W-Fenec Mag 12

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Vous êtes connus pour être un groupe instrumental, n’avez-vous jamais pensé un jour intégrer un «lead singer» ou faire participer des invités ? Dans le passé, sur quelques-uns de nos enregistrements, nous avons invité des chanteurs à participer et c’était très sympa. C’est une autre facette de nos expérimentations. Je ne pense pas qu’un chanteur puisse nous rejoindre un jour. Cela altérerait radicalement la dynamique du groupe. Et nous avons toujours préféré avoir la musique dans son ensemble comme point de mire plutôt qu’une personne en particulier ou un instrument. Comment votre dernier album a-t-il été perçu par le public et la presse ? Nous ne savions pas vraiment comment les fans et la presse réagiraient en raison de la progression et du changement qu’apportait ce nouvel album. Nous avons été agréablement surpris par les bonnes critiques. Il y aura toujours des gens insatisfaits qui veulent que tu sortes toujours la même formule mais l’écrasante majorité de nos fans respecte et apprécie nos changements de son. On est comblé par ça. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur l’artwork très coloré d’All hail bright futures, son histoire ? Est-ce qu’il reflète en quelque sorte le contenu de cet album ? Je pense notamment aux titres aux influences exotiques. Nous voulions vraiment que l’artwork reflète le côté positif et lumineux de l’album. Nous avons donc tous les trois assemblé un tableau d’humeur que l’on a envoyé à nos designers, M&E, une société incroyable et créative basée en Suède. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec eux et ils ont vraiment saisis l’idée que nous avions en tête.

Nous nous sentons très chanceux d’avoir eu l’opportunité de voyager et jouer dans tellement d’endroits dans le monde à une période où l’industrie musicale est dure pour la plupart des artistes. Très tôt nous avons beaucoup tourné et gardé cette éthique. Et de cela, une opportunité de jouer quelque part, plus loin, se présentait de temps à autres.

INTERVIEW TEXTE

Sur All hail bright futures, on note le travail important consacré aux chœurs. Racontez-nous le pourquoi de ce choix et si l’exercice était compliqué. Encore une fois, des aspects comme celui-ci dans ce disque sont le résultat de ce que j’évoquais sur la créativité. Sur beaucoup de vieux morceaux que nous avons composés, nous restions sur une même dynamique de gros riffs et de changements de tempo. C’était un défi amusant d’essayer de créer des musiques qui ne s’appuyaient pas sur ce qui avait été utilisé auparavant.

Comment êtes-vous perçu en dehors de l’Europe ? Comme un groupe Nord Irlandais, Européen ou les gens ne font pas gaffe à ça. Les gens n’y prêtent pas attention. Nous nous sentons toujours les bienvenus partout où nous allons, et ça reflète magnifiquement ce que sont ces gens qui viennent nous voir en live. L’été dernier aux Etats-Unis, vous avez joué un set acoustique, c’est plutôt rare. J’ai même vu que vous faisiez vos rythmes électroniques avec un Iphone ! Comment s’est passé l’exercice ? C’était une session live mise en place par Sargent House dans le cadre des «glassroom sessions». On a enregistré juste une chanson. C’est sûr que c’est assez rare pour nous qui avons le sentiment de mieux nous représenter en concert lorsqu’on fait plus de bruit. Faire passer notre musique d’une façon plus tempérée était un challenge vraiment sympa. Pour terminer, racontez-moi votre plus folle anecdote de tournée ! Vous devez forcément avoir des choses intéressantes à nous raconter. Un des moments les plus mémorables, c’est quand nous avons partagé des dates de tournée européenne avec Them Crooked Vultures. Ces mecs sont adorables. Pendant une des soirées où on trainait en coulisses, Dave Grohl nous racontait quand il a commencé à jouer avec des groupes pendant que Rory bavardait avec John Paul Jones. C’était assez surréaliste pour nous ! Merci à Chris Wee d’ASIWYFA et Laure Pierre d’Alias Production Ted

J’ai vu que vous aviez joué en Asie, en Russie et aux Etats-Unis. Est-ce que c’est si difficile pour un groupe européen de s’imposer à l’international ? J’imagine que le label Sargent House y est pour quelque chose.

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