240
VUES DES CORDILLÈRES,
gination des premiers missionnaires espagnols, se trouvoient indubitablement au Mexique depuis l'arrivée des Toltèques, et par con séquent
trois ou
quatre siècles avant les
navigations des Scandinaves aux côtes orien tales d u nouveau continent. Les religieux qui, à la suite de l'armée de Cortez et de Pizarro, ont pénétré au Mexique et au Pérou, ont été naturellement enclins à exagérer les analogies qu'ils croyoient reconnoître entre la cosmogonie des Aztèques et les d o g m e s de la religion chrétienne. I m b u s des traditions hébraïques, entendant impar faitement les langues du pays et le sens des peintures hiéroglyphiques, ils rapportèrent tout au système qu'ils s'étoient formé ; sem blables aux R o m a i n s , qui ne voyoient chez les Germains et les Gaulois que leur culte et leurs divinités. E n employant une saine cri tique, on ne trouve chez les Américains rien qui rende nécessaire la supposition que les peuples asiatiques ont reflué dans ce nouveau continent après l'établissement de la religion chrétienne. Je suis bien éloigné de nier la possibilité de
ces communications posté-