THEBLINDMAGAZINE #21

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T’arrive-t-il d’éviter ces dîners ?

Pourquoi as-tu choisi de filmer ton histoire comme un film d’horreur ?

Oui (rires). Pour moi, la tension était très importante. Quand j’ai vécu la rechute de ma Préfères-tu le dîner de Thanksgiving ou de Noël ?

cousine en famille, j’ai ressenti beaucoup de tension et j’étais comme mon personnage dans le film : assis et incapable de

Je crois que je préfère celui de Noël.

quoi que ce soit. J’ai eu envie de trans-

J’aime la période des vacances, les ca-

mettre ce que j’ai ressenti dans la vraie

deaux...

vie. La première partie du film est drôle, la deuxième est tendue et la troisième et incroyablement triste. J’aime aller sur toute une gamme d’émotions.

As-tu rencontré des difficultés dans le fait de réaliser et de jouer dans le film ?

Dirais-tu que Krisha est un film d’horreur ?

Oui. Le plus dur était la praticité de

Je ne pense pas mais le prochain film sur

tous ces plans-séquences au début. Par exemple, quand Krisha arrive, elle sort de son camion, marche vers la maison et j’entre en scène juste à la fin de cette séquence. Avant cela, je suis en mode réalisateur avec mon moniteur. Puis, je lâche tout pour aller jouer la scène. Il n’y

lequel je travaille est, selon moi, un film d’horreur et sera plus intense. Il y aura plusieurs meurtres (rires). C’est un film que j’ai écrit après le décès de mon mère. Il y est question de peur, de mort, de regret...

a pas eu de coupures.

Il y a justement beaucoup de plans-séquences dans le cinéma «cannois»... Oui, c’est un truc de réalisateur. Pour moi, le fait de ne pas couper crée une réalité. À chaque fois que l’on coupe, on manipule l’audience d’une certaine manière.

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