Recueil des lettres de la Vénérable Anne-Marie Jahouvey. Tome second

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premiers bâtiments, ils lui sont annoncés depuis longtemps. Je n prie, ma bien chère fille, de donner de mes nouvelles à nos chères filles de Gorée: je suis persuadée qu'elles ne m'ont pas oubliée et qu'elles s'efforcenl chaque jour de devenir meilleures, afin d'imiter noire bon père saint Joseph. Adieu, ma bien chère fille, embrassez loutes nos chères filles pour moi, je les aime de tout mon cœur. OUS

LETTRE 192e A LA R. MÈRE MARIE-THÉRÈSE JAVOUHEY, A LA MARTINIQUE inquiétude de la Vénérable pour el demande des nouvelles.

ses

filles de la Martinique. Elle donne

Cayenne, 8 octobre 1829.

Ma bien chère fille, L'arrivée d'un bâtiment de la Martinique avait rempli mon cœur de joie, espérant bien qu'il nous apportait de vos nouvelles, mais sans doute vous n'avez pas su son départ ; j'en suis bien fâchée. On nous en promet un autre qui nous rendra peut-être plus heureuses, nous l'attendons chaque jour. La mauvaise saison des Antilles est passée (1) ; que de victimes sont tombées sous ses coups! Que je suis inquiète! Quand saurons-nous donc s'il ne manque aucune de nos chères filles à l'appel? Et le pauvre Bourguignon, que fait-il? Je voudrais bien savoir de vos nouvelles. Je n'ai pas reçu un mot de ma Sœur Louise ; ma sœur MarieJoseph me dit seulement: « ma Sœur Louise vient d'arriver, j'en suis bien contente, elle m'aidera dans les affaires. » Je sais aussi qu'elle édifie par sa piété, Dieu veuille qu'il en soit toujours de même. Deux Sœurs de Bourbon, Sœur Régis et Sœur Théodule, se sont embarquées pour revenir en France, à cause de leur poitrine malade ; la première est morte douze jours avant que d'ari. Cette période, celle des ouragans et des cyclones, dure de juillet à octobre.


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