Les îsles, Antilles, Isle Bourbon, Isle de France, Isle Dauphine…

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L'ISLE BOURBON

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Taureau, avec M. de Champmargou, commandant en second de Fort-Dauphin, pour venir à la rencontre d'un convoi qu'on attendait. Empêchés par la présence d'un vaisseau anglais de débarquer à l'Habitation des Français, c'est-à-dire à Saint-Paul, ils campent plus loin au bord de la mer, près d'un grand étang en forme de croissant où abondent les fameuses anguilles. Le temps est beau, le pays sain; seulement le grouillement des tortues de terre les empêche de dormir. Les tortues de mer viennent aussi en abondance pondre la nuit dans le sable. En cheminant vers l'Habitation des Français, qui est à deux lieues, ils prennent à la main autant de gibier qu'ils en veulent. Les oiseaux sont fort familiers : tourterelles, ramiers, perroquets, poules d'eau, perdrix, oies et canards. L'auteur décrit le flamant, moins connu en Europe. Les chauves-souris sont grosses comme des poules; quelquefois l'air en est obscurci; c'est un très bon manger, car elles ne se nourrissent que de graines. Les cochons sauvages et les cabris se laissent prendre à la course, car la graisse les empêche de courir. On côtoie un grand étang, où les poissons s'attrapent facilement à la main. Seulement le chemin est difficile; le sable brûle les pieds nus et les cailloux sont pointus. Enfin ils arrivent à l'Habitation, lieu « fort divertissant », situé au bord de cet étang, en face d'une prairie verdoyante. Les colons, comme on verra, n'ont pas voulu se contenter de la caverne; ils ont construit des cases. Le gibier est en si grande quantité qu'il entre


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