Blacksheep final sans tdc2

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SIX CHOSES QUE VOUS NE SAVIEZ PAS SUR…

BOB MARLEY

On l’a dit ici et ailleurs, le documentaire sobrement intitulé Marley est le meilleur à ce jour consacré au maître rasta. Proposé en DVD à partir du 28 novembre, il donne la parole à une cinquantaine d’intervenants racontant « leur » Marley. Morceaux choisis. IL REFUSERA D’ÊTRE AMPUTÉ DE L’ORTEIL APRÈS QUE LUI A ÉTÉ DIAGNOSTIQUÉ UN MÉLANOME MORTEL. À en croire Chris Blackwell, le producteur anglais et big boss d’Island qui imposa Marley au public occidental, « il adorait jouer au foot. Ne plus pouvoir le faire (à cause d’un orteil amputé, ndlr) était inenvisageable pour lui ». Autre son de cloche chez Aston Barrett, le bassiste des Wailers. Selon lui, c’est parce qu’il lui aurait été impossible de danser sur scène que Marley renonça à l’opération.

IL A FAILLI AVOIR POUR NOM D’ARTISTE ADAM MARLEY.

IL ENREGISTRE SA PREMIÈRE CHANSON À 16 ANS.

Jimmy Cliff se remémore l’épisode : «Après l’enregistrement de cette chanson, Leslie Kong (producteur et patron du label Beverley’s à Kingston, ndlr) voulait qu’il change de nom, car Robert Marley, ça n’était pas assez accrocheur. Il voulait l’appeler Adam. Bob a refusé...»

Jimmy Cliff explique qu’il avait fait passer une audition puis enregistrer une chanson à Desmond Dekker. Bob et lui travaillaient comme soudeur au même endroit. Marley n’a pas voulu être en reste. Quand il a su ça, Robert a voulu en faire autant et il est allé chez Beverley’s où il a enregistré lui aussi une chanson (« Judge Not », ndlr) pour me prouver que, qu’il en était capable. »

IL N’A PAS VOULU FAIRE DE TESTAMENT.

IL AIMAIT COMPOSER AU PETIT MATIN.

« Il refusait d’abandonner, estime Neville Garrick. Écrire un testament, c’est comme reconnaître que l’on est foutu. Et le Bob que je connaissais refusait de trancher, obligeant chacun à révéler qui il était; ceux qui l’aimaient vraiment, ceux qui se battraient pour son argent » L’avenir lui donnera malheureusement raison…

Ce fut du moins le cas en 1977, lorsqu’il s’installe à Londres avec les Wailers après la tentative d’assassinat dont il fut l’objet l’année précédente, à Kingston. «Il aimait composer le matin, assure Neville Garrick, directeur artistique des Wailers et ami du reggaeman. Car, le matin, il avait cette voix rocailleuse, un peu comme celle de Rod Stewart. Ce genre de timbre...»

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QUAND IL « ÉMIGRE » AUX ÉTATS-UNIS, EN 1970, IL ENCHAÎNE LES BOULOTS LES PLUS DIVERS. Dépité de ne pouvoir vivre de sa musique, Bob Marley décide de rejoindre sa mère dans le Delaware. L’épisode sera bref. « Il a eu un job au Dupont Hôtel, il passait l’aspirateur, raconte Rita Marley, que Bob avait épousée en 1966. Puis il a travaillé chez Chrysler. » Le travail de nuit chez le constructeur lui inspirera « It’s Alright ».


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