NEWSLETTER N°2

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Association Française de Thermographie Infrarouge – www.aftib.org

AFTIB

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Oct. - nov. 2010

Le mot du président Après l’inauguration en juin dernier de la première lettre d’information francophone consacrée à la thermographie infrarouge, la publication va désormais adopter son rythme de croisière, avec une parution bimensuelle. A l’heure où les applications de la thermographie infrarouge sont toujours plus nombreuses, il est fondamental de connaître l’étendue des secteurs d’activité et des domaines où la mise en œuvre de cette technique offre un fort potentiel. Dans un contexte économique difficile, ce sont autant de perspectives d’emploi qui s’ouvrent avec l’espoir de faire naître des vocations. Bonne lecture !

L’Actu de l’AFTIB

AU SOMMAIRE L’actu de l’AFTIB

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Contrôle des installations électriques : le certificat Q19 p.2 Identifier les défauts de collage des matériaux

p.2

La thermographie IR au service des chevaux

p.3

Plan Bâtiment Grenelle

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Face aux sollicitations toujours plus nombreuses, l’AFTIB est la preuve qu’il manquait un interlocuteur central pour établir un véritable dialogue avec les différents acteurs s’intéressant à la thermographie infrarouge. Ainsi, l’association vient d’être sollicitée pour rédiger un article dans la dernière parution de la Revue Parlementaire adressée aux décideurs politiques, dont le dossier était consacré au green business.

A vous de jouer : étude de cas pratique p.4

Parution bimensuelle (parution du n°3 : novembre) La seule newsletter francophone pour suivre toute l’actualité de la thermographie infrarouge : découverte des applications relatives au bâtiment, aux industries, au milieu médical, revue et test matériels de thermographie IR, certification, assurances et responsabilités de l’opérateur…

Newsletter diffusée par l’AFTIB – ©AFTIB 2010 www.aftib.org Contact : presse@aftib.fr Rédaction et conception graphique: Greenvibes SARL www.greenvibes.fr

D’autre part, l’intervention de l’AFTIB a été saluée lors de la conférence de l’UTAC à Biarritz, qui rassemblait les directeurs techniques des sites d’accueil et manifestation (www.utac-biarritz.com). Les participants présents représentaient pas moins de 75 % des sites d’exposition et centre de congrès en France ! L’association est à nouveau désignée pour participer en 2011 à TopMétier’92, en partenariat avec le Conseil Général et l’Inspection Académique des Hauts-de-Seine.

Former à la thermographie infrarouge L’AFTIB organise chaque mois des formations aux trois coins de la France (Massy près de Paris, Chambéry et, désormais, Perpignan) à raison de 3 à 8 stagiaires par session (2j/session). Elles s’adaptent au profil des participants et à leurs projets (ex. création d’entreprise), qui restent en contact étroit avec l’AFTIB. L’association intervient aussi à la demande des entreprises et des organisations (ex. interventions auprès de la CAPEB, la Fédération Française du Bâtiment...). Prochaines dates de formations : MASSY : 5-6 oct., 3-4 nov., 1-2 déc., 6-7 janv. 2011 CHAMBERY: 19-20 oct., 14-15 déc.

PERPIGNAN: 28-29 oct.

Plus d’info sur www.aftib.org et à l’adresse directe : www.aftib.org/formation-thermographie.php

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Contrôle des installations électriques : le certificat Q19 La thermographie infrarouge est un outil idéal pour contrôler les installations électriques des entreprises, principales causes d’incendie dans les bureaux (source : INRS). Pour attester de leur niveau de sécurité, les assureurs réclament généralement une déclaration Q19. Il s’agit d’une installation contrôlée par thermographie infrarouge suivant le cahier des charges APSAD D19. L’entreprise comme l’opérateur en thermographie infrarouge, doivent respecter des spécifications techniques précises, en fournissant notamment à l’opérateur une liste complète et détaillée du matériel à contrôler et de l’existence d’éventuelles contraintes (impératifs techniques, fonctionnement d’infrastructures…). Un technicien de l’entreprise doit également accompagner l’opérateur. Ce dernier établit un diagnostic de l’installation et identifie d’éventuelles anomalies électriques (mauvaises connexions, surcharge…) pour évaluer les risques à la fois pour la sécurité et l’environnement. A quand une démarche équivalente dans les habitations, pour contrôler les installations et protéger leurs occupants ? A noter, la dernière édition du référentiel APSAD date de février 2010 et est disponible sur le site www.cnpp.com

Identifier les défauts de collage des matériaux Certains secteurs industriels ont un besoin impératif de s’assurer que des matériaux collés entre eux soient parfaitement joints sans défaut (ex. aéronautique, aérospatiale…). Pas question de tirer de part et d’autre pour vérifier si cela tient, il faut une méthode de Contrôle Non Destructif (CND).

Enfin, il faut que la diffusivité des matériaux soit adaptée pour permettre la mise en œuvre de cette technique.

Si des méthodes plus médiatisées sont largement usitées (échographie, rayons X…), les industriels recourent de plus en plus à la thermographie infrarouge. La structure à inspecter est chauffée pour mesurer les évolutions de température surfacique. Toute altération observée à la caméra indique un défaut (décollement, mauvaise adhérence…) car le temps de refroidissement diffère des zones saines. Cette technique est utilisable pour des structures pas trop épaisses car toute altération très en profondeur n’engendra pas ou trop peu de perturbation à la surface et ne sera donc pas observable. A l’inverse, des défauts de surface risquent de ne pas être visible car le différentiel de température sera insignifiant.

Réacteur de concorde © A. Baral

La thermographie a cependant un atout de choix : c’est une des méthodes les plus faciles à mettre en œuvre, qui permet de cartographier les défauts. Pour en savoir plus, lire le numéro 78 "Collage actualités", octobre 2009.

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La thermographie IR au service des chevaux Un nombre croissant de vétérinaires ont recours à la thermographie IR, notamment en équitation où bienêtre animal et enjeux économiques se côtoient étroitement. L’outil facilite grandement l’identification de certaines pathologies ou inflammations sur le corps : sabots, irritations au niveau de la selle, tendons, ligaments, infection, échauffement après l’effort… mais aussi vérifier la santé de l’animal avant l’achat. Quand le prix de chevaux de compétition atteint communément des centaines de milliers d’euros, on comprend mieux l’utilité de s’assurer du bon état du cheval. Facile à mettre en œuvre sans avoir à déplacer l’animal (qui pèse entre 500 et 1000 kg…), dans le respect de sa santé et de son confort pour un coût réduit, la méthodologie est donc fortement appréciée.

Au jour le jour, c’est un bon outil de suivi de l’entraînement en mettant en lumière les muscles échauffés pour mieux identifier les exercices les plus adaptés à chaque individu. Il permet aussi d’orienter le choix des selles pour optimiser le confort du cheval. Si la thermographie infrarouge est donc un atout pour préparer des chevaux de compétition, elle l’est également pour les surveiller lors de concours. En effet, la Fédération Equestre Internationale (FEI) prescrit désormais l’usage de la thermographie pour contrôler les chevaux lors de compétitions de saut d’obstacles, en sus de la palpation classique par un vétérinaire.

© J. Amsellem / AFTIB

© J. Amsellem / AFTIB

Observé en thermographie infrarouge, un excès de chaleur pourra signifier une inflammation, mais à l’inverse, un abaissement de la température pourra être le signe d’un nerf endommagé. Les observations à la caméra permettent de détecter des pathologies qui peuvent mettre des jours, voire des semaines avant d’être visibles à l’œil nu. Attention toutefois ! Si les vétérinaires font appel à un opérateur en thermographie IR, ils restent les seuls à pouvoir faire le diagnostic.

Ainsi, en avril dernier, lors de la coupe du Monde de Genève, la jument "Sapphire" montée par McLain Ward a été disqualifiée dans le souci de protéger et d'assurer son bien-être, après avoir démontré une hypersensibilité aux antérieurs lors d’examens. La technique, encore peu usitée en France, vient donc de trouver un soutien de poids. A la consultation de plusieurs forums équestres, nombre de cavaliers semblent désormais prêts à accepter le recours à cet outil dans d’autres disciplines. ----------------------------------------------------------------------Pour en savoir plus et découvrir des photos additionnelles, consulter le dépliant édité par l’Institut de Thermographie de Berlin : www.thermografie-institut.de/images/index/TIB_Flyer_en.pdf

Mini Quizz : classez les matériaux suivant dans l’ordre d’émissivité croissante : A. Suie D. Tôle ondulée G. Marbre blanc

B. Panneau d'amiante E. Fibre de verre H. Acier inoxydable

C. Mortier F. Polystyrène expansé (Réf. : http://thermometer.co.uk et www.monarchinstrument.com)

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Plan Bâtiment Grenelle : bientôt un Conseil en Energie Partagé ? Dans le cadre du Plan Bâtiment Grenelle collectivités, le sénateur Pierre Jarlier a remis le 22 juillet un rapport "Chantier collectivités territoriales", avec 28 propositions mettant l’accent notamment sur les économies d’énergie et la performance énergétique des bâtiments. La réflexion porte sur les moyens à mettre en œuvre, à la fois en termes de soutiens financiers que de sensibilisation du grand public. Le rapport préconise, entre autres, d’étendre l’obligation de réaliser un audit énergétique (qui ne s’applique actuellement qu’à l’Etat) aux collectivités pour mieux orienter leurs actions. Ces dernières pourraient bénéficier d’un soutien financier au travers notamment d’un fond dédié au soutien des démarches de performance énergétique, préconisé par le rapport. Il est vrai que les collectivités ont un patrimoine conséquent : 53% de leur parc au niveau national est composé de bâtiments scolaires, 16% d’équipements

sportifs, culturels ou de loisir et 13% d’infrastructures liées à l’action sociale (source : Centre d’Etudes et de Recherches Economiques sur l’Energie - CEREN). Cependant, les plus énergivores demeurent de loin les complexes sportifs et culturels (consommation moyenne de 308 kWh/m²). Pour optimiser leur patrimoine, les collectivités devront donc engager des démarches de diagnostic et d’ingénierie. Une structure pourrait alors être instaurée par l’Ademe, le Conseil en Energie Partagé : il appuierait les projets de territoire de communes de moins de 10 000 habitants. Nul va sans dire que la thermographie infrarouge sera un outil de prédilection pour appuyer ces démarches. Accéder au rapport Jarlier: http://www.energies-davenir.com/IMG/pdf/Rapport_Jarlier.pdf Les 28 propositions résumées (sur le Courrier des Maires): http://tinyurl.com/proposition-jarlier

A vous de jouer ! Etude de cas pratique Il s’agit de la face intérieure d’un mur situé au 1er étage d’une maison individuelle sous la pente du toit. Une tache brillante, indiquant une température surfacique beaucoup plus élevée est clairement visible à la limite du plafond à gauche d’une fenêtre (photo 1 en infrarouge, photo 2 en visible). Il n’y a aucune lampe ou appareil dirigé vers ce point et le mur n’est pas réfléchissant. Quelle peut être l’explication?

Photo 1

© Courtesy Infrared Training Center

Photo 2

L’opérateur a observé que la tache restait statique, à température constante quel que soit le moment dans la journée (remarque : la température sur les photos est indiquée en °F, avec 85,3°F = 29,6°C). Il a alors émis l’hypothèse de la présence d’un nid d’insectes. Après avoir percé un petit trou, des frelons sont effectivement rapidement apparus. Quelques jours après que l’occupant de la maison ait bombardé le nid d’insecticide (par un petit trou intérieur et un à l’extérieur), l’opérateur a refait un thermogramme: la tache a totalement disparu. Vous aussi avez croisé des exemples intéressants ? Envoyez-les à l’AFTIB (presse@aftib.fr) avec votre analyse pour les publier.

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