Notice sur la Guyane

Page 116

- 9 4 -

ace d'immenses futaies, plusieurs fois séculaires, dont l'exploitation doit être d'autant plus remunératrice que l'exploitant n' a pas eu a supporter les frais de semences ou de plantation, et que, dès lors, il n'y a pas a prélever sur le produit brut, très élevé a cause de la grande valeur de nos essences les interêts accumulés d'un capital longtemps inactif. On sait qu'une forêt donne deux genres de productions : le bois, qui est la production principale, et un certain nombre de productions secondaires, dont quelques-unes cependant peuvent à elles seules constituer des richesses considérables. LE BOIS.— On distingue deux catégories de bois: les bois de feu et les bois d'œuvre. Les bois de feu sont dits de chauffage ou de charbonnette, suivant qu'ils sont utilisés directement ou qu'ils doivent préalablement passer par La charbonniere. Quant aux bois d'oeuvre, on les divise en : bois de service ou de constructions civiles el navales et bois de travail (menuiserie, ébénisterie, charronnage, etc...). Bois de feu. Toutes les essences de peu de valeur et les arbres de faibles dimensions donnent du bois de feu, ainsi que Les petites branches et les parties non utilisables des bois d'oeuvre. On considère cependant Le palétuvier rouge comme le bois de feu par excellence, son intensité calorifique est presque double de celle des bois ordinairement employés pour Le chauffage direct. D'une façon générale, en Guyane, il y aurait peut-être intérêt a employer les bois de préférence a la houille pour alimenter les machines a vapeur; cela se démontre facilement, chiffres en mains. Malgré l' inconvenient que présente en raison de son volume le bois employé comme combustible, les chemins de fer des Etats-Unis et du Brésil en font une grande consommation. Cet inconvenient disparaît d'ailleurs quand il s'agit de machines fixes, ou


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.