DE CULTIVER LA CANNE. 259 une grande quantité, il faudrait les laisser tels quels. Dans mon systême, j'ai donc réellement deux années de six pour amander une pièce de terre ; vous n'en avez qu'une de quatre dans le vôtre ; je le répéterai ; pour amander la terre,vous n'avez qu'une année sur quatre, j'en ai deux sur fix (I) ; car Ci le travail que je donne à ma terre , la secondé année, n'équivaut pas à celui, que vous avez donne à la vôtre lorsque vous l'avez plantée, le travail que j'avois donné à la mienne après la plantation , est bien supérieur au vôtre. Or , il n'y a rien de perdu dans la nature : or, une année de votre travail vous donne quatre années de coupes, donc deux années d'un travail égal doivent m'en donner huit, donc ma huitième coupe devrait être égale à votre quatrième, & ma septième meilleure ; donc ma sixième , à laquelle je me borne, laisse encore des sels à la terre, lorsque votre quatrième doit avoir épuisé tous ceux dont vous l'aviez enrichie : donc cette partie de sels conservés , ajoutés aux nouveaux que je lui procurerai par mes fumiers & mes labours en la replantant , la rendront encore plus fertile que la vôtre ne le fera, quoique replantée après quatre récoltes seulement, & avec la même quantité de fumier que j'aurai employée la première fois: donc si votre systême peut user (I) Cette répétition paroît inutile. J'en doute : elle m'a réveillé à deux lectures consécutives que j'ai faites de mon manuscrit après l'avoir oublié pendant trois ans.
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