La Guadeloupe, ses enfants célèbres (Léonard, Lethière, Bernard, Poirié St-Aurèle)

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I. LE DIPLOMATE ET LE MAGISTRAT.

Ses études terminées, au lieu de retourner dans son pays natal, comme le font la plupart des créoles, suivre la carrière paternelle, Léonard resta en France. Sans fortune et par conséquent ne pouvant s'adonner uniquement à la poésie, il obtint, grâce à la protection du marquis de Chauvelin, homme d'esprit et poète lui-même, et alors ministre, la place de secrétaire d'ambassade à Liège : il fut attaché à la personne de M. Sabatier de Cabre, qui s'y rendait comme chargé d'affaires de France. C'était en 1773 : Léonard avait alors 29 ans. Sans avoir de vocation pour la diplomatie, Léonard cependant remplissait ses fonctions consciencieusement, c'est-à-dire avec plus d'assiduité que de goût. Elles lui laissaient d'ailleurs tout le temps nécessaire pour se livrer à ses éludes de prédilection : la poésie. le 16 du courant du légitime mariage du sieur Jean-Nicolas Léonard, procureur au conseil supérieur de cette île, et de demoiselle Anne-Françoise Bondor. Il a été nommé Nicolas-Germain par M. Germain Coquille, conseiller au dit conseil, et par demoiselle Marie-Anne Filassier veuve Bondor. « Signé : Léonard. — Coquille. — Filassier Bondor. — F. Casimir, cap. curé. » (Archives du Ministère de la Marine et des Colonies.)


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