Mission de Cayenne et de la Guyane Française avec une carte géographique

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JOURNAL DU VOYAGE

notre canot, et le 6 février, après que nos Galibis eurent été régalés dans une petite réjouissance à la façon du pays, ils nous quittèrent vers les dix heures du matin. » Arrêtons-nous un instant avec nos voyageurs pour mesurer l'espace qu'ils ont déjà parcouru. Après avoir navigué pendant huit jours sur l'Oyac, ils se trouvaient à vingt à vingt - cinq lieues de Cayenne. Le P . Grillet compte quarante lieues de trajet ; et on le conçoit facilement, à cause des nombreuses et considérables sinuosités de la rivière. De l'Oyac, les missionnaires entraient le 4 ou 5 février dans la rivière des Nouragues , qu'ils remontè1

rent jusqu'au premier carbet des Indiens de cette nation. Là, ils se reposèrent pendant deux jours environ, et en repartirent le 7 février, dans la compagnie de deux jeunes Nouragues. Le même jour, ils allèrent coucher 1

La rivière des Nouragues est appelée rivière

Blanche par M. Carpen-

tier, lieutenant de vaisseau, dans l'intéressante dissertation qu'il a publiée sur les rivières de la Guyane française en décembre 1856, Revue coloniale,

p. 615. — M. Carpentier fait remarquer que la rivière Blan-

che est d'un volume d'eau bien supérieur à celui de la Comté ( ou d'Oyac), au-dessous de leur jonction. — Le P. Grillet semblerait insinuer la même chose ; du moins ses abréviateurs ou commentateurs le disent assez clairement; et d'Anville, dans sa Carte du gouvernement de Cayenne,

représente la rivière des Nouragues comme beaucoup plus

considérable que la rivière d'Oyac, à l'endroit où elles coulent séparément l'une de l'autre.


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