Mémoires du Général J. D. Freytag. Tome 2

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L'ÉDITEUR.

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profonde léthargie de vingt-quatre heures, à la suite de laquelle il se réveilla guéri. Un soldat Anglais, atteint de la peste, lors de l'expédition d'Egypte, s'administra le même remède et fut sauvé. Voilà ce qu'on peut a p ­ peler un moyen héroïque, mais que le plus hardi parti­ san de la médecine perturbatrice n'oserait hasarder. Cette terrible maladie n'a plus reparu à Cayenne, ce qui dépose encore en faveur du climat; car elle est devenue endémique dans plusieurs parties de l'Améri­ que septentrionale et des Antilles. Lorsque je quittai la Guyane, j'abordai à la Guadeloupe où la fièvre jaune exerçait ses ravages ; de là j'arrivai à N e w - Y o r c k aux Etats-Unis où je la trouvai encore ; la ville était pres­ que déserte ; il semblait que je fusse poursuivi par une sorte de fatalité ; mais je me croyais invulnérable.

(11) Page 36. — L a rivière d'Oyapock a son e m b o u ­ chure sous le cap d'Orange , à 4 dégrés 15 minutes de latitude nord. Elle est éloignée de près de 40 lieues de celle de Vincent-Pinçon; cependant les Portugais , par une fausse interprêtation du traité d'Utrecht, ont tou­ jours eu la prétention d'assigner cette rivière comme limite à la Guyane Française. Dans les différens traités qui sont intervenus depuis, on n'a pas attaché une assez grande importance à rectifier cette erreur. Si elle i m ­ porte peu à la faible population de la Guyane qui ne cultive pas la centième partie de cette vaste contrée, la prudence et la politique exigent que l'on éloigne le plus


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