Saint-Domingue étude et solution nouvelle de la question haïtienne. T. 2 (1)

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LIVRE

III.

CHAP.

ii.

mouvement de la propriété dans ce pays. 11 suffira de dire que c'est cette création de la petite propriété qui a terminé la guerre civile. Les biens domaniaux sont encore très-considérables dans l'ancienne partie espagnole. Là, l'État possède un tiers environ du pays. Mais ce pays, qui est grand comme le on­ zième de la France, compte à peine 100,000 habi­ tants. On voit que les terres y sont sans valeur, faute de bras. Dans l'ancienne partie française de Saint-Domingue, là où la population est comparati­ vement plus nombreuse, le carreau de bonne terre ( le carreau équivaut à un hectare un tiers ) se vendait en 1838 au prix de 33 francs. On peut juger, par cet 1

avilissement du prix de la terre, de l'état du pays . » Essayons maintenant d'apprécier les deux actes de 1825 et de 1838. Pour se rendre bien compte de la première trans­ action intervenue entre la métropole et sa colonie, il faut se reporter aux circonstances au milieu des­ quelles elle s'est produite. D'un côté, la fièvre d'in­ dépendance qui agitait les colonies espagnoles avait 1

Les trois derniers paragraphes de ce discours, qui sont tout à fait relatifs à l'avoir en caisse de la république, se trouvent à lafindu chap. IV de ce livre qui traite des ressources financières


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