zen et zolie #3 by zen et zolie

Issue#3

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Mais aussi des bons plans, des réducs, du sexe, du real looking et pleins d'autres surprises.

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Saint-Leu. sson 97436 ction@zenetzolie.re. ui ub D in m che reda ema Zatcom,137etzolie.re. Rédaction :s : Babooks Photo, An trin n to par l’agence ze co ho @ e s p n e ité d ie its d b d é le fa b n ré ouny, licatio lie.re. C édacteurs : l’ensem w.zatcom.re. n : Fabien B est une pub ial@zenetzo R Zen et Zoliee publication et créatioeslandres : commerc uny et Shutterstock. gence ZATCOM. wweau Directeur d e clientèle : Romain Dnd Daydé, Fabien Bo raphique et édition : A12032 Baie du Tomb La Couv’ Directeur d , Rey Dorène, Arma en face. Création g e des Oursins, C070 Ru ge , a d p e : Sarah Lt èl la ss od r e M su Photographe Pr D Olympe i Maggic, Lau, t présents Caractère : Graphic n n ee so ur s La ur : e e ut b r ylism à:D imprimé pa grand merci uftang.com St e Bleue. Magazine ng photo@bo ge : Louana Ximenes Unico, Luce, la 46 et la Cas fta ou B : o ot lla Ph N Maqui bien B. Michèle, Concept : Fa o Brazil 06 92 94 77 36 D z ra G : re Coiffu

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“La vie crée l’ordre, mais l’ordre ne crée pas la vie.”

Antoine de Saint-Exupéry dans Pilote de guerre

Après mon auto proclamation me voici porte parole de toutes les zens et zolies. Celles qui ont supporté pendant de longues années un de ces petits garçons dans la cour de récré à qui on a tant répété qu’il a quelque chose en plus que les filles n ont pas... un zizi, une bite, un penis, un kiki !! Ce phallocrate liberticide castrateur surgissant au coin des couloirs hurlant «kamehameha!!!» ; Quelle angoisse ! Ces croyances de super héros tout puissant basé sur la taille de leur phallus nous mènent la vie dure et font des filles des petites choses fragiles, sanglotant quand un petit con lui colle un chewing-gum dans ses sublimes cheveux longs.

Grâce au cours de Krav Maga accéléré on pourra péter le nez à tous les Bryan de l’univers intergalactique. La tendance s’inverse ! Le virtuel est notre allié pendant qu’on adopte Bryan sur la toile et qu’on le fout dans un chariot. L’enfant tyran unique est déchu. ET nous sommes plus qu’eux ! Les Chinois n’ont qu’à bien se tenir, sinon ils se retrouveront à se faire une branlette collective. Le pire dans tout ça c’est que Bryan il nous kiffait. On lui a pas expliqué comment être moins bourrin et être dans l’amour éternel mais, le pire du pire il nous mettait la fièvre... Bien, alors s’il vous plait dites aux futures générations d’après une grande phrase philosophique de Framboisier des musclés : « Aimons nous ... les uns dans les autres ».

A dix ans : « T’es pas cap’ de sauter le banc ? », à 16 ans « ... une blonde ». Pathétique. Tout ça pour finalement savoir qui a la plus grosse. Non mais « allo » les mecs. Oui oui on pense bien au même, Bryan, le p’tit con de 5ème qui aujourd’hui s’épile le torse, les sourcil et le scrotum ? Il apprendra bien assez tôt et à ses dépens qu’on est pas que des nunuches et des cucuches, mais bien leur idéal. La femme n’est elle pas l’avenir de l’homme ?

Le combat perpétuel du dominant dominé s’adoucira-t-il un jour ? Eveillez le coté zen et zolie qui est en vous. Brandissons nos culottes souillées sans honte ! Revendiquons la liberté du clitoris !

Fussoir

Les blagues à Tonton Miso

S’abonner à Fussoir c’est avoir la certitude d’égayer son fil Fesse de bouc. Le créateur de la page distille à travers des panneaux joyeux des petites phrases absurdes, des calembours et toutes sortes de drôleries. Une compilation de messages qui ne manquera pas de vous faire sourire au moins une fois par jour quand l’admin est en forme !

r sur

Le Tote Bag Ce simple carré de tissu en toile souple est devenu en quelques années l’accessoire mode incontournable. Peu couteux, entre 10 et 15 euros, on en trouve de toutes sortes, à motifs, à messages, brodés, pailletés... Il se décline dans plusieurs coloris, mais le basic reste celui en toile de jute. En sac à main, sac de plage ou de courses, le tote bag est bien pratique même si certains diront qu’il est peu esthétique.

E-MAIL

à ma Boubouille

Fesse 2Bouk

Pas envie de mater les photos de mes potes au bout du monde. M’en fiche de savoir que Lily-Lilou-Minou a bien mangé sa purée. Aujourd’hui, je zone sur Fesse de bouc et j’ai envie de me marrer. Par où je vais ?

Historique :

Créé vers 1900, les postiers s’en sont servis un peu plus tard pour porter le courrier et facilement le sortir. Puis certains magasins commencèrent à le distribuer à leurs clients pour transporter leurs achats.

Selon aucune étude

Une page qui n’a ni queue ni tête, où règnent l’information inutile et les statistiques infondées. Sobre, simple et efficace, la page balance avec parcimonie des publications sur fond noir, hilarantes. Mais où vont-ils chercher tout ça ?

Texte et illustration : Selma Creation

Hello maman ça va ? J’ai une copine qui est partie à Hong Kong, ça lui a beaucoup plu. Vous y étiez allé vous aussi il y a un moment, non ? Mais je ne crois pas, j’y étais moi ???? De : Maman À : Victorine Salut ma Boubouille, nous ça va oui, j’espère que toi aussi. Effectivement nous étions partis à Hong Kong avec papa quand tu étais petite. Tu devais avoir 9 mois. Papi et mamie t’avaient gardé à la maison. En fait, ça nous avait paru une évidence de ne pas t’emmener. Nous avions prévu de pas mal crapahuter dans cette grande ville, et de profiter de la vie nocturne ; pas facile de trouver une baby-sitter chinoise ! Et te traîner partout avec nous, tous les jours, en cassant ton rythme de siestes, de sommeil et de repas, je n’en avais pas du tout envie. Et ça nous a aussi permis avec papa de nous retrouver un peu, après neuf mois de vie de jeunes parents. Tu étais en de bonnes mains, on n’était pas inquiets ! Bien sûr, on a beaucoup parlé de toi, souvent on se demandait ce que tu faisais. Mais nous avons profité à fond de notre séjour chinois ! On t’a emmené un peu plus tard, tu devais avoir 2 ans, à Barcelone et dans le sud de la France. Je ne suis pas certaine que tu aies beaucoup apprécié, ni que tu te souviennes de grand-chose. En tous cas pour nous ça a été très compliqué, car une petite fille de 2 ans n’était forcément pas à son aise dans une grande ville, tout le temps dans la poussette, à râler de ne pas pouvoir en descendre, et quand c’était le cas à se sauver partout dans les monuments ! C’est entre autres pour ces raisons que ni ton frère ni toi n’êtes trop partis avec nous avant vos 5 ans.

Bonne journée, je t’embrasse fort Maman qui t’aime.

Touristonautes

Les mains plongées dans la vaisselle. Une oreille plus ou moins attentive à la télévision. En toile de fond les infos. Et puis, soudain ce chiffre : 65%. Selon une étude de l’insee publiée le 29 octobre dernier, en 2015 les femmes se tapent toujours 65% des taches domestiques. Alors certes l’étude demeure positive et pleine d’espoir pour La Conchitache en puissance que nous sommes. En effet, c’est écrit que l’on y passe moins de temps qu’avant. On a gagné 35 % de répit, merci !

De : Victorine À : Maman

C’est certain qu’après, quand vous n’étiez plus des bébés, j’ai adoré tous ces moments autour du monde avec vous. Mais avant, ni vous, ni nous, ne profitions des vacances, excepté si elles se déroulaient à la plage, ou avec d’autres enfants. Dans ce cas, autant rester à la maison ! Parce que la Réunion est quand même pas mal pour ça. Si tu as des questions sur HK, n’hésite pas ;)

C’est OUT La méchanceté est un vilain défaut, il ne faut pas se moquer ! Oui, mais là excusez-nous, mais c’est trop drôle. Et puis, il paraît que La Réunion est le royaume du moukatage, on est donc dans notre bon droit ! Les Touristonautes, c’est une page 100% réunionnaise. La cible des touristonautes : ben les touristes. Prises de vue volée sur les marches, à la ronda... Bidons, tétés et fesses qui débordent, tenues des grands jours de tourisme, marques de bronzage improbable... C’est un florilège de mauvais goût.

Aie confiance ! Tout petit déjà, j’ai reçu, assez fort, entre les dents, une évidence : il ne s’agit pas de pensées personnelles ou de vagues théories. Non, Madame, ce sont des faits : Les femmes ont le contrôle. Ce n’est que justice : c’est par elles que notre espèce survit. Ce pouvoir, celui de posséder la fécondité régit... heu... à peu près tout (merci SOUCHON... Regarder sous les jupes des filles). Les hommes restent des pantins qui s’agitent avec force fracas pour attirer l’attention des (jeunes ou pas) femelles. La quête du pouvoir, de la renommée, de l’ ascension sociale, de l’argent, résulte d’une quête plus ancestrale, gravée dans notre programmation : celle de «connaître «plus de femmes (dans le sens biblique de ce verbe « et Salomon et Rachel se connurent »...Et paf le chien !) et plus inconsciemment encore, de l’instinct évidemment animal de perpétuation de l’humanité (Marcel ! Allez ! Laisse parler le loup qui dort en toi !) La beauté féminine est une ruse de la nature pour inviter à la reproduction... Mais la beauté se présente sous moult facettes . Alors les filles... Soyez sûres de vous. Les hommes sont à votre disposition : ils sautent, ils courent, ils vont au Crédit Agricole pleurer un peu pour se pavaner dans un crossover rouge : c’est de l’esbroufe ! Vous n’avez plus qu’à choisir le moins bourrin et celui qui, malgré une animalité à peine dissimulée, restera délicat.

Nos amis les enfants

- Comment faire hurler une femme deux fois ? Tu la sodomises et après tu t’essuies sur les rideaux ! - Qu'est que je préfère dans la fellation ? Réponse : le silence !

Je zone

Petit kiff

- Comment on appel le petit bout de peau autour du clitoris ? Réponse ! La femme.

Suis-je une mère indigne si... J’ai fait croire à mon ado qu’il était allergique à l’alcool pour qu’il n’en consomme pas ? Quels parents ne se sont jamais préoccupés de savoir ce que consomment leurs ados pendant leurs soirées ? J’ai réfléchi de longues années à ce que je pourrais utiliser comme prévention, dissuasion pour que mon fils ne se mette pas en danger avec ce genre de substances, car mine de rien, si déjà pour nous les adultes, ça fait des dégâts, qu’est ce que ça doit donner sur nos jeunes ? Au détour d’une conversation avec mon fils de 13 ans, alors qu’il me disait qu’il ne voudrait jamais consommer d’alcool et que je n’aurais pas à m’inquiéter (mais bien sûr), j’ai répondu tu tact au tac : « de toute façon tu y es allergique, si tu en bois, tu es recouvert de plaques rouges et tu gonfles, ça t’est arrivé quand tu étais petit alors que nous t’avons mis de l’eau de Cologne »… J’allais sourire mais je me suis ravisée en voyant son visage se décomposer. Il m’a crue. En trois secondes, je me suis dis qu’avec cet odieux mensonge, je m’assurais quelques années de répit et de réflexion pour le sensibiliser aux réels dangers, le temps qu’il soit vraiment apte à comprendre les inquiétudes d’une maman... alors, j’ai persévéré dans le mensonge. Pendant deux ans exactement, j’ai tenu cette affirmation, j’en étais presque persuadée moi-même à force de lui répéter. Puis, j’ai décidé de prendre mes responsabilités et de commencer (enfin) à faire confiance à mon fils en lui avouant toute la vérité. J’ai d’ailleurs choisi de lui annoncer cela un soir de fête et l’ai autorisé à gouter enfinpour digérer la nouvelle… trois bières plus tard, il était malade et m’a juré de ne plus jamais toucher un verre d’alcool ! Peut être que finalement, c’était ça la solution… Béa.G

Le chiffre con

M’Road Yann Huet, Le Cahier Perturbé Selon une légende internet, si deux personnes se scrutent les yeux dans les yeux dix minutes à basse lumière, elles ressentent les effets du LSD*. Du regard, Marina Abramovic en a fait une performance au Moma en 2011. En mode prêtresse de la prunelle, l’artiste a enchaîné les confrontations oculaires et silencieuses avec les visiteurs du musée new-yorkais. Terrible.

Dessine moi...

Mon premier rateau par Magic Maj a J’étais en sixième, pendant la récré, la plus belle fille de la classe s’approche de moi et me demande si je veux sortir avec elle. Je réponds d’une nonchalante naïveté « Non merci ». À cette époque, je pataugeais dans les mystères de l’Amour, je ne savais pas ce que ça impliquait ni où allaient ses gens qui « sortaient » ensemble. J’étais loin de me douter qu’un an plus tard, je tomberais amoureux de cette même fille qui me fit l’honneur de m’offrir mon tout premier râteau qui sera suivi d’une longue série.

Une heure après, le duel recommence avec Edwige. Edwige qui tous les matins, peint des tableaux dans la rue principale de Saint-Leu. «Bonjour, ça vous dit de faire une expérience, je vous explique, oui, c’est parti.» Elle a l’oeil qui hésite et le sourire au bord des lèvres. Les gens qui passent à côté doivent nous trouver bizarres. Je me demande ce qu’ils imaginent. Je me demande ce qu’elle pense. Aucune idée. Juste après l’avoir quittée, je me rend compte que je ne me rappelle pas de la couleur des yeux de la peintre. Juste de leurs mouvements.

Bio expresso Artiste de formation, bédéiste à ses heures perdues, Maja dessine des histoires depuis sa tendre enfance. Mais ce n’est que lorsqu’il forme le trio des Insomniaks avec Traz et Tana qu’il se met à la BD tout d’abord sur le web. Peu après, il intègre la bande farfelue du Cri du Margouillat ; c’est alors qui a la chance de participer à son tout premier collectif le « Labomarg ». Le début d’une grande aventure à suivre de très près !

millions de canards

Alors me voici un petit matin, à dévisager mon homme qui me dévisage, en tailleur sur un matelas, lampe de chevet allumée, volets fermés, chrono lancé. Première difficulté : comment fait-on pour regarder quelqu’un dans les yeux ? Les deux en même temps, impossible. Il faut choisir.

Quelle idée de mettre du mascara. À l’aise pour dévisager, il joue. Sans dire un mot, nous voici à «faire l’oeil» malheureux, réjoui, fou, qui se rebiffe. Tout ceci prend des allures de « je te tiens par la barbichette ». À la fin de la minute, c’est comme s’il y en avait eu vingt, et toute une discussion. « Normal, assure-t-il. Dans l’hypnose, enfin surtout la PNL*, on dit qu’il y a toujours communication. Deux personnes, même de dos, il y a toujours un mini mouvement, quelque chose qui se passe. » Et puis voilà Yann, le photographe au Cahier perturbé*. Lui, que je connais plutôt réservé, a l’oeil très déterminé. Son regard ne lâche rien. Déroutant. La minute passe si vite que nous voici surpris. Et on se marre. c’est drôle ce qui circule entre quatre yeux. Regardez-vous. Promis, il va se passer quelque chose. Et plus puissant que le LSD.

Thomas, lui, est un hypnotiseur aux iris bleus. « Avec la lumière, ça va me péter les yeux. » Effectivement. Il larmoie le Thomas. Moi aussi.

La pupille droite ? La cornée gauche ? L’espace de chair au milieu, au « risque » de

Aurélie K. est couturière. Son trip : piquer une robe à une grand-mère pour habiller la petite-fille. Cette fois-ci nous partons à SaintPierre chez Geoffrette et Gwendoline. La jeune femme voulait redonner le sourire à sa Mamie, défi relevé et avec une nouvelle robe en prime !

sont gavés chaque année en France pour produire du foie gras et de la viande de canards gras, comme le magret.

Dépenses débiles Le choix de la robe Lorsqu’Aurélie arrive chez Geoffrette, cette dernière porte déjà la robe qu’elle souhaite transmettre à Gwendoline : une petite blouse, col Claudine et imprimée de petites fleurs, style Liberty. La couturière est partante, mais visiblement Gwendoline (qui portera la robe au final) fait la moue et propose une autre option. « On est donc parties sur une robe au côté désuet qui m’a bien plu, ça m’a donné envie d’en faire une robe d’inspiration années 20 », raconte Aurélie la couturière.

Le travail sur la robe C’est donc une robe à la coupe droite et la taille basse qu’Aurélie a offert à Gwendoline. « Pour les retouches, j’ai repris aux côtés et à la découpe devant. J’ai raccourci la robe et réalisé une ceinture avec le surplus de tissus. À cette ceinture, j’ai ajouté une fleur en ornement et apporté une coupe japonisante. Notons que sans la ceinture, la robe peut faire un côté année 60 portée avec des petites tennis ». Lau.M

Je sais que vous n’aimerez pas ça ; et pourtant je ne vais pas me gêner. Sur cette île surpeuplée et survoiturée, acheter un véhicule neuf reste définitivement une dépense hautement débile. Mademoiselle, vous venez de chopper un CDI ? Salaire mensuel : 1 200 euros net. Ne faites pas de bêtises. Ne foncez pas au Crédit Contemporain ou à la Gorefi pour emprunter 15 000 euros et les donner en pâture à ces concessionnaires mafieux. Le sourire jubilatoire qui naîtra sur votre visage au cours des premières heures que vous passerez au volant de votre Petite Chevrolet flambant neuve (qui ne vaut que 9 000 euros en Europe) laissera rapidement place à l’amertume de ne plus pouvoir inviter votre meilleure amie au cinéma parce que vous serez fauchée. Consacrez deux ou trois heures au Bon Coin ou aux annonces Clicanoo et vous trouverez une adorable petite Toyota, entretenue avec amour par un charmant gramoune de Saint-Joseph qui ne sortait sa jolie japonaise du garage que le dimanche pour aller voir sa tante à la Ravine des Cabris. Si vous avez de la chance, les sièges seront encore protégés par les films plastiques originels et le tableau de bord aura gardé l’odeur synthétique de sa sortie d’usine. Vous ferez un chèque de 2 000 euros et vous repartirez financièrement soulagée pour une bonne tranche de vie. Et puis, sur un coup de folie avec ces milliers d’euros sagement sauvegardés, vous réaliserez des projets autrement plus malins que vous pavaner dans la voiture de monsieur tout le monde parce que, au fond, serez-vous une personne différente dans une voiture moins chère ? Pat’

*LSD : drogue aux effets hallucinogènes *PNL : Ensemble de connaissances et de pratiques dans le domaine de la psychologie de la communication.

loucher ou de paraître indécis ? Surprenante cette impression de mettre en jeu quelque chose. Mon corps se contracte, des micro secousses l’électrisent de la pointe des pieds au menton. J’ai chaud, je transpire presque. Il n’y a pourtant pas plus immobile comme situation. Envie de rire, puis de l’embrasser. Soudain déferle une vague de tranquillité, dans laquelle je m’abandonne. On dirait de la méditation. Puis à nouveau de la nervosité. Les émotions s’enchaînent, par plages de secondes interminables. Mes pupilles, sèches à force de fixer, me piquent. J’oublie mon amoureux, devenu un ensemble de détails : cils sauvages, plis de peau, bataille de couleurs. L’éclairage change sans explication. Des nappes sombres et floues succèdent à des instants plein de luminosité. Le minuteur annonce la fin de ces secondes intenses qui me laissent pantelante.

L’été est là ! Mais pas que…

Des vessies pour des lanternes ?

Ça y est ! Les premières chaleurs (enfin) sont de retour sous nos latitudes ! C’est l’heure de ressortir les maillots de bain et de courir profiter du lagon ou des rivières… ou encore de profiter nonchalamment de l’ombre d’un flamboyant en fleurs en dégustant un bon kilo de letchis, c’est selon les goûts. Mais, à La Réunion, été austral ne rime pas qu’avec chaleur, soleil et plage… et ça, on a bien souvent tendance à l’oublier. Notre été, c’est aussi (pour ne pas dire surtout) la « saison des pluies » et celle des très redoutés tempêtes et autres cyclones tropicaux. Jenny, Hyacinthe, Firinga, Dina ou encore Bejisa sont autant de noms exotiques qui auront su, chacun à leur époque, ramener les adorateurs d’Hélios que nous sommes à la « dure » réalité des latitudes tropicales (tout est relatif hein ?!). Pour autant, prenons un peu de recul sur notre a priori négatif et essayons de replacer ces phénomènes (pluies tropicales et cyclones) à leur juste place dans notre climat tropical insulaire. Classiquement, la « saison des pluies » s’étend de janvier à mars et, pendant ces trois mois, c’est en moyenne entre 50 et 70% de la pluviométrie de l’année qui est enregistrée. Évidemment, la majeure partie du temps, ces pluies sont liées (directement ou indirectement) aux tempêtes et cyclones qui transitent à proximité de notre bout de caillou. Du coup, dès lors qu’on se retrouve avec un été sec et ensoleillé, c’est plutôt mauvais signe pour le reste de l’année, car on risque de très vite se retrouver avec nos robinets à sec ! Ami(e)s du Sud de l’île souvenez-vous de cette terrible année 2012… Alors, c’est sûr que lorsque l’on se retrouve

coincé plusieurs heures sur la route du littoral basculée, devant un radier submergé ou en randonnée sous une pluie de tous les diables, on a quand même un peu de mal à philosopher et à se dire que « c’est pour la bonne cause » ( penser au robinet ! )... Je vous l’accorde. Malgré tout, ramenées

à l’échelle de l’année, ces quelques heures/ jours de désagrément sont finalement assez modestes face à d’éventuelles longues semaines sans eau potable. Pensez-y ;-)

3.8 Millions

d’euros, c’est le coût de l’achat des filets anti-requins pour protéger les spots de Roche Noire et Boucan. À cela se rajoutent 600 000 euros d’entretien par an qui sera assuré par une seule société.

10 %

, c’est l’augmentation annuelle des surfaces dédiées à l’agriculture et élevage biologiques en France.

Quand ces formidables joujoux ne finissent pas dans les arbres, c’est bien entendu dans les lagons, au-dessus desquels on se plaît à laisser s’échapper les loupiotes, qu’ils terminent leur course, déglinguant au passage tout un écosystème. En effet, la structure métallique tantôt se coince dans les coraux, tantôt en brise les branches à chaque vaguelette. Alors, même si le fer est parfois colonisé (pas avant six mois tout de même) ça nous les casse un peu… (les coraux !). La paraffine n’aide pas non plus, traitée, archi traitée, elle diffuse des polluants partout où elle passe. Autant déverser tous les produits chimiques que vous avez sous la main directement dans l’océan, comme ça on n’en parle plus ! « Ah oui, mais moi, je n’achète que des lanternes écologiques », me direz-vous. Formidable ! Vendues comme 100 % biodégradable (ah bon ?), elles ne valent pas beaucoup mieux que les autres. DES DÉCHETS RETROUVÉS DANS LES POISSONS Certes, la structure en bambou brûle en partie, mais le papier recouvre totalement les coraux avant de se désagréger. C’est sûr que dans le noir, c’est beaucoup mieux! En parlant de ça, pouviez-vous imaginer que les microplastiques issus du papier ont de lourdes conséquences sur la reproduction des poissons ? Si si ! Sans parler des déchets retrouvés dans les branchies et les estomacs des petits poissons, comme nous l’a confirmé Lola Massé, responsable du poste scientifique de la réserve marine de la Réunion. Les revendeurs s’acharnent à mettre en avant le caractère inoffensif de leurs lampions pour nos marmailles. C’est vrai qu’ils pourront les lâcher sans danger (et encore), mais Dieu que vous aurez l’air bête quand ils sortiront de l’eau, brandissant fièrement une demi-douzaine de cadavres rouges et argentés. Alors, oui, c’est beau, mais à quel prix ? La solution ? laissez les autres les acheter, à force, on y arrivera peut-être... Et si vraiment vous tenez à partager avec amis et famille cet instant magique, alors rendez-vous sur le site du jardin de Kiran (www.lejardindekiran. com). On vous y expliquera comment fabriquer avec vos enfants (ou non, plutôt sans, c’est moins fatiguant) vos propres lanternes avec du papier qui se dissout rapidement, du bois et de la cire d’abeille. Le mieux étant peut-être de profiter de l’instant tel qu’il est, sans artifices. 11

Qu’elles soient bon marché, hors de prix, écolo, thaïlandaises ou que sais-je encore, ces sacs-poubelle volants sont une vraie plaie pour notre île. Un bref rappel d’abord, les lanternes sont des structures qui ont besoin de trois éléments pour vous en mettre plein la vue : un support avec brûleur (de la paraffine le plus souvent), un papier qui sert de toile à la montgolfière et une structure pour consolider le tout (en bois ou en métal). PAS ÉCOLO DU TOUT

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C’ est dans ma nature

C’est la fin de l’année. Et comme le veut la tradition depuis moins de cinq ans, en plus des feux d’artifice, on fait désormais s’envoler des hordes de lanternes magiques haut dans le ciel. Direction les nuages, terminus dans l’océan. Anema Céliliphotographies

Quel plaisir quand, le regard émerveillé, les enfants font s’envoler leurs belles lanternes rouges en synchronisation idyllique avec leurs parents. L’année passée file vers les cieux pour laisser la place à une nouvelle ère, plus douce encore sous les palmiers réunionnais. Un si gracieux tableau qui tourne à la catastrophe quand la métaphore de l’année écoulée part à la dérive et finit en fumée dans ledit palmier ou en décomposition dans les branchies de la poiscaille environnante… alors, les lanternes volantes, on les lance ou pas ?

déplore le faible nombre de personnes qui arrivent à changer leurs habitudes et à se détourner de la facilité de tout acheter en supermarché. Christian, de l’exploitation le Jardin dans les Nuages, entend souvent des critiques sur la forme ou le calibre de ses fruits et légumes qui ne ressemblent pas à ceux que les gens ont l’habitude de voir. Il a cependant la réponse à tout : « toi tu es beau, mais si ton frère est moche, alors je dois le jeter ? Pourtant je suis sûr que tous les deux vous avez quelque chose à m’apporter ! ».

Alimentaire mon cher Watson L’agriculture Bio ? Un truc de bobo, cher et qui est réservé à ceux qui ont le temps de flâner sur les marchés ! Stop aux idées préconçues. Depuis quelques années, on assiste à un engouement des Réunionnais pour des produits agricoles de qualité et leur démocratisation sur les marchés forains un peu partout dans l’île. Alimenterre, Latitude fruitière, Arterre…, les agriculteurs péi des temps modernes ne manquent pas d’inspiration pour attirer l’attention des consommateurs sur ces produits qui font la différence. Melody Pops. Bouftang.

Il ne faut pas grand-chose pour changer les habitudes, les clients de la ruche s’accordent à dire qu’une fois qu’on a testé le goût, la fraîcheur et la variété de produits proposés, on est définitivement enrôlé ! Nou aussi nou gagne fèr Christian, du Jardin dans les Nuages, est agriculteur depuis 14 ans : « Je fais mon métier par passion et par conviction. Que deviendrait la Réunion si l’import des marchandises s’arrêtait tout d’un coup. Nous ne produisions rien : nous sommes complètement dépendants. Sur les marchés j’entends les touristes dire « oh les belles pommes de la Réunion, elles sont exactement comme celles de chez nous ». Ils ne croient pas si bien dire : il s’agit bien des mêmes pommes avec quelque 10 000 km de

Le but de l’agriculture raisonnée ou biologique n’est pas de retourner 2 000 ans en arrière, mais bien de concilier les savoirs agricoles traditionnels et les avancées modernes. Déjà au Moyen Âge, les paysans conservaient les haies et les bosquets pour permettre aux prédateurs de se développer et de réguler la présence des nuisibles dans les cultures. Cependant, comment concilier fourrés et faible surface agricole ou encore appliquer des techniques développées dans des territoires tempérés à nos latitudes tropicales ? C’est là toute la difficulté des agriculteurs réunionnais qui, en échangeant leurs connaissances et leurs astuces, parviennent à relever le défi du bio à la Réunion : produire de la qualité en quantité suffisante pour alimenter le marché. Le Bio : vraiment plus cher que l’industriel ? Et si je comparais mon ticket de caisse du supermarché avec ma facture de la « Ruche qui dit Oui !* » ? Bien sûr, respecter les temps de croissance des végétaux et des animaux, administrer moins de produits chimiques, prendre le risque d’avoir des

Ce n’est pas parce que les légumes bios ou issus de l’agriculture raisonnée sont moins beaux, moins calibrés qu’ils sont moins bons. AU CONTRAIRE !

pertes à cause de maladies coûte plus cher que produire des quantités faramineuses de végétaux boostés aux hormones et tous bien calibrés. Mais consommer local et acheter directement auprès du producteur évite de payer le coût du transport, et les marges que prennent chaque vendeur intermédiaire. En fin de compte, la facture du bio n’est pas si élevée et vos sous arrivent dans les bonnes mains, celles de ceux qui assurent la sécurité alimentaire de demain. Mangez Bio, sauvez les coraux ! L’agriculture raisonnée ou biologique, ce n’est pas seulement pour protéger les sols et les espaces naturels terrestres. À la Réunion, une grande partie des eaux de pluie ruissellent le long des reliefs escarpés de l’île et emportent avec elles boue, pesticides, engrais si rien n’est maîtrisé ! Les engrais utilisés sur terre sont les mêmes que ceux qui favorisent la croissance des algues en mer ! Boostées au nitrate et au phosphate, les algues se développent à vitesse grand V

dans le lagon et recouvrent tout sous elles. Privés de lumière, les coraux se meurent peu à peu, comme c’est le cas à la Saline. Quelques poissons herbivores se régalent de ce festin, mais la plupart des animaux du récif se retrouvent privés de nourriture, d’habitat et parfois d’oxygène ! Pollution des années 80 Ce problème d’écoulement des eaux dit du « bassin versant » est un casse-tête pour les scientifiques qui peinent à suivre le trajet de l’eau du sommet des montagnes aux battants des lames. Les sources de pollutions sont multiples et l’eau diffuse par de nombreuses résurgences réparties le long du récif. Les polluants issus de l’agriculture ont, depuis les années 80, changé la face du lagon : à certains endroits du lagon de la Saline, les algues occupent dorénavant 45 % de la surface contre 8 % il y a 20 ans. Les coraux branchus moins résistants aux invasions algales disparaissent peu à peu du paysage. Dommage, c’est justement

Le jeune agriculteur reste engagé : « Il faut que nous arrêtions d’encourager les carottes d’Australie ou l’ail de Chine, nous sommes tout à fait capables de les produire à la Réunion et cela crée de l’emploi ! ». Guillaume en est un bon exemple. En contrat aidé au Jardin Bio du Tampon, il a découvert l’agriculture biologique qu’il ne connaissait pas. Le travail lui plait et il a converti tout son entourage à la consommation des produits de bio. Alors gagné ou pas gagné ?

* La Ruche qui dit Oui est une organisation qui permet aux consommateurs de faire leurs achats directement auprès des producteurs. Il en existe quatre à La Réunion : à Saint-Leu, La Saline, Saint-Denis et Saint-André. Plus d’infos www.laruchequiditoui.fr

A la Ruche qui dit Oui on achète ses produits directement auprès des producteurs et ça aussi ça change tout !

Qui, quoi, comment, où : l’exemple de la Ruche qui dit Oui ! À la Réunion, plusieurs marchés et associations proposent des produits de l’agriculture biologique ou raisonnée et soutiennent les agriculteurs dans leurs initiatives. Choisissez un marché proche de chez vous et des agriculteurs qui garantissent une utilisation minimale de produits chimiques. C’est le cas par exemple de ces Saint-Leusiens qui se rendent chaque mardi soir au Ti Krampouz Créol pour la distribution de la Ruche qui dit Oui. Anais, la reine de la Ruche, les accueille avec son grand sourire et les dirige vers les agriculteurs venus leur apporter leurs produits choisis et achetés sur internet. « Ici, il n’y aucune obligation d’achat et je peux choisir ce que je veux comme produit, cette solution me convient mieux que les paniers de saisons que j’achetais avant, car je ne mangeais pas tout » nous confie une des abeilles, membre de la ruche. « Je suis pressée, je n’ai pas le temps d’aller choisir mes légumes au marché. À la pause, je choisis en deux clics mes légumes pour la semaine, et emballé, c’est pesé ! ». Malgré un accès de plus en plus facilité aux produits issus de l’agriculture biologique, Anaïs 13

C’ est dans ma nature

ceux-ci qui ont un rôle écologique clef, car ils servent d’abris aux poissons juvéniles, de nourriture à d’autres et de lieu de reproduction. En favorisant une agriculture sans produits chimiques, c’est donc la bonne santé du lagon que nous assurons !

plus ! » Contrairement à ce que l’on disait il y a encore une quinzaine d’années, on peut pratiquement tout produire ici. « Mes salades mettent peut-être un mois et demi de plus à arriver à maturité, mais elles ont du goût et n’ont pas besoin d’être lavées. Mes clients me disent aussi qu’ils mettent mes carottes non traitées avec leurs fanes directement dans leurs blenders, car leur peau est fine et il n’y a pas besoin de les éplucher ».

MA MASCA’ 2015 Quand je suis arrivée à la Réunion, j’ai fait mes premières randos et autant dire que ce n’était pas de tout repos et quand j’en croisais qui courraient dans le sentier : « Non, mais sans déconner, ils ne sont pas bien ! ». Et quelques années plus tard, c’est moi la fada qui court sur les sentiers pour mon plus grand plaisir ! Je décide en janvier de m’inscrire à la course de la Mascareignes, 64 km à parcourir avec un dénivelé positif de 3400 m… même pas peur ! Marie.R

’an passé, j’ai tenté l’aventure du Grand Raid à travers la Mascareignes, blessée, en arrivant quand même jusqu’à La Possession. 2015, je termine ! Mieux entraînée, inscrite en club, j’ai gagné en muscle, en résistance et en confiance. J-23. Jeudi 1er octobre, fin de l’alcool ! Associé à cela, on commence – oui j’vous ai pas dit, Mister a décidé aussi de se lancer dans l’aventure – à changer notre alimentation. La semaine d’avant, nous veillons à diminuer notre taux de glycogène en diminuant les quantités de féculents, puis trois jours avant, on inverse les tendances et bim, grosses plâtrées de patates, pâtes, riz… Mercredi 21 octobre, c’est la remise des dossards, on est tout contents, l’occasion de revoir les copains car autant dire que notre vie sociale s’amenuise… On se couche comme les poules vers 21h histoire de charger les batteries à bloc. Comme c’est drôle d’en voir certains déjà en tenue, le sac de trail sur le dos, on dirait qu’il est rempli… « Tu crois qu’il a son sandwich pour la course ?? Non parce que là, autant dire, qu’il va vite dauber d’ici là… ».

« On se couche comme les poules vers 21h histoire de charger les batteries à bloc. »

(Heure du départ ?) Je suis mon Doudou et essaye de ne pas le perdre dans la foule. Quand apparaît un fort ralentissement, et merde, on est bloqué… Heureusement, je ne suis arrêtée que 20 min. Je monte la Plaine des Merles en file indienne, double parfois. J’arrive au 1er ravito, j’avale la soupe et repars au bout de 3 min. Ensuite, 1er pointage, on fait la queue !! Pfffffff… 6h03. Je commence la descente du Sentier

testée et approuvée (ou pas !)

Méditation de pleine conscience On parle beaucoup de pleine conscience. Mindfulness. Je tourne autour du truc depuis un petit moment, en l’observant du coin de l’œil, d’une part parce qu’il est inratable médiatiquement, et d’autre part parce que tout ce qui touche au yoga et à la méditation me fait bien rire, et que je suis trop snob pour me pencher dessus avec bienveillance...

Andréa Il y a eu le running pour lequel la France entière s’est emballée et maintenant la méditation de pleine conscience. Ainsi, bien que la pratique et ses bénéfices potentiels me tentaient, je n’osais y tremper l’orteil. Par chance, j’ai rencontré quelqu’un de calé sur la question dans le cadre de mon travail. Il m’a indiqué que fondamentalement, la méditation, la pleine conscience, la « mindfulness », c’était juste la concentration, tout simplement, mais pour les nuls. J’ai commencé facile. Au volant de ma voiture, parce que c’est typiquement l’endroit et le moment où je pense à tout sauf à ce que je fais. Pas vous ? Donc, j’ai commencé à prêter délibérément attention à mon environnement, visuel dans un premier temps. Et vous savez ce que j’ai vu en premier ? Les panneaux de signalisation du Code de la route !

Scout. Je galope quand tout à coup, je cogne fortement mon genou gauche sur une grosse pierre… Aie aie aie ! Je suis stoppée direct, sonnée. Je reprends mes esprits et poursuis en marchant… Je réessaye de courir, nickel ça repart. Je m’sens légère, moi qui ne suis pas forte en descente… Je croise une copine, ça fait du bien de voir une tête familière, d’échanger un peu. Et là, je me sens pousser des ailes ! 7h48. Je pointe à Aurère dans Mafate. 9h12, j’arrive au ravito et pointage de DeuxBras. La barrière horaire est à 9h45, pas le temps de trop me poser. Je commence alors l’ascension de Dos d’Âne. Je sais que j’en ai au moins pour 1h30… quand au bout de 30 min, un gars demande à celui de devant « il reste combien là ? » - « 30 min… » Même si je suis sûre de moi, je doute un peu… Je reçois un SMS comme quoi mon chéri avance bien, l’écart entre nous se creuse… je prends un sacré coup au moral. À aucun moment, on n’a envisagé le fait de ne pas arriver au bout et pourtant, pour la 1ère fois depuis ce matin, je m’interroge… Puis, le moral revient peu à peu, je double du monde, la montée est mon point fort. Depuis ce matin, mon téléphone n’arrête pas de sonner, je reçois des SMS, ils me portent dans cette rude montée… Je sais que les copains sont làhaut, ils m’attendent pour me ravitailler.

« je reçois des SMS, ils me portent dans cette rude montée…» 11h. C’est bon, j’arrive en haut de Dos d’Âne : yeeeeeees ! 15 min de pause, le temps d’avaler mes petits sandwichs, miam miam. 13h48. Je pointe à La Possession et là, il y a encore plus de copains. Quel bonheur de voir leurs visages ! Pour la suite, une copine m’accompagne, au top ! On papote, je ne pense plus aux douleurs, le temps passe plus vite… À Saint-Bernard, j’ai la nausée, plus rien ne passe, je me suis peu alimentée… Je dois manger : une banane dans un premier temps. 18h50. Pointage au Colorado…la descente sera longue, mais à l’arrivée, c’est la délivrance. Les larmes me montent aux yeux, que d’émotions.

Je n’avais jamais remarqué qu’il y en avait autant ! Il y en a partout, beaucoup, ils me sautaient au visage ! Ensuite, j’ai fait attention aux palmes des cocotiers qui bougeaient dans le vent, et puis au ciel et puis à la montagne. Alors que j’étais dans cet état de conscience « concentrée », ou attentive plutôt, un son est tombé dans mon oreille surprise. La radio annonçait « le GRAND David Bowie ». Ceci m’a forcément interpellée, avec le morceau « The man who sold the world ».

Pas facile facile ! J’ai écouté l’intro dans mon état de conscience attentive et là, forcément, ma pensée a dérapé. Dès les premiers accords, on note clairement la déformation de la voix, très avant-gardiste. Mon esprit a pilé net sur ce détail, et s’est précipité en 1994, année de la multidiffusion sur les ondes du MTV Unplugged in New York de Nirvana. Dans cet album et son mythique DVD, cette chanson est interprétée sobrement en gilet déchiré par le roi Kurt… Qu’est-ce qu’il était beau ! Et sa voix… J’ai fait un effort pour me remettre dans l’attention du moment présent. J’ai recentré mon attention sur le morceau de musique. J’en ai écouté les finesses que je n’avais finalement jamais vraiment entendues. Cette rythmique qui semble jouée avec une crécelle ou une horloge qu’on remonte, puis avec une boite de riz, et cet écho dans le mixage, cette distance vertigineuse de la voix… Ou alors c’est parce que j’étais trop habituée à la version de Nirvana. Qui sait ? J’étais déjà repartie. Pas facile la pleine conscience ! Cette « pleine conscience » ressemble à s’y méprendre chez moi au « mode » dans lequel je me mets inconsciemment quand je dois retenir quelque chose. Et de fait, cela fonctionne très bien. Je pense que je me souviendrais à présent toujours du son de la rythmique de la version originale de «the man who sold the world»… Et de ma première expérience de pleine conscience… consciente !

Vous aimez cette rubrique ? Retrouvez plus de méthodes et d’astuces pour vous sentir au top sur www.loeufduneuf.com.

Je mettrai 17 heures et 27 minutes à parcourir ces 64 km, les amis, mon mari et le champagne sont là, à la Redoute… je suis heureuse et fière de moi, de nous.

Le Grand Raid est une course mythique à la Réunion qui existe depuis 1993. Événement majeur du calendrier, nombreux sont les participants à venir sur notre gros caillou à cette occasion. Petit à petit, l’idée a fait jour de proposer d’autres courses en parallèle. Il y a d’abord eu le Trail de Bourbon puis la Mascareignes qui fête cette année sa 5ème édition. De Grand-Îlet à La Redoute, les coureurs partent du cirque de Salazie, passent par Mafate et ressortent notamment par Dos d’Âne et poursuivent leur chemin jusqu’à Saint-Denis. 15

La tête dans le guidon

J-1. Jeudi 22 octobre. Mais c’est presque comme si c’était le Jour J !! H-2 : On arrive à Grand-Îlet, ça emboute un peu… Il y a du monde dans l’bourg comme on dit ! H-1 : Je parle de moins en moins, la pression monte… j’ai envie de faire pipi toutes les 15 min… vivement que le départ soit donné. On essaye de se placer au départ, pas trop devant, car ils vont partir comme des balles, pas trop derrière non plus… 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1. C’est parti !!!

La psychologie positive

Complètement Micha a 10 ans, il est passionné de jeux vidéos. Sa chambre n’a jamais fait l’objet d’un réel aménagement, elle manque de personnalité, de fonctionnalité et il n’y passe au final jamais beaucoup de temps... Sa maman manque d’idées... Ça tombe : des idées, j’en ai pleins !

Le sapin rECup’

Séverine Hennetier Laureen D. Olympe

Après un débriefing avec notre petit client, nous définissons ensemble les grandes lignes de ses goûts, de ses envies, de ses besoins...

1 scie 1 bon cutter 1 couteau à viande (si si!) 1 marteau (si vous avez choisi les clous) 1 visseuse (si vous avez choisi les vis) 1 tournevis 1 peu de patience (mais juste un peu!)

Attention: ce sapin est assez fragile, donc placez le à un endroit où il ne risquera pas d'être bousculé, sinon, dans la liste des outils, vous pourrez ajouter « pelle et balayette » !

L'astucieuse astuce !

Shopping liste Peinture (murs + détails) 61,30€ Mr Bricolage Parquet 16,90 €/m2 Leroy Merlin Tablette médium 15mm 27,14 € Mr Bricolage 1 guirlande lumineuse 4,35 € Ebay 1 parure de lit 25,90 € La Foir’Fouille 1 applique ronde 7,25 € Leroy Merlin 1 tabouret Tamtam 7,99 € La Foir’Fouille 3 modules de rangement 63,15 € But 1 Kit tringle à rideaux métal 7,20 € Mr Bricolage 1 lampe de chevet 12,70 € Mr Bricolage 1 tapis 99 € But

Afin de fixer deux pièces de bois ensemble, visser (ou clouer) légèrement dans un premier temps la première partie séparément. Placer cette première partie sur la seconde et finir de visser (ou clouer) tranquillement. Cette astuce vous évitera notamment de devoir tenir votre visseuse (ou marteau) d'une main, une pièce de bois sur une seconde de l'autre (tout en la plaçant correctement évidemment !) et de tenir le clou ou la vis entre deux orteils ou entre vos dents pour les plus téméraires d'entre vous... 17

Ravalement de façade

Etape 2 Action ! On donne un grand coup de peinture bleu clair sur les murs pour la luminosité. On met un coup de ciseaux dans les rideaux. On accroche des cubes de rangements orange pour contraster et de manière à former un genre de labyrinthe. On peint quelques fantômes, fameux ennemis de Pacman, à même le mur et on transforme une applique ronde à l’effigie de notre héro.

Rubrique réalisée par Séverine Hannetier l’Atelier D 06 92 66 71 74

6 branches plus ou moins droites, de différentes épaisseurs 1 planchette de bois du fil de fer des ampoules (un peu plus, en cas de casse) 1 guirlande lumineuse (minimum 10m) des vis ou des clous

1. Découper la plus grosse branche à 1,35m bien droit. 2. Découper les autres branches, de la plus grosse à la plus fine à : 1,10m, 90 cm, 70 cm, 50 cm, et 30 cm (à peu près quoi) 3. Fixer la planchette au pied de la grosse branche. 4. Fixer les branches sur le tronc (par-derrière, c'est plus joli) 5. Découper le culot des ampoules avec le cutter en commençant par faire une entaille avec le couteau à viande. 6. À l'aide du tournevis et du marteau, casser (délicatement) le cul en verre de l'ampoule puis la vider de son contenu (c'est là que c'est bien d'avoir du stock d'ampoules ! Et un peu de patience...) 7. Entortiller du fil de fer autour des culots des ampoules 8. Accrocher les ampoules aux branches. 9. Faire courir la guirlande le long des branches et remplir les ampoules de quelques leds au passage. 10. Branchez !

Etape 1 Faire du tri ! On garde : le lit et le bureau sur lequel on mettra un coup de peinture. On enlève : ben... tout le reste ! Je chipe ailleurs dans la maison : un module en plastique bleu esprit « Lego » pour le transformer en table de chevet et des bacs de rangement orange.

Le jeune client est ravi et sa maman aussi!

Outils

EN 10 ETapes

Il aime le bleu, le orange, les jeux vidéos et le street art... Me revient alors en mémoire un street artiste qui s’inspire des jeux vidéos des années 80 : Space Invaders. Quelques recherches sur le Net et quelques croquis plus tard, le thème est défini : Pacman !

La pièce maîtresse : la tête de lit ! Une planche de médium, un peu de peinture, une perceuse, une guirlande lumineuse, et voilà un parcours de Pacman plus vrai que nature avec ses petits points blancs qui clignotent...

Matos

Urbain

Chemise longue 45 euros, Mango Débardeur basic Pimkie Jean boyfriend (à moi) Sac chez Casa Saba

Salut Chéri : En vente chez la tête dans les étoiles, Lokobe, les jolies choses, page Facebook salut chéri Mango : sur toute l’île Messieurs Dames : 93A rue François de Mahy, St pierre Casa Saba : 91 rue François de Mahy, St pierre Simone : 7 rue Collège Arthur, St Pierre et Forum St Gilles les bains Univers Nomade : 33 rue Désiré Barquisseau, St Pierre Selma : En vente chez Casa Saba, La Tête dans les Etoiles,, Facebook Selma Création

Carnet d’adresses

Chemise 139 euros, Messieurs Dames Pantalon 49 euros, Mango Nœud papillon 69 euros, Mr Bow Lunettes, Casa Saba

Working Girl

La Main au Porte Monnaie

Robe 50 euros, Pardon Ceinture 39 euros, Messieurs Dames Sac Casa Saba Bracelet 11 euros Univers Nomade B.O Selma

Rétro

Stylisme : Selma M. Photo : Lau.M Modèle : Julia

Débardeur 35 euros Salut Chéri Chino 119 euros, Messieurs Dames Sac à dos 49 euros, Simone Lunettes de soleil 28 euros, Simone Collier Selma

Afro Robe papillon 55 euros, Univers Nomade Bracelet wax 11 euros, Univers Nomade Capeline 37 euros, Simone Collier Selma

Casual

La paire de baskets est redevenue à la mode. Et bien voui, nous l’avons cette paire de baskets. J’ai nommé nos bonnes vieilles Stan Smith. Parce que l’on n’a pas attendu qu’elles soient tendances pour les sortir du dressing, nous les pratiquons depuis les foyers de la fac de lettres. Julia nous montre comment on les porte toujours aujourd’hui selon ses humeurs et ses envies !

Les « Stan Smith »

Ta Zolie marque dans

A toute épreuve

s e t i l o Ins WEB du Anna Le Bec par

La Culotte anti-Prout

Vous avez abusé des grains avec le cari ? Votre côlon est irritable ? Shreddies, marque britannique développée par les designer Paul O’Leary, a trouvé LA solution : Les sous-vêtements « anti-prout » faits d’une matière à base de carbone, capable de neutraliser des odeurs 200 fois plus fortes qu’un pet lambda. A noter que tous les sous-vêtements sont disponibles, petites culottes, caleçons et même pyjamas, pour hommes et femmes ! À Partir de 19£ la petite culotte femme (environ 26€) sur le site www.myshreddies.com

Non merci

Bijouterie Astrid,

Bijoutier, un métier d’art et d’émotions !

C’est de la baballe

Installé depuis 13 ans à Saint Gilles les Bains, Gaëtan Andrianirina a eu le plaisir d’ouvrir une seconde enseigne «Bijouterie Astrid» à Saint Leu en septembre dernier. Cet artisan bijoutier vous fera découvrir ses créations, ainsi qu’une gamme de bijoux importés, sélectionnés par ses soins.

Pooch Selfie :

Le Gadget pour prendre des selfies avec votre chien. Votre petite boule d’amour poilue a le don de bouger dès que vous essayez de prendre un selfie avec lui ? Plus maintenant ! Grâce à ce gadget, votre chien sera irrémédiablement attiré par votre smartphone ou plutôt par la « baballe » fixée au-dessus de celui-ci. Malin ! 12,99$ (environ 12€) sur le site www. poochselfie.com

Faites des enfants

La « BabyMop », La grenouillère serpillère pour faciliter votre ménage à la case ! Votre boulot, votre mari, votre bébé et SURTOUT votre case vous prennent trop de temps ? Pas de problème ! Grâce à la « Baby Mop » (comprenez « serpillère bébé »), votre bambin qui découvre la vie, principalement au ras du sol depuis qu’il marche à 4 pattes, va vous aider dans cette tâche ingrate qu’est le ménage. Une grenouillère-serpillère en coton bio très agréable et bien finie d’après les (rares) commentaires clients. A prendre au second degré (ou pas.) 34,90€ sur amazon.fr, livraison et retour gratuits.

Il apprécie les ouvrages réalisés à l’établi qui sont façonnés selon le désir de chacun puisqu’il vous propose de créer un bijou unique, qui vous correspond et adapté à votre budget... Créateur et technicien, il vous accompagne dans votre projet pour être au plus près de vos rêves... Gaëtan a la conviction que le bijou reflète la personnalité de celui qui le porte et qu’il fait partie intégrante de son intimité. Souvent, au-delà de sa valeur, il représente bien plus que ce que l’on pourrait imaginer pour celui qui le porte ! Publi-reportage

Camera Restricta interdit les photos banales Cet appareil photo, particulièrement bien pensé est imprimé en 3D et muni d’un GPS et d’un accès à Internet. Ce petit bijou va chercher en temps réel le nombre de photographies similaires aux vôtres avant même que vous preniez la photo. Si un trop grand nombre de photos prises dans un rayon de 35 mètres autour de vous existe, que le lieu a déjà été largement photographié, le Camera Restricta vous interdira formellement de prendre une photographie, vous invitant à trouver une autre approche. Un projet à l’état de prototype pour le moment, imaginé par le photographe et designer Philipp Schmitt, à découvrir sur http://philippschmitt.com/projects/ camera-restricta.

Contactez-nous : 0692 92 24 85 commercial@zenetzolie.re

Guidé par les idées de ses clients, laissant parfois libre-court à sa propre créativité, l’artisan se passionne pour son métier. A l’arrière de sa bijouterie de Saint Leu, Gaëtan Andrianirina va ouvrir un petit atelier d’ici fin janvier. Il pourra y réaliser des réparations minute et s’atteler à la fabrication de ses bijoux qui sont actuellement réalisés à St Louis en collaboration avec son partenaire. Sans mettre de côté cette passion pour le bijou «fait main», le bijoutier se modernise en voulant aussi utiliser les atouts des nouvelles technologies qui permettent une créativité accrue et d’être encore plus proche et précis dans les souhaits et désirs de ses clients... Ainsi, d’ici peu, il sera possible de créer des bijoux très sophistiqués grâce à la conception/ création en 3D sur ordinateur... Affaire à suivre... Tél : 02 62 25 79 21. Mail : astrid.bijouterie@gmail.com

Bijouterie Astrid 275 rue de Général Lambert à Saint-Leu.

Créatrice : Elle a un caractère très affirm é, elle ne pourra jamais prévoir sa tenue la veille pour le lendemain. Les couleurs sont sa passion, rien n’est laiss é au hasard, tout est travaillé, des pieds à la tête. Sophistiquée : Elle aime capter l’attention et se distinguer par une grande classe. Couture et assurée, elle se plaît à véhiculer une image élégante, la qualité ou l’illusion de la qualité prime sur ses choix. Le maquillag e est sophistiqué et travaillé dans les moindres détails. Rien n’est laissé au hasard dans ses tenues. Elle maîtrise merv eilleusement sa palette de couleurs, toujours dans une note subtile et raffinée. Actuelle : look moderne et citadin. Son style de vie détermine le choix de ses vêtements, toujo urs confortables et adaptables à toutes les situations. Elle aime suivre la mode ainsi que les basiques travaillés comme un débardeur aux motifs tendance. Le maq uillage est simple et épuré. Glamour : elle est à l’aise avec son corp s et l’assume totalement. Elle n’hésite pas à le montrer, d’ailleurs rien n’est laissé au hasard. sa grâce naturelle lui permet de mettre son corps en valeur sans vulgarité . Les cheveux symboles de sa féminité sont souvent long s avec une coiffure naturelle en apparence qui est en réalité très travaillée !

La mode version real-looking ? C’est vous et c’est dans la rue. Là où on trouve les vraies nanas. Les tendances, vous ne les faites pas, vous les portez. Et avec vous, la mode s’accorde à toutes les sauces. Mais attention... Laurence Longlade, coach en image, veille au grain : « ce qui te plait ne te va pas forcément ! » Oui ma chérie ! Décryptage d’images. Laurence Longlade.

L.M.

l s Petit leexiique des stttyyle

ELODIE

Le style : l’actuel chic. Un sans fautes pour la jeune femme qui a su allier le confort à la féminité. Les derbys sont très tendance, ce sont les nouveaux passe-partout ! Le haut qui dévoile les épaules apporte tout le glamour nécessaire à la tenue afin de féminiser l’ensemble. Bravo !

Le style : la sophistiquée. La tenue est travaillée dans le détail et accessoirisée de façon très féminine. Attention : cependant, si la taille n’est pas marquée on se tournera des hauts non cintrés pour ne pas accentuer ce détail et redessiner la taille. Conseil : si l’ossature est fine, ne portez pas de chaussures trop imposantes afin de ne pas disproportionner la cheville et la rendre encore plus fine visuellement.

Le style : la créatrice ! Le mélange sportwear chic est très tendance ! Attention : bien choisir des vêtements adaptés à votre morphologie. Conseil : ici la jupe devra être plus longue et la taille plus haute afin de redessiner la taille et allonger les jambes. Faire moins blouser la chemise pour ne pas tasser. Enfin, on se tournera vers des baskets moins imposantes et plus féminines afin d’alléger le tout.

Le style : glamour. Le maillot rétro est la grande tendance du moment ! La taille haute est un allié pour redessiner une silhouette ! Attention : bien choisir la forme de la culotte. Ici Julie devra se tourner vers un bas plus échancré afin d’allonger les jambes et ainsi gommer visuellement «la petite culotte de cheval». Conseil : si la taille n’est pas naturellement marquée, on se tourne vers des tailles légèrement moins hautes afin de creuser. Le soutien gorge triangle s’adapte à toutes les formes de poitrines, mais si elle est généreuse il est primordial de bien la remonter pour dégager la taille.

JULIE 23

Déshabillez Moi

SANDY

PAULINE

confie fièrement le jeune homme. « Cela change tout, nous allons enfin pouvoir mener une vie normale ». C’est surtout un choix pratique avouera un habitant des cirques qui souhaite garder l’anonymat : « il faut bien l’accepter, Cilaos, Salazie et Mafate sont isolés et difficiles d’accès, personne ne veut y habiter, les plus belles femmes vont vivre dans les bas ». Pas le choix donc : « restent les cousines, les tantes, les sœurs… ». Et notre témoin de relativiser : « avec le temps, nous avons tous des liens de parenté de toutes façons ».

Faux divers

C i l a o s - M a fa t e - S a l a z i e Le mariage consanguin légalisé dans les cirques

Les députés ont voté la loi dans la nuit de samedi à dimanche dernier : désormais les membres d’une même famille, liés par le sang pourront s’unir par les liens du mariage. Une mesure exceptionnelle votée au nom du pragmatisme. Explications.

Ce n’est un secret pour personne, les habitants de Cilaos, Salazie et Mafate ont développé des groupes sanguins uniques au monde au fil des années et cette tradition perdurera avec cette nouvelle loi promulguée fin 2015. Ils n’y croyaient plus mais l’information vient de tomber ce matin. C’est au nom de « l’exception régionale » que les voix de Solange Rivière et Marcel Rivière, porte-paroles des habitants des cirques, ont été entendues au gouvernement. La tante et le neveu vont enfin pouvoir s’unir légalement. MENER UNE VIE NORMALE

TOUS ÉGAUX « Nous n’avons pas attendu la loi pour nous mettre en couple entre membre de la même famille. Disons que maintenant, les choses sont officielles et encadrées », déclare Solange Rivière. « Nous nous sentons enfin respectés et égaux aux autres citoyens français, nous allons enfin pouvoir bénéficier des avantages fiscaux du mariage ou du Pacs », ajoute Marcel Rivière. Attention, le cadre juridique reste très strict. En effet, toute personne souhaitant épouser sa tante, sa mère, sa grand-mère ou sa cousine devra prouver qu’il réside dans l’un des trois cirques depuis au moins 18 ans. L.O

C’est une belle avancée depuis la loi sur l’union entre cousins et cousines nous

pas glop, pas glop La nouvelle année approche à grands pas et avec elle, son lot de bonnes résolutions. Parmi elles, on connaît bien le refrain « demain j’arrête ». Mona Lisa 974 a tout essayé pour se séparer de cette vilaine addiction qu’est la cigarette. Grosse fumeuse, elle revient sur un essai non concluant du Champix (interdit à la vente depuis). Mona Lisa 974 Commençons par le positif : ça fonctionne vraiment bien ! Depuis que j’étais passée à deux cachets par jour j’avais diminué très vite ma conso de clope, sans aucun effort et j’ai arrêté très très facilement, sans état de manque réel, sans nervosité et sans envie particulière de manger. Au bout de trois jours sans fumer, bizarrement, je n’y pensais quasiment plus et la fumée ne me dérangeait pas du tout (j’ai quand même évité la compagnie des fumeurs au début). Parmi les effets positifs, je signalerais aussi mes nuits agitées pleines de rêves complètement délirants ; un rêve érotique je trouve ça plutôt hummmm... Trop bon... Se transformer en Zébulon Tournicoti, Tournicoton dans « Le Manège Enchanté » c’est cool aussi. Par contre, quand tu te réveilles parce qu’il te manque la moitié de la mâchoire, ou parce qu’un jus de citron dissout ta peau, c’est déjà plus flippant.

Comme quoi ce médicament est vraiment efficace pour arrêter de fumer (j’en étais à un bon paquet par jour).

Il y a aussi des effets négatifs avec le Champix. Le mal au ventre et les nausées, passent encore... Les troubles de la personnalité, c’est plus gênant, mais quand l’entourage est prévenu, il vous excuse. J’utilisais souvent un mot pour un autre, qui n’avait rien à voir avec ce que je voulais dire d’ailleurs, mais j’en inventais aussi beaucoup d’autres. Du coup, j’avais peur des bourdes dans ma vie professionnelle et je perdais beaucoup de mon assurance. Je contrôlais et vérifiais plusieurs fois la même chose, moi qui suis plutôt sûre de moi d’habitude (composer un numéro de téléphone par exemple, ces 10 petits chiffres à mémoriser, ça devenait insurmontable... Boooouuuuuh ! ) Mais le plus gros reproche que je pourrais faire à ce médicament, c’est un état de fatigue hallucinant. Malgré une cure de vitamine C, des compléments alimentaires et une vie à peu près saine, j’étais fatiguée en permanence. Et le soir, impossible de m’endormir. Autre effet : on n’a envie de rien. D’habitude quand on arrête de fumer, au bout de quelques jours on a une super pêche. Avec le Champix, rien. Même pas une frénésie de musique, de sport, de chocolat ou d’achat

de fringues pour compenser tout cet argent économisé ! Je peux mieux comprendre ce que j’ai lu sur certains sites sur l’état dépressif de certains patients traités au Champix et les idées suicidaires qui les tourmentaient. Entre l’arrêt de la cigarette qui entraîne forcément une certaine déprime et le Champix qui rend amorphe, on a plutôt envie d’aller se coucher dans un cimetière !

Des fourmis dans la tête Heureusement j’étais motivée et je me répétais : «ce ne sont que quelques semaines difficiles à passer pour se débarrasser de la clope...» J’ai ensuite diminué la dose à un seul comprimé par jour. J’aurais dû récupérer beaucoup d’énergie et aller beaucoup mieux. Être un peu plus nerveuse aussi, mais c’était gérable. Le problème c’était ces fourmis que j’avais en permanence dans la tête et cette absence totale de discernement. Jusqu’à cet accrochage, (toute seule, ma voiture s’est mise à aller cogner dans un mur...), sans gravité, mais qui m’avait remis les idées en place. Mon cerveau ne fonctionnait plus de la même façon. Il avait été chimiquement modifié et j’espérais que les dégâts ne seraient pas irréversibles. J’ai arrêté les cachets. Je n’avais plus de nicotine dans le sang, mais l’envie de fumer restait présente. Alors, quelques semaines plus tard, j’en ai grillé une...

À ceux qui partent, ceux qui reviennent, ceux qui restent. À l’heure du rentable, il est si rare de constater que l’homme peut encore créer, gratuitement, juste parce que c’est bon, juste parce que c’est rassurant. Que ce soit l’œuvre d’un homme ou d’une succession d’individus, peu importe, le geste est là. Empiler les galets comme autant de rouleaux qu’il a fallu apprivoiser. La création comme rempart à tout ce que l’on sait faire de plus cruel. Un mémorial pourtant bien fragile qui rappelle que ce qui a été si dur à établir, si abouti dans l’instant, pourrait aussi basculer à la prochaine vague, au prochain coup de vent. Une stabilité bien précaire et dont nous devons pourtant apprécier l’harmonie. A quoi bon se soucier de ce que seront ces pyramides demain, elles sont pour le moment le sanctuaire commun et personnel d’une seconde de repos. Evidentes et surprenantes, elles sont ce que l’on sait faire de plus simple, de plus admirable.

Tu veux qu’ on en parle

Dans le viseur d’Anema

Sans clope,

C’est quoi la tendance ?

Allez, j’ose !

Je sais, c’est l’été, il fait 40° à l’ombre et pourtant, mes boots sont encore collées à mes petits petons ! Message personnel pour les franchises : pitié ! Arrêtez de nous servir vos collections de l’Hexagone ! Même si je suis devenue addict à mes petites boots couleur camel en cuir, mes pieds et mes chaussettes demandent grâce après une journée enfermées ! Nous sommes en été bordel ! On en a marre de se taper les collections automne hiver ! Malgré cela, Mamzelle Cerise résiste encore et toujours à l’envahisseur (la chaleur). Pour les jours de pluie, elles sont idéales, mises en avant juste au-dessus de mon petit slim taille (trop) basse et de ma tunique (inconditionnelle romantique). Pour les samedis après-midi avec les copines, un petit short débardeur et je les sors encore ! Qu’est-ce qu’une fournaise dans les pieds quand on sait qu’on est mignonne à souhait ? Bon, un conseil : mettez des chaussettes et lorsque vous les enlevez, faites-le sur le balcon pour pas que Doudou s’évanouisse en pensant flairer un animal mort dans la chambre. (Note pour moi-même : la prochaine fois, ouvrir la fenêtre et mettre la faute sur le chat !)

spécial fiesta Réalisée par Justine Lancelle de Make Up, maquilleuse professionnelle. just.l.makeup@gmail.com

Sur la plage abandonnée

La dernière fois que j’en ai porté, je devais avoir 12 ans... Je l’adorais mon maillot Bisounours ! Aujourd’hui, à 34 ans j’y reviens. C’est ma copine Chouchoute Garnie qui a lancé le mouvement l’été dernier en se pointant avec un magnifique maillot une pièce bleu canard. Je l’ai trouvé tellement belle, cependant je ne me voyais pas porter ce genre de chose moi-même. Et puis, cette année j’ai franchi le pas en craquant littéralement sur un modèle fleuri de chez Morgan. Dans la boutique je n’étais pas encore sûre de mon coup, mais une fois à la maison c’est le regard de mon homme qui a fini de me convaincre. Le plus : je peux porter mon maillot une pièce comme un body avec une jupe, un short et même un jean ! Le super plus : j’ai l’impression que mes bourlets disgracieux sont lissés sous la matière. Le méga plus : je me sens hyper glamour Graaaouuuuu ! Lau.M

Astuce minute !

Dans la catégorie produit inutile, je pensais que les marques avaient fait le tour de la question… Mesdemoiselles, je vous présente le PATCH EYE LINER. Entendez par là : un eye-liner déjà dessiné à coller sur vos paupières. OK, il y a de l’idée : c’est mignon, c’est symétrique, ça colle (et ça se décolle surtout). Vous sortez de chez vous toute contente et BIM ! Vous avez l’air ridicule lorsque vous vous rendez compte que vous souriez aux gens qui vous sourient parce qu’en fait... Et bien l’un de vos chers patchs s’est volatilisé... Non laissez tomber ! Le petit patch se décolle très (trop) facilement. Surtout que : personne ne sait vraiment quel produit est mis dans cette colle, si ça commence à gratter DANGER !! Virez-le et zappez-le ! Mieux vaut une paupière naturelle qu’une paupière rouge et gonflée !

Tout d’abord la base d’un maquillage réussi, c’est une belle peau, alors on hydrate mesdames, on hydrate ! Ensuite pour la tenue tout le long d’une soirée endiablée on opte pour des produits waterproof. Vos jolies pommettes resteront roses plus longtemps si vous utilisez un blush crème. Maquillez vos yeux selon l’humeur du soir et déposez en petite quantité le produit que l’on appelle « Aqua Seal », de Makeup For Ever, il a le pouvoir magique de rendre tout fard à paupière complètement waterproof !!! Ornez vos cils d’un mascara waterproof. Pour les lèvres: crayonnez les complètement, déposez le rouge à lèvres et poudrez celui ci, puis remettez une couche de rouge, tenue assurée... Après une nuit agitée la peau comme le corps à besoin de se recharger en eau...Alors n’hésitez pas , rien de mieux que la Miracle sleeping cream de Garnier en couche épaisse et pour les regards un peu gonflés le coup des rondelles de concombre frais sur les yeux, ça marche ! Vous savez tout alors profitez de tout et abusez du reste....

Test

Le petit plus Mamzelle Cerise Les filles : coupez votre respiration ! (Non vraiment je suis sérieuse). Elle s’appelle MYFITNESS GAINE et elle marche cette saleté ! Finies les nombreuses heures d’Instagram où je me creuse la tête à me demander comment la Kim Nationale fait pour avoir une taille aussi marquée. Et comment Nabilla (oui, oui Nabilla vous savez la jongleuse aux couteaux ) faisait pour être aussi fine sur ses photos. ELLES TRICHENT !!! Évidemment ! Et elles utilisent une gaine de sudation pour le sport ! Ni une, ni deux je la commande ! La un bijou de la Petite Plagiste commerciale me recommande une taille 34 (je fais du 40 en temps normal). Hésitante, je pars sur la taille 36. Bonne pioche, après avoir passé 30 min (je ne déconne pas) à souffrir le martyre avec chéri qui essayait de me la mettre (bande de Inspiration romantique. Oui j’en veux pervers !) elle s’est finalement ajustée. L’expression avoir le souffle encore ! Avec La Petite Plagiste. De jolis coupé ne m’a jamais autant inspirée. Je l’ai laissé environ 45min bijoux finement dessinés ornés de perles le temps de m’adapter, puis le lendemain un petit tour au cours de de Tahiti ou de cristaux semi-précieux. RPM à la salle de sport et WÔW ! Beaucoup plus transpiré qu’en Là je craque. Après un passage express dans un de mes magasins qui distribue temps normal. Après un mois d’utilisation (uniquement pendant ses créations, je ne pouvais plus m’en mes séances de sport 2 à 3 fois par semaine) le choc : - 4cm au passer. Émilie, la créatrice nous présente niveau de la taille, un ventre effectivement plus plat, et une gaine son univers : doux, rêveur ou elle partage qui s’enfile toute seule ! Le résultat est incroyable. Bon le prix à avec nous ses inspirations. 70 euros est assez incroyable aussi … Mais pour le coup, c’est un Les infos sur les revendeurs sont sur sa achat que je ne regrette vraiment pas ! myfitnessgaine.fr . page Facebook.

Le coup de coeur :

La coiffeuse a domicile Comment va-telle faire mon shampoing ? C’est vrai, ça : la tête à l’envers dans la douche ? C’est quand même le moment que je préfère quand je vais chez mon coiffeur habituel. Et puis, on va s’installer comment ? Avec ou sans miroir ? Est ce que ça va quand même ressembler à un moment pour soi comme lorsque l’on va en salon ? Toutes mes interrogations se sont envolées lorsque Elodie a franchi le pas de ma porte. Sourire tranche papaille, ses deux mallettes à bout de bras... Petite pause café histoire de faire connaissance et place au diagnostique. Sans miroir, face à la mer que j’ai la chance d’admirer depuis ma terrasse. Je lui fais confiance, elle sait ce qu’elle fait. Cela fait cinq ans que la belle a lancé sa boite Koif à kaz. Finalement, j’apprécie le fait de ne pas voir ma tronche dans un miroir pendant que l’on me coupe les tifs. C’est un peu

comme un relooking à l’aveugle, surprise ! Quant au shampoing, Elodie possède un bac gonflable qu’elle m’accroche au cou. Je suis assise et confortablement installée, la tête dans mon évier. Elle a installé une douchette au robinet. C’est cocasse mais parfait ! Deux heures de travail plus tard, je comprends le plaisir que l’on éprouve à se faire coiffer chez soi. J’imagine aussi que ce moment peut parfaitement se partager entre copines autour d’une après-midi girly. Le petit plus qui fait la différence : le prix. Moins cher qu’en salon et les économies que je réalise en ne prenant pas mon véhicule. La coiffeuse à domicile, testée et approuvée ! Lau.M Koif à Kas se déplace de la Saline à la Possesion. Tél : 06 92 90 16 95. 27

Tu veux qu’on en parle

Pour éliminer les points noirs. Presse un citron et ajoute du bicarbonate pour former une pâte épaisse. Applique pendant 20 minutes et rince avec de l’eau froide. That’s it !

Oublie Ca !!!!!!!!!!!

Vous rêvez d’un maquillage qui tient toute la nuit, même sous 40 degrés ? On vous dit tout !

Éveil des sens : le progrès au service du bien-être

La Luxoponcture

Comment ça marche ? La technique LUXO stimule les points réflexes du corps par un rayonnement infrarouge. Une méthode douce, naturelle, indolore et sans risque. Propriétés : Rééquilibrage de l’organisme, induction d’effet relaxant, diminution des comportements compulsifs. Résultats : réduit le stress et les troubles du sommeil, lutte contre le surpoids, aide au sevrage tabagique, effet lifting, atténue l’inconfort de la ménopause etc...

Le Yiashi Dome ou Sauna Japonais

Comment ça marche ? Les infra rouges longs bio compatibles sont des micro- ondes produites par le soleil. Ils pénètrent uniformément toute la surface corporelle et déclenchent l’activité cellulaire. Se produit alors une élévation de la température corporelle permettant de dépenser jusqu’à 600 Kcal. Propriétés : il génère une sudation accrue et profonde ce qui purifie, régénère et rééquilibre l’organisme en éliminant les toxines et en restimule les fonctions non vitales. Résultats : ils sont probants grâce à la perte d’1à 2 kilos de masse grasse par séance équivalant à la dépense énergétique d’une course de 20 Kilomètres. Plusieurs cm de perdus en amincissement, mais aussi une surprenante et efficace récupération après effort physique intense. Effet relaxant et déstressant mais aussi amélioration de l’état cutané.

IRH Cocoon

Comment ça marche ? Appareil de thermo sudation multi-sensoriel où tous les sens sont stimulés. Cet appareil associe infrarouges longs et vapeur hammam (ou Hydrofusion), et combine les effets bénéfiques d’un matelas vibromassant, d’huiles essentielles, de chromothérapie (lumières), d’un environnement musical et d’un souffle d’oxygène enrichi sur le visage. Séance seule ou agrémentée d’application de dermo- cosmétique spécifique, suivie ou non de modelage et massage non thérapeutique. Résultats : Amincissement (silhouette, réduction de la peau d’orange, cellulite..) Détoxification (élimination des toxines, drainage, anti-âge, tonification …) Anti-Douleurs et bien-être (stress, fatigue, sommeil équilibré, récupération musculaire…)

Vanessa, 31 ans, est chef de projet eau/hygiène/assainissement pour des ONG. Depuis 2011, elle a sillonné le Pakistan, les deux Congo (RDC et Brazzaville), le Kurdistan irakien et plus récemment le Myanmar (Birmanie). Dans sa poche, un carnet et quelques crayons qu'elle emporte partout. Vanessa pratique le « sketching » ou l'art de se poser quelque part et de dessiner ce que l'on voit, dans des carnets de voyage. Anna Le Bec Publi-reportage

Nadia Soulier a ouvert l’institut Éveil des sens il y a depuis quatre ans à Saint-André, avec la collaboration de son époux. Situé un peu à l’écart du centre-ville pour des raisons de confort et de tranquillité pour la clientèle, le couple se partage les taches. Madame s’occupe de la partie esthétique traditionnelle avec son éventail de soins : épilations, soins du visage, beauté des pieds, des mains, maquillage… Monsieur quant à lui se passionne pour les appareils de soin de pointe dédiés au bien-être, mettant à profit ses compétences de Professionnel de santé, pour une utilisation optimale des quatre techniques proposées. Notons que l’espace de bien être offre un accompagnement sérieux portant notamment sur le rééquilibrage alimentaire. En outre, Eveil des Sens dispose d’un impédance mètre lui permettant de réaliser des bilans gratuits incluant le calcul d’indices de masse corporelle, de masse graisseuse, maigre, l’âge viscéral, etc.

Ce travail, elle l’aime passionnément, mais celui-ci peut s’avérer éprouvant. Car l’urgence, c’est son quotidien : déplacements de population liés à la présence de groupes armés, reconstruction après des inondations dévastatrices, camps de réfugiés. Difficile de décompresser et de décrocher de son travail quand on est confrontée à tout cela.

C’est lors de vacances en Sicile en 2010 qu’elle commença vraiment, avec cet objectif : un croquis chaque jour pendant toute la durée de son séjour. Ses dessins, des débuts timides, se sont progressivement transformés en passion. Aujourd’hui, ils ont pris de la place dans sa vie et ont modifié son regard sur le monde. « J’observe toujours les choses comme si

j’allais les dessiner, même si je ne le ferai jamais. Je peux tout raconter, c’est mieux qu’une photo et plus fort qu’un souvenir. Je suis imprégnée des émotions, de mon état d’esprit du moment, chaque détail, chaque couleur, tout est gravé en moi. Et puis, ça ne demande ni eau, ni électricité», raconte-t-elle d’une voix malicieuse.

Médicoon

Une prise en charge globale est nécessaire pour maintenir l’équilibre entre la Santé, la Minceur et le bien-être. C’est pour cela que, Eveil des Sens, propose des protocoles adaptés en fonction des besoins de chacun. Ce dernier reçoit tous les jours uniquement sur rendez-vous.

Comment ça marche ? La Rolls-Royce des palper-rouler intégrant des programmes Heath- care réservés à l’usage de professionnels de santé. Méthode révolutionnaire, la Multi Micro Stimulation Alvéolaire est la seule technologie capable d’assurer 1180 points de micro stimulation par dm² sans lésions des tissus. Propriétés : Préhension de la peau, diffusion d’une onde biomécanique et action ondulatoire se propageant dans le respect de l’architecture tissulaire . Favorise l’échange de fluides et stimule la lipolyse. Activation des fibroblastes, de la production de fibres élastines et de collagène. Résultats : Réduction des zones de surcharge graisseuse, re-modeler la silhouette et re-dessiner des contours harmonieux, redensification des tissus relâchés et atténuation des rides et ridules et stimulation de la circulation collatérale des membres inférieurs …

Éveil des sens, 47 bis lotissement Satec, chemin Lagourgue à Saint-André. Téléphone : 02 62 52 15 15 ou 06 92 65 20 74. Tarifs préférentiels et facilités de paiement.

DESSINER ET TISSER DES LIENS

UNE PARTIE D’ELLE-MÊME C’est au Congo qu’elle a offert pour la première fois un de ses dessins. Elle en donne rarement, c’est un peu une partie d’elle-même... Mais pour Paulin, que les gens appellent « Manionio » (« sauterelle » en Swahili), elle a fait une exception. Il fait partie de son « staff » en Brousse. Leur travail est intense en émotions et en fatigue, et ce jour-là, elle invite son équipe à pêcher à la rivière, pour se détendre et passer une belle journée tous ensemble. Les heures passent, agréables et loin du stress quotidien, quand Vanessa aperçoit Paulin sur la rive opposée dans un magnifique contre-jour. Elle le dessine presque d’un trait, comme une image qui s’impose soudain à elle. En fin de journée, Paulin trouve le dessin qui dépasse du sac de Vanessa. Il se reconnaît, le dessin lui plaît, il se trouve

beau, sourit, et Vanessa le lui donne, aussi spontanément qu’elle l’a réalisé. Ce sont des instants comme celui-ci qu’elle compile dans ses carnets. Voir la beauté partout, se souvenir d’un moment et en garder une trace à jamais. SUR LA ROUTE Il y a des dessins que Vanessa raconte, qui vous font voyager et vivre l'histoire avec elle. Elle m'a parlé de cette route de l'impossible au bord de laquelle elle construisait des sources. « J'y suis tellement tombée en panne de voiture que tous les routiers du coin me connaissaient ! Il faut en moyenne 12 heures pour faire 190 km... » Cette route elle l'a dessinée. Pendant une énième panne de voiture, coincée derrière un gros camion. Comme elle devait attendre que le problème soit réglé et qu'elle se

trouvait au milieu de nulle part, elle s'est placée en face et s'est mise a dessiner d'une traite le camion sur la route. Puis sans qu'elle s'en rende compte, la route reprenait. Elle n'a même pas eu le temps d'y mettre de la couleur, le dessin est tel quel, brut, en noir et blanc. Il peut sembler banal et pourtant c'est son dessin préféré. Elle m'a avoué qu'elle aimerait bien revoir cette fameuse route, malgré toutes les pannes de parcours, Vanessa y a travaillé, fait des rencontres et vécu des choses marquantes. C'est tout cela que ce dessin signifie. C'est tout ce que l'on peut lui souhaiter de faire bonne route, enfin, à condition de revenir à chaque fois avec de beaux dessins ! Juste pour nous faire partager à nouveau ses histoires et ses magnifiques carnets de voyage...

Dessiner, surtout pendant ses missions, la détend, lui permet d’évacuer le stress, de se sentir moins seule, d’observer et de comprendre le lieu où elle se trouve, mais aussi de créer une interaction avec les gens qui l’entourent. Dans un métier où la compréhension de l’autre est essentielle, ses carnets l’ont amenée à tisser des liens et à vivre certaines anecdotes très drôles qu’elle raconte le sourire aux lèvres. « En mai dernier, au Myanmar, j’accompagnais une collègue au marché. Arrivée sur place, je décide de l’attendre un peu plus loin sur la jetée pour m’asseoir et dessiner un peu. Je m’installe, sort mon carnet et très vite un attroupement se crée autour de moi : hommes, femmes, enfants, personnes de tous âges et milieux sociaux. Ils regardent, commentent sans que je comprenne, touchent le carnet, me sourient, montrent les bâtiments en face que je dessine. Un homme s’est même improvisé vigile pour que les gens autour de moi ne me bousculent pas ! Quand ma collègue m’a téléphoné pour savoir où j’étais, j’ai dû lui dire de chercher la foule près de la jetée, que j’étais juste derrière, et elle a éclaté de rire ». Le dessin a changé son regard sur les choses et Vanessa le sait. Pendant presque un an, au Pakistan, elle en a été privée. Pour sa propre sécurité, impossible pour elle de rester immobile en extérieur. Frustrée de ne pas pouvoir raconter les rues, la population chaleureuse et les foulards multicolores des femmes, elle dessinait ce qu’elle voyait à la fenêtre, comme certains levers de soleil dans la brume. Au Congo en 2013, elle a pu s’y remettre et partager à nouveau des moments mémorables grâce à ses petits carnets. « Je logeais dans l’église de Nia-Nia, un tout petit village de brousse et travaillais quasiment 7 jours sur 7. Un dimanche, je rejoins un ami qui jouait aux dames. Je m’installe sous un manguier et dessine du linge étendu un peu plus loin. Des personnes s’approchent et regardent ce que je fais. Quelques minutes plus tard, une femme me fait remarquer qu’il manque un jean sur le fil à linge et un autre que le t-shirt n’est pas du tout de cette couleur. Un vrai débat s’est installé et c’était très drôle », me dit-elle.

Argt ! De Flo aux Centre du monde éditions est en vente dans toutes les bonnes librairies.

La porcelaine est la matière première qu’utilise Mlle Gentils pour réaliser ses bijoux.

Ses créations sont réalisées en très petites séries, elles sont toutes sculptées et peintes à la main.

Mlle Gentils aime les bleus et l’or. Elle puise son inspiration dans l’univers sous marin, les abysses, mais aussi dans la faune, la flore. Son style ? Onirique.

Tout fraichement arrivée à La Réunion, Mlle Gentils s’illustre dans ce que l’on appelle l’artisanat d’art. Graphiste de métier, plasticienne, designer d’objet, peintre, la Bretonne réalise actuellement de collections bijoux en porcelaines. Des pièces uniques façonnées et ornées par la main de Mlle Gentils. Lau.M Babouk Photo

Mes amies allemandes, juste indispensables.

La créatrice s’influence beaucoup des éléments de la nature. Elle utilise notamment les oursins pour réaliser des moules.

Dans certaines pièces, l’artiste a gravé des motifs ce qui lui permet de réaliser des effets de matières.

Points de vente : Case Nature à Saint-Pierre et à l’Éperon et sur le Facebook de Mlle Gentils. 33

Les beaux jours arrivent... Et nos envies de fraîcheur avec... De l’eau!!! Oui, mais Détox s’il vous plaît ! Elles font le buzz, s’affichent près de nos bikinis et paréos, et nous promettent sans complexe de nous rafraîchir tout en nous faisant du bien... TEST! Karine F.

Faites dénerver votre foie gras par votre charcutier préféré. La veille, assaisonnez votre foie gras : du sel, du poivre (et tout autre exhausteur de goût) et l’alcool de votre choix. J’ai opté pour du vin blanc moelleux (mais avec un mélange cognac et porto c’est pas mal aussi), ainsi que du cacao amer. Pour un lobe de 400 à 500g, il faut compter 4g de sel, une pincée de poivre et d’épices et quelques gouttes de vin. Laissez reposer au réfrigérateur.

Les eaux détox, c’est quoi? De l’eau, des fruits, des herbes aromatiques, parfois des épices, à concocter soi-même et qui, au gré des ingrédients choisis et de leurs associations’ nous permettraient d’éliminer, d’éradiquer les toxines, de se doper en bonnes vitamines et de faire le plein d’anti-oxydants. Vous avez l’impression de vous balader dans le rayon para de votre pharmacie préférée ? Non, vous êtes juste devant votre frigo ! Le principe est simple... C’est « homemade », avec des produits de notre quotidien, forcément très bon pour notre santé et notre capital détox... J’ai fait un peu à l’envie : un quartier de citron, la même chose pour le tangor, 3 à 4 lanières de gingembre frais, 2 feuilles de menthe ciselées, et mon bocal rempli à moitié de tout le reste des fruits. J’ai ensuite rempli avec l’eau minérale et disposé au frais pendant une nuit.

Le Jour J

En vrai : En partant de mon frigo : un citron, un tangor plus tout jeune, une papaye, un demi ananas, du gingembre frais, de la menthe.

Le jour J, disposez votre foie gras, la partie lisse du lobe sur un rectangle de film étirable alimentaire, relevez sur la largeur et formez un boudin avec le papier sulfurisé en maintenant de chaque côté avec vos doigts. Renouvelez l’opération 4 fois, en veillant à ne pas former de bulles d’air.

Faites cuire au bain marie pendant 20 minutes (retournez le à mi cuisson). J’ai utilisé ma marmite à riz et son panier vapeur.

la pepite L’instant present

Une fois votre foie gras légèrement refroidi, retirez les films. Récupérez au maximum la graisse du foie. Elle vous servira pour recouvrir votre bloc de foie gras et favorisera sa conservation. Laissez reposer au frais 1 à 2 jours avant de déguster!

Elle se trouve à Petite-Île, oui Madame ! Sortons un peu de nos grosses villes et empruntons la route du Sud ! C’est en septembre dernier que je suis tombée sous le charme de la cuisine de Céline et de Benjamin. Cela faisait un petit moment que l’adresse m’avait été soufflée, j’avais hâte d’aller l’essayer et c’est entre copines que j’ai testé « L’Instant présent ». Très sensible à la cuisine italienne, c’est en toute logique que mon choix s’est porté sur la Melanzana alla parmigiana – aubergines à la parmesane, en entrée (9€) – puis sur la Fregola Cozze e Zuchini (19€). Mon ventre gargouille rien que de vous en parler… Sorte de petites pâtes cuites tel un risotto avec des moules (de Bouchot, svp) et des courgettes. Mamma Mia !! Un grand moment de cuisine… Et je ne vous parle pas des desserts, à l’image du reste… Magique. Étant donné que la carte change tous les 2 mois, ce sont donc de nouvelles découvertes que vous ferez en décembre, puis une nouvelle carte pour janvier/février. Personnellement, pour cette nouvelle carte estivale datant du mardi 3 novembre, je tenterais bien les Croustilles de foie gras sur lit de roquette (17,50€) ou le Carpaccio de pulpo (8,50 ou 17,50€). Il y a également le Tartare de bœuf au couteau de « L’instant présent ». Il n’y a plus qu’à choisir… Bon appétit ! Marie. L’instant present 129 rue Mahé de Labourdonnais à Petite-Île. Tél : 02 62 09 33 64

Le coin des malins Que faire ses jaunes ? Vous vous lancez dans des meringues, des rochers ou encore dans la confection de sorbets ? Et vous voilà avec des jaunes d’œufs sur les bras. La grande question existentielle se pose à vous : qu’en faire ? Réponse. Les conserver

Si vous comptez les utiliser plus tard, il est possible de garder les jaunes d’œuf maximum quatre jours au réfrigérateur. Pour les congeler, attention, pensez à incorporer un peu de sel à vos œufs, mélangez pour le faire dissoudre et congelez. Ne jamais les réutiliser crus, une fois congelés.

Les utiliser

En recettes sucrées : crème anglaise, crème pâtissière ou encore la crème catalane pour une tarte sablée avec des fraises. En recettes salées : le jaune d’œuf sert à de nombreuses sauces (la mayo ou encore la sauce Hollandaise au citron). Gnocchis maison, tagliatelles carbonara, croquettes de pomme de terre, boulettes de bœuf à l’aubergine… 35

Les pieds dans le plat

Verdict :... Detox, je n’en sais rien, mais c’est bon pour le moral : c’est frais, un peu piquant avec le gingembre et l’association avec la menthe est parfaite ! Et en bonne blogueuse que je suis, les eaux détox je suis fan... Mais je suis encore plus accro de mes petits bocaux !

Tartare Pour le Tartare : 500g de thon, 1 avocat, 6 à 8 fraises, 2 minis concombres, deux tiges de ciboule, 1 tige d'oignon vert, le jus de 1/2 citron, une cuillère à café de mayonnaise, 2 cuillères à café de moutarde forte, du sésame torréfié, du tabasco, du sel, du poivre. Pour vos tuiles : 60g de beurre pommade, 60g de farine tamisée, 60g de beaufort ou autre fromage à pâte dure de votre choix, 2 blancs d’oeufs, du sésame, du sel, une cuillère à café de massalé

Battez votre beurre jusqu’à obtenir une préparation souple et crémeuse. Ajoutez la farine et le fromage préalablement râpé. Incorporez puis ajoutez progressivement les blancs puis les épices. Sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, formez vos tuiles : elles doivent être fines et régulières ( vous pouvez utiliser un emporte-pièce). Enfournez 8 minutes. Laissez refroidir à température ambiante le temps de préparer votre Tartare. Torréfiez votre sésame quelques minutes dans une poêle bien chaude (sans matière grasse). Réservez. Hachez très finement l'ensemble de vos ingrédients. Dans un bol, mélangez le jus de citron, la mayonnaise, la moutarde et le tabasco (selon votre goût). Salez et poivrez. Incorporez délicatement vos autres ingrédients. Rectifiez l'assaisonnement puis réservez au frais.

Pour votre liste de courses : 500g de crème liquide, 60g de sucre roux, 3 feuilles de gélatine alimentaire, 5 à 6 tangors, 3 fruits de la passion, 1 à 2 cuillères à café de cardamome (ou autres épices : vanille par exemple), du sucre.

Faites ramollir votre gélatine dans de l’eau froide. Faites chauffer votre crème liquide avec le sucre et la cardamome. Un peu avant l’ébullition, retirez du feu et incorporez la gélatine. Laissez refroidir quelques instants puis remplissez vos verrines. Faites prendre au frais au moins pendant 2 à 3 heures. Préparez votre coulis exotique : disposez vos suprêmes de tangors dans une casserole, avec un fond d’eau et une cuillère à soupe de sucre, et faites compoter doucement. Ajoutez la pulpe des fruits de la passion. Votre préparation ne doit pas s’assécher, rajoutez un filet d’eau au besoin et faites cuire pendant environ 10 minutes. Mixez votre préparation et réservez au frais. Une fois cette dernière bien froide, remplissez vos verrines. Réservez de nouveau jusqu’au service. 37

Dressez vos assiettes à l'aide des emporte-pièces dans l'ordre suivant : tuile, Tartare, tuile, Tartare. Finissez par le sésame torréfié.

Difficulté : Prix : € Temps de préparation : 30 minutes Temps de cuisson : 8 minutes Temps de pause : 1 heure

INGRÉDIENTS

Difficulté : Prix : €€€ Temps de préparation : 30 minutes Temps de cuisson : 8 minutes Temps de pause : 1 heure

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Le Cas de Joe

Retrouvez les BD streaps de Pabloush sur www.blog.pablobuisson.fr

ma production, je mets l’accent sur ce mode de représentation (pour la chouette par exemple) pour exprimer la conscience de la nature qui nous perce à jour, nous questionne. Le tout présenté dans des cadres en bois recyclés provenant de la démolition d’anciens bâtiments.

vivre sur un continent, cela ne fonctionne pas. De ce fait, mon cœur est partagé entre mes deux îles qui sont complémentaires : l’île intense et l’île de beauté. Quel beau cadre de vie et d’inspiration !

Dana tu es graphiste, peintre, plasticienne, illustratrice ... Tout ça à la fois ? J’ai été graphiste puis directrice artistique pendant 14 ans et depuis, j’enseigne ce métier passionnant. Je fais de la peinture depuis que j’ai 3 ans. Plasticienne avec plaisir avec le collectif Twalko et je reviens vers l’illustration et le lettering dans mes dernières productions.

Carte Blanche

Parle-nous de ton travail, comment a-t-il évolué depuis tes débuts ? J’ai toujours eu un fil conducteur, le plaisir et l’émerveillement. En arrivant à la Réunion, c’est la lumière et les couleurs de la nature qui ont créé ma palette de peintre, comme une sorte de révélation colorée. Ensuite, je me suis laissée porter par mes voyages ainsi que l’observation sous-marine et végétale.

DANA

Pseudo : Dana Artiste depuis ? Toujours ArrivEE A la REunion : mars 1992

C’est une artiste discrète. Grande dame, belle brune au sourire tranche papaye, elle n’en reste pas moins une artiste complète. Graphiste, peintre, plasticienne, illustratrice. Dana était cette année la tête d’affiche du Pimp My Deck, réunissant la crème artistique locale. Elle nous ouvre les portes de son univers et nous offre pour l’occasion un poster réalisé tout spécialement pour vous !

De ton travail, nous connaissons des toiles aux ambiances chaotiques, en relief, abstraites, mais empreintes de couleurs chatoyantes. On connait également tes autres dessins, faits de noir et blanc, des aplats au réalisme millimétré, très froid... c’est un peu paradoxal tout ça … Oui, car c’est une partie plus symbolique de

La nature que tu représentes n’est pas colorée : pourquoi avoir laissé tomber la couleur vive ? Le moment de faire une pause colorée s’est imposé naturellement pour faire passer un message plus direct, plus clair et épuré. Montrer la nature sans son exubérance de couleurs, c’est une posture pour la percevoir d’une manière plus intime. Tu es très discrète dans le milieu artistique local, pourquoi ? Pour me nourrir des autres, j’ai besoin d’avoir une palette de personnes très différentes dans mon entourage. Cela me permet de nager dans tous les milieux sans me sentir « attachée » à un en particulier. C’est ma part de liberté et j’y tiens ! Tu fais des aller-retour entre la Réunion et la Corse, tu es une vraie îlienne… Comment ça se traduit chez toi ? Tous les ans, je retourne dans mon île natale (oui une vraie îlienne), j’ai déjà essayé de Retrouvez l’artiste sur www.dana-artiste.fr

Lau.M

L’Égypte ancienne et la plongée sous-marine ont longtemps fait partie de tes passions, elles ont d’ailleurs beaucoup influencé ton travail pendant plusieurs années, peux tu nous expliquer de quelle manière et est-ce que toujours le cas aujourd’hui ? J’aime la contemplation plongée dans un univers, que ce soit celui de la nature (le plaisir du coup de palme ou de marcher pieds nus sur la mousse dans la forêt primaire), ou dans celui de l’esthétique des civilisations anciennes… Pour ce qui est de l’Égypte ancienne, tout a commencé dans les livres d’histoire de l’art de ma maman quand j’étais enfant…des heures à regarder les photos des bas-reliefs et des peintures qui ornent les temples ont exercé sur moi un pouvoir de fascination qui est encore d’actualité. Le raffinement du trait et du graphisme, la singulière conception de l’espace me touchent beaucoup. J’ai pu réaliser mon rêve avec un voyage exceptionnel en Égypte, dans cette immense oasis en forme de papyrus traversé par un fleuve mystérieux…un vrai bonheur !

La nature occupe une place centrale dans ton œuvre, du support à la représentation, pourquoi est si important pour toi ? Pour moi, la Nature est toujours inscrite dans un moment d’émotion, afin de se sentir en connexion... Et pour rappeler qu’il est urgent et très important de se questionner sur notre rapport à elle, et sur les choix à faire sur nos comportements à Quelle est ta dernière frustration artistique ? adopter pour le futur. Je suis toujours frustrée de ne pas avoir le La nature, ce message de paix temps de réaliser tous mes projets, même si universelle, on en a bien besoin j’essaie d’être une « femme-orchestre » ! en ce moment, vous ne trouvez pas ? Et ta dernière satisfaction ? L’expo au Bastion de Porto-Vecchio,un monument qui date du XIIe siècle.

Festival du film fantastique à Saint-Philippe

On se tape l’affiche

C’est un poète rappeur, un charmeur très respectueux des femmes. Il est direct, mais subtil. Il est raffiné, mais très cash... Bref, vous allez vivre un moment de charme avec un homme chic et choc… Intelligent, drôle, un homme un vrai. En fait, j’ai craqué complet. Moi qui ai l’habitude de driver, alors là il a complètement retourné la situation à son avantage. J’étais sous son charme. Le seul hic c’est qu’il aime sa femme ! Mamzelle Point G Babouk Photo

Mamzelle Point G : si le sexe était une musique ? Alex Sorres : lente, mais pas un slow. Une chanson de Gainsbourg ! « Je t’aime moi non plus », ou une de Ticoq Velay « ah i fait noir i fait frais dehors » (gros rire) Mamzelle Point G : es tu chanteur pour draguer les meufs ? Alex Sorres : je ne sais pas. Non, je ne crois pas ! ...Mais je suis malade…psychologiquement fragile…AIMEZ-MOI ! Mamzelle Point G : pour toi le câlin idéal est-il : hip-hop, rock ou hardcore ? Alex Sorres : il est avec celle que j’aime et il est MALOYA ! Mamzelle Point G : si ton sexe était un instrument ? Alex Sorres : euh…un micro ! (rires) et la avec Sarah, notre photographe , il s’amuse à ouvrir et fermer les mains pour définir la taille du micro… décomplexé ! il reprend : un instrument à vent à mettre en bouche, une trompette, un saxo, un harmonica. OK, ça c’est dit ! Mamzelle Point G : si le corps de la femme était un instrument ? Alex Sorres : il se tapote la cuisse : un roulèr ! Ah, mais fo pas tro cogne a li ! Une guitare ! Pour ses courbes. Un kayamb ! mais fo pa tro secouye a li ! Un piano ! pour

Mamzelle Point G : tu préfères rouler une pelle à Missy Elliott ou Mary J Blige ? Alex Sorres : Ni l’une ni l’autre !...Sauf si elle est d’accord ! Non en vérité à ma femme… quoique Scarlett Johansson ou Beyoncé ! ! ou bien les cafrines ! comme toi ! (moi !!!!??) ou Babouk Photos (grrrr !!) et on en a plein ici (gros rire, il rigole tout le temps). Mamzelle Point G : trois dernières petites questions à l’envolée... Plutôt Entre-Deux ou Ti Serré ? Ti Serré c’est bien, mais Entre-Deux çà offre plus de possibilités ! Plutôt ti’piment ou gros piment ? Ti piment, mais bien bien fort ! Plutôt Piton de la fournaise ou Rivière du Mat ? Piton de la fournaise ! …Merci Alex !

Aurélien Mengin

Vincent Mengin

« Je démarre seule le travail de création, je réunis dans un book une cinquantaine d’ images très variées qui m’inspirent. Je le feuillette régulièrement. Puis, lorsque je me suis suffisamment imprégnée, je ne les regarde plus. Je laisse mon cœur dealer avec toutes mes émotions jusqu’au moment où une image viscérale jaillit de mon esprit comme un flash. Comme je suis réalisatrice, je travaille l’affiche du festival comme s’il s’agissait d’une séquence de l’un de mes films : j’imagine les personnages, les costumes, la lumière, les cadrages. Au préalable, j’explique à mon père Vincent Mengin, les différents cadrages et la trentaine de postures à réaliser, il est indispensable pour moi que mon père comprenne le résultat final que j’attends, il a la lourde tâche de devenir mes yeux lorsque je me mets en scène. Pour la 6ème édition du festival, je crée une nouvelle espèce «Les Fornacis» , amazone insulaire naît du sable volcanique de la Fournaise. Je transforme le corps des femmes en matière minérale. Le corps de la femme est un leitmotiv dans mon travail.

Vive le latex Je demande à Laurence Donat, ma maquilleuse cinéma avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler sur mon film « Adam moins Ève », si elle aimerait poser pour moi sur l’affiche. Laurence est de suite partante ! Elle trouve la solution miracle pour recouvrir nos corps de sable et que cela puisse tenir sans bouger pendant notre séance de shooting de 3 heures : le LATEX ! Comme une sorte de rituel étrange, j’enduis le corps de Laurence de latex, une odeur nauséabonde envahit l’atelier, je découvre que le Latex, ça pue ! Puis, je colle par centaines des grains de sable jusqu’à faire disparaître la peau de Laurence. L’opération dure longtemps, j’ai de la chance mon modèle est d’une patience incroyable. Au rythme du sable qui glisse entre mes doigts, j’assiste à la naissance de la 1ère Fornacis,

une joie immense m’envahit car à cet instant précis je sais que l’image que j’avais en tête depuis des mois, prend forme et qu’elle est pleine d’émotions et de force. Prête pour le shooting, à son tour Laurence s’attaque à mon corps en suivant la même méthode. Une deuxième Fornacis prend forme. La séance photo peut alors démarrer ! Assisté par ma mère Roselyne, mon père prend les photos. Au rythme des clichés, nous enchaînons les positions, on a du mal à respirer derrière les masques de sables qui recouvrent notre visage, notre peau recouverte de latex et de sable tire. Je pense au travail que fera mon graphiste Nicolas Luquet à partir de la photo et j’imagine le visage de ceux qui découvriront l’affiche la 1ère fois... Quelques palpitations, se sentir vivante... Même pas peur d’écouter les battements de vos cœurs ! »

Mamzelle Point G : en amour , tu es plutôt comme en studio ou comme à la scène ? Alex Sorres : Rahhh , comme sur scène, libre ! Ou gaign aller doucement, vitement, aller devant, derrière…Allonge à terre.. etc ..etc…ETC !

Son actu : actuellement , Alex est en période de création ou comme il dit en « l’amusement » avec ses dalons pour aller vers un prochain album. Il anime des ateliers d’écriture et de MAO avec des jeunes, Alex a également participé aux Acharnés le 14 novembre 2015 .

La sixième édition du festival international de cinéma fantastique se déroulera à Saint-Philippe, du 17 au 20 février 20016. Toute la programmation sur www.festivalmemepaspeur.com

C’ est comme la confiture

« le toucher » et puis ça va du grave aux aigus... Mamzelle Point G : Snoop dogg et De la soul on fait du porno dans leurs clips, serais tu capable d’aller jusque là ? Alex Sorres : Non je respecte trop mes sœurs. Après je comprends, c’est une culture aux USA. Regarde Two pack, il est tellement romantique et gras à la fois. Sa façon de dire je t’aime est sale et brutale, bestiale.

Orchestrée par la réalisatrice Aurélia Mengin, la sixième édition du festival Même pas peur se tiendra du 17 au 20 février 2016 à Saint-Philippe, capitale du cinéma Fantastique ! L'opération communication a démarré et comme chaque année, la création de l'affiche du festival est un enjeu de taille ! Aurélia nous introduit au cœur de sa créativité. Au menu : du sable noir, deux aventurières et un stéthoscope...

La Loi

Le pitch La série met en scène Noah Solloway (Dominic West), sa femme Helen et leurs 4 enfants. Noah, qui peine à écrire son 2e roman, est loin d’être enchanté à l’idée de passer les vacances chez ses beaux parents, enrichis grâce au succès littéraire du beau père qui a déjà plusieurs best-sellers à son actif. À leur arrivée à Montauk, ils font la connaissance d’Alison Lockhart (Ruth Wilson), une serveuse, qui sauve leur petite fille ayant manqué de s’étouffer. Bien que tous deux mariés, Noah et Alison vont être irrémédiablement attirés l’un vers l’autre... L’avis de Bri

L’originalité de « The affair » n’est pas tant dans le scénario que dans sa structure narrative. Ainsi, chaque moment de l’histoire est exploité sous deux angles : le point de vue de Noah tout d’abord, puis la même

période vue à travers les yeux d’Alison. Et toutes les disparités entre les deux récits, qui prêtent à sourire souvent, font l’intérêt de cette histoire d’adultère qui aurait pu sembler banale au premier abord. Un meurtre vient aussi se glisser dans la trame du récit, mais il reste plutôt relégué au second plan dans cette 1ére saison... Dominic West (The Wire) et Ruth Wilson (Luther) crèvent l’écran dans la peau de ces deux personnages brisés par la vie : Noah rongé par la monotonie de son couple, Alison détruite par la perte de son petit garçon de 4 ans. Les rôles secondaires ne sont pas en reste, avec Joshua Jackson (Dawson) et Maura Tierney (Urgences) dans une interprétation émouvante et juste des conjoints trompés...

Une série qui a remporté, pour sa 1ere saison, le Golden Globe de la meilleure série dramatique alors que Ruth Wilson raflait celui de la meilleure actrice !

Buffy the vampire slayer

Buffy summers est une tueuse de vampire issue d’une longue lignée d’élues. Avec l’aide de ses amis, willow et xander, elle combat les forces du mal en suivant les enseignements de son «observateur», Giles le bibliothécaire... Pour la patte «whedonesque» : Joss whedon crée une série où l’humour est omniprésent. Il place ainsi le lycée où étudient les personnages directement sur ce qu’il appelle «the hell mouth» (la bouche de l’enfer), laquelle renferme des monstres de toutes sortes. On fait vite le rapprochement entre cette bouche de l’enfer située au sous-sol et le lycée lui-même, véritable enfer sur Terre pour beaucoup ! Par ailleurs les dialogues sont fins, travaillés, et on remarque un nombre impressionnant de références à la littérature et à la culture populaire au fil des épisodes, ceci établissant un lien entre le fantastique et le réel. Car si le «scoobie gang» tente de sauver le monde de l’apocalypse, buffy, willow et xander restent des adolescents normaux un peu geeks, pas vraiment populaires, qui illustrent les difficultés de la vie au lycée et du passage à l’âge adulte. Parce que buffy casse les codes, un peu comme zen et zolie quoi... Les situations sont souvent loufoques et décalées. Par exemple, des démons et vampires qui se font une partie de cartes dont le butin n’est

pas de l’argent, mais un carton de petits chatons ! Ou un vampire soi-disant très cruel qui ne rate pas un épisode d’un soap genre « Plus belle la vie »... Parce que certains épisodes vous marqueront à jamais : C’est le cas notamment de «Hush» qui a été nominé aux Emmy Awards, dans la catégorie «meilleur scénario».

Michaël Thuillier

Zaï Zaï Zaï Zaï De Fabcaro

Par Bri

Tro i s b o n n e s ra i s o n s d e l a s o r ti r d u p l a c a rd

Dans celui-ci, les personnages perdent l’usage de la parole. Les deux tiers de l’épisode sont donc tournés comme un film muet, tout ceci dans une ambiance à la Tim Burton qui fait froid dans le dos!... Ça fait quelques bonnes raisons de vous enfermer chez vous ce week-end au lieu d’aller à la plage non ?

Zaï Zaï Zaï Zaï c’est l’histoire d’un mec qui s’enfuit dare-dare. De père de famille sans histoire faisant ses courses au supermarché, il devient fugitif ultra recherché. Pour quelle raison ? Pas question de vous le dire, ça tuerait toute l’affaire. Ce petit roman graphique est l’illustration même du décalage. Et pourtant, rien n’affiche la couleur. Il y en a très peu d’ailleurs. Illustration sobre, voire austère, minimaliste et emprunt de réalisme froid. Mais alors quel délire dans les bulles ! On a l’impression de se retrouver dans l’univers de la « Classe américaine : le grand détournement ». C’est comme si on avait trouvé une vieille BD lambda et que l’on avait juste changé les dialogues. Un vrai coup de cœur !

What a world ! De Zep

Siffler en travaillant La playlist de

Vi-Russe

wonderful

Après nous avoir fait marrer avec la phase adolescente de son héros fétiche, Zep nous livre ici un recueil de BD strip publiées sur le blog de l’auteur. Dans What a wonderful world, Zep se met en scène à travers des scènes de sa vie : moments de lose, prises de conscience sur le monde, travers du quotidien… L’ouvrage comme tous ceux qu’a publiés Zep se dévore sans modération.

Les vieux fourneaux De Lupano et Cauuet 1-Ceux qui restent Une belle découverte pour nous et un véritable coup de cœur. Ceux qui restent est le premier tome d’une trilogie (le dernier épisode est sorti en novembre) mettant en scène un quatuor improbable. Trois vieux chnoques, Mimile, Pierrot, Antoine et Sophie la petite-fille de ce dernier. L’histoire est simple, touchante, drôle et piquante. Les dialogues à la Audiard sont justes et bien ficelés. Le graphisme coloré, les dessins réalistes restent doux et accessibles. Une trilogie à mettre dans toutes les mains. Sélection proposée par Bédéland à Saint-Gilles les bains.

On monte le son avec Vi Russe, une nouvelle figure dans le paysage electro de la scène locale. La belle a choisi de nous concocter une petite playlist simple et efficace pour se dire adieu. Se séparer d’un ami, d’un amant ou d’un compagnon. Quand on se dit adieu la musique reste le meilleur vecteur pour se laisser porter vers de nouveaux horizons. Jimmy Hendrix : Foxy Lady Ginzhu : Cold Love Nirvana : Come as you are Jane Added : A war is coming Les Gun’s : Novembre rain Arctic Monkeys : Do i wanna know violent femme : add it up No doubt: don’t speack Queen of the stone age : Go with the flow the doors: The End Bio rapido

Vi Russe se lance dans le mix il y a un an, tenant à pratiquer sur des platines vinyles ; en catimini tout d’abord, puis publiquement avec une première date au Coco Beach en avril 2015 avec le collectif Run Da House. Depuis elle tourne dans les lieux réputés du caillou, (le Zinc, Le Toit, le Cherry, Le Mex, Le passage du chat blanc) et joue pour des structures organisatrices de soirées Artistoprod, ou bien Nayah Event.

C’ est comme la confiture

DES SERIES

Je bulle, tu bulles, nous bullons

la plaine Nous ouvre son bras

Rivière, grottes, gorges, orgues de Basalte, ravines sombres et étroites… Voici ce que nous promet la rando du Bras de la Plaine. On vous le confirme vous ne serez pas en reste. Située dans le secteur de l’Entre-Deux, la balade vous mènera jusqu’à l’arche naturelle via le Bras. Bienvenue dans un monde que l’on nous présente comme un « simple boyau d’écoulement des laves volcaniques » (cf 52 balades et randonnées faciles à La Réunion de Luc Reynaud). Mmm ça donne envie n’est-ce pas ? Et pourtant il s’agit bien d’une sortie que l’on peut tout à fait réaliser en famille. Famille un peu entraînée, certes. L’entrée en matière dans les Gorges du Bras de la Plaine est aisée. On suit tranquillement le chemin qui mène jusqu’au Pont des Lianes. Après un cliché souvenir,

on emprunte un sentier qui mène sur la berge. Et là, on sort des clous. Fini le balisage, en même temps pas besoin de sortir la boussole, il n’y a qu’à suivre la rivière. Lorsque l’on patauge joyeusement dans l’eau fraîche, ou que l’on s’émerveille devant ce décor à la fois magique et impressionnant, on se sent parfois à l’étroit. Plusieurs fois, on se surprend à lever le nez, tout là haut en direction de la petite parcelle de ciel bleu que l’on observe toujours entre les falaises… C’est parfois si étroit !

Curiosités géologiques Et puis, il y a le bruit du vent, qui s’engouffre dans les gorges… Alors, on repense à une

info que personne ne doit prendre à la légère : la montée des eaux. Oui madame, il peut y avoir des montées d’eau dues à l’ouverture du petit barrage en amont. Rassurez-vous les conséquences ne sont que de quelques dizaines de centimètres d’eau en plus, rien de dramatique, mais cela peut surprendre, notamment avec le courant plus puissant. Mais bon, tout cela apporte un petit côté sensationnel à cette randonnée atypique. Et puis, ils évitent quand même de faire ça le week-end… Outre les bains dans la rivière, les pique-niques à la fraîche sur les berges, on aime le Bras de la Plaine avant tout pour ses curiosités géologiques. On y croise en effet de nombreuses cavernes et dont une majestueuse en bout de parcours. Il y a également les célèbres orgues de basaltes de toutes formes. Surréalistes. Le retour se fait par le même chemin. On vous entend déjà râler : « ce n’est pas une boucle ! », mais on vous assure que les paysages change avec le point de vue du retour.

La Réunion lé la

ATTENTION : Pas question de faire cette balade lors des épisodes de fortes pluies, ça paraît logique ! Renseignez vous sur la météo avant de partir, on sait tous combien le temps est changeant à La Réunion et surtout en été ! Accès : Monter jusqu’à l’Entre-Deux. Dans le village, passer devant l’église et 400 mètres plus loin, prendre à gauche pour monter jusqu’au parking situé à droite de la route.

Au fond à gauche l’arche à droite et les orgues droits devants

Direction les gorges du Bras de la Plaine à l’Entre-Deux. Certainement, l’une des plus belles et originales balades dans cette partie de l’île. Certains la qualifient de randonnée aquatique. Pourtant, on est loin des encordées, empâtées dans des combis trop moulées, pas de casque sur la tête mais de bonnes baskets chaussées… Alors oui, on se mouille parfois pour traverser la rivière mais rien de bien méchant. Lau.M Fanny.R

Genius Loci

Le Tour des Roches à St Paul

Expressions péï « krapo i argard aou, ou lé pa blizé guèt ali gro ziè »

Traduction : Ce n’est pas parce que l’on vous regarde que vous devez défigurer l’autre.

Qu’est-ce que le génius loci ? C’est le génie du lieu. C’est l’idée que l’atmosphère d’un espace parcouru reste ancrée dans nos mémoires respectives, alors que l’on est déjà ailleurs. Celles et ceux qui sont déjà passés au Tour des Roches à St-Paul l’ont forcément vécu. Vous y êtes allés et en êtes partis, mais quelles sensations gardez-vous encore en mémoire ?

Cari dentelle

En créole, faire sa « dentelle », ça veut dire « faire son intéressante », sa piontée quoi ! Alors, un cari dentelle c’est quoi ? Ici, c’est un cari crabe qui fait sa piontée parce que ça claque de servir un cari crabe à sa table, que c’est super bon, que c’est facile à réaliser et que c’est très économique ! Texte : Lau.M Photo : Fabien.B

David Abderrahmane On s’en va ! On quitte un endroit puis on s’en va … Dans un autre endroit. Et on continue notre périple de lieu en lieu, la tête pleine de pensées. Et au fond, quelque part en nous, s’esquissent des ambiances, des atmosphères. Quelque part en nous s’esquissent des émotions à retardement, c’est le génie du lieu. On s’en va, après être restés quelque temps les pieds dans l’eau face à cette grande roue emblématique. Eau de source qui ruisselle sur la vétuste chaussée du Tour des Roches et qui inonde les marécages verdoyants de l’étang de St-Paul. Elle vient se blottir dans les pales de la roue à aubes, qui reste pourtant immobile, statique. Construite en 1820, elle tournait autour de son axe pour actionner une lourde meule de basalte. Grâce à la force de l’eau, elle alimentait les habitants en farine de manioc lors des terribles disettes.

Simple et savante lorsqu’elle est en fonction, c’est désormais le témoin d’une ingénieuse technicité, puis d’une époque, d’une culture. Elle habite aujourd’hui le lieu et crée une présence solennelle qui jalonne cette route pittoresque, ladite « Réunion lontan ». Lieu traversé, lieu contemplé, lieu habité. Les pratiques sont multiples, autant que les usagers. Et non loin, à quelques mètres des habitations flanquées dans la pente rocailleuse semblent veiller sur la roue et sur nous. On se sent observés et protégés dans un cadre paisible, authentique et idyllique. On s’en va, on quitte cette alcôve de verdure, chambre immergée par la constante résonance de l’eau. On quitte cette mélodie de fond, dont se détachent les éclats de voix des quelques enfants qui se baignent. On fait de ce moment un instant éphémère, enlevé. Comme tous ces badauds, on est venus, on s’est arrêté et on s’en est allé. On s’en va, on laisse les trainées humides qui s’étirent et s’effacent sur le bitume chaud qui nous emmène là-bas, ailleurs, dans un autre endroit.

… à la fraiche

Le soleil pouak et tu sens les gouttes de transpiration couler entre tes seins, le long de ton dos… Tu es immobile, face au ventilateur qui brasse l’air chaud. Nous sommes en plein été austral et comme chaque année à cette époque, on rêve de s’installer à la Plaine des Cafres. Alors, comme chaque année à cette même époque, c’est là haut que l’on aime se réfugier, histoire de souffler un peu, le temps d’une après-midi. Notre spot favori ? Bois Court, 23ème Kilomètre au Tampon. L’aire de pique-nique y est accueillant (à proscrire le dimanche ceci dit c’est archi blindé) l’herbe est molle, idéale pour la sieste. En outre, le site offre un point de vue magique sur l’Îlet de Grand-Bassin.

Ingrédients (pour quatre convives ) Trois sachets de crabes coupés en morceaux et congelés (origine Mada) Deux oignons 5 gousses d’ail Un pouce de gingembre frais Une grosse boite de tomates pelées Branches de thym Sel, poivre, curcuma La préparation Contrairement aux caris à base de viande, les crustacés (poissons, crabes, crevettes, poulpes) ne se mettent pas en premier mais tout à la fin ! 1-On fait revenir l’ail et le gingembre pilés dans de l’huile 2 – Lorsque ça fleure bon dans la pièce, on ajoute le thym, les oignons émincés, une c.à.s. de curcuma, du sel et du poivre à votre convenance, avec un peu d’eau si ça crame. 3 – On verse la conserve de tomate et son jus. Ne pas hésiter à rajouter encore du curcuma et du sel. 4 – Une fois que la sauce a bien mijoté 20 minutes, on ajoute le crabe (décongelé et rincé). 5- Bien touiller et laisser cuire jusqu’à ce que la bête soit rouge. Couvrir et laisser encore chauffer à feu doux une dizaine de minutes. 6-Attention le crabe va lâcher de l’eau, alors avant de servir, mettez le feu à fond, à découvert afin de faire évaporer un peu le surplus de sauce. Servir avec un riz blanc ek son rougail tomate bien entendu ! 49

La Réunion lé la

On s’en va !

Allons allons !

Envoûté

Cette île à l’autre bout du monde, dont le dieu s’appelle “Che”, est un joyau. La terre du meilleur tabac, le berceau de cocktails vantés par Ernest Hemingway, un peuple au sens de l’hospitalité remarquable qui gère parfaitement cet équilibre entre un passé colonial très riche et la révolution communiste. Pour faire une pause, une vraie pause, allez à Cuba.

ZoomZoom

Rey Dorène

Tel un musée peuplé, plein de vie dans ses rues animées, la vieille Havane jouit d’une étonnante richesse de châteaux, cathédrales, couvents, palais et autres bâtiments importants qui ont marqué cinq siècles d’histoire. On n’hésite pas à se perdre dans les rues aux façades colorées, délabrées, vertigineuses... La Havane est une ville de contrastes architecturaux : il suffit de lever les yeux au ciel en haut des immeubles en béton des années 50 avec les effigies des trois compagnons de la Révolution : Fidel Castro, Che Guevara et Cienfuegos. Il suffit de mentionner l’Hôtel National de Cuba, joyau architectural édifié en 1930 en plein quartier du Vedado, sur le légendaire boulevard de 8km, Malecón pour imaginer les Américains fortunés et autres gangsters profiter de Cuba pour venir boire un verre durant la prohibition. Poussez les portes du El Floridita pour un daïquiri ou entrez dans la Bodeguita del Medio pour un Mojito, c’est Ernest Hemingway qui vous saluera.

Calme

Que ce soit sur la côte caribéenne ou sur le versant atlantique, une pléiade d’ilots n’enttende que vous. Les Cubains les nomment les Cayo. Cayo Las Brujas est une toute petite île de seulement 7 km2 située au nord de la province de Villa Clara dans l’archipel des Jardines del Rey. Le Cayo des sorcières est le moins connu et le plus sauvage de l’archipel. Un pur bonheur si vous voulez un peu de calme.

Y aller Admiration

C’est en 1997, trente ans après sa mort qu’on retrouve les restes de Guevara en Bolivie. Rapportés à Cuba dans une ferveur populaire, ils sont déposés dans un mausolée à Santa Clara, dernier bastion que le “Che” et ses companéros firent tomber en 1958. Sur la Plaza de la Révolucion, une statue du chef des Barbudos. “Hasta la victoria, sempre !” (Jusqu’à la victoire, toujours). Les rues pavées bordées de maisons aux tons pastel ont à peine changé depuis l’époque coloniale. Trinidad semble être une ville figée dans le temps. Une ville à montrer en exemple de ce que sont les Cubains. Il y a un nonchalance, une façon de vivre que l’Europe ne nous permet plus d’adopter. Les Cubains ont conservé l’essentiel, le sourire, de l’humour, leur naturel, le sens de la fête et de la musique, une hospitalité sans faille, une politesse qui force le respect.

Sérénité

Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, la vallée de Viñales, dans la province de Pinar del Río, est encerclée de montagnes aux affleurements rocheux spectaculaires. Les techniques agricoles traditionnelles y sont toujours utilisées, en particulier pour la production de tabac cubain. Le meilleur du monde. Une visite à cheval s’impose. Un hébergement chez les particuliers est obligatoire. On se plonge dans la société cubaine qui n’a pas bougé depuis des dizaines d’années. On apprécie la sérénité.

Quand

On peut y aller toute l’année, de préférence de novembre à mai pendant la saison sèche. Mais attention, beaucoup de touristes à cette période. Si vous voulez vraiment en profiter, avec calme et volupté, optez pour septembre et octobre.

Budget

Il faut le savoir, les Cubains vivent du tourisme. En 2014, près de 3 millions de touristes internationaux ont foulé le sol cubain. Les structures d’hébergement se multiplient. On privilégie la Casa Particular,

Attention

Une carte de tourisme est obligatoire, même pour les enfants. Délivrée par les agences de voyages ou le consulat. Valable un mois avant le départ. Concernant le téléphone, aucun opérateur de la Réunion n’a de partenariat avec la compagnie des téléphones de l’État cubain. Mais vous pouvez acheter une carte, voire être contraint de louer un GSM en cas d’incompatibilité de carte. Pour internet, il suffit d’acheter une carte auprès de la compagnie de l’État et vous disposez de nombreux points wi-fi dans les bars restaurants. Dans la rue, repérez un petit groupe de Cubains avec leur téléphone à la main en train de naviguer et vous savez que la zone dispose d’une connexion. Emerveillé

Dans le centre de Cuba, à deux pas de la Baie des Cochons aux couleurs turquoises des mers des Caraïbes, Cienfuegos peut s’enorgueillir d’avoir l’un des plus beaux couchers de soleil qui lui donne une couleur orangée à partir de 16h. On se laisse porter par les cris des enfants du Parque José Marti, on entre sans hésiter dans une galerie d’artistes cubains ou un musée dédié à l’architecture, on sirote un cocktail bleu dans la tour privée du Palacio Azul.

ZoomZoom

Respect

De la Réunion, un saut de puce à Paris est obligatoire. 10 000km, 10 heures d’avion. Puis un autre saut de puce, Paris La Havane. 10 000km, 10 heures d’avion. Au départ de Paris : Air France ou de Madrid, Ibéria et Air Europa. Comptez environ 2000 euros par personne pour les billets aller/retour en éco.

la chambre chez l’habitant (à partir de 25 euros jusqu’à plus de 200 euros). C’est un bon moyen de rencontrer des Cubains. www. cubachezlhabitant.com. Au restaurant, un repas tourne entre 10 et 40 euros. Il y a deux monnaies : le CUC ou peso convertible pour les touristes et le peso cubain.

Janvier 2015 Plage de Copacabana, Rio de Janeiro,

Photo Rey Dorène

La plus célèbre plage du monde a les pieds dans une longue bande de sable blanc qui s’ouvre sur la baie de Rio. Les couleurs vont du turquoise à l’émeraude en passant par le bleu marine, des couleurs interrompues par les rochers de granit majestueux dont le magnifique Pain de sucre. Sur Copacabana, les vendeurs ambulants proposent les grands paréos aux couleurs du drapeau jaune et vert, des mini-maillots de bain, des brochettes de crevettes grillées, des caipirinhas rafraichissantes… La frénésie brésilienne concentrée sur plus de 4km. Vous louez un bain de soleil et passez une journée sans bouger à observer cette ville sur le sable, ou alors, comme cet homme, vous tournez le dos à tout ce folklore, posez votre casque sur les oreilles et ne pensez qu’à une chose : avoir un bronzage impeccable. Un bronzage copacabanesque.

Au royaume de l’humour, le moukateur est roi ! Bon OK, L’adage ne dit pas tout à fait ça, mais il semble que l’appropriation locale se vaut amplement. Celles et ceux qui connaissent cette île le savent. Ici on moukate sévère. Qui n’a pas déjà été témoin, « victime » ou même acteur de notre sport national préféré. À La Réunion, le moukatage, comprenez donc «la moquerie », fier camarade du « ladi lafé », détient les records d’audience ! On aime aussi bien l’écouter que le pratiquer… Moqueries sympathiques, jolies phrases aux sonorités mélodieuses, petits « jurons » bien d’ici, mots âprement doux, néo- créolismes (si anglicisme existe, alors créolisme à tous ses droits). Tout est possible… Pour autant, les susceptibilités ne sont pas ménagées et il faut savoir user du second degré pour ne pas tomber dans la paranoïa. Mais a coz’ créole i moukate un tas ?

Le début des hostilités

À coz’Créole i moukate un tas ?! La Réunion championne de la déconne

Allons rire un peu don ! L’insularité. Y serait-elle pour quelque chose ? Il faut avouer que nous ne sommes pas au top des relations internationales sur notre magnifique île. Le paradis, ça a un prix… Le monde réel nous semble si loin de nos plages, de nos montagnes, de notre volcan qu’il est bien plus simple de se concentrer (n’oublions pas que le moukatage est un sport) sur ce que fait notre voisin. On s’ennuie un peu, perdus au milieu de l’océan. Alors si l’humour rapproche, pourquoi se priver de créer des liens ? Mais si c’était tout simplement parce que c’est bon de ne pas se prendre au sérieux ? Aimer rire

ier

« affol pa, i cass les Kuis».

Merci à The Hypest bazaar pour les colliers

Bref, le terme est resté. « La première fois qu’on m’a appelé « Zoreil », c’était avec le sourire. J’avais pris un monumental coup de soleil et des amis créoles m’ont sympathiquement rappelé que « la peau zoreil lé fragil !!!!! j’en ai bien rigolé et j’ai retenu la leçon… », confie Adèle, fraîchement arrivée il y a 6 mois. Malheureusement, le moukatage peut également être lancé méchamment quand un créole est en colère. Dans un registre un peu moins « courtois », lors d’une discussion avec un « zoreil » anciennement implanté, nous en sommes arrivés au constat qu’il n’est pas toujours facile de s’intégrer localement, notamment au niveau du langage. « Essayez de parler créole à des Créoles et vous verrez le petit sourire moqueur s’afficher sur leur visage », en soit, rien de méchant, mais de quoi rappeler que la langue Créole ne se maîtrise pas si facilement et que si l’accent fait défaut, nous les créoles, ça nous fait bien rigoler… a bien y réfléchir, ces moqueries sont un peu faciles, aurions-nous envie que l’on se moque de nous quand nous essayons de parler anglais ou je ne sais quelle langue étrangère ? Bien sûr que non…voire même, cela nous couperait toute envie de réessayer. Nos amis zoreils ont donc tout compris, ils persévèrent dans l’apprentissage et tournent même la dérision à leur avantage en acceptant docilement les petites moqueries, voire même en pratiquant l’auto moukatage… pour cela, je dis : chapeau ! Alors restons légers. Il n’y a pas de mauvais moukatage à la Réunion, il suffit d’être bon public…et de conserver en toutes circonstances, une dose d’humour. Comme dit kréol :

Béatrice Gonthier Bouftang

Nos humoristes locaux l’ont bien compris et pour preuve : l’humour local remplit des théâtres entiers, génère des émissions télé, radio et même les scènes de café théâtre, dont les audiences croissantes attestent de l’engouement général. Se moquer pour dire la vérité, moukater publiquement pour ne pas insulter en missouk*... Le moukatage est devenu un mode d’expression à la Réunion. Un constat que ne démentira pas Tatiana : « Néna pa plu grand moukateur que créoles !!! (rires) nou i aime occuper, raconter, surveiller et si néna pou rigoler, nou rigole. Lé pa méchan, juste nou fonctionne comme ça. Lé sur que deux, trois i fé ça méchamment, mais lé com partou, si ou commence prend’ au sérieux tout’ çat domoun i di, ou fini pu !** ». Que le nouvel arrivant de métropole, le « zoreil » (et un moukatage, un !!!), qui n’a jamais été victime de cette appellation lève le doigt. À la base, aucune connotation péjorative, mais bien une moquerie bien de chez nous si l’on se base sur l’origine de cette appellation : les esclaves qui s’adressaient dans leur langue maternelle aux étrangers à la Réunion, les voyaient tendre l’oreille, y portant même la main quelques fois pour essayer de comprendre cette langue

Oté zoreil !

Mon île, tu n’es pas comme les autres îles LaLaLaLaLaLa. Merci Jacqueline. Non, en effet. Ce qui fait la différence avec les Mauriciens, les Comoriens ou encore les Malgaches ? À La Réunion, créole i moukate un tas et on adore ça. D’abord parce que lorsque l’on entend un créole moukater, on se marre. Ensuite, parce que : oui nous pouvons rire de tout et pourquoi pas avec n’importe qui d’ailleurs ?

Loin d’avoir fait le tour des causes possibles, certaines paraissent plus tangibles… La proximité est à mon sens, moi tantine créole du cru, la première explication plausible. Ici, 800 000 habitants se côtoient chaque jour sur un territoire minuscule, alors forcément, on commence à connaître quelqu’un qui connait quelqu’un qui a dit que.. Et c’est le début des « hostilités ». L’avis d’un interférant sur l’opinion de l’autre, on en arrive rapidement à forger le moukatage en herbe. Il se construira peu à peu sur des méthodes de téléphone créole (si si, ça existe aussi) : on écoute, on rigole, on surenchérit pour finir en moukatage total, qu’il soit mignon ou exagéré, sympa ou moins sympa…

Un mode d’expression local

inconnue. De là est née le mignon petit nom de Zoreil (les oreilles)… déjà, l’humour moqueur était présent…On connaît aussi la version zoreil pour se moquer des oreilles qui rougissent au soleil.

*En missouk : en cachette ** « Il n'y a pas plus grand "moukateur" que les créoles!!! on aime s'intéresser, raconter, surveiller et si on peut en rire, on en rit. Ce n’est pas méchant, mais nous fonctionnons simplement comme ça. Il est certain que quelques-uns le font méchamment, mais c'est comme partout, et si vous commencez à prendre ça au sérieux, c'est mal parti ».

de tout, même du pire parfois, ça a des avantages non ? Apporter de la légèreté à nos mœurs, créer des liens, donner son avis sous couvert d’humour. Et comme, à La Réunion, on ne fait pas les choses à moitié : soit on se moque réellement (et là, ça tourne au conflit) soit on se moque gentiment. Nous entrons dans le royaume du moukatage. C’est à ce moment précis que souvent grâce à l’intonation du créole et à ses expressions légendaires que tout est dit : ça balance, parfois ça « trash », mais on ne peut qu’en rire ! Alors gare à celui qui n’apprécie pas l’humour local.

Le Moukatage ? C’est le vivre ensemble Compilation ! Son figure i ressemb un noyau de mangue sucé ! Ton trou de nez le tellement bel dison l’arriere un boiing 747 ! Out figur’ lé pareil un lend’main d’cyclone ! Na un crotte de nez pou fait tarzan dans out narine ! Allé tire un feuille la mairie ! Ou lé tellement vilain, quand ou rentre dans Score, poulet congelé y lève pou bat la main !

Bonjour la moukate !

Fraîchement débarquée sur l’île, c’est emplie d’un enthousiasme débordant que j’ai demandé aux locaux de bien vouloir m’enseigner les quelques expressions indispensables à une intégration rapide et chaleureuse. Après quelques minutes d’écoute attentive, j’ai bien saisi que certains termes peuvent être employés sans modération, mais qu’il faudra faire bien attention à ne pas dire au gugus qui sort son chien qu’il a un beau cabo (sik !) Impatiente d’exhiber mes nouvelles connaissances, c’est sans précautions que j’étale ma nouvelle culture-confiture créole. Naturellement, je ne me suis pas méfiée quand mes charmants amis ont fait passer l’expression « Bonjour Madame la moukate » pour « Bonjour Madame », soulignant la grande marque de respect qui accompagnerait l’expression…

Lau.M Zen et Zolie : Qu'est-ce que le moukatage évoque pour toi ? Lino : Tout d'abord, l'enfance ! Souvent quand on est petit on se moukate, mais de manière innocente, c'est de l'humour avec quelqu'un... Après, il y a la période de l'adolescence où c'est plus cruel puisque on la conscience de ce que l'on est en train de dire, la personne en face à conscience de ce qu'on lui dit et donc, ça blesse. Là, on est dans de l'humour au dépend de quelqu'un. Et puis, quand on est adulte, le moukatage existe toujours, mais il n'est drôle que lorsque l'on s'adresse à des personnes qui comprendront l'humour dans le moukatage. Vous connaissez l'expression : on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui ! Z&Z : Peut-on affirmer que le Réunionnais est un moukateur en puissance ? Lino : Oté oui ! Oui oui oui oui... Nous adore retrouv à nous et moukater ! Ce moukatage-là, c'est le vivre ensemble. Il m'est arrivé de me dire pendant des repas de famille : mais merde arrêtez un peu ! Tout le monde y passe chacun son tour, avec humour et sans méchanceté. Parfois même, cela permet de désamorcer des situations. Imaginez qu'une mère n'aime pas sa belle-fille. Elle trouve qu'elle est trop collée à son fils et la voilà qui va lâcher : « Depuis qu'il a marié ce fi là, li conné pu son mon momon ! Pourtant son momon li fé bien manger li ! »... Et ça enchaine sur une blague. On rigole, mais en même temps, ça veut dire « tiens prends toi ça dans les dents » et au fils de rassurer sa maman : « mais non momon ou connai mi aime a ou ». En fait, le moukatage permet de créer une réaction chez l'autre. Z&Z : créer le rire aussi, nous avons à la Réunion des expressions incroyables … Lino : (mort de rire). En plus, le pire c'est que nous avons de l'imagination et de la créativité ! Par exemple, quand j'étais petit on me disait : « Gard à li, li l'est maigre comme un zolmec ».

Z&Z : Un quoi ? Lino : Un Zolmec (cf Olmec) c'étaient des personnages dans les Cités d'or, des genres d'extra-terrestres, il fallait faire le lien ! Tout ça, c'est parce que je pense que la langue créole est très imagée et donc quand on se moque, ça l'est aussi. Les Créoles aiment quand ça vit, ça pétille, ça saute, ça crie, ça danse... Quand tu vois un Créole dans la rue raconter une histoire, il joue le truc quoi, jusqu'aux doigts de pieds, les gars sont dedans. Z&Z : À quel moment le moukatage devient-il méchant ? Lino : Quand il n'y a plus aucune censure de soi-même. Quand on commence à toucher des choses essentielles et intimes,

surtout ne pas toucher la maman quand on moukate ! Z&Z : Comment répond-on à un moukatage ? Lino : La vengeance est un plat qui se mange froid. (Rires) Z&Z : Quel talent possède le fin moukateur ? Lino : Le sens de l'observation ! On fait mouche la plus part du temps. Retrouvez Lino tous les derniers jeudis du mois à 20h00 au Kabar Live à Saint-Denis. Réservation obligatoire : 06 93 55 72 97.

La suite, vous l’imaginez (ou pas), c’est en voyant le regard interloqué de ma nouvelle patronne après l’avoir gratifiée d’un aimable « Bonjour Madame la Moukate » que je saisis avoir été moi-même la victime d’un moukatage en bonne et due forme. Une blagounette qui aurait pu bien mal tourner si la patronne en question n’était pas la rédac’ chef déjantée d’un féminin totalement déconnant. Alors vive le moukatage qui me vaut à présent d’écrire n’importe quoi, mais pas pour n’importe qui ! Anema

Lino est l'une des figures incontournables de la scène comique locale. Ex-membre de Teat Lakour, l'humoriste cause dans le poste les matins avec ses dalons, lorsqu'il n'investit pas les planches du Kabar Live avec le Lino Comedy. En matière de moukatage, il en connait donc un rayon le garçon, nous sommes allées gratter quelques infos.

Julie est psychiatre, Juliette psychologue. Ensemble, elles vont tenter de répondre à votre question :

« J’ai plané avec un jeune homme. Ça le faisait bien entre nous, mais celui-ci ne souhaite pas s’engager dans une vraie relation. Nous avons donc décidé de rester amis. Cependant, il ne cesse d’avoir des gestes déplacés, il me caresse les jambes, me fait des bisous dans le cou… Je le repousse en lui rappelant son choix de ne pas s’engager avec moi… Que dois-je penser de tout ça ? Est-ce que je lui plais vraiment ? Dois-je être patiente et attendre qu’il s’investisse ? » (Audrey, 29 ans).

WAIT or DON’T WAIT Juliette : « Planer », c’est le sport national de l’ile, non ? (référence : article Zen et Zolie N°1) Julie : Au-delà de ce qui se passe à la Réunion, c’est toutes les modalités de la rencontre et du cheminement vers le couple qui se questionne ici. La notion d’engagement, c’est moins évident ou formel qu’auparavant. On le sait bien… Est-ce que la précipitation d’Audrey n’est pas une forme d’angoisse ? Juliette : Tout à fait. Et l’angoisse, c’est contagieux ! Julie : Probablement que malgré son intérêt pour elle (les attitudes de séduction qu’elle décrit), il y répond malgré lui en prenant le large, par peur. Mais au fond, il la cherche ! Juliette : Tu veux dire qu’elle suscite un peu ce qu’elle craint ? En précipitant les choses, elle expose son besoin d’être rassurée, elle met un terme prématuré à tout ce que la relation va avoir de spontané, ce qui peut inquiéter cet homme, surtout s’il est jeune. Julie : Audrey parle de « vraie relation ».

Qu’entend-elle par là ? Juliette : L’important, n’est-il pas que « ça le fasse » entre eux ? Julie :Initialement, peut-être ; l’attirance des débuts, c’est une évidence, mais après ? L’amour se nourrit autant de patience que de désir. Et pour qu’il y ait du désir, il faut aussi de l’espace, qu’il soit temporel ou physique, et du manque… Juliette : Audrey doit accepter sa propre inquiétude face à l’incertain. À l’évidence, on ne sait jamais ce qui se passe dans la tête de l’autre, ni ce que le futur nous réserve. L’idée, c’est de laisser le temps, d’être attentive à ce qu’on éprouve, de ne pas rater une occasion d’être bien ensemble, sans pour autant vouloir « poser un cadre ». Julie : La question parle aussi d’un paradoxe masculin. On sait que l’homme a besoin de la femme, mais l’engagement avec une seule n’est pas une évidence et relève d’un certain cheminement, qu’il soit personnel ou à deux. Juliette : On peut dire que la relation, c’est trois acteurs : deux individus et « le couple » avec ce que chacun y apporte. Julie : Oui, ce qui va les construire, ce sont

les risques qu’ils prennent, ce qu’ils vont agir pour se rapprocher. Ce sont ces petites choses, bien plus que les grandes déclarations, qui installent un climat de confiance et sécurité. Juliette : Elle doit être au clair sur le fait qu’au début d’une relation, rien n’est prévu ni construit. C’est une création, il n’y a pas de mode d’emploi ! Julie : De plus, nous observons un glissement de la fonction du couple. Le passage de l’union « traditionnelle », où famille et société structuraient le choix, à l’union « d’amour » où il est surtout question d’émotion suscite la perte de repères. Nous assumons plus ou moins bien d’avoir le choix ! Les sentiments sont une valeur peu concrète et donc peu lisible. Il faut prendre son temps, lâcher prise ! Juliette : Gardons à l’esprit qu’Audrey a le risque que ça n’évolue pas ; mais en attendant, et dans cette expérience, c’est aussi elle qu’elle apprend à connaitre. Julie : Et finalement, il est bien plus doux pour soi de gérer ses angoisses que d’attendre de l’autre qu’il nous guérisse de nos peurs et de nos peines… Envoyez vos questions existentielles (ou pas) à notre duo complètement Psy sur : redaction@zenetzolie.re 61

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Complétement Psy

Alors qu’elles planchaient sur le sujet, zen et zolie a écouté aux portes, voici leurs réponses !

ça Passe.... Ou pas

Lise est sexothérapeute. Autant vous dire que les histoires de fesses, elle en connaît un rayon. Elle a accepté de mettre son expertise à votre service avec votre question (redaction@zenetzolie.re) :

« Quel plaisir intense de sentir au petit matin ses délicates mains se promenant sur ma peau nue encore tiède de la nuit, son souffle chaud dans le creux de ma nuque, exquise sensualité qui fait naître au cœur de mon intimité le plus brûlant des désirs ». « Confidences intimes », Marie-Claire.R

J’ai testé... Le plan GAY Test

Dans ma culotte

Après un divorce douloureux et différentes histoires avec des hommes soit trop jeunes (je suis pas leur mère) ou trop vieux (je suis pas leur fille), j’en étais arrivée à me dire « bon les mecs, stop! ». Je sortais beaucoup a l’époque avec des copines, bar, concert, alcool.... Un soir, je rencontre une nana sympa, rien ne laissait penser qu’elle était plutôt branchée filles que mecs. On passe la soirée ensemble, je la ramène chez elle et on boit encore un verre... Plutôt loin de chez moi et préférant ne pas prendre le volant, elle me propose de dormir chez elle. Ce à quoi je dis oui, puisque je ne pense pas une seule seconde que je l’attire.

On se couche en discutant et d’un coup elle m’embrasse.... L’espace d’une seconde, j’ai hésité et puis ne voulant pas mourir bête je lui ai rendu son baiser. Faut dire qu’elle était très attirante, même pour une fille ! Les caresses ont pris le pas et on a couché ensemble. Je n’ai pas ressenti de plaisir particulier, il me manquait des mains d’hommes et tout ce qui va avec et surtout y’avait des seins.... Très étrange sensation...Bref tout ce qui fait que ça a confirmé mon côté hétéro. Je n’ai pas dormi là-bas, je suis partie dans la nuit. Je l’ai revue, mais nous n’en avons jamais reparlé.

Go Go Gooooooo Ils l’ont enfin inventé : la version mini du Squeel Go. Le stimulateur pour nous les femmes, le plus vendu au monde. Exit donc la version mastoc, celle-ci prône la discrétion et l’esthétique. Ce petit objet design est équipé d’une roulette de dix langues en silicone. Douces et souples, elles tournent selon trois vitesses de rotations réversibles. Le résultat : on grimpe au rideau grâce à cette sensation réaliste de se laisser à un cuni de malade. Le petit plus qui fait la différence : le joujou n’est pas à piles. En effet, il se recharge via cable USB, hop direct sur l’ordi !

« Il est trop gros, il me fait mal », « Il est trop petit, je ne sens rien. » Le vagin est une cavité virtuelle qui s’adapte à toute taille de pénis, il va se mouler autour de la verge. La dilatation et le plaisir ressenti par la femme vont être influencés par les idées, les angoisses, l’excitation. «Elle pense : son pénis est trop long, je vais avoir mal», l’idée est là et empêche le plaisir et le lâcher-prise de s’installer. Alors je vous le dis Mesdames, au placard les idées reçues, soyez présentes et sensibles aux odeurs, aux caresses, laissez-vous aller dans votre sensualité. La taille du pénis compte peu, la zone érogène du vagin la plus sensible se trouve en moyenne à 4cm de l’entrée. Vaginale ou clitoridienne... Les préliminaires ont leur importance pour faire monter l’excitation, et rendre le vagin plus sensible. Julie si vous ne ressentez rien, commencez déjà par prendre conscience si cette idée de petit pénis ne vous tracasse pas trop. Ensuite des solutions existent. (1) La tonicité du vagin : par des exercices de musculations de celui-ci comme avec des boules de geisha par exemple, ou des séances de rééducation peut aider à mieux sentir et être plus tonique sur la verge. (2) Les positions lors de la pénétration : la levrette par exemple est une position où la verge se retrouve plus facilement en contact du fameux point G, par une pénétration plus profonde, la femme peut serrer également les cuisses, pour augmenter le contact du vagin avec la verge . Pour conclure laissez-vous le temps de vous découvrir, de laisser évoluer la sexualité de votre couple. Il ne faut surtout pas oublier la communication qui reste un des meilleurs ingrédients pour mieux comprendre son partenaire et faire passer ses envies. 63

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« J’ai rencontré un garçon qui me plait beaucoup. Nous nous entendons très bien et nous avons tous deux envie de construire une relation sérieuse. Oui, mais voilà : il a un tout petit pénis, je suis super gênée, car je ne ressens aucun plaisir lorsque nous faisons l’amour. Est-ce que la taille de son sexe y est pour quelque chose réellement ou peut-être qu’il s’y prend mal… Que dois-je fais pour prendre mon pied avec ce garçon pour qui je commence à avoir des sentiments ? », Julie 26 ans.

e t t e g CK n O i R Gu Pour vous Mesdames, zen et zolie est partie sillonner les ravines de La Réunion à la recherche de l’amour ! À chaque numéro, retrouvez un zoli spécimen célibataire. Place à Sylvain. C’est un jeune homme bien dans ses tongues qui sait ce qu’il ne veut plus, aucun critère physique spécifique, juste une question de feeling pour lui ! Vous pourrez lui écrire en nous demandant ses coordonnées sur redaction@zenetzolie.re. Tentez votre chance !

Prix back to funky moumoutte

Prix des blondes

Tu t’es vu quand tu guinches ? La Guingette qui en jette, ça vous parle ?

Prénom: Sylvain 30 ans et un ti garçon de 7 ans Habite à Saint-Pierre

Prix beaux gosses

Prix des Trash Mamas

C’était en octobre dernier, au 211 à Saint-Leu. Zen et Zolie célébrait la sortie de son second numéro en compagnie de Valentin Jolicoeur, Foundation Hifi, de la Coquetterie, des Cosmic Girls et des Trash Mamas.

Sa qualité: sociable, ouvert et bon vivant Son Défaut : susceptible mais pas rancunier ! Important!!! Son message pour vous Mesdames : « il ne faut pas chercher à changer l’autre et savoir tirer des leçons de son passé sans faire de généralités, nous sommes tous différents ! » Ce qu’il aime chez une femme : qu’elle le surprenne, qu’elle soit entreprenante. En couple, que chacun sache s’accorder du temps pour soi comme avoir ses propres passions tout en s’intéressant à celles de l’autre Ce qu’il déteste chez une femme : l’agressivité verbale ou physique, malheureusement souvent liée a la jalousie. À la foret équatoriale pubienne, il préfère le bitume ! Lol.

Prix cousinade

Prix du on regarde pas le photographe

Nous n’avons pas résisté au plaisir de ressortir vos trombines. On s’est même amusés à décerner des prix ! ZAZOOM- Fayol Anaïs

Si tu étais un plat créole : un rougail saucisses fraiches !!! Ou fumées, les deux sont bons mais ça dépend ou tu prends ta saucisse ! Si tu étais un arbre : un pied de letchis.

Prix dandy doll

Prix la classe à Dallas

Di Maggic Lau. M

Prénom : Sylvain âge : 30 ans Habite : Saint Pierre Sa qualité : sociable, ouvert et bon vivant Son défaut : susceptible mais pas rancunier ! Important!!!

mais ne demande qu’à apprendre il n’aime pas le bordel

Prix de la pelle

Prix spécial du jury

Prix rock’nroll baby

Cuisine Ménage Au lit

Prix des désordonnés

Prix de la moustache

C ’ E S T L A O U AT E QU ’ E L L E P R É F È R E « De toutes les matières, c’est la ouate qu’elle préfère, passive, elle est pensive, en négligé de soie …». Juddy chante et danse. Elle ondule. Ses yeux bleus sont fermés, sa bouche s’entrouvre légèrement, elle n’entend que la mélodie du piano et le vibrato du violon que le groupe, installé au fond de la scène, lui envoie langoureusement. Elle se déhanche, se balance, savoure cet instant qu’elle adore par-dessus tout. Délicatement, elle enlève une bretelle de son déshabillé de soie, puis l’autre, et, tout en dansant au rythme de Caroline Loeb, se retourne pour faire glisser le vêtement le long de ses jambes parfaitement galbées. Elle s’amuse, cache ses seins avec ses mains, et se déhanche. Encore un ou deux balancés du bassin. À droite, à gauche, à droite à gauche. Elle déroule un bras, puis l’autre, et tout doucement, dévoile ses charmes à son public, sous les applaudissements et les jets de billets. « C’est la ouate, qu’elle préfère… » Tous. Ils la regardent tous. Il n’y a pas une paire d’yeux dans la salle qui ne soit fixée sur elle, sur ses seins, sa chevelure dorée caressant son grain de peau lisse comme de la soie. C’est une beauté touchante, sensuelle, une beauté fragile, que l’on n’ose qu’effleurer du regard. Une beauté fantastique. Les clients de ce petit bar du centre-ville, qui ne paie pas de mine, sont subjugués : « On dirait qu’elle vient d’une autre planète », « Elle est magnifique, on aimerait qu’elle vienne tous les soirs nous enivrer », « c’est un diamant à l’état brut »… Sous les projecteurs, ses cheveux blonds brillent comme le soleil, ils caressent ses reins et enflamment la gent masculine qui applaudit à s’en faire mal aux mains. Pour autant, il n’y a jamais eu de gestes déplacés, jamais d’insultes ni de propositions indécentes, Juddy est respectée, elle le sait, et c’est pour cela qu’elle revient chaque jeudi. « Pas bosseuse, et tous les beaux mecs s’usent, elle s’en fout, elle balance son cul avec indolence… ». Elle est discrète et semble intimidée par ce qu’elle dégage. Elle a ce côté fragile qui suscite l’admiration et la protection et l’on vient de très loin la voir offrir ses courbes comme un cadeau de Noël que l’on n’aurait jamais osé commander. C’est le jeudi soir, le seul soir de la semaine où le patron du bar fait venir trois vigiles pour filtrer les entrées. Les pieds nus sur son déshabillé de soie, les mains caressant sa petite culotte rouge, Juddy chante avec justesse et légèreté et conquiert, chaque soir, davantage de fidèles. «… Elle s’en fout elle s’en balance, de savoir ce que les autres pensent ». Quand le pianiste fait vibrer le dernier « ré » et que l’archet a pincé sa dernière note, Juddy rouvre les yeux, salue l’assistance et disparaît derrière le rideau noir. Elle expire, puis court vers sa loge, se rhabille en vitesse, ôte son maquillage, relève ses cheveux en chignon. Elle doit faire vite. Il est 2 heures du matin, elle a presque trois heures de route avant de rentrer et demain, réveil à 6 heures. Un dernier coup d’œil dans le miroir. Elle se sourit, se fait un clin d’œil et se dit « À jeudi ». Dans sa voiture, elle chante sur la voix d’Adèle, volume au maximum. Elle décompresse, se prépare à retrouver son univers. Devant le portail, elle salue le gardien, roule jusqu’à son bâtiment et se gare. Les allées sont désertes. Heureusement. Blue-jeans, converses, veste sombre et casquette, elle monte les escaliers, fatiguée, mais heureuse, comme tous les jeudis soirs. Dernier étage, à droite, au fond du couloir, elle se dirige vers la dernière porte, celle où il est indiqué sur une plaque dorée : « Colonel Juddy Sultan ».

par Agnès Farrugia

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