5e salon du livre de Chaumont
Cette 5e édition des Rencontres « MéditerranéeS », salon du livre de Chaumont, fera entendre de nouvelles voix. Celles des femmes, thème essentiel s’il en fut. Ces femmes qui, à travers le monde, d’une langue à l’autre, en territoires libres, libérés ou occupés, en paysages arides ou fertiles, demeurent des piliers fondamentaux d’une civilisation, d’une culture, d’un peuple et d’une famille. Ces rencontres, qui ont toujours privilégié les débats, l’échange et l’expression artistique, nous inviteront à observer et interroger notre propre histoire collective et individuelle, notre rapport aux autres, dans une volonté de rapprochement et de respect. Nous avons confié à Abdelkader Djemaï, écrivain en résidence à Chaumont, le soin de prolonger et conforter l’esprit que notre ami Hubert Haddad a su, depuis 2003, insuffler à ce salon dont il a jeté les bases : exigence intellectuelle, convivialité et proximité. Nous lui avons aussi demandé de nous faire partager, le temps de cet évènement, ses amitiés littéraires ; parmi elles, Jeanne Benameur, Louis Gardel, Didier Daeninckx et Salim Bachi. Nous formulons le vœu que cette nouvelle édition, programmée avec les associations, les professionnels du livre et les institutions scolaires chaumontaises, réponde à vos envies de découvertes littéraires et humaines. Joël Moris Conservateur de la médiathèque Délégué général du salon
2
D’Antigone, la révoltée, à la patiente Pénélope, en passant par la pugnace Kahina ou par Hatshepsout la bâtisseuse, la Méditerranée ne manque pas de figures féminines emblématiques. Au-delà de l’hommage compassionnel ou de la célébration de mythes qui peuvent être parfois réducteurs, voire trompeurs, le 5e salon du livre de Chaumont tentera, dans une perspective historique et géographique, de cerner la place et le rôle des femmes dans leurs sociétés respectives, notamment celles de la rive sud. Qu’elles soient analphabètes, enseignantes, mères au foyer ou pilotes de ligne, elles savent, dans leur immobilité silencieuse, dans leurs combats feutrés ou ouvertement déclarés, que la conquête de leurs droits n’a jamais cessé. Malgré des conditions économiques et sociales souvent difficiles et l’âpreté de la réalité quotidienne, cette lutte se poursuit pour affirmer leur inscription pleine et entière dans l’histoire de leurs pays et dans celle du monde d’aujourd’hui. Un monde complexe confronté à des enjeux décisifs et à des bouleversements structurels d’importance. Loin de la surenchère ou de la polémique, les participants débattront, lors des tables rondes, de leurs statuts, de leurs places dans l’espace public et la sphère privée, tant sur le plan familial qu’individuel, et des différences qui les caractérisent ou des similitudes qui les unissent.
Leurs rapports et leurs liens à la famille, notamment au père, les images qui les entourent et les représentations dont elles sont l’objet, par exemple dans la littérature pour la jeunesse, seront aussi abordés par les écrivains, les pédagogues, les historiens et les universitaires. Ils apporteront également leurs analyses et leurs témoignages sur d’autres questions liées, entre autres, à la modernité et au poids de la tradition et de la religion. Ces discussions, ces échanges et ce dialogue n’ont évidemment de sens que s’ils s’appuient sur les savoirs et les cultures du bassin méditerranéen qui ont donné à la civilisation humaine ses plus beaux fleurons, dont l’écriture n’est pas le moindre. Le cinéma, les lectures théâtrales, le récital d’Angélique Ionatos viendront ainsi illustrer les différentes richesses de l’univers et de la création féminine, avec sa part de beauté, de rêves, de secrets et d’évidences. Car mère, fille, sœur, amante ou compagne, la femme raconte, à sa façon, le monde méditerranéen dans sa diversité, ses épreuves, ses foyers de violence ou ses oasis de paix. Elle est, avec l’homme, sa mémoire et sa chair, son encre et son sang. Du particulier à l’universel, de la révolte à l’amour, de la solidarité au combat, elle est également au milieu du chant et au cœur de la vie, de l’écriture et de l’histoire de l’humanité. Abdelkader Djemaï Ecrivain Conseiller littéraire du salon
3
Jeanne Benameur
May Angeli
Abdelkader Djemaï
Christelle Taraud
Michelle Perrot Marie Rouanet
Katy Couprie
Leïla Sebbar
Cécile Ladjali
Sophie Bessis Salim Bachi Anne-Laure Schneider Maïssa Bey
Didier Daeninckx
Behja Traversac
Jean-Paul Nozière Hakima Mounir Catherine Zambon
Louis Gardel Bernard Magnier Nora Aceval
4
Anny Duperey
PROGRAMME Dimanche 18 novembre 14 h 00 / 17 h 00 / 20 h 30, les silos, section audiovisuel, 1er étage Ciné Café Au cours de cette journée, les participants seront invités à échanger autour des films des trois réalisateurs ayant placé l’image de la femme méditerranéenne au centre de leur démarche artistique. Olivier Mélison, réalisateur et enseignant à l’Institut Européen de Cinéma et d’Audiovisuel de Nancy, présentera chaque film et assurera l’animation des échanges à l’issue des séances. 14 h 00 Azur et Asmar de Michel Ocelot / 2006 (1 h 39) Film d’animation pour les enfants à partir 6 ans 17 h 00 Libero de Kim Rossi Stuart / 2006 (1 h 48) 20 h 30 Inch’ Allah dimanche de Yamina Benguigui / 2001 (1 h 38)
Mercredi 21 novembre 10 h 00 - 12 h 00 et 14 h 00 - 16 h 00 : IUFM, auditorium Rencontre avec l’écrivain Jeanne Benameur, directrice de la collection D’une seule voix chez Actes Sud Junior, et Katy Couprie, graphiste et illustratrice animée par Marie-Hélène Porcar, professeure de littérature jeunesse à l’IUFM 15 h 00 : les silos, section jeunesse, 3e étage L’heure du conte avec Martine Bataille : Femmes autour de la Méditerranée Pour tous à partir de 6 ans
5
PROGRAMME Jeudi 22 novembre 20 h 30 : les silos, hall d’accueil Lecture d’extraits de diverses versions d’Antigone, par les élèves des lycées Bouchardon et Charles de Gaulle, suivie d’une lecture par les comédiens de la compagnie Théarto. Ce spectacle fait suite à la mise en œuvre des ateliers lectures dirigés par Théarto dans les classes des lycées pré-cités.
Vendredi 23 novembre 14 h 30 : Bibliothèque pour tous Débat-livre rencontre avec Marie Rouanet autour de son dernier livre Luxueuse austérité animée par Catherine Bocquillon 18 h 00 : les silos, section audiovisuel, 1er étage L’heure de musique Zaragraf Cette formation propose une synthèse originale entre la tradition flamenco, la musique andalouse, des accents tsiganes et l’énergie rock. Vous pourrez les retrouver pendant toute la durée du salon pour des intermèdes musicaux. 19 h 00 : les silos, hall d’accueil Vernissage du salon du livre Ouverture par les élèves des lycées Bouchardon et Charles de Gaulle : lecture d’extraits de diverses versions d’Antigone Présentation des auteurs, livres en main, par Bernard Magnier, directeur de la collection Afriques chez Actes Sud
Samedi 24 novembre 9 h 30 : les silos, hall d’accueil Débat littérature jeunesse : Images de la femme et femmes en images dans la littérature pour la jeunesse animé par Bernard Magnier avec Jeanne Benameur, May Angeli, Jean-Paul Nozière et Catherine Zambon En noir et blanc ou en couleurs, avec des mots ou des traits, écrivains et illustrateurs ont constitué une galerie de portraits de femmes. Livres d’images ? Livres d’imaginaires ? Qui sont-elles ? Leur ressemblent-elles ? 10 h 45 : les silos, hall d’accueil Rencontre avec Cécile Ladjali autour de son essai Mauvaise langue, une réflexion sur la dégradation de la langue et de son apprentissage à l’école 11 h 45 : les silos, hall d’accueil Rencontre entre une auteure et un metteur en scène autour du nouveau texte de Maïssa Bey Madame Lafrance commandé et mis en scène par Jean-Marie Lejude, au Nouveau Relax 6
PROGRAMME 14 h 00 : les silos, hall d’accueil Débat : Ecrire sa famille avec Louis Gardel, Maïssa Bey et Abdelkader Djemaï animé par Bernard Magnier « Famille … je vous aime » auraient pu répondre les écrivains ici réunis qui, tous, empruntant à leurs proches ou choisissant la trace de quelques illustres personnages, ont conté la destinée d’une famille, la détresse d’un père, l’amour d’une fille, les mille et une aventures familiales de la vie. 15 h 00 : les silos, hall d’accueil Débat : Toi, ma mère : la mère, figure éternelle animé par Anne-Laure Schneider autour de son livre Toi ma mère, écrivains, artistes et anonymes se souviennent de leur mère L’auteure vous invite à entendre les témoignages d’Anny Duperey, Cécile Ladjali, Marie Rouanet et Abdelkader Djemaï ; 4 voix choisies parmi 55 récits et témoignages recueillis par l’auteure. 16 h 00 - 17 h 00 : les silos, hall d’accueil, espace librairie Rencontres, dédicaces, ventes, signatures 16 h 15 - 16 h 45 : les silos, hall d’accueil Intermède musical : Zaragraf 17 h 00 : les silos, hall d’accueil Grand débat : Femmes de méditerranée : mêmes et différentes ? animé par Sophie Bessis avec Michelle Perrot, Christelle Taraud, Hakima Mounir et Leïla Sebbar Dans une perspective historique et géographique, les auteures débattront de la spécificité de la condition et du rôle des femmes, mères, épouses, enfants dans l’espace privé et public méditerranéen. 18 h 00 : les silos, hall d’accueil Rencontre avec Salim Bachi animée par Bernard Magnier Né à Alger en 1971, en France depuis 1997, Salim Bachi construit une œuvre exigeante, qui aime à mêler dans un lyrisme très personnel les références et les citations. Il y interroge les zones d’ombre de la colonisation (La Kahéna) ou les récentes années noires de l’Algérie (Le chien d’Ulysse), se risque à un regard sur lui-même (Autoportrait avec Grenade) ou se glisse non sans provocation dans la peau d’un terroriste (Tuez-les tous)… 19 h 00 - 19 h 30 : les silos, hall d’accueil Apéritif musical, mini fanfare : Zaragraf 21 h 00 : Le Nouveau Relax - Scène conventionnée de Chaumont Récital : Angélique Ionatos, en duo avec Michael Nick Tarif : Le Nouveau Relax 7
PROGRAMME Dimanche 25 novembre 10 h 00 : Rendez-vous aux silos déambulation-lecture : Didier Daeninckx et Abdelkader Djemaï vous invitent à mettre vos pas dans les leurs sur les traces de L’inconnu de Chaumont… 11 h 30 : Restaurant « Le Cézame » Déjeuner littéraire : remise des prix aux lauréats du concours « Portraits de Femmes » et lecture spontanée des textes d’ateliers d’écriture réalisés dans le cadre de la résidence d’Abdelkader Djemaï Tarif repas : 15 € A partir de 14 h 00 : les silos, hall d’accueil et étages 14 h 00 : hall d’accueil Ouverture musicale par Zaragraf 14 h 30 : hall d’accueil Rencontre-débat : Mon père animée par Leïla Sebbar et Behja Traversac avec Nora Aceval, et Sophie Bessis Des filles parlent de leurs pères. Leurs livres seront les liens secrets avec eux. Toutes soulèvent cette question : à quelle vérité peut accéder la narratrice ? 15 h 30 - 17 h 00 : hall d’accueil, espace librairie Rencontres, dédicaces, ventes, signatures 15 h 30 : section audiovisuel, 1er étage Rencontre avec Jeanne Benameur animée par Bernard Magnier Une rencontre avec la romancière qui a su conter une journée dans la vie d’un collège (Présent ?), avec l’écrivain qui sait s’adresser prioritairement aux jeunes lecteurs, et avec la directrice de collection qui sait mêler auteurs et illustrateurs dans la collection originale Photo roman. 15 h 45 : section jeunesse, 3e étage L’heure du conte : Contes nomades par Nora Aceval Pour tous à partir de 6 ans 16 h 15 - 16 h 45 : hall d’accueil Mini fanfare : Zaragraf 16 h 15 : section adultes, 2e étage Rencontre avec Didier Daeninckx animée par Abdelkader Djemaï Une conversation alerte entre deux amis qui partagent une même passion pour le travail d’enquête et d’investigation, et le goût du récit dans la réalité sociale et politique d’aujourd’hui. 17 h 00 : hall d’accueil Spectacle : Suites pour un frigo d’après Main courante, recueil de nouvelles de Didier Daeninckx Par la compagnie Thearto 18 h 30 : Cinéma Eden Cinéma : Délice Paloma écrit et réalisé par Nadir Mokneche avec Biyouna, Nadia Kaci, Aylin Prandi… En partenariat avec la MJC de Chaumont dans le cadre des Rendez-vous du cinéma français Tarif : Eden Duo 8
DEBATS & TABLES RONDES Animateurs : Agrégée d’histoire, Sophie Bessis s’est spécialisée dans l’économie politique du développement. L’Afrique et le monde arabe sont au cœur de ses réflexions, de son travail. Elle a exercé les fonctions de journaliste de 1975 à 1989, collaborant à plusieurs journaux et revues en France et à l’étranger. Elle a participé à de nombreux travaux de consultation auprès d’organisations internationales, essentiellement l’Unicef et l’Unesco. Elle a été rédactrice en chef du Courrier de l’Unesco et, de 1995 à 2004, chargée d’enseignement au département de science politique de l’Université Paris I-Sorbonne. Depuis 2004, elle est directrice de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) de Paris. Elle est aussi secrétaire générale de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme.
Photo : DR
Sophie Bessis
Les Arabes, les femmes, la liberté, Albin Michel, 2007 L’Occident et les autres, histoire d’une suprématie, La Découverte, 2003 ; réédition Femmes de Méditerranée : religion, travail, politique, Karthala, 1995 Femmes du Maghreb, l’enjeu, avec la collaboration de Souhayr Belhassen, J.-C. Lattès, 1992 Bourguiba, avec la collaboration de Souhayr Belhassen, Jaguar, 1990, 2 vol. La dernière frontière, les tiers mondes et la tentation de l’Occident, J.-C. Lattès, 1983
« Si les manuels scolaires d’Europe et d’Amérique du Nord ne questionnent guère les fondements et les méthodes de la suprématie occidentale et glorifient toujours ceux qui en furent les artisans, ceux des Etats du Sud versent le plus souvent dans une exaltation nationaliste aussi peu propice à l’écoute du monde que l’enfermement des anciens maîtres dans la tour d’ivoire de leur supériorité. »
Bernard Magnier est né en 1951 à Paris. Journaliste, il collabore à plusieurs revues et radios (RFI). Il dirige la collection Afriques chez Actes Sud. Il est également conseiller littéraire pour le théâtre Le Tarmac de La Villette ainsi que pour le Centre National du Livre, de la manifestation Ecrivains francophones (Salon du livre de Paris 2006) et pour la Bibliothèque du Centre Georges Pompidou, des Rencontres d’encre et d’exil (Haïti 2004 et Argentine 2005). Il est aussi le programmateur du festival Littératures métisses d’Angoulême. En parallèle, il a publié des ouvrages de grande qualité retraçant les grandes heures de la littérature du continent africain. Ses nombreuses activités et centres d’intérêt le conduisent à animer de nombreux débats et rencontres littéraires lors de multiples salons du livre en France et à l’étranger. Expositions Littératures d’Afrique Noire de A à Z, ADPF, 1991 Amadou Hampâté Bâ, ADPF, 1993 Théâtres d’Afrique Noire, Centre Georges Pompidou, 1984 Publications La poésie africaine, Mango, 2005 J’écris comme je vis, entretien avec l’écrivain Dany Laferrière, La Passe du vent, 2000 Poésie d’Afrique au sud du Sahara, Unesco / Actes Sud, 1995 La parole nomade : poésies francophones, Hurtubise HMH, 1995 L’Afrique Noire en poésie, Gallimard-Folio Junior, 1986 Coordination de divers ouvrages parmi lesquels Babel heureuse, L’Esprit des péninsules, 2002 A peine plus qu’un cyclone aux Antilles, Le Temps qu’il fait, 1998 Paris-Dakar : autres nouvelles, Souffles, 1987
Photo : DR
Bernard Magnier
9
Nora Aceval est conteuse traditionnelle, auteure et collecteuse de contes du Maghreb. Un père pied-noir et une mère arabe lui permettent d’assumer parfaitement sa double culture, tel un viaduc humain entre ici et là-bas. Née à Tousnina, petit hameau des hauts plateaux de Tiaret dans le sud-ouest algérien, elle grandit dans sa tribu maternelle, les Ouled Sidi Khaled et chaque été, parmi les nomades transhumants venus du grand sud. C’est à cette chaleureuse proximité qu’elle doit son irremplaçable répertoire. Son travail de collectage se poursuit par la traduction et la publication. La narration, la transmission demeurent cependant sa priorité. Mon père, avec Simone Balazard, Rajae Benchemsi, coordonné par Behja Traversac, Chèvre-feuille étoilée, 2007 Le prince tisserand, illustrations de Laureen Topalian, Sorbier, 2007 Les babouches d’Abou Kassem, illustrations d’Antoine Guilloppé, Seuil jeunesse, 2007 Hadidouène et l’âne de l’ogresse, illustrations de Christophe Merlin, Seuil jeunesse, 2007 Contes du Djebel Amour, illustrations d’Elène Usdin, Seuil jeunesse, 2006
« Il était une fois en Orient un riche marchand : Abou Kassem ! Avare, il portait les mêmes babouches depuis que ses pieds avaient cessé de grandir. Rapiécées et rafistolées de toutes parts, on les reconnaissait à mille lieues. »
May Angeli May Angeli est née le 8 août 1937 à Clichy. Après des études à l’Ecole nationale supérieure des arts appliqués, et à l’Académie d’arts graphiques d’Urbino en Italie, elle se consacre à la peinture sur bois et à la création de marionnettes. Elle publie son premier livre pour enfants en 1961 aux éditions La Farandole. Elle a également travaillé pour des films d’animation, des spectacles de marionnettes et pour le cinéma. May Angeli use de techniques et d’outils très divers pour illustrer ses ouvrages, de l’aquarelle douce aux tons plus colorés des crayons couleurs en passant par les tons pastel de la craie grasse. L’œuvre de May Angeli témoigne d’un attrait indéniable pour les civilisations orientales, au sens dixneuviémiste du mot. De ses nombreux séjours au Maghreb, elle ramène des carnets remplis de croquis d’animaux, de scènes de rue, de paysages montagneux, d’arbres, pour lesquels elle manifeste une prédilection marquée. Elle devient militante écologiste, avec ses armes d’auteure-illustratrice, dans des livres, des affiches, des prospectus, des plaquettes, lors de sa fructueuse rencontre avec la section tunisienne d’Amnesty International. Son travail est régulièrement sélectionné et primé, notamment à Bologne et Bratislava. Petit, L’Elan vert, 2007 Marché de Tunisie, Sorbier, 2007 Ma clématite chérie, Seuil jeunesse, 2007 Carotte ou pissenlit, L’Elan vert, 2006 May Angeli, L’Art à la page, 2006
Photo : DR
« Et lorsque je me suis relevée, le vent était tombé. Une nuée de martinets en vol désordonné faisait du rase-mottes. Ils lançaient des cris perçants et joyeux. Ils passaient si près de moi que l’air vibrait de leurs coups d’ailes. »
10
Photo : DR
Nora Aceval
Auteur algérien de 36 ans, Salim Bachi vit depuis 10 ans en France. Il a suivi des études de lettres en Algérie, jusqu’à la licence, études qu’il a terminées en France, à partir de 1996. La France l’a fait naître écrivain. Il accumule les récompenses littéraires avec Le chien d’Ulysse, bourse Goncourt du premier roman et La Kahéna, Prix Tropiques. L’atmosphère violente de l’Algérie des années 90 est au cœur de ses romans. Il refuse pour autant l’étiquette d’écrivain-témoin, préférant dresser, d’une écriture très travaillée, poétique et théâtralisée « le portrait spirituel d’une période historique à travers le destin de quelques personnages éminemment romanesques ». Dans son dernier recueil de nouvelles, il achève le cycle de Cyrtha, ville imaginaire, symbole évident de l’Algérie décrite dans ses premiers romans.
Photo : DR
Salim Bachi
Les douze contes de minuit, Gallimard, 2007 Tuez-les tous, Gallimard, 2006 Autoportrait avec Grenade, Rocher, 2005 La Kahena, Gallimard, 2003. Prix Tropiques, 2004 Le chien d’Ulysse, Gallimard, 2001. Prix Goncourt du premier roman, 2001 ; Lauréat de la Bourse de la Découverte de la Fondation Prince Pierre de Monaco, 2001
« Des semis aux moissons, de l’enfantement à la mort, elles accompagnaient la terre et ses saisons, la neige et le soleil, les pluies et les frimas ; la rudesse du climat le disputant à celle des hommes. »
Jeanne Benameur Jeanne Benameur est née en 1952 dans un village d’Algérie, d’un père arabe et d’une mère italienne. La guerre d’Algérie a marqué son enfance. Elle quitte son pays à l’âge de 5 ans pour s’installer à La Rochelle avec sa famille. Professeure de lettres pendant 15 ans dans un collège de banlieue, elle a publié plusieurs romans chez des éditeurs jeunesse. Elle écrit depuis sa prime enfance. Le premier texte dont elle a gardé la trace est un petit conte. Elle a mis très longtemps à donner ses écrits en vue d’une publication. Sa triple origine, italienne, algérienne, française est une de ses sources d’inspiration même si elle n’écrit qu’en français. « Écrire, dit-elle, c’est une façon de vivre ». Auteure également de pièces de théâtre, de nouvelles et de poésies, Jeanne Benameur propose une écriture où les désarrois sont peints avec justesse, concision et sobriété.
Photo : DR
Pour adultes Passagers : la tour bleue d’Etouvie, Le Bec en l’air, 2007 Présent ?, Denoël, 2006 Les reliques, Denoël, 2005 Pour la jeunesse Le ramadan de la parole, Actes sud junior, 2007 Une heure, une vie, Thierry Magnier, 2004 Prince de naissance, attentif de nature, Thierry Magnier, 2004 Comme on respire, Thierry Magnier, 2003
« Je lis les poètes de mon pays Ambre et lumière Le désert est comme la peau de l’aimée Et personne ne songe à voiler le désert »
11
Maïssa Bey, née en Algérie dans la région de Médéa, tient l’apprentissage du français de son père instituteur. Elle suit des études de lettres à Alger. Elle a longtemps enseigné le français. Maïssa Bey réside aujourd’hui à Sidi Bel Abbès (Ouest algérien) où elle anime une association culturelle. Elle a écrit plusieurs romans, nouvelles, pièces de théâtre et récits qui lui valurent de nombreux prix. Les textes de Maïssa Bey sont fortement centrés sur la problématique féminine, ils sont marqués par une écriture sobre et aérée, au rythme lent et à la syntaxe raffinée. Une écriture qui hante la réalité - ce « matériau ordinaire » - qui la marque au plus près. Même si son entrée en écriture fut guidée par « l’urgence de porter la parole comme un flambeau contre la menace de sa confiscation », Maïssa Bey ne témoigne pas mais crée, elle privilégie l’esthétique et l’exercice de style à la reproduction. Au commencement était la mer, L’Aube, 2007 ; réédition Bleu blanc vert, Seuil, 2007 ; réédition L’ombre d’un homme qui marche au soleil, Chèvre-feuille étoilée, 2006 Surtout ne te retourne pas, L’Aube, 2006 ; réédition Sous le jasmin, la nuit, L’Aube, 2006 ; réédition Sahara, mon amour, L’Aube, 2005
« En tout lieu, en tout instant, il porte, comme une armure ou une carapace, à fleur de peau, à fleur de regard, l’âpreté à peine masquée d’une fierté très ombrageuse. »
Katy Couprie Née le 27 juin 1966 à Fontenay-aux-Roses, elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) de Paris, et en 1990, du département Image imprimée : Exchange student, The School of the Art Institute, Chicago, USA. Katy Couprie est peintre, photographe, touche-à-tout et auteure-illustratrice. Elle vit surtout en travaillant, par goût, à Saint-Dizier, par hasard, dans un grand atelier, entre des presses de gravure, un laboratoire photographique, une cuisine, des tubes de peinture, un ordinateur, et un tout petit jardin.
Photo : DR
A l’eau, avec Hélène Body, Enfance et Musique, 2006. Mon petit doigt m’a dit, avec Agnès Chaumié, Enfance et Musique, 2006. Tout un Louvre, Thierry Magnier / Musée du Louvre, 2005. Prince de naissance, attentif de nature, texte de Jeanne Benameur, Thierry Magnier, 2004. Le bonheur, avec Paul Fort, Rue du Monde, 2004.
12
« Je suis une accumulation de repas, de lits défaits, de tables mises, d’eaux bouillantes, de regards attentifs, de miettes, de paroles, d’images, d’embrassades et de mal au ventre, de mots, de départs et d’escaliers, de nuits, de café, de bouchées, de cicatrices, d’oreillers croisés, de bientôt et de trop tard, de bateaux et de trottoirs. »
Photo : DR
Maïssa Bey
Né en 1949, à Saint-Denis, Didier Daeninckx a exercé pendant une quinzaine d’années les métiers d’ouvrier imprimeur, animateur culturel et journaliste localier. En 1984, il publie Meurtres pour mémoire dans la Série Noire de Gallimard. Il a depuis fait paraître une trentaine de titres qui confirment une volonté d’ancrer les intrigues du roman noir dans la réalité sociale et politique. Plusieurs de ses ouvrages ont été publiés dans des collections destinées à la jeunesse (Souris Noire chez Syros, Page Blanche chez Gallimard). Il est également l’auteur de nombreuses nouvelles qui décrivent le quotidien sous un aspect tantôt tragique, tantôt ironique, et dont le lien pourrait être l’humour noir. Il a obtenu de nombreux prix : Prix populiste, Prix Louis Guilloux, Grand prix de littérature policière, Prix Goncourt du livre de jeunesse..., et en 1994, la Société des Gens de Lettres lui a décerné le Prix Paul Féval de littérature populaire pour l’ensemble de son œuvre. Didier Daeninckx travaille comme journaliste à amnistia.net, un quotidien en ligne d’information et d’enquêtes.
Photo : catalogue Ed.Verdier
Didier Daeninckx
Pour adultes Levée d’écrou, dessins de Mako, Imbroglio, 2007 Histoire et faux-semblants, Verdier, 2007 On achève bien les disc-jockeys, La Branche, 2006 Itinéraire d’un salaud ordinaire, Gallimard, 2006 Main courante, Gallimard, 2005 ; réédition Pour la jeunesse Carton jaune !, dessins d’Asaf Hanuka, EP éditions, 2006 Bravado, dessins de Mako, EP éditions, 2005
« Il l’avait sentie s’appesantir contre son épaule. Dix mètres plus loin, Crista était sortie de cette zone où son cœur vacillait, et elle marchait maintenant d’un pas plus assuré. »
Abdelkader Djemaï Abdelkader Djemaï est né en 1948 à Oran et vit en France depuis 1993. Après un bref passage dans l’enseignement, il devient journaliste et collabore à un grand nombre de périodiques. Un été de cendres, premier volet d’une trilogie sur une Algérie déchirée, reçoit le Prix Tropiques et le Prix Découverte Albert Camus. Evoquant l’Algérie avec simplicité et émotion, Abdelkader Djemaï nous conduit tantôt sur les traces de son enfance, dans un récit baigné de chaleur populaire (Camping, Le Seuil, 2002), tantôt sur la route des hommes confrontés à la violence ou au poids d’une séparation (Le nez sur la vitre, Le Seuil, 2004). De la gaîté insouciante d’une vie paisible à la douleur tragique des destins tourmentés, les souvenirs sont omniprésents. Il est aussi l’auteur de récits de voyage sur le Nord-Pas-de-Calais, la Bigorre et le Caire. Dans ses livres, le tendre et le tragique, la fantaisie et l’inattendu se côtoient et s’entrecroisent allègrement. Abdelkader Djemaï anime de nombreux ateliers d’écriture dans les établissements scolaires et en milieu carcéral qui ont donné lieu à une quarantaine de publications. Depuis mars 2007, Abdelkader Djemaï est en résidence d’écrivain à Chaumont.
Photo : Richard Pelletier
Un taxi vers la mer, Thierry Magnier, 2007 La maison qui passait par là, La Dragonne, 2006 Pain, Adour et fantaisie, Castor astral, 2006 Le Caire qui bat, Michalon, 2006
« Dans la lumière presque huileuse, mes oreilles finissaient par s’endormir et je voyais peu à peu les corps s’estomper, se confondre, se réduire à des silhouettes flottant entre les murs mangés par les ombres. »
13
Anny Duperey est une artiste complète. Très jeune, elle s’exerce à de multiples activités : peinture, danse et théâtre. Après des études aux Beaux-arts de Rouen, elle entre à 17 ans au Conservatoire d’art dramatique dans la classe de René Simon. Elle apprendra beaucoup de ses leçons. Elle est très vite remarquée par Jean Meyer et Jean-Luc Godard. Puis elle tourne sous la direction des plus grands réalisateurs : Michel Deville, Alain Resnais, Georges Lautner, Sydney Pollack, Henri Verneuil et au théâtre joue les plus grands auteurs : Dario Fo, Shakespeare, Giraudoux. En 1988, elle recevra un Molière pour son interprétation dans Le secret. Elle tournera ensuite de nombreuses séries télévisées dont Une famille formidable ; elle reçoit pour son rôle le Sept d’or de la meilleure comédienne. Parallèlement, elle poursuit un travail d’écriture publiant quatre romans, trois récits autobiographiques et deux anthologies ; elle sera récompensée par l’Académie française pour L’admiroir, 1976. Son récit autobiographique Le voile noir, écrit pour livrer toute la douleur liée à la mort de ses parents à l’âge de 8 ans, connait un véritable succès. Anny Duperey est aussi marraine des associations SOS village d’enfants, SOS papas et soutient Rire médecin et l’Arc. Une soirée, Ed. de la Seine, 2007 ; réédition Allons voir plus loin, veux-tu ?, Seuil, 2003 ; réédition Les chats de hasard, Seuil, 2001 ; réédition L’admiroir, Seuil, 1997 ; réédition Le nez de Mazarin, Seuil, 1995 ; réédition Le voile noir, Seuil, 1995 ; réédition Je vous écris, Seuil, 1995 ; réédition
« Ecrire, c’est mettre en signes sur un papier un éprouvé flou. »
Louis Gardel Louis Gardel est né à Alger, le 8 septembre 1939. Éditeur, il est conseiller littéraire aux éditions du Seuil, membre du jury du prix Renaudot ainsi que du Conseil Supérieur de la Langue Française. Romancier, il s’est notamment illustré avec L’été fracassé en 1973, Fort Saganne en 1980 qui a reçu le Grand Prix de l’Académie Française et comme scénariste, entre autres, d’Indochine, Est-Ouest de Régis Wargnier et Nocturne Indien d’Alain Corneau. L’Algérie, l’arrachement d’un pays qu’il a aimé et l’appel de l’aventure servent d’inspiration à ses textes où se retrouvent les fracas de l’histoire et l’appel de l’Orient. Avec son dernier livre La baie d’Alger, Louis Gardel signe un roman autobiographique sur son enfance et son adolescence en Algérie. Avec fougue et clarté, Louis Gardel dépeint le destin d’êtres qui poursuivent des rêves impossibles.
Photo : D. Gaillard
La baie d’Alger, Seuil, 2007 Dar Baroud, Points-Seuil, 2007 ; réédition Grand Seigneur, Seuil, 2000 ; réédition L’aurore des bien-aimés, Seuil, 1997. Prix France Télévision, 1997 Notre homme, Seuil, 1995 ; réédition Fort Saganne, Seuil, 1995 ; réédition. Grand Prix de l’Académie française, 1980
14
« Quand elle détourne un peu le visage, une mèche se balance en travers de sa joue. Dans le contrejour, il a de sa beauté une vision d’aquarelle : plans sombres et clairs en diffusion. Il ne la possède pas, il la cerne. Elle ne l’a pas changé, elle l’a admis. »
Photo : DR
Anny Duperey
Née à Lausanne en 1971, de mère iranienne, Cécile Ladjali est agrégée de lettres modernes et titulaire d’un doctorat sur La figure de l’androgyne chez les auteurs de la fin du XIXe siècle. Elle enseigne le français au lycée Évariste Galois à Noisy-le-Grand ainsi qu’à la Sorbonne nouvelle. Avec ses élèves de Noisy-le-Grand, elle a effectué un travail d’écriture qui a abouti à deux publications : un recueil de poésie, Murmures (L’Esprit des péninsules, 2001), et une tragédie, Tohu-Bohu (L’Esprit des péninsules, 2002). Cette pièce de théâtre a été créée par William Mesguich à Paris. Pour Cécile Ladjali, la concrétisation de ses travaux avec les élèves est gage de succès car ils ont besoin de cet accès au concret pour approcher l’abstraction de « l’idée ».
Photo : DR
Cécile Ladjali
Professeure enthousiaste et passionnée, elle s’implique totalement dans son métier d’enseignante en donnant accès aux grands textes à des élèves issus de milieux défavorisés auxquels on propose souvent des ersatz de littérature. Elle a rencontré George Steiner, intellectuel et professeur de réputation internationale pour discuter de la fonction du professeur dans l’école d’aujourd’hui. Leur échange a donné naissance à l’ouvrage Eloge de la transmission : le maître et l’élève. Mauvaise langue, Seuil, 2007 Eloge de la transmission : le maître et l’élève, Hachette littératures, 2007 Louis et la jeune fille, Actes Sud, 2006 La chapelle Ajax, Actes Sud, 2005 Les souffleurs, Actes Sud, 2004
« Pour faire l’éloge de sa compagne, il est probable que le souffleur poserait sa bouche sur le froid des vitres l’hiver. Il y dessinerait une buée et, avec ses lèvres, il écrirait des chansons pour elle. »
Hakima Mounir
Photo : DR
« Mes travaux de recherche portent sur les processus de transformation des pratiques tant domestiques que professionnelles des femmes maghrébines, dans une approche comparative, entre celles qui sont restées dans leur pays d’origine et celles qui vivent en France. Je montre qu’il n’y a pas de culture maghrébine ou nationale homogène, qu’il y a beaucoup de points communs entre les femmes maghrébines d’aujourd’hui et les femmes françaises du 19e siècle, mais aussi, en partie, d’aujourd’hui. Je le fais à partir d’enquêtes, par entretiens approfondis, où ma connaissance de la langue d’origine des femmes questionnées, mais aussi de bon nombre de leurs habitudes et coutumes, et des “ruses” basées sur un certain usage des préceptes religieux, me permet, je crois, d’aller assez loin dans la découverte de certains secrets bien gardés. » Migrations et mutations des rapports de genre : le cas des femmes maghrébines en France, in Actes du colloque Nouvelles socialités à l’ère des fragmentations, Université Galatasaray - Istambul, 2006 Changements, continuité et ou rupture dans les pratiques culturelles des femmes maghrébines en France, in : Contacts de cultures et cultures de contact : de l’éthique à l’esthétique, L’Harmattan, 2005 Comment l’immigration peut changer les rapports de genre : le cas des femmes maghrébines en France in : Marché du travail et genre Maghreb-Europe, ouvrage collectif, Ed. Dulbea, Bruxelles, 2004 Quand les femmes maghrébines remettent en question la place des hommes, Hommes et Migrations, n° 1245, 2003 L’intégration des femmes maghrébines : éducation et professionnalisation, thèse d’histoire université Paris 12, Semptirion, 1998
15
Jean-Paul Nozière est né en 1943, dans le Jura, de parents étaient instituteurs. La première conséquence de ce hasard de la vie a été qu’il se soit retrouvé à l’école dès qu’il a su marcher. Il a donc appris à lire très tôt et très vite. L’écrit était omniprésent à la maison. Après des études à la faculté des lettres de Dijon, Jean-Paul Nozière a été professeur d’histoire-géographie pendant environ dix ans puis documentaliste dans un collège pendant 25 ans. Il a commencé par écrire des nouvelles dans Le Normalien Dijonnais, le journal de son ancienne école, et a fait paraître son premier récit, en 1979, dans un numéro de J’aime lire. N’étant plus documentaliste depuis septembre 2003, il consacre tout son temps à l’écriture de romans pour adolescents et de romans policiers pour adultes, soit à ce jour une soixantaine de titres publiés. Pour adultes Je vais tuer mon papa, Rivages, 2007 Le silence des morts, Rivages, 2006. Prix du roman noir de Cognac, 2007 Billie Joe, Thierry Magnier, 2004 Trois petites mortes, Seuil, 2001. Prix polar du salon du polar de Montigny-les-Cormeilles, 2001 Pour la jeunesse L’île aux chiens, Gallimard jeunesse, 2007 Nous sommes tellement désolés, Thierry Magnier, 2007 Adieu mes jolies, Syros, 2007 ; réédition Maboul à zéro, Gallimard, 2003. Prix France Télévisions 2003 ; Prix 2005 des lycéens allemands
« Elle avait mal partout. Elle referma lentement la vitre coulissante qui lui renvoya son image. Une image qui traversa son champ visuel en prenant son temps, comme un travelling de cinéma trop démonstratif. »
Michelle Perrot Michelle Perrot est professeure émérite de l’Université Paris 7, où elle a enseigné l’histoire contemporaine de la France. Elle a développé ses recherches dans plusieurs directions : les mouvements ouvriers, le travail, les prisons, la vie privée, l’histoire des jeunes. Mais Michelle Perrot a surtout contribué à l’élaboration de l’histoire des femmes et le concept du genre, dont elle est l’une des pionnières. Elle a notamment dirigé, avec Georges Duby, L’Histoire des femmes en Occident (5 vol., Plon, 19911992). En 2001, elle publie l’ensemble de ses articles sur la question dans Les femmes ou les silences de l’histoire chez Flammarion, et en 2006, Mon histoire des femmes au Seuil.
Photo : DR
Mon histoire des femmes, Seuil, 2006 Les ombres de l’Histoire : crimes et châtiments au XIXe siècle, Flammarion, 2001 Les femmes ou les silences de l’histoire, Flammarion, 1998 Femmes publiques, Textuel, 1997 L’histoire des femmes en Occident, Plon, 1992 Les ouvriers en grève, Ecole des hautes études en sciences sociales, 1974
16
« L’irruption d’une présence et d’une parole féminines en des lieux qui leur étaient jusque-là interdits, ou peu familiers, est une innovation du dernier demi-siècle qui change l’horizon sonore. »
Photo : Mme Nozière
Jean-Paul Nozière
Entrée à l’École normale supérieure en 1952, ce n’est que dix ans plus tard que Marie Rouanet écrit ses premiers récits en occitan tout en menant parallèlement une carrière de chanteuse occitane. Elle devient en 1976 déléguée au patrimoine à la mairie de Béziers. En 1990, elle publie son grand succès Nous les filles qui raconte son enfance dans le Sud. S’ensuit quelques ouvrages remarqués comme La marche lente des glaciers, une réflexion mélancolique sur le vieillissement, et son Petit traité romanesque de la cuisine où elle fait partager son amour du terroir. Enfin, à l’âge de 70 ans, elle publie Luxueuse austérité dans lequel elle évoque ses souvenirs d’enfance, par des petits détails du quotidien.
Photo : C. Cabrol
Marie Rouanet
Luxueuse austérité, Albin Michel, 2006 Apollonie, Ed. de Borée, 2006 ; réédition Année blanche, LGF, 2005 ; réédition Mémoires de goût, Albin Michel, 2004 Enfantine, LGF, 2004 ; réédition Prix du Roman Populiste, 2002 Du côté des hommes, LGF, 2003 ; réédition
« Les cheveux tournés en un beau chignon encore dru, les mêmes cheveux que sa fille, à peine plus blancs, à peine moins épais, dégagent le cou maigre où à chaque mouvement roule l’or des bijoux. »
Anne-Laure Schneider Anne-Laure Schneider est née en Bourgogne, à Dijon. Elle est diplômée de l’École du Louvre et de l’Institut d’études européennes (Université Paris VIII). Après avoir travaillé dans la production de documentaires culturels, elle entre au CNRS comme chargée de mission dans un laboratoire de coopération juridique internationale pour la protection du patrimoine culturel et naturel. Devenue depuis responsable éditoriale, elle s’intéresse tout particulièrement aux histoires de filiation, filiation naturelle autant qu’artistique ou intellectuelle… Une autre façon d’aborder la question de la transmission. Toi, ma mère : écrivains, artistes et anonymes se souviennent de leur mère, récits et témoignages recueillis par Anne-Laure Schneider, Albin Michel, 2006 Toi, mon père : de l’amour à l’oubli, du remords au regret, écrivains, comédiens et artistes se souviennent de leur père, textes réunis par Anne-Laure Schneider, Albin Michel, 2002 Contre les hommes : tout contre !, en collaboration avec Georges Wolinski, Albin Michel, 2001
Photo : DR
« Mère poule ou mère indigne, mère biologique ou mère adoptive, mère courage ou mère abusive, mère adulée ou mère « Folcoche », mère ogresse ou mère énigmatique… autant de figures maternelles récurrentes, de voix et de destins singuliers, illustrés dans leur diversité et leur richesse par des témoignages poignants. »
17
Leïla Sebbar est née à Aflou d’un père algérien et d’une mère française, instituteurs. Après une année en classe préparatoire au lycée Bugeaud d’Alger, elle quitte l’Algérie en 1961. Elle poursuit des études supérieures de lettres à l’université d’Aix-en-Provence. En 1963, elle s’installe à Paris, où elle vit aujourd’hui. Diplômée de l’Éducation nationale, elle enseigne la littérature française tout en poursuivant son travail de recherche. Elle fonde avec des femmes journalistes, photographes, maquettistes, étudiantes, dessinatrices, enseignantes, le journal Histoires d’Elles, et entreprend avec cette équipe un travail sur la culture domestique des femmes. Dans le même temps, elle collabore à la revue Sorcières, fondée par Xavière Gauthier, au journal Sans Frontières, à La Quinzaine littéraire, au Magazine littéraire, ainsi qu’à Radio-France et France-Culture. Avant ses premiers textes de fiction, Leïla Sebbar publia des essais qui mêlent l’enquête de terrain à la réflexion. Parallèlement à l’édition de ses romans et nouvelles, Leïla Sebbar dirige des recueils collectifs de récits inédits d’écrivains qui explorent à la fois l’enfance et l’histoire coloniale et postcoloniale. Le vagabond, Bleu autour, 2007 Le ravin de la femme sauvage, Thierry Magnier, 2007 C’était leur France : en Algérie, avant l’indépendance, textes inédits recueillis par Leila Sebbar, Gallimard, 2007 Métro, instantanés, Rocher, 2007 Les femmes au bain, Bleu autour, 2006
« Mélissa ouvre la porte de sa chambre. Sa mère la prend dans ses bras, la serre contre elle comme une petite fille. Mélissa renifle dans son cou. Elle n’a plus quinze ans, elle a six ans, le cou de sa mère est chaud, elle peut pleurer, ça sent l’eau de fleur d’oranger, l’odeur de la maison avant la guerre des rues et la peur. »
Christelle Taraud Enseignante à Columbia University of New York, à Vassar and Wesleyan College (Reid Hall/Paris) et à l’Institute of European Studies, Christelle Taraud est spécialiste d’histoire contemporaine du Maghreb. Après une thèse sur les prostituées au Maghreb à l’époque coloniale (1830-1962), elle a étendu ses recherches aux questions plus larges de la « mixité sexuelle », de l’inter-communautarité et de l’hybridation sociale, politique et culturelle. Dans ce cadre, Christelle Taraud travaille aujourd’hui sur la migration des premiers Européens et Européennes au Maghreb en même temps qu’elle continue de s’interroger sur les rapports sociaux de sexe dans le Maghreb colonial.
Photo : DR
Balades orientales dans Paris, Nouveau Monde éditions, 2007 Femmes d’Afrique du Nord : cartes postales (1885-1930), en collaboration avec Leïla Sebbar et Jean-Michel Belorgey, Bleu autour, 2006 Les féminismes en questions, sous la direction de Christelle Taraud, Amsterdam, 2005 Mauresques : femmes orientales dans la photographie coloniale 1860-1910, Albin Michel, 2003 La prostitution coloniale : Algérie, Tunisie, Maroc : 1830-1962, Payot, 2003
18
« A regarder cette jeune femme, presque une petite encore sur le premier cliché présenté ici, ce qui me frappe, me trouble et m’interroge, au-delà de sa somptueuse et irréelle beauté qui auréole de grâce les poses les plus simples ou triviales, c’est l’ombre de l’individu derrière le modèle en lumière. »
Photo : J.Vial.Ville de Vénissieux
Leïla Sebbar
Behja Traversac est née à Maghnia en Algérie. Elle a travaillé à Alger en tant que sociologue jusqu’en 1991 et dirige actuellement les éditions Chèvre-feuille étoilée à Montpellier. Editrice, écrivain et chercheur, elle n’a de cesse d’offrir un espace d’écriture et de parole aux femmes de la Méditerranée. Elle s’intéresse essentiellement à leur situation, sur les deux rives, dans le carcan des dogmes culturels et religieux. L’écrit est, pour elle, la possibilité d’un dévoilement de leur part cachée et intime. En sociologue du corps, Behja Traversac explique comment l’écriture travaille la conscience que les femmes ont de leur corps.
Photo : A. Hampartzoumian Gazette de Montpellier
Behja Traversac
Amours rebelles : quels choix pour les femmes en Islam, Chèvre-feuille étoilée, 2005 Le corps met les voiles : l’année de l’Algérie en France aux Rencontres méditerranéennes (actes de colloque), dirigé par Behja Traversac, Chèvre-feuille étoilée, 2003 Rêves et rives... algériennes, dirigé avec Maïssa Bey, Chèvre-feuille étoilée, 2003
« Aucune vision binaire chez cette femme née des deux rives qui porte sur ses deux appartenances un regard à la fois tendre et lucide. Elle n’oblitère aucune partie d’elle-même, non, elle les confronte et les différencie, les interroge tour à tour, bien consciente au fond que leurs frontières ne sont pas aussi étanches qu’il y paraît. »
Catherine Zambon Catherine Zambon est née à Villefranche-sur-Saône, de parents italiens. Après des études au Conservatoire de Lille, elle poursuit une carrière d’actrice, de metteure en scène et d’écrivain. Elle écrit pour le théâtre mais rédige aussi des projets pour l’opéra et la danse. D’une inlassable activité, elle conduit également des ateliers d’écriture, pour adultes et pour le jeune public, de tous horizons. De son enfance, elle garde un souvenir ému des contes que son père déclamait dans la maison familiale. Ses multiples talents furent couronnés d’une bourse Beaumarchais en 1992 pour l’écriture d’Eismitte, d’une bourse du CNL en 1997 qui lui a ouvert une résidence d’écriture à La Chartreuse au cours de laquelle elle a écrit La Mauvaise et du Prix de la SACD en 1999 : Nouveau Talent Radio.
Photo : Jacques Henri Bourgeat
Pour adultes Les inavouables, La Fontaine, 2006 Les balancelles : farce pour acteurs et marionnettes, Lansman, 2002 Pour la jeunesse Kaïna-Marseille, Actes sud junior, 2007 La bielleuse, L’école des loisirs, 1999 L’Oca, L’école des loisirs, 1999 Les rousses, L’école des loisirs, 1999 La berge haute, L’école des loisirs, 1999 Sissi pieds-jaunes, L’école des loisirs, 1998
« Bientôt, les sept cœurs se sont mis à voleter autour de nous, et sous nos caresses, ils ont pris une belle couleur tendre, rose et blanc. C’est comme ça que sont nées les premières tourterelles, les ancêtres de la Bielleuse. »
19
EXPOSITION May Angeli Carnets du Maghreb Du 20 novembre au 8 décembre les silos, section jeunesse, 3e étage Hommage plus ou moins conscient aux carnets du Maroc de Delacroix ? Ses carnets ne la quittent guère, et elle les remplit de nombreux croquis et aquarelles au crayon et à l’encre, griffonnés sur le motif, criants de vie, retravaillés ensuite à l’atelier. L’exposition montre quelques-uns de ces travaux spontanés, conçus dans l’émotion de l’instant : scènes de rue, pêcheurs, paysans et artisans au travail. Dans ces dessins, qui seront souvent réintégrés à des livres avec le souci quasiment ethnologique de rendre avec précision les modes de vie et les techniques ancestrales, se manifeste son amour pour les petites gens de ce pays, ses artisans talentueux, bijoutiers et tisserandes, céramistes et mosaïstes, ses commerçants infatigables, ses vieux bergers solennels et ses jeunes pâtres rêveurs et poètes, ses courageuses femmes qui luttent pour leur indépendance. Ainsi les mères aux costumes bariolés de Hergla ont-elles été saisies alors qu’elles youyoutaient de joie et de fierté à l’annonce des résultats de leur progéniture à l’entrée en sixième. Les xylographies qui ont été tirées de ces croquis ont gardé, malgré les contraintes techniques de la gravure, la fraîcheur et la vivacité de cette scène saisie sur le vif. En mémorialiste attentive, elle immortalise les instants privilégiés comme ce bivouac dans le désert ou le thé à la menthe dans l’ombre accueillante d’une forêt, saisis dans un carnet puis retraités vigoureusement en xylographie. Janine Kotwica Professeure de littérature à l’IUFM de Beauvais
MUSIQUE Zaragraf Vendredi 23 novembre : 18 h Samedi 24 novembre : 16 h 15 et 19 h Dimanche 25 novembre : 14 h et 16 h 15 les silos, section audiovisuel et hall d’accueil Mélopées balkaniques, chants en serbocroate, accents flamenco ou tsiganes, touches rock… Zaragraf, une synthèse originale de traditions, de compositions audacieuses, d’arrangements inattendus et colorés… Un univers décalé, brillant des feux d’une rencontre où l’authenticité et la profondeur n’excluent pas l’humour et la fantaisie.
20
Photo : D.R.
Musiques et chants bohêmes
SPECTACLES Angélique Ionatos
Belle et inclassable, Angélique Ionatos étonne, envoûte. Sa voix ample et profonde habite les musiques qu’elle compose, magnifie ses auteurs de prédilection et lorsqu’elle convoque les plus grands poètes, la langue grecque côtoie avec bonheur le français ou l’espagnol. Sa musique ? Un cocktail d’horizons ensoleillés, une magie dans laquelle les rythmes méditerranéens se confondent parfois avec des sons doux et mélancoliques. Au fil de ses albums, la chanteuse grecque a su construire un univers fort, passionné et personnel. Un talent singulier couronné par de multiples récompenses, Prix de l’Académie Charles Cros, Grand Prix Audiovisuel de l’Europe, Choc du Monde de la Musique, FFFF de Télérama. Dans son dernier disque, Eros y muerte, chez Naïve, Angélique Ionatos met en musique Pablo Neruda, Kostis Palamas ou Anna de Noailles dans des chansons à la beauté radieuse. De sa voix grave et sensuelle, elle tisse des mélodies et harmonies d’une grande pureté, emmenées avec un sens de l’émotion musicale rare. On passe avec bonheur des chants d’amour en espagnol aux chants de mort dans sa langue natale, des chansons férocement sensuelles aux mélodies crépusculaires d’une infinie musicalité. Une invitation au voyage pour raconter tous les pays traversés et la beauté éternelle des poètes avec la complicité du violoniste Michael Nick, dont les sonorités resplendissent et forment un écrin magique à la voix d’Angélique Ionatos. Tarif : Le Nouveau Relax
Suites pour un frigo Dimanche 25 novembre 17 h : les silos, hall d’accueil Les faits divers. Vous en connaissez tous. Chaque jour la presse et les médias en abreuvent votre quotidien. Ils captent votre attention tant qu’ils sont frais Ils suscitent passion ou répulsion Ils passent du gros titre à l’entrefilet Caméras et micros braqués, l’anonyme devient le héros d’un jour. Les comédiens relateront des évènements drôles ou cruels, légers ou dramatiques. Enquête judiciaire, de la coulisse au plein feu, de l’ombre à la lumière.
Photo : D.R.
Samedi 24 novembre 21 h : Le Nouveau Relax - Scène conventionnée de Chaumont Chanteuse au timbre envoûtant, compositrice et guitariste hors pair, Angélique Ionatos se produit en duo avec le violoniste Michael Nick pour un récital exceptionnel.
Photo : D.R.
Le chant de la Méditerranée
Création Compagnie Thearto, octobre 2006, d’après Main courante, recueil de nouvelles de Didier Daeninckx, Verdier, 1994 Coproduction Centre culturel de rencontre du Grand Jardin en partenariat avec la Médiathèque départementale de Haute-Marne Mise en scène : Evelyne Beighau, comédiens : Elvire Ienciu, Reynald Flory et Frank Moreau, costumes : Samisha Mekrelouf, décors : Taps avec la complicité d’Arnaud K. 21
CONTES 2 heures du Conte spéciales Femmes de la Méditerranée
Photo : D.R.
Mercredi 21 novembre 15 h 00 : les silos, section jeunesse, 3e étage Martine Bataille : Femmes autour de la Méditerranée L’histoire se passe dans un très joli pays où autrefois le lys et le basilic couraient partout sur les collines. Des contes de femmes de la Méditerrannée : femme cigogne marocaine, femme louve espagnole, femme sorcière italienne, femme ogresse algérienne… Pour tous à partir de 6 ans.
Photo : D.R.
Dimanche 25 novembre 15 h 45 : les silos, section jeunesse, 3e étage Nora Aceval : Contes nomades Nora Aceval est une conteuse qui perpétue la tradition des voix nues. Son répertoire lui vient exclusivement de l’oralité. Elle ponctue ses récits d’un parler arabe algérien qui, comme une musique, donne l’impression à l’auditoire d’écouter les contes dans la langue d’origine. Un père pied-noir et une mère arabe lui permettent d’assumer parfaitement sa double culture, tel un viaduc humain entre ici et là-bas. Dans ces Contes Nomades, les héros vivent sous la tente et nous introduisent dans la vie des nomades du temps des caravanes. A la source même de la légende, Nora suit les traces d’Herbe-Verte (AchbEl-Khadar), la petite nomade égarée parmi les Ogres ou Baïdro, le petit poucet algérien ou encore Fibule d’Argent, la Blanche neige sous la tente… un florilège venu directement de l’oralité. Pout tous à partir de 6 ans.
Nora chez les nomades été 2004
22
CINEMA 2 Rendez-vous cinéma Dimanche 18 novembre Ciné-café aux silos 14 h 00 : section audiovisuel, 1er étage Azur et Asmar de Michel Ocelot / 2006 (1 h 39) Film d’animation pour les enfants à partir 6 ans Il y a bien longtemps, deux enfants étaient bercés par la même femme. Azur, blond aux yeux bleus, fils du châtelain, et Asmar, brun aux yeux noirs, fils de la nourrice. Elevés comme deux frères, les enfants sont séparés brutalement. Mais Azur, marqué par la légende de la fée des Djinns que lui racontait sa nourrice, n’aura de cesse de la retrouver, au-delà des mers. Les deux frères de lait devenus grands partent chacun à la recherche de la fée. Rivalisant d’audace, ils iront à la découverte de terres magiques, recelant autant de dangers que de merveilles... 17 h 00 : Libero de Kim Rossi Stuart / 2006 (1 h 48) Tommy, 11 ans, vit avec sa grande sœur, Viola, et leur père Renato depuis que Stefania, mère instable et femme fragile, les a abandonnés. Malgré la précarité économique et les sautes d’humeur de Renato, la petite famille s’en sort et reste miraculeusement unie jusqu’au jour où Stefania revient à la maison... 20 h 30 : Inch’ Allah dimanche de Yamina Benguigui / 2001 (1 h 38) En 1974, à l’époque du regroupement familial, Zouina, une belle maghrébine d’une trentaine d’années, arrive de son Algérie natale avec ses trois enfants pour s’installer à Saint-Quentin, en Picardie, sous l’étroite surveillance de sa belle-mère Aïcha. Elle vient rejoindre Ahmed, son mari, dont elle vit séparée depuis dix ans et qu’elle considère presque comme un inconnu. Celui-ci est ouvrier spécialisé dans une usine textile. L’arrivée de cette famille est une véritable catastrophe pour M. et Mme Donze, un couple de retraités voisins… et les hostilités ne tardent pas à se déclarer… Dimanche 25 novembre Rendez-vous du cinéma français de la MJC 18 h 30 : l’Eden II Délice Paloma / Algérie / 2007 (1 h 34) Ecrit et réalisé par Nadir Mokneche avec Biyouna, Nadia Kaci, Aylin Prandi… Madame « Aldjéria », libre, indépendante, résolument moderne : le film est son portrait. Biyouna, l’actrice, et Aldjéria, le rôle, ne font qu’un : Biyouna est la « figure » du one woman show en Algérie et madame Aldjéria exprime avec drôlerie, crudité et cynisme la volonté d’émancipation d’une femme pas jeune, pas belle, pas honnête, mais porteuse d’une formidable rage de vivre. En partenariat avec la MJC de Chaumont dans le cadre des Rendez-vous du cinéma français (autres séances le 22 à 20 h 15, le 26 à 18 h 00 et le 27 à 20 h 15)
23
CONTACTS 7/9 avenue Foch, 52000 Chaumont Joël Moris, délégué général du salon 03 25 03 86 81 jmoris@ville-chaumont.fr Abdelkader Djemaï, écrivain Conseiller littéraire du salon Céline Chenu, Philippe Poulot, assistants 03 25 03 86 87 adultes@ville-chaumont.fr Eric Odwazny et Samir Amar, administeurs 03 25 03 86 89 silos@ville-chaumont.fr
Nathalie Defranoux, animations jeunesse 03 25 03 86 84 jeunesse.silos@ville-chaumont.fr Benoît Garnier, L’heure de musique / Ciné-café 03 25 03 86 91 audio@ville-chaumont.fr Dominique Delaborde, Michèle Gay, Valérie Billette, Anne-Alexandra Léopold, informations générales 03 25 03 86 86 accueil.silos@ville-chaumont.fr
Patricia Lambre, concours littéraire 03 25 03 86 85 plambre@ville-chaumont.fr
> principaux lieux des manifestations les silos - 7/9, avenue Foch Librairie Apostrophe - 2, rue Laloy IUFM - 4, rue du 14 juillet Restaurant Le Cézame (anciennement le Vieux Venise et la Contina) 28, rue Georges Clemenceau
Bibliothèque pour tous - rue Félix Bablon Cinéma Eden - 4, ruelle Lardière Nouveau Relax - Scène conventionnée de Chaumont - 15 bis, rue Lévy Alphandéry
> remerciements : à la municipalité de Chaumont, à Hubert Haddad, écrivain en résidence à Chaumont de 2003 à 2006, initiateur et concepteur du salon du livre de Chaumont à Gilles Baillat, Jean-Claude Duperret et Marie-Hélène Porcar, IUFM Champagne-Ardenne, antenne de Chaumont ; Jocelyne Manzoni, Sophie Bailly et Catherine Flamérion, Inspection académique de Chaumont ; Marinette Jupille, documentaliste, Evelyne Beighau, compagnie Théarto, Guillaume Dijoux, Pierre Kechkéguian, Marie-Emilie Galissot, Lionel Dupontreue, Richard Pelletier, Sylvie Magdika, Chantal Liraut, Fabrice Méreaux, Ville de Chaumont ; Rose-Marie Agliata, Michel Prost et William Jouan, MJC de Chaumont, Jean-Claude Tupin et Elisabeth Ducos-Mortier, cinéma Eden ; librairie Apostrophe ; les membres des associations Au cœur des mots, Bibliothèque pour Tous, Initiales, Point commun de la Rochotte ; et les personnels des silos, de la Direction de la communication, du Nouveau-Relax-Scène conventionnée de Chaumont, de la Direction culturelle et du service Démocratie participative de la Ville de Chaumont. Nous remercions également les personnels et élèves des établissements d’enseignement qui ont accueilli des auteurs ou des manifestations littéraires : lycées Bouchardon et Charles de Gaulle, IME de Brottes, collèges Louise Michel, Oudinot et La Rochotte, C.F.A.I.D., Ecole de la deuxième chance, écoles primaires de Chaumont : Jean Moulin, Lafayette, Edouard Herriot, Guizot, Pillon et celle de Brottes. Nous remercions particulièrement Annie Stern, conseillère livre et lecture à la DRAC Champagne-Ardenne et Claudine Gueguen, directrice du Centre régional du livre/ORCCA pour leurs précieux conseils. Ce cinquième salon du livre est organisé par la Ville de Chaumont avec le soutien de la D.R.A.C. ChampagneArdenne, du Centre national du livre, du Conseil régional Champagne-Ardenne/ORCCA et du Conseil général de la Haute-Marne.
conseil général
HAUTE-MARNE
Conception, impression, Imprimerie du Petit-Cloître, Langres•Chaumont - Conception de la couverture : Sylvie Magdika, Service Communication, ville de Chaumont
> les silos, maison du livre et de l’affiche