Recherches sur la fièvre jaune, et preuves de sa non-contagion dans les Antilles

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DE

LA F I È V R E JAUNE.

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qui sont petites, d'autres fois un grand nombre de fort larges, de six à huit pouces de diamètre. Dans ces cas , l'hémorrhagie pénètre profondément toute l'é­ paisseur du derme, D e m ê m e nature que les pétéchics, les ecchymoses n'en diffèrent que par la quantité du sang extravasé. Elles sont ordinairement violettes; quelquefois noires, ce qui a fait croire à beaucoup d'auteurs qu'il y avait alors gangrène. Je ne l'ai encore jamais rencontrée, et M . Chervin ne l'a pas vue non plus, dans près de cinq cents ouvertures de cadavres de sujets morts de la fièvre jaune. L'apparition des ecchymoses est ordinairement plus tardive que celle des pétéchies. L e danger de celte sorte d'hémorrhagie est extrême. Je ne l'ai pas vue sans être suivie de la mort. C'est, ce m e semble, à tort que l'on regarde les ecchymoses c o m m e un des symptômes les plus or­ dinaires des fièvres essentielles de mauvais caractère. Je les croirais plutôt inséparables des phlegmasies aiguës très-intenses et mortelles, c o m m e je l'ai vu souvent en France, dans la fièvre vulgairement ap­ pelée cérébrale (1), et c o m m e je l'ai observé ici dans l'inflammation de l'arachnoïde externe. Leur fré­ quence dans la fièvre jaune est très-propre à confir­ mer m a manière de voir.

3° Hémorrhagies

inter - musculaires. — Peu ou

point d'auteurs encore ont parlé de ces sortes d'hémorrhagies, qui pourtant ne sont pas très-rares. (1) J . - A .

1814, pag.

Rochoux,

Recherches sur l'apoplexie, Paris,


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