Examen de la question des sucres

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NOTES.

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»et observer attentivement ce que la nature du sol et » son exposition doivent porter à faire ou à supprimer. » C'est ici l'occasion d'attaquer le préjugé de bcauoup » de personnes qui décrient l'usage du sel marin, sous » prétexte, dit-on, qu'il amaigrit les terres. La preuve » qu'on en donne communément est que, quand on a » commencé à les fumer avec du sel, il faut continuer ce » même engrais, sans quoi les terres deviennent stériles. » Mais on ne songe point que cette objection s'étendrait » à tous les engrais ; on n'en connaît aucun qui soit éter» nel. Il faut en porter continuellement de nouveaux pour » empêcher la stérilité de la plupart des terres. Il serait » d'autant plus dangereux que ce préjugé s'étendît, qu'on » serait privé d'un engrais très-bon, qu'il est aisé de se » procurer en Bretagne, et qui est sans comparaison à » meilleur marché que les fumiers. » Le sel a d'ailleurs une propriété admirable, lorsqu'on » en met dans les fumiers ordinaires; il fait périr les ger-

» mes des mauvaises herbes qui sont, ou dans les excré» mens des animaux, ou dans les plantes qu'on a employées » en litières. » ( Corps d'observations de la Société d'agriculture établie par les Etats de Bretagne, v. 2, p. 117. )

D'après la règle ci-dessus, qui exige terme moyen cinq quintaux de sel par journal, ou environ douze quintaux


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