Recherches sur les fièvres, selon qu'elles dépendent des variations des saisons. 1-1

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DE LA FIÈVRE

sion ou la division en faisait sortir une humeur aqueuse jaunâtre. Le pancréas de quelques-uns avait aussi été affecté, et tout le corps privé de sa graisse. Or, tout ceci prouve la vérité de ce que d’autres ont remarqué, c’est-à-dire, qu’une fièvre peut bien être de trop longue durée. De tout ceci je conclus, I.° qu’il y a des circonstances où il est mal-à-propos d’arrêter une fièvre; 2.° qu’il y en a où il convient de le faire; 3.° que dans d’autres il le faut absolument ; 4.° qu’il y a moyen d’arrêter une fièvre , de manière à la guérir radicalement sans risque. Pour établir chacune de ces circontances, il faut distinguer la fièvre d’accès formée en ses deux espèces. Premièrement , la fièvre d’accès qui succède à une fièvre rémittente ; secondement, la fièvre d’accès qui devient intermittente dès le commencement. Quant à la première, si la fièvre continue devient intermittente , ou qu’on l’ait rendue telle,elle est déjà, en grande partie, guérie, et cesse communément sans retour par l’usage continué des remèdes qui l’ont rendue intermittente. C’est-là la voie la plus désirable pour guérir une fièvre d’accès qui succède à une fièvre rémittente , parce que c’est le moyen le plus sûr, et conséquemment celui qui expose le moins aux rechutes et à de fâcheux inconvéniens. On doit donc d’abord tenter toujours cette méthode , en observant les effets de chaque accès.


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