Recherches sur les fièvres, selon qu'elles dépendent des variations des saisons. 1-2

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ATRABILIEUSE.

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Le 16, il s’accommode bien du lait d’ânesse; il a beaucoup dormi, a pris trois potions de quinquina et sa nourriture ordinaire. Il se croit mieux, parce qu’il n’a pas eu d’envie d’aller à la selle : plus de douleur à la bouche; il bave peu; le ventre est mou ; la peau n’est plus brûlante, mais sèche : l’urine est crue; le pouls est monté à cent huit pulsations. Je conclus qu’il y aura bientôt une nouvelle éruption d’aphthes, et qu’on doit les faciliter; autrement, il en résultera du mal. « J’ordonnai donc de réitérer aussitôt l’émulsion, et de chauffer ses petits breuvages. Je lui permis de boire du petit-lait fait avec du vin, de quitter le quinquina, donnant la boisson anodine au soir dans la potion camphrée. » Le 17, l’émulsion opéra bien. Les aphthes revinrent bien colorées, et copieusement : il sua cinq heures de la nuit : la bave était aussi revenue. Le courage est un peu relevé; il se plaint moins de l’estomac ; le pouls est retombé à quatrevingt-quatre pulsations, mais il se plaint beaucoup de la gorge; l’urine est crue. Le malade prendra « un julep avec l’esprit de sel marin , et un anodin à l’heure du sommeil. » Le 18, il a assez bien dormi dans la nuit, mais n’a pu soutenir le julep. La peau est molle et moite; le pouls n’est qu’à quatre-vingts pulsations; l’urine bourbeuse; il bave beaucoup; il a bien vomi ce matin, a eu une selle copieuse


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