société
ration à la beauté. Avez-vous déjà observé aussi à quel point l’humain orne ses lieux de cultes, et même ses tombes, dans de nombreuses traditions et religions ? Partout, des pagodes aux cathédrales, des couleurs sur l’offrande aux fleurs sur l’autel ? Avez-vous regardé un enfant qui dessine, une femme qui se maquille, un couple qui décore son petit nid ? L’humanité fait
infiniment plus que se nourrir, se réchauffer et se reproduire ! Serait-il possible d’envisager que nous portons en creux, tout au fond de notre individualité, un sens du beau, du parfait, de l’esthétique ? Une parcelle, une étincelle, un souvenir qui nous viendrait de très loin ? Une chose est sûre : sans éclairage, pas de découverte, pas d’observation. Dans le noir,
on ne voit absolument rien. Sans lumière … pas de beauté. Seraitce une piste ? Un indice ? Le mois de février nous amène plus de clarté, les toutes premières perceneiges et le cristal des gouttes de pluie gelées … ouvrons nos yeux, ouvrons nos sens et nos cœurs, et … en piste sur les traces du mystère de la beauté !
Dans la moindre goutte de pluie se reflète toute la beauté de la création
Point de vue
Marianne Hefhaf
La rose que tu tiens … … la perfection de sa couleur, le velouté de ses pétales, la subtile et parfaite organisation de sa corolle, l’inimitable et délicate odeur qui s’en dégage, la beauté à l’état pur qui émane d’une fleur totalement et définitivement unique dans le temps et dans l’espace … est-ce vraiment juste un amas de cellules dues au hasard ? Liberté oblige : à chacun de répondre à cette question selon ses convictions. Pour des milliards d’entre-nous, c’est Dieu, génial créateur, qui s’en est donné à cœur joie au moment de donner vie et beauté à tout ce qui nous entoure. « Son œuvre n’est que splendeur et magnificence. » 1 Quand au cœur de mes circonstances … bonnes ou mauvaises … le temps suspend brusquement son cours et que je me retrouve béate d’admiration devant un coucher de soleil
2
« beau à pleurer », ou que je me laisse baigner par l’harmonie parfaite du Requiem de Mozart, je sais que la lumière divine qui est en moi a pris le pas, pour un instant, sur mon indifférence. « Oui, tu fais briller ma lumière ; l’Éternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres. » 2 Merci à Dieu, génial créateur, qui a déposé au fond de mon cœur l’étincelle vitale me dévoilant, au sein de l’obscurité, des beautés à couper le souffle.
1 La Bible, Livre des Psaumes, chapitre 111, verset 3a (la Bible version Nouvelle Édition de Genève)
La Bible, Livre des Psaumes, chapitre 18, verset 29 (la Bible version Nouvelle Édition de Genève) 2