Columbia Mai 2024

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Columbia MAI 2024 CHEVALIERS DE COLOMB

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Columbia

La manche la plus importante

Des fleurs de cerisier sont suspendues sur des rangées de repères de tombes à l’Arlington National Cemetery à Arlington (Virginie). Parmi les militaires enterrés, il y a le père Charles J. Watters, récipiendaire de la Médaille d’honneur, un Chevalier du New Jersey (voir page 20).

Les aumôniers de la Ligue majeure de baseball (MLB) apportent la grâce de Dieu et leur amour du baseball aux ligues majeures

En l’honneur des frères tombés au combat

Ancien combattant des Marines et Chevalier, il sculpte des croix de champ de bataille pour les familles dont les fils ont fait le sacrifice ultime.

Par Hunter Cates

Le héros de Hill 875

Le père Charles J. Watters, récipiendaire d’une Médaille d’honneur, a constamment risqué sa vie pour en sauver d’autres au Vietnam.

Par Joseph Pronechen

« Un moment spécial de fraternité »

Un aumônier des CdeC se rappelle les mois passés sous l’occupation russe dans la ville de Melitopol.

Prier pour les vivants et les morts

Les Chevaliers financent des allocations pour les prêtres en Ukraine et les fidèles qu’ils servent.

Par Karolina Świder et Solomiia Karpiv

Rubriques

3 Pour la plus grande gloire de Dieu Fils de Marie et de l’Église, les pères catholiques ont la responsabilité de mener leurs enfants vers une rencontre avec Dieu.

Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

4 Apprendre la foi, vivre la foi La pratique de prier le rosaire nous donne l’espace et la force nécessaires pour faire face aux défis et faire confiance au Seigneur.

Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

6 Nouvelles des Chevaliers L’Ordre vient en aide aux familles touchées par l’effondrement du pont Key • Le conseil d’administration rend hommage au cardinal Seán O’Malley • Des aumôniers polonais des C de C font le pèlerinage de l’abbé McGivney • Le Chevalier Suprême s’adresse à la John Carroll Society

8 Construire l’Église domestique

Une nouvelle série sur la vie de famille, le leadership et la gérance financière

28 Chevaliers à l’œuvre Rapports des conseils et assemblées, représentant les quatre piliers du modèle de programmes « La Foi en action »

EN PAGE COUVERTURE

Une statue de Marie et de l’enfant Christ dans l’église St. Rafael Archangel à Quebradillas, Porto Rico.

L’adhésion à l’Ordre des Chevaliers de Colomb est ouverte aux hommes âgés de 18 ans ou plus qui sont des catholiques pratiquants vivant en union avec le Saint-Siège. Cela signifie un candidat ou un membre qui accepte l’autorité enseignante de l’Église catholique en matière de foi et de morale, qui aspire à vivre conformément aux préceptes de l’Église catholique et qui est en règle avec l’Église catholique.

Copyright © 2024 Tous droits réservés

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SOMMAIRE Photo par Majicphotos/iStock via Getty Images — EN PAGE COUVERTURE CNS photo/Bob Roller
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Notre Dame et nos prêtres

AU DÉBUT DU MOIS d’avril, le Conseil

1 San Salvador a organisé un souper fraternel pour 21 aumôniers des Chevaliers de Colomb de la Pologne au lieu de naissance de l’Ordre, l’église St. Mary’s de New Haven, au Connecticut. Plus tard ce soir-là, en route vers le centre de retraite où ils séjournaient, les aumôniers ont visité la maison d’une famille des CdeC d’origine polonaise. Alors qu’on les accueillait à l’intérieur, les joyeux aumôniers chantaient tous « Życzymy, życzymy », souhaitant « la santé, le bonheur et des bénédictions par les mains de Marie ». C’était un geste spontané de gratitude et d’expression de piété, mais plus que cela, la chanson a donné un aperçu du cœur de leur sacerdoce ministériel.

Les Chevaliers de Colomb sont un groupe laïque, mais depuis notre fondation par bienheureux Michael McGivney, l’Ordre a une profonde appréciation du rôle indispensable que jouent les prêtres dans la mission apostolique de l’Église. Conformés au Bon Berger par le sacrement, les prêtres partagent la même prêtrise de Jésus-Christ et servent la « prêtrise commune » des dèles. En donnant leur vie à l’Église et en présentant le sacri ce éternel du Christ sur l’autel, ils disent avec le Seigneur, « Je suis venu, ô Dieu, pour faire ta volonté » (He 10, 7). Ce service porte également des fruits par la fraternité spirituelle en tant que pasteurs et aumôniers, que ce soit des conseils des CdeC, des unités militaires ou même des équipes sportives professionnelles (voir les pages 10, 20 et 24).

Lorsqu’il s’agit de la dévotion d’un prêtre envers la Vierge Marie, ainsi que de son rôle dans l’Église, il est important de voir que la réponse d’un prêtre à sa vocation est déjà un écho du « oui » de Marie à Dieu. Le Catéchisme de l’Église catholique note que la dimension

« mariale » de l’Église précède l’apostolique ou « pétrinienne » : « Marie va devant nous tous dans toute la sainteté qui est le mystère de l’Église comme “la mariée sans tache ni ride” » (773, Ep 5, 27). De plus, lorsque le Christ a présenté sa mère au pied de la Croix, le disciple bien-aimé l’a reçue au nom de toute l’Église, et d’une manière spéciale, au nom de tous les prêtres (Jn 19, 26-27).

Dans ce e lumière, le deuxième Conseil du Vatican indique aux prêtres que la « mère du Grand Prêtre éternel, reine des Apôtres, soutien de leur ministère, a droit à la dévotion liale des prêtres, à leur vénération et à leur amour (Presbyterorum Ordinis, 18). Dans son exhortation apostolique de 1992 sur la formation sacerdotale, Pastores dabo vobis, saint Jean-Paul II a présenté une conclusion similaire en invoquant l’intercession de « Marie, mère et enseignante de notre sacerdoce ». Il a ensuite a rmé que « tous les aspects de la formation sacerdotale peuvent être rapportés à Marie, comme à la personne humaine qui, plus que toute autre, a répondu à l’appel de Dieu; elle s’est faite servante et disciple de la Parole jusqu’à concevoir dans son cœur et en son sein le Verbe fait homme pour le donner à l’humanité » (82).

Ainsi, la simple chanson de salutation des aumôniers polonais, avant qu’ils poursuivent leur pèlerinage sur les traces de l’abbé McGivney (voir page 7), a exprimé plus que de simples sentiments. Il a plutôt exprimé avec concision leur cœur et leur identité en tant que prêtres : ls de l’Église, ls de Notre Dame, annonçant et représentant la bonne nouvelle de la rédemption dans le Christ. Marie, Mère de l’Église et Reine des Apôtres, priez pour nous et pour nos prêtres. ✢

ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb

ADMINISTRATEURS SUPRÊMES

Patrick E. Kelly

Chevalier suprême

Most Rev. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême

Arthur L. Peters

Député Chevalier suprême

Patrick T. Mason

Secrétaire suprême

Ronald F. Schwarz

Trésorier suprême

John A. Marrella

Avocat suprême

RÉDACTION

Alton J. Pelowski

Rédacteur en chef

Cecilia Hadley

Directrice éditoriale

Andrew J. Matt

Rédacteur en chef adjoint

Elisha Valladares-Cormier

Secrétaire de rédaction

Paul Haring

Directeur de la photographie

Cecilia Engbert

Productrice de contenu

Bienheureux Michael McGivney (1852-1890) – Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.

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2 COLUMBIA ✢ MAI 2024 EDITORIAL ÉDITORIAL Columbia
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« Unis dans la prière »

Fils de Marie et de l’Église, les pères catholiques ont la responsabilité de mener leurs enfants vers une rencontre avec Dieu

L’ÉGLISE REND HOMMAGE à la Sainte Vierge Marie d’une façon bien spéciale au cours du mois de mai, re étant son rôle dans le plan de Dieu. Nous savons que Marie était une femme portée vers une prière profonde et dèle qui a reconnu la voix de Dieu et qui a dit « oui » à sa volonté pour le salut du monde entier. Plus que tout autre disciple, elle connaît aussi la voix de son ls et nous amène à nous rapprocher de lui.

Après l’ascension de Jésus, Notre Dame s’est réunie avec les apôtres à Jérusalem, où « Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière » (Ac 1, 14). Nous lisons plus tard que la communauté précoce des croyants, unie dans la prière et remplie de l’Esprit Saint, « avait un seul cœur et une seule âme » (Ac 4, 32).

Cette unité de cœur et d’âme est précisément l’unité que nous, en tant que pères, devrions vouloir pour nos familles. Et cela signifie que la tâche la plus importante pour nous est d’enseigner à nos enfants et à nos petits-enfants à prier, en union avec l’Église et avec Marie. C’est l’essence même de notre mission en tant que pères. Plus que de répondre aux besoins physiques de nos enfants, notre rôle est d’être le fournisseur de nourriture et de refuge spirituels.

Comment donc pouvons-nous le faire? Tout d’abord, rappelez-vous le dicton : « Nous ne pouvons donner que ce que nous avons ». Pour être des professeurs authentiques de la prière et pour refléter l’amour de Dieu le Père, nous devons consacrer du temps à la prière personnelle chaque jour.

Pour plusieurs d’entre nous, il est préférable de le faire tôt le matin lorsque nous sommes reposés et que la maison est tranquille. Dieu se trouve dans « le murmure d’une brise légère » (1 R 19, 12), et il attend le silence pour se révéler à nous. Dans notre prière, nous devrions demander au Seigneur de faire de nous de bons exemples pour nos enfants. Nous devrions prier pour notre femme, demander au Seigneur de la bénir et d’amener une plus grande unité dans notre mariage. Et nous devrions prier pour nos

enfants par leur nom, parler à Dieu de chacun d’eux et demander une aide concrète pour leurs besoins particuliers.

Nous devrions aussi prier avec notre famille, les dirigeant dans la prière. Cela signifie, plus important encore, les amener à la messe chaque dimanche, ainsi que leur enseigner les anciennes et belles prières de l’Église.

Prier ensemble avant les repas et célébrer les jours de fête et les saisons liturgiques peuvent favoriser la sensibilisation à la présence de Dieu. Un rosaire familial, ou même une seule dizaine de chapelet, selon les circonstances, peut amener l’intercession paisible de Marie dans votre famille, et dote vos enfants d’un jeune âge d’un outil de prière puissant.

Encore plus, la confession et la participation à l’adoration eucharistique avec vos enfants donnent un exemple puissant et commencent à favoriser leurs habitudes pour la vie.

La prière est plus qu’un exercice : c’est une relation vivante avec notre Seigneur. Mener votre famille dans des prières spontanées venant du cœur, des prières de demande et de remerciement, peut être particulièrement puissant. Si vos enfants vous entendent prier de cette façon, il devient naturel pour eux de le faire aussi, et la prière devient une rencontre personnelle avec le Dieu vivant.

Dans un message aux familles en 2021, le pape François nous a rappelé : « La famille est vivante si elle est unie dans la prière. La famille est forte si elle redécouvre la Parole de Dieu et la valeur providentielle de toutes ses promesses. »

Plus sont grandes les demandes qui nous sont imposées par le vie et plus nos épouses et nos enfants dépendent de nous, plus nous avons besoin de la prière. Elle est indispensable si nous voulons remplir notre mission en tant que pères.

Que la Sainte Vierge Marie, qui « méditait dans son cœur » (Lc 2, 19) sur toutes ces choses, intercède pour nous alors que nous nous efforçons de garder nos familles encore plus unies avec son fils.

Vivat Jesus!

C’est l’essence même de notre mission en tant que pères. Plus que de répondre aux besoins physiques de nos enfants, notre rôle est d’être

le fournisseur de nourriture et de refuge spirituels.
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Photo par Michael Collopy
POUR LA PLUS GRANDE GLOIRE DE DIEU

Voir avec les yeux de Marie

La pratique de prier le rosaire nous donne l’espace et la force nécessaires pour faire face aux défis et faire confiance au Seigneur

Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

EN FIN d’après-midi, si la température est agréable et qu’il y a encore de la lumière du jour, j’emmène souvent mon chien, Bayley, faire une longue promenade d’environ 5,5 kilomètres. C’est certainement l’une des activités préférées de mon chien, et c’est quelque chose que j’aime aussi. Une longue marche n’est pas seulement un bon exercice : je trouve que la promenade me libère la tête des inquiétudes de la journée.

Mais pas toujours. Il y a des années, lorsque j’ai commencé à faire de longues marches, j’utilisais ce temps pour réfléchir à mes problèmes et défis. Mais avant longtemps, j’ai découvert que faire cela allait à l’encontre de l’un des principaux avantages de la marche : en déambulant, retournant mes inquiétudes dans tous les sens dans ma tête, mon esprit et mon cœur devenaient plus encombrés, pas moins. En fait, je revenais à la maison plus inquiet que jamais.

Je l’ai mentionné à mon directeur spirituel, et il m’a demandé pourquoi je gâcherais une occasion si précieuse de vraiment libérer mon esprit et mon cœur. « Pourquoi ne pries-tu pas le rosaire pendant que tu marches? » m’a-t-il demandé. Puis il a ajouté, « Et je veux bien dire tout le rosaire, les quatre mystères : joyeux, lumineux, douloureux et glorieux. »

Saint Jean-Paul II a décrit le rosaire comme une prière dans laquelle nous voyons le Christ et les événements de sa vie « avec les yeux de Marie ». En priant le rosaire pendant mes promenades, en répétant le « Je vous salue Marie » encore et encore, le Christ devient plus clair à mes yeux. Au lieu de me préoccuper de mes problèmes et inquiétudes, mon esprit et mon cœur sont élevés pour contempler tout ce que le Seigneur a dit et fait pour le salut du monde, et aussi pour le mien! Avec l’aide de Marie, je me rappelle à quel point le Seigneur m’aime, je pense à la grâce non méritée d’être un fils adopté du Père céleste, et, en fait, je pense à la grâce et au bonheur de servir l’Église. En cours de route, je me souviens aussi de ceux qui m’ont demandé de prier pour eux. Quant à mes problèmes et mes

inquiétudes? Je les confie au Seigneur avec mes prières à la Sainte Vierge Marie.

Cela ne veut pas dire que je suis totalement libre de distractions lorsque je marche dans les rues de la ville. Beaucoup de choses cherchent à détourner mon attention : une nouvelle voiture flamboyante, un hélicoptère, peut-être même le parfum désagréable de la marijuana. Mais le rosaire me ramène toujours au Christ et à sa mère.

Et, assez étrangement, quelque chose d’autre se produit souvent. Alors que je traverse les mystères du rosaire, je suis étonné de constater que je reçois une nouvelle perspective sur mes défis et mes occasions. Entourés par les prières de Marie, les problèmes ne semblent pas si énormes. Et la plupart du temps, à la fin de ma promenade du rosaire, je vois une issue devant moi, parfois même une solution à ce que j’affronte.

En tant qu’Aumônier suprême, l’une de mes tâches est de bénir les chapelets, beaucoup de chapelets! Comme vous le savez, un chapelet est remis à chaque Chevalier de Colomb pour l’aider à grandir dans son dévouement envers la Sainte Vierge Marie. Mais posséder un chapelet n’est pas suffisant. Un jour, le pape François a demandé à ceux qui assistaient à son auditoire hebdomadaire s’ils avaient un chapelet. Beaucoup l’ont levé pour que le pape puisse le voir. Mais il les a mis au défi davantage : « Est-ce que vous priez le rosaire? » C’est un défi que nous devrions tous adopter. Un profond amour pour Notre Dame est une partie essentielle de notre vie spirituelle en tant que Chevaliers.

Au fil des ans, j’ai acquis de nombreux chapelets. J’en ai acheté certains, d’autres m’ont été offerts en cadeau, y compris des chapelets que le pape offre souvent à ses visiteurs. Je donne parfois des chapelets aux autres, surtout lorsque je les visite à l’hôpital. Mais il y a un chapelet qui est particulièrement évocateur pour moi : celui que mon père a reçu lorsqu’il est devenu un Chevalier de Colomb actif il y a de nombreuses années. C’est de lui que j’ai appris à prier le rosaire. ✢

Alors que je traverse les mystères du rosaire, je suis étonné de constater que je reçois une nouvelle perspective sur mes défis et mes occasions. Entourés par les prières de Marie, les problèmes ne semblent pas si énormes.

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Défi de l’Aumônier suprême

Une réflexion mensuelle ainsi qu’undéfi pratique proposés par l’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore

« Père saint, garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. » (Évangile du 12 mai, Jn 17, 11b)

Jésus souhaite que ses disciples soient unis dans son nom : un corps, une foi, une Église. Il est essentiel que nos propres familles restent unies dans la foi. Dans la culture confuse d’aujourd’hui, il est difficile d’élever et de former des enfants dans la foi catholique. Mais comme le dit le père Patrick Peyton de Sainte-Croix, le « prêtre du Rosaire » : « une famille qui prie ensemble reste unie. » Gardons notre famille unie en restant unis au Christ dans la prière.

Défi : Ce mois-ci, le mois de Marie, je vous mets au défi de prier le Rosaire quotidiennement avec toute votre famille, en offrant au moins une dizaine pour l’unité de votre famille et de l’Église.

Trouvez des questions de réflexion connexes sur kofc.org/defimensuel.

L’homme catholique du mois

Bienheureux Isidore Ngei Ko Lat (1918-1950)

SA MAUVAISE SANTÉ a peut-être empêché Isidore Ngei Ko Lat de devenir prêtre, mais n’a jamais pu l’empêcher de partager la foi. Son ministère de catéchiste, qui s’est terminé dans le martyre, a contribué à ce qui a été appelé une «  oraison du catholicisme » en Birmanie (le Myanmar d’aujourd’hui).

Ko Lat naît en 1918 dans le centre de la Birmanie, qui est alors une colonie britannique. Ses parents, des agriculteurs évangélisés par les prêtres de l’Institut pontifical pour les missions étrangères, décèdent lorsque Ko Lat n’est qu’adolescent, le laissant, avec son frère, vivre avec une tante.

Il aide souvent les prêtres missionnaires et finit par fréquenter un séminaire local, où il excelle en théologie, en latin et en anglais. Toutefois, son asthme bronchique le force à retourner chez lui au village de Dorokhò. C’est là qu’il ouvre les portes d’une école gratuite pour enseigner aux enfants le birman, l’anglais et la religion, souvent en utilisant la musique pour transmettre des leçons de catéchisme.

En 1948, Ko Lat rencontre le père Mario Vergara, un missionnaire de l’institut pontifical qui avait commencé son ministère

Calendrier liturgique

1 mai Saint Joseph, travailleur

2 mai Saint Athanase, évêque et docteur de l’Eglise

3 mai Saints Philippe et Jacques, apôtres

9 mai Ascension du Seigneur

13 mai Notre-Dame de Fatima

14 mai Saint Matthias, apôtre

19 mai Pentecôte

20 mai Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église

21 mai Saint Christophe Magallanès, prêtre, et ses compagnons (martyrs mexicains)

26 mai Sainte Trinité

31 mai La Visitation de la Vierge Marie

en Birmanie en 1936. Le père Vergara n’y était revenu que récemment après avoir été emprisonné, avec d’autres missionnaires d’Italie, dans un camp d’internement britannique en Inde pendant toute la Seconde Guerre mondiale.

Ko Lat accepte l’invitation du prêtre à jouer le rôle de catéchiste et de traducteur. Leurs efforts sont couronnés de succès, mais les protestants birmans, qui ont soutenu les combattants rebelles dans la guerre civile du pays, s’indignent.

Le 24 mai 1950, les deux missionnaires vont rencontrer un chef local et demander la libération d’un catéchiste emprisonné. À leur arrivée, ils sont interrogés, traînés dans les bois pendant six heures, puis abattus à coups de fusil.

Béatifié en 2014 avec le père Mario Vergara, Isidore Ngei Ko Lat est le premier bienheureux du Myanmar. ✢

Intention du Saint-Père

Prions pour que les religieuses, les religieux et les séminaristes grandissent dans leur parcours vocationnel grâce à une formation humaine, pastorale, spirituelle et communautaire qui les conduise à être des témoins crédibles de l’Évangile.

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À PARTIR DU HAUT Photo courtoisie de le Diocèse d’Averna —
Barry Mason /Alamy Stock Photo
CNS photo/Pablo Esparza

L’Ordre vient en aide aux familles touchées par l’e ondrement du pont Key

AU COURS de la réunion trimestrielle du conseil d’administration au début avril, les Chevaliers de Colomb se sont engagés à donner 100 000 $ pour soutenir les familles qui ont perdu des êtres chers et des moyens de subsistance dans l’e ondrement du pont Francis Sco Key de Baltimore. Six travailleurs de la route ont été tués lorsqu’un navire de marchandises a frappé le pont Key à l’aube du 26 mars, détruisant, en quelques secondes, la travée surplombant la rivière Patapsco. Tous étaient des immigrants d’Amérique latine aux États-Unis. De nombreux autres ont été touchés par les retombées économiques de l’accident.

« Les Chevaliers de Colomb ont été, bien sûr, surpris par l’e ondrement du pont Key de Baltimore et particulièrement a ristés par la tragique perte de vie », a déclaré le Chevalier Suprême Patrick Kelly. « Le bienheureux Michael McGivney a fondé les Chevaliers il y a plus de 140 ans pour soutenir les veuves et les orphelins. Il était donc naturel que, après avoir appris la mort de six travailleurs routiers, y compris des maris et des pères de la communauté catholique hispanique, nous ayons été appelés à nous joindre à l’église de Baltimore pour fournir de l’aide à leurs veuves et orphelins. »

Le don de l’Ordre a soutenu le Francis Sco Key Bridge Relief Fund, créé par l’archidiocèse de Baltimore et dirigé par l’Aumônier Suprême et archevêque William Lori.

L’archevêque William Lori (à gauche) se joint à des centaines de personnes à l’extérieur de l’église Sacred Heart of Jesus à Baltimore pour un service de prière et une procession au flambeau le 8 avril en hommage aux six hommes tués dans l’e ondrement du pont Key. Des Chevaliers du Quatrième degré locaux ont également participé.

Le 8 avril, l’archevêque Lori a célébré un service de prière pour les six hommes décédés à l’église Sacred Heart of Jesus-Sagrado Corazón de Jesús à Baltimore, puis s’est joint à une procession au ambeau autour du quartier. Des centaines de personnes ont accompagné des bénévoles transportant dans les rues six croix drapées de gilets de construction. Le Député d’État, Christopher Powers, y a participé, et des Chevaliers du Quatrième degré de cinq assemblées locales ont formé une garde d’honneur pour la procession. ✢

Le conseil d’administration rend hommage au cardinal Seán O’Malley

LE CONSEIL d’administration des Chevaliers de Colomb a rendu hommage au cardinal Seán O’Malley, archevêque de Boston, dans le cadre de sa récente réunion à Boston, l’honorant d’une résolution o cielle pour ses années de leadership et de service à l’Église.

Le cardinal, un Chevalier du Quatrième Degré de longue date, a célébré la messe pour les membres du conseil d’administration à la Cathedral of the Holy Cross de Boston le 5 avril, avec l’Aumônier Suprême et archevêque William Lori et plusieurs prêtres concélébrants. Après la messe, le conseil d’administration a organisé un souper en son honneur, au cours duquel le Chevalier Suprême Patrick Kelly lui a présenté la résolution.

« Le [cardinal O’Malley] est un exemple de ce que signi e de s’abandonner à la volonté de Jésus », a déclaré le Chevalier suprême dans ses remarques de félicitations. « Cet abandon l’a amené à être évêque dans quatre diocèses, à siéger dans de nombreux comités de de la conférence épiscopale des États-Unis, et à occuper plusieurs postes à Rome, au service du pape François et de l’Église universelle. Et depuis longtemps, il est un ami extraordinaire des Chevaliers de Colomb. »

En plus de noter des exemples de son amitié avec l’Ordre, la résolution a reconnu certaines des nombreuses réalisations du cardinal, sa bonté pour les pauvres et les personnes marginalisées, son dévouement à la cause de la vie, et son leadership délicat

Le Chevalier Suprême Patrick Kelly remet au cardinal Seán O’Malley une résolution en son honneur le 5 avril.

au sein des scandales de violences cléricales. Le cardinal O’Malley, qui aura 80 ans en juin, a remercié chaleureusement les Chevaliers pour cet honneur, en disant : « Vous savez tous l’a ection que je porte aux Chevaliers de Colomb et à leurs familles, et pour tout ce que vous représentez pour notre Église et notre pays. » ✢

6 COLUMBIA ✢ MAI 2024 NOUVELLES DES CHEVALIERS
À PARTIR DU HAUT Photo par Kevin J. Parks/ The Catholic Review — Photo par Paul Haring

Des aumôniers polonais des C de C font le pèlerinage de l’abbé McGivney

VINGT-ET-UN AUMÔNIERS polonais membres des Chevaliers de Colomb ont fait un pèlerinage dans le nord-est des États-Unis, du 8 au 16 avril, en retraçant les pas du bienheureux Michael McGivney et en visitant des sites saints, des églises et des lieux d’intérêt national du Connecticut à Washington, D.C.

Le père Wiesław Lenartowicz, aumônier du Conseil 14004 Our Lady of Częstochowa à Radom et aumônier d’État associé de la Pologne, a été inspiré à aider à organiser ce pèlerinage international, le premier de son genre, après avoir personnellement visité des sites associés à l’abbé McGivney il y a deux ans.

« Ces lieux ont leur propre esprit, qui devrait être montré et mis à l’avant, car il nous aide à comprendre les gestes et la motivation de l’abbé McGivney », explique-t-il.

Les aumôniers ont d’abord visité New Haven, dans le Connecticut, où ils se sont rendus au Blessed Michael McGivney Pilgrimage Center, ont célébré la messe à l’église St Mary’s, et prié sur la tombe de l’abbé McGivney. Ils ont également visité Waterbury, où l’abbé McGivney est né en 1852, et omaston, où il est décédé en 1890.

Le pèlerinage a ensuite mené les aumôniers à Baltimore. Là, ils ont célébré conjointement la messe avec l’Aumônier Suprême et archevêque William Lori, à la Basilica of the National Shrine of the Assumption of the Blessed Virgin Mary, où l’abbé McGivney a été ordonné en 1877.

« Les prêtres comme le bienheureux Michael nous donnent un exemple de la façon dont le zèle apostolique peut transformer toute chose », a dit l’archevêque Lori aux aumôniers dans son homélie.

« Dans chaque paroisse où il a servi, face à une culture hostile à l’Église, conscient des nombreux besoins de ceux qui l’entourent, le bienheureux Michael a annoncé la victoire du Christ. »

Les aumôniers polonais ont poursuivi leur chemin pour visiter

Le Chevalier Suprême s’adresse à la John Carroll Society

LE CHEVALIER SUPRÊME Patrick Kelly

s’est adressé à la John Carroll Society à Washington, D.C., le 13 avril, en soulignant le message que le pape François lui a personnellement demandé de propager : l’importance de la responsabilité conjointe entre les laïcs et le clergé.

« En tant que laïcs, nous avons reçu un rôle essentiel, pas dans la gouvernance de l’Église, mais dans l’avancement de sa mission », a déclaré le Chevalier Suprême. « L’évangile rend cela évident. Et le décret

Des aumôniers des C de C, représentant des conseils et des diocèses partout en Pologne, debout avec l’Aumônier Suprême et archevêque William Lori après la messe à la basilique de Baltimore le 12 avril.

le Saint John Paul II National Shrine à Washington, D.C. et d’autres sanctuaires nationaux à D.C., au Maryland et en Pennsylvanie, ainsi que la cathédrale St Patrick’s à New York.

« Je vois dans les prêtres comment a changé leur compréhension des activités des Chevaliers de Colomb », a déclaré le père Lenartowicz, en ré échissant au pèlerinage.

Le père Krystian Wilczyński, aumônier du Conseil 17906 St. Faustina à Gdańsk, explique, « On pourrait dire que le bienheureux Michael McGivney, étant notre père, nous a dirigés. J’ai l’impression qu’il nous a permis de faire l’expérience de l’unité, de la fraternité et de la charité. » ✢

du Concile Vatican II sur la laïcité nous fournit un cadre pour vivre notre appel. »

Le Chevalier Suprême Kelly a pris la parole au 38e souper annuel de remise des prix de la société, au cours duquel lui-même et quatre autres ont reçu la médaille de la John Carroll Society, l’honneur le plus convoité de l’organisation. La John Carroll Society est une organisation de professionnels catholiques qui favorise la camaraderie spirituelle, intellectuelle et sociale parmi ses membres, au service à l’archevêque de Washington.

Le Chevalier suprême a ajouté que bien que l’appel aux laïcs prenne di érentes formes, leur devoir d’évangéliser est particulièrement crucial aujourd’hui. « Nous sommes tous appelés à être missionnaires dans une société qui considère souvent la

religion, au mieux, comme une question d’opinion privée, ou au pire, comme un ennemi du bien public », dit-il. « Cela exige que nous vivions constamment notre mission… en tout temps, partout et auprès de toutes les personnes que nous rencontrons. »

MAI 2024 ✢ COLUMBIA 7 EN BAS À DROITE
: Photo par Christopher Newkumet/Courtoisie de la John Carroll Society

Grâce et vertu, la fondation du leadership

Dans les Évangiles, Jésus nous dit que qui veut être grand doit être serviteur, ou même esclave, de tous (cf. Mt 20, 26-44; Mc 22, 43-27; Lc 10, 26).

Le leadership engagé exige le plus haut niveau de comportement parce qu’il frappe à la base du péché : la tendance humaine à nous servir en premier avant les autres. Pour surmonter cette dynamique, nous devons recevoir la grâce que Dieu nous offre, par la prière et les sacrements, afin de surmonter notre péché.

Deuxièmement, nous devons collaborer avec la grâce de Dieu pour développer les excellentes habitudes morales nécessaires pour vaincre le péché. Surmonter la tentation de nous servir nous-mêmes en premier consiste à bâtir des vertus clés. Foi, espoir, amour, courage, intégrité, humilité, et plus encore, sont nécessaires pour vivre une vie de leadership axé sur le sacrifice de soi.

Jésus nous enseigne qu’un service aimant atteint son apogée lorsque nous sommes en mesure de donner notre vie pour ceux qu’on aime (Jn 15, 13). Si nous perfectionnons et pratiquons la vertu, et que nous donnons vraiment notre vie au service des autres, qui sait combien de fidèles nous attirerons vers le Seigneur et son Église. ✢

— Joseph McInerney est vice-président de la formation en matière de leadership et d’éthique pour les Chevaliers de Colomb.

Les familles saintes sont mises à part

L’appel de la famille à la sainteté ne nécessite pas la perfection, mais simplement le fait de consacrer du temps à Dieu et aux autres

MA FEMME, SHARA, et moi sommes mariés depuis 21 ans et avons six beaux enfants. En tant que catholiques, nous sommes appelés à être une famille sainte, et les gens pourraient penser que cela signi e être une famille parfaite. Mais « sainte » vient du mot grec hagios, ce qui signi e être mis à part, surtout à part d’une culture qui est de plus en plus contraire à nos valeurs catholiques.

Alors que les jeunes qui ent l’Église à un rythme alarmant, il est important pour les parents de réaliser qu’enseigner la foi à nos enfants n’est pas la responsabilité de nos prêtres ou enseignants catholiques. Plutôt, je suis appelé à être le chef spirituel de ma maison, et ma femme, par la grâce de Dieu, est appelée à être le cœur de notre maison. Autrement dit, Dieu a convoqué ma femme et moi à imiter Saint Joseph et la Sainte Mère a n d’aider à mener notre famille au paradis. Ensemble, nous sommes appelés à placer Jésus en premier dans nos vies et dans la vie de nos enfants.

Par exemple, lorsque la soirée arrive, que la table est en désordre et que les enfants sont agités, nous nous assoyons tout de même en famille pour prier le rosaire. Si nous voyageons pour le sport pendant une n de semaine, aller à la messe est prioritaire, même si cela signi e manquer une partie du match.

Cela signi e aussi de simplement essayer d’être présent les uns avec les autres : nous jetons nos téléphones sur le comptoir de cuisine à 21 h et nous nous assoyons ensemble sur le canapé pour passer de bons moments avec nos enfants. Il n’y a rien d’héroïque à

cela : il su t de faire de petites choses. Au cours de ma carrière au baseball, mes entraîneurs ont toujours dit qu’en faisant les petites choses correctement, les grandes choses se règlent d’ellesmêmes. Dans notre mariage et dans notre famille, nous essayons de prendre soin des petites choses a n que les grandes choses se règlent elles-mêmes.

Je dis toujours à mes enfants que je préfère qu’ils deviennent des saints au paradis plutôt que des membres du Temple de la renommée du baseball à Cooperstown qui se sont éloignés de leur foi parce que le baseball, ou autre chose, est devenu leur dieu. Nous n’imposons sur eux aucune pression à devenir grands aux yeux du monde. Mon seul désir, en tant que père, est qu’ils soient grands aux yeux de notre Seigneur. ✢

MIKE SWEENEY a joué 16 saisons dans la Ligue majeure de baseball et est membre des Chevaliers de Colomb depuis 2014. Sa famille et lui vivent dans le sud de la Californie.

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LA MISSION DE LA FAMILLE DIRIGER AVEC FOI CONSTRUIRE L’ÉGLISE DOMESTIQUE
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Une réponse simple à cette question que je donne souvent à mes clients est de considérer l’assurance vie permanente comme une solution aux besoins permanents et à l’assurance vie temporaire comme une réponse aux besoins temporaires.

Les besoins permanents comprennent notamment les dépenses de fin de vie, les fonds d’urgence, le remplacement du revenu et la planification des besoins particuliers. Les besoins temporaires peuvent comprendre le remboursement de dettes, comme les prêts pour la maison, les prêts scolaires et les cartes de crédit.

Les produits d’assurance vie temporaire, Quelle est la différence entre l’assurance vie permanente et l’assurance vie temporaire?

POUR VOTRE MARIAGE

Vivre avec joie

qui offrent une couverture pour une durée fixe, peuvent être établis pour une période de quelques années et réduits à mesure que vos dettes diminuent ou sont remboursées. Ils peuvent également être convertis en option permanente sous réserve d’une majoration de la prime. Les primes d’assurance vie permanente peuvent être payées en peu de temps ou jusqu’à l’âge de 100 ans. La valeur en argent d’une police d’assurance permanente augmente au fil du temps. Cette valeur est accessible pendant que la police est en vigueur si on demande une avance sur police ou qu’on effectue un retrait ou rachat complet ou partiel (retirer une valeur en argent d’une police diminue la prestation de décès future).

Alors, comment décider entre l’assurance vie permanente et l’assurance vie temporaire? Cela dépend, car vos besoins changeront au fil du temps.

Cela dépend : à mesure que votre vie change, votre situation financière et vos

EN TRAVAILLANT auprès d’étudiants à l’université au l des ans, nous avons remarqué qu’un nombre important de jeunes, y compris des catholiques engagés à vivre leur foi, sont sceptiques à propos du mariage, surtout à l’idée qu’un mariage joyeux est possible.

Plusieurs ont vu leur famille se fracasser et ne l’ont pas oublié. Et même si leurs parents sont restés ensemble, ils ont souvent l’impression qu’un mariage catholique est inévitablement marqué par le con it, la tension et un manque de chaleur. Bien que notre société ait tendance à réduire l’amour à une simple émotion ou à un simple sentiment, on dirait que certaines personnes sont allées trop loin dans le sens contraire. Elles croient que l’amour est uniquement un acte de volonté, négligeant l’importance de l’émotion dans le mariage et la vie familiale.

L’amour et le mariage sacramentel exigent un acte de volonté. Comme saint Jean-Paul II l’a écrit, un véritable amour « désire le bien sans limites » pour l’autre. Le mariage est très sacri ciel. Mais les conjoints doivent également cultiver un lien a ectif ou émotionnel avec l’autre. C’est la clé d’un mariage chaleureux et joyeux. Et des études ont démontré que cela est essentiel pour élever les enfants, surtout si nous

besoins changent aussi. Une jeune famille a des priorités différentes de celles d’un couple plus âgé et plus établi. Il est recommandé de discuter de vos objectifs avec un agent. Cela constitue un avantage d’être membre pour chaque Chevalier de Colomb. Les besoins particuliers méritent une attention personnalisée.

Visitez le site kofc.org/financesfamiliales pour obtenir des ressources éducatives supplémentaires. ✢

— David B. Cary est actuellement un spécialiste du rendement sur le terrain des Chevaliers de Colomb; il a auparavant travaillé comme conseiller fraternel et agent général des CdeC pendant plus d’une décennie.

souhaitons transme re notre foi à la prochaine génération.

En tant que parents, nous donnons un témoignage non verbal. Si nous nous engageons à faire les petites choses nécessaires pour bâtir l’unité émotionnelle, nos enfants le remarqueront, et se souviendront de ce e joie en discernant leurs propres vocations. En bref, nous devons faire un geste de volonté pour établir un lien émotionnel avec notre conjointe et nos enfants. Nous choisissons d’aimer le Christ, et d’aimer le Christ dans les autres, même pendant les moments di ciles, de prier l’un pour l’autre et avec l’un l’autre. Agir de façon intentionnelle peut faire toute la di érence. ✢

ANDREW et SARAH SWAFFORD sont fréquemment conférenciers partout dans le monde sur le sujet des rencontres, du mariage et de la vie morale et spirituelle. Andrew est membre du Conseil 4708 St Benedict’s College à Atchison, au Kansas, où il enseigne la théologie.

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À PARTIR DU HAUT fizkes/iStock via Getty Images — Prostock-Studio/iStock via Getty Images
FINANCES FAMILIALES

LA MANCHE LA PLUS IMPORTANTE

Les aumôniers de la Ligue majeure de baseball (MLB) apportent la grâce de Dieu et leur amour du baseball aux ligues majeures

En mars 2016, le père Burke Masters, aumônier des Cubs de Chicago, traverse le troisième coussin pendant l’entraînement avec l’équipe à son complexe d’entraînement printanier à Mesa, en Arizona.

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«L

e baseball est comme la messe. Plusieurs y assistent, peu comprennent. » Cet adage, souvent a ribué à l’entraîneur inscrit au Temple de la renommée, Leo Durocher, parle à la fois de la popularité du passe-temps bien-aimé des Américains et des plaisirs subtils qu’il o re à ses amateurs les plus dévoués. Mais il pourrait être interprété d’une manière di érente par les prêtres catholiques dont le travail consiste à amener « l’Église » vers les joueurs, les entraîneurs et les employés d’un club de baseball de la Ligue majeure.

«

Nous savons que Dieu est ici »

Né dans Queens, New York, Mgr. omas Machalski a grandi en étant partisan des « Miracle Mets » de 1969 et en obtenant des autographes de Willie Mays, Tom Seaver et Tug McGraw. Son amour pour le baseball ne s’est jamais estompé, mais il a été dépassé par le désir de servir l’Église comme prêtre, et il a été ordonné pour le diocèse de Brooklyn en 1985. En 2001, il a été l’un des premiers prêtres à exercer son ministère à « Ground Zero » après le 11 septembre. Maintenant prêtre de l’église catholique Sacred Heart à Bayside, Mgr. Machalski a servi d’aumônier pour les Mets de New York de 2007 à 2011 et a repris ce poste en 2023. Il est membre du Conseil 1814 Ridgewood.

Mon père était facteur. Il devait se lever à 4 h pour aller travailler, mais il m’emmenait aux matchs des Mets et il a endait avec moi à la porte du vestiaire jusqu’à 23 h 30 ou minuit, pour que je puisse obtenir des autographes après les parties. J’étais donc un grand amateur des Mets, tout comme mon père et mes grands-parents. Mon frère et le reste de ma famille sont tous des partisans des Yankees, ce qui causait parfois des chicanes de famille. Les Yankees gagnaient souvent, et les Mets perdaient souvent, mais mon amour des Mets n’a jamais anché. Puis, en 1969, tout est tombé en place. Il n’était pas exagéré de les appeler les « Miracle Mets ».

Jusqu’à ma première communion, je disais à tout le monde que je voulais être un agriculteur. Pour un enfant qui a grandi avec une cour avant en ciment et une cour arrière en ciment, c’était une chose un peu bizarre à dire. Mais à partir du moment où j’ai fait ma première communion, j’ai commencé à dire que je voulais être prêtre. Et je n’ai jamais vraiment changé d’idée.

Je suis un prêtre depuis près de 39 ans et j’ai vécu une série d’expériences di érentes. J’ai été un vicaire paroissial et un prêtre. J’ai travaillé dans un séminaire et pour le tribunal matrimonial du diocèse. Et j’ai été l’un des premiers membres du clergé à avoir exercé son ministère pour les premiers répondants du 11 septembre.

Peu après les a aques, un appel de l’Agence fédérale

Avec l’appui de l’organisme Catholic Athletes for Christ, la messe du dimanche est célébrée dans 27 stades de la MLB par des aumôniers qui cherchent non seulement à garder les joueurs près des sacrements pendant les pics et les vallées d’une saison de 162 parties, mais aussi à les accompagner et les aider à grandir dans la foi et la compréhension de Dieu. Trois de ces prêtres, tous des membres des Chevaliers de Colomb, se sont entretenus avec la revue Columbia au sujet de la façon dont ils s’e orcent d’apporter la grâce de Dieu au vestiaire.

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PAGE CI-CONTRE : Photo par Edward Maillard — À DROITE : Photo par Matt Greenslade

de gestion des urgences a été envoyé à l’archevêché de New York et au diocèse de Brooklyn; ils voulaient s’assurer qu’il y aurait deux prêtres catholiques à « Ground Zero » en tout temps. Dès le début et jusqu’à la n du ne oyage, il n’y a donc jamais eu de moment où il n’y avait pas deux prêtres catholiques en service. Environ 400 prêtres se sont portés volontaires et nous avons fait des quarts de six heures. Au cours du premier de mes quatre quarts, de minuit à 6 h, je me trouvais debout sur ce tas de débris fumant que l’on voit sur les photos et les vidéos, alors qu’ils retiraient li éralement des seaux remplis de morceaux de corps de ces décombres. Ces seaux étaient apportés dans une morgue de fortune, où nous tenions un petit service de prière et bénissions des restes, avant de retourner sur la pile.

Nous étions là pour o rir un soutien émotionnel et spirituel aux policiers, aux pompiers et à toutes les personnes qui se sont portées volontaires. Ils disaient des choses comme : « Nous savons que vous n’avez pas de réponse à cela, père. Personne n’a de réponse. Mais nous savons que Dieu est là quand nous vous voyons. » Ils voyaient notre col et c’était un signe que Dieu était là avec eux.

Je crois que notre présence a aussi donné beaucoup de réconfort aux personnes qui ont perdu des membres de leur famille, de savoir que si les restes de leurs proches étaient trouvés, il y avait un prêtre sur place pour les bénir.

Lorsque je suis rentré à la maison et que j’y ai ré échi plus tard, cela m’a dérangé de savoir que ce mal existe dans le monde et qu’un être humain peut faire ce genre de chose contre un autre. Mais l’exemple de sou rance rédemptrice du Christ m’a permis de comprendre ce qui s’est passé et de mieux exercer mon ministère, je pense, pour ceux qui ont été laissés derrière.

Le 21 septembre, les Mets ont joué leur premier match après les a aques et j’avais un billet pour la partie. Ils jouaient contre Atlanta, notre plus grand rival, et ils perdaient pendant la huitième manche. Mais [le receveur inscrit au Temple de la renommée et fervent catholique] Mike Piazza est venu au bâton et il a frappé un coup de circuit incroyable. Dès qu’il a frappé la balle, je savais qu’elle était partie. Dans le stade, les partisans ont célébré avec une telle intensité, je suis encore ému rien que d’y penser. Et nous avons gagné ce e partie. Quand je repense à ce e partie, je me dis toujours que Dieu savait que nous avions besoin de ce e victoire, pas les Mets, mais les gens de New York.

Plusieurs années plus tard, l’évêque Ignatius Catanello, un évêque auxiliaire de Brooklyn qui agissait comme aumônier des Mets, m’a demandé de le remplacer, car il avait un con it dans son horaire épiscopal. Éventuellement, il a dû qui er ce poste, et j’ai commencé à servir d’aumônier pour les Mets à temps plein. Je l’ai fait pendant plusieurs années avant de prendre un nouveau poste comme recteur d’un séminaire. Je suis retourné à Brooklyn en 2017, mais un autre prêtre était aumônier à l’époque, alors je n’ai repris le poste que l’an dernier.

Chaque fois que je me rends dans le stade, je me demande ce que j’ai fait pour avoir une telle chance. Dieu est tellement bon d’avoir mis cela sur ma voie.

En tant qu’aumônier, ma principale responsabilité est de célébrer la messe du dimanche avant les matchs à domicile pour les joueurs, les entraîneurs et les employés du stade. Le ls aîné de Trevor Williams, membre des Chevaliers de Colomb et lanceur de la MLB qui a joué pour les Mets pendant quelques années, a été

mon servant d’autel. Il s’agit d’un excellent service pour les joueurs et les personnes qui travaillent dans ce stade, qui autrement ne pourraient pas être en mesure de remplir leurs obligations. J’ai aussi eu des gens de l’organisation qui sont venus à ma paroisse pour la confession ou la direction spirituelle; j’ai célébré des baptêmes pour eux, et même une messe de mariage pour l’un des joueurs.

Dans le cadre de mon engagement avec l’organisme Catholic Athletes for Christ, j’ai participé à des études bibliques avec des joueurs et j’ai organisé un groupe d’anciens joueurs et de joueurs actuels, de membres du personnel et d’arbitres qui se consacre à saint Joseph.

Il y a beaucoup de similarités entre les sports et la foi. Les deux tentent de forger le caractère, d’aider quelqu’un à se concentrer sur un objectif particulier, qu’il s’agisse d’être le meilleur athlète ou le meilleur chrétien possible. J’ai tellement de respect pour les joueurs comme le diacre Darrell Miller, Mike Piazza, Mike Sweeney, Je Suppan, Trevor Williams et bien d’autres. Ils sont des athlètes de grand calibre. Et pourtant, ils n’ont pas oublié leur foi et ils savent que ce qu’ils ont est un don de Dieu. Et ils n’ont pas peur d’en parler et de le vivre.

« Un père pour les Padres »

Le père Pedro Rivera, membre du Conseil 9897 Resurrection à Escondido, en Californie, a déménagé à Los Angeles en 1976, alors qu’il avait quatre ans. Au cours des cinq années suivantes, les Dodgers de Los Angeles ont évolué trois fois vers la Série mondiale, remportant le titre ultime en 1981. C’est ainsi que le jeune Pedro est devenu un amateur des Dodgers pour la vie. Alors que le père Rivera est encore un fervent partisan des Dodgers, il sert maintenant un autre club de baseball, les Padres de San Diego, en tant qu’aumônier. Il dirige également le Newman Center de l’Université d’État de San Diego, et il voit une similitude appante entre les étudiants universitaires et les joueurs de la Ligue majeure avec qui il travaille : ils sont tous à la recherche de la vérité et plusieurs la trouvent dans l’Église catholique.

Je suis le troisième de cinq enfants et je suis né au Guatemala. Mes parents sont venus aux États-Unis et nous avons emménagé à Los Angeles. Nous allions à l’église le dimanche, mais la foi de notre famille s’arrêtait là.

Nous avons cependant fréquenté l’école catholique et je me souviens d’un moment marquant lorsque j’avais 9 ou 10 ans et que je participais au service de la messe. J’ai regardé le prêtre pendant la consécration et je me suis dit que je voulais faire ce qu’il faisait.

Lorsque j’étais à l’école primaire, mes parents m’ont dit qu’ils ne pouvaient plus se perme re de payer pour m’envoyer à l’école catholique. Je me suis rendu au bureau du directeur, en pleurant, et je lui ai demandé s’il y avait une façon de rester à l’école. Il s’est avéré que la Fondation des Dodgers de Los Angeles nançait une bourse d’études pour mon école qui m’a permis de continuer à y

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aller jusqu’à la huitième année. Dans le cadre de ce e bourse, je devais aider à ne oyer les salles de classe et les toile es après l’école, et avec les autres élèves qui avaient reçu des bourses d’études de l’équipe, je devais distribuer des articles promotionnels chaque fois que les Dodgers avaient eu une journée de remise de prix.

Mon poste était toujours près du vestiaire, directement à côté du bureau du propriétaire de l’équipe, parce que j’étais un enfant tranquille et que les responsables savaient que je n’allais pas déranger les personnes importantes. C’est comme ça que j’ai rencontré beaucoup de joueurs et de vede es d’Hollywood. J’ai également reçu une balle de baseball autographiée par la plupart des Dodgers de l’équipe de 1987, dont Orel Hershiser, Steve Sax, Pedro Guerrero, plusieurs des mêmes joueurs qui faisaient partie de l’équipe de 1988 qui a remporté la Série mondiale. Les élèves qui avaient la bourse d’études pouvaient rester pour regarder les parties. C’était vraiment génial d’être sur le terrain, d’entendre le rugissement de la foule et de regarder les feux d’arti ce après la partie. À l’époque, tout cela a fait de moi un grand amateur de baseball et je le suis encore aujourd’hui.

En dehors du stade des Dodgers, mes parents ne me laissaient pas vraiment aller nulle part. J’ai donc sauté sur l’occasion d’aller visiter un séminaire. J’ai ni par entrer au séminaire à l’école secondaire à 15 ans pour discerner une vocation à la prêtrise avec les Vincentiens, mais j’ai qui é la communauté après 10 ans. J’ai déménagé à San Diego et je suis devenu enseignant, mais j’ai quand même senti que Dieu m’appelait à être prêtre, bien que je pensais qu’il m’appelait à me joindre à une communauté religieuse avec un charisme d’enseignement. Mon directeur spirituel m’a mis au dé  : « As-tu demandé ce que Dieu veut? » Plus j’ai prié pour avoir une réponse, plus j’ai senti un appel pour servir les gens du diocèse de San Diego où il y avait un énorme besoin de prêtres qui parlaient espagnol à l’époque.

J’ai été ordonné prêtre en 2006 et j’ai déménagé six fois au cours de mes 10 premières années, travaillant notamment en tant que prêtre et directeur des vocations, avant de venir à l’Université de San Diego en 2016. En 2013, le père Edward Brockhaus, qui était l’aumônier des Padres, était sur le point de prendre sa retraite, et il m’a demandé de célébrer des messes au parc Petco avant les matchs à domicile du dimanche. Quelques années plus tard, j’ai pris ce poste à temps plein.

Au début, c’était un peu décevant parce que peu de joueurs venaient à la messe. Mais le père Brockhaus m’a dit : « Prends-le comme un territoire de mission. Les joueurs ne viennent peut-être pas en ce moment, mais ils ont besoin de quelqu’un qui sera dèle. »

Dans le cadre de mes responsabilités en tant qu’aumônier, je dois célébrer la messe du dimanche lorsque

Une des choses que je vois à la fois à l’Université et dans mon ministère avec les Padres, c’est qu’il y a beaucoup de questions sur Dieu et sur la foi. Les jeunes cherchent la vérité et la beauté de l’Église.

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Photo par Matt Furman

l’équipe se trouve à San Diego ou trouver un autre prêtre pour prendre ma place lorsque je suis absent. En dehors de la messe, les joueurs savent tous que je suis disponible pour la confession ou la direction spirituelle. Je suis aussi là pour les joueurs lorsqu’ils traversent un moment di cile sur le plan émotionnel. En 2016, un lanceur pour les Marlins de Miami, José Fernandez, a été tué lors d’un tragique accident de bateau un dimanche matin. Plusieurs joueurs des Padres étaient des amis et d’anciens coéquipiers de ce lanceur et quelqu’un m’a fait part de l’accident alors que je me dirigeais vers le parc Petco pour célébrer la messe. Ce jour-là, j’ai pu soutenir les joueurs qui avaient besoin de parler.

Lorsque Craig Stammen, un lanceur de relève, s’est joint à l’équipe en 2017, ce fut un véritable tournant. Il allait avoir 33 ans ce e année-là et je lui disais en plaisantant : « Tu sais, c’est l’année où Jésus est mort. Je pense que tu es appelé ce e année à en faire beaucoup plus pour le Christ. » Il me répondait de ne pas m’inquiéter. Grâce à lui, plusieurs joueurs, entraîneurs et employés du stade ont commencé à venir à la messe.

Une des choses que je vois à la fois à l’Université et dans mon ministère avec les Padres, c’est qu’il y a beaucoup de questions sur Dieu et sur la foi. Les jeunes cherchent la vérité et la beauté de l’Église. Je leur dis toujours de ne pas laisser les autres les appeler « l’avenir de l’Église ». Ils ne sont pas l’avenir; ils sont le présent.

Le fait d’être l’aumônier de l’équipe, ou le « père des Padres », comme beaucoup de gens m’appellent, m’a certainement permis de vivre des moments forts. Le célèbre présentateur des Dodgers, Vin Scully, que son âme repose en paix, venait à la messe au stade lorsqu’il voyageait encore avec l’équipe. Il arrivait toujours 30 minutes avant le début de la messe, et bien sûr, je lui ai demandé d’être lecteur. Pour moi, qui a grandi en tant qu’amateur des Dodgers, entendre sa voix proclamer les Écritures était tout simplement incroyable.

Craig a fait en sorte que je lance la balle avant un match il y a quelques années. Certains des étudiants m’ont parlé avant que je le fasse et m’ont dit : « Père, ne nous faites pas honte. Vous devez lancer du haut du monticule et non de la base. » C’était le rêve d’un amateur de baseball. C’est tellement vrai que lorsque le Seigneur dit que si nous abandonnons tout pour lui, nous pouvons recevoir une grande abondance de dons que nous n’aurions jamais pu imaginer pour nous-mêmes.

La messe à la « cathédrale » du baseball

Le père Burke Masters, membre du Conseil 1555 Father Ga ney à West Chicago, rêvait de jouer pour la Ligue majeure depuis qu’il était enfant. Mais après une carrière universitaire légendaire à l’Université d’État du Mississippi, sa carrière de baseball professionnel a été de courte durée. Quelques années plus tard, alors qu’il essayait encore de percer dans le monde du baseball en tant que cadre, il s’est rendu compte que Dieu l’appelait à la prêtrise. Ordonné prêtre pour le diocèse de Joliet, dans l’Illinois, en 2002, le père Masters a nalement reçu l’appel à la Ligue majeure en 2013, lorsqu’on lui a demandé de devenir l’aumônier catholique des Cubs de Chicago. Il est également prêtre de la paroisse St. Isaac Jogues à Hinsdale depuis 2022.

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Spirit
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Mes parents sont issus de di érentes traditions protestantes, mais au fur et à mesure que notre famille s’est agrandie, nous sommes simplement devenus moins pratiquants. Cependant, nous avons été élevés en tant que chrétiens, et mes parents m’ont envoyé à une école secondaire catholique parce qu’elle avait le meilleur programme de baseball.

C’est là que j’ai été exposé à l’Église catholique. J’ai été intrigué, au point où je suis devenu catholique une semaine avant la remise de mon diplôme de n d’études secondaires. Cela est en grande partie dû à une retraite pour les jeunes à laquelle j’ai participé. Je n’avais jamais été dans une ligne de communion auparavant, alors je ne savais pas comment placer mes bras sur ma poitrine et demander une bénédiction. Lorsque le prêtre en visite, qui ne me connaissait pas, m’a o ert le corps du Christ, j’ai ouvert ma bouche pour lui dire que je n’étais pas catholique, mais avant que les mots ne qui ent mes lèvres, j’ai reçu ma première communion. À ce moment-là, j’ai senti le pouvoir de Dieu, je suis rentré à la maison et j’ai dit à mes parents que je devais devenir catholique.

Je suis allé à l’Université d’État du Mississippi, où j’ai étudié les mathématiques et joué en tant que joueur d’avant-champ pour les Bulldogs. En 1990, j’étais très bon lorsque nous avons participé au tournoi régional. Nous devions ba re l’Université d’État de la Floride pour passer à la série mondiale des équipes universitaires et nous perdions 8-7 lorsque mon tour au bâton est venu. Les coussins étaient remplis et nous avions un retrait à la neuvième manche. Après trois balles et une prise, le lanceur m’a envoyé la balle en plein milieu. Dès que je l’ai frappée, je savais qu’elle était partie. Je me souviens de m’être senti comme si je o ais autour des coussins, avec mes coéquipiers et probablement 15 000 personnes dans les gradins qui criaient de joie.

Ce moment, je crois, était quelque chose que Dieu m’a donné pour me dire : « Pro tes-en. C’est ton moment de Ligue majeure. J’ai d’autres plans pour toi. » Aucune équipe de la MLB ne m’a repêché, mais j’ai signé un contrat en tant qu’agent libre avec les White Sox de Chicago. Le temps que j’ai passé avec les White Sox ne s’est pas passé comme prévu et à la n de ce e saison, j’ai nalement dû réaliser que mon rêve de baseball était terminé.

En y repensant, il y avait des signes que je pourrais être appelé à la prêtrise. Mais ce n’est que lorsque ma copine de l’époque m’a invité à aller à l’adoration eucharistique que la prêtrise a vraiment traversé mon esprit. C’est à ce moment que j’ai entendu ce e voix intérieure me dire : « Je veux que tu sois un prêtre. » Je suis entré au séminaire en 1997 et j’ai été ordonné prêtre cinq ans plus tard.

En 2013, j’ai reçu un appel de l’organisme Catholic Athletes for Christ me demandant si je voulais devenir aumônier des Cubs. Dieu a un vrai sens de l’humour; j’ai grandi en tant que partisan des Phillies et j’ai évolué dans l’organisation des White Sox. J’aime dire aux gens que j’ai eu deux grandes conversions dans ma vie : l’une lorsque je suis devenu catholique et l’autre lorsque je suis devenu partisan des Cubs, et la deuxième a été plus di cile.

Mais lorsque les Cubs tentaient de participer aux séries mondiales en 2016, j’avais commencé à être un fervent partisan de l’équipe. Lors de la première partie de la série du championnat de la Ligue nationale, Miguel Montero a frappé un grand chelem pour aider l’équipe à gagner la partie. C’était un samedi et lorsque j’ai célébré la messe le lendemain matin, beaucoup de journalistes

J’ai simplement prié que les Cubs joueraient au meilleur de leurs capacités, qu’ils éviteraient les blessures et que la meilleure équipe gagnerait.

étaient présents pour prendre une photo de Miguel. Lorsque les Cubs ont fait partie de la série mondiale, ESPN voulait me rencontrer avant les deux dernières parties et m’a demandé de donner une bénédiction à l’équipe. J’ai simplement prié que les Cubs joueraient au meilleur de leurs capacités, qu’ils éviteraient les blessures et que la meilleure équipe gagnerait. J’étais tellement content pour les joueurs quand, après 108 ans, nous avons nalement gagné.

La messe au stade commence à 9 h 30 et est célébrée chaque fois qu’il y a un match à domicile le dimanche, soit environ deux fois par mois. Pendant la première année, la messe se tenait dans le salon familial des Cubs. Mais après de grosses rénovations, nous avons dû changer d’emplacement. La messe se tient donc dans la section 209 du Wrigley Field, le long de la ligne de gauche. Certaines personnes disent que c’est la messe à la « cathédrale », mais je ne veux pas manquer de respect aux cathédrales, alors j’utilise toujours les guillemets, mais c’est un endroit magni que.

Il s’agit d’une liturgie de 30 minutes, car les joueurs, les membres de la direction et les employés du stade ont beaucoup de travail à faire. Voir un joueur de baseball assis à côté d’un vendeur de maïs sou é est une image puissante. Je crois qu’il est vraiment important pour les joueurs comme pour les autres de voir que dans les yeux de Dieu, nous sommes tous égaux.

Par la suite, je me rends au vestiaire et je suis disponible pour tous ceux qui veulent se confesser ou simplement discuter. Je discute avec les joueurs et je leur demande leurs intentions de prière. Lorsqu’ils apprennent que j’ai joué un peu dans la ligue mineure, ils sont plus ouverts à parler avec moi. J’ai même pu m’entraîner avec l’équipe pendant le camp d’entraînement du printemps en 2016. Je craignais de mal jouer et de perdre toute crédibilité en tant qu’ancien joueur de baseball. Mais j’ai réussi à jouer avec eux, et les gars ont pu me voir sous un autre jour.

Je suis membre des Chevaliers de Colomb depuis le séminaire. Lorsque j’étais directeur des vocations pour le diocèse, j’ai dû manquer de nombreuses réunions du conseil local, mais j’ai travaillé en étroite collaboration avec les Chevaliers pour promouvoir et soutenir les vocations. En tant que prêtre, je vois les Chevaliers comme un élément essentiel d’une paroisse et d’un diocèse. Ils sont prêts à tout faire pour aider le prêtre et soutenir les besoins spirituels de la paroisse. Il s’agit de ce que l’abbé McGivney souhaitait, un soutien essentiel pour nos prêtres et évêques.

Regardez ce que Jésus a fait — renforcer, enseigner et transme re — et c’est ce que les Chevaliers de Colomb font pour la fraternité, la foi et la charité. ✢

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En l’honneur des frères TOMBÉS AU COMBAT

Ancien combattant des Marines et Chevalier, il sculpte des croix de champ de bataille pour les familles dont les fils ont fait le sacrifice ultime

La poussière danse dans les airs chaque fois qu’Anthony Marquez travaille sur sa plus récente sculpture en bois. Ayant déjà accompli une dizaine d’œuvres, il a peau né son art, mais transformer un arbre mort en œuvre d’art n’a rien de facile.

D’abord, il doit trouver un tronc qui n’est pas trop vert et transporter les pièces de 320 kilogrammes dans une remise sur le terrain de sa famille à Sperry, en Oklahoma. Il le coupe ensuite en morceaux de 150 centimètres avant de scier, de marquer et de peindre pendant des heures. Il travaille dans di érentes conditions, mais le concept est toujours le même : une paire de bo es de combat et une carabine d’infanterie surmontée d’un casque, un symbole connu sous le nom de croix de champ de bataille. La partie la plus di cile, cependant, n’est pas le travail; c’est ce que chaque croix représente. Les sculptures d’Anthony sont

magni ques, mais il aimerait n’avoir jamais eu à les réaliser.

« Je déteste cela », a admis Anthony, un ancien sergent du corps des Marines et membre du Conseil 10388 Holy Family à Tulsa. « Il y a une raison pour laquelle on me demande de les faire, et la raison est que quelqu’un a été tué. »

Parfois, ce n’est qu’à travers le brouillard de la tragédie que le sens de la mission devient clair. Anthony, maintenant âgé de 36 ans, a découvert ce e mission personnelle il y a près d’une décennie, lorsqu’il a vécu l’angoisse des familles qui ont perdu un proche au service de leur pays. Depuis 2016, il a livré plus de 80 croix de champ de bataille sculptées à la main à travers les ÉtatsUnis. Il a rme avoir l’intention de continuer à sculpter jusqu’à ce qu’il en réalise 100.

« Je dois le faire », dit Anthony. « Je veux que les familles sachent que leurs ls ne sont pas oubliés. »

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Photo par Manny Marquez

En regard : Une croix de champ de bataille sculptée par Anthony Marquez au pied de la tombe du caporal des Marines Joe Jackson au Tahoma National Cemetery de Yakima, Washington. Le caporal Jackson a été tué par une bombe improvisée pendant les opérations de combat dans la province de Helmand, en Afghanistan, le 24 avril 2011. • À droite : M. Marquez sculpte une croix de champ de bataille dans un entrepôt à Tulsa, en Oklahoma.

« SON CHEMIN ÉTAIT DÉTERMINÉ »

Anthony Marquez est né et a grandi à Tulsa, l’un des cinq enfants d’une famille catholique de descendance mexicaine et autochtone (Choctaw). Enfant, Anthony dessinait des dessins animés ou travaillait dans l’atelier de son père, construisant éventuellement des motos et des karts personnalisés à partir de pièces de rechange. Mais dès l’âge de 6 ans, Anthony rêve de suivre les traces de son oncle Robert et de se joindre aux forces marines des États-Unis.

« Nous savions qu’Anthony allait s’inscrire dans les forces marines, et il n’y avait rien à faire pour l’arrêter », dit son frère aîné, Manny. « Son chemin était déterminé. »

Anthony s’est inscrit lorsqu’il était aux études secondaires en 2006. Après avoir obtenu son diplôme et réussi son camp d’entraînement en 2007, il a passé trois ans à Cuba, en Espagne et en Israël avant d’être envoyé en formation en 2010 pour apprendre à travailler avec des chiens reni eurs de bombe. Il a été déployé à Sangin, en Afghanistan, en mars 2011 au sein du premier bataillon du cinquième groupe des forces marines.

« Il était discret, mais je voyais bien qu’il était un artiste », dit le chef de la troupe d’Anthony, le sergent à la retraite James « Ma  » Amos de Wichita, au Kansas. « Il revenait toujours d’une n de semaine avec un nouveau dessin ou un nouveau tatouage. »

Ils n’ont pas travaillé longtemps ensemble, en partie parce qu’Anthony était occupé avec les chiens et en partie parce que Ma a perdu ses deux jambes après l’explosion d’un engin improvisé trois mois après son déploiement. Il a vu le véritable caractère d’Anthony après la guerre.

« J’étais un supérieur blessé et les gens ne savent souvent pas comment réagir à cela », dit Ma . De retour à la maison après le déploiement, Anthony est descendu de l’autobus et est immédiatement allé voir son ancien supérieur. « Anthony a été le premier à venir me voir après la n du déploiement. »

L’ange gardien d’Anthony a travaillé fort pendant son séjour en Afghanistan.

« Il m’est arrivé une fois de me tenir debout sur huit kilogrammes [d’explosifs artisanaux] et l’engin n’a pas explosé », dit-il. « Comment ne pouvez-vous pas vous sentir protégé après cela? »

Une autre fois, il s’est retrouvé près d’une explosion, mais heureusement, il n’a subi que des blessures mineures. Son frère se souvient d’avoir reçu l’appel.

« Le jour où ma femme allait accoucher, mon téléphone a sonné », se rappelle Manny. « Quand j’ai vu que l’appel venait du camp Leatherneck en Afghanistan, mon cœur s’est e ondré. J’ai répondu et je n’ai entendu que le silence à l’autre bout du l. Tout à coup, j’ai entendu la voix d’Anthony : “Salut. Je voulais simplement

te dire que j’ai été blessé dans une explosion aujourd’hui, mais ça va.” Le jour où mon ls est entré dans le monde, mon frère l’a presque qui é. Cela met les nerfs à vif et mêle la vie à la maison au champ de bataille. »

Anthony a survécu à son déploiement, mais 17 de ses frères militaires n’ont pas survécu. Un de ses frères tombés au combat était son proche ami, le caporal suppléant Robert Greniger.

L’esprit d’Anthony a été secoué, mais sa foi a tenu ferme. Il a utilisé ses dons de Dieu pour créer un petit morceau du paradis dans l’enfer de la guerre en construisant une chapelle et un autel à partir de bois récupéré et de pierres.

« Ma mère a envoyé des chapelets et des cartes de prière, et je les ai mis dans une boîte de munitions à côté de l’autel », raconte Anthony, qui a baptisé la chapelle en l’honneur de Robert Greniger.

« Quand le prêtre était là, il célébrait la messe dans ce e chapelle. »

UNE MISSION POUR LES FAMILLES DANS LE BESOIN

Anthony Marquez a été libéré des forces marines avec honneur en mars 2012 et s’est lancé dans l’haltérophilie, la construction de voitures personnalisées et le parachutisme; tout pour se distraire de la douleur.

Même s’il était reconnaissant d’être à la maison, Anthony était hanté par les fantômes de ses 17 frères tombés au combat, et rongé par la culpabilité du survivant. Il a également sou ert d’un trouble

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Photo par Tom Harris

de stress post-traumatique et s’est éloigné de sa foi. Sans la camaraderie et le sens de la mission que son service militaire lui avait donné, Anthony sentait que sa vie devenait insupportable.

Par deux fois, il s’est mis un pistolet dans la bouche, pensant qu’il n’avait plus aucune raison de vivre.

Il n’était pas seul dans sa douleur. Cinq ans après la mort de Robert Greniger, la mère de Robert a essayé de s’enlever la vie. Ce geste désespéré a ouvert les yeux d’Anthony et son cœur. Il s’est rendu compte qu’il pouvait changer sa vie en servant les familles dont les ls avaient perdu la leur.

Anthony a lancé le projet de sculpture XVII en 2016. Au cours des trois années suivantes, armé de sa scie à chaîne, de son camion et de sa passion, il a sculpté, puis a personnellement livré les croix de champ de bataille aux 17 familles qui ont perdu un ls pendant son déploiement.

Des croix de champ de bataille, habituellement composées d’une carabine, d’un casque et de bo es, sont érigées depuis au moins la Première Guerre mondiale. Au début, elles servaient à marquer l’emplacement où des soldats étaient morts sur un champ de bataille, et plus tard simplement à honorer les militaires tués au combat.

« Je n’avais aucune expérience de sculpture en dehors de la coupe du bois de chau age », dit Anthony. « Mais je devais faire quelque chose. »

Anthony n’avait pas beaucoup d’argent, et il a passé de nombreuses nuits dans des motels miteux alors qu’il conduisait d’un océan à l’autre, parcourant éventuellement un total de 74 000 kilomètres. Trouver les familles a aussi été un dé , mais rien ne pouvait l’arrêter.

Le caporal suppléant Joe Jackson a été le premier tué pendant le déploiement d’Anthony, le dimanche de Pâques, le 24 avril 2011, et l’un des six membres de sa troupe qu’il connaissait personnellement.

« Quand j’ai appris que Joe avait été tué, c’est à ce moment que la guerre a réellement commencé pour moi », se rappelle Anthony.

Anthony a livré une croix de champ de bataille aux parents adoptifs de Joe, Shawn et Faye Marceau, à leur domicile à Yakima, dans l’état de Washington, en avril 2017.

Shawn, qui a également servi dans les forces marines, se souvient d’avoir été submergé par ses émotions lorsqu’Anthony est arrivé avec la croix.

« J’étais ému de voir que quelqu’un se souciait de Joe autant que nous », dit Shawn. « Je savais qu’il ressentait la douleur que je ressentais. Il nous a apporté une certaine paix dans cet abysse d’obscurité, sachant qu’il y a un ange qui veille sur nous, même s’il a une aile dans le feu. »

Un autre militaire tué pendant le déploiement d’Anthony était le sergent Adan Gonzales Jr., mort le 7 août 2011, laissant derrière lui une femme et trois jeunes enfants. Anthony a présenté une croix à la famille d’Adan dans sa ville natale de Bakers eld, en Californie.

« Nous sommes reconnaissants du fait qu’Anthony, qui ne connaissait pas notre ls personnellement, déploie autant d’efforts pour l’honorer », a dit le père d’Adan, qui partage le même nom que son ls et est membre du Conseil 13925 Our Lady of Guadalupe à Bakers eld. « Cela nous réconforte de savoir que le sacri ce d’Adan n’est jamais oublié. »

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À GAUCHE Photo par Scott Miller — À DROITE Photo courtoisie Anthony Marquez

En regard, à partir de la gauche : Anthony Marquez, membre du Conseil 10388 Holy Family, à Tulsa, avec l’une de ses sculptures terminées. • Un Marine agenouillé rend hommage au caporal des Marines Robert Greniger, tué au combat le 12 juillet 2011, pendant un service commémoratif à Patrol Base Wishtan en Afghanistan le 18 juillet.

Le caporal Anthony Marquez, un ami proche du caporal Greniger, se tient à l’attention auprès du drapeau américain.

À droite : Adan et Yolanda Gonzales tiennent un portrait de leur fils unique, le sergent des Marines Adan Gonzales Jr., tué pendant les opérations de combat dans la province de Helmand, en Afghanistan, le 7 août 2011.

LE CHEMIN DE LA GUÉRISON

Un projet qui a commencé avec 17 familles s’est élargi pour servir plus de 80 familles et organisations d’anciens comba ants. Partout au pays, Anthony a créé la communauté dont il ne savait pas qu’il avait besoin, et dont les familles de soldats tombés au combat avaient également besoin.

« Je suis extrêmement er de lui pour ce projet », dit Ma , ancien chef de la troupe d’Anthony. « Il honore les soldats tombés au combat et honore les familles, parce que c’est notre devoir de raconter leurs histoires. »

Alors qu’Anthony a entrepris ce e mission pour honorer ses frères tombés au combat, il s’est également rapproché de son frère. Manny, un cinéaste, s’est joint à lui pour revisiter les 17 premières familles en 2021, lors du 10e anniversaire de la mort de leurs ls, une histoire que les frères racontent dans le documentaire Make Peace or Die (Faire la paix ou mourir).

« Cela lui a donné un objectif à remplir, une mission à accomplir, et c’était la première étape de sa propre voie vers la guérison », dit Manny.

Bien qu’Anthony sache que les cicatrices de la guerre ne guérissent jamais complètement, il a découvert une nouvelle mission dans le projet de sculpture XVII, et à travers la fraternité qu’il a trouvée depuis son retour à la maison, y compris au sein de l’Ordre.

« La fraternité est importante, car elle vous aide à grandir en tant qu’individu, mais aussi en tant qu’homme. C’est ce que les forces marines représentaient pour moi », a rme Anthony. « C’est ce qui nous manque lorsque nous qui ons les forces armées, et ce que nous pouvons trouver auprès des Chevaliers. »

Les valeurs des forces marines sont l’honneur, le courage et

l’engagement. « Ces valeurs sont semblables à celles des Chevaliers », remarque Manny. « C’est un mode de vie que certains hommes incarnent. Mon frère est l’un de ces hommes. Il a toujours cru en ce passage de l’Évangile selon saint Jean (15, 13) : “Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.” »

Les Chevaliers de Colomb ont également été d’un grand soutien à la famille Gonzales. L’Assemblée du Quatrième Degré d’Adan père a assuré une garde d’honneur aux funérailles de son ls, qui prévoyait se joindre aux Chevaliers après son déploiement, et les frères Chevaliers ont été là pour soutenir la famille. Plus que tout, les Gonzales ont trouvé la force d’une con ance immuable envers Dieu, tout comme leur ls en Afghanistan.

« Je crois que Dieu est avec moi sur ces longues patrouilles dans les champs de pavot, et pendant les longues nuits froides que nous passons à a endre en embuscade », a écrit Adan ls dans une le re à sa famille. « Il m’aide à faire face à l’inconnu et à l’incertitude, à la peur et à la malchance, et à chaque risque que nous rencontrons chaque jour. Ma vie est entre ses mains, et j’ai con ance en lui. »

Comme ce e le re, la croix de champ de bataille qu’Anthony a sculptée en mémoire d’Adan est un signe tangible d’espoir et de guérison.

Et avec autant de familles ayant perdu un proche au combat, Anthony s’a end-il vraiment à s’arrêter après sa 100e croix?

« Non », dit-il. « Tant qu’il y aura des familles qui en voudront une, je continuerai de sculpter. » ✢

HUNTER CATES est un journaliste indépendant basé à Tulsa, en Oklahoma, où il est également membre du Conseil 10388 Holy Family.

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Photo par M. Scott Brauer

Le héros de HILL 875 Le héros de HILL 875

Le père Charles J. Watters, récipiendaire d’une Médaille d’honneur, a constamment risqué sa vie pour en sauver d’autres au Vietnam

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Par Joseph Pronechen

L’aumônier militaire Charles Watters élève l’hostie pendant la liturgie de la semaine sainte pour les parachutistes de la 173rd Airborne Brigade au Vietnam en mars 1967.

À droite : L’aumônier de l’armée (Maj.) Charles J. Watters, membre du Conseil 1688 Regina de Rutherford, au New Jersey, en uniforme vers 1967.

Le père Charles J. Wa ers, aumônier de l’armée américaine, a célébré sa dernière messe le 19 novembre 1967, un dimanche matin, dans les hautes terres centrales du Vietnam du Sud. Vêtu d’une doublure de poncho à motif de camou age, l’aumônier de l’armée américaine se tenait debout devant un autel fabriqué de boîtes de rations, à la base de Hill 875, près du village de Dak To. Sur place, un plus grand nombre que d’habitude de parachutistes du 2e bataillon du 503e régiment d’infanterie de la 173rd Airborne Brigade, connus sous le nom de « soldats du ciel ».

« Une participation exceptionnellement bonne », se remémore Robert Fleming, opérateur radio de la Delta Company. « Parce que tout le monde savait ce qui nous a endait ce e journée-là. »

John Berry, aussi de la D Company, décrira plus tard le comportement du père Wa ers : « Il parlait toujours rapidement, comme le font typiquement les gens de la côte est des États-Unis. [Aux] services de ce matin-là, le matin où nous avons gravi Hill 875, il s’adressait à nous de façon anormalement lente et délibérée. Après coup, je réalise que c’était presque comme s’il savait ce qui allait se passer. »

Après la messe, environ 300 parachutistes des compagnies Alpha, Charlie et Delta ont reçu des ordres d’a aquer et de saisir Hill 875 d’un régiment de 2 000 soldats de l’armée vietnamienne du Nord. Le combat pour Hill 875 a été la rencontre nale de la campagne de Dak To, une série d’a rontements de près d’un mois avec l’armée vietnamienne du Nord pour gagner le contrôle de la région.

Le 19 novembre, l’une des journées les plus sanglantes pour les troupes américaines de la guerre du Vietnam, le père Wa ers a, à plusieurs reprises, couru sans armes, exposé aux fusillades en première ligne, pour prendre soin de nombreux hommes blessés et les évacuer. Au crépuscule, un chasseur-bombardier des Marines a par erreur laissé tomber une bombe directement sur le poste de commandement et d’assistance de la compagnie C à mi-chemin de Hill 875. Plus de 40 hommes ont été tués, y compris le père Wa ers.

Pour ses gestes ce jour-là, l’aumônier Wa ers, qui était membre du Conseil 1688 Regina de Rutherford, au New Jersey, a reçu la Médaille d’honneur à titre posthume, devenant l’un de seulement cinq aumôniers à recevoir ce e distinction depuis la guerre de Sécession.

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À GAUCHE AP Photo/Horst Faas — EN HAUT Photo courtoisie Congressional Medal of Honor Society

NÉ POUR ÊTRE UN PRÊTRE DES AIRS

Charles Joseph Wa ers naît dans une famille catholique pieuse à Jersey City, au New Jersey, le 17 janvier 1927. Le plus jeune de trois garçons (sa petite sœur étant décédée de polio à l’âge de 6 ans), il aime jouer au baseball avec ses frères Kenneth et Edward, et les autres enfants du quartier. Également, la prêtrise l’a ire dès un jeune âge.

Après deux ans d’études à l’université Seton Hall, Charles Watters entre à l’Immaculate Conception Seminary à Darlington, au New Jersey, et est ordonné en 1953 pour l’archidiocèse de Newark. Sa première mission en tant que prêtre est à l’église St Mary’s à Rutherford, où il se joint aux Chevaliers de Colomb. Il o cie plus tard, entre autres, à l’église St Michael de Cranford.

Ed Nestor, membre du Conseil 6226 Cranford, qui, tout jeune, était servant de messe du père Wa ers, se souvient qu’il était un prêtre tranquille et humble qui était « toujours actif avec les enfants de CYO dans le gymnase ».

C’est l’amour du vol qui mène le père Wa ers à devenir pilote privé. Il se joint à la New Jersey Air National Guard en 1962 et devient vite son aumônier.

Lorsque la guerre du Vietnam s’intensi e en 1965, le père Wa ers, alors âgé de 38 ans, se porte volontaire à titre d’aumônier dans l’armée américaine. Après avoir suivi la formation Airborne rigoureuse, il est a ecté au bataillon de soutien de la 173rd Airborne Brigade et, en juin 1966, entreprend une période de service de 12 mois au Vietnam.

Sa famille se rappelle que le prêtre, qui aimait la photographie, avait apporté un appareil photo et plaisantait que s’il se trouvait au combat, il l’élèverait au-dessus de sa tête en criant : « Touriste! ».

En réalité, le père Wa ers sert régulièrement la brigade aux premières lignes, où il se sent le plus utile, et sa réputation de rester avec les unités au combat devient bientôt légendaire. En fevrier 1967, il prend part au seul saut opérationnel en bloc de toute la guerre, parachutant avec le 2e bataillon, 503rd Infantry, dans le cadre de l’opération Junction City. Cinq mois plus tard, il reçoit l’Étoile de bronze avec un « V », pour valeur, pour avoir administré les derniers rites à un homme mortellement blessé sous un feu nourri.

« Lorsqu’il est rentré à la maison après sa première période de service, il était impatient de revenir à “ses gars” », racontera plus tard son frère Ken, un Chevalier de longue date, maintenant décédé.

« Lorsqu’il est passé à côté de nous, nous lui avons demandé où était son casque. Sa réponse?

“Ma protection vient d’un peu plus haut”. Sur ces mots, il est reparti aider les blessés. »

Mais sans tarder, le père Wa ers se porte volontaire pour une prolongation de six mois et revient au sein de la 173rd Airborne Brigade.

Aux dires de Wambi Cook, opérateur radio de l’Alpha Company et actuellement président de la 173rd Airborne Association, le père Wa ers ne se contente pas de rester aux camps de base.

« Il se sentait plus à l’aise avec les soldats », raconte M. Cook.

« Je ne suis pas catholique, mais je peux vous dire que la moitié des participants à n’importe laquelle de ses messes n’étaient pas catholiques. Je peux entendre sa voix, aujourd’hui, nous appelant. Il traversait les lignes en appelant les gars à la messe, et il gagnait toujours beaucoup de participants. »

Chaque jour, de 20 à 30 soldats venaient généralement à sa messe, mais, le matin du 19 novembre, près de 100 hommes ont répondu à l’appel à la liturgie du père Wa ers.

« IL ÉTAIT OMNIPRÉSENT »

Pendant qu’ils bataillaient pour gravir Hill 875 plus tard ce jour-là, le bataillon est rapidement confronté à un barrage de mitrailleuses, de mortiers et de fusées de l’armée vietnamienne du Nord. Méprisant le danger, le père Wa ers, qui a maintenant 40 ans, traverse constamment les lignes à la recherche de ceux qui ont besoin d’aide.

« Il était omniprésent, toujours mobile », ajoute M. Cook. « Je ne comprends même pas comment notre aumônier a réussi à s’intégrer à tous les lieux imaginables dans nos rangs. »

La citation de sa Médaille d’honneur donne une idée de la mobilité du père Wa ers ce jour-là. Elle le décrit se déplaçant parmi les troupes en avancée et devant elles, aidant les blessés, contribuant à leur évacuation et administrant les derniers rites aux mourants. Elle décrit également comment l’aumônier risque sa vie à plusieurs reprises pour sauver ses confrères d’armes :

« Lorsqu’un parachutiste blessé s’est trouvé en état de choc devant les forces d’assaut, l’aumônier Wa ers a couru devant, pris l’homme sur ses épaules et l’a transporté en lieu sûr. Alors que les cavaliers s’a rontaient devant le premier retranchement ennemi, l’aumônier Wa ers a traversé le feu ennemi intense à l’avant du retranchement pour venir aider un camarade blessé. »

« Plus tard, lorsque le bataillon a été forcé de reculer dans un périmètre, l’aumônier Wa ers a remarqué que plusieurs soldats blessés étaient étendus à l’extérieur du périmètre nouvellement formé. Sans hésiter et sans tenir compte des tentatives de le retenir, l’aumônier Wa ers a qui é le périmètre à trois reprises sous le feu des armes légères, des armes automatiques et des mortiers pour aider les blessés et les transporter en lieu sûr. »

Au coucher du soleil ce jour-là, M. Cook voit le père Wa ers s’occuper des soldats dans le périmètre serré : « Je me rappelle de l’avoir entendu appeler les soldats, probablement en leur parlant personnellement. Il s’occupait des blessés. Je sais que c’était sa façon de faire les choses. »

John Berry de la D Company rencontre le père Wa ers à son retour des premières lignes.

« Lorsqu’il est passé à côté de nous, nous lui avons demandé où était son casque. Sa réponse? “Ma protection vient d’un peu plus haut”. Sur ces mots, il est reparti aider les blessés. C’était la dernière fois que je l’ai vu. »

L’une des dernières personnes à s’entretenir avec le père Wa ers

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était Robert Fleming, opérateur radio. Il creusait une tranchée au poste de commandement lorsque le père Wa ers est arrivé, juste avant 19 h.

« Le père est arrivé et m’a dit : “Hé, Bob, lance-moi mon sac à dos”. Son sac était juste à côté de moi, alors je le lui ai lancé », se rappelle M. Fleming. « Puis il s’est assis et a commencé à manger ses rations, parce qu’il n’avait pas mangé de toute la journée. Je suis retourné à mon excavation.

Un instant plus tard, j’ai entendu un bruit fort, et j’ai vu un mur de amme avancer vers moi, enveloppant tout mon corps. Puis, j’ai perdu conscience. »

M. Fleming a survécu à la dé agration causée par une bombe de 250 livres larguée par erreur sur le poste de commandement par un pilote américain. Il s’agissait de l’un des pires incidents de « tir ami » de toute la guerre, tuant 42 militaires et en blessant 45.

Une fois que la nouvelle s’est propagée que l’aumônier Wa ers faisait partie des soldats tués au combat, les parachutistes ont immédiatement commencé à dire qu’il méritait la Médaille d’honneur.

« Probablement 90 % de ceux d’entre nous qui ont survécu et qui connaissaient le père Wa ers ont soumis son nom pour ce e médaille », a déclaré M. Cook.

EN HOMMAGE À UN AUMÔNIER SAINT

Le major de l’armée Charles Joseph Wa ers a été enterré avec tous les honneurs militaires à l’Arlington National Cemetery. Kenneth et Edward Wa ers ont accepté la Médaille d’honneur au nom de leur

Bill (à gauche) et Johnny Doolan, membres du Conseil 6226 de Cranford, au New Jersey, représentent l’abbé Charles Watters avec un parachutiste agenouillé pendant le défilé annuel de la journée du Souvenir de la ville en 2015. Depuis 2013, le Conseil 6226 commandite un char allégorique commémorant l’abbé Watters, qui a servi à Cranford avant de se joindre à l’armée.

frère des mains du vice-président Spiro Agnew à Washington, D.C. le 4 novembre 1969.

D’autres hommages ont suivi. L’U.S. Army Chaplain Center and School de Fort Jackson, en Caroline du Sud, a été renommé Wa ers Hall. Fort Bragg, en Caroline du Nord, maintenant Fort Liberty, a nommé un bâtiment le Wa ers Chaplain Family Life Training Centre en l’honneur de l’aumônier. Dans sa ville natale, Jersey City, une école publique a été renommée la Chaplain Charles J. Wa ers School. Environ une douzaine de conseils et d’assemblées des C de C sont également nommés en son honneur.

Avec l’appui du Conseil 6226 Cranford, la paroisse St Michael’s a placé un monument commémoratif en granite devant l’église pour rendre hommage à son ancien prêtre.

Il y a onze ans, un paroissien a suggéré de rendre hommage au père Wa ers avec un char allégorique dans le dé lé local de la journée du Souvenir. Le conseil a emprunté une chasuble et un uniforme et a créé un tableau à l’arrière d’un camion, représentant le père Wa ers célébrant la messe devant un soldat agenouillé. Le char allégorique est devenu une tradition du conseil dans chaque dé lé depuis 2013.

« Le père Wa ers doit rester dans nos souvenirs en raison de ce qu’il a fait, et, d’une toute petite façon, ici, à Cranford, nous essayons de garder sa mémoire bien vivante chaque année avec notre char allégorique commémoratif », explique l’ancien Grand Chevalier John Doolan. Ses ls, Johnny et Bill, maintenant membres du conseil, ont incarné le prêtre et le soldat à plusieurs reprises.

Quelques jours avant le 50e anniversaire de la mort du père Wa ers, un « soldat du ciel » de la A Company, 2e bataillon nommé William Heath a laissé une note pour l’aumônier sur le Wall of Faces, un site Internet commandité par le Vietnam Veterans Memorial Fund.

« J’étais à votre dernière messe lors de ce e matinée tranquille et étrange avant de gravir Hill 875 », a écrit M. Heath. « Votre sourire, votre a itude positive et votre dévouement envers nous ont été une inspiration permanente pour moi. Il y aura 50 ans, ce 19 novembre, que j’ai reçu la communion en ce jour fatal. Mon père, depuis 50 ans, je pense à vous lorsque je reçois la communion. Je remercie Dieu de votre présence lorsque vous n’aviez pas à être là. »

Il n’y a aucun doute que les actions altruistes de l’aumônier, ce jour tragique, ont sauvé des vies et sauvé des âmes. La nouvelle de sa mort a bouleversé les survivants, aux dires de ceux qui ont personnellement témoigné de la bravoure du père Wa ers.

« Pour le 2e bataillon, le père Wa ers était un symbole de Dieu et de bonté, » a écrit un chef de peloton de la 173rd Airborne Brigade. « Nous avons perdu beaucoup de bons gars à Hill 875, mais, en perdant le père Wa ers, nous avons perdu plus qu’un homme. » ✢

JOSEPH PRONECHEN est journaliste du National Catholic Register.

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Photo par John Doolan

« UN MOMENT SPÉCIAL DE FRATERNITÉ »

Un aumônier des CdeC se rappelle les mois passés sous l’occupation russe dans la ville de Melitopol

Le père Oleksandr « Sashko » Bohomaz n’a pas fui lorsque les troupes russes ont envahi l’Ukraine le 24 février 2022, ni lorsqu’elles ont capturé sa ville natale de Melitopol le 26 février. Pendant neuf mois, le prêtre gréco-catholique ukrainien et aumônier des CdeC a travaillé avec son pasteur, le père Petro Krenitskyi, pour administrer les sacrements aux Ukrainiens vivant sous l’occupation russe. Dans un même temps, il a travaillé avec ses ères Chevaliers pour nourrir les a amés, me re à l’abri les sans-abri et prendre soin des malades.

C’est ce travail qui a suscité l’a ention des autorités à l’égard du père Bohomaz : elles l’ont interrogé à plusieurs reprises avant de l’arrêter et de le déporter à un territoire contrôlé par l’Ukraine le 1er décembre, quelques jours après la déportation semblable du père Krenitskyi.

L’un des sujets des interrogations du père Bohomaz était les Chevaliers de Colomb. Tout comme l’Église gréco-catholique ukrainienne même, les Chevaliers de Colomb ont été bannis par le gouvernement de l’occupation russe à la n décembre 2022. Les interrogateurs ont accusé le père Bohomaz de recruter des hommes pour les Chevaliers, ce qui était vrai : c’est en 2013, alors qu’il était séminariste, qu’il était devenu l’un des premiers Chevaliers ukrainiens, et, depuis lors, encourageait les hommes à se joindre à l’Ordre. Deux ans plus tard, il avait aidé à fonder le Conseil 16252 St. Peter à Melitopol, qui était actif et en pleine croissance au moment de l’invasion.

Le père Bohomaz, qui vit maintenant dans la paroisse de St Volodymyr the Great à Zaporijjia, s’est entretenu avec le personnel des CdeC au sujet de son travail d’aumônier en temps de guerre, de son arrestation et de sa déportation par les autorités d’occupation, ainsi que de l’importance de la foi dans les circonstances où la vie est menacée. Le récit qui suit, à la première personne, est adapté de cet entretien.

« QUE PEUT FAIRE UN PRÊTRE? »

Lorsque la guerre a commencé, j’ai dû prendre la décision de me tenir debout avec les gens, et je l’ai fait tout naturellement. Je crois que c’était par grâce, non pas par mérite. Le Seigneur m’a donné de la grâce, et je l’ai acceptée.

Je me suis demandé : Qui suis-je? Quel est mon rôle ici? Et je me souviens de la réponse : « Je suis un prêtre. Que peut faire un prêtre? Un prêtre est là pour administrer les sacrements : Divine Liturgie, confession, communion. Les sept sacrements sacrés. »

Je voulais être présent dans la vie de nos paroissiens. Je me suis dit : « Jésus, je suis votre instrument. Où que vous vouliez aller, je veux être votre âne. Montrez-moi où vous voulez que j’aille, et je

vais y aller et faire ce que vous voulez. » Tant qu’il me demandait d’aller quelque part, j’étais prêt à y aller.

Même pendant l’occupation, les Chevaliers ont joué un rôle important. Personne ne se promenait avec l’écharpe, mais tous étaient des personnes ables sur lesquelles on pouvait compter. Essentiellement, il s’agissait d’aide humanitaire, de dé s typiques pour la situation : transporter une personne, fournir de l’argent pour le traitement de quelqu’un, acheter du charbon ou du bois de chau age parce que les gens n’avaient pas de gaz pour le chauffage. Au début, mon pasteur, le père Petro Krenitskyi, se rendait dans des villages tous les jours. Avec les Chevaliers, il y apportait du pain acheté à Melitopol, parce qu’il n’y avait pas de pain dans les villages.

Pendant une période, il n’y avait pratiquement rien à manger. Nous nous sommes rendus dans des fermes avec nos Chevaliers, et nous avons emballé, distribué et livré des tonnes de céréales, de pommes de terre et de légumes.

Lorsque les gens se sont enfuis, nous avons pris soin des personnes âgées. L’un de nos Chevaliers a pris en charge une femme âgée a einte de démence. Ses enfants avaient fui, et, chaque jour, le Chevalier lui apportait de la nourriture et s’occupait de ses besoins.

Nous communiquions au quotidien en participant à la liturgie. Cela était une source extraordinaire de joie et de réconfort. Les Chevaliers sont souvent venus me rendre visite. Certains jours, j’étais engagé dans des conversations spirituelles du matin au soir : une personne partait, une autre arrivait. Les hommes voulaient simplement échanger, s’exprimer. Ils cherchaient toujours une personne à laquelle se con er. C’est donc ce que nous faisions : nous écoutions beaucoup. Ce e période en était une de camaraderie et d’encouragement, une période spéciale de fraternité.

« PAS D’ESPOIR POUR LE LENDEMAIN »

Le 26 décembre 2022, les autorités russes ont signé un document bannissant l’Église gréco-catholique ukrainienne des territoires occupés. Par conséquent, toutes les organisations nées de notre Église, y compris les Chevaliers de Colomb, ont également été bannies.

Les autorités de l’occupation m’ont rendu visite dans la paroisse, à ma maison. Il y a eu des interrogations, il y a eu des conversations. Parfois, elles sont venues portant des masques, arme automatique au poing, pour me questionner directement, avec menaces et jurons, me disant de me préparer à l’exécution. D’autres fois, elles

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Le père Oleksandr Bohomaz lors du congrès d’État de l’Ukraine à Bryukhovychi, en Ukraine, en mai 2023.

sont venues sans masque, comme si elles voulaient simplement parler, en disant : « N’aie pas peur, nous sommes tes amis ». Je leur ai dit : « Mes amis ne se présentent pas chez moi l’arme au poing ». Le agents voulaient que je collabore avec eux, que je leur dise ce que les gens me confessaient, que je brise le secret de la confession. Évidemment, je refusais.

Pendant les interrogations et pendant la dernière fouille, ils ont soulevé la question des Chevaliers de Colomb. Je ne savais pas qui ces gens étaient vraiment; ils ne se présentaient jamais. Mais j’ai compris qu’ils étaient des agents du FSB, le service fédéral de sécurité de la Russie. Ils ont accusé les Chevaliers de Colomb d’être une organisation d’espionnage américaine et ont souligné que l’Ordre avait été banni. Ils m’ont accusé d’être celui qui recrutait des hommes pour l’Ordre! Hé bien, c’était essentiellement vrai, car j’encourageais bel et bien nos hommes à devenir des Chevaliers.

Deux de nos prêtres sont en captivité depuis presque un an et demi. [Note de la rédaction : le père Ivan Levitsky et le père Bohdan Geleta ont été enlevés en novembre 2022 de la Church of the Nativity of the Most Holy eotokos de Berdiansk, à environ 75 kilomètres à l’est de Melitopol. Leur emplacement demeure inconnu.] Je ne sais pas pourquoi le père Petro et moi ne sommes pas en captivité, pas en prison, ni pourquoi nous sommes encore vivants. C’est un miracle que Dieu nous a accordé. Je comprends que je dois m’e orcer de vivre une vie fructueuse, en répondant à ce cadeau de Dieu.

Pendant une certaine période, je ne rêvais pas, je ne plani ais aucunement l’avenir. Je vivais au jour le jour. Lorsque les prêtres de Berdiansk et le père Petro ont été enlevés, j’a endais simplement mon tour. Il n’y avait pas d’espoir pour le lendemain. Il n’y avait qu’aujourd’hui, et je voulais vivre au maximum.

« DIEU ME GUIDAIT »

Les forces russes m’ont arrêté et m’ont déporté du territoire occupé le 1er décembre 2022, lisant ma sentence et m’amenant au dernier point de contrôle à l’extérieur de Melitopol.

En passant dans la zone grise (entre les zones contrôlées par la Russie et l’Ukraine), en marchant vers Zaporijjia, je ne savais pas si je m’en sortirais vivant. Il y avait un fort sentiment d’incertitude. Cependant, il y avait également une profonde impression de la présence de Dieu. J’ai promis à la vierge Marie que si je m’en sortais vivant, j’encouragerais les gens à prier le rosaire.

Des gens du coin m’ont montré les sentiers à prendre pour ne pas marcher sur des mines. Le premier soldat ukrainien que j’ai rencontré était l’un de nos paroissiens. Il m’a reconnu et a commencé à crier et à courir vers moi. C’est à ce moment que j’ai réalisé que Dieu me guidait.

Dix mois plus tard, l’évêque m’a con é la tâche de prendre la statue de Notre Dame de Fatima et de me rendre aux paroisses de notre exarchat, a n d’éveiller le dévouement à la vierge Marie et d’enseigner aux gens comment prier le chapelet. En me dirigeant

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Photo par Andrey Gorb

Des Chevaliers du Conseil 18319 St Volodymyr à Zaporizhzhia, en Ukraine, portent une statue de Notre-Dame de Fatima, le 31 octobre 2023, pendant une veillée de prière à la paroisse St Volodymyr. Le père Bohomaz a amené la statue à environ 30 paroisses dans l’est de l’Ukraine dans le cadre d’une mission d’évangélisation au cours de laquelle il a prêché la dévotion à Marie et le rosaire.

vers la première paroisse, je me suis souvenu de ma promesse, et je suis très reconnaissant envers Notre Dame de m’avoir aidé à y être dèle.

Je suis entouré de beaucoup de mal que je ne peux pas surmonter. J’entends tellement de récits d’injustice. Je vois tellement de misère. Certains paroissiens de Zaporijjia, qui sont maintenant mes amis, n’ont aucun endroit où vivre, car leurs maisons sont détruites. Leurs enfants n’ont pas de maison. Là où était leur maison, il n’y a plus qu’un trou. Que puis-je faire? Je peux les écouter, prendre un chapelet en main et prier. En tant que prêtre, je peux réaliser la présence de Dieu par les sacrements.

Nous ne pouvons pas avoir peur d’être présents, même si cela est dangereux. Je ne suis pas aumônier militaire, mais je visite souvent nos soldats du bataillon de Melitopol de la défense territoriale de Zaporijjia. Une fois, je suis arrivé à une unité qui était très proche de la ligne de front. Je ne savais pas quoi faire, mais j’ai commencé à me préparer pour la Divine Liturgie. J’ai dit environ deux phrases pendant le sermon, parce que je ne savais pas quoi d’autre dire. Mais j’ai vu comment le Seigneur, présent dans les saints mystères, a changé ces hommes. L’aumônier, le prêtre, est un instrument de Dieu. ✢

Prier pour les vivants et les morts

Les Chevaliers financent des allocations pour les prêtres en Ukraine et les fidèles qu’ils servent

PLUS DE DEUX ans après le début de l’a aque à grande échelle de la Russie contre l’Ukraine, les résidents d’Odessa ne peuvent toujours pas échapper aux bombardements constants et à la peur qu’ils génèrent; ils ne peuvent s’habituer qu’à leur rythme régulier et à leur bruit assourdissant.

Il n’est donc pas étonnant que la population de la ville portuaire du sud uctue constamment. Les vagues de réfugiés qui ant Odessa pour trouver un endroit plus sûr sont remplacées par des vagues de réfugiés venant des territoires occupés pour trouver un refuge temporaire.

Pourtant, certaines personnes restent. Le père Konrad Szymański en est l’une de ces personnes. Le jeune prêtre polonais, ordonné pour le diocèse catholique romain d’Odessa-Simferopol en mai 2023, sert dèlement ses paroissiens à la cathédrale Assumption of the Blessed Virgin Mary.

« De nos jours, les gens ont besoin non seulement d’aide matérielle, mais aussi de soutien spirituel et d’a ention. Ils ont besoin que quelqu’un passe du temps avec eux », explique le père Szymański, qui vit en Ukraine depuis sept ans. « Nous essayons de les aider en leur fournissant une aide humanitaire et par le ministère sacerdotal comme les messes, la confession et la direction spirituelle. »

Soutenir les prêtres dans leur ministère est une priorité pour les Chevaliers ukrainiens, qui ont lancé un programme en 2020 qui fournit des allocations aux prêtres dans le besoin pour célébrer la messe pour des intentions particulières. Le programme est devenu encore plus important depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022 : de nombreux résidents ayant qui é leur paroisse ukrainienne, les prêtres sont confrontés à de grandes di cultés nancières. Certains dépendent des allocations pour acheter de la nourriture et d’autres articles essentiels.

« Nous avons ressenti un grand besoin de soutenir nos prêtres, et nous savons tous qu’ils vivent principalement grâce aux intentions de messe », a a rmé Youriy Maletskiy, député d’État de l’Ukraine. « Avant la guerre, les Chevaliers amassaient des fonds et, par l’intermédiaire

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Photo courtoisie Padre Oleksandr Bohomaz

du conseil d’État de l’Ukraine, o raient des allocations aux aumôniers militaires, aux aumôniers des Chevaliers de Colomb et aux prêtres dans des situations di ciles. En raison de la guerre, nos ressources ont été épuisées et nous avons reçu l’appui du Conseil suprême. »

Depuis 2020, près de 100 000 $ ont été donnés sous forme d’allocation, soutenant plus de 10 000 messes célébrées pour les vivants et les morts.

Les prêtres reçoivent généralement des allocations pour 10 messes ou, s’ils le souhaitent, pour les messes grégoriennes, qui sont célébrées pour une personne décédée pendant 30 jours consécutifs.

Les prêtres qui ont besoin d’aide peuvent faire une demande par l’intermédiaire des conseils locaux des Chevaliers de Colomb ou de leur aumônier d’État : l’archevêque Mieczysław Mokrzycki de Lviv ou l’évêque Mykhaylo Bubniy de l’exarchat archiépiscopal gréco-catholique ukrainien d’Odessa.

L’archevêque Mokrzycki a souligné le programme pour sa démonstration de « solidarité mutuelle » entre les prêtres et les Chevaliers du monde entier.

« De nombreuses personnes dans d’autres pays demandent la célébration de la messe, et leurs prêtres ne peuvent pas répondre aux demandes parce qu’ils ont beaucoup d’autres devoirs », a-t-il dit. En même temps, « c’est une grande aide pour nos prêtres et aumôniers des Chevaliers de Colomb. »

La plupart des fonds distribués par le Conseil suprême en 2023 ont été donnés à des prêtres nouvellement ordonnés, comme le

père Szymański, dans la première semaine suivant leur ordination, leur demandant de « célébrer 10 saintes liturgies pour les âmes tuées par la guerre ».

Maintenant, la priorité est accordée aux aumôniers des Chevaliers de Colomb dans les territoires de l’est, où les paroissiens sont rares et les prêtres ont de la di culté à subvenir à leurs propres besoins.

« Les intentions sont toujours nécessaires parce qu’elles sont une source de revenu pour le prêtre lui-même. Nous n’avons aucun autre salaire, aucune pension », explique le père Maksym Krolevskiy, qui dessert la paroisse Holy Trinity à Poltava, à environ 150 kilomètres de la frontière russe.

En plus de l’aide matérielle, le père Krolevskiy tire sa force spirituelle de ses frères Chevaliers du Conseil 16649 Ivan Mazepa. « Mon conseil est comme un pilier pour moi en tant qu’aumônier », dit-il.

Bien que les allocations aident directement les prêtres, elles sont aussi un don pour les personnes pour lesquelles les prières sont prononcées, qu’elles soient vivantes ou mortes.

« Les intentions que j’ai reçues des Chevaliers de Colomb pour les âmes de personnes décédées sont importantes », a rme le père Szymański. « Beaucoup de gens sont décédés sans connaître Dieu ou recevoir les sacrements et la réconciliation avec Dieu, il est donc très important de prier pour eux. » ✢

KAROLINA ŚWIDER écrit depuis Cracovie, en Pologne.

SOLOMIIA KARPIV écrit depuis Lviv, en Ukraine.

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Photo courtoisie l’Eglise Catholique Romaine d’Ukraine L’évêque Stanislav Shyrokoradiuk célèbre la messe d’ordination d’Andrey Buchkovskyi (à gauche) et de Konrad Szymański (à droite) le 27 mai 2023, dans la cathédrale Assumption of the Blessed Virgin Mary d’Odessa, en Ukraine.

Le père dominicain Gabriel Mosher porte l’Eucharistie en procession dans les jardins de l’Université de l’Utah, derrière Gabriel de Almeida Maia, membre du Conseil 14764 Father Thomas D. Kraft, O.P. Le père Mosher, aumônier d’État adjoint et prêtre de l’église catholique St. Catherine of Siena et du Newman Center, mène la procession chaque vendredi, avec l’aide du conseil d’État de l’Utah et de Chevaliers universitaires.

RETRAITE POUR SÉMINARISTES

À la demande de l’archevêché de Paris, un groupe de Chevaliers dirigé par le député territorial de France Arnaud Boutheon a accompagné et soutenu 700 séminaristes de partout au pays lors d’une retraite.

HOMMAGE À SAINT-JOSEPH

Le Conseil 13668 San Guillermo de Pasig City, Luçon Sud, a tenu un service de prière autour de l’icône pèlerine de saint Joseph de l’Ordre à la paroisse de San Guillermo pour souligner le dévouement du père adoptif de Jésus. Des Chevaliers du Quatrième Degré de l’Assemblée 1779 Dr. Sixto Antonio ont assuré la garde d’honneur pour une messe votive en l’honneur de saint Joseph qui a précédé le service.

CUISINE COMMUNAUTAIRE

Le Conseil 11285 Bishop James C. Burke de Millsboro, au Delaware, a organisé une activité sociale pour les membres de l’église Mary, Mother of Peace, a n de fournir aux membres de la paroisse une occasion de tisser des liens d’amitié. Environ 50 personnes ont participé à l’événement, dont bon nombre ont apporté des plats maison à partager.

AIDE À LA PAROISSE

Répondant à la demande de leur prêtre et aumônier du conseil, le père Wayne Paysse, ainsi que du comité pastoral de leur paroisse, les membres du Conseil 3729 St. Dominic à la Nouvelle-Orléans ont aidé à rénover un bâtiment paroissial qui était tombé en désuétude. En plus d’installer une nouvelle rampe, les Chevaliers ont ne oyé et peint l’extérieur du bâtiment, qui accueille des réunions pour les personnes aux prises avec des problèmes d’abus d’alcool et de substances.

DES RENFORTS POUR LA PAROISSE ET L’ÉCOLE

Le Conseil 2287 Father John H. Stapleton de New Canaan, au Connecticut, s’est engagé à verser 350 000 $ de son fonds de dotation et de ses activités de collecte de fonds pour soutenir les projets de construction et de rénovation de la paroisse et de l’école St. Aloysius. Les fonds, qui seront versés par tranches annuelles de 70 000 $ au cours des cinq prochaines années, aideront la paroisse à rénover plusieurs de ses installations et permettront à l’école d’élargir son programme préscolaire, entre autres.

La Foi

PRÊTRES DE DEMAIN

Des Chevaliers du Conseil 10102 St. Michael’s à Brights Grove, en Ontario, se sont rendus au séminaire St. Peter’s, à London, pour visiter Aaron Murphy, un séminariste du diocèse de London soutenu par le conseil par l’intermédiaire du programme de remboursement en soutien des vocations. Le conseil a également fait don de 1 000 $ canadiens au séminaire pour son projet de rénovation.

Claude Saucier (à gauche), membre du Conseil 3719 SainteAnne-des-Monts, au Québec, et ancien député de district, avec le père José Ramiro Jaramillo, aumônier du conseil et prêtre de la paroisse de Sainte-Annedes-Monts, après la remise de cadeaux pour souligner le 20e anniversaire de l’ordination sacerdotale du prêtre. Le conseil a acheté une chasuble, deux étoles et une trousse de messe mobile pour le père Jaramillo.

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CI-DESSUS Photo par Andy Airriess CHEVALIERS À L’ŒUVRE ✢ « LA FOI EN ACTION »

La Famille

Ted Osenga, grand Chevalier adjoint du Conseil 13880 St. Bronislava à Plover, au Wisconsin, aide un garçon à lancer une fusée miniature au Royal Family Kids Camp, un programme d’une semaine pour les enfants en famille d’accueil. Les membres du Conseil ont aidé à superviser plusieurs activités pour les enfants, y compris le tir à l’arc et le canot.

PRENDRE SOIN DES FAMILLES MILITAIRES

L’Assemblée 1667 Msgr. Ed ompson à Sanford, en Floride, a organisé une collecte de fonds qui a permis de recueillir plus de 850 $ pour les soupers mensuels que le conseil donne à la maison Fisher d’Orlando. Les maisons Fisher o rent aux familles de militaires et d’anciens comba ants qui reçoivent des soins dans un centre médical de l’armée ou du ministère des Anciens Comba ants un endroit où loger gratuitement.

HOMMES DE CULTE

Le Conseil 9559 Bishop Savaryn à Red Deer, en Alberta, a aidé à publier Men of Worship (hommes de culte), une nouvelle publication pour les hommes catholiques ukrainiens, conçue et révisée par Ben Windsor, membre du conseil. Les éditions anglaise et ukrainienne de la première édition ont été publiées sur le site Internet de l’Éparchie catholique ukrainienne d’Edmonton en octobre, et des copies imprimées ont été distribuées librement dans plusieurs paroisses de la région.

LA SOUPE EST PRÊTE!

Avec l’appui de la paroisse catholique Sacred Heart of Jesus, le Conseil 3572 Deacon Edward L. Christianson à Winchester, en Virginie, gère une soupe populaire qui fournit jusqu'à 120 repas par semaine. Le conseil gère également une banque alimentaire mobile qui fournit des denrées non périssables et des repas préparés surgelés aux personnes et aux familles du comté de Frederick.

DES REPAS CHAUDS POUR TOUS

En réponse à une demande d’aide, les cinq conseils du district 8 de New York ont collaboré pour organiser une collecte de fonds pour la Mercy Soup Kitchen à Wyandanch,

qui a permis d’amasser plus de 14 000 $ pour l’organisme de bienfaisance local.

Vito Colle i, directeur des programmes communautaires du Conseil 14771 St. Joseph e Carpenter à Babylone, dans l’état de New York, est président de la Mercy Soup Kitchen, qui sert des repas chauds à tous ceux qui en ont besoin.

COLLECTE DE LIVRES

Le Conseil 812 de Li le Rock, en Arkansas, a recueilli 300 livres dans le cadre d’une collecte menée dans plusieurs églises catholiques locales. Les livres ont été donnés à des familles desservies par l’organisme Helping Hand of Greater Li le Rock, qui o re de l’aide alimentaire et nancière aux familles du centre de l’Arkansas.

DES FESTINS SAISONNIERS

Au cours des trois dernières années, le Conseil 9676 Our Lady of the Valley à Birmingham, en Alabama, a fourni des boîtes de denrées à plus de 340 familles dans le besoin à Pâques, à l’Action de grâce et à Noël. Le conseil collabore avec les ministères d’Oak Mountain pour identi er les familles qui reçoivent toutes les provisions nécessaires pour préparer un repas des Fêtes, y compris une dinde ou un jambon.

Mike Gonzales, membre du Conseil 8306 Our Lady of Guadalupe à Helotes, au Texas, place des denrées recueillies dans le cadre de la campagne annuelle « 40 conserves pour 40 jours de carême » dans une remorque à l’extérieur de l’église catholique Our Lady of Guadalupe. Dennis Chaput, ancien secrétaire financier du Conseil 8306, a créé la campagne en 2011. Depuis, elle est devenue un programme très répandu.

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CI-DESSOUS Photo par Ethan E. Rocke

Les membres de l’Assemblée 3602 St. Francis of Assisi à Dasmariñas City, Luçon Sud, assurent la garde d’honneur alors que les Chevaliers portent des couronnes commémoratives lors d’une cérémonie honorant le 127e anniversaire de la mort de Jose Rizal, un héros de la lutte pour l’indépendance des Philippines à la fin du 19e siècle. Des écuyers colombiens ont également participé à la cérémonie à l’école primaire Dr. Jose P. Rizal.

DES FAUTEUILS ROULANTS

POUR L’HÔPITAL DES ENFANTS

Le Conseil 2695 Sacred Heart Chaldean et le Conseil 8215 Denis Mahoney à Ponteix, en Saskatchewan, ont uni leurs forces pour acheter 10 nouveaux fauteuils roulants pour l’hôpital pour enfants Jim Pa ison de Saskatoon. L’hôpital a demandé de l’aide pour obtenir des fauteuils roulants qui serviront de chaises de bureau par les patients à mobilité réduite.

UN HÉROS TOMBÉ AU COMBAT EST HONORÉ

L’Assemblée 179 Sacred Heart à Warner Robins, en Géorgie, a présenté à Pat McCloskey, un membre de l’assemblée, et à sa femme, Kathy, une plaque honorant leur ls, le sergent de première classe Shawn McCloskey, qui a été tué en Afghanistan en septembre 2009. La plaque a été donnée par le projet Til Valhalla, qui nance des séances de thérapie pour les anciens comba ants ayant des problèmes de santé mentale en plus de créer des monuments militaires. Il s’agit de la troisième fois que l’Assemblée 179 honore un militaire tombé au combat connecté à l’église catholique Sacred Heart.

SUR LE GRIL!

Le Conseil 5419 Peter A. Conte Sr. à Worcester, dans l’état de New York, a organisé un repas de poulet sur le barbecue qui a permis d’amasser plus de 1 500 $ pour les activités de bienfaisance du conseil, y compris les bibles pour les ministères des universités et des prisons et les contributions au Fonds de secours aux sinistrés de l’Ordre.

SOUTIEN AUX UKRAINIENS

DANS LE BESOIN

Le Conseil 1098 Tri-Cities et l’Assemblée 224 Tri-Cities à Granite City, dans l’Illinois, ont fait don de 10 000 $ chacun au Fonds de solidarité pour l’Ukraine en l’honneur du père Robert Piorkowski. Un prêtre pour l’Éparchie catholique ukrainienne St. Nicholas de Chicago, le père Piorkowski est Chevalier depuis 18 ans.

EN PLEIN CENTRE DU BUT

Environ 30 enfants ont participé au dé annuel de soccer des Chevaliers de Colomb commandité par le Conseil 10502 Holy Spirit à Palmyra, en Pennsylvanie, au Campbelltown Community Park. Huit participants, cinq garçons et trois lles, se sont quali és pour le championnat de district.

Des membres du Conseil 2179 Exeter, au New Hampshire, avec leur aumônier et leur prêtre, le père Matt Mason, aux côtés de membres du personnel du service des travaux publics de la ville sous un nouveau panneau de vitesse radar électronique près de l’église St. Michael. La paroisse a commandité le panneau, avec des fonds recueillis par le Conseil 2179, pour améliorer la sécurité des piétons à l’intersection achalandée.

UN AIGLE PREND

SES AILES

Ensemble, le Conseil 3303

Msgr. James R. Jones et l’Assemblée 1820 Father Kenneth I. Parker à New Bern, en Caroline du Nord, ont fait don de 2 000 $ pour aider à rénover un terrain de basketball communautaire. La rénovation a été menée par George Casciello, un jeune paroissien de l’église catholique St. Paul, dans le cadre de son projet pour obtenir son titre d’Eagle Scout.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE ✢ « LA FOI EN ACTION » La
Communauté

DONS DE SANG

Depuis plus de 20 ans, le Conseil 8179 Kennewick, à Washington, commandite des collectes de sang bimensuelles avec la Croix-Rouge américaine. Chaque collecte permet de recueillir en moyenne 30 unités de sang, ce qui est su sant pour sauver jusqu’à 90 vies.

Des Chevaliers du Conseil 11028 Precious Blood of Christ à Pawleys Island, en Caroline du Sud, avec les couches et les lingettes pour bébés recueillies lors d’une collecte que le conseil a commanditée avec le ministère pro-vie de la paroisse Precious Blood of Christ. Les fournitures pour bébés et les dons en argent d’une valeur de plus de 2 600 $ ont été remis à l’organisme Birthright de Georgetown. Grâce au programme Aide et soutien après la grossesse, le Conseil suprême a fait don de 400 $ supplémentaires, que le centre utilisera pour payer son loyer mensuel.

Des Chevaliers du Conseil 9533 Holy Spirit à Springfield, au Missouri, et du Conseil 9892 St. Mary’s à West Plains, accompagnés de membres de leurs familles, présentent un nouvel appareil d’échographie aux représentants du Centre de ressources pour femmes enceintes de West Plains. Les deux conseils ont recueilli 13 300 $ pour acheter l’appareil, avec un don d’une somme égale versé par le Conseil suprême par l’intermédiaire de l’Initiative Échographie.

UN RÉSEAU DE SOINS

Pendant deux jours, les Chevaliers du Conseil 1622 St. John the Evangelist à Frederick, au Maryland, se sont joints à des bénévoles de plusieurs églises et organismes locaux pour transporter, déballer et organiser plus de 320 boîtes de couches données au centre de ressources pour femmes enceintes Care Net par la fondation de la famille Ausherman. Le conseil soutient fréquemment Care Net : il a fait don de plus de 8 600 $ au centre au cours de la dernière année, et Care Net a reçu 400 $ supplémentaires du Conseil suprême par l’intermédiaire du programme Aide et soutien après la grossesse.

UNE NEUVAINE POUR LA VIE

Le conseil d’État de la Californie et le Conseil 9714 St. Augustine de San Francisco Sud ont collaboré avec l’église catholique St. Augustine pour organiser une neuvaine et un rosaire pour la vie à l’église avant la Marche pour la vie de la Côte Ouest à San Francisco plus tôt ce e année. Le Député d’État, Greg Marracq et le père Ray Reyes, prêtre de l’église St. Augustine et aumônier d’État ont été parmi ceux qui ont dirigé les prières de la neuvaine.

FINANCEMENT EN ÉDUCATION SPÉCIALISÉE

Le Conseil 11550 St. Joseph of the ree Rivers à North Bend, en Ohio, a recueilli 11 000 $ lors de sa récente collecte de fonds au pro t des personnes handicapées. Le conseil a versé une contrepartie de 4 400 $ au district scolaire de ree Rivers et à l’école pour personnes handicapées Margaret B. Rost de Cincinnati. Les 2 200 $ restants ont été remis au conseil d’État de l’Ohio, pour ses dons de bienfaisance.

LE CHAMP DE RÊVES

Le Conseil 664 Father Mathias Zerfas à Fond du Lac, au Wisconsin, a fait don de plus de 15 000 $ de sa collecte de fonds annuelle pour les personnes handicapées au Miracle League de Fond du Lac. Le don servira à construire un terrain de baseball et un terrain de jeu pour les enfants et les adultes handicapés.

Veuillez soumettre les activités de votre conseil à l’adresse knightsinaction@kofc.org

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La Vie

VALUATION EXHIBIT OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS

Métal précieux

La campagne de collecte de ferraille à des fins de bienfaisance d’un conseil du Maryland est devenue un incontournable dans la communauté Par Elisha Valladares-Cormier

UN GROUPE DE Chevaliers du Maryland a créé une collecte de ferraille en 2006 en espérant de pouvoir o rir de petites subventions nancières aux Chevaliers dans le besoin. Le programme s'est depuis lors développé de manière exponentielle, au cours de la dernière année seulement, il a recueilli plus de 28 000 $ pour la charité locale.

« La beauté de ce e approche est que tout le monde peut faire un don, a déclaré le Grand Chevalier Bill Traube du Conseil 11703 Our Lady of the Valley à Middletown. Nous ne demandons pas aux gens de donner de l’argent de leur poche, mais bien de nous donner ce qu’ils je ent. »

Monsieur Traube et quelques autres bénévoles ont commencé la collecte pour un fonds d’aide aux membres de la communauté catholique de la Sainte Famille et du Conseil 11703. La collecte a démarré de rien et a commencé à croître de façon exponentielle lorsque M. Traube, inspiré en partie par l’encyclique du pape François sur l’environnement, Laudato Si’, a présenté son idée à un groupe de représentants de di érentes églises de Middletown.

Au début, « ils pensaient que je ne voulais que des cane es d’aluminium », explique M. Traube. Il a alors encouragé le groupe, appelé « Middletown Ministerium », à penser plus grand : « Je leur ai dit que c’était question de créer quelque chose que toute la

communauté pourrait soutenir. »

Le Ministerium a commencé à épauler le projet en 2018, et, désormais, les Chevaliers et les bénévoles de diverses églises recueillent la ferraille dans le stationnement de l’église Holy Family presque tous les dimanches. Les dons, allant des petits appareils électroniques aux gros électroménagers, sont apportés dans une grange pour être méticuleusement démontés et organisés au cours de plusieurs jours.

La plupart des métaux triés sont vendus à une installation locale environ une fois par semaine; une grande benne avec acier est ramassée toutes les six semaines environ. Les articles donnés qui sont encore utilisables, comme les outils, sont vendus à une vente-débarras trois fois par année.

Depuis 2019, la collecte de ferraille a permis de recueillir environ 105 000 $ pour soutenir 30 organisations caritatives locales. Les donateurs proviennent de plusieurs comtés locaux, et les rece es de la collecte sont toujours versées à des groupes qui soutiennent directement les communautés qui y contribuent.

« Ce qui est jeté à la poubelle peut aider quelqu’un d’autre, en plus d’aider l’environnement, » dit M. Traube. « Le concept est si simple, et j’espère que d’autres conseils pourront me re en place des programmes comme celui-ci. » ✢

7. Liabilities of the General Account Fund, except reserve (items 3 to 25 incl. page 3 of Annual Statement):$ 9,105,721,451

8. Liabilities — Actual and Contingent — sum of items 6 and 7 above: $27,487,365,025

9. Ratio percent of Dec.

Contingent (Item 1)

and Contingent (Item 8) Dec. 31, 2019 — 109.40% EXPLANATION

The above valuation indicates that, on a basis of the A.M. (5), 1941 C.S.O., 1958 C.S.O., 1980 C.S.O., 2001 C.S.O., 2017 G.I., 2017 C.S.O., VM-20, 1937 S.A., 1971 Individual Annuity Table, Annuity 2000 Table, 2012 IAR – S G2 table and 1983

“a” Tables of Mortality with interest at 9%, 8.75%, 8%, 7%, 6%, 5%, 4.75%, 4.5%, 4.25%, 4%, 3.75%, 3.5%, 3.25%, 3%, 2.75%, 2.5%, 2.25%, 2%, 1.75%, 1.5%, 1%, the future assessments of the society, at the net rate now being collected, together with the now invested assets of the General Account Fund are su cient to meet all certificates as they mature by their terms, with a margin of safety of $2,838,252,281 (or 10.33%) over the above statutory standards.

STATE OF: Connecticut

COUNTY OF: New Haven

The o cers of this reporting entity, being duly sworn, each depose and say that they are the described o cers of the said reporting entity, and that on the reporting period stated above, all of the herein described assets were the absolute property of the said reporting entity, free and clear from any liens or claims thereon, except as herein stated, and that this statement, together with related exhibits, schedules and explanations therein contained, annexed or referred to, is a full and true statement of all the assets and liabilities and of the condition and a airs of the said reporting entity as of the reporting period stated above, and of its income and deductions therefrom for the period ended, and have been completed in accordance with the NAIC annual statement instructions and accounting practices and procedure manual except to the extent that: (1) state law may di er; or, (2) that state rules or regulations require di erences in reporting not related to accounting practices and procedures, according to the best of their information, knowledge and belief, respectively. Furthermore, the scope of this attestation by the described o cers also includes the related corresponding electronic filing with the NAIC, when required, that is an exact copy (except for formatting di erences due to electronic filing) of the enclosed statement. The electronic filing may be requested by various regulators in lieu of or in addition to the enclosed statement.

Subscribed and sworn to before me this 21st day of February 2024.

PATRICK E. KELLY, President

PATRICK T. MASON, Secretary

RONALD F. SCHWARTZ, Treasurer SEAL

OFFICIAL MAY 1, 2024:

To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O. Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-9982. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS. SUBSCRIPTION RATES IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-9982.

COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHED 10 TIMES A YEAR BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2024 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS

TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, P.O. BOX 554, ELMSFORD, NY 10523.

POSTMASTER PUBLICATIONS MAIL

32 COLUMBIA ✢ MAI 2024
Les Chevaliers du Conseil 11703 trient des objets contenant du métal donnés lors d’une collecte à la paroisse Holy Family à Middletown, dans le Maryland.
AGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 50 MACINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIO L4K 4P3. PHILIPPINES FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.
CHANGES
CANADIAN
In compliance with the requirements of the laws of the various states, we publish below a Valuation Exhibit of the Knights of Columbus as of Dec. 31, 2023. The law requires that this publication shall be made of the results of the valuation with explanation as filed with the insurance departments. ASSETS — Actual and Contingent 1. Admitted Assets of the General Account Fund, item 26, page 2 of Annual Statement: $30,325,617,306 LIABILITIES — Actual and Contingent 2. Reserve for Life Certificates — including D.I. and Dis. W. (net of reins): $17,384,110,572 3. Reserve for accident and health certificates: $997,533,002 4. Total per Annual Statement, page 3 items 1 and 2:$18,381,643,574
Deduct liens and interest thereon, not included in Admitted Assets, and not in excess of required reserves on the corresponding individual certificates: None
Balance — Item 4 less item 5 above: $18,381,643,574
5.
6.
31, 2023 —
Dec. 31, 2022 — 110.29%
Dec. 31, 2021 — 110.12%
Dec. 31, 2020 — 109.12%
110.33% Assets — Actual and
to liabilities — Actual
CI-DESSOUS Photo
par Matthew Barrick

Chevaliers de la charité

Chaque jour, il est donné aux Chevaliers à travers le monde la possibilité de faire la différence, que ce soit à travers le service de leur communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Des membres du Conseil 17868 St John Vianney à Sedona, en Arizona, tiennent une croix en bois alors que leur aumônier, le père Ignatius Mazanowski, dirige le Chemin de Croix le Vendredi Saint. Le service annuel à la Chapel of the Holy Cross, construite dans les buttes rocheuses rouges de la forêt nationale de Coconino, attire des gens de toute la région. Le Conseil 17868 a aidé à organiser cette dévotion depuis 2022.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique «Chevaliers à l’œuvre».

Les photos, avec une description, peuvent être

Photo par David Jolkovski
par courriel à knightsinaction@kofc.org .
envoyées
CHEVALIERS DE LA CHARITÉ
« Dieu a parlé à mon cœur non croyant. »

Enfant, j’avais beaucoup d’animaux de compagnie exotiques et j’étais toujours fasciné par les mystères de la nature. J’ai été aussi a iré par le mystère insaisissable de Dieu.

Bien que j’aie été élevé dans la foi catholique, je ne savais pas grand-chose sur ma foi et n’avais pas eu une vie de prière profonde. À l’université, j’ai étudié l’anthropologie biologique et j’ai découvert des idées qui, selon moi, étaient contraires à la croyance en Dieu. La foi est devenue un doute; j’ai essayé de prier et de me rendre à la messe, mais le mystère de Dieu, auquel j’ai été a iré un jour, me semblait une illusion.

Grâce à la providence de Dieu, je me suis trouvé à la messe du Jeudi Saint quelques mois plus tard. Dès que j’ai vu le prêtre laver les pieds des gens, j’ai été submergé par l’amour de Dieu pour moi. Il a parlé à mon cœur non croyant, et m’a appelé pour envelopper mon être d’un nouvel objectif : se joindre à ce prêtre pour guider les autres à une rencontre avec Dieu.

J’ai été ordonné en 2019 et j’utilise maintenant mes animaux de compagnie, et même mon boa constricteur, pour amener les autres, en particulier les enfants, à une plus grande appréciation de la création de Dieu et du mystère de son amour.

Père Carlos Orozco Archidiocèse de Sea le Conseil 8437 Msgr. Ailbe M. McGrath, Sea le

PM40063106
Photo par M. Scott Brauer VEUILLEZ FAIRE TOUT VOTRE POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.
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