L'Ile de Cuba : Santiago, Puerto-Principe, Matanzas et la Havane

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L'ILE DE CUBA.

En certains endroits, surnagent des îlots couverts de plantes aquatiques. Le convolvulus et la grenadilla paraient de fleurs aux nuances vives le feuillage d'un vert tendre des orangers et des citronniers, chargés de pommes d'or. Nous mîmes pied à terre. Don José ordonna aux nègres qui nous avaient suivis, conduisant les chevaux chargés, de déballer les engins de pèche. Quand il fut obéi, il prit de longs bâtons, assez semblables à des roseaux, et nous dit d'un ton enjoué : — Ces objets, amigos mios (mes amis), sont des bambous que j'ai disposés à votre intention... et à la mienne. J'ai attaché à leur extrémité des lignes solides, quoique suffisamment fines. Ces lignes, bien choisies, ont un bouchon de liège qui est destiné à devenir votre guide; tout à fait au bout, elles sont toutes armées d'un hameçon assez fort. — C'est donc une pèche à la ligne que nous allons faire? interrogea don Pedro. — Tu l'as dit, lui répondit son cousin avec un sourire ironique. Quand vous verrez remuer le bouchon , vous pourrez tirer vivement par un coup sec , et j'ai tout lieu de croire que vous aurez pris quelque chose.


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