carnets eco ete 2012

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Jeanne d'Arc Vichy Val d'Allier Auvergne Basket 20/01/2011

Un club, un territoire, une belle histoire ! S'il est une belle épopée dans le bassin de Vichy qui a toute sa place dans les Carnets Économiques du Territoire, il s'agit sans aucun doute de ces trois lettres tonitruantes qui drainent régulièrement les foules vers la liesse populaire et l'histoire que tout le monde a en partage : JAV. Ce nom historique, né en 1914 avec la gymnastique et l'éducation physique comme les deux activités sportives initiales (la section Basket-Ball n'étant créée qu'en 1934), est devenu désormais emblématique, indubitablement associé à la vie de l'agglomération de Vichy. Rencontre avec Jean-Christophe Jonon, président de la JAV. Tout le monde le connaît pour sa liberté de langage et son franc-parler, pour ses petites gueulantes parfois devenues célèbres, mais aussi pour sa marotte et son dévouement absolu pour le club jaune et vert. Et nul n'est sans savoir que cet homme fait partie de ceux qui ont donné toute leur noblesse aux trois lettres sacrées. « Même si mes prédécesseurs ont fait un excellent travail, quand je suis arrivé à la présidence du club j'ai repris une JAV presque moribonde. J'ai finalement agi comme un soufflet sur une forge, et ceci est exactement mon rôle : j'ai dépoussiéré, soufflé dessus, et la JAV est repartie », explique Jean-Christophe Jonon. Il est derrière les succès de l'équipe qu'il préside depuis 1998, dont il fait partie depuis 1982 et qu'il suit depuis sa tendre enfance : en un sens, Jean-Christophe Jonon est à la JAV ce que la JAV est à Jean-Christophe Jonon. « Comme tous les Vichyssois, je suis né dans la JAV, j'ai grandi avec ses épopées et ses trophées de haut niveau. Et c'est grâce à ces liens forts qui remontent à mon enfance que je me retrouve, je pense, à cette place aujourd'hui. Cependant, depuis que je suis passé de l'autre côté, j'ai décidé de m'affranchir de toutes sortes de pression : qu'il s'agisse d'insultes ou de flatteries. Contrairement au public passionné, qui voudrait que la JAV gagne à tous les coups, un président, selon moi, doit accepter aussi les défaites. La passion n'est pas mon métier, ni l'acharnement d'ailleurs. J'ai un rôle bien précis : celui de prendre les bonnes décisions au bon moment pour la réussite de l'équipe et de l'entreprise ». Effectivement, la raison qui amène les supporters c'est la passion, l'amour du club et du sport. Et, c'est bien connu, l'amour n'est pas tout le temps raisonné et les supporters ne sont pas toujours les plus fair-play même si le public thermal est merveilleux. Mais Jean-Christophe Jonon insiste, il s'interdit toute passion : « Je ne suis pas un passionné de la JAV aujourd'hui, j'en suis le président. Par conséquent ma préoccupation première est de propulser le club le plus loin possible, de trouver une solution réfléchie et efficace à chacun de ses problèmes en mettant mon égo et mes états d'âmes de côté. Et pour réussir cette mission, il faut travailler sereinement et opter pour les décisions qui prennent en considération tous les bords : les spectateurs et tous les publics, les politiques, les collectivités, l'économie et la finance de l'entreprise, etc. Il faut aussi avoir les reins solides lorsque les critiques pleuvent, car la JAV est une grande joie, mais aussi une souffrance. »

1970 : une année de folie et de grands exploits Dans les cafés et les bistrots, lors des dîners de famille, au travail ou à chaque coin de rue, chacun à quelque chose à dire, à raconter, à revendiquer dès qu'il est question de basket dans le bassin de Vichy. Car le territoire vit souvent au rythme des exploits des hommes de Jean-Christophe Jonon, il vibre avec les montées et les descentes de la JAV, au gré de ses victoires aussi et de ses défaites. Parfois ça gueule, certes, d'autres fois, et souvent même, le public est de tout cœur avec son club. Cela dure depuis longtemps, des décennies ; mais si une seule date devait être évoquée, ce serait évidemment ce fameux printemps de 1970, lorsque la JAV a accédé à la finale de la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe. Et ça, ça marque : au-delà du territoire de Vichy et de l'Auvergne, c'est le basket français qui, cette année-là, a gagné ses lettres de noblesse grâce à l'exploit des grands Javistes qu'étaient Besson (capitaine), Benett, Schol, Robertson, Vilela et les autres.

Les Carnets économiques du territoire - ©Vichy Val d’Allier Développement – www.vichy-economie.com

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