— 164 — cedents et leur conduite ; les transportés y séjournent un temps plus
ou moins long et sont ensuite envoyés dans les postes de l'intérieur ou mis à la disposition des services publics. Le pénitencier-dépôt a plusieurs annexes importantes : 1° Le camp Est; 2°
La ferme Nord, qui occupe une superficie de 50 hectares
environ ; 3° L'hôpital du Marais, qui a comme dépendances, une léproserie créée en 1891 et un asile d'aliénés; 4° De vastes ateliers de réparations, de constructions
et une
fonderie. Dans le principe, le camp Est, qui se trouve à 3 kilomètres du camp central,recevait les hommes qui composaient les corvées nécessaires aux divers
services
du chef-lieu. Il comprenait alors plus de
600 hommes. Mais depuis le mois de janvier 1887, afin d'éviter ces allées et venues journalières qui occasionnaient une perte de temps, les transportés faisant partie des corvées de Nouméa furent transférés à Montravel. Le camp Est ne comprend plus que les impotents internés précédemment à l'île des Pins, mais qui ont dû être évacués sur l'île Nou, lors de l'arrivée des premiers contingents de relégués; les hommes employés à la construction du parc à charbon destiné à assurer les besoins du service administratif et de la flotte, à l'exploitation des carrières, ainsi que les hommes punis du peloton de correction. La population du camp Est ne dépasse pas en moyenne 450 individus. L'Administration pénitentiaire a installé sur ce point un vaste hangar, et elle a construit un chemin de fer Decauville et une jetée pour le transport et l'embarquement du charbon. Un grand jardin à proximité du camp Est produit les légumes frais nécessaires à l'alimentation des condamnés internés
sur ce
point. Les locaux disciplinaires se composent : 1° D'un bâtiment spécial où sont enfermés les préventionnaires,