Manuel des habitans de Saint-Domingue, contenant un précis de l'histoire de cette île T.2

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du c l i m a t , naissent de là , et ces maux sont bien plus difficiles à guérir qu'ailleurs. Les maladies fiévreuses ne sont pas longues sous ce ciel ; les malades y voient promptement décider leur sort. Les jours non pairs sont pour eux les plus critiques ; il est rare que l'on aille jusqu'au onzième. O n voit peu de goutteux dans ce p a y s , quoique la débauche dût les rendre communs. Les plaies sont aussi peu dangereuses à la tête, de m ê m e que les coups de f e u , ou d'épée, qui se guérissent facilement ; les maux de jambes sont seulement en q u e l ques endroits difficiles à guérir. A R T I C L E Nécessité

des fréquens

X I X . purgatifs.

T o u t cela fait bien l'éloge de la pureté de l'air ; si on avoit soin de s'y purger de temps en t e m p s , pour diminuer l'abondance des humeurs , o n jouiroit toujours d'une bonne santé. M a l g r é les sueurs continuelles ( o n ne saurait trop le d i r e ) , les humeurs s'amassent avec une rapidité é t o n n a n t e ; elles deviennent l'origine de toutes les maladies. A R T I C L E

X X .

Malingres. C'est de cette source empestée que sortent les malingres,

espèce de plaie qui se forme elle-même G

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