Contribution de la Guadeloupe à la Pensée Française

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HÉGÉSIPPE

LÉGITIMUS

Né à Pointe-à-Pitre. le 8 avril 1868.

A

élève du lycée de sa ville natale et d'origine plébéienne, il eut tôt l'amour de la politique et écrivit ses premiers articles dans le journal la Vérité. En 1892, il fonda le Peuple qui inaugura à la Guadeloupe une politique nouvelle : celle du socialisme poursuivant le relèvement de la classe déshéritée, l'émancipation des travailleurs. Elu député en 1898, puis en 1906 et en 1910, M. Légitimus a eu son heure de célébrité à Paris. Disciple et ami de Jules Guesde, ■— ce dernier appelait la Fédération Socialiste de la Guadeloupe « le détachement guadeloupéen du Parti » (Alexandre Zévaès, Notes et Souvenirs d'un Militant) — M. Légilimus a collaboré au Socialiste, organe central du Parti Ouvrier Français, et, au Conseil National de ce Parti, a lié amitié avec Ferroul, Laforgue, etc. Il fit des conférences avec Jules Guesde à Romilly, Lille, Marseille, Lyon, Bordeaux, etc. Mais, lors de la constitution du cabinet Waldelck-Rouss eau (juin 1899), le député de la Guadeloupe suivit Millerand, Gérault-Richard, etc. Journaliste, à part des articles publiés dans la Petite République, l'Aurore de Clémenceau, etc., M. Légitimus a fondé et dirigé à Paris : les Antilles Socialistes, « organe du prolétariat colonial ». Il a eu successivement, après le Peuple « organe socialiste des Antilles », paraissant à Pointe-à-Pitre, l'Emancipation, le Ralliement, Schoelcher, organes essentiellement populaires. Il a publié des brochures de polémique : la Trinité, Grands Blancs, Grands Nègres, Grands Mulâtres, la Lutte, un Mémoire en Défense à l'occasion d'élections contestées. Il ne nous appartient pas d'apprécier le rôle joué dans la poliNCIEN

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