Recherches statistiques sur l'esclavage colonial et sur les moyens de le supprimer

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DES CULTURES D'AFFRANCHISSEMENT.

elles semblaient devoir posséder le monopole à tout jamais (a). (a) On pourrait croire que si le sucre indigène envahissait les marchés de la Métropole, ceux de l'étranger resteraient ouverts au sucre des colonies ; mais c'est une resssource sur laquelle on ne

peut compter, et les cultures saccharifères s'étendent aujour-

d'hui sur la plupart des contrées du continent. Il n'est pas jusqu'aux provinces de l'Empire russe où elles ne fassent de très grands progrès. Les Mémoires de la Société d'agriculture de Moscou nous apprennent qu'en

1840, il y avait, en Russie,

158 fabriques de sucre indigène, qui en avaient fabriqué trois millions de kilogrammes. L'Association douanière des États d'Allemagne avait : En 1836, En

75 fabriques produisant 4,000,000 kilogrammes.

1840, 141

12,168,000

La Prusse a 91 fabriques alimentées par 175 millions de kilogrammes de betteraves. Le sucre indigène fournit déjà un quart de la consommation de l'Association allemande, qui est formée d'environ

26

millions d'habitants.

En France, l'administration des contributions indirectes a constaté à la fin de la campagne de 1840 à 1841, que 427 fabriques, dont 387 restent en activité, ont fourni : 4,102,656 kil. de sucre indigène restant en magasin. 13,999,684 kil. fabriqués dans la campagne. Total

18,102,340

kilogrammes.

9,279,141

kil. ont été mis en consommation jusqu'au

8,825,199

kil. restent en fabriques.

1er janvier 1841.

Mais on présume qu'il y a des excédants au-delà du ment légal qui sert de base à ces évaluations, et que,

rendede plus


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