Rapport complet de l'enquête 2014 "Etre père aujourd'hui" - UDAF 09

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OBSERVATOIRE DÉPARTEMENTAL DES FAMILLES DE L’ARIÈGE

Être père aujourd’hui

© Fotolia/Ana Blazic Pavlovic

Rapport - enquête 2014

UNION DÉPARTEMENTALE DES ASSOCIATIONS FAMILIALES 19 rue des Moulins  09 000 FOIX Reconnue d’utilité publique - ordonnance du 3 mars 1945 Contact : Caroline Leroy / cleroy@udaf09.unaf.fr / 05.61.05.46.09


Être père aujourd’hui

SOMMAIRE

INTRODUCTION ..................................................................................................................2 CONTEXTE D’ENQUETE .....................................................................................................3 METHODOLOGIE ................................................................................................................6 Constitution de l’échantillon ..................................................................................................6 Présentation de l’échantillon .................................................................................................7

LES PERES AU QUOTIDIEN ............................................................................................. 10 Les actes du quotidien ........................................................................................................ 11 Soins et éducation des enfants........................................................................................ 11 Degrés de compétences.................................................................................................. 16 Le temps consacré aux enfants .......................................................................................... 18 Temps de travail .............................................................................................................. 18 Temps pour les enfants ................................................................................................... 21 LA PLACE DU PERE .......................................................................................................... 24 Les représentations des pères ............................................................................................ 24 L’entrée en paternité ....................................................................................................... 24 Les pères et leurs pères .................................................................................................. 26 Le rôle du père.................................................................................................................... 29 L’exercice de la paternité................................................................................................. 29 Les représentations extérieures ...................................................................................... 34

CONCLUSION .................................................................................................................... 36 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................ 37

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Être père aujourd’hui

INTRODUCTION

Ces dernières décennies, la figure traditionnelle du père a été bouleversée. Les évolutions sociétales, avec notamment l’émancipation des femmes (contraception, accès aux études et à l’emploi…) sont venues questionner la place du père dans la famille et dans la société. Du pater familias, détenteur du pouvoir et de l’autorité paternels, au modèle du « nouveau père » basé sur l’idéal du partage égalitaire des tâches parentales1, la paternité a connu de forts changements et a dû se transformer. Les attributs traditionnels des pères (loi, autorité, pouvoir économique, lien avec l’extérieur) et des mères (soin, affection, tendresse, gestion de l’intérieur) sont aujourd’hui beaucoup moins clairement identifiés, même si des différenciations persistent. Ces évolutions sociétales se sont accompagnées du développement de politiques publiques incitatives pour encourager la participation des pères dans l’éducation et le soin aux enfants, domaines jusqu’alors fortement réservés aux mères, et plus généralement aux femmes. Ainsi, le centre d’analyse stratégique, rattaché au Premier Ministre, rappelait en 2012 que « l’autorité parentale consacre l’égalité des droits et devoirs des pères et mères dans l’éducation des enfants. Le travail parental demeure cependant inégalement réparti. Dans l’intérêt de l’enfant et pour l’égalité hommes-femmes, il faut favoriser l’implication précoce des pères »2. L’enquête qui fait l’objet de ce rapport cherche à déterminer qui sont les pères d’aujourd’hui, qu’ils soient en couple, en garde alternée, ou père solo. Pour cela, elle interroge les pères sur leurs ressentis, leurs vécus et leurs perceptions afin de mieux les connaitre. Elle vise aussi à mieux comprendre comment ils se représentent leur rôle et leurs relations avec leurs enfants. La première partie du présent rapport est consacrée au quotidien des pères à travers les actes qu’ils réalisent et le temps passé avec leurs enfants. La seconde partie aborde plus spécifiquement la place des pères, et notamment les représentations de la paternité et les rôles attendus des pères.

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BRUGEILLES Carole, SEBILLE Pascal, « La participation des pères aux soins et à l’éducation des enfants », CNAF, Politiques sociales et familiales, n°95, mars 2009 2 BOISSON Marine, WISNIA-WEILL Vanessa, « Désunion et paternité », Note d’analyse, Centre d’analyse stratégique, n°294, octobre 2012 UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui

CONTEXTE D’ENQUETE

A l’heure actuelle, qu’il s’agisse des représentations ou des pratiques, les hommes sont davantage investis que leurs aînés auprès de leurs enfants. La figure paternelle a en effet connu des transformations. La position de chef de famille, autoritaire, pourvoyeur de ressources, s’est affaiblie pour faire place à une paternité affective où la présence du père devient primordiale.

Des mutations sociétales Les façons de vivre en couple et en famille se sont profondément modifiées depuis la fin des années 1960. Le modèle de la famille nucléaire constitué d’un homme et d’une femme, mariés, et de leurs enfants a fortement été ébranlé. Divorce, séparation, union libre, PACS, naissances

hors

mariage,

familles

recomposées,

monoparentalité,

homoparentalité,

beau-parentalité sont autant d’exemples des différentes formes que peut prendre la famille et la parentalité aujourd’hui. Toutes ces évolutions découlent de l’émancipation des femmes par la scolarisation des filles, ou la maîtrise de la fécondité, mais aussi la valorisation de l’individu au sein de la famille avec une place croissante accordée à l’enfant et la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes. Les hommes, pour leur part, se sont ouverts « sur d’autres centres d’intérêts et d’autres responsabilités, d’autres exigences à l’égard de soi et des autres » comme par exemple la revendication de la vie privée, des sentiments, de la sensibilité3.

Un contexte législatif en évolution Ces mutations se sont accompagnées de profondes évolutions législatives, allant de la loi Neuwirth de 1967 autorisant la contraception, à la loi d’août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Le graphique ci-dessous reprend quelques dates clés de ces évolutions.

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CASTELAIN MEUNIER Christine, Les métamorphoses du masculin, Paris, PUF, 2005

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Evolution de la politique familiale depuis l’après-guerre

Être père aujourd’hui

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Être père aujourd’hui Des rôles parentaux en transformation Ces évolutions révèlent une « tension entre, d’un côté, une logique égalitaire marquée par la volonté de l’Etat de rendre plus équitable l’exercice des rôles parentaux et, de l’autre, une logique différentialiste (ou de discrimination positive), fondée sur un souci de protection du statut maternel »4. En effet, l’éducation des enfants est historiquement l’apanage des femmes même si elle « est désormais reconnue comme relevant de la responsabilité des deux parents. […] La montée des divorces et séparations implique de fait une responsabilité polyvalente des parents en cas de garde partagée, mais aussi lors des visites »5. La loi sur la garde alternée, le partage de l’autorité parentale ou la mise en place du congé de paternité en sont quelques exemples. Pour autant, malgré les évolutions sociétales et les volontés individuelles ou collectives de changement, l’intériorisation des rôles par chacun des sexes reste particulièrement forte. Ainsi, l’idée que l’éducation et le soin sont une affaire de femme perdure, d’autant que ce sont les femmes qui continuent majoritairement à occuper les professions de sages-femmes, puéricultrices ou assistantes maternelles. De plus, les représentations attachées aux pères aujourd’hui varient en fonction des milieux de vie. Alors qu’un père qui change les couches est très bien considéré dans certains milieux, il peut être jugé très négativement dans d’autres. Il peut être, en effet, peu valorisant de prendre des rôles ou fonctions traditionnellement attachées à la mère et donc à la femme. Les comportements des pères doivent donc aussi être étudiés en tenant compte des déterminants socio-économiques.

4

BLÖSS Thierry, « Travail domestique et responsabilités parentales : présupposés et paradoxes de l’action publique », CNAF, Informations sociales, n°154, 2009/4 5 BROWN Elisabeth, « Les contributions des pères et des mères à l’éducation des enfants », La Documentation Française, Revue française des affaires sociales, n°1, 2007/1 UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui

METHODOLOGIE

Un questionnaire est élaboré chaque année par le Comité de pilotage du réseau national des Observatoires des familles de l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales), et proposé aux UDAF (Union Départementale des Associations Familiales) pour une diffusion, par courrier, à 3 000 familles de chaque département. Le Conseil d’Administration de l’UNAF a décidé de retenir le thème du rôle du père et ce, malgré le risque d’un taux de retour du questionnaire très faible, dans la mesure où, habituellement,

les

répondants

aux

enquêtes

sont

majoritairement

des

femmes.

Ce questionnaire est un moyen de mobiliser les pères et de leur demander directement leur avis. Il vient également en complément de l’enquête qualitative qui a été menée par l’UNAF suite au projet de réforme du congé parental, et s’inscrit dans le cadre des REAAP. Pour cette enquête, 48 départements ont participé. 126 000 pères ont reçu le questionnaire ; 11 677 d’entre-deux ont répondu. Les données recueillies sur l’Ariège ont été saisies et traitées par le logiciel statistique Question data. Toutes les corrélations ont été mesurées par le test du Khi2. Les données sont, par ailleurs, utilisées pour la publication de résultats, à échelle régionale et nationale.

Constitution de l’échantillon L’échantillon est issu de la mise à disposition, par la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF), d’un fichier d’adresses allocataires CAF au 31/01/20146. La sélection des 3 000 adresses se fait sur le mode aléatoire par département. Le questionnaire est exclusivement à destination des pères ayant des enfants à charge âgés de 4 à 20 ans. Seuls les pères ayant la garde de leurs enfants ont été interrogés ; les pères qui n’ont pas la garde et les beaux-pères ne font pas partie de l’échantillon. L’étude porte sur un échantillon de 262 pères de l’Ariège7. 6

L’échantillon a été constitué à partir d’une population mère de 7 240 000 pères allocataires. Le taux de retour de 9% est plus faible que sur les enquêtes précédentes mais néanmoins relativement important compte tenu de la population cible de l’enquête, à savoir les pères. 7

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Être père aujourd’hui Présentation de l’échantillon Les graphiques ci-dessous reprennent quelques caractéristiques de l’échantillon : zone d’habitation, âge du répondant, profession et catégorie socioprofessionnelle, situation familiale, nombre d’enfants et âge des enfants.

Zone d’habitation Les familles ont été réparties en fonction des 4 secteurs géographiques :  Pays des portes d’Ariège Pyrénées  Pays du Couserans  Pays de Foix – Haute Ariège  Pays des Pyrénées Cathares

Zone d'habitation 36% 30% 22% 12%

Pays des portes d'Ariège Pyrénées

Pays du Couserans

Pays de Foix - Haute Ariège

Pays des Pyrénées Cathares

Age Les pères les plus représentés sont les quadragénaires (45%) suivis des trentenaires (40%). Les plus de 50 ans représentent 15% et les moins de trente ans sont absents.

Age 40%

REPERES Moins de 25 ans : 2%

45%

25 à 39 ans : 39% 40 à 54 ans : 49% 15%

0% Moins de 30 ans

30 - 39 ans

40 - 49 ans

50 ans et plus

55 ans et plus : 10% INSEE – RP 2010 –Ariège - Familles avec enfants de moins de 25 ans

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Être père aujourd’hui Profession et catégorie socio-professionnelle (PCS) Les professions intermédiaires (techniciens, infirmiers, travailleurs sociaux, professeurs des écoles, animateurs…) représentent la part la plus importante de l’échantillon avec 35% suivis de près par les ouvriers et employés (34%). Les professions favorisées, représentent quant à elles 22% de l’échantillon (artisans, commerçants, chefs d’entreprise, cadres, ingénieurs…). Les pères sans activité professionnelle (demandeurs d’emploi, retraités, père au foyer) représentent 9% de l’échantillon. Les agriculteurs sont très peu représentés (1%) du fait de la constitution de l’échantillon8.

Catégorie socio-professionnelle 35%

REPERES Professions favorisées : 23%

19% 15% 12%

Professions intermédiaires : 22%

10% 6% 3%

1%

Ouvriers/employés : 46% Sans activité professionnelle : 9% INSEE – RP 2010 – Ariège Familles avec enfants de moins de 25 ans

Situation familiale 94% des pères vivent en couple, les 6% restants vivent seuls avec leurs enfants. REPERES

Situation familiale

Famille couple : 77%

Famille monoparentale

Famille monoparentale : 23%

6%

Famille couple

94%

INSEE – RP 2010 – Ariège - Familles avec enfants de moins de 25 ans

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L’échantillon a été déterminé à partir d’un fichier d’allocataires CAF, alors que les agriculteurs relèvent du régime de la Mutualité Sociale Agricole (MSA). UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui Nombre d’enfants Une majorité des pères qui ont répondu (66%) a deux enfants. 27% ont une famille nombreuse et 7% ont un enfant unique.

Nombre d'enfants 66%

27%

7%

1 enfant

2 enfants

3 enfants ou plus

Age des enfants Parmi les familles interrogées, on comptabilise un total de 601 enfants répartis selon les tranches d’âge suivantes9 :

Age des enfants 31%

30%

15% 11%

9%

5%

Moins de 2 à 4 ans 5 à 9 ans 2 ans

10 à 15 ans

15 à 18 ans

18 à 26 ans

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Dans le cadre des traitements statistiques présentés dans la suite du rapport, seul l’âge de l’enfant le plus âgé est pris en compte. UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui

LES PERES AU QUOTIDIEN

Dans cette première partie, les informations recueillies concernent à la fois la pratique quotidienne des pères dans le soin et l’éducation aux enfants, et le temps qu’ils consacrent à leurs enfants. Comme le souligne Agnès Martial10, chargée de recherche au CNRS, membre du centre Nobert-Elias de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, « il existe une dimension nouvelle de la paternité aujourd’hui, celle du quotidien. Dans la définition idéale du père contemporain, il est toujours un pourvoyeur de ressources, mais il est aussi quelqu’un qui donne des soins aux enfants dans un temps domestique et familial ordinaire ». Pour autant, la répartition des rôles parentaux est aujourd’hui encore fortement sexuée. L’éducation et le soin relèvent de la compétence (supposée) des femmes et représentent également des métiers de femmes : « le fait que la dimension de l’éducation et de la prise en charge des enfants, et plus particulièrement des activités qui y sont associées, soit connotée comme ‘féminine’ apparait comme un frein majeur à un partage plus égalitaire entre les pères et les mères. […] Pour les hommes comme pour les femmes, les mères demeurent les principales actrices des activités parentales »11.

Le partage plus égalitaire des tâches est lié, selon plusieurs études, à l’exercice d’une activité professionnelle de la femme, notamment si elle travaille avec des horaires atypiques. Mais, même dans ces situations où les pères sont plus investis, ils interviennent en complément des mères12. En effet, ce sont les femmes qui « continuent de porter la charge des ajustements entre vie familiale et emploi. […] Moins d’un cinquième des hommes déclarent un changement professionnel après une naissance contre la moitié des femmes »13.

10

Extrait de l’article, « En père et contre toutes », publié dans Le Monde du 2 mai 2013 La paternité aujourd’hui, CNAF, Informations sociales, n° 176, 2013/2 12 BOYER Danielle, NICOLAS Muriel, « La disponibilité des pères : conduite par les contraintes de travail des mères ? », CNAF, Recherches et Prévisions, n°84, 2006 / La paternité aujourd’hui, CNAF, Informations sociales, n° 176, 2013/2 13 BOISSON Marine, WISNIA-WEILL Vanessa, « Désunion et paternité », Note d’analyse, Centre d’analyse stratégique, n°294, octobre 2012 11

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Être père aujourd’hui Les actes du quotidien Les faits confirment l’évolution des mentalités : les hommes sont désormais plus investis dans l’éducation de leurs enfants et ce, au quotidien. Ils consacrent 19 minutes par jour en moyenne aux soins à leurs enfants contre 11 minutes en 1999 et 8 minutes en 1975. Une évolution des comportements certes, mais l’on reste loin du temps qu’y consacrent les femmes ; ce temps passé a aussi augmenté : 38 minutes par jour en 1999, comme en 1975, et 45 minutes en 201014.

Soins et éducation des enfants Coucher et contrôle du sommeil, préparation des repas, toilettes, loisirs, suivi médical, scolarité (devoirs, réunions, orientation...) ou accompagnement à une activité des enfants, sont les différentes pratiques sur lesquelles les pères ont été interrogés à travers l’enquête. Pour chacun de ces actes, le questionnaire permettait aux pères de préciser s’ils s’en étaient occupé au cours des 30 derniers jours (plutôt eux, plutôt leur conjointe, autant l’un que l’autre ou l’enfant seul), avec la possibilité de différencier les jours où ils travaillent des jours où ils ne travaillent pas. Pour commencer, les résultats montrent que les enfants s’occupent très rarement par euxmêmes de certains de ces actes, hormis la toilette (12%), le coucher en moindre proportion (7%) et également les loisirs pour les jours où le père travaille avec 6% contre 2% les jours non travaillés. Les proportions d’actes réalisés par les enfants en toute autonomie augmentent avec leur âge.

D’une manière générale, les résultats montrent que les tâches quotidiennes sont en majeure partie partagées entre

Moyenne sur l'ensemble des tâches, jours travaillés et non travaillés

les deux conjoints (46%). 4%

Toutefois,

les

mères

restent

plus

18%

impliquées (32%) que les pères (18%) dans une majorité des actes étudiés, et

Plutôt votre conjointe

46%

ce, d’autant plus les jours travaillés.

Plutôt vous

32%

Autant l'un que l'autre l'enfant seul

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RICROCH Layla, « En 25 ans, moins de tâches domestiques pour les femmes, l’écart de situation avec les hommes se réduit », Dossier Regard sur la parité, INSEE, édition 2012. UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui

De façon assez marquée, il ressort que la préparation des repas et le suivi médical reste l’apanage des femmes, d’autant plus les jours travaillés avec respectivement 62% et 58%. Les jours non travaillés, les pères s’impliquent plus dans la préparation des repas (30%) même si les mères restent plus nombreuses avec 42%. Enfin en ce qui concerne le suivi médical, les jours non travaillés, il est partagé entre les deux conjoints pour 44% et reste à la charge de la mère pour 43%. Le père qui effectue seul cette dernière tâche est peu représenté avec 12%.

Préparation du repas

Suivi médical

62% 58% 42%

43%

30%

28% 21%

16%

7%

0%0% Plutôt vous

44% 34%

Plutôt votre conjointe

Autant l'un que l'autre

Jours travaillés

12% 0% 0%

l'enfant seul

Plutôt vous

Jours non travaillés

Plutôt votre conjointe

Jours travaillés

Autant l'un que l'autre

l'enfant seul

Jours non travaillés

L’ensemble des autres tâches est partagé par les deux parents, notamment pour les loisirs avec 54% les jours travaillés et 61% les jours non travaillés ; le coucher et le contrôle du sommeil (51% les jours travaillés et 59% en non travaillés) et la toilette ou son contrôle avec 50% pour les jours non travaillés mais dans une moindre mesure les jours travaillés : 38% autant l’un que l’autre et 35% pour la conjointe.

Coucher / contrôle du sommeil

Loisirs 61%

59%

54%

51% 33%

30% 18%

22%

19% 7%

Plutôt vous

Plutôt votre conjointe Jours travaillés

6%

16%

10% 2%

Autant l'enfant l'un que seul l'autre Jours non travaillés

Plutôt vous

Plutôt votre conjointe Jours travaillés

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6% 7% Autant l'enfant l'un que seul l'autre Jours non travaillés

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Être père aujourd’hui Acte ou contrôle de la toilette

le père a modifié son temps de travail pour ses

50%

enfants, les tâches de toilette et de loisirs avec

38%

35%

l’enfant sont davantage partagées. En revanche, s’il n’a pas modifié son temps de

21%

17% 14%

Les résultats montrent également que lorsque

13% 12%

travail, c’est la conjointe qui est plus amenée à les réaliser. De même, les conjointes occupant

Plutôt vous

Plutôt votre conjointe

Jours travaillés

Autant l'un que l'autre

l'enfant seul

Jours non travaillés

un travail à temps partiel et non à temps plein, seront plus concernées par le contrôle de la toilette (46% contre 36% en moyenne).

La scolarité des enfants est également principalement suivie par les deux parents même si les conjointes sont davantage présentes les jours travaillés. L’accompagnement à une activité est, en majorité, partagé par les deux conjoints, 51% les jours non travaillés et 44% les jours travaillés. Toutefois, les jours non travaillés, les pères s’investissent en plus grande part que les mères (33% contre 14%) alors que les jours non travaillés ce rapport s’inverse : 17% pour les pères et 37% pour les mères.

Scolarité de l'enfant

Accompagner l'enfant à une activité

54% 44%

51% 44%

42% 33%

20%

37%

25% 17%

13%

14% 2% 1%

2% 1% Plutôt vous

Plutôt votre conjointe

Jours travaillés

Autant l'un que l'autre

l'enfant seul

Jours non travaillés

Plutôt vous

Plutôt votre conjointe

Jours travaillés

Autant l'un que l'autre

l'enfant seul

Jours non travaillés

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Être père aujourd’hui De manière générale, les pères qui vivent en couple s’investissent moins que leur conjointe dans les différents actes du quotidien. Ceci est d’autant plus vrai en ce qui concerne la préparation des repas et le suivi médical, alors que le coucher et les loisirs sont plus souvent partagés entre les pères et les mères. De plus, les conjointes effectuent plus fréquemment tous les actes du quotidien les jours où les pères travaillent et lorsqu’elles occupent un emploi à temps partiel. Les caractéristiques sociodémographiques des pères ne semblent pas avoir d’influence sur la manière dont ils prennent en charge leurs enfants au quotidien.

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Être père aujourd’hui

REPERES Si certaines tâches sont encore majoritairement effectuées par les mères, sur plusieurs aspects, pères et mères se partagent les rôles. Mais « la nature des tâches parentales et leur connotation sexuées ne sont pas équivalentes. Certaines comme l’habillage, entretiennent des liens plus étroits avec le travail domestique ; d’autres comme le coucher, sont inscrite dans l’intimité et l’affectivité. D’autres tâches encore œuvrent sur des sphères extérieures, spatialement ou culturellement : l’aide aux devoirs et les loisirs. […] L’habillage et les devoirs scolaires sont des activités principalement maternelles. Dans plus de la moitié des familles, elles sont prises en charge exclusivement, ou le plus souvent, par la mère. L’accompagnement lors des trajets est également une fonction principalement maternelle, mais dans une moindre mesure. En revanche, le coucher et les loisirs sont des ‘emplois’ plus mixtes : dans plus de 40% des familles, pères et mères participent à égalité au coucher de leurs enfants et dans plus de 60% des familles, on observe une répartition égalitaire de la participation aux loisirs ».

BRUGEILLES Carole, SEBILLE Pascal, « La participation des pères aux soins et à l’éducation des enfants », CNAF, Politiques sociales et familiales, n°95, mars 2009

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Être père aujourd’hui Degrés de compétences 81% des pères disent ne pas avoir été en difficultés dans la gestion des actes énumérés cidessus. Toutefois 19% expriment avoir ressenti des difficultés et ce à différents niveaux.

Avez-vous rencontré ou rencontrez-vous des difficultés pour certains des actes cités précédemment ?

81%

Non

19%

Oui

La principale raison évoquée pour expliquer ces difficultés est le manque de patience et d’indulgence devant le fait qu’ils aient des soucis d’organisations ou encore, au contraire, qu’ils soient trop indulgents. Les motifs de manque de pratique et de savoir-faire, de connaissance ou encore d’autorité sont également cités à plusieurs reprises. Enfin, certains pères disent ne pas être assez proches de leurs enfants ou ne pas savoir comment les occuper. 37% des pères estiment que leur conjointe est plus à l’aise qu’eux avec les enfants. Ceci est d’autant plus vrai lorsque la conjointe ne travaille pas (55%) et que les pères se disent en difficultés sur les actes du quotidien (52%).

Pensez-vous que votre conjointe est plus à l'aise que vous avec vos enfants? 32%

31%

Non, plutôt pas

Non, pas du tout

28%

9%

Oui, tout à fait

Oui, plutôt

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Être père aujourd’hui Les pères expliquent ce sentiment prioritairement par la disponibilité et la présence de cette dernière auprès des enfants. Sont également mis en avant le fait que la conjointe fait preuve de plus d’écoute et de compréhension et qu’elle a plus l’habitude de s’occuper des enfants. Certains pères font aussi référence de leur instinct maternel et à leur patience. Les résultats indiquent que, sur le quotidien en direction des enfants, les pères s’investissent même si leur participation reste moins importante lorsqu’ils vivent en couple. Certains d’entre eux évoquent des difficultés et/ou le sentiment d’être moins compétents que leur compagne. Néanmoins, plus qu’un déficit de compétences, c’est bien la disponibilité et la pratique qui sont en cause.

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Être père aujourd’hui Le temps consacré aux enfants Le temps consacré aux enfants renvoie à la répartition des tâches parentales mais également à la conciliation vie familiale / vie professionnelle.

REPERES Le tableau ci-dessous présente la répartition du temps de chaque parent sur une semaine, en fonction de son emploi, suite à l’enquête Division Familiale du Travail (DFP) de 1999 : temps professionnel (temps de travail et de trajet/formation), temps parental (temps consacré aux enfants et à leurs activités), temps domestique (courses, ménage, bricolage…), temps personnel (temps libre, repos, loisir), temps physiologique (sommeil, toilette, repas).

Temps de travail Les mesures politiques pour faciliter la conciliation travail / famille ont principalement été prises en faveur des femmes. Néanmoins, des évolutions sont en cours avec, par exemple, la loi du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes qui prévoit, entre autres, le partage du congé parental. La « prestation partagée d’éducation de l’enfant » (PrePareE) remplace le « complément libre choix d’activité » (CLCA) à compter du 1er janvier 2015. Les hommes sont effectivement beaucoup moins nombreux que les femmes à mobiliser des congés, modifier l’organisation de leur travail ou s’absenter lorsqu’un enfant est malade. A titre d’exemple, « au 31 décembre 2009, selon la CNAF, 324 000 bénéficiaires perçoivent le CLCA à taux plein, dont moins de 2% sont des hommes »15.

15

« Les pères bénéficiaires du complément de libre choix d’activité », L’e-ssentiel, CNAF, n°131, janvier 2013 UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui Organisation du temps de travail 91% des hommes ayant répondu à l’enquête occupent un emploi. Parmi eux, 92% travaillent à temps complet et 8% à temps partiel. En moyenne, lors d’une journée de travail, temps de trajet compris, les pères sont absents du domicile pendant 585 minutes soit environ 9h45. En comparaison, 83% des conjointes travaillent dont 61% sont à temps plein et 39% sont à temps partiel. En moyenne, lors d’une journée de travail, temps de trajet compris, les conjointes sont absentes du domicile pendant 501 minutes soit environ 8 H 30.

Type d'emploi 92% 61% 39% 8%

temps plein

temps partiel

Les pères

Les conjointes

43% des pères déclarent avoir modifié l’organisation de leur temps de travail pour s’occuper de leurs enfants. 57% ont modifié leurs horaires alors que 11% ont pris un temps partiel. 40% n’ont pas précisé le type de modification opéré. En revanche, du côté des conjointes, elles sont 59% à avoir modifié leur temps de travail dont 49% à travers la prise d’un temps partiel et 33% par une modification des horaires.

Type de modification de l'organisation du travail 57% 49% 40% 33% 25% 11%

Par un temps partiel

Par une modification des heures de travail

Les pères

Autre

Les conjointes

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Être père aujourd’hui Il est vrai que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à réduire ou à aménager leur temps de travail, et ce en raison de salaires plus faibles mais également des représentations sociales. Ainsi, « très peu d’hommes réduisent leur temps de travail après la naissance des enfants, au contraire, l’arrivée de jeunes enfants conduit normalement à une réduction du temps de travail des femmes et à une hausse en contrepartie de celui de leur partenaire. […] Les femmes s’occupent encore en priorité des enfants et adaptent davantage leur activité professionnelle aux besoins de ces derniers »16.

Congés La majorité des pères a fait valoir ses droits aux trois jours de congés de naissance ouverts aux salariés et/ou aux onze jours légaux de Sécurité Sociale (le congé de paternité et d’accueil de l’enfant). Certains ont également pris des congés supplémentaires de type congés payés ou RTT (réduction du temps de travail). Le pourcentage de pères n’ayant pris aucun jour de congés à la naissance de leurs enfants s’élève à près de 15% pour le premier enfant et près de 10% pour les suivants. Il convient de rappeler que le congé de paternité et d’accueil de l’enfant, d’une durée de onze jours, n’a été instauré qu’en 2002. Ainsi les pères dont l’ainé est âgé de 15 ans ou plus, sont proportionnellement plus nombreux à avoir pris uniquement les 3 jours de congés employeurs.

Quels congés avez-vous pris au moment de la naissance de vos enfants? 57% 52% 46%

56% 50% 48%

23%25% 23% 14%

12%12%14%

9% 10%

Aucun jour de Les 3 jours de congé congés employeurs

1er enfant

16

Les 11 jours légaux de sécurité sociale partiellement

Les 11 jours légaux de sécurité sociale totalement

2ème enfant

3ème enfant

Congés payés et/ou RTT

Extrait de l’article, « En père et contre toutes », publié dans Le Monde du 2 mai 2013

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Être père aujourd’hui Temps pour les enfants En proportion, le temps parental pour des hommes actifs à temps complet est de 8% contre 12% pour les femmes actives à temps complet ou à temps partiel ; et de 19% pour les femmes sans emploi. En effet, « les femmes continuent à consacrer beaucoup plus de temps au travail domestique que les hommes : 4 heures par jour contre 2 heures 13. Plus il y a d’enfants dans le ménage, plus le partage des tâches domestiques reste inégal, les femmes consacrant également moins de temps à leur activité professionnelle ». De plus, l’investissement en temps des pères n’implique pas une diminution du temps de présence des mères17. « Les mères restent beaucoup plus présentes que les pères auprès des enfants le mercredi et s’arrangent pour les garder en cas d’imprévu (maladies, grèves,…), même quand les pères occupent des emplois leur permettant de moduler davantage leurs horaires »18. Un père sur deux (48%) déclare avoir passé régulièrement du temps seul avec ses enfants, au cours des 30 derniers jours. Ils sont 36% à avoir passé du temps, occasionnellement, seuls avec leurs enfants. Pour 13% d’entre eux ces moments sont très rares et pour 3% ils sont inexistants. Les pères qui élèvent seuls leurs enfants sont plus nombreux à passer du temps régulièrement avec leurs enfants : 87% pour 48% en moyenne. De même, les pères dont la conjointe travaille à temps complet, soit 61% des pères, sont plus amenés à être auprès de leurs enfants.

Au cours des 30 derniers jours, avez-vous passé du temps seul avec vos enfants ? 48% 36% 13% 3%

17

Quelques données statistiques sur les familles et leurs évolutions récentes, Haut Conseil de la Famille, octobre 2012 18 BOISSON Marine, WISNIA-WEILL Vanessa, « Désunion et paternité », Note d’analyse, Centre d’analyse stratégique, n°294, octobre 2012 UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui 44% des pères ont le sentiment de ne pas disposer de temps suffisant pour faire ce qu’ils souhaitent avec leurs enfants. Cette proportion augmente chez les pères qui se disent être en difficulté sur les tâches parentales (64%) mais également plus légèrement pour les pères qui travaillent (46%). Ces résultats correspondent aux chiffres publiés dans la revue Informations sociales de la CNAF19 en 2013 : « plus de la moitié des pères voudrait passer plus de temps avec leurs enfants ».

Avez-vous le sentiment de disposer de temps suffisant pour faire ce que vous souhaitez avec votre enfant ? 42%

34%

15% Oui, tout à fait

10% Oui, plutôt

Non, plutôt pas

Non, pas du tout

82 % des pères qui déclarent manquer de temps avec leurs enfants mettent en avant des contraintes professionnelles (horaires, déplacement, amplitude). 14% évoquent également des contraintes domestiques (travaux, bricolage, tâches ménagères…) et 9% le fait qu’eux-mêmes ou leurs enfants sont occupés par des activités et des loisirs à l’extérieur ou qu’ils ont une famille nombreuse. Cela engendre chez eux différents sentiments :  De l’insatisfaction (84%)  De la frustration (66%)  De la culpabilité (50%)

Sentiments ressentis par rapport au manque de temps Culpabilité

50%

Frustration

66%

Insatisfaction

19

84%

La paternité aujourd’hui, CNAF, Informations sociales, n° 176, 2013/2

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Être père aujourd’hui Malgré les évolutions engagées, les résultats montrent que le « modèle dominant où la femme assume la majorité des tâches d’éducation et de soin des enfants »20 est toujours d’actualité. La nature des tâches a une influence importante sur la pratique des pères au quotidien.

Alors que les difficultés de ces derniers sont mises en lien avec un manque de patience ou/et d’indulgence, le manque d’assurance que peuvent ressentir certains pères est en majorité mis en lien avec leur manque de disponibilité et donc de pratique. Ce sentiment est d’ailleurs confirmé par le sentiment des pères de ne pas disposer de temps suffisant pour leurs enfants. Ils sont en effet nombreux à être mobilisés par leurs contraintes professionnelles et ce, beaucoup plus que leurs compagnes qui sont plus nombreuses à avoir aménagé leur temps de travail. Il est vrai que « les hommes définissent plus fortement que les femmes leur identité par le travail, répondant en cela à l’assignation qui leur est faite »21 socialement.

20

BRUGEILLES Carole, SEBILLE Pascal, « La participation des pères aux soins et à l’éducation des enfants », CNAF, Politiques sociales et familiales, n°95, mars 2009 21 La paternité aujourd’hui, CNAF, Informations sociales, n° 176, 2013/2 UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui

LA PLACE DU PERE

Les pratiques des pères, que nous avons vues en première partie, doivent être mises en perspectives avec les représentations qui traversent la société dans son ensemble : le regard que les pères portent sur eux-mêmes, les attentes de l’entourage, l’image des médias ou encore la position de la justice.

Les représentations des pères Quand devient-on père à ses propres yeux mais aussi aux yeux de son entourage ? Comment se positionnent-ils par rapport à leur héritage familial ?

L’entrée en paternité Les pères ont eu, dans leur grande majorité (76%), leur premier enfant entre 25 et 34 ans. 14% d’entre eux sont entrés en paternité à 35 ans ou plus. Seuls 10% des pères ont eu leur premier enfant avant 25 ans.

Age d'entrée en paternité 43% 33%

10%

10% 4%

Moins de 25 ans

25-29 ans

30-34 ans

35-39 ans

40 ans et plus

Pour rappel, l’âge d’entrée en paternité comme l’âge d’entrée en maternité augmente régulièrement depuis plusieurs décennies. 42% des pères interrogés indiquent qu’ils se sont sentis devenir père au moment de la naissance de leur premier enfant et 22% progressivement après la naissance de celui-ci. UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui Pour 25% d’entre eux, la paternité s’est construite pendant la grossesse de leur conjointe. 10% des hommes se sentaient père avant la naissance et la grossesse, et 1% à un autre moment.

A quel moment vous-êtes vous senti devenir père?

42%

25% 22%

10% 1%

Avant d’avoir votre premier enfant

Pendant la grossesse de votre conjointe

Au moment de la Progressivement naissance de après la votre premier naissance enfant

A un autre moment

66% des pères ont ressenti des attentes nouvelles de la part de leur conjointe lorsqu’ils sont devenus père, notamment les pères qui se disent en difficulté sur les actes quotidiens (81%). En revanche, seulement 35% d’entre eux ont ressenti ce type d’attente de la part de leur famille. Les hommes ayant eu un père impliqué dans leur éducation ont davantage eu ce ressenti par rapport aux attentes familiales (43%).

Quand vous êtes devenu père, avez-vous senti des attentes nouvelles de la part de votre entourage? 34%

35%

32%

30%

26% 16%

9%

Oui, tout à fait

Oui, plutôt De votre conjointe

Non, plutôt pas

17%

Non, pas du tout

De votre famille

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Être père aujourd’hui 46% des pères qui ont ressenti ces nouvelles attentes déclarent que cela n’a rien changé alors que 41% se sont sentis motivés. Enfin, pour 13% d’entre eux, cela a provoqué des inquiétudes.

Si vous avez ressenti des attentes nouvelles, cela vous a :

46%

Cela n'a rien changé

13%

Inquiété

41%

Motivé

Les pères et leurs pères La manière d’être père aujourd’hui dépend de multiples facteurs dont l’histoire personnelle. L’enquête a permis d’interroger les pères sur le rôle et la place de leur propre père afin de mieux identifier les modèles et évolutions. En effet, il est important de voir dans quelle mesure les pères reproduisent leur vécu familial ou, au contraire, s’en démarquent. Ainsi, les pères ont dû déterminer si leur propre père était très, plutôt, peu ou pas du tout impliqué dans les domaines suivants : éducation, tâches quotidiennes, scolarité, loisirs et suivi médical. Mis à part dans le domaine de l’éducation (47%), il semble que les pères de la génération précédente étaient peu impliqués auprès de leurs enfants, notamment en ce qui concerne les tâches quotidiennes (29%) et le suivi médical (30%). La scolarité et les loisirs des enfants étaient des domaines un peu plus investis avec plus d’un père sur trois impliqués. Enfin, 6% des pères déclarent que leur propre père était absent (inconnu, décédé...).

Comment était impliqué votre père dans : 65% 47% 47%

57% 37%

29% 6%

6%

Impliqué

43% 51%

6%

Pas impliqué

6%

65% 30% 6%

Absent

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Être père aujourd’hui

Par rapport à la position occupée par leur père vis-à-vis d’eux, les hommes interrogés se sont positionnés sur leur façon de faire aujourd’hui avec leurs propres enfants. 17% d’entre eux indiquent agir de la même manière, 48% plutôt différemment et 35% totalement différemment par rapport à la façon dont leur père s’est comporté envers eux.

Par rapport à la manière dont était votre père avec vous, diriez-vous que vous élevez vos enfants : 35%

Totalement différemment

48%

Plutôt différemment 17%

De la même manière

Les précisions qu’ils ont apportées concernant ce positionnement vis-à-vis des enfants vont dans le sens d’une plus grande implication des pères aujourd’hui comparativement aux générations précédentes. En effet, les 17% de pères qui indiquent élever leurs enfants de la même manière précisent qu’ils partagent les mêmes valeurs que leur père ou que ce dernier était impliqué dans leur éducation. Pour les pères qui se comportent « plutôt différemment » (48%), différentes raisons sont exposées, et notamment leur présence et disponibilité auprès des enfants (40%) et leur implication au quotidien (scolarité, loisirs, vie domestique) (27%).

En quoi, élevez-vous vos enfants plutôt différement de la manière dont votre père a était avec vous? Changement d'époque et de moeurs

5% 14%

Tolérance, moins sévère Implication au quotidien (scolarité, loisirs, vie domestique) Affection

27% 5%

Discussion, communication

14%

Disponibilité, présence UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

40%

27


Être père aujourd’hui Il en est de même pour les 35% de pères qui se comportent totalement différemment de ce qu’ils ont connu. Présence et implication au quotidien (66%) sont les principales différences mises en avant. Les pères parlent également de plus d’affection, d’écoute et de communication. 42% des pères interrogés indiquent que d’autres personnes que leur propre père a eu une incidence sur le père qu’ils sont aujourd’hui. Leur mère arrive en priorité (36%), devant leur conjoint (23%), d’autres membres de leur famille (22%), les amis ou l’entourage (20%), et les grands-parents (19%). Les beaux-pères et le recours à des ouvrages ou des professionnels sont également cités mais dans des proportions plus faibles.

Personnes ayant eu une influence sur le père qu'ils sont aujourd'hui : 36% 23%

19%

22%

20%

3%

5%

La paternité est ressentie, dans la plupart des cas, après la naissance de l’enfant. Cette paternité provoque peu d’inquiétude chez les pères, malgré les attentes dont elle fait l’objet. Les pères se distinguent de leur propre père par une implication plus grande dans les actes du quotidien et une disponibilité plus importante envers leurs enfants.

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Être père aujourd’hui Le rôle du père L’image du nouveau père, impliqué dans l’éducation et les soins des enfants, véhiculée depuis les années 1970, s’étend progressivement dans la société. Pour autant, « encore largement intériorisée par les parents des deux sexes, y compris chez les jeunes générations, la division sexuelle des responsabilités domestiques (incluant le soin et l’éducation des enfants) est également reproduite dans les décisions publiques »22.

L’exercice de la paternité Rôle du père et de la mère Les pères interrogés indiquent, dans leur majorité, faire les mêmes choses que la mère (72%) vis-à-vis des enfants : 51% font les mêmes choses mais de manière différente et 21% les font de la même manière. Inversement, plus d’un père sur quatre (29%), pense que son rôle est tout à fait différent de celui de la mère. Cette perception est d’autant plus présente chez les pères lorsque la mère travaille à temps partiel.

Avec vos enfants, par rapport à leur mère, vous faites : 51%

29% 21%

Les mêmes choses de la même manière

Les mêmes choses mais de manière différente

Votre rôle est totalement différent

59% des pères estiment que la société considère leur rôle comme étant moins important que celui de la mère. Pour 40%, socialement, leur rôle de père est aussi important que celui de la mère. En revanche, le pourcentage de pères qui pensent que leur rôle est considéré comme plus important que celui de la mère est nul. 22

BLÖSS Thierry, « Travail domestique et responsabilités parentales : présupposés et paradoxes de l’action publique », CNAF, Informations sociales, n°154, 2009/4 UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui Avez-vous le sentiment que la société considère le rôle de père comme étant : 59%

40%

0%

Moins important que celui de la mère

Aussi important que celui de la mère

Plus important que celui de la mère

Concernant l’image que la société renvoie d’eux, les sentiments éprouvés par les pères sont divers. 22% d’entre eux sont indifférents à l’image que la société se fait de leur rôle. Ensuite, ceux qui pensent que la société perçoit leur rôle comme aussi important que celui de la mère (40%), se disent plus souvent en accord avec cette représentation. A l’inverse, les pères qui pensent que la société considère leur rôle comme moins important (59%) que celui de la mère associent cette idée à des sentiments négatifs comme l’injustice, l’inégalité, la colère. En moins grandes proportions sont également cités la frustration, la déception, l’agacement, l’incompréhension, le fatalisme ou encore l’impuissance.

Sentiments éprouvés face au rôle que la société accrode aux pères 9%

En accord

10%

En évolution Fatalisme, impuissance

6% 8%

Frustration, déception Agacement, incompréhension

6% 24%

Injustice, inégalités, colère

22%

Indifférence Autre

18%

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Être père aujourd’hui Sexe et âge des enfants Différentes études montrent que « l’implication des mères et des pères auprès de leur(s) enfant(s) varie selon les caractéristiques des enfants, leur âge, mais aussi leur sexe » 23. Afin de confronter ces éléments à la réalité des pères, le questionnaire les amenait à se positionner sur ce point.

16% des pères disent s’impliquer différemment auprès de leurs enfants en fonction du sexe. 73%, au contraire, s’impliquent de la même manière, autant avec leurs filles qu’avec leurs fils. Enfin, 10% n’ont pu se prononcer.

Implication différente selon le sexe de l'enfant 52%

21% 6%

Oui, tout à fait

10%

Oui, plutôt

10%

Non, plutôt pas

Non, pas du tout

Ne peut se prononcer

23

BRUGEILLES Carole, SEBILLE Pascal, « La participation des pères aux soins et à l’éducation des enfants », CNAF, Politiques sociales et familiales, n°95, mars 2009 UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui En ce qui concerne l’âge des enfants, les réponses des pères sont plus mitigées. Néanmoins, 56% des pères disent s’impliquer de la même manière auprès de leurs enfants, et ce, quel que soit leur âge. Inversement, ils sont 40% à s’impliquer différemment selon l’âge de l’enfant. Seuls 3% d’entre eux ne se sont pas prononcés.

Implication différente selon l'âge de l'enfant 38% 27% 18% 13% 3%

Oui, tout à fait

Oui, plutôt

Non, plutôt pas

Non, pas du tout

Ne peut se prononcer

Définition du bon père 227 pères ont répondu à la question « c’est quoi être un bon père pour vous ? ». Pour les pères d’aujourd’hui, « être un bon père » représente avant tout d’être disponible et présent pour ses enfants (52%) et de savoir faire preuve d’écoute, de compréhension, d’attention (33%). Ils sont également nombreux à envisager la paternité par l’implication au quotidien (26%), l’affection et l’amour qu’ils peuvent donner à leurs enfants (20%) ainsi que par la transmission de valeurs et de repères (18%). Les fonctions traditionnellement attribuées aux pères comme l’autorité, l’apport financier, la responsabilité ou la protection arrivent ensuite.

Paroles de pères

« Etre présent à tous les moments de la vie » « Accompagner l’enfant dans ses choix et non dans ceux du père. » « Aimer, prendre soin, échanger, transmettre, éduquer, accompagner, être attentif, comprendre, regarder, écouter, être patient et avoir de l’abnégation. » « Un père tendre mais sachant être autoritaire, attentif, sans être subjugué, disponible, transmetteur des valeurs de respect et courage. »

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Être père aujourd’hui « C’est un père qui rend heureux ses enfants. »

Paroles de pères

« Aimer son enfant, le lui montrer, l’aider à grandir harmonieusement en lui donnant les moyens matériels, le sécuriser, être attentif, responsable, montrer l’exemple pour être un bon citoyen et un bon père à son tour. » « Donner à manger et un toit à ses enfants. » « Une personne juste, qui s’implique pour l’éducation, l’école, les loisirs, la santé, l’éveil, qui explique aux enfants ce qui est bien ou pas bien, qui apprend le respect, la politesse, qui joue avec son enfant et partage de bons moments en famille. » « Quelqu’un de présent, attentif, protecteur. »

C'est quoi "être un bon père" pour vous? Etre responsable, assumer Faire découvrir, apprendre, partager

4% 3% 7%

Protéger, sécuriser, rassurer

11%

Etre autoritaire, poser des limites, un cadre Accompagner vers l'autonomie et la…

15% 18%

Transmettre des valeurs, être un repère Dialoguer

5%

Faire preuve d'écoute, de compréhension,…

33% 26%

S'impliquer au quotidien (scolarité, loisirs)

52%

Etre disponible et présent 11%

Subvenir aux besoins

20%

Donner amour, affection Autre

6%

REPERES* D’après le Réseau Prospère, l’engagement du père peut s’évaluer à travers différentes dimensions : père en interaction (présence, disponibilité), père qui prend soin (tâches quotidiennes), père affectueux (attention, affection), père « responsable » (organisation, développement), père pourvoyeur (soutien financier), père évocateur (pensées pour l’enfant). A partir ce cela, trois formes de paternité sont déterminées : les pères pourvoyeurs et protecteurs (autorité, initiation aux activités traditionnellement masculines), pères postmodernes (paternité comme satisfaction personnelle et relationnelle, partage des tâches et des responsabilités parentales), pères ambivalents (entre les représentations traditionnelles et postmodernes, en soutien à la mère).

* Les pères du Québec. Les soins et l’éducation de leurs jeunes enfants : évolution et données récentes, Recherche Evaluation Statistique, Ministère de la Famille et des Ainés, Québec, juin 2011 UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui Les représentations extérieures Face aux évolutions de la place du père dans la société, les pères ont été interrogés sur ce qu’ils pensent de la façon dont ils sont représentés dans les médias. Il était aussi question d’avoir leur ressenti sur les décisions de justice quant à la résidence des enfants en cas de séparation.

Au sujet de l’éducation, diriez-vous que l’image véhiculée sur les pères par les médias aujourd’hui est ? 72%

23% 3%

Très positive

2%

Plutôt positive

Plutôt négative

Très négative

75% des pères indiquent que les médias donnent une image positive des pères en termes d’éducation alors que 25% la trouvent négative. Plus précisément, pour les pères, les médias donnent une image d’eux-mêmes assez variable. Elle est jugée, selon les points de vue, comme partiale et stéréotypé (25%) ou au contraire comme idéalisée (10%). D’autres la trouvent en évolution positive, absente, ou encore conforme à la réalité.

Au niveau de la justice, seuls 17% des pères estiment que, dans le cadre de séparations, les décisions concernant la résidence de l’enfant sont « justes ». Inversement, 61% des pères estiment que la justice ne prend pas de décisions « justes » dans ce cas. 23% des pères n’ont pas souhaité s’exprimer sur ce sujet. Pour la grande majorité d’entre eux, les décisions sont prises en faveur de la mère. Mais d’autres indiquent que les décisions de justice sont variables en fonction des situations, justifiées, ou encore qu’elles sont en évolution positive aujourd’hui.

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Être père aujourd’hui En cas de séparation, pensez-vous que la justice prend des décisions « justes » concernant la résidence des enfants chez le père ou la mère ? 36% 25%

23%

15% 2%

Oui, tout à fait

Oui, plutôt

Non, plutôt pas

Non, pas du tout

Ne sait pas

REPERES En 2007, suite à une séparation, 77% des enfants résidaient chez leur mère, 8% chez leur père et 15% étaient en garde alternée. 80% des résidences alternées sont demandées conjointement. Selon une étude récente menée par différents chercheurs, Au tribunal des couples : enquête sur des affaires familiales, « la justice aux affaires familiales reconduit la plupart du temps la division sexuée du travail domestique et professionnel qui caractérise l’ensemble du monde social, fonctionnant à la fois comme instance de rappel du rôle économique de pourvoyeur du père et du rôle de prise en charge quotidienne des enfants de la mère »

Les résultats tendent à corroborer l’évolution de la place des pères auprès des enfants. Les différences apparaissent assez clairement vis-à-vis de la génération précédente qui semblait s’attacher essentiellement aux principes éducatifs alors que les pères d’aujourd’hui se montrent plus investis et disponibles sur le quotidien. Les pères expriment également leur volonté d’être mieux reconnus socialement, que ce soit d’un point de vue général ou plus particulièrement à travers les décisions de justice, suite aux séparations du couple.

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Être père aujourd’hui

CONCLUSION

Les pères sont investis, au quotidien, pour s’occuper de leurs enfants, même si le modèle où la femme assume la majorité des tâches d’éducation et de soin des enfants est toujours dominant. En effet, « la transformation des rôles masculins et féminins traditionnels suppose un long processus d’évolution des mentalités et la répartition des tâches et des responsabilités au sein des couples se réorganise lentement »24. Le manque d’assurance que peuvent ressentir certains pères est en majorité à mettre en lien avec leur manque de disponibilité et donc de pratique. Ce sentiment est d’ailleurs confirmé par le constat des pères de ne pas disposer de temps suffisant pour leurs enfants, notamment en raison de leurs contraintes professionnelles. Les aménagements du temps de travail concernent encore très majoritairement les femmes, particulièrement parce qu’elles continuent à avoir des revenus plus faibles, mais également en raison des représentations sociales rattachées aux rôles des pères et mères. Il apparait aujourd’hui nécessaire de mieux reconnaitre la paternité dans le monde du travail et dans la société en général, pour permettre des évolutions dans le quotidien des familles. Les pères d’aujourd’hui se différencient de leurs aînés. Ils se montrent plus impliqués auprès de leurs enfants, que ce soit en termes de temps ou envers des responsabilités nouvelles, beaucoup plus centrées sur la communication et l’affectivité. Ainsi, les évolutions sociales et législatives des dernières décennies ont permis le développement d’une paternité que l’on pourrait qualifier de plus affective, au détriment d’une paternité traditionnelle, basée sur l’autorité et le pouvoir économique.

24

BROWN Elisabeth, « Les contributions des pères et des mères à l’éducation des enfants », La Documentation Française, Revue française des affaires sociales, n°1, 2007/1 UDAF de l’Ariège – Observatoire départemental des familles – 2014

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Être père aujourd’hui

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