lieu, comment neutraliser l’ennemi et en troisième lieu, ils doivent apprendre à reconnaître où ils peuvent appliquer la technique efficacement, si elle peut être appliquée. Le principal doit toujours être d’apprendre à utiliser la technique dans le mouvement du combat et survivre. »


Eskrima


faisons ou ne faisons pas. Souvenez-vous toujours que chaque fois que vous commettez une erreur dans le combat, vous donnez à votre agresseur une opportunité de s’approcher de vous. Le premier qui reconnaîtra une opportunité et répondra rapidement sera celui qui prendra l’avantage, les autres devront faire face aux conséquences de n’avoir pas réagit à temps. Le pire endroit pour découvrir que les choses ne vont pas en votre faveur, c’est dans la rue devant un agresseur car vous le laissez décider s’il sera compatissant ou brutal. Dans cette circonstance, nous ne pouvons plus rien faire car nos efforts ont été insuffisants et notre destin dépend alors de ce que l’adversaire décide de faire de nous. Nous ne devons jamais nous permettre d’arriver à cette situation. Seule notre manière de nous entraîner déterminera si cela peut ou non nous arriver. Quand nous nous entraînons comme si notre vie en dépendait, nous nous battons comme s’il en était ainsi. Entraînez-vous tous les jours et entraînez-vous avec cette intention, car si un jour vous devez utiliser vos habiletés, vous vous réjouirez de vous être bien préparés et de les avoir développées adéquatement. Un aut re as pect à co ns idérer dans l’entraînement, c’est le facteur « adversité ». L’échec forcé dans l’entraînement est une nécessité absolue quand nous nous préparons véritablement à lutter pour défendre notre vie. À moins d’inclure la résistance et la non collaboration naturelles dans l’entraînement, no us ne po urro ns pas reco nnaître ces « obstacles » et nous en défendre dans la rue –et ils apparaissent sûrement en situation de crise réelle. Chez une personne qui se bat pour sa vie, l'obstacle se présente sous la forme d’une opposition naturelle. Quand quelqu’un reçoit un coup, il le rend. Personne ne reste immobile à se laisser frapper sans se défendre. Nous dev on s incl ure cette réal ité dans no tre entraînement pour qu’il soit réel. Si on frappe un adversaire, il est normal de s’attendre à une réponse de sa part à n’importe quel moment. Lorsque je poursuis la technique ou la contreattaque désirée, je dois être attentif à toute attaque que peut me lancer mon adversaire de manière i natt endue dan s ma directio n. Souvenez-vous que nous nous entraînons à ne pas recevoir de coups et que nous devons contre-attaquer les tentatives d’agression de l’adversaire pendant l’entraînement et au cours d’un combat réel dans la rue. Nous devons

« Punong Guro Sulite avait coutume de nous rappeler que dans le combat, il n’y a pas de “garanties”, seulement et tout au plus “une brève opportunité” »


« Le pire endroit pour découvrir que les choses ne vont pas en votre faveur, c’est dans la rue devant un agresseur. »


Eskrima


« On peut apprendre à se battre et ensuite s’entraîner pour combattre, mais il n’y a rien qui enseigne mieux à combattre que le combat lui-même, assimilant les leçons durement apprises, les bonnes et les mauvaises, dans la connaissance fonctionnelle de l’individu de ce qu’un combat exige de nous, de ses participants » faire face aux attaques qu’on nous lance, aussi bien pendant l’entraînement que dans la rue. Que cela nous plaise ou pas, il est certain que nous devons tous pratiquer les combats basés sur la réalité de manière réaliste. Cela nous aidera à gérer efficacement les situations réelles, à leur donner une meilleure solution et à nous préparer à affronter le pire aspect de l’humanité. C’est un côté si obscur que la politesse ne fait absolument pas partie de lui et ce ne sera, bien entendu, pas une option quand nous serons obligés d’agir car la main de fer de la réalité nous frappera puissamment et rapidement, exigeant la définition immédiate de nos actes. Il s’agit d’un endroit où nous serons obligés d’embrasser la vie ou la mort, un endroit où, si nous commettons des erreurs dans le combat, nous pouvons perdre la vie, un endroit où jamais nous ne disposerons de l’opportunité d’un deuxième temps. Notre manière de nous entraîner reflète nos habiletés et l’obstacle dans l’entraînement révélera notre habileté ou notre incapacité à défendre notre vie. Si un individu furieux essaye de nous tuer, il ne le fera pas comme nous sommes habitués à le faire, la plupart d’entre nous, dans notre entraînement. Alors pourquoi perdre du temps à nous entraîner d’une manière qui ne répond pas à une menace réelle ? Il est un fait que les opportunités que nous avons lorsque nous nous entraînons avec un camarade respectueux ne sont pas les mêmes que celles que nous aurons contre un maniaque en colère dont seule la mort l’empêchera de nous arracher la tête dans le combat. Il faut mettre l’accent sur le fait que personne ne restera tranquille ni ne laissera à l’adversaire le temps de l’agresser sans contre-attaquer immédiatement. Alors pourquoi perdre du temps dans un entraînement non réaliste avec un camarade qui collabore complètement et ne contre-attaque pas ? L’entraînement serait plus réaliste si l’on exigeait à tous ceux qui y participent d’attaquer quand ils en ont l’occasion. C’est la nécessité d’une situation réelle qui implique que ceux qui participent à un entraînement doivent s’adapter et s’ajuster à chacune des menaces en temps réel, leur permettant de restructurer leurs contre-attaques, cas par cas, avec précision. Ce qui décidera de notre destin ce n’est pas ce que nous faisons lorsque nous sommes prêts à attaquer, mais ce que nous faisons quand on nous prend par surprise, sans être en garde. Nos actions détermineront si nous vivrons ou mourrons. Dès lors, nous devons inclure l’attaque inattendue et la contre-attaque dans notre


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« Certains disent que l’effet combatif ne peut être enseigné, qu’il faut l’expérimenter. Il y a un dicton dans les cercles de combat qui dit : “Il n’existe pas une voie pour la lutte, parce que la lutte est la voie” »

« Souvenez-vous toujours que chaque fois que vous commettez une erreur dans le combat, vous donnez à votre agresseur une opportunité de s’approcher de vous »

entraînement. Ce n’est qu’en développant la perception et la réaction contre une menace inattendue dans l’entraînement que nous pourrons bien nous préparer à nous défendre dans la rue. Il me semble très important de répéter que ce n’est pas ce que nous attendons qui nous ôtera la vie dans un combat, mais ce que nous n’attendons pas. Ce sera ça qui causera la mort ou la blessure sanglante. L’entraînement participatif n’a pas sa place aux niveaux plus avancés du combat. Il arrive un moment où les exercices répétitifs doivent disparaître et où nous devons assimiler les nuances de la technique en situation de combat et en mouvement. Et, plus important encore, être dans une position d’où pouvoir l’appliquer quand notre vie est en jeu dans un affrontement de rue violent. Ce que les débutants doivent pratiquer en premier lieu, c’est comment sauver leur vie, en deuxième lieu, comment neutraliser l’ennemi et en troisième lieu, ils doivent apprendre à reconnaître où ils peuvent appliquer la technique efficacement, si elle peut être appliquée. Le principal doit toujours être d’apprendre à utiliser la technique dans le mouvement du combat et survivre. Nous apprenons à être efficaces, nous nous entraînons pour être compétents, nous luttons pour rester vigilants lorsque nous découvrons la vérité du combat et nous mettons en ordre le chaos avec nos habilités. Notre vérité, la vérité de l’entraînement et la vérité dans le combat sera notre formule de succès et d’efficacité dans une situation réelle. La vérité du combat peut seulement nous être révélée quand la réalité entre en conflit avec la nécessité urgente dans une danse entre la vie et la mort. Certains disent que l’effet combatif ne peut être enseigné, qu’il faut l’expérimenter. Il y a un dicton dans les cercles de combat qui dit : « Il n’existe pas une voie pour la lutte, parce que la lutte est la voie ». Ce n’est qu’au moyen de l’expérience du combat que nous pouvons appliquer de la meilleure manière possible les leçons apprises dans cet environnement critique. Nous pouvons apprendre à combattre et nous entraîner pour combattre, mais il n’y a rien qui nous enseigne mieux à assimiler ce que nous avons appris (le bon et le mauvais) et à savoir ce dont on a besoin dans un combat que le combat lui-même. La position stratégique dans le déroulement du combat est toujours un élément clé de notre évolution dans le combat. Si nous concevons les choses de la même manière que le firent les autres avant nous, nous verrons toujours la même chose qu’eux. En changeant de position stratégique pour comprendre les choses que nous percevons, nous obtiendrons une perspective unique et différente qui nous bénéficiera comme guerriers. Quand nous changeons la manière de voir les choses, ce que nous voyons change également. Par exemple, nous continuerions de croire que la terre est plate si les explorateurs avaient cru ceux qui leur disaient que s’ils continuaient de naviguer sur la surface de la terre, ils finiraient par tomber dans l’abîme. Changer le point de vue et l’opinion nous apporte une perspective pour voir clairement ce qui, avant, était caché à nos yeux.


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« “Il n’existe pas une voie pour la lutte, parce que la lutte est la voie” »



Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculaire des Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde de véritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face à l'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective. Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère des Miryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensément consacré. Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin du guerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, qui peuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre par laquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force et de grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et ne partage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord. Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force et l'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons, d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour les grandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieux et scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.




Le Kihon Waza (techniques de base) est la partie la plus importante de l'entraînement de tout art martial. Dans ce DVD, le maître Sueyoshi Akeshi nous montre divers types d'entraînement du Kihon avec Bokken, Katana et à mains nues. Il explique dans tous les détails chaque technique afin que le pratiquant ait une idée plus claire de chaque mouvement et de la manière dont le corps doit correspondre au travail de chaque Kihon. Toutes les techniques ont comme base commune l'absence de Kime (force) afin que le corps puisse se développer en accord avec la technique du Battojutsu et, bien que cela puisse paraître étrange à première vue, tout le corps doit être détendu pour atteindre une capacité de réponse rapide et précise. Toutes les techniques de base sont effectuées à la vitesse réelle puis sont expliquées afin que le pratiquant puisse atteindre un niveau adéquat. L'absence de poids dans les pieds, la détente du corps, le fait de laisser tomber le centre de gravité, sont des éléments importants sur lesquels le maître insiste et qui permettent d'obtenir un bon niveau technique et une relation directe entre la technique de base et l'application réelle.

REF.: • IAIDO7

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