41 merce de France. En effet i l s'agit , d'un c o t é , de maintenir ou de renverfer le régime fous lequel les premières ont été adminiftrées depuis qu'elles font réunies à la France , de conferver ou d'intervertir le fyftême commercial, & les liaifons combinées d'après les intérêts réciproques des Colonies & de la Métropole , enfin, de flatuer au provifoire fur une branche d'une des rélations de C o m merce , dont tous les objets réunis produisent, dans les Ports de la Métropole , un retour annuel de 230 à 240 m i l l i o n s , & dans lefquels l'ifle de Saint-Domingue eft feule pour 140 m i l lions. De l'autre , les Députés de la plus floriffante de nos Colonies , dont toutes les autres fuivront probablement le fort, demandent , au nom de leurs Commettans , la per miffion de fe procurer par des échanges , c'eft-à-dire , par un des premiers moyens que la nature ait mis à la difpofition de l'homme, des fubfiftances qui leur font indifpenfables, & que cette facilité leur procureroit plus aifément, & à meilleur m a r c h é ; ils Vous conjurent de les débarraffer , du moins provifoirement , des entraves dans lefquelles le C o m merce prétend les retenir ; & ils demandent cet affranchiffement au nom de cette liberté qui vient de naître parmi nous, mais dont ils craindroient sûrement que le cri ne retentît trop fort au