Rapport sur les troubles de Saint-Domingue 5

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« Les crimes de Polverel et Sonthonax, de leurs agens blancs, » jaunes et noirs justifient ma conduite. » Genet et les genetins coalisés avec la faction brissotine, et » par conséquent avec Polverel et Sonthonax, doivent me trou» ver coupable, parce que j'ai réussi à ne pas tomber dans leurs » mains. Les états - majors de la marine , guidés par deux contre» amiraux ennemis de la révolution , et craignant la puissance du » parti qui triomphoit au Cap et à Philadelphie , ont cherché à » échapper à l'accusation de complicité , en se portant eux» mêmes mes accusateurs. » Le commerce, guidé par l'égoïsme qui lui est si naturel, et » calculant les événemens par le profit ou la perte qui en re» suite, crie vengeance contre celui qu'il accuse d'être l'auteur » de ses maux, parce que, dit - il, ce sont ces forcenés des » et 21 juin qui ont occasionné l'incendie du Cap. » Les capitaines du commerce, , craignant que leurs commet» tans ne les rendent responsables de leurs pertes à raison de la » part qu'ils ont prise aux journées des 20 et 21 juin, croient se » tirer d'embarras en jetant tout sur leurs équipages, gagnés, » disent- ils, par celui qui a occasionné cette cruelle catas» trophe. Les habitans du Cap , gangrenés d'aristocratie , voudroient se » venger sur le patriotisme des malheurs que leur lâcheté a » seule occasionnés ( 1 ) ».

de l'inventaire des papiers de Galbaud. Voyez 1 Pièce cotée D. . . . aussi le commencement de la lettre de Galbaud à Th. Millet , rapportés ci-dessus au §. XXXIV.


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