La main d'oeuvre dans les Guyanes

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LA MAIN-D'OEUVRE DANS

LES G U Y A N E S

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Amérique, il semble bien que jamais la densité de la population sur ce nouveau continent n'ait été comparable à celle de l'ancien inonde : la région des Andes et les plateaux du Mexique avaient, grâce à leur terroir plus

facilement

maniable,

attiré le plus gros contingent de la race rouge. L a Guyane, pays riche et fertile sans doute, mais où l'exubérance de la végétation est souvent autant une cause de danger et de ruine qu'une source de produits et de profits, ne devait avoir été qu'assez mal partagée sous ce rapport : la meilleure preuve en est dans l'absence absolue de tout vestige architectural des anciens temps. Si clairsemée qu'ait été la population autochtone, ce fut une grande faute de ne pas s'appuyer sur elle, et Coudreau qui a étudié le mieux ces peuplades n'a cessé de la d é p l o rer. D'abord la main-d'œuvre indigène, quand elle existe et qu'elle peut s'appliquer aux travaux qu'on a en vue, est toujours la meilleure et la moins c o û teuse. Elle évite les difficultés auxquelles donne lieu l'acclimatement, souvent plein de déboires, de nouveaux venus sous un climat rigoureux : c'est là un immense avantage économique et moral. Pas de frais coûteux de recrutement, de transport et de rapatriement. Pas de dépenses causées par les soins à donner aux maladies de l'acclimatement.


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