Anthologie d'un siècle de poésie haïtienne : 1817-1925

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LES POÈTES HAÏTIENS

D'autres, frappant des mains et par moments dansant. Murmurent des chansons dans le lambi sonore, Ils sont heureux de voir tous les germes éclore, Les vertes, frondaisons d'avril efflorescent. "*"*',f**

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Esclaves résignés de la glèbe natale, Ils ont la jouissance intime du bonheur. Quand ils font la combite ('), inlassables lutteurs, Ils se sentent l'élan de l'âme végétale. Ils n'ont point, ces héros d'un utile travail, La vaine illusion d'une inutile gloire,

Ce sont des possesseurs de foi qui réconforte. Rien ne peut ébranler leurs solides espoirs, Aux minutes dp deuil qui les font se douloir, Aux heures de tourments que l'infortune apporte. C'est avec plus d'ardeur et plus de volonté, Que, parfois, quand les frappe une rude tempête, Doux, ils recommencent « la culture » défaite, Pour accomplir les vœux du Dieu d'éternité. (*) Réuniqn où l'on champs.

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