Les étapes de la Guadeloupe religieuse

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— 177 — Mir, à Saint-Pierre de la Martinique, un collège secondaire^ Le Ministre lui répondit: « Le Hoy ne le souffrira point. Pour faire de bons habitants, le latin n'est pas nécessaire, et on peut même dire qu'il y serait contraire, puisque ce serait donner du goût aux jeunes gens pour les sciences qui les détourneraient sûrement de leur culture et de leur commerce. » Plus tard, le Père Charles de Coutances, de l'Ordre des Capucins, province de Normandie, reprit le plan de M. d'Aniblimont, et, plus heureux que lui, créa à SaintPierre l'école de plein exercice qui fut le Collège SaintVictor, sous le Gouvernement du comte Victor d'Ennery (1700). Les idées avaient changé. Au premier siècle de la colonisation, pas d'écoles offi-

ciellement reconnues. M. de Massias,à la Capesterre, avait voulu tenter l'entreprise, et donner quelques leçons de lecture à déjeunes esclaves. Il est arrêté, jeté en prison et condamné à la déportation à la Dominique. « Dès avant 1789, il existait dans nos paroisses des écoles organisées sur le modèle des écoles de France, placées sous la direction du Clergé. « Lorsque, après 1833, l'instruction primaire eut été réglementée par la loi, on fit venir à la Guadeloupe des institutions congréganistes. Dans la Colonie, jamais la loi (iui/.ot 1H33) sur l'Organisation des écoles primaires n'a été promulguée, quoiqu'on l'ait appliquée dans ses grandes lignes. (1)

□ A l'ombre des Couvents, sous la protection de L'Eglise que respectait une autorité aveuglément sévère, les Ksclaves connurent toujours leurs destinées éternelles. En

(1) Echo des Antilles, 1916, p. 125.


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