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hardis ils osèrent s'armer contre leur autorité ; et, comme dans le crime, il n'y a que le premier pas qui coûte, ils les firent périr enfin sur l'échafaud, et commirent par-là un crime qu'ils étaient bien éloignés de préméditer eux-mêmes dans le principe. Il est également important de faire attention aux pays et aux époques où ces catastrophes ont eu lieu, et o ù elles arrivent plus communément.
Jettez un
coup d'œil sur tous les états de l'Europe , et m ê m e du monde entier, et vous verrez que l'Empire Ottoman est le seul o ù l'on voit fréquemment des révolutions , qui se terminent ordinairement par le parricide, par le meurtre du prince.
Quelle en est
la raison ? c'est qu'on n'y voit point briller le soleil de l'Evangile ; l'Alcoran des Mahométans leur inspire les passions du faux Prophète qui le mit au jour, le meurtre et la violence ; l'Evangile, au contraire, ne prêche aux Chrétiens qu'amour et charité , et Jesus Christ, son auteur , est un Prince de paix , un roi doux et pacifique. Il est vrai qu'on a vu en Angleterre le roi Charles Premier décapité , mais ce fut après qu'on eut abjuré dans ce royaume la doctrine de l'église romaine. Il est encore vrai qu'on a vu se reproduire en France , de nos jours, le même exemple en la personne de Louis X V I ; mais faites attention : 1° à ce que j'ai déjà dit touchant les fatales conséquences des révolutions ; 2° à l'époque de cette terrible catastrophe. comment
Dans le premier cas , nous avons vu un peuple,
d'abord bien
intentionné,
peut arriver par gradation , jusqu'à l'excès du crime ; s