CDSG - Hiver 2014

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CDSG

SIRCuit Pour le développement du sport à Gatineau

ATHLÈTE EN VEDETTE:

CAROLINE CALVÉ

PROFIL D’ENTRAÎNEUR:

MARSEL IMELBAEV Dans cette édition:

• En route vers les Olympiques • 10 conseils pour avoir une bonne nuit de sommeil • La récupération suivant l’entraînement • La récupération après les entraînements grâce à l’hydrothérapie • Les bons entraîneurs ne cessent jamais d’apprendre • Entraîner des garçons et des filles: Y a-t-il une différence?

Pour le développement du sport à Gatineau

Hiver 2014

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ÉDITORIAL Nous sommes très heureux de vous présenter ce deuxième numéro de la revue SIRCUIT du Conseil de Développement du Sport de Gatineau produite en collaboration avec le Centre de documentation pour le sport (SIRC). À l’intérieur vous y trouverez notre clin d’œil aux Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi. C’est aussi un hommage aux athlètes, à leurs parents, aux entraineurs et à tous les intervenants sportifs qui ont contribué à leur long chemin menant aux Jeux Olympiques. Participer aux JO en tant qu’athlète, entraineur ou officiel est un exploit en soit. C’est le reflet d’une passion pour le sport amateur, la recherche du dépassement de soi, le goût du risque et une persévérance remarquable pour atteindre un objectif précis. Au CDSG nous sommes très fiers de la délégation canadienne qui s’envolera pour Sotchi et nous les accompagnerons en pensée positive tout au long du déroulement des compétitions. Peu importe les résultats, participer aux Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi est d’emblée une victoire qui mérite d’être soulignée. Tout au long de la lecture de cette édition, vous découvrirez plusieurs ressources permettant le développement global chez l’athlète: • Apprenez-en davantage sur l’importance du sommeil et découvrez comment obtenir un sommeil optimal pour performer à votre meilleur. • Découvrez les meilleures techniques de récupération afin d’améliorer votre entrainement. • Inspirez-vous de l’histoire de Caroline Calvé qui se prépare pour les Jeux Olympiques de Sotchi. • Découvrez les dernières recherches sur le développement de l’athlète et de l’entraîneur. N’oubliez pas de poursuivre vos questionnements sur la plus grande banque de données sur le monde du sport en ligne du SIRC. Bon succès à tous les athlètes, entraineurs et membres de la délégation canadienne et particulièrement à ceux et celles qui représenteront l’Outaouais. Nous vous souhaitons de réaliser vos meilleures performances personnelles et de revenir avec la tête pleine de souvenirs mémorables et de moments heureux.

Éditeur Directeur de création L’équipe de création Directrice des contenus

Claude Beaulieu

Debra Gassewitz

Directeur Général

Présidente et DG

CDSG

SIRC

Debra Gassewitz Collaborateur éditeurs David Roberts Josyane Morin Remerciements Nancy Rebel

Claude Beaulieu, CDSG Elodie Brault, CDSG Conseil d’administration du CDSG

Centre de documentation pour le sport (SIRC) est la bibliothèque nationale du sport au Canada fondée il y a plus de 35 ans. Adresse: SIRC, 180 rue Elgin, bureau 1400, Ottawa, Ontario, Canada, K2P 2K3 Tél: +1 (613) 231-7472 Fax: +1 (613) 231-3739 Avis de non-responsabilité: les opinions exprimées dans ces articles n’engagent ni SIRCuit, ni l’éditeur, ni le distributeur, ni le comité de rédaction. Le SIRC ne donne aucune garantie ni ne fait aucune déclaration quant à la qualité, à l’exactitude ou au caractère exhaustif de son contenu. © 2014 SIRC. Tous droits réservés. La reproduction, le remisage, la transmission ou la diffusion en tout ou en partie de cet article sous quelque format que ce soit est interdit sans avoir obtenu au préalable la permission écrite du SIRC. Les demandes de reproduction de tout document protégé par droit d’auteur doivent être adressées par écrit au SIRC.


Quoi de neuf... Ressources du SIRC

À SURVEILLER Site web Le site web du CDSG se refait une beauté afin de faciliter votre navigation! Plusieurs nouvelles sections donneront une meilleure visibilité aux athlètes; un calendrier de vos compétitions, un endroit pour afficher vos résultats, un répertoire de tous les athlètes reconnus, un endroit afin d’afficher vos anecdotes et photos et plusieurs autres.

Les athlétes, entraîneurs, intervenants, partenaires et amis du CDSG ont accès aux différentes ressources du SIRC:

Ressources CDSG en ligne au SIRC

Trouvez des articles informatifs, des blogs, des bulletins, des diffusions pour baladeur et des vidéos sur une variété de sujets.

Blog de SIRC

Color me Rad La 2e édition de l’évènement « Color me Rad » Gatineau se déroulera à l’été 2014. Soyez les premiers informés en suivant le CDSG sur notre site web ou sur notre facebook.

En savoir plus sur la nutrition, le jeu, des conseils d’experts et plus encore - tout sur SIRC!

Bulletins Coach café L’objectif des « Coach Café » est de susciter un échange d’idées entre les entraîneurs de l’Outaouais. Ce forum constitue, pour les entraîneurs, un moment privilégié de se rencontrer, de discuter avec un spécialiste et de pouvoir tirer profit de ses expériences et de celles des différents participants. 17 avril 2014 – Le sommeil un facteur déterminant de la performance chez l’athlète Restez à l’affût des prochaines dates!

Prêt de matériel didactique Le CDSG offre gratuitement à ses entraîneurs et intervenants le prêt de matériel didactique. Des caméras, projecteurs, écrans projecteurs et haut-parleurs sont donc à votre disponibilité pour vous aider. Voir notre site web pour plus d’informations.

Les bulletins d’information du SIRC contiennent une variété d’articles de la collection du SIRC portant sur des sujets spécifiques tels que la lutte contre le dopage, l’importance de dormir, l’identification de talents et plus encore.

SIRCuit de haute performance

Ce journal informatique regroupe des articles hautement pertinents ainsi que des vidéos de formation, des entrevues et des diffusions pour baladeurs pour améliorer l’expérience d’apprentissage de nos entraîneurs de haute performance.

SIRC en ligne

Faites une recherche parmi une sélection d’articles dans plus de 6,5 millions de pages de matériel de sport connexes comprise dans la collection du SIRC.

Opportunités d’emploi

Vous aimeriez trouver un emploi dans un domaine relié au sport? Nous publions une liste à jour de postes à combler dans diverses régions du pays.

Table des matières 3. Quoi de neuf 4. Athlète en vedette: Caroline Calvé 7. En route vers les Olympiques 10. 10 conseils pour avoir une bonne nuit de sommeil 12. La récupération suivant l’entraînement

13. La récupération après les entraînements grâce à l’hydrothérapie 14. Les bons entraîneurs ne cessent jamais d’apprendre 16. Entraîner des garçons et des filles: Y a-t-il une différence? 18. Profils d’entraîneur: Marsel Imelbaev

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ATHLÈTE EN VEDETTE

CAROLINE CALVÉ

Sport : Planche à neige alpine (de course) Taille : 177 cm Poids : 74 kg Date de naissance : 10/01/1978 Lieu de naissance : Hull (Québec) Ville de résidence : Aylmer (Québec) Clubs de planche à neige : Mont-Sainte-Marie (Québec) et Mont-Tremblant (Québec) Entraîneur : Mark Fawcett Posture sur la planche : Régulière Twitter : @CaroCalve Site Web : www.carolinecalve.com Équipe Canada : olympique.ca/team-canada/carolinecalve/

1re place au slalom en parallèle de la Coupe nord-américaine de la FIS Le Relais (Québec), Canada, le 27 mars 2013

1re place au slalom géant en parallèle de la Coupe nord-américaine de la FISLe Relais (Québec), Canada, le 26 mars 2013

3e place au slalom géant en parallèle de la Coupe du monde de la FIS Arosa, Suisse, le 10 mars 2013

1re place au slalom en parallèle de la Coupe du monde de la FIS Moscou, Russie, le 23 février 2013

2e place au slalom géant en parallèle de la Coupe du monde de la FIS Carezza, Italie, le 21 décembre 2012

3e place au slalom en parallèle de la Coupe nord-américaine de la FIS Copper Mountain

Points saillants de sa carrière Caroline Calvé, membre de l’équipe de planche à neige alpine canadienne, a été la première athlète canadienne à remporter l’épreuve féminine de slalom géant en parallèle lors de la Coupe du monde de 2011 à Carezza, en Italie. Elle a remporté sa deuxième épreuve de la Coupe du monde en slalom en parallèle en 2013, à Moscou et elle occupe le troisième rang du classement de la Coupe du monde de slalom en parallèle pour la saison 2013.

Sources http://olympique.ca/team-canada/caroline-calve/ http://carolinecalve.com/?page_id=504 http://www.canadasnowboard.ca/fr/team/?id=2 https://www.facebook.com/pages/Caroline-Calvé/108220795872420 http://www.canadasnowboard.ca/fr/programs/aboriginal/

Caroline a commencé à faire de la planche à neige à 22 ans et elle a participé aux Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver en 2010. Elle aspire à terminer sur le podium à deux reprises aux Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi, où elle participera aux épreuves de slalom géant en parallèle et de slalom en parallèle en planche à neige. De plus, Caroline appuie l’équipe de planche à neige des Premières Nations et agit en tant que modèle de rôle.


EN SAVOIR PLUS SUR UNE ATHLÈTE QUI VA AUX JEUX OLYMPIQUES DE SOTCHI. LE CDSG A DEMANDÉ À CAROLINE CALVÉ QUELQUES QUESTIONS SUR SON SPORT ET SA VIE EN TANT QU’ATHLÈTE. Caroline Calvé est la vétérante de l’équipe canadienne alpine de planche à neige. Caroline compétitionne à temps plein sur le circuit de la Coupe du monde depuis 2005. Elle a effectué une percée en 2011 à Carezza en Italie, lorsqu’elle est devenue la première Canadienne à gagner une Coupe du monde PGS. Passe-temps : Planche à neige, ski, ski de fond, vélo de montagne et de route, tennis et j’adore lire. Profession : Je suis athlète à temps plein. Je désire rester impliquée dans le monde du sport et de travailler, après ma retraite de la compétition, en tant que représentante pour une compagnie de ski/snowboard.

SPORT CDSG SIRCuit: Depuis quand pratiquez-vous cette discipline? CC: Depuis l’âge de 16 ans, mais depuis l’âge de 22 ans compétitivement. CDSG SIRCuit: Qu’est-ce qui vous a fait commencer? CC: L’envie d’essayer un nouveau sport. Le défi d’apprendre une autre façon de dévaler les pentes du Mont-St-Marie.

CDSG SIRCuit: Quelle est la chose que vous appréciez le plus dans votre sport ? CC: Le fait de passer beaucoup de temps dehors. CDSG SIRCuit: Si vous pouviez, quels sont les changements que vous feriez dans votre sport et pourquoi? CC: Le snowboard alpin est un sport particulier. Il est encore méconnu et il y a peu d’athlètes sur les pistes. Si je pouvais changer quelque chose dans mon sport, je désirerais le rendre plus populaire. Je trouve dommage que les gens ne le connaissent pas assez. CDSG SIRCuit: Qui est votre mentor? CC: Il est difficile de dire que j’ai un mentor, car plein de gens m’ont aidé dans mon parcours. Je dirais que mon entraîneur devient mon mentor, car j’ai une extrême confiance en lui et nous avons une bonne complicité.

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CDSG SIRCuit: Qu ‘est-ce qui vous inspire à atteindre vos objectifs ? CC: Le sens d’accomplissement est très important pour moi, il s’agit de quelque chose d’inné, cela fait partie de moi. Quand je mets la mire sur un objectif particulier, il importe pour moi d’arriver au bout de mon chemin et d’accomplir ce que je veux réaliser. Il est certain que parfois le résultat n’est pas toujours celui escompté, mais il est important que je puisse faire tout ce qui est en mon pouvoir afin de réaliser mes objectifs, et ce, dans tous les aspects de ma vie. CDSG SIRCuit: Qui est selon vous l’athlète le plus spectaculaire ? CC: Ce qui m’impressionne le plus est un athlète accompli dans plusieurs disciplines. Par exemple, Shaun Palmer un ancien snowboarder professionnel. En plus d’exceller sur une planche à neige, il a compétitionné lors des X Games en snowboard cross et en ski cross, sans compter ses compétitions de vélo de montagne ou de motocross. C’est ce genre d’athlète qui m’impressionne vraiment… doué de A à Z … CDSG SIRCuit: Quelle discipline olympique préférez-vous regarder et pourquoi? CC: J’adore regarder un peu de tout. C’est impressionnant de voir les meilleurs athlètes représenter leur pays. Je porterai une attention plus particulière à la discipline du ski alpin, ma passion depuis que je suis toute petite. Je vais aussi regarder les autres disciplines de snowboard et du ski cross. Il est certain que je vais tenter de suivre les résultats canadiens et plus particulièrement les patineurs de patinage artistique et de vitesse.

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COMPÉTITION CDSG SIRCuit: Comment entrez-vous dans votre « bulle » lors d’une compétition? CC: Je fais une série d’exercices lorsque j’arrive en haut du parcours pour me mettre dans un état d’âme que j’ai découvert et qui marche le mieux pour moi, en compétition. Je suis zen, bien, pas trop excitée, pas trop calme. Cela me permet de suivre mon plan de préparation. Je débute par une activation physique pour bien préparer mon corps à la course. Par la suite, je regarde le parcours du haut, dans les portes de départ. Je m’imagine rider le parcours, je le refais plusieurs vois dans ma tête. Ensuite, je fais quelques exercices de respiration. Je répèterai le cycle plusieurs fois jusqu’à ce qu’il y ait 4 ou 5 participantes avant moi. J’attache mes bottes, prépare mon équipement, tire mes ganses, me mets à la porte de départ et je m’élance. Juste avant le départ, je me répète mes mots clés : Respire, Juste regarder, Regarder en avant. CDSG SIRCuit: Est-ce que vous avez une superstition ou un rituel avant une compétition? CC: Il est très important d’entrer dans ma bulle avant une compétition. Un petit rituel que j’ai depuis le début de mon entrainement est que j’attache toujours ma botte gauche avant celle de droite.

CDSG SIRCuit: Comment évitez-vous d’être distraite durant une compétition importante? CC: Il y a toujours des distractions, des petites choses qui se passent et que tu portes une attention particulière. En fait, tu te laisses distraire. J’ai appris avec les années que je suis maitre de moi, c’est moi qui décide de la perception de ces petites choses. Pour éviter les distractions, j’essaie de faire des choses différentes lors de l’entrainement, cela me permet de devenir plus résiliente. Lorsque tu fais exprès pour entrer dans une situation nouvelle, cela n’affecte pas ta performance, car tu es en contrôle de tes actions. CDSG SIRCuit: Qu’est-ce que cela signifie pour vous de représenter votre pays ? CC: Représenter le Canada aux Jeux Olympiques, c’est faire partie d’une équipe plus grosse que juste mon sport. L’envergure de l’événement fait que je ne suis pas juste Caroline Calvé, membre de l’équipe de snowboard du Canada, mais plutôt Caroline Calvé, membre de l’équipe canadienne. Je me sens choyée de faire partie de la délégation! Il s’agit du summum d’une carrière d’atteindre ce niveau. Je suis vraiment fière et honorée de faire partie de l’équipe canadienne!

CONSEIL CDSG SIRCuit: Quel est le meilleur conseil que votre entraîneur vous ait donné? CC: Je suis très perfectionniste et souvent très dure avec moi-même. J’étais impatiente lors de mes performances, le meilleur conseil que j’ai reçu fut de me donner une chance. D’accepter que l’erreur est humaine et de réagir moins émotivement. Cela a permis de découvrir le meilleur état pour compétitionner, mon état zen. CDSG SIRCuit: Avez-vous un conseil à donner aux athlètes de la région? CC: Faites vos études malgré les exigences de votre sport et comprenez que la carrière d’un athlète sera toujours parsemée de hauts et de bas, donc restez positif et apprenez que tous les moments difficiles vous rendent plus fort. CDSG SIRCuit: Que veut dire le mot persévérance pour vous? CC: C’est de toujours surmonter les obstacles qui se présentent lorsqu’on entreprend quelque chose.

JEUX OLYMPIQUES CDSG SIRCuit: Parlez-nous de votre expérience à vos premier Jeux Olympiques à Vancouver en 2010. Qu’avez-vous appris de votre expérience? CC: Les Jeux étaient très excitants, mais très durs aussi. La leçon que j’ai tirée de cette expérience est qu’il est important d’avoir une très bonne préparation physique et mentale. Cela fait quatre ans que je me prépare en vue des prochains JO. Maintenant, j’ai un plan, j’ai pensé à tout ce qui peut arriver, je me suis préparée afin d’être plus résiliente face au changement. Je suis prête, car j’ai une meilleure préparation. CDSG SIRCuit: Quel est votre plus grand défi pour les Jeux de Sotchi? CC: Mon plus grand défi sera de ne pas me limiter moi-même. Lors des Jeux, on peut se mettre plus de pression sur les épaules qu’à l’habitude, car on veut bien faire pour le Canada et pour soi. Il s’agit de la situation parfaite pour être plus stressée. Mon but personnel est de laisser mon corps être au plein potentiel de ses capacités et d’être capable de gérer mon stress. Je vais voir et imaginer la course, une course que je suis capable de bien faire. Je vais gérer ce que je suis capable de gérer, suite à Vancouver, j’ai des outils pour le faire. Je vais laisser mon corps faire sa job et donner mon maximum.


En route vers les Olympiques EN ROUTE VERS LES OLYMPIQUES

EN SAVOIR PLUS SUR LES GENS DE NOTRE RÉGION QUI TRAVAILLENT DANS LE DOMAINE DES SPORTS ET QUI SERONT PRÉSENT À SOTCHI. LE CDSG LEUR A POSÉ QUELQUES QUESTIONS.

Roger Archambault, ChPC, CD - entraîneur

Roger Archambault est un entraîneur professionnel certifié de niveau 5 du programme national de certification des entraîneurs dans la discipline du biathlon (niveau 3 en ski de fond). Ancien entraîneurchef et ancien athlète, il a occupé le poste d’entraîneur-chef de l’équipe nationale de biathlon du Canada et celui de directeur de la haute performance. Il est l’auteur et le directeur du projet concernant le développement à long terme de l’athlète (DLTA) pour Biathlon Canada. Il a assisté à plus de 80 Coupes du monde, 13 championnats mondiaux et 5 jeux olympiques. Il a occupé le poste de gestionnaire de la préparation olympique auprès du Comité Olympique Canadien. Roger a aussi été commentateur sportif à la télévision au réseau RDS pour la description des coupes du monde de biathlon tenues au Canada. M. Archambault occupe présentement le poste de directeur du service des loisirs, des sports et du développement des communautés à la ville de Gatineau. CDSG SIRCuit: Comment voyez-vous votre participation au sein des Jeux Olympiques? RA: Avec 5 jeux sous la ceinture les Jeux ne seront pas une nouvelle expérience comme telle, par contre mon rôle ici diffère drôlement de mes dernières prestations en tant qu’entraîneur et membre du personnel de l’équipe canadienne. Cette fois-ci j’oeuvre auprès du comité organisateur des Jeux.

CDSG SIRCuit: Parlez-nous de votre expérience Olympique? RA: J’ai eu le privilège de prendre part à 5 jeux Olympiques, comme entraineur de biathlon en 1998 (Nagano), 2006 (Turin); comme membre du personnel de l‘équipe canadienne olympique en 2008 (Pékin), 2010 (Vancouver) et 2012 Londres pour un projet spécial que j’ai mené pour le comité olympique canadien. J’ai aussi pris part aux premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse comme Directeur de l’équipe canadienne de ces jeux.

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CDSG SIRCuit: Quelle sera votre implication à Sotchi? RA: Je serai membre du comité organisateur sur l’équipe de production de l’évènement biathlon et je jouerai aussi le rôle d’annonceur pour les évènements de biathlons au stade Laura ainsi que pour les cérémonies de remise des fleurs au site de biathlon. C’est pour moi une nouvelle expérience qui me donnera l’opportunité de découvrir le côté production d’évènement qui est directement relié à mes fonctions au sein de la Ville de Gatineau et c’est une direction que nous souhaitons entreprendre avec la tenue d’évènements sportifs. CDSG SIRCuit: Quels sont vos principaux défis? RA: Connaissance approfondie des joueurs clés (athlètes et pays) sur la scène du biathlon, l’horaire de travail (28 jours consécutive), les Jeux sont très intenses à ce niveau. Je vais vers l’inconnu ici, n’ayant jamais fait partie d’une équipe de production autre que la coupe du monde en 1999 tenue à Québec lorsque j’ai été commentateur pour RDS.

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Jonathan Jobin - journaliste

Jonathan Jobin a commencé sa carrière en journalisme en 2001 à la radio de Radio-Canada. Au fil des ans, il a occupé plusieurs postes au sein de la Société d’État : journaliste, lecteur de nouvelles, affectateur à la salle de nouvelles et pupitre. Depuis 2010, il est Réalisateur-présentateur aux sports à Ottawa. Il rapporte les exploits des joueurs des Sénateurs, des sportifs universitaires et des athlètes olympiques. En février, à Sotchi, il couvrira ses premiers Jeux Olympiques. CDSG SIRCuit: Qu’est-ce que cela signifie pour toi de participer aux Jeux Olympiques? JJ: Pour moi, couvrir les Jeux Olympiques, ça représente plusieurs choses. C’est d’abord l’accomplissement d’un rêve. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours suivi les Jeux Olympiques, autant les Jeux d’hiver que les Jeux d’été. J’ai en mémoire plusieurs moments marquants que j’ai regardé à la télévision ou dont j’ai lu les résumés dans les

pages sportives des journaux : la médaille d’or de Jean-Luc Brassard aux Jeux de Lillehammer, les nombreuses médailles de Marc Gagnon en patinage de vitesse courte piste, Clara Hugues qui gagne à Turin, et les matches de hockey et les médailles canadiennes pour l’Équipe masculine et la formation féminine. Professionnellement, c’est un des plus grands événements lors duquel tu peux travailler. Tous les journalistes sportifs espèrent couvrir les Jeux Olympiques !

Eric Brisson - ostéopathe

Bacc en sciences de l’activité physique Diplômé du CEO (Collège d’Études Ostéopathiques) Ostéopathe de l’équipe nationale de patinage de vitesse longue piste depuis 2010 Participation aux Jeux Olympiques de Salt Lake City 2002 en tant que patineur de vitesse sur longue piste

CDSG SIRCuit: Qu’est-ce que l’ostéopathie et comment cela peut aider les athlètes? EB: Le but de l’ostéopathie est de s’assurer de donner de la mobilité au corps. L’ostéopathe recherche les restrictions dans le corps afin de le libérer de toutes tensions, que ce soit au niveau cellulaire, articulaire, viscéral, crânien, nerveux, etc. Une fois ces tensions dégagées, le corps peut maintenant bouger et performer selon son plein potentiel. De manière plus imagée, le corps est comme une grande serviette. Toutes tensions, restrictions, blessures peuvent être vues comme un nœud dans cette serviette. Il y aura donc beaucoup plus de tension dans cette partie (et moins de

mobilité) ce qui entraînera d’autres parties du corps à travailler davantage, provoquant certaines douleurs ou inconforts à distance du point en problème. L’ostéopathe cherche à libérer ces différentes tensions de manière à ramener l’harmonie dans le corps. Ce dernier sera plus apte à performer par la suite. CDSG SIRCuit: Vous avez participé aux Jeux de Salt Lake en tant qu’athlète et maintenant vous serez de la délégation de Sotchi en tant qu’ostéopathe. Comment percevez-vous ce nouveau défi? EB: C’est une chance extraordinaire d’avoir la chance de revivre l’expérience des Jeux Olympiques.

Du point de vue personnel, c’est aussi un grand moment puisque mon grand-père a aussi travaillé à Radio-Canada et il eu la chance de participer à de nombreux JO. Il a couvert ses premiers Jeux à Montréal en 1976 et a travaillé à Séoul notamment. Pour moi, c’est comme poursuivre son travail. CDSG SIRCuit: Quels seront tes principaux défis? JJ: Les défis seront nombreux. Il y a d’abord les déplacements puisque les Jeux seront disputés sur 2 sites différents. Certaines épreuves auront lieu en ville, alors que les épreuves de ski et de luge par exemple, auront lieu en montagne à 45 minutes de Sotchi. La logistique est très importante dans le cadre des Jeux Olympiques et la sécurité aussi. Heureusement, en terme de production nous serons aidés par le décalage horaire, puisque nous avons 7 ou 8 heures d’avance sur le Canada, afin de produire nos reportages. CDSG SIRCuit: Quels événements as-tu le plus hâte de couvrir? JJ: C’est difficile d’identifier une seule discipline. Peu importe les sports que j’aurai à couvrir, je sais que je vivrai de beaux et grands moments. J’ai toutefois bien hâte de voir s’élancer la Gatinoise Caroline Calvé en Surf des neiges. Je suis sa carrière depuis plusieurs années dans le cadre de mon travail et elle pourrait bien remporter une médaille à Sotchi. De pouvoir vivre l’événement sur place serait extraordinaire.

Mon but est évidemment d’amener les athlétes à performer au maximum de leurs capacités physiques, mais c’est aussi de leur donner quelques trucs afin de garder leur attention dans le moment présent. Il est très facile pour un athlète de se laisser distraire lors de si grands évènements. À chaque compétition, je tente d’amener un élément nouveau comme un exercice de respiration d’avant course qui saura garder leur attention sur la tâche à accomplir et non sur différents facteurs que l’athlète ne peut pas contrôler. Je travaille avec l’équipe nationale de patinage de vitesse sur longue piste depuis maintenant 4 ans et j’ai appris à connaître les athlètes qui participeront aux JO. Nous travaillons ensemble depuis quelques années afin d’établir un plan de traitements qui correspond à leurs besoins personnels et qui saura, je l’espère, les amener à un niveau jamais atteint auparavant.


Calendrier des événements sportifs 2014 Février 7 au 9 février

Gymnastique

Élite Canada

Centre sportif de Gatineau

National

8 au 9 février

Water Polo

Ligue Majeure Nationale de développement

Centre sportif de Gatineau

National

Mars 1 au 9 mars

Tennis

Tournoi international de tennis Futures de Gatineau

Sporthèque

International

22 au 23 mars

Water Polo

Ligue Majeure Nationale de développement

Centre sportif de Gatineau

National

Centre sportif

International

Avril 3 au 5 avril

Volleyball Assis

Partie Canada vs États-Unis

Mai 1er au 4 mai

Plongeon

Coupe Canada – Grand Prix de plongeon FINA

Centre sportif

International

5 mai

Triathlon

Triathlon de Gatineau

Parc du lac Leamy

National

Centre sportif de Gatineau

National

Plusieurs sites

National

Juin 14 juin

Karaté

Championnat

23 au 27 juillet

Multisports

Jeux de la francophonie

Juillet

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10 CONSEILS pour avoir une

bonne nueitil de somm « Le sommeil est extrêmement important pour moi. J’ai besoin de me reposer et de récupérer afin que mon corps absorbe les bienfaits de mon entraînement. » – Usain Bolt

De nombreux athlètes olympiques et professionnels reconnaissent la valeur d’une bonne nuit de sommeil et font appel à des spécialistes du sommeil dans le cadre de leur programme d’entraînement. Le sommeil peut être primordial pour les athlètes, notamment sur le plan de la récupération, du métabolisme, de l’équilibre hormonal, de l’humeur et de la performance athlétique.

1. Assurez-vous de dormir de façon

2. 3.

régulière – Il est important d’établir des priorités pour ce qui est de vos habitudes de sommeil à long terme, et non seulement juste avant une compétition ou un événement. Si vous manquez de sommeil pendant plusieurs mois d’entraînement, il pourrait y avoir des effets négatifs sur votre santé et votre performance. Optimisez votre environnement de sommeil – Maintenez votre chambre fraîche, sombre et silencieuse. Établissez une routine relaxante pour votre coucher – Essayez d’aller au lit à la même heure chaque soir.

4. N’utilisez votre chambre que pour

dormir – Évitez de faire des devoirs, d’utiliser votre ordinateur ou téléphone cellulaire ou d’écouter la télévision lorsque vous êtes au lit.

APPLICATIONS 10 APPLICATIONS POUR LE IPHONE QUI AMÉLIORENT LE SOMMEIL (EN ANGLAIS SEULEMENT)

5. Limitez votre temps d’exposition à

un écran – Si vous êtes exposé à de la lumière provenant d’un appareil numérique avant de vous coucher, vous pourriez avoir de la difficulté à vous endormir. Le clavardage, les jeux sur les téléphones cellulaires et les interactions sur les médias sociaux peuvent stimuler votre cerveau et nuire à votre capacité de vous endormir.

6. Évitez de consommer des boissons

stimulantes – Ça ne signifie pas que vous ne pouvez pas boire votre café du matin, mais il est recommandé d’éviter des boissons comme le thé, les boissons gazeuses, l’alcool, les boissons énergétiques et les cafés en milieu d’après-midi.

7.

Augmentez vos heures de sommeil – Essayez d’aller au lit 30 minutes plus tôt que d’habitude de temps en temps pour augmenter progressivement la durée de votre sommeil.

8. Essayez de ne pas faire la grâce matinée

les fins de semaine – Vous ne devriez pas avoir de problème à vous lever tôt si vous avez un bon sommeil régulier. Même si vous vous couchez tard, essayez de vous lever au plus tard deux heures après votre heure de lever habituelle.

9. Évitez les bruits perturbateurs – Un

claquement de porte, une discussion entre colocataires, la circulation de voitures, un aboiement de chien : ce sont des bruits qui peuvent nuire à votre capacité de vous endormir. Adoptez des mesures proactives pour bloquer ces bruits perturbateurs, par exemple en intégrant un bruit ambiant tel qu’un ventilateur ou un appareil à son ou même en utilisant de traditionnels bouchons d’oreille.

10. Veillez à votre confort – Ça peut sembler

évident, mais si votre matelas est vieux, vos oreillers sont pleins de bosses et vos draps sont irritants, vous n’aurez pas une bonne nuit de sommeil. Investissez dans votre confort personnel.

Il est essentiel qu’on ait de bonnes habitudes de sommeil pour que notre corps ait une base solide. D’ailleurs, cela peut être très profitable pour les athlètes qui ont de la difficulté à dormir avant une compétition. En évaluant vos habitudes de sommeil et votre approche relative au sommeil, vous pourrez cibler les améliorations que vous pouvez apporter, de même qu’élaborer une stratégie de sommeil et la mettre en œuvre, ce qui vous permettra d’accroître votre capacité d’apprentissage lors de vos entraînements, de réduire votre temps de récupération et d’améliorer votre performance globale.


RESSOURCES RELATIVES AU SOMMEIL Dr Jarrod Spencer : Le sommeil (en anglais seulement)

Mark Verstegen : L’importance du sommeil pour les athlètes élites (en anglais seulement)

Le saviez-vous? Les Canucks de Vancouver ont utilisé des montres Readiband pendant plusieurs semaines pour recueillir des données sur la qualité, la quantité et les heures de sommeil des joueurs. Ces derniers pouvaient ainsi mesurer ces données relatives au sommeil afin d’établir des stratégies de sommeil pour chacun d’entre eux. • Le sommeil améliore la capacité de prendre des décisions rapides de 4,3 %.

Le docteur Jarrod Spencer, psychologue du sport, explique qu’un sommeil régulier est un élément clé de la réussite des athlètes.

Mark Verstegen, auteur et fondateur d’Athlete’s Performance, explique l’importance du sommeil pour les athlètes.

• Le facteur ayant la plus grande incidence sur la performance est le sommeil.

• La qualité du sommeil devrait être tout aussi importante que la performance athlétique.

• Un athlète doit dormir régulièrement, c’està-dire que l’heure du coucher et du lever devraient être les mêmes chaque jour.

• Le sommeil profond contribue à la récupération physique d’un athlète, tandis que le sommeil rapide est essentiel au traitement de nouveaux renseignements par le cerveau.

• Selon une étude de la NASA, une sieste de 26 minutes est essentielle pour obtenir une performance optimale.

• Il est important de créer un environnement au sein de la collectivité et une culture d’équipe qui mettent l’accent sur l’importance du sommeil.

COMBIEN D’HEURES DEVRIONS-NOUS DONC DORMIR? Le docteur Charles Samuels, directeur médical du Centre de sommeil et de performance humaine, à Calgary (Alberta), souligne que « la plupart des adultes ont besoin de 50 à 60 heures de sommeil par période de sept jours ». Il peut être difficile pour les adolescents d’atteindre cet objectif en raison notamment de leurs téléphones cellulaires qu’ils utilisent pendant qu’ils sont au lit pour mettre à jour leur statut Facebook ou pour envoyer des messages textes. Le docteur Samuels prévient que l’éclairage des appareils électroniques peut accroître la vivacité d’esprit et ainsi bloquer la sécrétion de l’hormone qui favorise le sommeil, la mélatonine, aussi appelée hormone du sommeil. Bien que les athlètes et les entraîneurs commencent à être de plus en plus sensibilisés à l’égard de l’importance du sommeil, plusieurs ne connaissent toujours pas les bienfaits d’un cycle de sommeil régulier et ne savent pas qu’un sommeil constant peut augmenter considérablement la performance.

• Après quatre jours de sommeil restreint, les athlètes connaissent une réduction de leur capacité au développé-couché de 20 livres. • En intégrant un sommeil adéquat à leur routine, les joueurs de tennis améliorent de 42 % la précision de leurs coups. • Roger Federer dort de 11 à 12 heures par jour. • Lebron James a des nuits de 12 heures. Références • Managing pain, inflammation and tissue repair for athletes through simple dietary and lifestyle modifications. Sportex Dynamics • Sleep of athletes - problems and possible solutions. Biological Rhythm Research. • Extending Athletes’ Sleep to Improve Performance and Well-Being. Journal Of Sport & Exercise Psychology. • How can travelling athletes deal with Jet-Lag?. Kinesiology. • Energy drink use associated with anxiety and sleep quality in a college sample. College Student Journal. • Sleep. Coaches Plan

Dr Charles H. Samuels Samuels, Charles H. & Alexander, Brent N. (2012). Sommeil, Récupération et Performance Humaine: Stratégie exhaustive pour le développement à long terme du participant/athlete. Au Canada, le Sport c’est pour la Vie.

Soyez des nôtres Coach Café 17 avril 2014 Le sommeil un facteur déterminant de la performance chez l’athlète avec le Dr. Joseph de Koninck

LEBRON JAMES

Basketball professionnel américain

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LA RÉCUPÉRATION SUIVANT L’ENTRAÎNEMENT MESSAGES CLÉS La récupération est une partie importante de la routine d’entraînement de tous les athlètes, et on ne peut la sous-estimer. Lorsque vous évaluez votre récupération, rappelez-vous de ceci : une récupération adéquate vous permet de vous entraîner à une intensité et à une fréquence accrues; les aspects les plus courants sur lesquels l’accent est mis sont la nutrition, l’hydrothérapie, le sommeil, les vêtements de compression, les massages et la récupération active; n’hésitez pas à expérimenter; bien qu’il existe de nombreux renseignements au sujet de la récupération, ce n’est pas une science exacte, alors prenez le temps de connaître ce qui vous est le plus bénéfique pour vous. Les athlètes tentent d’améliorer leur performance à l’aide de tous les moyens possibles. Un des plus récents aspects sur lesquels se penchent les athlètes pour améliorer leur entraînement est la récupération. Une récupération efficace permet aux athlètes de s’entraîner à une intensité et à une fréquence accrues, tout en évitant les effets néfastes d’un surentraînement. Bien que les recherches soient encore aux étapes préliminaires, il existe diverses techniques que les athlètes peuvent adopter pour améliorer leur récupération. Voici certaines techniques de récupération courantes : 1. la nutrition; 2. l’hydrothérapie; 3. le sommeil; 4. les vêtements de compression; 5. les massages; 6. la récupération active. En ce qui concerne la récupération sur le plan de la nutrition il est important de suivre un calendrier bien précis, en essayant d’absorber les nutriments nécessaires dans les 30 minutes suivant un entraînement ardu. Pour savoir de quels nutriments vous avez besoin, rappelezvous des quatre R: • Réhydratez-vous pour remplacer les fluides et les électrolytes;

• Régénérez votre réserve de glycogène à l’aide de glucides; • Réparez vos muscles endommagés avec des protéines; • Renforcez votre système immunitaire avec des aliments frais (p.ex. fruits, légumes, grains entiers). L’hydrothérapie renvoie à toute technique de récupération qui utilise l’eau; la plupart du temps, la méthode prévoit l’immersion dans l’eau. Parmi les avantages de cette technique, on compte l’augmentation du débit sanguin, l’élimination de déchets métaboliques, la diminution de l’inflammation et du gonflement, l’augmentation de l’amplitude des mouvements et la diminution de la douleur. Deux des formes d’hydrothérapie les plus courantes sont l’immersion en eau froide et la thérapie par bains alternés. La première méthode comprend l’immersion du corps dans de l’eau froide, tandis que la seconde prévoit une alternance entre l’eau chaude et l’eau froide. Il est reconnu qu’une bonne nuit de sommeil a plusieurs effets positifs sur la santé, dont un bon nombre aident les athlètes à récupérer après un entraînement. Plus important encore, pendant votre sommeil, votre corps sécrète des hormones de croissance et de la testostérone qui contribuent à la réparation musculaire. Le fait de suivre une bonne routine de sommeil (c.-à-d. se lever et se coucher à la même heure chaque jour) peut vous assurer que vous avez assez de sommeil chaque nuit. Les vêtements de compression et les massages peuvent améliorer le débit sanguin

après des entraînements rigoureux. Les vêtements de compression appliquent une grande pression sur l’avant-bras ou sur la cheville , pression qui diminue le long du bras ou de la jambe. Ainsi, on augmente le débit sanguin, améliore la circulation et diminue le gonflement. Les massages peuvent également stimuler le débit sanguin et améliorer la circulation. Bien que la plupart des gens aimeraient pouvoir aller se faire masser après un entraînement, ce n’est pas un luxe qu’on peut toujours se payer. Heureusement, l’automassage est aussi une méthode bénéfique. Par exemple, le roulement d’une balle de tennis ou d’un rouleau en mousse sur vos groupes de muscles sollicités peut améliorer vos résultats. La récupération n’est pas seulement synonyme de repos. En effet, la récupération active est aussi très importante. Cette méthode prévoit des exercices légers, qu’on effectue à un rythme cardiaque d’environ 60 % durant la période de récupération. Ces exercices légers permettent au corps de réduire l’acide lactique qui s’accumule pendant les exercices intenses. Une bonne façon de vous assurer que vous ne travaillez pas trop fort durant la récupération active est d’entretenir une conversation pendant vos exercices.

Références Argus, C.K., & Driller, M.W. (2013). Performance Recovery. Modern Athlete & Coach, 51(1), 21-23. Clark, N. (2012). Recovering from Hard Exercise. American Fitness, 30(5), 64-65. Karp, J.R. (2012). Recovery. Modern Athlete & Coach, 50(2), 19-21. Shirley N. (2012). Pro Tips: Your 10 steps to a faster recovery. Road Bike Action, 6(2), 68-72. Valle, J. (2007). Recovery Research & Practice. Modern Athlete & Coach, 45(3), 37-42. Weatherly-White, M., Hunt, J., & Neville, V. (2012). The Science of Recovery : A fresh perspective to training for performance. Soccer Journal, 57(1), 38-40.


LA RÉCUPÉRATION APRÈS LES ENTRAÎNEMENTS GRÂCE À

L’HYDROTHÉRAPIE MESSAGES CLÉS

L’immersion en eau froide est une technique de récupération abordable et facile d’accès pour tous les athlètes. Gardez ceci en tête lorsque vous avez recours à cette méthode : l’eau ne devrait pas être trop froide (de 10 à 15 degrés Celsius); immergez votre corps le plus possible pour accroître les bienfaits; une douche froide est une bonne solution de rechange si vous n’avez pas accès à un bain. L’hydrothérapie est une méthode de récupération très courante chez les athlètes de tous les niveaux. Une des formes d’hydrothérapie les plus utilisées est l’immersion en eau froide, qui est considérée comme un moyen efficace de diminuer l’inflammation, les spasmes musculaires, la douleur et le débit sanguin après un entraînement ardu.

meilleurs. Assurez-vous que la température est à un niveau que vous pouvez tolérer pendant au moins trois minutes. La température de l’eau La gymnaste canadienne Victoria Moors et ses coéquipières. devrait être de 54 à 60 degrés Fahrenheit (de 10 à 15 degrés Celsius). Vous devez immerger votre corps le plus possible, en mettant l’accent sur les muscles qui ont été le plus sollicités durant votre entraînement.

L’utilisation de cryosaunas est la nouvelle tendance des athlètes professionnels qui souhaitent avoir recours à l’immersion en eau froide pour récupérer. Les athlètes entrent dans la cabine en ne portant que des shorts, des gants, des bas, un masque et un bandeau. La machine refroidit alors instantanément le corps de l’athlète, jusqu’à -110 degrés Celsius. En raison du coût élevé de ces appareils, les cryosaunas ne sont pas facilement accessibles à la majorité des athlètes. Heureusement, il existe d’autres options pour les sportifs de tous les niveaux.

Il est parfois possible qu’après une dure séance d’entraînement vous n’ayez pas accès à un bain ou à une quantité suffisante de glace. Dans ce cas, vous pouvez quand même tirer profit des bienfaits d’un bain de glace en vous servant de l’eau froide d’une douche ou, à la rigueur, d’un boyau d’arrosage. Le seul inconvénient est que vous ne profiterez pas des bienfaits de la pression hydrostatique provenant de l’immersion dans l’eau. Mais le principe reste le même : on utilise de l’eau froide pour réduire l’inflammation et accélérer la récupération du corps. Lorsque vous employez l’une ou l’autre de ces techniques, il est important de cibler ce qui fonctionne le mieux pour vous. Prenez le temps de déterminer la température et la durée d’immersion qui vous convient le mieux. Et lorsque vous faites des essais, ne changez pas radicalement la température ni le temps d’immersion.

La méthode d’immersion en eau froide la plus courante est probablement l’utilisation de bains de glace. Son nom dit tout : après un entraînement, on remplit un bain d’eau froide et on y ajoute de la glace. Il est important de comprendre qu’une température extrêmement froide ne signifie pas que les résultats seront Références Argus, C.K., & Driller, M.W. (2013). Performance Recovery. Modern Athlete & Coach, 51(1), 21-23.

International Journal Of Sports Physiology & Performance, 6(2), 147-159.

Elias, G.P., Varley, M.C., Wyckelsma, V.L., McKenna, M.J., Minahan, C.L., & Aughey, R.J. (2012). Effects of Water Immersion on Posttraining Recovery in Australian Footballers. International Journal Of Sports Physiology & Performance, 7(4), 357-366.

Vaile, J., & Gill, N. (2008). Hydrotherapy. Modern Athlete & Coach, 46(1), 13-16.

Halson, S.L. (2011). Does the Time Frame Between Exercise Influence the Effectiveness of Hydrotherapy for Recovery?.

RESSOURCES DE RÉCUPÉRATION SUPPLÉMENTAIRES

• Refaire le plein d’énergie – Alimentation de récupération • La récupération et la régénération dans le développement à long terme de l’athète

• Régénération active: Effort et récupération • De l’alimentation des athletes à la planification des repas • La nutrition sportive des jeunes athlètes • Dormir, s’alimenter, s’entraîner, récupérer et recommencer

• L’alimentation en athletisme • Vidéo: La récupération active peut-elle améliorer la

performance des athlètes élite? L’auteur parle de ses recherches sur les avantages de la récupération active pour les athlètes et sa relation à l’amélioration des performances.

Vaile, J.M., Gill, N.D., & Blazevich, A.J. (2007). The effect of contrast water therapy on symptoms of delayed onset muscle soreness. Journal Of Strength & Conditioning Research, 21(3), 697-702.

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entraîneurs

LES BONS NE CESSENT JAMAIS

d’apprendre

Les entraîneurs et les athlètes peuvent tirer profit des plus récentes recherches. Les recherches suivantes ont été présentées à la conférence annuelle de l’Initiative de recherche de Sport Canada, organisée par SIRC.

GUYLAINE DEMERS Madame Guylaine Demers,Ph. D., est professeure à l’Université Laval depuis 2001. Elle est la directrice du baccalauréat en Intervention sportive offert aux futurs entraîneurs et administrateurs sportifs. Elle s’intéresse particulièrement aux questions touchant les femmes dans le sport, la formation des entraîneurs et l’homophobie en sport. Elle a participé activement au développement et à la mise en œuvre du nouveau PNCE. Elle occupe présentement le poste de présidente d’Égale Action, organisme québécois voué à l’avancement des femmes dans le sport et l’activité physique. Elle vient tout juste de publier le livre Pour celles qui suivront : 50 ans d’histoire de femmes en sport au Canada.

FRANÇOIS TRUDEAU

DESCRIPTION DES PREMIÈRES ANNÉES D’EXPÉRIENCE D’ENTRAÎNEURES EN SPORT Guylaine Demers, Ph. D. Les débuts d’une carrière en entraînement pour les femmes ne sont pas nécessairement faciles et les entraîneures ne sont pas toujours bien préparées pour faire face à tous les défis liés à leur travail. Quelques études ont rapporté que plusieurs entraîneures abandonnent la profession après moins de quatre ans en poste, comparativement à 11 ans pour les hommes, ce qui laisse supposer que leurs premières années d’expérience jouent un rôle important dans la poursuite ou l’abandon d’une carrière à titre d’entraîneure. Notre étude a permis d’identifier les problèmes rencontrés par les femmes : gestion de la discipline; sentiment d’incompétence; manque de connaissances; faible soutien financier; relation difficile avec les parents; peur de faire des erreurs et un climat social négatif. À partir de l’expérience des entraîneures de notre étude, nous proposons trois catégories de solutions pour favoriser la présence et le maintien de plus de femmes à des postes d’entraîneure :

En termes de formation : • Formations réservées aux femmes • Formation sur les différents styles de leadership

François Trudeau est professeur et directeur au Département des sciences de l’activité physique de l’Université du Québec à TroisRivières. Ses travaux de recherche portent sur l’adoption des habitudes d’activité physique chez les jeunes. Dans ses loisirs, il est entraîneur de ski de fond et de crosscountry.

• Formation sur la gestion de la discipline • Fournir différentes stratégies d’enseignement et une banque d’exercices variés En termes de soutien : • Pairer une mentore avec l’entraîneure débutante pour lui offrir un soutien En termes de recrutement : • Identifier des athlètes féminines de haut niveau avec le potentiel de devenir entraîneures et les diriger vers les formations offertes • Prendre des finissantes de son programme comme assistantes entraîneures • Informer les organisations locales des entraîneures nouvellement formées dans leur sport

PATRICK GAUDREAU Patrick Gaudreau est professeur agrégé à l’école de psychologie de l’Université d’Ottawa où il est directeur du Laboratoire de recherche sur l’accomplissement, la motivation et la régulation de l’action (LAMRA). Son équipe et lui étudient différents facteurs d’autorégulation et de motivation qui permettent de comprendre pourquoi certains individus réussissent davantage à atteindre leurs objectifs personnels tout en étant heureux dans la vie. Les travaux de recherche du professeur Gaudreau sont subventionnés par le Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) et par l’initiative de recherche sur la participation au sport de Sport Canada.


L’ENTRAÎNEUR ET LE DÉVELOPPEMENT À LONG TERME DE L’ATHLÈTE (DLTA) François Trudeau Ph.D. 1. Quel est le rôle de l’entraîneur dans le DLTA? Le rôle de l’entraîneur dans l’implantation et dans l’animation du DLTA est central. L’entraîneur est celui qui opérationnalise le DLTA dans les planifications annuelles et au jour le jour en construisant ses séances. C’est lui qui anime la philosophie du club auprès des athlètes ou qui parfois insuffle cette philosophie s’il est entraineur-chef. Nos résultats de recherche indiquent que les entraîneurs adhèrent à la vision et aux principes généraux du DLTA (Beaudoin, Callary et Trudeau). Les entraîneurs qui ont participé à notre étude considèrent que c’est un outil qui peut aider à la communication avec les parents et aussi à structurer les interventions des nouveaux entraîneurs. Bien qu’acteur central, l’entraîneur a néanmoins besoin de l’appui de son club et de sa fédération pour y arriver. Il doit d’abord avoir reçu une formation sur le DLTA, et

avoir des opportunités de recevoir du mentorat s’il en ressent le besoin. Les entraîneurs interrogés ont aussi déclaré qu’ils sentaient un décalage entre le DLTA et sa vision à long-terme et le financement dans le système sportif qui a encore généralement une vision à court-terme. La valorisation des résultats à long terme est souvent une condition du financement des clubs et des fédérations. Ce décalage devra être considéré par les organismes provinciaux et nationaux du sport et les ministères impliqués dans le sport afin d’aider à implanter le DLTA. 2. Est-ce que la détermination d’objectifs fait partie du DLTA? Quand et comment devrions-nous commencer à déterminer des objectifs? Comment évoluent la détermination des objectifs d’un stade du DLTA à un autre?

La détermination et l’évaluation d’objectifs est une compétence de la vie courante (life skills) qu’un entraîneur peut aider à développer chez les jeunes. Le jeune et le futur adulte en profitera tout au long de sa vie. Les objectifs doivent continuellement évoluer mais la façon de les déterminer doit aussi s’adapter pour impliquer graduellement et de plus en plus les jeunes dans le processus. Un des objectifs du DLTA est justement de développer l’autonomie chez l’athlète. On doit préparer les jeunes à déterminer des objectifs en leur montrant le lien entre l’entrainement et les résultats. Il est très important que les objectifs ne soient pas que des résultats (médailles, performances, etc.) mais doivent aussi inclure des éléments de processus (acquisition de compétences aux niveaux sportif et humain).

LES ATHLÈTES ET LA MOTIVATION Patrick Gaudreau, Ph.D. 1. Qu’est-ce qu’un but poursuivi pour des raisons autonomes? Les athlètes peuvent se fixer toutes sortes de buts. Certains buts visent l’apprentissage et la maîtrise des tâches. Ces buts de maîtrise aident les athlètes à se concentrer sur l’amélioration et le développement de leurs habiletés. D’autres buts visent la performance brute ou normative. Ces buts de performance orientent les athlètes à vouloir réussir mieux que les autres et à se classer parmi les meilleurs athlètes. Les études montrent que les buts de maîtrise aident généralement à optimiser la qualité de l’expérience sportive en rendant les athlètes plus satisfaits. Quant aux buts de performance, ils aident parfois à optimiser le rendement en rendant les athlètes plus susceptibles d’obtenir de meilleures performances. Ces résultats sont comparables chez les gars et les filles. Nos études récentes montrent qu’autant les buts de maîtrise que les buts de performance peuvent aider la performance et la satisfaction sportive; à

la condition que les athlètes poursuivent ces buts pour des raisons autonomes plutôt que pour des raisons contrôlées. • Les athlètes peuvent poursuivre leurs buts pour des raisons autonomes. Dans ce cas, les athlètes pratiquent leur sport pour le plaisir, car cela contribue au développement global de leur personne et parce que le sport leur permet de poursuivre des buts qui sont importants pour eux. • Les athlètes peuvent aussi poursuivre leurs buts pour des raisons contrôlées. Dans ce cas, les athlètes pratiquent leur sport pour éviter de ressentir des sentiments négatifs et parce qu’ils ressentent une certaine forme de pression sociale. Le fait de poursuivre un but de maîtrise ou un but de performance pour des raisons autonomes (plutôt que pour des raisons contrôlées) pourrait permettre d’améliorer à la fois la performance et la satisfaction sportive des athlètes. En ce sens, la fixation de buts poursuivis pour des raisons

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autonomes est importante pour maximiser à la fois la qualité (satisfaction) et la quantité (performance) de la participation sportive – deux objectifs du développement à long terme de l’athlète (DLTA). 2. Comment les entraîneurs peuvent-ils aider les athlètes à se fixer des buts poursuivis pour des raisons autonomes? Les entraîneurs peuvent aider les athlètes à réfléchir et à identifier des buts qui sont plaisants et importants pour eux en leur offrant des choix variés et des opportunités personnalisées. Les entraîneurs peuvent adopter une approche personnalisée pour aider les athlètes à développer des buts et des plans qui sont cohérents avec leurs priorités, leurs valeurs et leur personnalité. Les entraîneurs peuvent aussi aider les athlètes à réévaluer leurs buts lorsque ceux-ci deviennent incompatibles avec leur plan de développement personnel.

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ENTRAÎNER DES GARÇONS ET DES FILLES : Y A-T-IL UNE DIFFÉRENCE? MESSAGES CLÉS Chaque athlète est unique et réagit différemment aux approches d’entraînement. Cependant, il existe certaines généralisations fondées sur le sexe qui peuvent aider les entraîneurs à communiquer plus efficacement avec leurs athlètes. Psychologie – Les hommes préfèrent que l’information soit présentée de façon objective et qu’elle soit axée sur les faits, tandis que les femmes privilégient l’information présentée dans un contexte d’ensemble.

Communication – Les filles portent attention à non seulement les mots, mais aussi au ton de voix et au langage corporel. De leur côté, les garçons prennent les messages au pied de la lettre. Les femmes ont tendance à internaliser les évaluations, tandis que les hommes les externalisent.

Style de jeu – Les hommes sont portés à agir de façon plus individualiste, contrairement aux femmes, qui adoptent un style plus axé sur la collaboration.

Bâtir la confiance des garçons et des filles lors des entraînements (en anglais seulement)

L’entraîneure Jen Croneberger discute des différences entre hommes et femmes relativement aux entraînements et aux compétitions. • Les garçons doivent bien jouer pour se sentir bien (lien avec les résultats). • Les filles doivent bien se sentir pour bien jouer (appui sur d’autres personnes).


Chaque athlète est unique, et la plupart d’entre eux adoptent une approche différente à l’égard des entraînements et des compétitions. En tant qu’entraîneur, vous devez apprendre à connaître vos athlètes, tant le côté personnel que sportif, afin d’optimiser leur performance. Pour ce faire, vous devez comprendre leur motivation, leur style d’apprentissage et leurs préférences en matière de rétroaction. La majorité des sportifs souhaitent développer leurs habiletés, que ce soit sur le plan athlétique ou personnel. Il est donc important de savoir que certaines caractéristiques et tendances peuvent varier selon le sexe de l’athlète et qu’elles peuvent vous servir d’outils pratiques pour mobiliser vos troupes. Sur le plan psychologique, les hommes ont tendance à traiter l’information de façon plus analytique, linéaire et logique que les femmes. Ils comprennent et traitent l’information en fonction de systèmes. Généralement, ils préfèrent que l’information soit présentée de façon objective et qu’elle soit fondée sur des faits. Les femmes, quant à elles, semblent privilégier une vue d’ensemble. Autrement dit, elles aiment comprendre la raison pour laquelle elles effectuent une tâche en particulier et ce qu’elles ont à gagner en la réalisant. De plus, les femmes ont tendance à utiliser les deux hémisphères de leur cerveau, tandis que les hommes n’en utilisent qu’un seul. Les femmes vont aussi préférer l’information présentée dans un contexte plus vaste. Les hommes ont tendance à réagir en plongeant dans le feu de l’action, contrairement aux femmes, qui réagissent davantage sur le plan émotionnel. La façon dont vous communiquez, selon le sexe de la personne, peut avoir une incidence différente sur la façon dont votre message est reçu. Les femmes accordent une plus grande importance à la façon dont un message est véhiculé qu’au contenu même. En effet, votre ton de voix et votre langage corporel sont plus importants que les mots que vous employez. Lorsque vous critiquez une équipe masculine, un joueur sera porté à penser que vous parlez d’une autre personne au sein de l’équipe. Les femmes ont plutôt tendance à intérioriser et à personnaliser les critiques. Elles se préoccupent aussi de l’opinion des autres à leur égard. Il est donc important de ne pas viser une fille en particulier lorsque vous communiquez un message à toute l’équipe. En outre, les garçons aiment être félicités et acceptent habituellement un peu mieux les critiques que les femmes. Pendant une compétition, les hommes ont tendance à agir de façon plus individualiste, contrairement aux femmes, qui démontrent un style favorisant la collaboration. Les garçons valorisent la réussite personnelle plus que celle de l’équipe, tandis que la réussite d’équipe est

plus importante pour les femmes. Les hommes veulent être les « mâles alpha » au sein du groupe, ce qui peut parfois nuire à la cohésion d’équipe. Étant donné que les filles tiennent à s’intégrer à l’équipe, elles peuvent parfois sacrifier leur performance personnelle en vue d’être acceptées par le reste de ses pairs. Sur le sujet des approches relatives aux compétitions et aux entraînements, l’article «Practice Like a Girl, Compete Like Boy» de Kathleen J. DeBoer explique bien les éléments que doivent prendre en considération les entraîneurs pour développer le talent des athlètes. Comme les hommes sont très compétitifs, il peut être difficile de leur enseigner les aspects techniques d’un sport. De leur côté, les femmes ont parfois de la difficulté à être en compétition avec d’autres filles; elles sont donc de bonnes athlètes techniques, mais présentent des lacunes sur le plan compétitif. Aussi, les entraîneurs sont portés à axer les entraînements de filles sur les aspects techniques, au détriment du volet compétitif. À l’inverse, les entraînements de garçons sont plus compétitifs et moins techniques. Donc pour optimiser le développement des habiletés des athlètes, les entraîneurs devraient aussi se pencher sur les faiblesses attribuables aux différences entre les sexes. Mener un entraînement sportif ne consiste pas seulement en la création de routines et de stratégies de jeu. Il s’agit aussi de développer le talent des athlètes en les motivant et en optimisant leur potentiel. Comprendre les tendances et les caractéristiques générales propres à chaque sexe est une façon d’aider les athlètes à développer leurs compétences. Ces généralisations peuvent également aider un entraîneur à mieux connaître ses joueurs, tant sur le plan sportif que personnel. Références • FIFA (2011). Vive la différence. Retrieved from the Internet December 2, 2013 • Hominal, Mirko. (2010). Entrainement: Quelles différences entre les hommes et les femmes? Retrieved from the Internet December 2, 2013. • Ski Québec Alpin. (2012). Adaptation Physique des Femmes. Retrieved from the Internet December 2, 2013. • (2012). Why Gender Matters: Important Considerations for Coaching Female and Male Athletes. . A presentation by Guylaine Demers, In, 2012 National Coach Workshop Report: A Capsule, Roberston, S. • Coaches Association of BC. Coaching Female Athletes. Retrieved from the Internet November 27, 2013. • Woitalla, M. (2013). Girls vs. Boys: Should they be coached differently? (Part 1). Retrieved from the Internet November 27, 2013. • Wood, K., & Lynn, A. (2012). Coaching Girls: Effectively Enabling the Transition from Talented Age Group to Performance Senior. Canadian Journal For Women In Coaching, 12(1), 1-7.

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Coach Café

Coach Café portant sur le coaching a-t-il un sexe?: comment les hommes et les femmes abordent la compétition différemment. Cette présentation a comme objectif d’outiller les entraîneurs, hommes et femmes, à mieux communiquer avec leurs athlètes en fonction de leur sexe. Partie 1 Partie 2

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PROFIL D’ENTRAÎNEUR MARSEL IMELBAEV, ENTRAÎNEUR DE PATINAGE DE VITESSE

MARSEL IMELBAEV Sport: Patinage de vitesse sur courte piste Date de naissance: 12/05/1974 Lieu de naissance: Saint-Pétersbourg, Russie Villed de residence: Gatineau (Québec) Club: Le club de patinage de vitesse de Val-des-Monts

2012- : club de patinage de vitesse sur courte piste de Gatineau, aréna Branchaud-Brière, entraîneur en chef.

2011 : Obtention du niveau 3 du programme national canadien de certification des entraîneurs (PNCE).

SUR COURTE PISTE RÉPOND AUX

2004-2012 : club de patinage de vitesse sur courte piste de Val-des-Monts, aréna Sportium, entraîneur en chef.

QUESTIONS DU CDSG SUR SON DÉVELOPPEMENT ET SON RÔLE EN TANT

2003-2004 : club de patinage de vitesse sur courte piste de Québec, Aréna Duberger, Quebec, entraîneur.

QU’ENTRAÎNEUR.

2003 : arrivée au Canada, Québec. 2000-2003 : Fédération de patinage artistique et de patinage de vitesse sur longue

MARSEL IMELBAEV

2000-2003 : club sportif de l’armée (SKA), Saint-Pétersbourg, Russie,

CDSG SIRCuit: Quel sport entraînez-vous et comment avez-vous commencé? MI: Je travaille à titre d’entraîneur-chef de patinage sur courte piste depuis que je me suis établi au Québec, en 2003. J’ai pratiqué le patinage de vitesse sur courte et longue pistes dans mon pays d’origine depuis l’âge de 12 ans et j’ai fait des études en éducation physique. J’ai le titre de maître de sport de Russie.

POURQUOI L’ENTRAÎNEMENT

CDSG SIRCuit: Pourquoi avez-vous décidé de devenir entraîneur? MI: Pour faire une différence chez les jeunes athlètes et les amener au plus haut niveau de leur potentiel. CDSG SIRCuit: Quelle est votre philosophie d’entraînement? MI: Tout le monde peut faire de la vitesse en patin et chacun peut devenir un champion.

et courte piste de Saint-Pétersbourg, Russie, employé du comité d’organisation des compétitions de niveaux national et international. entraîneur en patinage de vitesse sur courte piste.

2000 : maîtrise en pédagogie de l’éducation physique, Académie de l’éducation et du sport Lezgafta P.F., Saint-Pétersbourg, Russie.

2003-2004 : club de patinage de vitesse sur courte piste de Québec, Aréna Duberger, Quebec, entraîneur.

sportives, des bons et des moins bons! Tous ont quelque chose à m’apprendre. Robert Branchaud-Brière, CDSG SIRCuit: Avez-vous un athlète/entraîneur en chef. Tremblay, directeur de l’innovation pour le entraîneur modèle qui vous a inspiré à choisir patinage de vitesse à la Fédération québécoise ce sport? est sans doute le meilleur mentor que j’ai eu ici. Il m’accompagne pour me renseigner MI: De mon plus jeune âge, j’aimais les sports sur l’optimisation de mes efforts en tant de glace et mes premiers motivateurs ont été qu’entraîneur. mes entraîneurs. Ils m’ont insufflé la passion du

INSPIRATION

patinage, en particulier Igor Trunin, entraîneur qui a été un pionnier du patinage de vitesse sur courte piste en Union Soviétique.

ENTRAÎNEMENT

CDSG SIRCuit: Avez-vous une personne que vous considérez comme votre mentor en tant qu’entraîneur?

MI: Je suis un réalisateur.

MI: Tous les entraîneurs que je côtoie sont pour moi des mentors. J’apprends de tous les entrâineurs de différentes disciplines

CDSG SIRCuit: Quelle est votre principale force à titre d’entraîneur ? CDSG SIRCuit: Quels sont les aspects de vos méthodes d’entraînement que vous aimeriez améliorer ?


propose un exercice de base aux athlètes, avec des modifications exagérées. Avec le temps, les athlètes commencent à trouver la juste moyenne entre des zones opposées et repoussent ainsi leurs limites. Q: Utilisez-vous des techniques de préparation mentale avec vos athlètes? Quelles sont-elles? MI: La préparation mentale de l’athlète est un des éléments les plus importants contribuant à l’épanouissement personnel d’un champion potentiel. C’est à cet égard que nous travaillons à chaque instant avec le véritable « moi » de l’athlète. Persévérance dans l’effort, discipline intérieure, capacité d’adaptation aux sources de stress internes et externes, etc. On doit mettre l’accent sur la connaissance de soi en utilisant la technique de l’auto-observation.

ACCOMPLISSEMENTS

CDSG SIRCuit: Quel a été un grand moment de votre carrière d’entraîneur? MI: En juin dernier, lors du Gala Sport Loisir de l’Outaouais : j’y ai remporté le prix de l’entraîneur de l’année, niveau provincial. Une belle reconnaissance pour le travail accompli avec mon club. CDSG SIRCuit: Quelle serait votre plus grande réussite en tant qu’entraîneur? MI: De réussir à faire germer des graines de champion dans chaque athlète.

COMMENTAIRES

CDSG SIRCuit: Avez-vous un conseil à donner aux athlètes de la région? MI: Concentrez-vous sur l’essentiel et restez dans le moment présent pendant vos mouvements sportifs. Q: Avez-vous un conseil à donner aux entraîneurs de la région? MI: Développons notre relève de la région tout le monde ensemble!

JEUX OLYMPIQUES

CDSG SIRCuit: Comment voyez-vous votre participation au sein des Jeux Olympiques? MI: C’est une occasion en or pour aller baigner dans l’action, rencontrer des athlètes et des entraîneurs de calibre international. Je suis très fier d’aller représenter l’Outaouais là-bas. C’est un privilège de pouvoir vivre une première expérience olympique et ce, dans mon pays d’origine. Je souhaite aussi montrer à mes jeunes athlètes qu’il y a différentes façons de participer aux JO…en tant qu’athlète, entraîneur ou encore comme bénévole! Je compte bien évidemment profiter de mon expérience pour rencontrer les intervenants du monde de courte piste et échanger sur les bonnes pratiques, les méthodes d’entraînement, les défis que pose la technique, etc. Cependant, je désire d’abord et avant tout inspirer la cinquantaine de jeunes que j’entraîne dans l’atteinte de leurs objectifs…en tant qu’athlètes de haute performance ou quelque soit la forme que leur réussite prendra.

CDSG SIRCuit: Quel est le meilleur commentaire reçu de la part d’un athlète, parent ou autre?

Notre club était situé à Val-des-Monts jusqu’à tout récemment. J’ai aussi bon espoir qu’en étant maintenant à Gatineau et avec la fièvre olympique qui s’en vient, on pourra augmenter les inscriptions dès 2014. Comme on sait, les JO sont des moments de motivation importante pour les jeunes, ça démontre qu’à force de persévérer on peut atteindre nos objectifs.

MI: Tu m’as aidée à me préparer pour la vie - une athlète de mon club.

CDSG SIRCuit: Quelle sera votre implication à Sotchi?

CDSG SIRCuit: Avez-vous un entraînement favori et pourquoi?

CDSG SIRCuit: Quel est le pire commentaire reçu de la part d’un athlète, parent ou autre?

MI: L’entraînement par intervalles est, à mon avis, mieux adapté à notre sport. Les athlètes doivent constamment repousser leurs limites, tout en restant dans l’intensité de l’effort de compétition. La durée de ce type d’entraînement est généralement très courte, ce qui nous permet d’être efficace pendant l’entraînement.

MI: D’un parent : Tu passes trop de temps avec les autres athlètes, pas assez avec mon enfant! On comprend souvent mal qu’une intervention n’a pas à être longue pour être de qualité et répondre à un besoin.

MI: Je serai affecté aux activités de patinage de vitesse sur courte piste (entraînements et épreuves). Tous les événements se tiendront à l’aréna « Iceberg », dans le village olympique. En tant que chef d’équipe, je prendrai en charge un groupe de 20 bénévoles.

CDSG SIRCuit: Qu’aimez-vous entendre de la part de vos athlètes? MI: J’ai exploré mes capacités et j’ai compris! MI: J’aimerais bien pouvoir combiner mes méthodes afin d’en fusionner les approches et mieux harmoniser le développement personnel et physique de mes athlètes.

CDSG SIRCuit: Pouvez-vous donner un exemple d’un exercice ou d’une technique que vous utilisez avec vos athlètes? MI: Souvent j’utilise la méthode « sortir de sa zone de confort ». L’équipe d’entraîneurs

CONSEIL

CDSG SIRCuit: Quel est le principal défi? MI: Vivre avec toutes les émotions fortes qui m’attendent et garder la tête froide pour accomplir les tâches qui me seront données!

CDSG SIRCuit: Quel est le meilleur conseil qu’on vous a donné? MI: Explore et expérimente!

Pour le développement du sport à Gatineau

Hiver 2014


Pour plus d’informations sur les services aux membres

www.sirc.ca/cdsg

http://www.sportgatineau.ca


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