i5i ET NAUFRAGE. quel elle se trouvait. Les Anglais, qui la traitèrent avec les égards dûs au malheur, lui fournirent les moyens de s'approcher de Cayenne. Elle arriva à la Barbade, d'où elle devait se rendre à Surinam , et ensuite à Sinamary. Mais au moment de partir ^ elle apprit la mort de son mari. Elle est ensuite revenue en France , après avoir long-temps erré sur les mers 3 et passé par toutes les misères de la navigation. Son dévouement méritait une autre destinée. L'autre corvette, appelée la Bayonriaise . leur était échappée. Elle partit de Rochefort le 20 thermidor an 6 , portant cent vingt prisonniers , parmi lesquels on avait mis quelques chauffeurs, comme on avait placé quelques galériens parmi nous : c'était la méthode du directoire. L'un des prisonniers fut renvoyé de la rade, et mourut avant d'arriver à Rochefort. Huit autres périrent dans la traversée, qui fut de cinquante-quatre jours. Cent onze arrivèrent dans la rade de Cayenne, presque tous malades. Ils demandaient instamment qu'il leur fût permis de descendre à Cayenne. Jeannet n'y voulut jamais consentir. Quelques-uns obtinrent ce précieux avantage , si nécessaire à tous ; mais quatreIV 4